• Homélie 15è D Ordinaire

               Dès le début de sa vie publique, le Seigneur Jésus choisit des personnes pour le suivre (des disciples : disciple signifie « celui qui suit »). Dieu a confiance en nous. Dans l’Ancien et le Nouveau Testaments, les personnes que Dieu appelle sont des personnes simples et humbles : Amos est un "bouvier", Pierre est un pêcheur de poissons.

                Jésus leur demande d’abord de rester avec lui, afin de recevoir une formation de base. Au début des évangiles, nous constatons qu'ils accompagnent Jésus. Ils le regardent agir et reçoivent de lui un enseignement important, une nouvelle façon de vivre. Jésus les prépare à la mission, à devenir des apôtres.

                C’est le modèle que nous, les chrétiens, les baptisés avons retenu à travers les siècles. Ainsi, le dimanche nous nous rassemblons autour de Jésus au moment de la messe pour écouter sa Parole et partager sa Vie. Ensuite, nous nous dispersons dans notre milieu de vie. À la fin de la messe, nous sommes envoyés dans notre famille, dans notre milieu de travail: « Allez dans la paix du Christ… »

                En écoutant l’évangile de ce dimanche, nous constatons que Jésus ne fait pas de recommandations sur le contenu doctrinal de la «mission». Il ne dit pas à ses disciples «ce qu’ils doivent prêcher». Mais il leur dit «ce qu’ils doivent être» : des personnes qui se déplacent avec peu de choses, qui sollicitent l’hospitalité, qui apportent la paix, la réconciliation, et qui accompagnent les plus faibles.

                Pour Jésus, le témoignage de la vie éclairée par la foi est le plus important. Il fait confiance à ses disciples devenus ses apôtres, il croit en l’être humain, il a foi en nous.

                Jésus nous dit qu’en étant ses disciples, le monde peut devenir meilleur : «Les disciples de Jésus chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient». Comment pouvons-nous améliorer le monde autour de nous?

                Jésus nous fait confiance. Il nous invite à être ses mains et son coeur dans un monde qui a besoin d’amour et de foi.

                Les disciples sont envoyés pour faire ce que Jésus lui-même a fait.

                Le contenu de leur mission se résume en trois phrases :

    1) Etre témoins de la présence de Dieu qui nous aime.
    2) Etre témoins que le bien l’emporte toujours sur le mal.
    3) Etre des ressuscités avec les personnes qui souffrent.

                Jésus envoie ses disciples deux par deux car la mission est une aventure communautaire. Notre foi est enrichie par la foi des autres, par la foi de nos parents, de nos grands-parents, de nos amis, et notre foi contribue à la foi des autres. La première règle de l’apostolat, c’est de «faire équipe» : la vie fraternelle est un signe de l’Amour de Dieu : «Voyez comme ils s’aiment» ; c’est ce qu’on disait au sujet des premiers chrétiens, des premiers baptisés.

                Jésus nous envoie aujourd’hui comme ses apôtres. Il nous invite à

    1) être témoins de la présence de Dieu qui nous aime.
    2) à être témoins que le bien l’emporte toujours sur le mal.
    3) à être des ressuscités avec les personnes qui souffrent.

                Au nom du baptême que nous avons reçu, au nom de la foi en Jésus le Christ, nous pouvons vaincre la violence, l’injustice, le découragement.

                Jésus nous envoie chaque jour. Il a besoin de nous. Il nous fait confiance.

               Jésus nous invite à être ses mains et son cœur.

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  • Homélie 14è D Ordinaire

         En ce premier dimanche du beau mois de juillet, la liturgie nous invite à nous laisser rencontrer par Jésus Christ !!! Jésus Christ est là et vient à notre rencontre !

        C’est l’été, et le Seigneur est là, avec nous, pour nous, en nous. Aurons-nous un peu de temps quotidien avec Lui, pour Lui, en Lui ? Un temps quotidien d’oraison, de lecture de sa Parole, un temps de retraite, ou des rencontres gratuites qui nous témoignent de sa Présence ?

