• Homélie 33è D Ordinaire

     

           Nous avons entendu des choses difficiles : le soleil qui s’éteint, la lune qui n’éclaire plus la nuit, les étoiles qui tombent. Un temps de détresse, comme dit le prophète Daniel dans la 1ère lecture.

           Quelque chose qu’on espère bien ne pas connaître dans sa propre vie et qu’on ne souhaite à personne.

           Oui, elles sont difficiles ces images, mais il ne faudrait pas que l’on oublie l’autre image de l’Évangile : les branches de figuier, avec ses feuilles qui apparaissent à la sortie de l’hiver.

           D’un côté on a un monde qui ne va pas bien; et de l’autre c’est la vie qui grandit avec tendresse et douceur.

          Qu’est-ce qu’on voit dans les médias ? Hé bien c’est justement l’agitation du monde qui ne va pas bien ; et les gestes de paix, les sourires, les rencontres heureuses on n’en parle beaucoup moins !

           Et nous-mêmes, soyons honnêtes, que voit-on d’abord chez les autres ? Ce qui ne va pas, les défauts. Et on passe à côté du bien, du beau, des qualités de l’autre.

           Cela vaut d’ailleurs aussi pour le regard que l’on porte sur soi-même. De soi-même, on ne voit souvent que les défauts.

           Aujourd’hui, Jésus nous invite à être attentifs à tout ce qui ne demande qu’à naître, à se lever, à grandir et qui risque bien de passer inaperçu au milieu des drames de la vie.

           La détresse est le quotidien de beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants aujourd’hui : et c’est là que Dieu vient nous le croyons.

           Le Seigneur Dieu croit à l’avenir de chaque être humain, croit en toute vie.

           Que notre regard sur l’autre soit plein d’espérance et de confiance, que nos mains relèvent ceux qui sont tombés, que nos oreilles sachent écouter.

           En Jésus Christ, Dieu est douceur et tendresse, et il ne condamne pas mais relève. Ainsi, chacun de nous, quelque soit notre situation de vie, plus ou moins heureuse, nous pouvons soutenir quelqu’un à côté de nous.

           Et s’il existe une pauvreté en moi ou en mon prochain, avec l’aide du Seigneur Jésus, je peux la transformer en bien, en qualité.

             Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est avec sa pauvreté.

             Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se soutiendrait mutuellement à se respecter, à s'accueillir les uns les autres tels que nous sommes.

             Avec la foi en Jésus-Christ, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses.

             Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car accepter de vivre avec nos faiblesses, avec nos pauvretés, c’est découvrir que l’on est capable d’aimer et d’être heureux en reconnaissant que nous avons besoin des différences de chacun.

             Je vais vous étonner : C’est ce qui se passe dans un orchestre. Une belle harmonie est obtenue en associant des instruments de musique différents : Trompette, bugle, saxophone, clarinette, flûte, tuba, trombone, instruments à percussions …

             Chaque instrument est différent avec ce qu’il sait faire et ce qu’il ne sait pas faire, avec ses richesses et ses pauvretés.

             Pour obtenir une belle harmonie ce sont justement les pauvretés de chaque instrument qui engendrent le fait qu’ils ont besoin des uns et des autres.

             C’est la définition d’un orchestre, les pauvretés de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et autres et qu’ensemble c’est plus beau que tout seul.

             Dans la foi, nous croyons que c’est en acceptant les pauvretés différentes des uns et des autres que nous pourrons enfin réaliser une belle harmonie, un magnifique et beau « vivre ensemble ».

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    Homélie 32è D Ordinaire

       Homélie :

                J’aimerais vous raconter une histoire pour commencer cette homélie.

                Voilà, c’est l’histoire d’un jeune qui fait des courses sur le marché avec ses parents : il se promène au milieu des marchands de vêtements, de légumes, de fromages, de poissons, de charcuterie etc… Et le jeune remarque une marchande de crêpes qui a placé devant elle une table avec des chaises. Il demande à ses parents de s’arrêter pour manger une crêpe.

                Ils s’assoient donc à la table. Le jeune regarde le menu des crêpes et il demande une crêpe au chocolat qui coûte 80 centimes. Ses parents lui disent : « Tu sais nous t’avons donné de l’argent de poche. Ce serait bien si c’était toi qui payais ta crêpe. » Le jeune dit : « D’accord pas de problème. » Il regarde dans son porte monnaie et celui-ci contient exactement 80 centimes.

                Et, le jeune change d’avis et décide de prendre une crêpe moins chère au sucre qui ne coûte que 60 centimes. Ses parents se disent qu'il veut garder 20 centimes dans son porte monnaie.

                Après avoir mangé sa crêpe au sucre, le jeune décide de vider son porte-monnaie et de donner les 20 centimes qui restent sur la table, pour la marchande de crêpe qui n’avait pas beaucoup de clients.

                Les parents ont alors compris pourquoi leur enfant n’avait pas voulu prendre une crêpe au chocolat de 80 centimes : C’était pour donner un pourboire de 20 centimes à la marchande en vidant son porte-monnaie.

                Il y a mille manières de faire attention aux autres et de donner le meilleur de soi-même : ce sont des intentions, des gestes concrets.

                Jésus a bien remarqué les deux piécettes que la pauvre veuve a déposées dans le tronc du temple.

                " Elle a tout donné ! Tout ce qu’elle avait pour vivre. " C’est en donnant ce que l’on a pour vivre que l’on montre que l’on fait attention aux autres et qu’on leur montre qu’on les aime.

                Aimer ne se limite pas à éprouver des sentiments.

                Jésus nous redit qu’aimer c’est agir.

                Aimer, c’est agir, et agir avec le meilleur de soi-même.

                Et Jésus nous donne l’exemple d’une « veuve pauvre qui donne tout, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

                Déjà dans la première lecture de ce dimanche, on a parlé d’une veuve qui a donné jusqu’à sa dernière poignée de farine.

                Dans l’Evangile, il s’agir d’une autre veuve dans le Temple de Jérusalem, qui a donné jusqu’à ses dernières pièces de monnaie.

    Jésus nous a tout donné : Il nous donne sa Parole (La Bible), et sa Vie sur la croix et, à chaque messe, dans le pain qui devient "son Corps, le Corps du Christ".

    Peut-être que certains se disent qu’il est normal d’aimer et que la solidarité est quelque chose de naturel.

    Oui, mais, Jésus le Christ nous montre un Amour qui va jusqu’au bout.

    En Jésus, Dieu ne se contente pas de donner : Il SE DONNE, IL DONNE TOUT, IL DONNE JUSQU’AU BOUT.

    Alors, voilà Jésus ne regarde pas que la valeur du don ! Il regarde ce que nous ne donnons pas, ce que nous gardons, rien que pour nous sans en faire bénéficier les autres.

