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Homélie de la célébration de la croix du Vendredi Saint (vendredi 18 avril)
Homélie du vendredi saint :
Tout au long de son chemin de croix et tout au long de sa passion Jésus connaît le mépris. Il est défiguré, transformé en homme des douleurs. Maltraité, il demeure silencieux et humble. Certains prophètes, comme Jérémie et Ezéchiel, ont connu la persécution.
Mais pour personne, à part pour Jésus, il est dit « qu’il portait les souffrances du peuple, qu’il était transpercé à cause de ses fautes, que sa vie est un sacrifice d’expiation et qu’il justifiera des multitudes et se chargera de leurs péchés.»
Le serviteur souffrant présenté par le prophète Isaïe dans la première lecture c’est le Messie crucifié, le serviteur de Dieu : Jésus-Christ.
Comprenons le bien, « c’est l’amour qui tient le Christ à la Croix et non les clous » comme l’a dit Sainte Catherine de Sienne. Jésus adhère complètement, librement, par amour, au projet bienveillant du Père et accepte sa mission de sauveur en faveur des hommes. La Croix est le signe choisi par Dieu pour révéler à tous son amour divin.Sur la croix Jésus a son côté ouvert par un coup de lance.
Le côté ouvert de Jésus, c’est l’expression ultime du "jusqu’au bout" énoncé par l’évangile du Jeudi saint, avant le lavement des pieds : « Jésus aima jusqu’au bout. »
Non seulement le corps crucifié de Jésus est éteint après avoir tout donné de lui-même ; mais comme si cela ne suffisait pas, il y a encore un coup de lance : un coup symbolique, puisqu’il atteint la région du cœur.
Nous le savons la dévotion au cœur du Christ trouve là son origine. D’un dernier geste de violence (le coup de grâce du condamné) une ouverture est faîte dans le cœur de Jésus, à la source de l’Amour et de la tendresse de Dieu.Il en sortit du sang et de l’eau. C’est l’Eglise et les sacrements : c’est l’eau du baptême et le sang de l’Eucharistie.
Le jour du vendredi saint nous redécouvrons que « c’est l’amour qui tient le Christ à la Croix et non les clous ».
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