•  Homélie Saint Joseph adaptée en ce temps d'épreuve

     

     

    « Saint Joseph, Toi qui as vécu la longue route d’un demain incertain »


      - Saint Joseph, Toi qui as vécu la longue route d’un demain incertain dans ta marche vers l’Égypte inconnu, redis-nous, aujourd’hui les paroles de ton fils Jésus face à l’avenir : « Pourquoi avez-vous peur ainsi ? Comment n’avez-vous pas de foi ? » (Mc 4, 40).

     

      - Saint Joseph, Toi qui t’es engagé concrètement à marcher, décidé, vers le pays inconnu « en prenant avec toi l’Enfant et sa mère » (Lc 2-12), redis-nous, aujourd’hui les paroles de ton fils Jésus face à l’avenir : « Ne vous inquiétez pas du lendemain. A chaque jour suffit sa peine » (Mt 6, 34).

     

      - Saint Joseph, Toi qui es revenu de l’exil d’Égypte pour venir vivre, à nouveau, dans la ville de Nazareth et te faire proche des demandes de tes clients, redis-nous, aujourd’hui les paroles de ton fils Jésus face à l’avenir : « Avance en eau profonde » (Lc 5,4) pour « passer sur l’autre rive » (Mc 4, 35).

     

      - Saint Joseph, Toi qui es monté vers Jérusalem pour y vivre avec les tiens la Pâque juive, quelle ne fut pas ton inquiétude en découvrant que Jésus n’était pas dans la caravane, redis-nous, aujourd’hui les paroles de ton fils Jésus face à l’avenir : « Éloigne de moi cette coupe ; pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mc 14, 36).

     

      - Saint Joseph, Toi qui as connu l’angoisse et, par la suite, la joie, en retrouvant Jésus enseignant, au Temple, au milieu des docteurs stupéfaits, redis-nous, aujourd’hui les paroles de ton fils Jésus face à l’avenir : « Ne craignez point. Allez annoncer à mes frères et sœurs qu’ils doivent partir pour la Galilée. Et là, ils me verront » (Mt 28, 10). Amen

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  • A prier et à méditer

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  • HOMÉLIE 3è dimanche de Carême A

                Qu’est-ce qui permet la rencontre entre Jésus et la Samaritaine ? Un puits ! Un puits sur lequel Jésus est venu s’asseoir et dans ce puits une femme est venue puiser de l’eau.

                Le puits est une magnifique image de notre vie chrétienne et de notre belle mission de chrétiens : être chrétiens c’est être des puits, des personnes qui permettent la rencontre entre Jésus et tous ceux qui ont soif de la foi aujourd’hui.

                En effet, la foi et l’Evangile se vivent dans la relation, dans la rencontre.

                La foi en l’Evangile, en la Bonne Nouvelle de la présence de Dieu dans nos vies par Jésus, se reçoit à travers nos relations, nos rencontres ! D’ailleurs, si nous venons à la messe, (ou si nous regardons la messe à la télévision) c’est parce que des personnes nous ont transmis la joie de croire et d’être amis de Jésus.

                Est-ce que nos vies, nos styles de vie permettent la rencontre, la relation ? Pas seulement avec celles et ceux que nous aimons ou qui nous sont sympathiques, ou qui pensent comme nous. Notre mission chrétienne est de vivre une disponibilité pour toutes les rencontres. Jésus vient s’asseoir sur les puits de la foi que nous sommes alors nos paroles et nos comportements sont importants pour tous ceux qui cherchent à étancher leur soif, qui cherchent des réponses à leurs questions sur la vie, sur la foi. 

                Comment parlons-nous de la foi qui nous habite et qui nous anime : est-ce que nos paroles sont des paroles de bénédiction, des paroles d’espérance et de confiance malgré tout.

                Jésus ose parler avec une femme qui est de Samarie, alors que les samaritains et les juifs ne se parlent pas. Et Jésus ose même demander un service à la Samaritaine : lui permettre de boire de l’eau du puits. (Jean 4,9 La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » - En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. -) Quelle belle rencontre entre 2 étrangers qui n’ont qu’un seul point commun : la soif !

                Jésus a réellement soif de l’eau du puits que la Samaritaine peut lui donner. Mais il a aussi soif de la rencontre avec la Samaritaine puisqu’il est le Christ (Dieu fait Homme) venu donner « l’eau vive » de la Vie de Dieu à tous sans exception. Et Jésus fait découvrir à la femme de Samarie une soif encore plus importante que celle de l’eau du puits : La soif de la Vie et de l’Amour de Dieu. (Jean 4,10 Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »)

                Jésus commence toujours par aimer la personne qu’il rencontre sans la juger et il exprime son besoin d’entrer en relation. (Jean 4,25-26 La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »)

                Et Jésus le Christ a ouvert les yeux et le cœur de la Samaritaine à la Vérité : vérité dans sa vie et vérité dans sa foi. (Jean 4,23 Jésus lui dit : « L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront Dieu le Père en esprit et vérité. »)

                En ce 3ème dimanche de Carême, je vous propose de dire à Jésus, comme la Samaritaine lui a dit : (Jean 4,15) « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif. »

                En regardant la messe à la télévision, nous voulons rencontrer Jésus Christ qui est la source de l’eau vive, la source de l’eau qui fait vivre : (Rm 5,1.5) « Nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ… Et l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs. » dit Saint Paul dans la 2ème lecture de ce dimanche.