    La pauvre veuve n’a pas donné de son superflu, elle a pris sur son nécessaire pour vivre. Elle a donné jusqu’au bout.

                C’est l’expression “jusqu’au bout qui caractérise le mieux le vrai don et le vrai amour.

                En effet, Jésus, lui qui est Dieu, a accepté de se faire Homme, de partager notre humanité jusqu’au bout.

                Sur la croix Jésus a mis en pratique l’Amour jusqu’au bout.

                Pour nous aujourd’hui, à l’exemple de la pauvre veuve, à l’exemple de Jésus sur la croix, qu’est-ce que cela veut dire “aimer jusqu’au bout” ?

    Le Christ n’a jamais perdu l’espoir de voir quelqu’un progresser dans l’amour de Dieu et des autres.

    Il a mis toute sa confiance en des personnes rejetées, pauvres.

                Dieu donne tout. « Dieu, en Jésus, s’est fait pauvre pour nous enrichir. »

    Attention, Jésus n’a jamais méprisé les riches. Il ne les rejette pas. Il invite à la pauvreté du cœur. « Là où sont nos richesses, là aussi devrait être notre cœur. » (Luc 12. 34)

    Le Christ, devant le trésor du Temple, reste en méditation, en observation. Il voit ceux qui donnent beaucoup, mais qui ne se donnent pas eux-mêmes dans leur don matériel. Il voit aussi ceux qui donnent peu, mais, en réalité, ils donnent beaucoup, parce qu’ils se donnent eux-mêmes dans leur don.

            « Là où sont nos richesses, là devrait être aussi notre cœur. » (Luc 12. 34)

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  • Homélie 31è D Ordinaire

    Homélie à partir de l'Évangile de Marc 12, 28b-34 :

                Dieu nous donne des commandements. Et le premier de tous les commandements est le point de départ de tous les autres.

                Le premier commandement nous invite à aimer Dieu qui nous aime.

                 OUI, aimer Dieu est la source pour vivre les 9 autres commandements.

                Quels sont les dix commandements du Seigneur ? :

                1- Tu n’auras pas d’autres dieux que moi (c’est-à-dire : tu m’aimeras, moi, le Seigneur qui a parlé à Abraham, à Moïse, puis plus tard à Marie pour naître au milieu de nous en Jésus-Christ).

                2- Tu ne feras aucune idole.

                3- Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur, ton Dieu pour le mal.

                4- Après 6 jours de travail, tu respecteras le 7è jour, comme un jour de repos et de prière.

                5- Honore ton père et ta mère.

                6- Tu ne commettras pas de meurtre.

                7- Tu ne commettras pas d’infidélité.

                8- Tu ne commettras pas de vol.

                9- Tu ne mentiras pas.

                10- Tu ne seras pas jaloux.

                Tous ces commandements se résument dans le mot “AIMER” : Aimer Dieu et aimer Dieu nous aide ensuite à aimer les autres comme soi-même.

                Oui, l’important c’est d’aimer.

                Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens au chapitre 13, nous dit ceci que nous connaissons bien : “S’il me manque l’Amour, il me manque tout”.

                Sainte Thérèse au début de sa vie dans le couvent de Lisieux cherchait sa vocation. Et elle a trouvé sa vocation dans le fait d’aimer : “Au sein de l’Eglise, je veux être l’Amour. C’est l’Amour qui compte. J’ai découvert avec joie que l’Amour renfermait toutes les vocations, que l’Amour était tout, que l’Amour était de toutes les époques et de tous les lieux parce que l’Amour est éternel”.

                Alors, Jésus nous dit bien ce résumé de tous les commandements : “Tu aimeras Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même”.

                Mais, que veut dire le mot “Aimer”. Aimer ce n’est pas vouloir Dieu ou vouloir les autres rien que pour soi. Aimer ce n’est pas posséder.

                Aimer, c’est faire attention à Dieu, c’est faire attention aux autres. Aimer c’est de la bienveillance, c’est vouloir vivre avec Dieu, vouloir vivre avec son prochain.

                Aimer, pour Jésus : c’est vivre un équilibre entre l’Amour de Dieu, l’Amour du prochain et l’Amour de soi-même. (“ Tu aimeras Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même. “ )

                1- Si j’aime Dieu alors en aimant Dieu, je suis invité à aimer mon prochain. En effet, si je dis que j'aime Dieu et si je ne fais pas d'effort pour aimer mon prochain alors je suis un menteur, nous dit Jésus .

                2- Mais l’inverse n’est pas forcément vrai pour tout le monde : si j’aime mon prochain, alors en aimant mon prochain je n'ai pas forcément de l'Amour pour Dieu.

    Mais en aimant déjà mon prochain, je suis quand même sur le chemin de l’Amour de Dieu : il n’y a plus qu’un pas à faire : le pas de la Foi.

                3- Il est possible aussi de ne pas aimer les autres, de ne pas aimer Dieu et de préférer s’aimer uniquement soi-même.      

    Alors là, il manque quelque chose d’important : la reconnaissance de tout ce que je reçois des autres et la reconnaissance de tout ce que je reçois du Seigneur.

                Si je n’aime ni les autres, ni le Seigneur, je n’ai pas encore découvert combien pour vivre j’ai besoin de mon prochain et de Dieu.

                Notre vie est pleinement remplie dans la mesure où nous vivons les trois dimensions de l’amour : l’amour de Dieu, l’amour des autres, l’amour de soi; c’est-à-dire le respect de Dieu, le respect des autres et le respect de soi-même. Et en vivant les trois dimensions de l’amour, je mets en pratique les 10 commandements. En ce dimanche après la Toussaint, je vous propose de reprendre le beau commandement de l'Amour avec le soutien d'une méditation que l'on peut dire ensemble :

    - 10 Béatitudes pour Aujourd’hui –

                - Si tu poses un regard indulgent et généreux sur les personnes que tu rencontres, si tu découvres en elles des signes de fraternité et d’espérance, sois bienheureux !

               -  Si tu reconnais en chacun de tes frères, ses valeurs humaines, malgré ses faiblesses, si tu l’encourages à être ce qu’il est, au-delà de son apparence, sois bienheureux !

                - Si tu accueilles ton prochain dans toute son humanité, et si tu l’aimes comme toi-même,

    sois bienheureux !

                - Si tu sais discerner chez ton prochain ce qui le fait vivre et le fait avancer, sois bienheureux !

                - Si tu acceptes de vivre pleinement ce temps présent comme un cadeau, sois bienheureux !

                - Si tu oses proclamer ta joie de vivre dans le monde pour la partager, sois bienheureux !

                - Si tu sais t’émerveiller des « petits bonheurs » de la vie, sois bienheureux !

