• Homélie 4è D de Pâques

     Homélie :

                Quel est l'essentiel pour nous dans la vie ? Qu'est-ce qui nous fait vivre chaque jour ? : L'amour pour notre famille, le service des autres, notre métier, une association, la paroisse, la vie du quartier, la vie du village, nos projets ? Qu'est-ce qui nous fait vivre ?

                Ce sont des questions pour tous et pour chacun ?

                Et personnellement, on m’a souvent demandé : "Et vous, pourquoi êtes-vous devenu prêtre ? "  

                Question posée avec curiosité, mais toujours avec sympathie.

                En ce dimanche où l'Eglise prie pour les vocations, pour que des jeunes répondent avec joie, à l’appel du Seigneur, essayons de répondre à cette question : Qu'est-ce qui nous fait vivre ?

                Oui, existe-il une vocation à laquelle on a répondu "oui" et qui nous fait vivre ? Chacun, nous avons une réponse personnelle à cette question !

                Pour moi, je me souviens du jour où tout a commencé. C'était dans le jardin de mon grand père, j’avais 4 ans et mon grand père m’a demandé ce que je voudrais faire plus tard. Je lui ai dit que je ne savais pas. Et il m’a répondu : « Et si tu devenais un prêtre. » En moi-même, je me rappelle que je me suis dit pourquoi pas ?

                Puis, avec tout ce que j’ai reçu de mon grand père, de ma grand-mère, de mes parents, deux passions ont grandi dans ma vie : « La terre et Jésus Christ ».

                J’ai fait des études agricoles, je suis devenu technicien agricole en coopérative et j’ai fait le pas d’entrer au séminaire pour devenir prêtre.

                Prêtre pourquoi pas moi ? C’est une question qui ne m’a pas quitté et c’est en découvrant que Dieu cherche à entrer en relation avec chacun de nous par Jésus-Christ que j’ai fait le pas avec beaucoup de joie ! Dieu nous cherche en permanence et si nous pouvons prier, découvrir l’Amour de Dieu c’est parce qu’il nous cherche par son Fils Jésus né au milieu de nous, mort pour nous et ressuscité pour nous donner sa Vie pour toujours et sa Vie est éternelle !

                Pour toutes les vocations, ce sont des événements, des rencontres qui nous font découvrir ce qui nous fait vivre, ce qui peut devenir notre projet de vie et ce qui peut nous rendre heureux !

                Pourquoi êtes-vous devenu prêtre ? Pourquoi êtes-vous devenus religieux, religieuses ? Pourquoi choisissez-vous de vous marier ? Pourquoi êtes-vous devenus parents ? Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Pourquoi choisissez-vous de vous engager dans cette association ? Pourquoi choisissez-vous de vivre ce que vous vivez ?

                Pourquoi avez-vous fait le choix de rendre des services à la paroisse ? Pourquoi s’engager dans une activité ?

                Les réponses sont diverses et variées, mais il y a au moins trois points communs à chaque vocation :

                1) D'abord, premier point commun, personne ne dit : "Je suis devenu prêtre, religieux, religieuse" car le Seigneur m’a imposé cette vocation. Non !

                Nous disons plutôt : "je me suis senti aimé, rejoint dans ma vie ".

                Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus, le bon pasteur, dit bien : " Je connais mes brebis". Il y a entre chacun de nous et Jésus le Christ bon pasteur une relation unique qui s'établit au fil des années. Et au lieu d’être forcé à choisir une vocation, on a plutôt le sentiment d'exister pour le Seigneur, d'entrer dans sa Vie, dans son projet de donner la Vie au monde.

                1) 1er point commun à toute vocation : J’existe pour quelqu’un. Et dans la foi, je crois que j’existe pour Jésus Christ.

                2) Et on peut ajouter un 2ème point commun à toute vocation vécue dans la foi : Devant les difficultés de la vie, devant les épreuves qui bousculent et peuvent faire douter, il y a la lumière qui fini toujours par venir. Dans toute vocation, il y a l'expérience de la vie plus forte que la mort, il y a l’expérience de Pâques !

                 J’existe pour Jésus Christ et le Christ ressuscité m’accompagne dans mon choix de vie, dans ma vocation chaque jour.

                3) Ainsi lorsque l’on choisit de vivre une vocation, au-delà des difficultés de la vie, chacun peut dire (c’est un 3ème point commun pour toute vocation): si je suis prêtre, religieux, religieuse, mariés, parents, bénévole, participant dans un service pour les autres au nom de la foi, c'est parce que je prends conscience que le Christ aime le monde.

                Plus on se rapproche du Seigneur, dans la foi et dans le choix d’une vocation, plus on prend conscience de l'Amour du Christ pour les hommes et pour le monde. A l'origine de toute vocation, il y a l'Amour, un unique Amour pour Dieu et pour nos prochains.

                Qu’est-ce qui fait que notre vie devient une vocation ?

    1er point : Chacun de nous existe pour le Seigneur Jésus Christ ;

    2ème point : Le Christ ressuscité nous accompagne dans notre choix de vie, dans notre vocation chaque jour ;

    3ème point : Toute vocation a pour source un seul Amour (aimer Dieu et aimer son prochain).

    Il existe une infinie variété de vocation :

                Pour certains, c'est un métier qui est vécu comme une "vocation" ;

                Pour d'autres, c’est une vocation de prêtre ou de religieux, religieuse ;

                Ou encore, c’est la famille ;

                Ou bien, c’est un service pour les autres. 

     "Je suis le bon pasteur. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent", dit Jésus.

     Dans la foi, reconnaissons-nous la voix du Seigneur qui nous appelle à découvrir et à redécouvrir notre vocation ?

                L'avons-nous déjà entendue la voix du Seigneur ?

     Oh ! Ce n'est pas une voix comme les autres ; elle est discrète et elle se mêle à notre silence intérieur, aux événements de la vie.

                Le Seigneur parle et nous appelle toujours sans jamais se lasser.

                Il attend notre réponse, il nous fait confiance.