        Dans l’évangile du dimanche 7 juillet, Jésus vient « dans son lieu d’origine », Nazareth, mais les habitants qui l’ont bien connu, ne croient pas en son identité de Christ, de Messie, d’Envoyé de Dieu.

     

    - Jésus Christ vient à notre rencontre dans notre Nazareth -

                Jésus était bien connu à Nazareth : C’est ce que les habitants de cette petite ville pensaient. Mais il y avait quelque chose qu’ils n’avaient pas remarqué en Lui. Ils n’avaient pas vu la puissance de Dieu en Lui. Jésus, le fils du charpentier, leur paraissait bien ordinaire !

                Parfois notre vie peut nous sembler trop routinière. Les évènements du quotidien nous paraissent ordinaires si nous n’y voyons pas le Seigneur qui s’adresse à nous à travers les actions et les paroles des personnes que nous rencontrons.

                Imaginons la surprise des gens de Nazareth quand ils ont découvert plus tard, après sa mort et sa résurrection, la vraie identité de Jésus le Christ !

                Ne sous-estimons pas l’action du Seigneur dans notre vie quotidienne et guettons les occasions où Il nous surprend par des signes de sa Providence.

                A Nazareth les gens se demandaient : « D’où cela lui vient-il ? » ; et ils butaient sur une évidence : « Il est de chez nous ! Nous connaissons sa mère, son atelier de charpentier, ces cousins et ses cousines (qu’on appelait aussi frères et sœurs au sens large) ! ». Et Jésus s’étonnait de leur manque de foi, de les voir s’accrocher à leurs habitudes, sans ouvrir leur cœur à ce que Lui, Jésus, leur donnait à voir et à entendre de la part de Dieu (son Père et notre Père du Ciel).

                Nous connaissons bien par expérience, nous aussi, ce conflit intérieur entre vivre la foi et la vie quotidienne, entre notre désir de Dieu et la pesanteur des habitudes, entre la vérité que Jésus nous apporte et l’accaparement des choses à faire au quotidien. C’est là que commence notre conversion. En effet, c’est au cœur de notre quotidien que Jésus le Christ nous attend et nous appelle à vivre avec Lui. C’est dans notre planning journalier qu’il nous faut garder du temps pour Lui. Et passer du temps avec Jésus Christ c’est revenir à l’essentiel, c’est se recentrer sur le sens que l’on donne à notre vie quotidienne grâce à la foi : « Aimer Jésus Christ pour mieux s’aimer soi-même et mieux aimer nos prochains qu’ils soient aimables ou moins aimables ! »

                De même que les gens de Nazareth avaient à reconnaître en Jésus l’Envoyé de Dieu, bien qu’il ait vécu trente ans au milieu d’eux, c’est dans notre vie concrète (notre Nazareth) que nous avons à rejoindre Jésus le Christ dans la foi, l’espérance et la charité (l’Amour).

                C’est pourquoi il est si important de nous réconcilier avec le quotidien, avec l’ordinaire où le Seigneur vient à notre rencontre. Chaque jour, c’est le moment favorable qui nous est donné justement pour coïncider avec le projet de Dieu et pour laisser Jésus réveiller notre enthousiasme, et notre certitude que nous pouvons l’aimer et apprendre à aimer là où nous sommes, tels que nous sommes, avec nos forces, avec nos faiblesses, avec nos vulnérabilités de corps et de cœur, avec notre Nazareth !!!

     

    Alors convertis, réconciliés avec le quotidien, comment être prophètes dans notre Nazareth ? 