                - Si tu sais préserver tes « racines » tout en déployant tes « ailes » pour découvrir le monde, sois bienheureux !

                - Si tu crois que Jésus t’accompagne chaque jour sur ta route,
    qu’il te porte par sa Parole, si tu sais le rencontrer sur le visage de ton frère, sois bienheureux
     !

                - Si tu reconnais la présence de Dieu, source de vie, dans tes relations, dans tes rencontres, si tu sais le trouver dans l’aujourd’hui qu’il te donne, alors sois pleinement bienheureux !

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    Homélie Tous saints

     

     

     

     

     

     

    TOUSSAINT (TOUS SAINTS) 2024

    Homélie :    Matthieu 5, 1-12a


    Le pape François nous dit à la Toussaint : "Tous, nous pouvons devenir des saints"

                    « Les Saints ne sont pas des « superman ou des superwoman » ». « Les saints ne sont pas nés parfaits, ils sont comme nous, comme chacun de nous, des personnes qui avant d’atteindre la gloire du ciel, ont vécu une vie normale, avec ses joies et ses souffrances, ses fatigues et ses espérances ».

                    « Ils ont passé leur vie au service des autres. Les Saints sont des hommes et des femmes qui ont la joie dans le cœur et qui la transmettent aux autres. »

                    La Toussaint c’est la fête de tous les saints. La Tous saint c’est la fête des vivants pour toujours : C’est-à-dire nous-mêmes et ceux qui sont entrés dans la Vie éternelle auprès de Dieu.

    La fête de la Toussaint est célébré en deux fois :

                   - le 1er novembre pour nous, les vivants sur terre

                   - et le 2 novembre pour les vivants dans le ciel, nos défunts.

                    La fête de la Toussaint propose la réponse de la foi à la grande question que nous nous posons tous un jour : " La mort est-elle une fin ou un passage, un passage dans la maison du Ciel ? "

                    Dans la foi, la fin n’est pas une fin sans lendemain. La fin dans la foi est, à la fois, un aboutissement et un nouveau début, un nouveau commencement.

                    A la Toussaint, nous allons fleurir les tombes de nos défunts. Hé bien, la fin d’une plante à fleurs, c’est quoi : C’est la fleur. Et la fleur est déjà présente dès le début de la croissance de la plante. Toute la vie de la plante est orientée vers la fleur. La fleur donne tout son sens à la vie de la plante. Et la fleur est un nouveau commencement.

                    A la Toussaint, nous célébrons le chemin de la vie qui nous conduit à Dieu, dans sa Vie éternelle.

                    Et le chemin de la vie, est, comme Dieu l’a voulu, un chemin pour le bonheur : c’est un chemin pour grandir en sainteté, pour être plus proches de l’amour de Dieu et de l’amour des autres.

                    Chaque année, à la fête de la Toussaint nous entendons l’Evangile des Béatitudes : Heureux…, heureux…, … .

                    Les Béatitudes ont été transmises de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. C’est un texte très ancien et très beau quand on sait le comprendre !!!

                    Explication : Jésus ne se réjouit pas de ceux qui sont pauvres. Jésus nous dit : Heureux ceux qui savent avoir un cœur de pauvre. Heureux ceux qui savent avoir besoin des autres, donc heureux ceux qui reconnaissent leurs pauvretés que les autres peuvent combler.

                    Jésus ne se réjouit pas non plus de ceux qui pleurent. Jésus nous dit : Heureux ceux qui savent pleurer avec ceux qui pleurent.

                Les Béatitudes sont un chemin de sainteté proposé à nous tous qui cherchons à être heureux.

                    Oui, nous sommes faits à l’image de Dieu. Nous sommes faits pour grandir en sainteté, en Amour donc faits pour chercher et trouver le bonheur vrai.

                    Voici des attitudes qui mènent à la sainteté : la pauvreté du cœur, la douceur, les larmes, la miséricorde, la quête de la justice, la paix.

                    Ce chemin nous ne le faisons pas tout seul heureusement. Des hommes et des femmes ont pris ce chemin avant nous : c’est la foule innombrable des saints connus et inconnus, dont les noms sont dans le cœur de Dieu.

                    Lorsque nous sommes en communauté comme en ce moment, nous pouvons chacun représenté une Béatitude. Quelle est ma Béatitude ? Quelle est la Béatitude que je vis, aujourd’hui ?

                    La sainteté n’est pas quelque chose de compliquée ou d’inaccessible.

                    Bienheureux tous ceux qui laissent grandir en eux, la force du besoin de l’autre, la force du pardon, la force du courage, la force de la justice, la force de la paix.

                    Tout de suite nous allons proclamer la foi de l’Eglise puis nous demanderons aux saints de prier pour nous dans une litanie des saints. Sur notre chemin de la sainteté nous ne sommes pas seuls il y a la communion des saints.

                    Et ensemble nous sommes déjà une communion de saints en devenir.

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  • Homélie 30è D Ordinaire

    Homélie :

                L’évangile de la rencontre entre Jésus et Bartimée est bien connu et j’apprécie beaucoup cet évangile.

                Je vous propose de le commenter avec 2 méditations :

    - 1ère méditation Quand on rencontre Jésus, un changement est toujours possible :  Plaçons-nous, sous son regard bienveillant et osons lui faire confiance.

                C’est précisément ce que fait Bartimée quand il crie avec force vers Jésus, quand il veut attirer son attention, quand il implore sa bonté et sa compassion, comme une prière pour crier sa détresse, son isolement et sa souffrance, car Bartimée est aveugle immobile au bord du chemin.

                Hier, comme aujourd’hui, Jésus nous appelle à oser nous confier à Lui, pour lui faire part de nos demandes, de nos besoins, de nos projets.

                Par Jésus, Dieu le Père de Jésus et notre Père veut nous soutenir et nous accompagner.

                Mais, comme nous le constatons dans la rencontre entre Jésus et Bartimée, le Seigneur Dieu ne veut pas agir pour nous sans nous. Il veut que nous soyons acteurs de notre vie.

                Il nous offre son Esprit Saint, son Esprit d’amour et de guérison, tout en sollicitant notre volonté et notre engagement.

                On voit bien comment dans cette rencontre avec Jésus, Bartimée est actif… ; comment Bartimée exprime sa volonté de changement, son désir de vivre autrement.

                Bartimée crie : Un cri qui exprime sa souffrance mais aussi son espérance et sa confiance :

    « Fils de David, Jésus, aie pitié de moi, aie pitié de moi ! » (v.47)

                Bartimée est « assis sur le bord du chemin » (v.46).

    Il est passif et dépendant… privé de vie sociale, seul dans son coin.

                Et pourtant, c’est lui Bartimée qui reconnait la véritable identité de Jésus : Jésus est « Fils de David ».

