• Homélie du 20è dimanche du temps ordinaire

    20ème dimanche du temps ordinaire

    Lecture 1 : La maison de Dieu est « la maison de prière pour tous les peuples. »

    Lecture 2 : C’est la miséricorde que nous recevons en nous approchant du Seigneur.

    Homélie

     

                  Vendredi, nous avons célébré le 15 août, la grande fête de l’Assomption (Marie, la mère de Jésus et notre mère du Ciel est montée auprès de Dieu avec son corps). Le corps et l’âme de Marie sont auprès du Seigneur, dans sa gloire.

                  Alors, après avoir lu l’Evangile de ce dimanche, on est en droit de se demander, quel pourrait être le point commun entre la Vierge Marie et la Cananéenne, la femme de l’Evangile.

                Le point commun, c’est la foi.

                  Aux noces de Cana, (tiens Cana et Cananéenne, c’est intéressant le rapprochement), donc aux noces de Cana, Marie fait remarquer à Jésus qu’ils n’ont plus de vin. Et comme dans l’Evangile d’aujourd’hui, il n’agit pas tout de suite et répond à sa mère : « Femme, mon heure n’est pas encore venue. » Cela veut dire, ce n’est pas encore le moment pour moi d’agir.

                  Et Marie continue à croire en son Fils, et aux serviteurs du repas elle dit : « Faîtes tout ce qu’Il vous dira. » Et en effet, Jésus va quand même agir pour sauver le repas de noces.

                Jésus n’a pas non plus l’intention d’agir pour la Cananéenne qui lui demande son aide pour sa fille malade.

    Dans un premier temps, il ne répond pas.

    Et dans un deuxième temps, Jésus refuse de faire quelque chose pour elle en disant : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. » Quelle dureté dans cette réponse !

      Pourtant, la femme ne perd pas espoir et continue à croire en Jésus et elle croit que quelques miettes de son attention suffiraient à sauver sa fille.

    Il est alors touché par la foi de cette femme et il agit pour sa fille.

      Jésus lui dit : »Ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! »

    Oui, pour le Christ c’est la foi qui lui permet d’agir et de répondre aux demandes.

      Il n’est pas qu’un simple distributeur de bienfaits : il est la présence bienveillante de Dieu au milieu de nous.

    D’ailleurs, n’oublions pas l’exemple de Nazareth, là où il a grandit. Jésus Christ n’a pas pu agir autant qu’il aurait voulu en faveur des habitants de Nazareth car beaucoup ne croyaient pas en Lui. »

      Et, nous, nous avons tous fait, un jour ou l’autre, l’expérience de constater que nos prières n’ont pas été exaucées comme on l’aurait voulu.

    Et cela nous semble dur à accepter.

      L’apparente non-réponse du Seigneur Jésus ne devrait pas nous décourager car toutes nos prières sont entendues, écoutées.

    Voici une image de vacances qui peut nous aider à mieux comprendre :

      L’apparente non-réponse de Jésus peut être comparée à un barrage de haute montagne qui a pour but de retenir l’eau et de faire monter le niveau de l’eau.

    Ainsi, la foi de la femme de l’Evangile d’aujourd’hui a grandit après chacune des deux non-réponses de Jésus. Et sa foi loin de se décourager est devenue ainsi un grand lac de confiance et d’espérance.

      Ainsi, le Christ ne désire pas une relation de simple dépendance avec nous qui ne serait être que temporaire puisque nous irions vers Lui que lorsque nous avons besoin de Lui.

    Le christ désire une relation de cœur à cœur avec nous dans tous les instants difficiles ou heureux de notre vie.

      C’est la rencontre avec nous que le Seigneur attend dans nos moments de prière.

    La prière n’est pas un chantage : puisque je fais ceci pour le Seigneur, il va donc faire cela pour moi.

      Prier, c’est accepter le dialogue intérieur avec Jésus-Christ.

    Marie, elle-même, ne comprenait pas forcément tout ce qu’elle vivait avec son Fils, mais elle ne se décourageait pas et « méditait dans son cœur tous les actes et les paroles de Jésus ».

      Oui, il est bon, quelques jours après la grande fête de l’Assomption, de nous interroger sur la force de notre foi. L’exemple de la foi de la Vierge Marie nous aide à retrouver le véritable amour de Dieu pour nous.

    L’amour du Seigneur ne nous enferme pas dans une relation de dépendance avec Lui : ce n’est pas un amour qui emprisonne.

      Mais, l’amour de Dieu est un amour qui tient compte de ce que nous sommes en vérité : capables de grandir dans la confiance en soi-même, en les autres, en Dieu.

    Alors, quand nous nous posons des questions sur l’efficacité de nos prières, il peut nous arriver de remettre en cause soit le bien-fondé de notre demande ou pire encore il peut nous arriver de remettre en cause la puissance du Seigneur.

      Ce que nous redécouvrons, aujourd’hui, c’est que quelque soit notre prière de demande ou de merci. Toute prière est l’ouverture de la porte de notre cœur à Jésus qui attend de l’autre côté.

                Il sait bien ce qui bon pour nous : à nous d’être patient, et de le laisser agir dans la foi et l’espérance.

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