                Quoi faire, quoi dire avec ceux qui semblent fermés à la lumière de la foi qui nous fait vivre chaque jour ? Les habitants de Nazareth, pays de Jésus, se posaient cette bonne question : « Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? » Ils s’interrogent sur l’identité de Jésus. Mais, aussitôt leur question posée, les voilà qui dérapent ! Sans attendre une quelconque explication de Jésus, ils donnent leur avis : Jésus est bien de chez eux et sa famille est connue de tous… Oui, ils ont raison ! Mais Jésus n’est-il que cela ? Les habitants du pays de Jésus ne semblent ouverts à aucun supplément de lumière. Ils se sont enfermés dans leur connaissance d’habitants de Nazareth et de voisins de Jésus, ils ne veulent rien apprendre de plus sur Jésus. Alors, l’évangile nous dit qu’ils étaient « profondément choqués à son sujet ».

                Quelle est grande la différence !!! La différence entre ces habitants de Nazareth et les disciples qui s’interrogent aussi sur l’identité de Jésus mais restent ouverts à davantage de lumière sur le Seigneur ! : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » se demandaient les disciples dans la barque quand Jésus apaisa la tempête qui les menaçait. Les disciples s’interrogent, ils n’ont pas encore de réponse, mais ils cherchent, ils attendent plus de lumière ! Oui, quel fossé entre ceux qui pensent tout savoir sur Jésus et ceux qui reconnaissent ne pas tout savoir sur Jésus et sont ainsi capables de s’ouvrir à un supplément de lumière.       

                Nous aussi nous connaissons autour de nous des personnes, des proches, des gens de notre famille, de notre Nazareth, que nous aimons et qui semblent fermés à la lumière qui nous fait vivre. Comment leur parler de la foi ? Que faire ? Regardons Jésus : Il est comme démuni de toutes ses possibilités en son propre pays. « Là, il ne pouvait accomplir aucun miracle. » Dieu ne s’impose pas. Il s’offre toujours à la liberté de chacun. Pourtant Jésus ne se résigne pas ! Que fait-il ?

    Deux actions prophétiques :

                1- D’abord, Jésus « guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains ». Ces quelques guérisons sont des signes de l’attente de Jésus ! Dans une situation apparemment bloquée, il y a toujours une ouverture possible. Un jour la lumière se fera. C’est une méthode de prophète ! : À ceux qui semblent loin de la foi, nous pouvons donner une Parole de Dieu, ou même une lecture de l’évangile, et nous pouvons aussi plus simplement témoigner de la foi, de notre espérance par notre écoute, par notre attitude bienveillante et confiante. C’est sûr tout témoignage donné au quotidien, avec bienveillance et confiance est, un jour, entendu et peu à peu reçu comme la Bonne Nouvelle qui fait vivre !!! : Alors Dieu fait Homme en Jésus se révèle à eux !!!         

                2- Ensuite, Jésus ne va pas loin de son pays. « Il parcourait les villages d’alentour en enseignant » car il continuait à espérer que sa Parole puisse se faire entendre et résonner jusqu’à Nazareth. Quand nos proches, et des personnes que nous connaissons depuis longtemps sont loin de l’Eglise, il faut les aider à cheminer avec délicatesse, avec confiance et espérance en commençant par prier pour eux (Ainsi venir à la messe, c’est venir avec toutes les personnes de notre Nazareth dans notre cœur ! Et nous croyons qu’avec nous, ils bénéficient de l’Eucharistie !!!) Avec la prière, ayons une attitude de vérité et d’amour en témoignant que la foi en Jésus Christ ne nous replie pas sur nous-mêmes mais bien au contraire, avec la foi nous nous portons les uns et les autres (Cf le paralysé porté par 4 hommes qui ont la foi, jusqu’à Jésus et Jésus répond à leur foi en pardonnant les péchés du paralysé et en le guérissant ! : Marc 2, 1-12).

                Devant les gens de Nazareth, on aurait pu penser que Jésus, déçu par l’accueil des siens, s’en aille plein de tristesse sans rien faire… Non, il ne se résigne pas. Il espère en leur ouverture à la vie de Dieu… Nous aussi, espérons avec confiance et foi !     Amen. 

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  • Homélie 13è D Ordinaire

    Homélie : Jésus Christ et la foi en Lui.