                Ainsi, et c’est une grande grâce de croire, la source, le puits n’est pas extérieur à nous, le puits est en nous. Jésus dit à la Samaritaine : (Jean 4,14) « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissante pour la vie éternelle. »

                La source de la vie de Dieu est en nous depuis notre naissance mais cette source est en attente de notre « oui », de notre soif.

                Par le baptême et ensuite par les autres sacrements (comme la Confirmation, la Communion) nous disons un grand « OUI » à la vie de Dieu en nous.

                N’oublions jamais que le plus important dans toute prière n’est pas d’abord le contenu de nos prières, mais bien la relation que nous recherchons avec le Seigneur par la prière. Et encore plus par la prière, Jésus Christ nous met en relation les uns avec les autres.

                Jésus a révélé à la Samaritaine la source d’eau vive qui est dans son cœur. Et cette découverte a changé sa vie !

                La source de la présence bienveillante et aimante du Seigneur est là, en nous, même dans les moments les plus arides, les plus désertiques de notre vie ! Nous avons en notre cœur profond cette fontaine d’eau vive, profitons-en. Par la prière, par les sacrements, par la Bible et l’Evangile, par l’Eglise, par la prière de chacun et chacune d’entre nous, aidons-nous à puiser en nous-mêmes cette eau de la Vie et de l’Amour de Dieu que Jésus nous donne.

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  • Homélie 2è dimanche de Carême

     

     

    « Son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 1-9)

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

        En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »

       Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie :
    écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte Jésus s’approcha, les toucha et leur dit :
    « Relevez-vous et soyez sans crainte ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

    Homélie :

             Nous venons d’entendre l’histoire d’une rencontre extraordinaire.

             Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois amis sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t-il ? Que va-t’il se passer ?

             Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

             Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous.

             Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

             Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “Celui est mon Fils, écoutez-le. “

             Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : en cette période de Carême, faisons silence, essayons d’écouter le Seigneur au fond de notre cœur.

             Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

             Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant une 1ère communion, une profession de foi, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant une rencontre familiale, amicale... .

             Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu et en particulier Dieu fait Homme en Jésus.

             Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur.

             Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’Homme qui a fait le premier pas vers Dieu.

             Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moîse, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

             En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu, quand on réfléchit bien ; c’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie.

             Certains d’entre nous vont découvrir Dieu dans leur enfance, d’autres à l’âge adulte.

                Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer.

             Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ?

             Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues.

             Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé ! bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment.

             Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître par coeur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça.

             En ce temps de Carême, nous pourrions prendre ces résolutions :

    - Rencontrer de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.

             -Rencontrer de nouveau le Seigneur en Jésus, et nous pourrions faire des découvertes.

             Ou bien, laissons Dieu nous rencontrez en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                Je terminerai en reprenant avec vous un grand signe de rencontre : le signe de la croix.  

             En faisant sur nous le signe de la croix, c’est vraiment le Seigneur qui vient à notre rencontre.

             Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer comme un père. Il nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.

             Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer en Jésus dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.

             Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant en Jésus, nous fait les cadeaux de l’Esprit Saint : la connaissance, l’intelligence, le conseil, la sagesse, la force, la piété (le chemin vers Lui = la Foi), la crainte (la relation d’enfants avec Lui = l’Alliance).

             Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand Amen, un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.

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    Homélie à partir de l'évangile sur les tentations vécues par Jésus au désert : (Matthieu 4, 1-11)

    « En ce temps-là Jésus fut conduit par l’Esprit pour être tenté par le diable. » Jésus, Dieu fait Homme, est tenté. La tentation fait bien partie de notre humanité : Ce n’est pas une option ! Nous vivons tous avec des pensées, parfois médiocres, tentées par le mal, la division, l’amertume. On en est tous là, faibles face au mal. Or, avec Jésus, le Tentateur ne peut rien faire. Mais comment est-ce possible ? Est-ce que nous pouvons essayer d’imiter Jésus ?

    La première chose à faire, à vivre, comme Jésus, c’est « le désert » ! Pour échapper aux tentations, il faut de la sobriété, du jeûne : ne pas avoir peur de se retirer dans le silence, dans une solitude préparée à l’avance, dans la prière, dans une recherche désintéressée de la charité, de ce que mon prochain attend de moi. Le jeûne (la sobriété), la recherche de la charité (l’aumône de soi-même) et la prière sont les trois remèdes contre toutes les formes de tentation.