                Son appel est un appel :

    -1) à vivre, à exister avec Lui

    -2) à être accompagné par Lui

    -3) à nous laisser aimer par Lui

    Voici la prière pour les vocations lue dans le diocèse d'Orléans :

    Homélie 4è D de Pâques

     

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  • Homélie 3è D de Pâques

    Homélie : (à partir de l'évangile Luc 24, 35-48)

              Savoir que Jésus est ressuscité est une chose, le voir et le croire en est une autre ! Et les apôtres font l’expérience de voir, de toucher et d’entendre Jésus ressuscité !

              Pour l’homélie, je vous propose une méditation suivie de l'évangile de ce dimanche afin d’essayer nous aussi de voir, de toucher et d’entendre Jésus ressuscité ! 

                Extrait de l’évangile : « En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »        

              Cléophas et son compagnon racontent aux Onze apôtres ce qu’ils viennent de vivre sur le chemin d’Emmaüs et : « Comme ils parlaient encore, Jésus lui-même était là au milieu d’eux ». 

             Sur la route d’Emmaüs, c’était aussi au moment où les deux disciples discutaient sur Jésus, que Jésus s’était approché d’eux. 

             Et maintenant, Jésus vient au milieu des apôtres que les 2 pèlerins d’Emmaüs ont rejoints. Ainsi donc, la rencontre avec Jésus le Christ ressuscité se réalise quand on parle de Lui. 

    « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » nous dit Jésus. (Mt 18, 26)  

             La rencontre avec le Ressuscité se réalise quand on parle, quand on témoigne de Lui. C’est au moment où on fait mémoire de ce que Jésus a dit et a fait que le Ressuscité manifeste sa présence en nous et avec nous.

             Extrait de l’évangile : « Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. » 

             Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
    Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète. Pour les apôtres la foi en Jésus ressuscité passe par le toucher des mains et des pieds de Jésus. Des mains et des pieds percés par les clous de la Croix. Oui, Jésus ressuscité est bien le même que celui qui était cloué sur la croix.
     

             Jésus montre ses mains percées par les clous et qui ont avant la croix touché la peau du lépreux, touché et guéri les yeux de l’aveugle. Ses mains qui ont aussi rompu et partagé le pain. Ses mains qui ont prié Dieu le Père. 

             Jésus montre ses pieds, blessés eux aussi. Ses pieds ont parcouru des kilomètres, sur les chemins de Palestine pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. Ses pieds ont été lavés par les larmes de la femme pécheresse, et parfumés aussi par elle. Et puis, Jésus avant de mourir et de ressusciter a lavé lui-même, avec ses mains, les pieds de ses apôtres !

         La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète. Nous sommes invités à être ses témoins nous aussi avec nos pieds et nos mains.

             Extrait de l’évangile : « Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. » 

             Voici le moment du partage de la nourriture avec Jésus ressuscité. « Nous avons mangé et bu avec lui, après sa résurrection.» diront plus tard les apôtres témoins de la résurrection de Jésus.  

         La foi en la résurrection est liée au partage de la nourriture, au partage du pain. C’est à la fraction du pain que Jésus ressuscité est reconnu après sa mort sur la croix. 

             Pour montrer que c’est bien lui, Jésus demande à ses disciples à manger, comme il l’avait fait pour nourrir la foule affamée : Jésus avait en effet multiplié le peu de nourriture que les apôtres avaient avec eux : 5 pains et 2 poissons pour nourrir la foule de 5000 hommes. 

             Jésus avait aussi demandé à boire à la Samaritaine et demandé à boire sur la Croix. 

             Ainsi, avec Jésus ressuscité, Dieu fait Homme, nous comprenons que Dieu a faim et soif de nous rassembler autour d’un repas pour multiplier nos charismes, nos dons pour le service du plus grand nombre. 

             Extrait de l’évangile : Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »   

             Jésus prend le temps de l’explication pour aider ses apôtres à croire en Lui et en sa résurrection. 

             La foi en la résurrection se comprend par l’histoire de Dieu avec l’humanité, par l’histoire concrète et bien réelle de Jésus Christ qui est Dieu fait Homme. 

             La foi grandit avec la connaissance de la Bible et de l’Evangile qui révèlent la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité et aussi dans l’histoire de chacune de nos vies. 

             La foi en Jésus Christ ressuscité est donc profondément raisonnable. La foi nous la trouvons et nous la faisons grandir en regardant notre histoire personnelle et aussi, osons le dire, en regardant l’histoire de l’humanité.

    1- La rencontre avec le Ressuscité se réalise quand on parle, quand on témoigne de Lui.

    2- La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète.

    3- La foi en la résurrection est liée au partage de la nourriture, au partage du pain.

    4- La foi en la résurrection se comprend par l’histoire de Dieu avec l’humanité, hier, aujourd’hui et demain.

    Et pour nous aujourd’hui : que signifie la Résurrection ? Quelle est son importance dans notre vie ? En vivons nous ? En sommes nous les témoins à la suite des apôtres ?

     Car à nous aussi Jésus dit : « À vous d’en être les témoins ».

                À la suite des apôtres et des pèlerins d’Emmaüs, nous sommes invités à retrouver Jésus ressuscité, vivant aujourd’hui au milieu de nous. Nous sommes invités à le toucher notamment, pendant la messe, au moment de la Communion. Car ce même Corps de Jésus ressuscité se rend présent parmi nous à chaque Eucharistie et il nous est donné de le reconnaître en le recevant : C'est la communion au Corps du Christ ! Lui-même nous y invite : « Touchez moi, puis prenez et mangez-en tous, regardez, c’est bien moi ! » En recevant le Corps de Jésus, nous recevons sa force de Ressuscité capable de multiplier nos charismes, nos dons pour le bien de tous. Amen

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  • Dimanche de la Miséricorde

    Croire - sans avoir vu !   

             Avoir cette lucidité, ce courage. Avoir cette intelligence du cœur. 

             Car vous le savez bien, frères et sœurs en bonne santé ou de santé fragile, il y a une réalité au-delà du visible. Quelque chose qu'on ne peut pas voir avec les yeux, et qui est pourtant bien réel.
             Alors, quand nous allons au-delà du miroir, cela s'appelle « croire ». Et le Christ, aujourd'hui, nous dit « heureux êtes-vous ceux qui croient ! Félicitations ! », parce que vous avez cette profondeur du regard sur la vie, sur vous-mêmes, sur les autres, sur Dieu.   