                C’est la fin de l’année scolaire. Les grandes vacances vont bientôt commencer. C’est le temps des déplacements, le temps des rencontres avec ceux qu’on ne voit pas souvent pendant l’année. C’est le temps où beaucoup vont changer leurs habitudes pour découvrir d’autres lieux.

                Et c’est dans ce contexte, que nous recevons les paroles de Jésus, dans l’Evangile de ce dimanche.

    Avant les deux mois d’été, l’évangile de ce dimanche nous invite à chercher où se situe notre foi ? Avec la foi, continuons à croire en Jésus Christ et c'est là l'essentiel pour choisir de vivre et d'aimer !

                La Foi est une réponse libre, un moyen d’entrer en conversation avec Dieu, lui qui veut communiquer avec nous par Jésus-Christ.

                Dans l’Evangile de ce dimanche, nous pouvons découvrir trois niveaux de la foi.

                1er niveau de la foi :

                Dans l’évangile que nous venons d’entendre, il y a d'abord la foi de la foule qui entoure Jésus. Il est clair que la foule a une certaine foi puisqu’elle cherche à s’approcher de Jésus Christ.

                Elle cherche à le voir, à l’écouter, et à bénéficier de ses bienfaits.

                Jésus ne méprise jamais la foule, les personnes qui se rassemblent en grand nombre autour de Lui : Jésus le Christ respecte leur début de foi en Lui.

                Et, aujourd’hui, nous n’avons pas non plus à critiquer ou à juger les petites expressions de foi qui s’expriment à l’occasion de la fête d’un saint, à l’occasion de l’anniversaire d’un événement important, à l’occasion d’une fête chrétienne, à l'occasion d'une 1ère des Communions, à l'occasion d'une Profession de foi, à l'occasion d'un baptême … .etc.

                Ce 1er niveau de la foi, est essentiel pour découvrir combien nous sommes aimés par Dieu.

                2è niveau de la foi :

                Au milieu de cette foule, il y a une femme souffrant d’hémorragies. A la différence de la foule, elle ne souhaite pas voir ou écouter Jésus, elle ne souhaite qu’une seule chose le toucher. Mais, sa foi est encore petite et hésitante : la rencontre avec Jésus va faire grandir sa foi.

                En effet, cette femme malade d’hémorragies se serait contentée d’un contact anonyme et purement matériel avec Jésus le Christ (seulement toucher son vêtement).

                Et Jésus l’invite à une relation personnelle. Le Christ espère que cette femme ira plus loin que sa croyance teintée de merveilleux. Elle se disait : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée ! »

                Le Christ cherche à parler à cette personne qui vient de le toucher : "Qui a touché mes vêtements ?"

    Jésus a été sensible au toucher de cette femme qui met sa confiance en Lui, alors que l’on peut supposer que beaucoup d’autres dans la foule l’ont déjà touché sans faire attention.

    Le Christ va l’inviter à avoir une relation personnelle avec Lui : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

    Et, aujourd’hui, nous-mêmes, nous avons à progresser dans notre foi. Est-ce que je cherche à avoir une relation personnelle avec Jésus Christ ? Est-ce que je prends les moyens de vivre des temps d’intimité, de coeur à cœur, avec Jésus Christ ? Est-ce que j'ai bien conscience que je touche Jésus Christ et que Jésus Christ me touche au moment de la Communion ?

    3è niveau de la foi :

    Le chef de synagogue, appelé Jaïre, supplie Jésus-Christ de sauver sa petite fille qui est très malade.

    Mais, des gens arrivent pour annoncer que sa fille vient de mourir.

    Jésus entend la triste nouvelle et dis à Jaïre : « Ne crains pas, crois seulement. » Et il se déplace jusqu’à la maison de Jaïre.

    Sur place, le Christ invite Jaïre à faire progresser sa foi jusqu’à la foi en la Résurrection. Et Jésus saisit la main de sa fille en lui disant : « Lève-toi. »

    Et, aujourd’hui, nous-mêmes, nous avons à progresser dans notre foi.

    Est-ce que je crois que la vie est plus forte que tout ?