    La tentation du matériel

    Le tentateur dit à Jésus : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » C’est la tentation de baser toute notre vie sur le matériel. Au quotidien, nous sommes des consommateurs. Certes, dans le monde, beaucoup n’ont pas encore le minimum vital, mais notamment en France notre société a pris un rythme dit « de consommation » sans s’inquiéter ni de l’épuisement de la planète, ni de l’appauvrissement de nos relations, ni de notre vide intérieur grandissant. Il y a un trop-plein matériel… Ne faudrait-il pas retrouver une certaine modération ? L’Évangile ne cesse de nous y inviter, mais nous sommes aveugles, sourds. Et pourtant il y a une urgence écologique, sociologique, évangélique : « L’Homme ne vit pas seulement de pain… » Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, avec la création. La nourriture est un de ces domaines où nous pouvons nous exercer, nous entraîner à la modération matérielle. « Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim », suggère le cardinal Danneels. La question est urgente : restons maître de nos impulsions du moment ; ne mettons pas tout notre désir de vivre dans des choses superficielles ! et il existe toutes sortes de jeûnes comme le jeûne de la médisance, des mauvaises paroles qui blessent autant la personne qui les dit que la personne qui les reçoit !

    La tentation du pouvoir sur les autres

    Le diable dit à Jésus : «  si tu te prosternes devant moi… » signifie : Si tu acceptes de pactiser avec le mal, si tu es prêt à n’importe quoi pour régner, pour dominer, pour te mettre au centre de tout. C’est toute la question de nos relations (familiales, professionnelles, amicales, paroissiales…) car nous avons tous une petite parcelle de pouvoir : Sommes-nous respectueux de la liberté des autres ? Ne sommes-nous pas enclins à manipuler notre entourage, à tout faire pour éloigner ceux qui nous gênent ? Le Carême nous propose un remède : l’aumône, au sens large du terme. L’Aumône : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, est tout simplement un serviteur qui lave les pieds de ses disciples.

    La tentation du pouvoir sur Dieu

    Le diable dit à Jésus : « ... les anges de Dieu te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »  C’est la tentation de ne pas croire ou de se révolter contre Dieu à cause de la souffrance. Certes, la souffrance n’est pas un bien. On ne le répétera jamais assez. Mais souffrir ne nous est pas épargné. Croire en Dieu n’est pas une assurance tous-risques. Jésus lui-même n’échappera pas à la croix. « Jésus n’est pas venu pour détruire la croix, mais pour s’étendre dessus », nous dit Paul Claudel. Ce qui permet à Jésus d’aller jusqu’au bout de sa mission, c’est sa relation intime avec Dieu son Père, dans la prière. Le Carême nous propose un remède : la prière.    La prière est essentielle dans un Carême. Elle est le lieu où nous tissons des liens avec Dieu le Père (Père de Jésus et Notre Père) qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

    Voici une petite histoire que j’aime bien raconter : « Il était une fois, un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces ? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

    Prier, c’est utiliser toutes nos forces en demandant la force de Dieu.

    3 tentations qui nous rendent aveugles et sourds : le matériel, le pouvoir sur les autres et le pouvoir sur Dieu.

    3 remèdes qui nous guérissent mais qui peuvent aussi refroidir comme des cendres en nous : le jeûne, l’aumône et la prière. Si nous voulons que le Carême soit un temps de joie, de victoire de la foi, de l’espérance, et de l’amour sur le péché, un temps de victoire sur tout ce qui nous éloigne de la force de Dieu : Alors avec Jésus Christ allons au désert (jeûnons), osons donner (de soi-même), et surtout prions (au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit). Amen.

    Bon Carême !!!

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  •          Voici un enseignement sur l’évangile du dernier dimanche avant le Carême. Jésus nous enseigne que plus on aime Dieu (son Père et notre Père), plus on est capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à l’amour de nos ennemis.

    « Aimez vos ennemis... »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 38-48) :

      En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent.
      Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos !

      Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.

      Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?

      Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

             L'amour des ennemis est au coeur de l'Evangile. Ce n'est pas de la télé-réalité. Cet amour est bien réel et très exigeant car il ne demande rien en retour. Et Jésus n'est pas masochiste car il veut vraiment briser le cercle de la vengeance et de la violence en prônant un amour de bienveillance pour l'ennemi : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis… » (Mt 5, 43-44). Toute vie humaine est sacrée. Les meurtres, les tortures, les guerres, ne tiennent pas devant cet appel à aimer les ennemis !

