• Homélie du 21è dimanche du temps ordinaire

    Homélie du 21è dimanche du temps ordinaire 

     

    Introductions aux lectures :

     

                Lecture 1 : C’est une lecture apparemment difficile à comprendre. Mais, cette lecture nous prépare à entendre l’Evangile où Jésus va confier les clefs de l’Eglise à Pierre.

     

                Lecture 2 : Quelle profondeur dans la Sagesse du Seigneur ! N’hésitons pas à Lui faire confiance en Lui répondant Amen.

     

     Homélie :

                Il n’est pas rare d’entendre dans les familles, pendant les vacances scolaires, cette réflexion : « Je ne sais pas quoi faire. »

                Cela veut dire, je ne sais pas comment m’occuper.

    Mais cela peut aussi vouloir dire, notamment pour les plus grands : « Je ne sais pas quoi faire avec ce que je suis.

         Si seulement quelqu’un pouvait me dire :

    « Je compte sur toi parce que tu es important pour moi. » »

         Les parents peuvent dire ainsi à leur enfant : « Notre vie de parents a vraiment commencée le jour où tu es né. »

    Et l’enfant peut dire ainsi à ses parents : « Ma vie a vraiment commencée le jour où vous m’avez fait comprendre que vous comptiez sur moi et que je suis important pour vous. »

    « Je compte sur toi et tu es important pour moi. »

     

        Voilà ce que Pierre a entendu, un jour, de la part de Jésus. « Pierre, tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise. »

    Pierre connaît bien Jésus. Ils ont marchés ensemble de villages en villages et ils ont rencontrés de nombreuses personnes dans des situations très différentes.

        Et Pierre a vu Jésus agir de nombreuses fois pour soulager, pour guérir, pour pardonner.

        Pierre et Jésus se connaissent bien.

    Alors, quand, un jour, Jésus a dit à Pierre : « J’ai besoin de toi. »

        Cet appel de Jésus, a rejoint ce que Pierre attendait au fond de lui-même.

    Pierre attendait qu’il lui dise : « Je compte sur toi et tu es important pour moi. »

        Mais, on peut toujours penser qu’il aurait pu choisir quelqu’un d’autre. Car Pierre, plus tard, va renier Jésus trois fois au cours de sa Passion.

    Et pour commencer à bâtir l’Eglise, pour être le premier pape de l’histoire, Jésus choisit un artisan qui pêche des poissons et qui en plus a un caractère difficile.  Il aurait pu choisir quelqu’un d’autre.

       Jésus, qui vient d’être reconnu comme le Messie, l’envoyé de Dieu par Pierre, ne regarde pas l’apparence mais le cœur des personnes.

    Ainsi, Dieu a choisi David (qui était le petit dernier de la famille et qui gardait les moutons) pour devenir roi.

       Ainsi, c’est une jeune fille (Marie) d’un petit village que Dieu choisit pour se faire Homme en Jésus.

    Tout au long de l’histoire, ce ne sont pas forcément, ceux que l’on pense les meilleurs, qui sont choisis par le Seigneur.

       Bernadette Soubirous née dans la famille la plus pauvre de Lourdes est choisie pour voir Marie et rappeler au monde l’importance de la prière et des célébrations.

    La petite Thérèse de Lisieux, une enfant qui pleure tout le temps car sa maman est décédée trop tôt, devient sainte Thérèse et fait beaucoup de bien encore aujourd’hui, dans le monde entier,  par l’intermédiaire de ses reliques. Nous en avons fait l’expérience cette année à Malesherbes.

       Tout au long de l’histoire, le Seigneur a choisi des personnes fragiles et imparfaites.

    Et quand ces personnes ont répondues OUI malgré leurs limites, elles ont fait beaucoup de bien autour d’elles.

       Et l’appel, que chacun a reçu, a rejoint ce qu’il est au plus profond de lui-même.

    Un appel que l’on ressent au fond de nous-mêmes ou que l’on peut entendre de la part de quelqu’un, est toujours une preuve de confiance et une invitation à grandir dans la foi.

    Car, un appel ressenti ou entendu, signifie que le Seigneur, non seulement compte sur nous, mais également souhaite s’engager avec nous.

       Dans la foi, nous croyons que nous ne sommes pas tout seul et que l’appel est différent pour chacun de nous. C’est cela l’Eglise.

    L’exemple de saint Pierre, et de bien d’autres au cours de l’histoire, nous montre que nous avons au fond de nous des attentes, et que le seigneur voit au fond de notre cœur ce que nous pouvons être pour notre bien et pour le bien des autres.

       Dans la foi, « n’ayons pas peur », laissons-nous appelés, entendons cet appel (« Je compte sur toi, tu es important pour moi. »), et dans la prière, réfléchissons à ce que notre OUI pourrait nous apporter à nous et à ceux qui nous entourent.

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