    Félicitations, parce que cela n'a rien d'évident.
             Heureux ceux qui croient à la paix même si les apparences ne donnent pas la paix.
     

             Il y a un désir de paix au fond de tous les cœurs. 

             Dans toutes nos relations, paroissiales, familiales, amicales, il s'agit de ne pas s'arrêter à ce que l’on voit, mais d'avoir la lucidité de « croire » que, au-delà des tensions, au-delà des désaccords, la recherche de l’unité et de la paix est toujours possible.
             Heureux ceux qui l'hiver, croient au printemps, ceux qui la nuit, croient à l'aurore : cela s'appelle l'espérance. 

             Heureux ceux qui croient sans avoir vu : il en est ainsi, dans notre rencontre avec Dieu lui-même.
             Et si Dieu est vraiment Dieu, comment pourrions nous le saisir, le comprendre ? Mais félicitations alors justement à ceux qui ne se laissent pas décourager pour autant, à ceux qui cherchent et qui prient malgré les difficultés de la vie, les difficultés de santé.  Nous avons, c'est vrai, toujours du mal à entrer en dialogue avec Dieu. Et pourtant, chacun de nous a cette liberté merveilleuse de pouvoir dire « tu » à Dieu ! Nous y sommes appelés et invités par Dieu lui-même !
     

             Alors, frères et sœurs, si un jour, vous vous entendez appeler par votre nom à l'intérieur de vous-mêmes, n'ayez pas peur – répondez, vous aussi : « tu m'as appelé Seigneur, me voici ». Heureux ceux qui, sans voir, partent à la recherche de Dieu ! 

             Heureux ceux qui croient sans avoir vu, à la paix. Tel a été le Christ lui-même. Tel est son chemin - celui de la Pâque. Jésus Christ ressuscité se manifeste à ses disciples en leur disant : « La paix soit avec vous. »
             Combien il est difficile aussi d'arriver à changer notre regard sur l'autre, pour précisément ne plus s'arrêter à ce que nous voyons, à ce qui nous blesse ou nous agresse, mais pour croire et refaire confiance en l'autre au-delà des apparences.   

    Ce dimanche matin, pendant la messe, plusieurs d’entre nous ont souhaités recevoir le sacrement des malades (qui s’appelle aussi l’onction des malades puisque le signe utilisé est l’huile). 

    L’huile est signe de l’Amour du Seigneur, signe de sa douceur et de sa force. L’huile signifie la tendresse de Jésus qui vient toucher et donner la force de son Esprit. 

    L’onction des malades est un sacrement pour les personnes qui souffrent. Dans ce sacrement, des personnes demandent l’accompagnement du Seigneur Jésus à un moment où leur santé morale ou physique est éprouvée. 

    Le sacrement des malades est certes donné à certains qui le demandent mais c’est aussi pour le bien de tous. 

    A chaque sacrement, et en particulier, le sacrement des malades nous permet d’être témoins de l’Amour, de la Paix que Dieu est capable de nous donner dans nos vies si nous croyons au-delà des apparences, de tout notre cœur. 

    Amen. Alleluia !!!

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  • Dimanche de Pâques

    Homélie Dimanche de Pâques : 

                Il ne suffit pas de voir pour croire ! En effet, dans ce passage de l’évangile de saint Jean que nous venons d’entendre, nous avons trois personnes qui voient le tombeau vide, et l’évangile nous dit qu’une seule personne croit en voyant le tombeau vide. 

                La première personne qui voit, c’est Marie Madeleine, elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau et elle dit aux disciples : « on a enlevé le Seigneur et nous ne savons pas où on l’a mis ». Elle a donc vu le tombeau vide, et elle a pensé aussitôt que son corps a été enlevé. 

                Puis, parmi les deux disciples qui se précipitent vers le tombeau, Pierre, entre et il voit le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, mais il est sans réaction. 

                Et c’est seulement l’autre disciple (que l’on appelle traditionnellement Jean), celui qui avait accompagné Pierre, qui était arrivé le premier au tombeau mais qui avait laissé passer Pierre, c’est cet autre disciple, Jean, dont l’évangile nous dit : « il voit, (il voit lui aussi le tombeau vide comme Marie Madeleine et comme Pierre), et lui, Jean, il croit ». « Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris qu’il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. » 

                Voici donc trois personnes (Marie-Madeleine, Pierre et Jean) qui ont suivi Jésus tout au long de sa vie publique, qui ont entendu les annonces qu’il a faites de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, qui ont vu comment la puissance de Dieu est à l’œuvre en Jésus, qui ont été témoins des miracles de Jésus, et pourtant c’est uniquement Jean qui croit à la résurrection de Jésus. 

                Comment pouvons nous éclairer notre propre cheminement de foi à partir de l’expérience de ces trois personnes ? 

                Nous aussi, aujourd’hui nous pouvons dire que nous avons des signes du tombeau vide. 

                Je m’explique. Nous avons de nombreux signes chrétiens tout autour de nous en commençant par notre église où nous sommes rassemblés. Il y a aussi les croix qui existent à la croisée des chemins, des routes et même à certains ronds-points. Il y a nos fêtes chrétiennes tout au long de l’année comme la plus importante : Pâques ! 

                Nous sommes habitués à voir de nombreux signes chrétiens mais posons nous la question : Est-ce que nous voyons tous dans ces signes chrétiens un témoignage de la foi en Jésus Christ ressuscité ? 

                Nous le savons bien, les signes chrétiens ne sont pas considérés en premier comme des témoignages de la résurrection de Jésus. Si nous reprenons l’exemple de notre église où nous célébrons et qui est ouverte chaque jour. Beaucoup de personnes entrent dans l’église en touristes et pas d’abord pour prier. 

                Tous ces signes chrétiens sont hélas souvent considérés comme des tombeaux vides ou du moins sans référence à la résurrection de Jésus et devant cette absence de la foi en la résurrection on peut avoir des réactions qui ressemblent aux 3 personnes de l’évangile de ce jour de Pâques. 

                Comme Marie Madeleine on peut avoir cette réaction : On nous a retiré le corps du Christ, qu’est-ce qu’on en a fait, on ne sait pas où on l’a mis. Comme Marie Madeleine, on peut regretter le manque de transmission de la connaissance de la foi chrétienne. 