                En effet, dans le passé, le Seigneur Dieu a parlé au roi David par la bouche du prophète Nathan (2 S 7,12-16) : « Quand […] tu seras couché avec tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance […] Je serai pour lui un père et il sera  pour moi un fils… ».

                Bartimée a compris et croit que Jésus est ce roi sauveur attendu.

                Pour Bartimée, l’aveugle… l’heure de la délivrance a donc sonné. Il ne faut surtout pas la laisser passer. D’où la vigueur qu’il déploie pour se faire entendre par-dessus le brouhaha de la foule qui accompagne Jésus.

                Croyons-nous – comme Bartimée – que Jésus est ce Messie capable de changer notre vie ?

                Croyons-nous – nous aussi – qu’il nous est possible d’adresser nos prières au Seigneur ? …. Non pas pour demander tout et n’importe quoi… non pas une prière où Dieu aurait tout à faire à notre place… mais une prière qui nous engage avec lui… une prière qui nous incite nous-mêmes au changement… en demandant à Dieu qu’il nous donne la force d’accepter et de permettre des transformations dans notre vie et aussi dans notre monde ?

    - 2ème méditationEn rencontrant Jésus, Bartimée quitte son manteau.

                Après avoir crié vers Jésus… et après que celui-ci se soit arrêté… l'évangéliste saint Marc nous raconte que Jésus le fait appeler (v.49)… et, alors, l’aveugle jette son manteau, se lève d’un bond, et s’avance vers Jésus (v50)… alors qu’il n’y voit strictement rien.           

                 Bartimée jette son manteau. Dans la Bible, le vêtement est signe d’identité. Bartimée quitta son identité d’aveugle sur le bord de la route. Il ne veut plus de cet habit trop étroit qu’on lui colle à la peau, qui l’enferme et le réduit à un rôle d’aveugle et de mendiant.

                Par ce geste, il manifeste également son courage : Il expose encore plus sa faiblesse et ses difficultés. Puis il prend le risque de se lever et de se diriger vers Jésus… en aveugle.

                Et la rencontre avec Jésus ne s’arrête pas là : Après avoir encouragé Bartimée à se lever et à se mettre en mouvement, Jésus lui demande alors d’exprimer son désir de guérison et de changement.

    « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » 

    L’aveugle répondit « Rabbouni, que je retrouve la vue » (v.51)

                Par cette question, Jésus redonne à Bartimée sa dignité en lui demandant d’exprimer son besoin, sa souffrance.

                En Jésus, il a enfin rencontré quelqu’un qui est prêt à le reconnaître pleinement… qui est prêt à écouter son désir… qui est prêt à l’aimer tel qu’il est. Un tel amour – qui accueille et qui relève – est évidemment libérateur.

                Alors, sans que Jésus ne fasse aucun geste… en reconnaissant simplement la démarche de confiance et de foi de Bartimée, par cette seule parole : « Va, ta foi t’a sauvé » ; Bartimée retrouve la vue, et suit Jésus sur le chemin.

                L’attitude de Jésus dans cette rencontre nous montre que le Seigneur ne veut pas agir à notre place. Il ne veut agir qu’avec nous. Il veut que nous soyons partie prenante de notre salut.

                Nous comprenons que Jésus rend Bartimée pleinement acteur de sa guérison… lui qui était immobile au bord du chemin.

                On ne peut pas demander au Seigneur du changement dans notre vie, si nous ne sommes pas prêts, nous-mêmes, à changer, à croire que cela est possible.

                Réfléchissons à cette question posée par Jésus : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Voilà, une question qui s’adresse à chacun d’entre nous… Qu’aurions-nous à lui répondre aujourd’hui ? Sommes-nous vraiment d’accords pour que des choses changent dans notre vie et dans notre monde ?...

                Sommes-nous prêts à nous laisser renouveler et transformer par l’Esprit de Dieu ? Sommes-nous prêts à accueillir de la nouveauté dans nos vies ?

                Alors que Bartimée est aveugle, il voit parfaitement clair avec son cœur et sa foi. Il a discerné qui est Jésus, malgré son handicap.

                Et la foule, elle, ne comprend pas qui est Jésus et fait preuve d’un aveuglement spirituel. Elle ne voit pas encore Jésus avec les yeux de la foi.

                En 2024, aujourd’hui, comment voyons-nous Jésus ? Le reconnaissons-nous comme notre Sauveur ?... Comme Celui qui vient nous révéler le Salut de Dieu ?

                Nous qui venons rencontrer Jésus en participant à la messe, posons-nous la question de notre témoignage :

                Que pouvons-nous faire pour favoriser la rencontre avec Jésus le Christ ? Que pouvons-nous faire pour permettre à nos proches, à nos amis, à nos voisins, à nos connaissances d’approcher Jésus, comme cet aveugle Bartimée ?

                Osons-nous dire que nous sommes Chrétiens autour de nous ?

                Osons-nous inviter à venir à une messe ?

                Osons-nous dire notre foi, notre espérance ?

               N’ayons pas peur… n’ayons aucune crainte !

                Accueillons dans nos cœurs et dans nos vies Jésus-Christ… Celui qui est Dieu fait Homme.

                Acceptons de quitter le manteau de notre apparence pour montrer Celui qui habite dans notre cœur et aussi dans le cœur de chacun. 

    Comme Bartimée, prions, avec l’intention d’agir, avec l'intention de nous engager.

    Prions de tout notre cœur et de toute notre foi, le Seigneur Jésus pour nous-mêmes, pour notre famille, pour tous ceux qui vivent une épreuve, pour l’Eglise, pour le monde.                    Amen.

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  • Homélie 29è D Ordinaire

               La tentation du pouvoir nous guette tous. Nous avons tous en nous de l’orgueil, de la jalousie, le réflexe malsain de la comparaison !

                Même les apôtres qui ont pourtant partagé l’intimité du Christ, ont connu cette tentation : « Donne-nous de siéger auprès de Toi, Seigneur Jésus ! » (Donne-nous un peu de ton pouvoir !)            

               Étonnamment, ce désir des premières places de la part de deux apôtres (les 2 frères Jacques et Jean) se révèle lors de la montée de Jésus vers Jérusalem ; Aller vers Jérusalem c’est pour Jésus s’approcher de sa Passion. Juste avant la demande de pouvoir de Jacques et de Jean, Jésus avait pourtant dit clairement à ses apôtres : " le Fils de l’homme (c'est-à-dire lui-même Jésus) sera condamné à mort, humilié, flagellé et tué.

                 Les apôtres ne comprennent pas ses paroles.