                Pourquoi aimer nos ennemis ? Parce que Dieu les aime et que nous sommes tous sans aucune exception, ses enfants. N'avons-nous pas tous un même Dieu et Père « qui est aux cieux, … fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, … fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45) ? Sa miséricorde est au-dessus de toute rancune. Mais comment aimer la personne qui nous a fait du mal ? C'est un combat difficile. Tout un défi ! Jésus le Christ nous fait honneur en nous demandant de relever ce défi librement, malgré nos blessures et nos limites. Il nous fait confiance. Ce n'est pas impossible puisque Jésus l'a relevé Lui-même en prenant en Lui notre humanité. Il sait que nous en sommes capables, à la condition de Le laisser nous apprendre à aimer le plus possible comme Lui.

                Mais, au quotidien, est-ce que nous avons des ennemis ? Ennemi !? Ce mot est très fort ! C’est un mot qui est utilisé en temps de guerre ! Effectivement, je ne vois pas un père, une mère, en grave désaccord avec leur enfant, dire : « Mon fils, ma fille, c’est mon ennemi ». Réciproquement, je ne vois pas des enfants dire de leurs parents après une grave dispute : « Ce sont mes ennemis ! » Et pourtant ! Si nous laissons grandir, dans notre cœur, de l’amertume, du ressentiment, de la rancœur en pensant à un de nos proches (en famille, au travail, en paroisse, en association …) tout se passe en nous comme si ce proche était un ennemi. On pense souvent que c’est l’autre qui doit changer, qui doit faire le premier pas et non pas soi-même. Et, alors, on commence à ruminer sur ce que l’autre devrait faire et dire pour mériter notre attention, notre affection ! Et si l’autre ne fait pas, ne dit pas ce que l’on attend, c’est là qu’il peut devenir, dans notre cœur, un ennemi !

                Aimer malgré tout, c’est redonner à l’amour sa valeur sacrée en le purifiant de tout ressentiment, de toute amertume. Concrètement, cela veut dire passer outre ses rancunes, ses susceptibilités, ses meurtrissures.

    Jésus nous dit dans l’évangile : « Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! » (Mt 5, 39-42)

                On a, trop souvent, tendance à penser que la violence permet de se soulager. C’est pour cette raison que, lorsqu’on se sent agressé, on agresse, lorsqu’on se sent insulté, on insulte, lorsqu’on se sent détesté, on déteste, …etc.

                Eh bien, dans l’Evangile, Jésus-Christ nous dit de faire exactement le contraire et il nous montre l’exemple. Jésus a transformé Zachée, qui était un voleur (Luc 19, 1-10), et aussi le bon Larron, qui était probablement un criminel (Luc 23, 39-43). Jésus a aussi réussi à transformer des personnes agressives envers Lui. Tout au long de sa Passion (son arrestation, ses deux procès (au Sanhédrin devant des responsables juifs et chez Pilate devant la foule), sa flagellation, son chemin de croix, son agonie sur la croix), Jésus est entouré de personnes réellement agressives envers Lui. Après avoir vu Jésus souffrir sans aucune révolte, et aussi entendu Jésus dire, avant de mourir sur la croix, cette prière à Dieu (son Père et notre Père) : « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23, 34) ; plusieurs soldats romains (dont un centurion) dirent : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! » (Mt 27, 54)

                Par sa Passion et sa mort sur la croix, sans aucune révolte, Jésus qui est le Christ, le Fils de Dieu, sauve et guéri l’humanité toute entière en nous aimant le premier et par-dessus tout. De tout temps, et pour toujours, Jésus Christ est Dieu fait Homme venu pour nous sauver (Jésus = Dieu Sauveur) en faisant le choix radical de l’Amour qui se donne jusqu’au bout pour détruire le mal, le péché qui se trouvent dans le cœur de l’Homme.

                Alors, lorsque Jésus nous demande de faire de même, c’est-à-dire d’aimer nos ennemis. On pourrait se poser la question suivante : Jésus ne nous demande-t-il pas quelque chose d’impossible ? Eh bien, Jésus répond à cette question en nous disant : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible ! » (Mt 19, 26)

                Par cette Parole : « … mais pour Dieu tout est possible ! » Jésus nous dit que, par Lui avec Lui et en Lui, Dieu est capable par son Amour, de fortifier et de transformer le cœur de l’Homme, et de lui faire faire des gestes de réconciliation, de pardon qu’il croyait impossibles.

                Il est très important de comprendre cela : nos manques de patience, nos manques d’amour, nos indifférences, nos ressentiments face à notre prochain, (en famille, au travail, en paroisse, en association …) peuvent être liés à des difficultés psychologiques en nous, mais pas seulement : Tout cela est aussi lié à un manque d’Amour divin en nous. Ce qui donne à un homme, à une femme la capacité d’aimer ses ennemis c’est, à la fois, un savoir-vivre humain et surtout, une vie branchée sur Dieu par Jésus Christ.