                Ou bien comme Pierre, on peut constater le manque de foi en la résurrection et ne pas réagir dans un premier temps. 

                Ou bien comme Jean, on peut constater le manque de foi en la résurrection et réagir spontanément en croyant que la foi en Jésus ressuscité est et sera toujours d’actualité ! 

                Si nous essayons de réagir à l’exemple de Jean, alors comment pouvons nous, continuer à croire que rien n’est perdu et que la foi est toujours là, même toute petite, dans le cœur de chaque personne ? 

                Jésus Christ est là et toujours là, croyons le même si en apparence la référence à Jésus semble absente chez beaucoup de personnes que nous rencontrons. Pour beaucoup, aujourd’hui, Jésus le Christ est moins évident à trouver et beaucoup ne cherchent plus à croire en Lui, c’est vrai. Mais, Jésus le Christ est ressuscité et il le sera toujours : Ainsi saint Pierre qui n’avait pas réagi dans un 1er temps devant le tombeau vide a quand même écrit plus tard : « Sans te voir nous croyons, sans te voir nous t’aimons et nous exultons de joie, sûrs de notre foi. » 

                La joie de Pâques, la joie de la Résurrection, c’est donc la joie de cette certitude que Jésus le Christ est et sera toujours vivant et présent dans nos vies, dans la vie du monde, dans notre humanité. La foi en Jésus Christ ressuscité, c’est la foi en la certitude qu’il est présent à travers les évolutions de notre société et que ces évolutions du monde, bonnes ou mauvaises ne peuvent pas nuire à sa présence en chacun de nous. 

                L’Église a justement cette merveilleuse mission de nous aider à croire pour voir les signes de sa présence de Ressuscité dans notre histoire personnelle et aussi dans l’histoire de l’humanité. 

                Aujourd’hui nous nous réjouissons parce que nous savons et nous croyons que, quelles que soient les évolutions, quelle que soit l’apparente ignorance de la foi en la Résurrection, la présence de Jésus Christ vivant est une réalité qui habite notre cœur et le cœur de chaque personne. Amen.

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  • Dimanche des Rameaux 2024

                A la fête des Rameaux nous revivons l’entrée triomphale de Jésus dans la ville de Jérusalem pour la fête de la première Pâque (La libération de l’esclavage en Egypte sous la conduite de Moïse). Jésus est acclamé comme un roi par la foule des personnes présentes à Jérusalem avec des rameaux portés dans leurs mains et aussi posés sur le chemin. Il est accueilli comme un roi !!!         

                Mais Jésus n’est pas un roi comme les autres rois !!! Il est un roi qui règne en étant le serviteur de tous, en portant sa croix et en acceptant de mourir sur cette croix par Amour pour tous.

    Homélie :

                Cette année, le récit de la Passion vient de l'Évangile de St Marc. Le plus bref des quatre, son récit est sans doute celui d'un témoin, car, d'après la tradition, Marc était présent au jardin des Oliviers.

                Ce qui frappe dans la narration de Marc, c'est d'abord la solitude dans laquelle s'enfonce Jésus. Au moment de son arrestation, ses apôtres prennent la fuite. Pierre le renie. Enfin Jésus vit la solitude de la croix et il pousse ce cri très humain : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

                A cette solitude s'ajoute le silence de Jésus : silence devant Caïphe et devant Pilate.

                Jésus est vraiment le serviteur souffrant présenté dans la première lecture d’Isaïe. Lui, la Parole de Dieu incarnée, a accepté de ne pas résister, a accepté de ne pas se révolter.

                Jésus, en allant jusqu’à la croix, témoigne de l’Amour de Dieu.

                Oui, c’est sur la croix que Jésus nous montre le plus qui est Dieu en vérité.

                La croix nous révèle le vrai Dieu, « Dieu crucifié » : la croix est scandale et folie dit saint Paul.

                Dans le Credo, nous disons : « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié. » C’est une grande Nouvelle que l’Amour fou de Dieu jusqu’à la Croix.

                La Passion de Jésus peut, si nous le voulons, dans la foi, éclairer nos passions de chaque jour. C’est peut-être parce que nous ne prions pas assez devant la Croix de Jésus, que nous sommes fragiles devant les épreuves.

                Et dans l’évangile de la Passion il y a pourtant un homme Simon de Cyrène qui a aidé Jésus à porter sa croix.  Il rentrait de son travail dans les champs et passait par là tout simplement au moment où il a été réquisitionné pour aider Jésus à porter sa croix !

                Il est d’ailleurs le seul à avoir porté la croix avec Jésus le Christ ! Il était à côté de Lui pendant le chemin de croix. Et en ce moment d’épreuve où le Christ (l’Envoyé de Dieu) se donne entièrement jusqu’au bout par Amour pour l’humanité, le Seigneur a choisi d’avoir besoin d’un homme qui simplement passe par là, ce jour-là. Simon de Cyrène, tu es devenu concrètement disciple de Jésus (disciple veut dire : Celui qui marche à la suite de Jésus). Et Jésus avait dit auparavant : (Marc 8, 34) « Celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

                Simon de Cyrène a accepté que Jésus ne soit pas seul à porter la croix : Il a partagé la Passion du Christ. Cela peut nous faire réfléchir alors qu’aujourd’hui encore beaucoup de personnes portent leur croix.

                Après avoir été acclamé comme un roi le jour des Rameaux, Jésus a pour trône une croix ! Le Christ Jésus règne en se faisant le serviteur de tous. (Philippiens 2, 6-7) « … ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur … » Il est un roi qui ne garde rien pour Lui. Il donne tout en se donnant tout entier. Sa toute-puissance royale est la toute-puissance de l’Amour de Dieu son Père et notre Père qui fait vivre, exister et toujours espérer. Sur la croix, le Christ Jésus a inauguré un monde nouveau fondé sur une autre logique : La logique de l’Amour, du service dans le don de soi-même.

                La logique de l’Amour, la logique du service, le chemin de croix de Jésus auquel nous sommes appelés à nous associer à l’exemple de Simon de Cyrène, peut changer notre manière de vivre en nous aidant à porter nos croix les uns les autres !

                A l’exemple de Simon de Cyrène, pendant la Semaine Sainte entre les Rameaux et Pâques, mettons nos pas dans les pas de Jésus qui accepte de porter avec sa croix, toutes nos croix.