    Est-ce que je crois que le Christ est au début et à la fin de tout, présent dans tous les passages que je vis au cours de ma vie jusqu’au dernier passage auprès de Dieu ?

    Où se situe notre foi ? Quel que soit le niveau où se situe notre foi, continuons à croire en Jésus christ et c'est là l'essentiel pour choisir de vivre et d'aimer !

    - Le 1er niveau de la foi est le point départ indispensable comme la foule qui suit Jésus Christ : C'est l’envie de mieux connaître Jésus-Christ, et l'envie d'écouter sa Bonne Nouvelle, son Evangile !

    - Le 2ème niveau de la foi c'est la suite logique d'une plus grande connaissance de Jésus Christ : C'est chercher à avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ en méditant sa Vie, ses Paroles, en cherchant à le rencontrer dans la prière, dans les sacrements comme le sacrement de la messe, et aussi en découvrant sa Présence dans tous ceux et celles que nous rencontrons.

    - Le 3ème niveau de la foi c'est le fruit de la rencontre avec Jésus Christ : C'est la foi en Jésus Christ mort et ressuscité par amour pour nous. Rencontrer Jésus Christ c'est rencontrer le Ressuscité !  Comme Jésus-Christ nous l’a montré le dimanche matin de Pâques, Il est la Vie plus forte que tout, Il est la Vie éternelle dans laquelle nous sommes plongés le jour de notre baptême et Il nous donne sa Vie éternelle à chaque Eucharistie quand le pain et le vin reçoivent sa Vie pour nous, quand le pain et le vin deviennent son Corps et son Sang livrés par Amour pour nous !

    Saint Jean nous le dit dans une de ses lettres (1 Jean 5, 11) : « Dieu nous a donné la Vie éternelle et cette Vie est en son fils Jésus Christ ! »

    Au cours de cette semaine qui commence, ou encore au cours de ces deux mois d’été, je vous invite à chercher où se situe votre foi et à vous laisser rencontrer par Jésus christ, le Ressuscité qui nous donne sa Vie éternelle et sa paix éternelle !

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  • Homélie 12è D Ordinaire

     Homélie :

                Dans cet évangile, l’enjeu c’est la foi : « N’avez-vous pas encore la foi ? »

               Avec du recul on aurait envie de dire aux disciples : Jésus est pourtant au milieu de vous dans la barque.

            Vous constatez sa tranquillité, sa confiance, et vous, vous vous agitez dès que le vent se lève et souffle fort, comme si votre agitation pouvait faire quelque chose pour sauver la barque !

             Croyez vous vraiment qu’Il est le Sauveur ? Jésus est monté « comme il était » dans la barque, certes fatigué après une longue journée de prédication, mais surtout avec sa nature divine qui ne peut pas laisser la barque couler !

              Mais voilà, la foi des disciples n’est pas encore assez profondément enracinée en eux pour qu’ils puissent se contenter de cette présence discrète et silencieuse du Christ au cœur de l’épreuve. Il faut qu’ils réveillent Jésus ! 

                Au cri des disciples, Jésus, réveillé, répond : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Sa réponse est étonnante ! La foi, ses disciples l'ont, eux qui ont tout quitté pour le suivre de village en village.           Aujourd’hui, la foi, nous l'avons, ou au moins nous la recherchons en priant, en lisant, en méditant la Parole de Dieu, en demandant un sacrement, en venant à la messe…  

               Mais la foi ne supprime pas la peur face aux tempêtes de la vie ! Il y a la peur de l'inconnu ! En effet, Jésus a dit : « Passons sur l’autre rive. » Mais c'est le soir, la nuit qui tombe et on ne voit pas bien cette autre rive.                          Chacun de nous pourrait évoquer sa peur du changement. Traverser vers l'autre rive, c'est vivre des passages éprouvants tout au long de notre vie : Vivre une épreuve de santé ; vivre l’épreuve de l’âge qui avance ; vivre un échec ; vivre un changement dans sa vie ; vivre l’épreuve du deuil ... Vivre, c’est accepter de quitter notre hier pour vivre aujourd'hui et aussi dans l'inconnu de demain ?  