                Dans l’évangile du dimanche 23 février, juste avant d’entrer en Carême, Jésus nous enseigne que plus on aime Dieu (son Père et notre Père), plus on est capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à nos ennemis : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5, 46-48)

    A vivre dans la semaine :  

                Par Jésus-Christ, Dieu nous donne son Amour (son Esprit Saint) sans aucune limite. Surtout, ne nous décourageons pas devant nos prochains que nous n’arrivons pas à supporter ou à aimer. Ils sont aimables et aimés de Dieu. Alors prions de tout notre cœur pour ceux que nous désignons comme nos ennemis, et changeons notre regard sur eux.

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    Evangile selon Saint Matthieu 5, 17-37 (lecture brève)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout. Que votre parole soit ‘oui’, si c’est ‘oui’, ‘non’, si c’est ‘non’. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

                Homélie :

             Jésus nous parle de la vie en société, de la vie avec les autres.

             Jésus nous parle de la manière de vivre des chrétiens.

             Dans la famille chrétienne, il y a la Loi, les Commandements et Jésus nous invite à l'imiter en adoptant une belle manière de vivre les grands principes de la Loi. 

             Ainsi, reprenons les trois exemples qui nous sont donnés dans l’Evangile :

     

             1er exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne tueras pas. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : éviter la colère contre quelqu’un. "

             Cela peut nous sembler exagéré : se mettre en colère ce n’est quand même pas aller jusqu’au meurtre.

             Mais, si on réfléchit un peu, nous pouvons nous apercevoir que le meurtre est l’extrémité d’un conflit qui se dégrade.

             Alors lorsque monte la colère, celle-ci peut hélas être le début d’un processus qui peut aller jusqu’à vouloir ignorer l’autre, ou le tuer. 

             Donc Jésus n’exagère pas car le but de la Loi c’est de chercher à vivre le plus possible en paix avec les autres.

     

             2ème exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne commettras pas d’adultère. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : quand on est déjà engagé pour la vie avec quelqu’un, évitons de regarder une autre personne en la désirant. "

                Cela peut nous sembler exagéré : comment peut-on dire que regarder une personne et la désirer, c’est commettre l’adultère dans son cœur ?

             Mais, si on réfléchit un peu, nous pouvons nous apercevoir que ce qui est en cause c’est le désir dans le regard. Le désir modifie le regard. 

             Donc Jésus n’exagère pas car le but de la Loi c’est de vivre dans le respect de chacun.

     

             3ème exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne feras pas de faux serments. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : que ton oui soit un vrai oui, et que ton non soit un vrai non. "

             Cela peut nous sembler exagéré : normalement on fait ce que l’on dit sinon à quoi ça sert de le dire.

             Mais si on réfléchit un peu, nous nous apercevons qu’en réalité nous n’agissons pas forcément comme on l’a dit, comme on l’a promis. 

             Ce qui est en cause, c’est bien la vie sociale, la vie avec les autres. Quand la parole donnée à quelqu’un n’est plus crédible, il n’y a plus de confiance. Et sans confiance, la vie avec l’autre devient très difficile.

             Donc, Jésus n’exagère pas car, par ce troisième exemple, il nous montre bien que le but de toute Loi c’est de vivre en cherchant avec les autres la paix, le respect et la confiance. " Que votre oui soit oui, que votre non soit non. "

     

             Jésus nous parle de la belle manière de vivre des chrétiens.

             Cette belle manière de vivre des chrétiens, nous pouvons la résumer en trois mots : la paix, le respect et la confiance.

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                Avec l’évangile du dimanche 9 février, après avoir vécu, dans le Loiret, la grande journée du synode en action le 25 janvier à Briare le Canal  (850 personnes rassemblées de tout le diocèse), on peut penser que Jésus nous fait des compliments :

    « Vous êtes le sel de la terre… la lumière du monde. »

    Et pourquoi ne pas le penser, au moins pour le Loiret !?

    « Vous êtes le sel de la terre… la lumière du monde. »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 13-16) :

      En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

                Quels compliments ! Est-ce que nous en sommes dignes ?

                Le sel n’est pas fait pour rester dans la salière ! La lumière n’est pas faite pour rester dans l’ampoule !

                Pour jouer son rôle, le sel doit être mêlé aux aliments en petite dose. Les grains de sel fondent pour que l’aliment puisse révéler son meilleur goût.

                Ainsi pour que les chrétiens jouent le rôle que Jésus leur demande (« Vous êtes le sel de la terre »), il est important qu’ils soient présents dans le monde et non pas à côté. Si Jésus, depuis le début, invite ses amis d’hier, d’aujourd’hui et de demain à être le sel de la terre, c’est qu’il nous croit capables, avec Lui, de donner à la vie humaine une nouvelle et délicieuse saveur.