                 Alors que Jésus parle de sa mort, les apôtres, eux, rêvent de pouvoir…

                Pour eux, ce n’est pas possible que Jésus (qui est le Messie, le Christ, l’Envoyé de Dieu) puisse connaître la souffrance et la mort.

                2 apôtres veulent croire en Jésus Christ, Messie triomphant qui viendrait restaurer le trône de David à Jérusalem et dont ils pourraient partager le pouvoir. C’est tout le sens de la requête de Jacques et de Jean qui réclament de siéger à la droite et à la gauche de Jésus. Ils veulent les premières places.

                Jésus reste calme. Il voit le meilleur en eux : Leur enthousiasme d’apôtre. Et plus tard, Jacques mourra martyr et Jean vivra l’exil. La coupe de Jésus Christ, ils y boiront ; et le baptême du don de soi-même ils le vivront.

                Aujourd’hui encore, si nous voulons suivre Jésus le Christ, nous ignorons sa Volonté. Souvent, nous confondons notre volonté avec la sienne.

         Nous croyons servir le Christ, mais n’est-ce pas plutôt le Christ que nous voulons au service de nos projets ? Jésus a dit à ses apôtres : « Vous ne savez pas ce que vous demandez ».             

               Aujourd’hui, reconnaissons humblement que nous ne le savons pas non plus. Suivre le Christ, c’est servir, donner notre vie pour les autres, et pas courir après le pouvoir.

                  En sommes-nous conscients ? Est-ce bien ainsi que nous voulons suivre Jésus ?

                « Nous le pouvons ! », disent les deux frères (Jacques et Jean). Oui ; ils le pourront, mais à mesure qu’ils se libèreront d’une fausse image du Messie et qu’ils découvriront le vrai visage de Dieu en son Fils. 

                 Ils le pourront, lorsque leurs rêves de gloire consentiront à s’incarner dans la réalité du présent où le Christ les attend. 

                  Ils le pourront, lorsqu’ils découvriront au moment de Pâques le « Oui d’Amour » de Jésus Christ qui se donne jusqu'au bout !

                « Voici que nous montons vers Jérusalem », dit Jésus à ses apôtres. Il parle en associant ses apôtres : Il dit « nous » ! Les apôtres pourront connaître Jésus en vérité au moment de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection !

                Et, aujourd’hui, c’est quand on proclame notre foi en Jésus Christ mort et ressuscité par Amour pour nous que nous sommes dans la vérité et nous sommes invités à ne pas chercher la joie de la domination mais la joie du service !

                 Pour conclure, je veux partager avec vous, une prière pour l’Eglise que nous sommes en étant rassemblés pendant la messe du dimanche.

                Une prière, en ce beau mois d'octobre (mois de la prière du Rosaire); voici une prière qui demande l’aide de Marie, mère de Jésus et notre mère du ciel, humble servante :

                Marie, Mère de l’Espérance. Par ton Cœur Immaculé, aides-nous à accepter et à porter notre croix en communion avec ton Fils et illumines les ténèbres de nos vies pour y voir briller l’Espérance. 

                Marie, Mère du Christ, tu étais au pied de la Croix de Jésus. Tu es celle qui a toujours cru. Viens raffermir la foi des baptisés que nous sommes et aussi la foi des prêtres, des diacres, des religieux, des personnes consacrées. 

                Marie, Vierge Immaculée, apprends-nous à redire avec Espérance chaque jour : Oui Seigneur que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel car ta Volonté est une Volonté de Service et de Paix !

    Amen.

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  • Homélie 28è D Ordinaire

    « Une seule chose te manque : Va, Vends … Viens, suis-moi. » Les trois "V" du disciple du Christ ! 

      De dimanche en dimanche, nous découvrons ou redécouvrons comment Jésus accueille chaque personne : Il regarde chacun et chacune tel que nous sommes. Il voit le cœur et non les apparences :      « Jésus pose son regard » sur l’homme riche… comme il a posé aussi son regard sur la Samaritaine, sur Zachée, sur Bartimée, sur la veuve, sur Pierre, sur chacun de ses apôtres, sur … chacun de nous, sur … ceux et celles que nous lui confions dans la prière ...

        Voici donc un homme riche qui situe sa relation à Dieu dans un schéma de mérite et de récompense, de vertu qui donne des droits.

    " Que faut-il FAIRE pour AVOIR la vie éternelle ? " 

      Et Jésus le Christ ne refuse pas la question… Au contraire ! "Tu connais les commandements" lui dit-il. Et ce fut l’occasion pour cet homme de se rappeler les commandements sans oublier d’en revendiquer la pratique depuis sa jeunesse.

      Le dialogue aurait pu s’arrêter à ce constat mais c’est justement cet aveu de perfection qui permet à Jésus Christ d’aller plus loin. "Posant son regard sur lui, dit l’Évangile, Jésus se mit à l’aimer." Non pas qu’il ne l’aimait pas auparavant mais parce que Jésus veut situer le dialogue à un autre niveau, celui de l’Amour et de l’Alliance et non pas seulement celui du permis et du défendu.

      "Une seule chose te manque", dit Jésus à cet homme riche venu à sa rencontre. "Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et puis viens et suis-moi." 

    « Une seule chose te manque : Va, Vends … Viens, suis-moi. » Les trois "V" du disciple du Christ ! 

     

      Je vous propose de nous laisser interpeller par cette façon de dire : "Une seule chose te manque"… Ne croyez-vous pas que, dans nos vies, beaucoup de choses changeraient si nous comprenions mieux ce qu’est cette "seule chose qui nous manque" ? Et cette "chose" est différente pour chacun… mais s’il fallait la ramener à ce qui nous est commun, je parlerais de dépassement de soi. Il y a dans notre vie, je crois, un appel au dépassement de soi, c’est-à-dire à dépasser nos médiocrités ou nos bonnes consciences pour atteindre la joie du don total à Dieu et à ce que pour quoi nous sommes appelés à vivre aujourd’hui sur cette terre.

    Il n’y a pas la joie sans dépassement de soi 

    parce qu’il n’y a pas de bonheur dans la tiédeur ou la demi-mesure.

     

      L’être humain n’est grand que dans la conscience et la rencontre de ce qui le dépasse. Non pas de ce qui l’anéantit, mais de ce qui lui révèle la véritable mesure de ce qui fait sa grandeur.

      Et voici donc cet homme riche de l’Évangile appelé à entrer dans un autre chemin de perfection : celui de l’Amour et de l’Alliance et non pas seulement celui du permis et du défendu.

      Mais "il devint triste, dit l’Évangile, car i1 avait de grands biens". La possession devient une prison alors que la pauvreté conduit à la liberté. Mais ne confondons pas ! L’Évangile ne fait pas l’éloge de la misère qui est un autre enfermement. Il invite à la pauvreté faite de dépossession, de dépassement de soi, de vulnérabilité, de fragilité… là où le coeur de pierre fait place au coeur de chair.