                Cet évangile de la tempête apaisée est réellement une parabole en actes vécue par les disciples hier et que nous pouvons vivre nous aussi aujourd’hui. Et cette parabole nous éclaire à la fois sur la mission, l’identité de Jésus et sur notre foi ! 

                Quand nous vivons une tempête dans notre vie, reconnaissons humblement que notre foi est encore petite. Notre foi a encore besoin de ressentir quelque chose, de s’appuyer sur des signes, mais c’est une foi quand même, qui se tourne vers Jésus Christ qui est là présent, aujourd’hui avec nous, comme Il était hier et comme Il sera demain.               Et nous crions vers Lui : « Cela ne te fait rien de nous voir vivre dans l’épreuve ? » Le Seigneur ne nous en veut pas car Il nous connaît et Il répond à nos prières en commençant par nous apporter sa paix. (« Allez dans la paix du Christ ! »)      Faisons Lui confiance, et demandons Lui de vivre chaque jour dans la foi, calmement, paisiblement, en s’abandonnant dans les 2 bras de Dieu le Père (Jésus Christ et l’Esprit Saint).

              Voici un poème brésilien écrit par Adémar De Borros et que j’aime bien reprendre de temps en temps.

              « Des traces sur le sable. »

                        Un jour j’ai rêvé que je marchais sur la plage

              En compagnie du Seigneur.

              J’ai regardé en arrière, et j’ai vu le film de ma vie

              Avec deux traces de pas sur le sable :

              Il y avait les traces de mes pas et ceux du Seigneur.

              Je me suis alors arrêté de marcher pour mieux regarder.

                         Et j’ai découvert qu’en certains endroits

              Il y avait seulement une trace de pas.

              Et cette unique trace de pas coïncidait

              Justement avec les moments les pus difficiles de ma vie,

              Les jours d’épreuves, d’angoisses, … .

                         J’ai donc posé la question au Seigneur :

              « Cela ne te faisait rien de me voir vivre dans l'épreuve ? »

              Seigneur, tu m’avais pourtant dit que tu serais avec moi

    Tous les jours de ma vie.

              Et j’ai accepté de croire en Toi !

              Pourquoi m’as-tu laissé seul

    Dans les moments difficiles de ma vie ?

                 Et le Seigneur me répondit :

    Je t’aime et j’ai dit que je serai avec toi tout au long de ta vie.

    Et c’est ce que j’ai fait : je ne t’ai pas abandonné !

    Les jours où tu n’as vu qu’une seule trace de pas sur le sable

    Etaient les jours où je te portais !!!

     

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  • Homélie 11è D Ordinaire

     Pour la fête des pères, il est heureux que nous ayons 2 paraboles dans l'évangile de ce dimanche : la parabole est une forme d’expression très paternelle. Elle est une transmission d’expérience, un langage de sagesse.

              La première porte sur le respect du temps, la patience.

              Et la seconde parabole parle de la petite graine de moutarde qui grandit et dépasse toutes les autres plantes.

              Voilà bien deux paroles qui pourraient être des paroles d’un père à ses enfants : une parole d’apaisement, pleine de bon sens, suivie d’une parole d’encouragement et même d’appel au rêve.

              Du calme mon enfant, mais n’oublie pas d’espérer, de voir au-delà.

              Aux pères qui s’interrogent sur leur rôle, l’évangile vous dit, qu’il vous appartient de calmer, d’apaiser l’impatience de vos enfants, tout en leur apprenant à porter leur regard vers ce qui est toujours plus grand dans la confiance.

              Le mot clé des lectures de ce dimanche : C’est la confiance.

              Suivons les lectures :

              Dans la 1ère lecture, le prophète Ezéchiel nous décrit l’action de Dieu comme celui qui cueille un petit rameau, qui le plante en terre, pour lui permettre de devenir un cèdre magnifique où viennent s’abriter les oiseaux.