                Jeudi saint 28 mars, nous serons invités à faire mémoire du dernier repas de Jésus avec ses apôtres (la Cène, 1ère Messe) : « Faites cela en mémoire de moi. » Et au début de la Cène, Jésus a lavé les pieds de ses apôtres !

                Vendredi saint 29 mars, nous suivrons Jésus Christ sur son chemin de croix.

                Samedi saint 30 mars, Jésus est mort et nous serons dans le silence et le recueillement.

                Le soir du 30 mars ou le dimanche de Pâques (31 mars) nous serons dans la joie de la lumière de la Résurrection de Jésus Christ.

                A chaque Eucharistie, nous célébrons la mort et la Résurrection du Seigneur.

    « Plantez en votre cœur Jésus crucifié, et toutes les croix de ce monde vous sembleront comme des roses. » (Saint François de Sales)

    « Avec la rose, nous découvrons qu’il n’y a pas d’épines sans fleurs. » (Sainte Thérèse de Lisieux)

    BONNE FÊTE DES RAMEAUX   !

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  • Homélie 5è D de Carême

    Homélie à partir de l'Évangile de Jean 12, 20-33 

     

             De dimanche en dimanche, de semaine en semaine les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques. 

             Ainsi, la 1ère semaine : le silence, le désert. 

             La 2è semaine : se laisser rencontrer par le Seigneur. 

             La 3è semaine : dans notre maison (dans notre cœur, notre famille, notre lieu de travail ou notre lieu d’études… etc.) 

             La 4è semaine : faire grandir en nous l’Amour de Dieu et de notre prochain.  

             La 5è semaine : comme une sève à l’intérieur de nous en semant notre vie dans la terre de Dieu. 

     

             L’Evangile du grain de blé semé en terre est une bonne introduction à la Passion et à la Résurrection de Jésus, à la Semaine Sainte qui commencera dimanche prochain avec le dimanche des Rameaux. 

             Être baptisé, et croire en Jésus, c’est, comme le grain de blé, être semé dans la terre de l’Amour de Dieu pour passer de la mort à la Vie.  

             Cette affirmation peut vous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Celui qui donne sa vie porte beaucoup de fruit. " " Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. » 

             Continuons notre méditation avec l’exemple du baptême : 

             Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile. Avec la foi, par le baptême, ils viennent demander à Dieu pour leur enfant, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que tout. 

                Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force d’être responsable de ta vie et de la vie des autres. 

                Le jour du baptême, c’est une renaissance par le OUI à la vie de Dieu : la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint. 

                Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême : le sens de la vie de Dieu reçue pour être donnée. 

                Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?        

                Que faisons-nous de la vie de Dieu à laquelle nous disons « oui » le jour de notre baptême ? 

     

                Au moment du Carême, les évêques de France nous proposent de répondre concrètement à cette question en nous présentant la campagne de Carême du CCFD Terre Solidaire (Comité Catholique Contre La Faim et pour le Développement). 

                Oui, il y a bien un lien entre le baptême que nous avons reçu, et le CCFD terre Solidaire !  

                Et l’Evangile de ce dimanche, nous éclaire. 

                C’est le don de nous-mêmes qui nous permet d’aimer et d’être heureux avec les autres.  

                Le but de notre vie ce n’est pas le repli sur soi, c’est l’attention aux autres. Le but de notre vie, c’est de se donner, c’est d’aimer ! 

                Le grain de blé semé germe et fructifie. 

                Avec l’Evangile et avec le CCFD terre Solidaire, nous reprenons conscience en ce 5è dimanche de Carême qu’en recevant le baptême, Jésus nous donne la vie plus forte que tout et il compte sur nous les baptisés pour faire jaillir cette vie autour de nous. 

                Le CCFD Terre Solidaire est un mouvement d’Eglise qui veut croire, avec l’aide du Seigneur, que l’espoir est toujours possible et que nous pouvons changer les choses pour plus de vie.  

            Alors, posons-nous la question : La vie de Dieu à laquelle j’ai dit « oui » le jour de mon baptême, qu’en ai-je fait ? 

     

               Faisons un bilan : 

     

             Le bilan de mes relations de vie : relation avec mon époux, mon épouse, avec mes enfants, mes petits-enfants, avec mes collègues, mes amis, mes frères, mes sœurs, mes parents, avec les paroissiens, des personnes proches ou des personnes plus lointaines.  

             Quelle vie ai-je donnée par moi-même, par mon couple, par ma famille, par ma paroisse ou par des mouvements comme le CCFD Terre Solidaire ?

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  • Homélie 4è D de Carême

           Homélie à partir de l' évangile de Jean 3,14-21

                Dans ce dialogue avec Nicodème que nous venons d’entendre, Jésus nous propose une bien curieuse image : Celle du serpent.
                Elle fait allusion à la marche au désert, après la libération d’Egypte, alors que le peuple des hébreux était attaqué par des serpents. Dieu donna alors ce remède à Moïse : celui de mettre un serpent de bronze sur un bâton, pour que quiconque le regarde soit guéri.
                Un serpent enroulé autour d’un mât est aussi le sigle des pharmaciens et des professions médicales !

                Pendant le carême qui nous prépare à Pâques, nous prenons conscience que ce serpent élevé est la préfiguration de Jésus sur la croix qui prend sur Lui le Mal et qui accepte de mourir par Amour pour chacun et chacune de nous.

                Jésus sur la croix nous guérit du Mal et nous sauve de la mort. La croix de Jésus c’est la préfiguration de la résurrection, qui nous montre que l’espérance est toujours possible.

                Chaque instant, nous avons en effet à renaître, à naître d’en haut c’est-à-dire à redécouvrir que, avec Jésus Christ, la vie est plus forte que tout

                Renaître, ce n’est pas dissimuler ses serpents, ne pas reconnaître ses péchés. Naître d’en haut, c’est découvrir et redécouvrir notamment pendant le Carême que nous sommes des pécheurs pardonnés, guéris par la croix de Jésus. Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils. Renaître, c’est aussi s’ouvrir à l’imprévu en étant sûrs que le Seigneur est toujours avec nous. Renaître, c’est quitter la nostalgie du passé, pour s’ouvrir à la foi, à l’espérance, à l’Amour de Dieu et à la Providence.

