Homélie :    Le temps des vacances est favorable au recul et à la réflexion sur nos relations : Quelle est ma relation avec Dieu, avec le Seigneur Jésus quand j’écoute sa Parole qui est semée dans mon cœur au moment de la messe.

          Comment je mets en pratique la Parole de Dieu, dans ma famille, dans mes différentes rencontres ?

          La Parole de Dieu de ce dimanche et notamment l’Evangile de la parabole du Semeur nous invite à un examen de conscience sur la façon dont chacun de nous accueille la Parole de Dieu.

          Il dépend de nous de devenir une bonne terre sans épines, sans cailloux, bien labourée, bien préparée avec soin, de façon à laisser le grain de la Parole de Dieu germer en nous pour ensuite porter de bons fruits pour nous, pour nos prochains, pour le monde.

Quelle terre sommes-nous ? 

          Le Semeur c’est Jésus qui sème sa Parole dans la terre de nos cœurs, de nos vies.

           Chaque grain semé par Jésus est rempli de sa Vie éternelle, de son Amour, de sa Présence.

          Alors, posons-nous cette question importante ; Quelle terre suis-je pour recevoir la Parole du Seigneur ?

          - Suis-je comme un sentier à la croûte durcie, me tenant à l’écart, sans désir de relation avec Dieu, sans désir de prier, de dialoguer avec Jésus ?

          - Ou bien, suis-je une terre légère, superficielle qui se laisse toucher, émouvoir par un chant religieux, par une lecture, par une prière partagée, par le moment d’une messe, d’une célébration … et très vite j’oublie cette émotion, ce moment de foi, de confiance en Dieu ?

          - Ou encore, suis-je comme une terre envahie par les ronces de l’angoisse, de la peur, de l’amertume, ronces de la jalousie, et qui ne me permettent pas d’entendre la petite voie de Dieu au fond de moi ?          - Et, si je pense être une bonne terre qui entend la petite voie de Dieu, qui permet à la Parole du Seigneur de germer car j’ai le désir de la mettre en pratique, il ne faut pas que j’oublie que la terre de mon cœur a besoin d’attention et de soins spirituels chaque jour.

          Mais, heureusement, nous ne sommes pas tout seul à prendre soin de notre terre intérieure. A chaque messe, nous nous soutenons, nous nous entraidons à faire grandir en chacun de nous la foi, la charité et l’espérance. Et surtout, en ce beau dimanche d’été, souvenons-nous que nous pouvons compter sur

L’ESPERANCE DU SEMEUR, l’Espérance de Jésus, le Semeur de sa Paix, de son Amour, de sa Présence !!! 

            Contemplons avant tout le Semeur, lui le Verbe de Dieu, la Parole même de Dieu qui parle de Lui (le Semeur) autant que de nous (la terre ensemencée).

            Le Semeur, Jésus est d’une générosité sans limite, même à l’égard de ceux qui ne sont pas disposés à l’accueillir.

          Jésus, le Semeur, sème où il veut, en abondance. Il sait qu’il y a des cailloux sur le chemin de nos vies. Il sait qu’il y a des ronces étouffantes dans nos vies, mais Il sème quand même sans jamais se lasser.

          Jésus nous connaît bien et il sait que nous sommes une terre à ensemencer (Il sait que nous avons besoin de sa Présence) car ce n’est pas Lui qui est comme nous c’est nous qui sommes invités, pour notre bonheur, à devenir comme Lui. Nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Jésus Christ, enfants bien-aimés de Dieu son Père et Notre Père et par Amour pour nous, par son Esprit Saint, Jésus le Christ nous donne sa Vie, sa Vie éternelle. 

            Il sait, lui le Semeur, qu’au milieu de l’ivraie peut aussi pousser le bon grain et qu’il faut du temps et de la patience pour voir venir la moisson dans cette terre qui est naturellement bonne, mais où tout se mêle : le Bien et le Mal. (Matthieu 13. 36…)

            Jésus sait qu’un jour, sa Parole, donnera son fruit, comme il le dit par la bouche du prophète Isaïe. "Ma Parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat ». 

          Jésus, quand il nous donne la parabole du Semeur, n’est pas un rêveur. Il est rempli d’Espérance pour nous !!!

L’Espérance de Jésus est UNE ESPERANCE POSITIVE

            C’est pourquoi Jésus, le Semeur ose insister pour que notre regard demeure positif, envers et contre tout. Savons-nous découvrir et regarder tout ce qui naît, vit et grandit de beau, en nous comme autour de nous, et aussi dans le monde ?

            La grâce de Dieu et de son Esprit-Saint "qui donne la Vie, qui sanctifie toute chose" (prière eucharistique), fait germer dans la bonne terre de sa Création, des pensées et des gestes remplis de bonté et d’amour.

            Chaque jour, Il y a des millions de "Notre Père" et de « Je vous salue Marie » prononcés avec le cœur sur tous les continents et dans toutes les situations, par des religieux, des religieuses, des prêtres, des baptisés, et mêmes des futurs baptisés.

            Chaque jour dans le monde, il y a des mamans qui donnent la vie et qui se dévouent de manière infatigable pour leurs enfants.  

            Chaque jour dans le monde, il y a des personnes qui, avec les années qui passent, redécouvrent la prière quotidienne.               Chaque jour dans le monde, il y a, aussi, des jeunes qui demeurent fidèles à la Parole de Jésus. 

            Chaque jour dans le monde, il y a tous ceux qui, dans leurs activités scientifiques, techniques, professionnelles ou caritatives répondent à l’espérance de la Création :

          " La création a gardé l’espérance d’être libérée de la dégradation, pour connaître la gloire donnée aux enfants de Dieu " citation de la 2ème lecture de ce dimanche (St Paul aux Romains 8. 20-21).

            Et l’on pourrait multiplier les exemples quotidiens où les hommes, les femmes ne se dégradent pas, mais éveillent un monde digne du Créateur.

          Plutôt que de ne voir sans cesse que le négatif, le mal et le péché, laissons-nous emporter par la symphonie de joie et d’action de grâce, l’"Eucharistie" qui monte du cœur du Semeur divin quand il voit « la bonne terre donnée cent, soixante ou trente grains pour un seul grain semé. »

            Jésus n’a pas offert pour rien sa Vie, sa Douceur patiente, son Amour, son esprit Saint, sa Paix.  

            Il n’a pas offert pour rien la semence de son Corps et de son Sang sur la croix. 

          Il sait la fécondité de son Sacrifice qui est renouvelé à chaque messe, à chaque Eucharistie : "Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit." (Jean 12. 24)

            L’Espérance de Jésus, le Semeur infatigable, sait attendre de nous la réponse de la Foi, de la Charité et de l’Espérance.