• Homélie 5è dimanche Temps Ordinaire

    Homélie :

                  Ce dimanche, c’est celui de la santé. Aujourd’hui, comme dans l’évangile qu’on vient d’entendre, nous amenons à Jésus, par la prière, tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, les souffrances physiques et morales de toutes sortes. Et nous pensons aussi à tous ceux et celles qui se dévouent à leur service du matin au soir, du soir au matin et aussi la nuit. Et nous n’oublions pas les équipes d’aumôneries, les visiteurs, les familles… Nous les portons tous dans notre prière. 

                Quand nous lisons ou quand nous entendons l’Évangile, nous comprenons que la Bonne Nouvelle est pour tous sans exception. L’évangile de ce dimanche de la santé, nous rappellent que la Bonne Nouvelle s’adresse tout spécialement aux humbles, aux faibles, aux malades et aussi aux aidants, aux soignants, aux visiteurs, aux membres des aumôneries d’hôpitaux et d’EHPAD, surtout quand la souffrance et le découragement se font ressentir.

                Et avant l’évangile, la première lecture de ce dimanche de la santé, nous a parlé de Job qui a connu de grandes épreuves et il a dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée … ».

                En entendant cette parole de Job, nous pouvons penser à tous les malades que nous connaissons et peut-être à nous-même si nous sommes éprouvés physiquement et/ou moralement.

                Souvent, on dit à un malade qu’il ne faut pas cesser de prier et c’est vrai, mais parfois la personne éprouvée n’en a pas la force ou ne sait pas prier !

                Alors, que ce dimanche de la santé, nous aide à prendre conscience que nous ne devons pas nous contenter de prier POUR les malades mais qu’en Eglise nous devons prier AU NOM des malades : Pour cela n’hésitons pas à citer leur prénom ou leur nom dans la prière et Jésus connait leurs besoins personnels et Jésus le Christ peut aussi nous guider dans notre volonté de les accompagner.

                Le psaume 146 de ce dimanche nous permet de recevoir un début de réponse de Dieu à nos prières ! : « Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange ; il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. »

                Savoir et croire que Dieu nous écoute est déjà une première réponse. Il nous aime tous bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. C’est pour cet amour que le psalmiste nous appelle tous à fêter notre Dieu et à chanter sa louange.

                Aujourd’hui, nous pensons à tous ceux et celles qui sont engagés dans la Pastorale de la Santé (les aumôneries d’hôpitaux, d’EHPAD, le Service Évangélique des malades), nous pensons aux équipes soignantes qui sont au service des personnes qui traversent les heures les plus fragiles de leur existence. À travers tous ceux et celles qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, nous croyons que c’est le Seigneur Jésus Christ qui est là et qui agit.

                Ainsi l’évangile de ce dimanche de la santé, nous montre des disciples qui intercèdent auprès de Jésus pour la belle-mère de Simon Pierre qui est malade. Elle est au lit avec de la fièvre. “Jésus s’approche d’elle, la saisit par la main et la fait lever.

                Cette belle-mère est guérie, relevée et ainsi est prête à retrouver une attitude de service ! C’est tout ce que Dieu veut pour nous et avec nous : Le Seigneur continue à nous prendre par la main. Il veut nous remettre debout pour que nous puissions retrouver la joie du service.

                Ne pensons pas seulement aux difficultés de santé physique ; car trop souvent ce qui nous paralyse le plus c’est la fièvre du péché, la fièvre de la rancune, de la jalousie, de l’orgueil, du manque d’humilité, du manque de bienveillance envers soi-même et envers les autres. Mais, croyons-le, le Seigneur Jésus Christ ne cesse de nous rejoindre. Il veut nous redonner la santé de l’âme en nous prenant par la main et aussi en venant par la Communion habiter dans notre corps avec ses limites et ses faiblesses.

                Dans l’évangile, il est dit que « Le soir venu, on amène à Jésus de nombreux malades. » En ce dimanche de la santé, nous amenons aussi à Jésus le Christ, par la prière, en particulier tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par le virus Covid 19 qui engendre des souffrances physiques et morales. Nous nous sentons bien impuissants face à cette situation de pandémie qui dure dans le temps, mais nous avons la ferme espérance qu’avec notre foi en Jésus le Christ, le mal n’aura pas le dernier mot.

                Faire face à une épreuve de santé comme une maladie physique et/ou morale, ce n’est pas espérer une autre vie —vouloir être autre— mais vivre autrement son existence 

                Ainsi, si le monde nous dit que l’on peut toujours faire ce que l’on veut ! Ce n’est pas vrai, ce n’est pas la réalité : Pour mieux habiter notre vie, intégrons plutôt, dans la foi et dans l’espérance, tout ce que l’on ne veut pas et que la vie nous fait vivre !

                Le monde voit le temps qui passe avec fatalisme ! Ne tombons pas dans le fatalisme ! Accueillons le temps qui passe comme le lieu de la maturation et de l’espérance !

                Tout cela ne changera pas la maladie, ni le cours des événements, ni les personnes qui nous entourent. Cependant, nos gestes de bienveillance changeront nos relations, redonneront de la dignité d'abord à nous-même et ensuite à ceux qui nous entourent et à ceux que nous rencontrons.

                Ne donnons pas aux événements le pouvoir de nous rendre fiévreux et sans espoir.

                N’attendons pas d’avoir plein de choses, pour partager.

                N’attendons pas d’avoir du temps pour servir.

                N’attendons pas d’avoir réussi pour aider,

                N’attendons pas d’être aimé pour aimer en retour…

                Accueillir l'évangile, la Bonne Nouvelle de la présence de Jésus Christ dans nos vies c’est croire que la vie ne se vit pas dans la peur, dans la défensive, dans la lutte fiévreuse contre les événements. La vie se vit dans la confiance, l’espérance. Voilà la foi qui rend le plus grand et essentiel des services !

                Que nous soyons malades ou bien-portants, nous sommes tous capables de découvrir que le plus grand service que nous pouvons nous apporter c’est oser exister en accueillant ce que nous n’avons pas choisi. C’est, avec la foi et l’espérance, croire en la présence de Jésus Christ en nous-même, en chacun de nous, en chaque personne : Croire que Jésus-Christ en nous, nous prend la main et nous relève.   Amen. "

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