      Nous vivons dans un monde où la tristesse l’emporte trop souvent sur la vraie joie. Il y a la morosité et le désenchantement qui sont souvent les fruits de nos insatisfactions et de nos déceptions. C’est l’amertume de ceux qui s’enferment dans les prisons de leurs possessions. Il nous faut donc choisir et découvrir où est la vraie liberté. VA, VENDS et VIENS, dit Jésus le Christ, il faut une grande et belle liberté intérieure pour répondre à cet appel.
     Au-delà des mots, il y a une expérience à vivre.

    Une seule chose manque à cet homme riche : 

    le manque, c’est à dire l’audace d’une fragilité assumée !

      Il est tellement comblé de tout, qu’il ne peut se séparer de rien. Il ne parvient pas à intégrer en lui, ce manque, cet écart nécessaire à toute relation. Il ne parvient pas à creuser en lui le désir d’ÊTRE et de VIVRE.

      Dès lors, dans nos relations humaines, lorsque le manque vient à manquer et que nous sommes assis dans une forme de routine, la tristesse n’est jamais loin. Oui, il y a vraiment un "manque" qu’il nous faut gagner ! Il est cet espace qui nous permet de respirer, cet écart nécessaire pour accueillir l’imprévu. Il est cette absence de certitude qui creuse notre désir d’altérité, il est cette distance qui nous donne soif de rencontres, et le courage d’aimer sans posséder.

    Il est ce silence qui nous permet de prier ; ce risque qui donne confiance ;

    ce vide qui fait grandir notre espérance.

      Jésus Christ nous appelle à vivre cette audace qui accueille la fragilité, le manque, l’incertitude, le doute comme autant de possibilités de grandir, de s’épanouir, d’avancer. Pour ceux qui se risquent à vivre cette audace de la fragilité au quotidien, la vie éternelle n’est plus envisagée comme une récompense, mais comme un don de chaque instant. 

    Vivre la fragilité, ce signe intérieur de richesse :

      C’est en effet changer notre regard sur le temps qui passe, redécouvrir ce qu’il est pour nous réellement : autant de moments où l’éternité de Dieu peut faire irruption dans notre histoire. Car l’éternité de Dieu, ne se possède pas. Elle se reçoit au quotidien, dans la gratuité. Alors, dans cet esprit d’ouverture et d’audace, les fruits que nous récolterons seront la patience, la bienveillance et une vraie sagesse de vie. Vivre cette audace de la fragilité, c’est finalement se rendre disponible à la présence de Dieu dans nos vies. C’est regarder l’humain, comme Jésus l’a fait, avec les yeux de la bienveillance et non de la performance, de la gratuité et non du profit. S’il en est ainsi, osons vivre de cette fragilité et nous nous découvrirons toujours plus par le regard aimant de Dieu. Alors, aimer, consistera à trouver la vraie richesse hors de nous-mêmes.

      Nous constatons qu’en nous invitant à le suivre, Jésus Christ ne dit pas que la renonciation aux richesses est un but en soi mais une exigence préalable pour devenir un disciple du Christ. Chacun et chacune doit renoncer à ce qui l’empêche de répondre à cette invitation : 

    « Va, Vends … Viens, suis-moi. » les trois "V" du disciple du Christ !

       Jésus appelle d’abord et avant tout au dépassement de soi. Pour l’homme riche, se dépasser eût été de se détacher de ses trop grands biens. Pour d’autres, ce sera d’oublier ses titres, ses réussites, son orgueil, de changer sa façon de traiter les autres, de corriger son manque de générosité, son égoïsme, sa paresse, etc…

    L’important est de se reconnaître pauvre devant Dieu, Lui qui s'est fait petit et pauvre

    par Amour pour nous en Jésus Christ !

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  • Homélie 27è D Ordinaire

    La 1ère et la 2ème lectures :

                Genèse (2, 18-24): “Le Seigneur dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra...”.

                Hébreux (2, 9-11) : “Le créateur et maître voulait avoir une multitude d’enfants à conduire à la gloire... Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont appelés FRERES...” .

    L'évangile : "Au commencement de la Création, Dieu créa l'homme et la femme ... ."

     

    Homélie :            

                “ Dieu vit que cela était bon”. C’est ce que le Seigneur a dit quand il a tout créé.

                Dieu dit que la création est bien faîte.

                Reprenons si vous le voulez bien la première lecture de la Genèse sur l’homme et la femme.

                C’est le texte de la Genèse. Ce texte n’est pas un texte scientifique bien entendu : il ne nous dit pas comment le monde a été créé mais pourquoi il a été créé ; pour quelles raisons.

                Déjà Dieu crée l’homme. Et puis, le Seigneur sait qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, alors il va créer la femme.

                Donc, première volonté du Seigneur : Dieu veut que l’être humain soit homme et femme.

                Et Dieu commença une opération délicate. Il prit de la chair du côté d’Adam, pour créer Eve.

                Le côté d’Adam signifie son cœur. Eve est créée à partir du cœur de l’homme qui a été créé par le cœur de Dieu.

                Donc voici la deuxième volonté de Dieu : le Seigneur veut que l’homme et la femme soit de même nature.

                La femme est l’égale de l’homme : “L’os de ses os”.

                Puis, troisième volonté de Dieu : “L’homme et la femme quitteront leur père et leur mère et ne feront plus qu’un”.

                Première volonté du Seigneur : Dieu veut que l’être humain soit homme et femme.

                Deuxième volonté de Dieu : le Seigneur veut que l’homme et la femme soit de même nature (tous les deux sont issus du cœur de Dieu.

                Troisième volonté de Dieu : “L’homme et la femme quitteront leur père et leur mère et ne feront plus qu’un”.

                Voilà c’est le début de la famille !

                La famille est un lieu indispensable pour le développement de chacun.

                La famille a bien sûr son utilité sur le plan social.

                Mais, bien plus, elle a une place particulière dans l’expérience humaine de chacun.

                Si bien que quand la famille n’existe pas ou est en difficulté, les personnes vivent dans l’épreuve, dans un manque de repères.

                La famille est un lieu où la vie se développe !

                La famille est le lieu des grands moments de la vie !

                - la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, la vieillesse et le départ vers Dieu quand le moment est venu.

                Alors, nous avons tous des souvenirs de repas en famille où ces étapes sont vécues dans la peine ou dans la joie.

                La famille est bien le lieu de la peine ou de la joie : c’est le lieu de la vie, de l’amour, du partage, du bonheur de ne pas être seul au monde.

                A partir de la famille, nous apprenons à entrer en relation avec les autres, qui vivent la même chose ou qui n’ont pas la chance de connaître une famille unie.