                Si nous acceptons de renaître chaque jour, de faire mourir en nous le serpent du péché, du manque de foi, du manque d’amour, le serpent de l’égoïsme, du mensonge, alors oui la vérité et la lumière seront toujours devant nous et en nous !

                Renaître chaque jour : voilà le difficile chemin de salut et déjà de résurrection que nous invite à suivre Jésus le Christ.

                Alors, à l’exemple de Jésus qui a accepté de mourir sur une croix par Amour pour nous, il ne s’agit pas de fuir nos croix et nos serpents, nos péchés, mais tout au contraire, de les regarder avec lucidité et de ne pas les laisser nous engloutir, nous paralyser, mais de chercher malgré tout à renaître avec la foi en Celui qui peut tout, en nous pardonnant et nous relevant sans cesse.

                Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique non pas pour le juger, le condamner mais pour le sauver !!!

                Nous sommes aimés, … oui nous sommes aimés par Dieu.

                Un enfant au caté avait écrit un jour dans une prière : « Dieu, je l’aime grand comme Il est. »

                Oui, soyons dans la joie de cet Amour du Seigneur. D’ailleurs le 4è dimanche de Carême qui se situe à la moitié du Carême est par tradition le dimanche de la joie.

                Mais, voilà, dans nos vies il n’y a pas que de la lumière, de la joie, il y a aussi parfois de l’ombre et de la tristesse.

                On s’aperçoit alors que l’amour de Dieu n’est pas toujours reconnu : l’Amour de Dieu n’est pas toujours aimé.

                Et pourtant, celui qui aime en premier c’est bien Dieu. C’est par grâce que nous sommes sauvés en Jésus. Ce salut ne vient pas de nous : c’est un don de Dieu.

                Jésus vient concrétiser le plan d’amour du Père : Il vient non pour condamner le monde mais pour le sauver.

    Signe étonnant que le Fils de Dieu en croix pour dire et montrer au monde sa volonté d’Amour et de Salut !!!

    Dieu pouvait-il faire plus pour que les hommes reconnaissent son Amour ? Cet Amour élevé sur une croix n’est-il pas visible pour tous et de loin ?

    On n’aime jamais assez Celui qui vient nous aimer en Jésus.

    Tout au long de ce Carême et tout au long de notre vie, nous sommes donc invités à lever les yeux vers la croix du Christ. Par sa mort et sa résurrection, le Christ Jésus nous fait passer vers la vraie Lumière. Avec lui, nous pourrons faire un pas ce plus. Il nous invite à regarder, en premier, la lumière dans le monde avec lui et comme lui, la lumière que les ténèbres ne peuvent pas éteindre. Par sa croix, il guérit les blessures du monde. Il est la Lumière plus forte que la nuit, l'Amour plus fort que la mort. Alors oui, levons les yeux, élevons nos cœurs ! Profitons de cette deuxième moitié du Carême pour ouvrir les yeux sur la Vérité et renaître à la Lumière de la Vie.

    Esprit de Dieu, attire nos regards vers Celui qui a été "élevé de terre". Répands en nous l'Esprit du Christ et fais-nous revivre avec Lui.

    Puissions-nous durant tous ces jours qui vont nous mener à cette belle fête de Pâques prendre le temps de contempler la croix, non pas comme un instrument de supplice, mais comme l’instrument par lequel le Seigneur nous dit à quel point il nous aime, à quel point il nous demande aussi de nous aimer les uns les autres.         Amen

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  • Homélie 3è D de Carême

     Accueil :

             Pendant le Carême, l’Eglise nous invite à faire le point sur nos différentes relations : avec Dieu, avec l’Eglise, avec les autres, avec nos proches.

    Et nous réfléchissons en ce 3è dimanche de Carême sur nos différentes relations à partir du thème de " la maison ".

    Il y a la maison de notre famille, la maison de l’église, la maison des uns et des autres, la maison du travail, des loisirs, et aussi notre maison intérieure (notre cœur)… etc.

    Voici le message de ce 3è dimanche de Carême : Jésus nous invite à vivre dans nos maisons la joie de la prière, du partage et du jeûne.

    1ère lecture : « Alors que le peuple des hébreux est dans le désert après sa libération d’Egypte, Moïse reçoit de Dieu les 10 commandements. »

              2ème lecture : « Les chrétiens proclament un messie crucifié. »

    Homélie :

                Tous nous devrions méditer en profondeur l'Evangile d’aujourd’hui, où nous voyons Jésus se mettre dans une sainte colère. En effet des hommes utilisent le Temple comme une galerie marchande. Mais, le Temple n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rassemblement.

                Cette réaction de Jésus nous interroge sur notre comportement dans une église. Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je vis dans une église ?

                Ce que nous faisons en ce moment ? Nous célébrons la messe du 3è dimanche de Carême. D’ailleurs, nous entrons dans une église pour prier, pour la messe ou pour une célébration.

    Qu’est-ce que je vis à la messe ? Est-ce que je vis " ma messe ", ou est-ce je vis une messe avec une communauté ?

    Il y a une différence importante : est-ce que je vais à la messe pour moi seulement ou est-ce que j’y vais pour prier avec d’autres personnes ?

                Si je viens à la messe en égoïstes en ne pensant qu’à moi, alors je me rapproche du comportement des marchands du temple qui ne cherchaient que leur propre intérêt, que leur profit. Dans le Temple de Jérusalem, au temps de Jésus, il y avait des gens qui utilisaient le Temple de manière intéressée, et non pour la prière avec d’autres.

                Il nous arrive parfois de vouloir vivre une célébration rien que pour soi-même, sans vouloir être dérangé par une démarche communautaire.

    Attention à nos réactions parfois trop égoïstes.

    Redécouvrons en ce temps de Carême ce que Dieu nous propose : Un chemin de vie en communion avec Lui et avec nos prochains.

    Alors, qui dit chemin, dit " points de repères ". Et ces points de repères, nous les avons entendus : Ce sont les 10 Commandements.

    Attention, les 10 Commandements ne sont pas que de simples règles qui nous donneraient bonne conscience.

    Les 10 Commandements sont une manière de vivre plus ajustée à Dieu et à nos prochains. Ce sont des paroles de Vie.

