• Homélie 26è dimanche Temps Ordinaire

    Homélie : Se repentir pour mieux se convertir !!!

    Quand nous participons à une célébration dans une église (par exemple une messe) il y a un petit mot que nous répétons souvent : « AMEN » qui veut dire « OUI, je suis d’accord » et aussi « OUI, c’est du solide » !!!

    AMEN est la conclusion de toutes nos prières. Mais, soyons sincères, nous disons ce petit mot très souvent de façon automatique sans trop réfléchir. Notre AMEN est-il vraiment l’expression de notre ACCORD et de la SOLIDITÉ de notre OUI ?

    Voici justement l’évangile du dimanche 27 septembre « la parabole du père avec ses deux fils » : Jésus nous fait réfléchir sur notre « AMEN », « notre OUI chrétien », sur notre cohérence :

    - entre ce que nous disons et ce que nous faisons ;

    - et aussi entre nos décisions et notre foi !!!

    Evangile Matthieu 21, 28-32 :

    En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. »

    Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

    Se repentir, changer son « NON » en « OUI » est un préalable pour mieux se convertir, se tourner vers Dieu notre Père qui nous donne tout son Amour (son Esprit Saint) par Jésus le Christ !!!

    C’est ce que Jésus nous dit dans l’évangile du dimanche 27 septembre : La parabole du père avec ses deux fils.

    Le père demande à ses deux fils d’aller travailler dans la vigne. Le premier a d’abord refusé, puis il s’est détourné de sa première décision pour partir à la vigne et accomplir la volonté du père. Le second lui a dit « oui » mais n’a pas mis en pratique son « oui ».

    L’évangéliste saint Matthieu nous fait comprendre que le père ne force pas ses fils à obéir à sa volonté. Le premier fils change d’avis, revient sur sa première décision, de lui-même, après réflexion : « … s’étant repenti, il y alla. » Sa repentance peut nous faire penser que son refus l’avait privé de la paix du cœur, cette paix intérieure présente dans le cœur d’un fils quand celui-ci décide finalement de rendre service à son père. Ainsi, en se repentant, il a retrouvé la paix intérieure en rendant service à son père.

    Nous aussi, nos mauvais choix que nous appelons nos péchés (nos refus d’aimer, nos refus de rendre service) nous privent de cette paix et de cette joie intérieure. Avec la foi en Jésus Christ, nous pouvons retrouver cette paix : Il n’est jamais trop tard pour se repentir et ensuite dans un deuxième temps de se convertir en croyant que la volonté de notre Père du ciel est une volonté de confiance en nous. Dieu le Père nous fait comprendre, par Jésus, avec Jésus et en Jésus (« Par Lui, avec Lui et en Lui ») qu’Il compte sur nous pour être les témoins et les acteurs de sa présence aimante dans le monde !!!

    Le mot-clef de cette parabole c’est le verbe « se repentir ». Mot repris par Jésus dans sa conclusion : « … vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. » Il s’agit de la parole de Jean le Baptiste qui a proposé le baptême de conversion avant le baptême dans l’Esprit Saint (dans l’Amour de Dieu) donné par Jésus Christ. » 

    Nous sommes libres de répondre ou même de ne pas répondre aux invitations de Dieu. Avec Jésus Christ, nous sommes capables de découvrir la patience infinie de Dieu son Père et notre Père.

    Cela peut nous faire penser à une autre parabole, racontée par Jésus, qui parle aussi d’un père qui a deux fils (Luc 15, 11-32) : Le premier fils prodigue qui dit « non » au travail chez son père en partant au loin, avec sa part d’héritage, pour y mener une vie de désordre, mais qui finalement se repent quand il n’a plus d’argent : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. »  Et le second fils aîné qui a toujours dit « oui » au père, mais qui s’enferme dans l’aigreur et le ressentiment. Et le père fait comprendre à ses deux fils enfin retrouvés à la fin de la parabole, que tout ce qui est à lui, est à eux (ses deux fils).

    Attention, se repentir, ce n’est pas avoir que des regrets, ce qui ne serait que négatif et ne permettrait pas de passer à l’étape de la conversion.

    Se repentir, c’est « rentrer en soi-même » (Luc 15, 17), et prendre conscience que quelque chose ne va pas dans ma relation avec les autres (avec son père par exemple) et aussi avec Dieu.

    Le premier fils qui dit « Je ne veux pas. » est certes un peu rebelle : Il veut essayer de faire sa vie tout seul. Mais au plus profond de lui-même il aime son père. Sous son attitude rebelle et immature, il y a un cœur qui réagit et il part travailler à la vigne. Alors que le second fils qui dit « Oui » et ne fait rien, est en réalité enfermé sur lui-même.

    Ainsi cette petite parabole de Jésus peut nous conduire à examiner la qualité de notre relation avec Dieu notre Père.

    « Notre Père… que ta volonté soit faite… » Nous le disons dans la prière que nous avons reçue de Jésus : « le Notre Père ». Nous disons à Dieu notre Père : « que ta volonté soit faite ! » Mais que vaut notre « oui à sa volonté » ?

    L’histoire de ces deux fils avec leur père ne ressemble-t-elle pas un peu à notre histoire avec Dieu ? Ne sommes-nous pas un peu comme les deux fils à la fois ?

    Nous disons beaucoup de « oui », beaucoup de « Amen » au Seigneur dans les prières et dans les chants ! Mais nous n’allons pas forcément à la vigne, à la paroisse pour nous informer ou pour proposer notre service.

                Et dans la vigne de Dieu le Père, qui peut être aussi nos relations familiales, professionnelles, associatives… nous pouvons penser que beaucoup semblent avoir répondu « non » à une vie chrétienne guidée par la foi en Jésus Christ. Mais parmi ceux-là, il y en a qui savent vivre avec générosité, désintéressement, et venir en aide à leurs prochains. Ainsi, dans un hôpital, comme celui de Gien ou de Briare, des soignants, éloignés de l’Eglise, de la paroisse, peuvent essuyer des larmes sur le visage des personnes qui souffrent ou qui sont fatiguées. Des soignants peuvent prendre du temps pour écouter, pour sourire devant une personne malade.

    Mais alors où se situe la repentance et la possibilité d’une conversion ? Elles se situent au niveau de notre cœur d’enfants de Dieu que nous sommes tous. Le père de la parabole dit : « Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne. » Ce n’est pas un travail forcé, mais une invitation : Viens découvrir la présence de Dieu à la fois dans la paroisse où tu habites, dans ton cœur, et aussi dans le cœur de ton prochain !                                                                        AMEN !

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