                Dans le monde en quête de sensations toujours plus fortes, les chrétiens n’ont pas à apporter des choses extraordinaires. Comme le sel améliore les aliments, les chrétiens remplissent leur mission quand ils améliorent l’ordinaire, quand ils contribuent à donner du sens aux simples choses de la vie. Nous savons que ce n’est pas si facile, car nous faisons tous cette expérience : Les valeurs les plus admirables, les intentions et les pensées les plus sublimes peuvent se dénaturer au quotidien (on peut vivre des moments forts de fraternité, oui mais pas, en réalité, chaque jour ; le sel de la foi peut devenir fade au quotidien). Il reste beaucoup à faire et à vivre pour que chaque être humain ne soit pas privé de l’authentique saveur du quotidien où Dieu nous rejoint en Jésus le Christ, l’Emmanuel (Dieu simplement, ordinairement avec nous).

                Comme le sel, la lumière est nécessaire à la vie de chaque jour !!!

    (Au sens propre du mot « nécessaire » : « Ce qui ne peut pas ne pas être » !)

                « Vous êtes la lumière du monde » nous dit aussi Jésus. Est-ce que cela veut dire que les chrétiens que nous sommes dans le Loiret, doivent porter chaque jour leur tee-shirt rouge du synode en action sur lequel il est écrit : « Ensemble poussés par l’Esprit Saint pour la mission. Eglise du Loiret » ? L’évêque ne nous demande pas de le porter chaque jour mais au moment des rassemblements comme celui que nous avons vécus le 25 janvier à Briare. Alors, devons-nous adopter un profil bas dans notre vie quotidienne en dehors des rassemblements ? Dans notre quotidien, devons-nous cacher notre foi en Jésus, Fils de Dieu le Père et notre Père qui nous fait vivre dans son Amour (dans son Esprit Saint) ? Dans notre quotidien, devons-nous cacher notre appartenance (par le baptême) à la grande et belle communauté de l’Eglise Catholique au moment où celle-ci est marquée par des épreuves très douloureuses ?

                Quelle est donc cette lumière que Jésus a en tête et dans son cœur lorsqu’il nous dit, encore aujourd’hui, « Vous êtes la lumière du monde » ?

                Pour répondre à cette question, je voudrais vous faire voyager sur une île en pleine mer, éloignée du continent, et observer avec vous ce qui se passe la nuit. Sur une île, la nuit, on aperçoit plus qu’ailleurs toutes sortes de lumières : les étoiles, la lune, et aussi beaucoup de lumières fixes ou clignotantes à la surface de la mer (des balises) et également des lumières sur terre : des phares tournés vers la mer qui balayent l’immensité du large. Ces lumières sont certes de tailles réduites par rapport à la nuit ; mais elles sont nécessaires et suffisantes pour que les bateaux évitent les récifs, les rochers qui sortent de l’eau, les basses profondeurs, les barrières de corail… etc.

                Jésus nous invite à être des lumières dans le monde non pas pour l’éblouir, le rendre aveugle mais pour le guider ! Parce que Jésus Christ est Lui-même la Lumière qui guide le monde vers la Paix, l’Espérance, la Foi, l’Amour. Jésus Christ est la Lumière de Dieu Créateur et Sauveur pour chacun de nous ! Jésus Christ est la Lumière de l’Amour plus fort que tout, plus fort que la nuit, plus fort que la mort, la Lumière du Ressuscité !!!

                Pour être « le sel de la terre et la lumière du monde », ce qui compte en premier, avant tout, c’est de croire en l’Amour de Dieu fait Homme en Jésus-Christ : Voici notre phare universel !!!

                Ce n’est pas en se coupant du monde (et de la nuit) qu’on rencontre Dieu. C’est en aimant le monde, en aimant la nuit qu’on rencontre Dieu : Dieu fait Homme en Jésus Christ est mort par Amour pour le monde et dans la nuit il est ressuscité. Sa Résurrection est force de Vie, force de Vérité, Chemin de la Lumière au cœur du monde, au cœur de la nuit. « Mais c’est de nuit » a écrit Saint Jean de la Croix dans son magnifique poème.

                Ainsi, brille le Cierge Pascal dans la nuit de Pâques, symbolisant Jésus le Christ ressuscité, vainqueur de la mort et de la nuit ? Et pendant la messe de la nuit de Pâques, nous allumons nos cierges au Cierge Pascal dans l’église non éclairée par les lumières électriques. Chaque personne devient avec son cierge allumé (qui rappelle le baptême) un îlot de lumière au milieu de la nuit, dessinant ainsi un archipel de visages embellis par la lumière, transfigurés.

                A la suite de Jésus-Christ, « être le sel de la terre et la lumière du monde », est la magnifique et joyeuse mission de tous les chrétiens (jeunes, bien-portants, personnes âgées, personnes malades, pauvres, riches, chrétiens de longues dates, nouveaux chrétiens (néophytes), chrétiens de tous les pays, personnes qui souffrent physiquement et/ou moralement…, tous).