              Oui, renchérit le psaume : « Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur… Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban » Donc, le premier motif de notre confiance, c’est que c’est Dieu qui est à l’œuvre, c’est Lui qui prend l’initiative. Alors, ne tombons pas dans l’agitation ou dans l’anxiété. Dieu est là.

              Dans la deuxième lecture saint Paul ajoute : « Frères, nous avons pleine confiance… nous cheminons dans la foi. »

              La première parabole de l’Evangile exprime cette confiance : « Nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. »

              Que le semeur soit inquiet ou pas, le grain pousse tout seul et se développe.

              En nous et autour de nous, Dieu est à l’œuvre de manière cachée, imperceptible, sans que nous en ayons toujours conscience.

              Alors que tout s’agite autour de nous, apprenons à rester calme, à ne pas nous affairer. Il s’agit de permettre à Dieu de faire son œuvre à travers nous. « J’ai semé, Apollon a arrosé, mais c’est Dieu qui donne la croissance », écrit saint Paul aux Corinthiens. Nous avons à faire notre petit possible, certes, mais c’est Dieu qui agit et touche les cœurs. J’ai toujours été frappé par la réponse de Bernadette Soubirous adolescente quand des visiteurs lui disaient qu’ils ne la croyaient pas : « je ne suis pas là pour vous le faire croire, je suis là pour vous le dire ! »

              Une autre leçon à tirer de la seconde petite parabole du grain qui pousse tout seul, c’est le sens de la patience.

              Un proverbe oriental dit : « ne pousse pas la rivière, elle coule toute seule. »

              Ne cherchons pas à contrôler la Parole de Dieu, efforçons-nous seulement de la laisser agir et grandir.

              Ce qui est en notre pouvoir c’est de contempler le mystère du Royaume de Dieu qui grandit à côté de nous et en nous.

              Et l’Evangile nous montre que la grandeur est dans ce qui est petit : « la graine de moutarde, la plus petite de toutes les semences devient un arbre qui abrite les oiseaux du ciel. »

              Ce que nous dit la parabole du grain semé dans le champ, et la parabole de la graine de moutarde, c’est qu’il y a, en chaque homme, un germe de sainteté. Le semeur divin a jeté en nous une semence de sainteté.

              Il ne dépend pas de nous de la faire grandir, de la transformer en un bel arbre, ni en nous, ni chez les autres.

              Ce qui nous revient c’est de laisser grandir cette semence de sainteté en accueillant avec confiance la Parole agissante de Dieu.

              Voici une petite prière remplie de confiance, de foi, que l’on pourrait dire à chaque messe pour laisser Dieu agir en nous.

    « Mon Dieu, source infinie de la nature humaine
    Je laisse avec confiance mon cœur couler en vous
    comme un vase tombé dans l’eau de la fontaine
    et que vous remplissez de votre Amour. »

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  • Homélie 10è D Ordinaire

    Homélie :

    Au coeur de l'évangile d'aujourd'hui, on trouve une affirmation difficile à entendre et à recevoir : "Si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, l’Amour de Dieu, il n'obtiendra jamais le pardon". Quel est ce péché si grand qu'il ne puisse être pardonné ?  Il s'agit du refus de Dieu lui-même et de son Amour.  Pécher contre l'Esprit, c'est dire non à la vie que Dieu offre, c'est s'enfermer sur soi-même, c'est repousser lucidement toute action de Dieu envers soi, c'est se blinder contre la tendresse divine.  Face à une telle attitude de notre part, Dieu ne peut plus rien, lui qui nous a faits libres et entend respecter tous nos choix.

    Heureusement, il y a une autre attitude possible et préférable : l'ouverture de son être à l'Esprit Saint, à l'Amour de Dieu. Et on s'ouvre à l'Amour de Dieu quand on communie, quand on reçoit le Corps du Christ.

    Portons alors notre regard sur Jésus.  Jésus est rempli de l’Esprit Saint, de l’Amour de Dieu et Jésus agit toujours  par Amour, avec l’Esprit Saint.