    Et cette Vie nous est montrée concrètement en Jésus Christ.

    Reprenons, si vous voulez bien ces 10 Commandements.

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. » 

    « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. » 

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » 

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. » 

    « Honore ton père et ta mère. »

    « Tu ne commettras pas de meurtre. » 

    « Tu ne commettras pas d’adultère. » 

    « Tu ne commettras pas de vol. » 

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » 

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. » 

    Il y en a un seul qui n’est pas au futur mais au présent : « Honore ton père et ta mère. » Ce qui veut dire aussi « Honore ta maison de naissance et aussi ta maison de baptisé. C’est bien une maison, une famille qui nous donne la joie de vivre en relation avec Dieu et avec nos prochains.

    A partir de ce commandement qui est le 5è, donc qui est au cœur des 10 Commandements, nous pouvons comprendre tous les commandements comme une belle manière de vivre ensemble avec Dieu et avec nos prochains.

    Je vous propose de reprendre les 10 commandements.

    LES 10 COMMANDEMENTS : 10 PAROLES DE VIE

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. » Dieu n’est pas une invention des hommes. Dieu, il n’y en a qu’un, et il se fait connaître par Jésus (Dieu s’est fait homme en Jésus).

     « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. » Dieu n’est pas présent dans une image ou un objet. Si je veux prier (parler) à Dieu, je peux fermer les yeux et Lui parler dans ma maison intérieure, dans mon cœur.  

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » Dieu nous souhaite beaucoup de bien. Nous ne pouvons pas parler de Lui en mal. Nous ne pouvons pas dire le nom de Dieu n’importe comment.

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. »

                (Sabbat = jour de repos) Aujourd’hui, pour les chrétiens, le jour de repos est le dimanche. Le dimanche, c’est le jour du Seigneur, où les chrétiens se rassemblent à l’église et reprennent des forces à la messe pour la semaine qui commence.

    « Honore ton père et ta mère. »

                Dieu nous aime, comme un père, comme une mère aime son enfant. C’est en recevant de l’amour que nous pouvons ensuite aimer à notre tour. C’est en recevant une éducation chrétienne que nous pouvons comprendre qui est Dieu ; et que nous pouvons apprendre à bien vivre avec nos prochains.

    « Tu ne commettras pas de meurtre. » Nous ne ferons pas de mal. Nous essayerons d’aider ceux qui sont malheureux.

    « Tu ne commettras pas d’adultère. » Nous chercherons à être fidèle.

    « Tu ne commettras pas de vol. » Nous apprendrons à demander avant de prendre.

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » Choisissons de dire la vérité et on nous fera confiance.

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. » Nous chercherons à apprécier ce que nous avons.

    L’Eglise n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rassemblements les uns avec les autres.

    Dans sa maison, le Seigneur Jésus nous montre un vrai chemin de vie et de bonheur avec Dieu le Père, et avec nos prochains : Ce chemin est celui des 10 Commandements. Les 10 Commandements que Jésus a résumé en un seul : le Commandement de l’Amour (Aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force et Aimer son prochain comme soi-même).

    Bon Carême !

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  • Homélie 2è D de Carême

            Le récit de la Transfiguration de Jésus nous est présenté au deuxième dimanche du Carême.  «Il fut transfiguré devant eux».

           C’est pour réconforter à l’avance ses trois disciples Pierre, Jacques et Jean.     

           Les trois mêmes qui assisteront à sa grande défiguration au jardin de Gethsémani : Jésus a permis que leurs yeux s’ouvrent un moment sur sa divinité cachée sous son humanité. Déjà, ils expérimentaient avant l’heure la résurrection.

     

             Aux côtés du Transfiguré, se tiennent Moïse et Elie. La présence de ces deux grandes figures bibliques autour de Jésus sont comme un avant-goût du Ciel où nous nous retrouverons tous. Pierre aurait voulu que le temps s’arrête. Il aurait aimé élever trois tentes pour Jésus, Moïse et Elie. 

             Mais ce n’est plus nécessaire !

           La demeure parfaite de Dieu avec nous, c’est Jésus, Dieu fait Homme. Et puis, « la nuée lumineuse qui les couvre de son ombre » c’est la présence de l’Esprit Saint, qui couvre, enveloppe et protège. Alors, la voix du Père retentit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » 

             Oui, il s’agit bien d’accueillir Dieu, et on n’a besoin de monter une tente, un espace d’habitation pour le Seigneur.

           Jésus le Christ est Lui-même la Tente, le lieu de la rencontre avec Dieu. 

           Il est la Tente de la rencontre avec Dieu sur le chemin de nos vies, comme il est notre nourriture donnée dans les sacrements, comme il est la Parole qui nous guide et nous libère.

           La Transfiguration révèle le Seigneur notre Dieu qui est Unique et aussi se fait connaître comme le Père, le Fils (Jésus) et l’Esprit Saint (l’Amour).

     

             Alors avec la foi en Jésus Christ, nous pouvons nous aussi participer à la Transfiguration comme les 3 apôtres Pierre, Jacques et Jean.

           Mais comment ? 

           En laissant le Seigneur agir en nous par la prière, le jeûne et l’aumône (le partage) en ce moment favorable du Carême.

           Le début de l’Evangile de ce 2ème dimanche de Carême, nous rappelle que Jésus part à l’écart sur la montagne pour prier avec trois de ses apôtres (Pierre, Jacques et Jean). 

      

             Sur la montage des 40 jours de Carême, avec la prière, le jeûne et l’aumône (le partage), le Seigneur peut nous libérer de ce qui nous alourdit, de ce qui encombre notre cœur, de ce qui trouble notre foi et notre espérance, de ce qui décourage notre générosité.  

             Oui, célébrer la Transfiguration de Jésus, c’est redécouvrir que, avec la foi : nous avons Moïse ; nous avons Elie ; nous avons le témoignage des Apôtres ; nous avons la présence du Ressuscité dans l’Eucharistie, dans la Messe…

                Pour moi, il y a deux évènements de la vie de Jésus qui ressemblent le plus à Jésus le Christ, c’est la Transfiguration et la Crucifixion : Sur un visage d’Homme (Jésus), Dieu montre son visage. 