                Surtout ne jugeons pas ce qui arrive aux familles en difficulté.

                Sachons reconnaître que Dieu ne les condamne pas, et que l’Eglise ne condamne pas les familles en difficultés.

                Voilà, une autre famille qui est l’Eglise avec un grand “E”.

                Avec l’Eglise, Dieu nous donne la possibilité de connaître une famille, en particulier lorsque la nôtre est dans l’épreuve.

                L’Eglise est appelée à être justement ce lieu où chacun peut retrouver les repères indispensables pour vivre.

                Je dis bien que l’Eglise est invitée à être un rassemblement de tous les baptisés et à laisser sa porte ouverte aux personnes en recherche.

                Voilà pourquoi le prêtre ne fait pas tout et que chacun est invité à prendre sa place dans la vie de l’Eglise.

                Tout à l’heure, je vous disais que la famille est le lieu des grands moments de la vie. Et dans l’Eglise nous partageons aussi les grands moments de la vie : la naissance, l’enfance avec le catéchisme, l’adolescence avec l’aumônerie, l’âge adulte avec les engagements dans l’Eglise, le grand âge avec le Service auprès des personnes âgées, et le départ auprès du Seigneur.

                Ne soyons donc pas étonnés que, dans une paroisse, des équipes de laïcs baptisés et formés accompagnent ces différents moments importants de la vie.

                La famille est le plus beau cadeau que Dieu peut nous faire : et il le fait en particulier par l’Eglise.

                Alors, aimons notre Eglise, notre assemblée avec ses défauts et aussi ses qualités : notre Eglise avec un grand “E” peut devenir une famille pour nous si nous voulons bien croire que le Seigneur l’a faîte dans ce seul but : Être une grande famille.

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  • Homélie 26è D Ordinaire

    Homélie
                Nous avons pu être surpris et même choqués par les paroles de Jésus dans l’évangile de ce dimanche. C’est vrai qu’il nous demande de couper et de trancher. En réalité, il ne s’agit pas de mutilation. Ce qui nous est demandé, c’est de rompre d’une manière radicale avec les habitudes qui nous entraînent au péché.

                Dans l’Évangile de ce jour, Jésus nous donne trois exemples :

                - il nous parle d’abord de la main : elle est faite pour recevoir les dons de Dieu et les partager. Mais, la main peut aussi entraîner au péché, en accumulant les richesses au détriment des plus pauvres. La main qui entraîne au péché n’hésite pas aussi à frapper pour en avoir encore plus.

                - Puis l’exemple du pied, nous permet d’aller et venir. Dieu nous appelle tous à marcher à sa suite. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est par Lui que nous allons vers le Père ! On peut pécher avec le pied quand on court vers le mal et qu’on y entraîne les autres. Pécher avec le pied, c’est se détourner de Dieu quand on fait tomber les autres avec le croche-pied du mensonge, de la manipulation, de l’indifférence.

                - Et aussi l’exemple de l’œil : L’œil bon voit les merveilles de Dieu. Et l’œil mauvais, c’est celui qui ne voit que le mal chez les autres. Il a une attitude méprisante et orgueilleuse. Le péché de l’oeil, c’est ne voir que lui-même et ses intérêts personnels.

                C’est exactement cela que dénonce l’apôtre Saint Jacques dans la deuxième lecture de ce dimanche. Il s’adresse à ceux qui accumulent pour eux richesses et argent. Son but n’est pas de les enfoncer dans leur péché mais de les appeler à en sortir ! Ces richesses ne font que fausser les relations de fraternité et de justice. Si Dieu nous donne plus de biens, c’est pour faire plus d’heureux. Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour. C’est à cela que nous serons jugés !

                Cet amour que nous sommes appelés à vivre trouve sa source en Dieu. C’est vrai, Dieu est Amour. Cette révélation, nous la trouvons tout au long de la Bible, Ancien et Nouveau Testament.             

                Mais, il ne s’agit pas d’un amour tiède, mièvre ou romantique qui nous permettrait de nous installer dans une vie bien confortable. En fait, la Bible nous montre que l’Amour de Dieu pour chacun de nous est passionné. C’est un feu dévorant, un Amour qui passe par la mort, la mort à soi-même, la mort sur la croix.

                Pour nous chrétiens, l’image de l’Amour de Dieu c’est la croix. On a peut-être perdu de vue la flamme dévorante de cet Amour dans nos vies chrétiennes. L’amour vrai ne se vit pas à moitié ni aux trois quarts. Il prend l’Homme dans sa totalité.

                Cet Amour de Dieu total et sans limite explique la radicalité de l’Évangile de ce dimanche : il n’est pas réservé à quelques privilégiés comme les 70 anciens du livre des Nombres (1ère lecture). L’Esprit de Dieu est donné à tous sans distinction. Tous peuvent vivre de l’Amour de Dieu. 

                 Mais nous ne pouvons entrer dans cette relation d’amour qu’en acceptant une transformation radicale de notre vie, en changeant le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur les autres. Nous sommes invités à vivre une vie nouvelle. Ce n’est qu’en rejetant l’égoïsme, l’orgueil, la convoitise et la violence que nous pourrons vivre de l’amour et accéder à l’amour

                L’Amour de Dieu pour chacun de nous est un feu qui nous purifie et nous libère de nos peurs et de nos angoisses ; il vient nous ouvrir à la liberté et à la vie ; il nous ouvre aux autres ; il nous permet d’être des hommes et des femmes debout. Les paroles de Jésus dans l’Évangile sont là pour nous réveiller et rallumer en nous la flamme de l’amour et LA JOIE de la vie donnée !!!

                Alors, pour mieux aimer, il faut laisser derrière soi peut-être une main, un pied, un œil ; il faut renoncer à nos mauvaises habitudes qui nous empêchent de vivre et d’être heureux.

                Que faisons nous des compétences que Dieu a mises en nous ? Si nous ne savons pas utiliser les dons que nous avons et en faire bénéficier les autres, alors à quoi ça sert d’avoir les dons que nous avons ? 

                C’est cela le péché : refuser d’aimer Dieu qui nous apprend à nous aimer et à aimer les autres. 

                Dans le “Je confesse à Dieu... “, nous disons que nous avons péché en pensées, en paroles, par action et par omission. 

                Le péché est le non respect de ce que je suis et de ce que l’autre est, qu’il soit dans l’Eglise ou pas. 

                Plus nous avançons dans la foi en Jésus, plus nous nous apercevons de tout ce que nous pouvons faire, de toutes nos capacités. 

                Est-ce que mes capacités, je les utilise pour moi seulement ou est-ce que je les utilise au profit des autres. Et les autres ont-ils conscience de leurs compétences et est-ce qu’ils les utilisent aussi au profit du plus grand nombre ? 

