• homélie du dimanche 10 novembre

    Homélie pour le 32è Dimanche du Temps Ordinaire

     

    Accueil : Dieu est le Seigneur de la Vie et de la Vie pour toujours.

    Et pourtant, en cette veille du 11 novembre, nous avons une pensée pour toutes les victimes des guerres. Nous pensons à tous ceux qui sont morts à cause des conflits et en particulier à cause de la guerre 14-18.

    Dieu est le Seigneur de la Vie et de la Vie pour toujours, au delà de la mort : c’est la foi des croyants, des chrétiens que nous allons célébrée dans cette messe, cette Eucharistie.

     

    Introduction à la 1ère lecture ( Martyrs d'Israël (7, 1-2.9-14) ) : Voici une lecture qui nous parle de martyrs et de la foi en la résurrection.

    Introduction à la 2ème lecture ( Thessaloniciens (2, 16-3, 5) ) : « Dieu, par Jésus-Christ, nous donne du réconfort et une joyeuse espérance. »

     


    HOMELIE ( Saint Luc (20, 27-38) ) :

    Pour tous, croyants ou non, la mort est le scandale de l’existence, le scandale de la vie.

    Face à sa propre mort ou à celle de l’autre, nous sommes saisi d’angoisse, de souffrance. Car la mort signifie qu’il y a un jour, une fin.

    C’est un sujet qu’on n’aime pas aborder. Et pourtant, pour aimer la vie, et toute la vie dans tous ses aspects, il faut accepter la mort.

    Le Christ, Jésus, notre Seigneur, incarne en lui-même que la vie peut vaincre la mort. 

    La foi des chrétiens ne nous cache rien sur la dureté de la mort. Etre chrétiens, ce n’est pas vouloir anesthésier la mort.

    Etre chrétien, c’est croire en la résurrection, en la Vie éternelle qui nous est promise auprès de Dieu.

    Dans la foi, il y a cette espérance qui combat le désespoir et la révolte légitimes.

    Toute notre personne est promise à l’avenir, un avenir de plénitude, de communion éternelle avec le Seigneur.

             Dans la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité, la mort est un passage qui marque la fin de la vie sur terre et le commencement de la vie éternelle avec le Seigneur.

             Dans l’Evangile de ce dimanche, la controverse entre Jésus et les sadducéens, concerne la résurrection, puisque les sadducéens ne croient pas en la résurrection. Cela ne ressemble-t-il pas à l'opinion de beaucoup de personnes aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, il y a toujours des personnes pour penser que notre vie actuelle est tout ce qui existe, qu'il n'y a rien d'autre après.

    Mais, si nous ne pouvons plus voir nos proches avec nos yeux après leur mort, cela ne veut pas dire qu’ils ont cessé d'exister.

    Croire en la résurrection, c'est croire que notre Dieu est le Dieu de Vie, et de la Vie pour toujours avec Lui, au delà de la mort.

    La résurrection n'est pas un à-côté de notre foi en Dieu et au Christ. Elle est au centre même de la foi chrétienne et donc de notre espérance.

    Il n'est pas rare dans les évangiles, de voir Jésus nous parler de la réalité de la Vie auprès de Dieu, dans son Royaume comme étant un grand banquet, un festin, un repas de noce où tout le monde mange à sa faim.

    Il utilise des images parce que les mots nous manquent pour décrire cette réalité éternelle, après la mort.

             N'est-ce pas frustrant de ne pas pouvoir comprendre cette réalité qui nous dépasse? N'en est-il pas ainsi pour toutes les étapes de notre vie? Il y a bien des choses qui nous dépassent dans notre vie d'homme et de femme...

    Pour nous aider à nous réconcilier avec cette réalité du Royaume de Dieu qui nous attend tous, et qui nous dépasse, je vous invite à regarder chacun notre cheminement de vie personnelle.

    On a beau parler de la résurrection, cela ne va pas de soi.

    Si je ne la fais pas atterrir dans ma vie de tous les jours, cela ne veut rien dire!

    En effet, dans le quotidien, il est possible de vivre des petites résurrections.

    Pensons à tous ces gestes de solidarité que l’on peut faire, à toutes ces attentions qui redonnent le goût de vivre : ce sont des petites résurrections.

    Le ciel, en fait, nous pouvons commencer à le vivre sur terre quand on cherche à reconnaître tous les petits bonheurs de la vie, quand on cherche à être en communion avec Dieu et avec les autres.

    Chaque messe nous donne cette chance de goûter au ciel.

    Au cours d’une messe, nous associons la fraction du pain à la Passion du Christ, son corps déchiré sur la croix est son corps rompu à chaque Eucharistie.

    Mais la fraction du pain, nous pouvons l'associer aussi à la Résurrection. Souvenez-vous, c'est à la fraction du pain que le Ressuscité se fait reconnaître aux disciples d'Emmaüs.

    «Qui mange ma chair et boit mon sang, a la vie éternelle. » : nous dit Jésus.

    Le pain eucharistique est pour nous une semence de la résurrection. Le pain eucharistique opère en nous partiellement la résurrection, nous procure les forces nécessaires afin de poursuivre notre route. Jésus nous donne ce passage de la mort à la vie éternelle. Passage qui peut s'incarner dans notre vie de tous les jours.

    Pour conclure, j’aimerai partager avec vous cette conviction de foi : Le Royaume de Dieu, la promesse de la Vie éternelle auprès de Dieu, est en nous.

    C'est à nous de rendre visible et accessible aux autres cette espérance qui fait vivre.

    - Est-ce que ma vie d'aujourd'hui a le goût du ciel ? Est-ce que je suis porteur d'espérance?

    - Est-ce que je donne la vie autour de moi par mes paroles et mes attitudes?

    - Suis-je un être de résurrection?

    Durant cette Eucharistie, demandons au Seigneur d'ouvrir notre cœur à sa présence. Ainsi, nous serons des êtres de résurrection, c'est la grâce que je souhaite à chacun de nous.

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