                 Oui, pour tous, avec Jésus Christ, il est possible de passer dès maintenant d’une vie fade à une vie savoureuse, de la nuit sombre à la nuit éclairée. Amen !!!

    A vivre dans la semaine :  

    Je vous propose de lire lentement et de prier avec le magnifique poème de Saint Jean de la Croix (1542-1591).

    « Mais c’est de nuit »

    Je la connais, la source,
    elle coule, elle court,
    mais c’est de nuit.

    Dans la nuit obscure de cette vie,
    je la connais la source, par la foi,
    mais c’est de nuit.

    Je sais qu’il ne peut y avoir de chose plus belle,
    que ciel et terre viennent y boire,
    mais c’est de nuit.

    Je sais que c’est un abîme sans fond
    et que nul ne peut la passer à gué,
    mais c’est de nuit.

    Cette source éternelle est cachée
    en ce pain vivant pour nous donner la vie,
    mais c’est de nuit.

    De là, elle appelle toutes créatures
    qui viennent boire de son eau, dans l’ombre,
    car c’est de nuit.

    Cette source vive de mon désir
    en ce pain de vie je la vois,
    mais c’est de nuit.

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                La fête du 2 février, est appelée la Chandeleur car c’est une fête de la lumière ! Et on l’appelle aussi la Présentation du Seigneur Jésus au Temple. Et donc la fête du 2 février c’est la Rencontre de Dieu avec chacun de nous en Jésus : Syméon et Anne reconnaissent la présence de Dieu en l’enfant Jésus quand Marie et Joseph le présente dans le Temple de Jérusalem.

                Donc si nous pouvons croire en Dieu et bien plus encore rencontrer Dieu c’est parce que le Seigneur vient à notre rencontre par Jésus Christ (Dieu fait Homme par Amour pour nous) !!!

                Voici une histoire qui était racontée par Raymond Devos : « L’Homme existe, je l’ai rencontré. »

    J’ai lu quelque part :

    « Dieu existe, je l’ai rencontré ! »

    Ça alors ! Ça m’étonne !

    Que Dieu existe, la question ne se pose pas !

    Mais que quelqu’un l’ai rencontré

    avant moi, voilà qui me surprend !

    Parce que j’ai eu le privilège

    de rencontrer Dieu juste à un moment

    où je doutais de Lui !

    Dans un petit village de Lozère

    abandonné des hommes, il n’y avait plus

    personne.

    Et en passant devant la vieille église,

    poussé par je ne sais quel instinct,

    je suis entré...

    Et là, j’ai été ébloui, par une lumière

    intense... insoutenable !

    C’était Dieu...

    Dieu en personne,

    Dieu qui priait !

    Je me suis dit : Qui prie-t-il ?

    Il ne se prie pas lui-même ?

    Pas lui ? Pas Dieu ?

    Non ! Il priait l’Homme !

    Il me priait, moi !

    Il doutait de moi

    Comme j’avais douté de lui !

    Il disait : - Ô Homme !

    si tu existes, un signe de toi !

    J’ai dit : Mon Dieu je suis là !

    Il a dit : Miracle !

    Une humaine apparition !

    Je lui ai dit : Mais, mon Dieu...

    Comment pouvez-vous douter

    de l’existence de l’Homme,

    puisque c’est vous qui l’avez créé ?

    Il m’a dit : Oui... Mais il y a si longtemps

    que je n’en ai pas vu à l’église...

    que je me demandais si ce n’étais pas

    une vue de l’esprit !

    Je lui ai dit : Vous voilà rassuré, mon Dieu !

    Il m’a dit : Oui !

    Je vais pouvoir leur dire là-haut :

    « L’Homme existe, je l’ai rencontré ! »

                Les rencontres de Dieu avec chacun de nous sont multiples et variées. On peut dire qu’il y a autant de rencontres avec Dieu que d’habitants sur la terre.   

                Dans la Bible, on trouve notamment la rencontre de Dieu avec Moïse à travers le buisson ardent (Exode 3. 1-6). Dieu rencontre aussi Élie dans la montagne à travers une brise légère (1 Rois 19. 9-18). Puis, Dieu fait Homme en Jésus Christ rencontre des pécheurs de poissons au bord de la mer de Galilée et ils deviennent ses premiers disciples « des pécheurs d’hommes » (Marc 1. 16-20). Par Jésus, Dieu vient rencontrer des personnes pour les guérir comme l’aveugle Bartimée, sur la route de Jéricho (Matthieu 20. 29-34). Par Jésus, le Seigneur notre Dieu, rencontre aussi des personnes riches comme Zachée et change son cœur en un cœur plus généreux (Luc 19. 1-10). Par Jésus, le Seigneur rencontre une femme étrangère (une Samaritaine) et ose lui demander à boire au bord du puits (Jean 4. 1-42). Par Jésus, Dieu rencontre un homme savant, Nicodème, qui connaît bien la Bible et les prophètes et lui apprend que croire en Dieu c’est renaître dans l’Esprit Saint (dans l’Amour de Dieu) (Jean 3. 1-21). Par Jésus Christ ressuscité, sorti du tombeau, au matin de Pâques, Dieu rencontre Marie de Magdala (Jean 20.1, 11-18). Par Jésus ressuscité, le Seigneur rencontre les disciples d’Emmaüs et ils mangent ensemble (Luc 24. 13-35).