                Respecter les personnes en vérité c’est les aimer : c’est-à-dire leur faire bénéficier de nos compétences pour qu’à leur tour ils nous fasse bénéficier des leurs. 

                Aimer quelqu’un c’est permettre une relation d’égal à égal.  

                Autrement, ce n’est pas aimer en vérité, c’est tomber dans le mépris de l’autre, l’orgueil : c’est tomber dans un renfermement qui n’apporte rien à l’autre donc qui ne peut rien m’apporter non plus. 

                Rappelons nous que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Jésus : donc plus nous apprendrons à connaître Jésus, plus nous apprendrons à nous connaître et à connaître les autres. 

                Plus nous apprendrons à aimer à la manière de Jésus, plus nous apprendrons à nous aimer et à aimer les autres.

                Que Dieu lui-même, le Dieu de Jésus Christ, mort par Amour pour chacun de nous, soit la mesure de notre regard ! Qu’il soit la mesure débordante de l’ouverture de nos mains ! Qu’il soit la mesure joyeuse et audacieuse du rythme de nos pas ! Et que tous puissent dire à travers le monde : Qu’elles sont belles les mains ! Qu’ils sont beaux les pieds et les yeux des messagers de la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu fait Homme en Jésus Christ ! Amen.

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    Homélie à partir de l'évangile de Mc 9, 30-37

    Jésus nous invite à avoir une attitude d’enfant.

    « Celui qui accueille un enfant, c’est moi qu’il accueille. »

                Dis autrement : « Celui qui veut être le plus grand de tous, qu’il commence par accepter d’être le plus petit. »

            En ce début d’une nouvelle année scolaire et d'une nouvelle année pastorale les textes de la Parole de Dieu nous invitent, ainsi, à l’humilité.

                Qu’elle est donc cette humilité que Jésus nous invite à vivre ?

                Nous pourrions peut-être penser que le Seigneur nous invite à l’humilité pour mieux nous dominer.

                Ainsi, par le moyen de notre abaissement, Dieu pourrait se montrer encore plus grand.

    Non, bien sûr que non, le Seigneur nous donne d’être à son image et à sa ressemblance.

    Lorsque Dieu nous demande l’humilité, il nous invite à l’imiter lui-même.

    Le Seigneur a pris plusieurs fois le risque d’appeler des hommes pour se faire connaître : Il a appelé Abraham, Moïse, David et bien d’autres personnes qui ont acceptées de parler en son nom : des personnes qui ont bien voulu être des guides, des prophètes.

    Et les personnes que Dieu a appelées auraient très bien pu refuser : Humblement le Seigneur s’est révélé peu à peu par des intermédiaires (C’est toute l’histoire de la Bible.).

                Mais, bien plus, il s’est révélé comme le plus petit et le plus faible, en l’enfant Jésus que Marie a accepté de mettre au monde en laissant l'Esprit Saint (l'Amour de Dieu) agir en elle !!!

    Puis, plus tard, quand Jésus a grandi, il a accepté de mourir sur une croix. Il n’y a pas de plus grande preuve de l’humilité de Dieu fait Homme en Jésus le Christ.

    Jésus crucifié : " voilà comment Dieu le Seigneur se révèle à nous et comment Il est en vérité : tout donné par Amour pour chacun de nous. "

    Comme dit saint Paul : « Vous êtes venus vers Dieu. Et vous avez trouvé Jésus. »

                Jésus a dit à ses disciples : « Qui m’a vu a vu Dieu le Père. » Dans les évangiles, il nous est bien dit que tous ceux qui croisent Jésus, marchent, dialoguent, mangent avec Lui, se sentent aimés par Lui, car Lui Jésus donnent à tous ceux qu'Il rencontrent la première place !!!

    Avant de donner sa vie sur la croix, Jésus qui est pourtant le Christ, l'Envoyé de Dieu a lavé les pieds de ses apôtres au cours de son dernier repas avec eux.

                Un tel abaissement, une telle volonté de servir jusqu'au bout sans rien garder pour Lui, nous ne pouvions pas l’inventer !!!

    Dieu nous a révélé une telle humilité en Jésus qu’il ne peut pas être autrement.

     Nous ne pouvons pas trouver Dieu si nous ne reconnaissons pas son humilité, son abaissement rendu visible en Jésus. 

                Alors, deux conséquences pour nous :

    Il y a deux grandes façons de se comporter devant les personnes que nous rencontrons : l’orgueil (c’est moi le plus fort) ou l’écoute.

                Dieu n’a pas choisi l’orgueil. Il a choisi l’écoute.

    1- Première conséquence de notre foi en l'humilité du Seigneur, si je veux rencontrer Dieu : Je suis invité à Le chercher en utilisant le beau moyen de la prière (apprendre à prier, à écouter Dieu par Jésus). Jésus lui-même passait beaucoup de temps à prier Dieu le Père avant son Ascension auprès du Père et avant la Pentecôte (l'envoi de son Esprit Saint, de sa Présence en chacun de nous). D'ailleurs Jésus nous a transmis sa prière (le Notre Père).

    2- Deuxième conséquence de notre foi en l'humilité du Seigneur, je ne peux pas donner envie aux autres de connaître Dieu si je me contente seulement de proclamer son humilité, sans la vivre moi-même.

                Dieu n’a pas choisi l’orgueil. Il a choisi l’écoute. Cela a pour deuxième conséquence pour moi, si je cherche Dieu : ne pas avoir peur d'imiter le Seigneur dans le service, comme Jésus nous l’a montré (En Jésus, Dieu se fait Homme non pas pour être servi mais pour servir, pour être pleinement et totalement serviteur).

                En ce début d’une nouvelle année scolaire, en ce début d'une nouvelle année pastorale que nous soyons des adultes ou des jeunes, ou des enfants, retenons que Jésus nous invite à avoir une attitude humble afin de le laisser agir en nous et par nous.

                Comment ? Dans la prière (Dieu est Notre Père) et dans le service, le partage (Dieu est Notre Père et notre Serviteur, notre Sauveur par Amour) !!!

               En conclusion, pas plus tard qu'hier samedi un paroissien de Beaugency me faisait remarquer que l'on ne fait pas suffisamment attention au psaume de la messe placé entre les 2 premières lectures avant l'évangile. Et pourtant, Jésus lui-même très humblement a utilisé les psaumes pour prier Dieu son Père et Notre Père.

               Voici quelques extraits du psaume de ce dimanche en lien avec notre foi en le Seigneur qui nous sauve et nous aime par son humilité : " ... Dieu, entends ma prière ... des puissants cherchent ma perte ... mais voici que Dieu vient à mon aide ... le Seigneur est mon appui entre tous ... "   Amen !!!

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