• Homélie du 5è dimanche de Carême

     Homélie :

                Nous nous approchons tout doucement de la fin du Carême et aujourd’hui, c’est traditionnellement le dimanche de la collecte du CCFD : Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement.

                Le Carême et le CCFD ont un point commun : faire le point sur notre vie de chaque jour à la lumière des paroles de Jésus-Christ, à la lumière de l’Evangile.

                Quel est le bonheur que je recherche chaque jour ? : Un bonheur tourné vers moi ? Un bonheur tourné vers Dieu ? Un bonheur tourné vers les autres ?

                Quel est le bonheur que je recherche ?

                En tout cas, le Seigneur nous propose un chemin de bonheur dans toute la Bible et en particulier dans l’Evangile.

                Dieu nous connaît bien : il connaît bien notre fragilité et quand il nous parle de bonheur, il nous montre le chemin  et pas n’importe quel chemin !!!

                Le chemin de l’amour : l’amour de Dieu par Jésus, l’amour du prochain, l’amour de nous-mêmes.

                L’amour est le moteur de la vie humaine : « Ecoute, le Seigneur notre Dieu est l’Unique. tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » L’amour de Dieu et l’amour du prochain est le résumé de toute la Bible, de tout l’Ancien Testament et de tout l’Evangile.

                Le point commun entre le Carême et le CCFD c’est faire le point sur notre manière d’aimer. Est-ce que ma manière d’aimer est bien le contraire de la haine, de l’indifférence, de l’injustice, de l’hypocrisie, le contraire de l’égoïsme, du mensonge, le contraire du mépris des autres ?

                Comment faire le point sur ma manière d’aimer ? Aimer entraine une exigence incontournable, une exigence que je ne peux pas éviter si je veux aimer en vérité.

                L’exigence de la réconciliation. L’exigence du pardon.

                Se réconcilier avec Dieu par Jésus, se réconcilier avec les autres, se réconcilier avec soi-même.

                Comme nous avons du mal à admettre notre besoin de nous réconcilier, comme nous avons du mal de reconnaître que nous avons besoin de recevoir le pardon et aussi comme nous avons besoin de donner le pardon.

                Je reprends l’Evangile de la femme infidèle que nos venons d’entendre.

    Vous avez peut-être remarqué la lucidité de Jésus devant cette femme : « Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre. » Et tout le monde s’en alla alors en commençant par les plus âgés. En mesurant leurs imperfections, leurs manques, ils ne pouvaient pas condamner cette femme.

    Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Jésus, lui, pourrait la condamner ; mais il lui dit cette parole libératrice, cette parole de guérison : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

    Aujourd’hui, il nous est possible de connaître la même réconciliation avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres, en vivant le très beau sacrement de la confession.

    Nous avons trop souvent le réflexe de penser que nous n’avons pas besoin de nous réconcilier, et encore plus de nous réconcilier avec Dieu. Et pourtant, la célébration pénitentielle, ou la rencontre personnelle avec un prêtre est un grand moment qui nous permettra d’entendre nous aussi cette merveilleuse réponse du Seigneur : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

                Le sacrement de la confession, appelé aussi le sacrement de la réconciliation nous tourne vers l’avenir, vers la confiance, vers l’espérance.

                Il est certain que nous sommes faibles et que, après une confession, nous aurons la tentation de retomber dans nos travers habituels. Mais, rien ne vaut l’expérience de la réconciliation, du pardon, pour commencer à s’améliorer, à progresser sur le chemin de l’amour en vérité, donc sur le chemin du bonheur.

                A l’approche de la semaine sainte, et des célébrations de Pâques, prenons cette résolution : Faire le point sur notre vie de chaque jour.

                Quel est le bonheur que je recherche ? Jésus-Christ me montre le chemin de l’amour : l’amour de Dieu, du prochain et de moi-même.

    Ce chemin de l’amour est un vrai chemin de bonheur, à une condition : à condition que je prenne conscience de mon besoin de réconciliation : avec Dieu, avec les autres et avec moi-même.

    Tout au long d’un Carême, il y a beaucoup de grands moments que je peux vivre : comme les messes du dimanche de Carême, comme les soirées de partage de carême ; et il y a le grand moment du sacrement de la confession, de la réconciliation.

    Le Seigneur Jésus dit à tous ceux qui veulent bien l’entendre : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus. »

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