                A chaque rencontre avec Dieu, au moment d’une prière, ou pendant une messe, la lumière de sa présence entre en nous, dans notre cœur. Cette lumière du Seigneur est reconnaissable car c’est une lumière qui réchauffe, qui apporte de la paix, de l’espérance.

                Le Seigneur se laisse rencontrer de bien des manières : dans la prière, la méditation, l’écoute de sa Parole, de son Evangile, dans la Communion au Corps du Christ, et aussi, ne l’oublions jamais, le Seigneur nous rencontre par notre intermédiaire : « Quand vous êtes au moins 2 réunis en mon Nom, je suis au milieu de vous. » (Matthieu 18,20) Et aussi « Ce que vous faites aux autres c’est à moi que vous le faites. » (Matthieu 25,40) Chacun de nous, en étant créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes, les uns et les autres, présence de Dieu.

                Voici, le témoignage d’un jeune adulte : « Jusqu’à l’âge de 19 ans, la foi était pour moi quelque chose d’inintéressant, de vieux, d’un peu dépassé, quelque chose d’un peu naïf. Je me demandais : “Qui croit encore que c’est vrai aujourd’hui ?” J’ai passé mon adolescence à chercher la joie et le bonheur dans le sport, les amis, les soirées. Mais je sentais aussi un certain vide en moi, toujours un petit manque. Plus je prenais de l’âge, plus j’avais une certaine amertume qui se développait dans mon cœur. Est-ce que j’allais vraiment trouver la joie et le bonheur auxquels je pressentais être appelé comme tout le monde ?

    « Et il y a eu quatre événements très importants ! »

                1er événement : Mon grand frère qui est trois ans plus vieux que moi est venu étudier le droit à Paris. Il a rencontré des personnes catholiques et il est devenu chrétien. Mon frère a toujours été un modèle pour moi, il est intelligent. Quand je découvre qu’il devient chrétien, c’est une grande surprise.

                Le 2ème événement est la rencontre avec des jeunes qui prient, des jeunes croyants, heureux, biens dans leur peau. C’est la première fois que je rencontre des jeunes heureux de croire en Dieu.

                3ème événement : Le début de mes études en philosophie. Par la réflexion philosophique et la lecture, j’entends parler pour la première fois de « raison de croire », de « connaissance de Dieu ». Jamais je ne l’avais entendu. Je réalise que la foi chrétienne a du sens, est crédible, et profonde. D’un côté elle correspond aux attentes de mon cœur, mais d’un autre côté, je ne suis pas certain que le Dieu de la foi chrétienne existe vraiment, c’est-à-dire qu’il m’aime personnellement, qu’il se soucie de moi. J’ai davantage l’image d’un Dieu qui a créé le monde, l’univers et puis c’est tout.

                4è événement : C’est pendant le carême 2015 que je fais une expérience de cet Amour de Dieu pour moi, un Amour personnel. Mon grand frère m’invite à une soirée de prière au cours de laquelle m’est proposé la confession. C’est la première fois de ma vie que je me confesse, c’est-à-dire que je dis à Dieu mes péchés pour qu’Il me donne son pardon par l’intermédiaire d’un prêtre. Je ne vis pas alors une expérience très forte de larmes ou de grande émotion comme certains, mais à partir de ce moment-là, quand même, une plus grande certitude commence à grandir dans mon cœur. J’ai beaucoup plus conscience que Dieu est présent, qu’il se soucie de ma vie, qu’il se penche sur moi, qu’il s’intéresse à moi et qu’il veut me relever, qu’il n’est pas là pour me juger mais pour m’aimer tel que je suis.

                Ces expériences de la rencontre de Dieu n’ont pas enlevé tous les problèmes de ma vie, il y a encore des difficultés et des combats. Mais j’ai cette certitude que Dieu est là, qu’il m’aime. Je peux avoir des soucis, mais la seule chose nécessaire est désormais présente dans ma vie : la Foi, l’Espérance et l’Amour grâce à Dieu qui vient à chaque instant à ma rencontre puisqu’il s’est fait Homme par Amour pour moi, par Amour pour chacun de nous en Jésus Christ. »

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