             Dans notre groupement paroissial, nous avons des réunions de préparation au baptême, au mariage, aux différents sacrements. 

             La majorité des personnes qui demandent un sacrement disent qu’ils sont croyants mais non-pratiquants. 

             Si on leur demande de préciser leur pensée, ils répondent qu’ils se posent des questions sur Dieu.        Mais ils n’ont pas encore fait le pas de la foi en Jésus le Christ. 

             Dans la profession de foi, dans le Credo, nous affirmons croire en Dieu (bien sûr !). « Nous croyons en Dieu le Père tout puissant créateur du Ciel et de la Terre… ». 

             Et puis nous affirmons croire en Dieu par Jésus, qui est Dieu fait Homme. « Et nous croyons en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant ... »
    .

             Au moment de la Transfiguration, Jésus prit avec lui ses amis intimes, Pierre, Jacques et Jean, et, sur une haute montagne, il a laissé transparaître dans son corps et sur son visage d’Homme la lumière de sa divinité. 

             Et pendant la Transfiguration les signes étaient très clairs : la montagne, la lumière, Moïse, Elie, puis la nuée, et la voix de Dieu le Père qui vient du ciel : « Celui-ci (Jésus) est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. » 

             Pour nous, en ce moment, 

    - la montagne c’est la Messe (l’Eucharistie), 

    - la lumière c’est la foi qui nous rassemble, 

    - la nuée c’est tout ce que nous voyons avec les yeux de notre cœur, 

    - et alors dans l’intimité de notre cœur Dieu nous dit : « Celui-ci (Jésus) est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. » 

             Et nous allons recevoir Jésus le Christ en nous au moment de la Communion. Ce sera pour chacun de nous, j'espère le moment de la Transfiguration aujourd’hui en ce 2ème dimanche de Carême. 

                Bonne Communion et bon Carême !!!

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    Homélie 1er D de Carême

    Homélie :

                Qu’est-ce que le carême ? Ce n’est pas un temps où il faut être tristes. Au contraire c’est un temps qui nous est donné par l’Eglise pour retrouver une relation plus juste avec Dieu avec les autres et aussi avec le monde. C’est un temps qui devrait être plein d’espérance.

    Avec le Seigneur, tout au long du Carême qui commence, c’est-à-dire pendant 40 jours, réveillons notre vie, rallumons nos cendres dans la foi en Jésus Christ (Dieu fait homme par Amour pour nous).

                Si nous le voulons, Jésus peut être un guide dans la vie.

                Ce guide est à côté de nous, est avec nous tous les jours de notre vie :

                Il partage notre vie jusqu’au bout, jusqu’à sa mort sur la croix.

                Et l’Evangile des tentations de ce 1er dimanche de Carême nous montre bien que Jésus est un guide pour nous.

                Tout d’abord, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit Saint, par son Amour pour nous.

                C’est par Amour, qu’il accepte de vivre les limites de notre condition humaine : Lui qui est Dieu, accepte de vivre pendant quarante jours et quarante nuits dans le désert en connaissant la faim, la solitude, le silence.

                On pourrait se dire, il fait cela pour nous impressionner.

                En fait, il peut le faire, puisqu’il est Dieu, Il peut faire semblant d’avoir faim, faire semblant d’être seul.

                Non, Jésus ne fait pas semblant dans le désert. La preuve, Il est tenté.

    Bien que nous n’ayons pas entendu le contenu des tentations, je vous propose de nous rappeler les 3 tentations de Jésus au désert.

    Tout d’abord, Jésus a la tentation de transformer les pierres du désert en pain car il a faim. Quelqu’un qui a vraiment faim, est tenté de faire l’impossible pour manger : c’est l’instinct de survie. Jésus a faim jusqu’à se laisser tenter.

    Devant la tentation, comment va t’il réagir ? Il réagit avec une citation de la Bible : “ Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre. “

                Posons nous la question pendant ce Carême : quelle est ma relation avec le monde, avec la nature. Est-ce que je n’ai pas tendance à me laisser tenter au gaspillage ? Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

                Et ce n’est pas tout. Il connait deux autres tentations qui sont bien humaines elles aussi.

                - Après la tentation de dominer la nature, en haut d’une montagne, en regardant au loin de nombreux villages, il connaît la tentation de dominer les autres rien que pour soi-même, pour ne plus manquer de rien. Les autres sont à mon service.

                Remarquons la réponse de Jésus qui est également une citation biblique : “ Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras. “

    Quelle est ma relation avec les autres ? Quel est mon comportement en famille, au travail, avec les voisins … ?

                Pendant le Carême, qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

                - La troisième tentation bien humaine, elle aussi :

    Après la tentation de dominer la nature, après la tentation de dominer les autres, c’est la tentation de dominer Dieu lui-même. Après tout, si Jésus se laisse tomber dans le vide, des anges le rattraperont.

    En effet, ce serait bien si nous pouvions faire de Dieu tout ce que l’on voudrait surtout quand on traverse une période de désert dans sa vie.

    Ah, si seulement Dieu pouvait faire ceci ou cela rien que pour moi.

    Alors, la réponse de Jésus est à nouveau une citation de la Bible : “ Il est écrit : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. “

    Quelle est ma relation avec Dieu ? Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance et non pas une relation de dominant à dominé ? Le Seigneur ne m’impose pas les moments de joie ou de peine dans ma vie, il les vit avec moi !

                Trois tentations : vouloir dominer la nature, vouloir dominer les autres, vouloir dominer Dieu.

                Voici donc les trois questions que je vous propose de méditer en ce premier dimanche de Carême :

    Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

           Qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

           Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance ?

                Pour progresser tout au long de ce Carême, dans une plus juste relation avec la nature, avec les autres et avec Dieu, n’oublions pas d’associer à notre réflexion : Le jeûne, le partage et la prière.

    Le Jeûne : ce n’est pas seulement ne pas prendre un repas, le jeûne, c’est également diminuer les nourritures superflues ou encore plus généralement le jeûne c’est diminuer tout ce qui est superflu dans ma vie.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais partager, être solidaires de ceux qui ont moins que moi.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais aussi retrouver le goût de la prière en revenant à l’essentiel.

                 Avec Jésus comme guide, je vous propose de nous souhaiter un bon Carême 2024 !!!

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