    Mais, que se passe-t-il ? Vous avez entendu dans l’Evangile ? Les personnes de la famille de Jésus disent de Jésus : " Il a perdu la tête ! ». Jésus serait-il devenu fou ?

    Pourquoi la famille de Jésus dit qu’il a perdu la tête ? 

    Parce que Jésus ne refuse rien à tous ceux qui viennent le rencontrer.

          Jésus semble avoir perdu la tête car tout au long de la journée une foule de personnes viennent le rencontrer et Jésus ne dit jamais non et reçoit tous ceux qui viennent jusqu’à Lui. Les personnes qui viennent et qu’il ne refuse pas sont toutes très différentes :  il y a des personnes pauvres, des personnes riches, des personnes malades, des personnes handicapées, des personnes tristes « qui cherchent un réconfort », des personnes joyeuses « qui disent merci », des personnes qui n’ont pas de maison, des personnes qui ont besoin d’aide et aussi des personnes qui veulent aider… etc. Alors, la famille de Jésus pense, s’il continue à accueillir tout le monde sans exception, il ne tiendra pas, il ne tiendra pas longtemps, il va se tuer.  En un sens, ils ont raison. Jésus a accepté de mourir par Amour pour tous sans exception. Et il a même remporté la plus belle victoire pour nous : Jésus est ressuscité, toujours vivant.  Ainsi, Jésus continue à accueillir aujourd’hui tous ceux qui viennent jusqu’à Lui sans refuser personne. Jésus nous accueille chacun de nous en ce moment de la messe. 

    Jésus ne vit que pour servir, guérir, donner la nourriture dont nous avons besoin. Jésus ne vit que pour aimer et aimer jusqu’au bout sans rien garder pour Lui. Et Jésus continue à agir ainsi aujourd’hui, puisqu’il est ressuscité ! Jésus agit par Amour, avec la force de l’Esprit saint, la force de l’Amour de Dieu le Père qui est son Père et aussi Notre Père. Et l’action de Jésus est particulièrement visible pendant la messe car il se donne tout entier à chacun de nous quand nous communions.

    Et le don de l’Amour de Dieu par Jésus, le don de l’Esprit Saint  fait que nous devenons capables nous aussi d’agir en imitant Jésus-Christ. Il est dans la nature de l'Esprit Saint, de l’Amour de Dieu de donner envie d'aimer, de donner envie de partager, de donner envie d'accueillir, de donner envie de pardonner, de donner envie d’être à l’écoute.  Aller jusque-là dans l'Amour, c'est consentir à se laisser aimer par l’Amour de Dieu, par l’Esprit Saint, afin de mieux aimer à notre tour.

    Passons maintenant à la finale de l'évangile; elle aussi aide à comprendre quelle est l'action de l'Esprit Saint en ceux qui l'accueillent. «Qui est ma mère? qui sont mes frères?», demande Jésus.  Question étonnante, car il sait qui est sa mère, il connaît les membres de sa famille.  Il pose néanmoins la question pour nous faire comprendre que nous faisons partie de sa famille quand nous essayons d’aimer comme Lui, comme Jésus avec l’Esprit Saint, avec l’Amour de Dieu.

    Se laisser aimer et aimer à son tour, c'est là l'oeuvre de l'Esprit Saint, l’oeuvre de l’Amour de Dieu que nous accueillons et que nous célébrons pendant la messe.

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  • Homélie d St Sacrement

                Pendant la Messe, après avoir imposé les mains sur le pain et le vin (la Consécration) et après avoir élevé le Corps du Christ (l’hostie) et le Sang du Christ (le calice) le prêtre invite l'assemblée à chanter la prière de l’Anamnèse.

    " L'Anamnèse rappelle la mort, la résurrection et la venue de Jésus dans la gloire."

    « Il est grand le mystère de la foi » ; et l’assemblée répond : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la Gloire. »

    1- Il est grand le mystère de la foi :

                Dans l’évangile, nous lisons : (Jean 6, 56) « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » Jésus Christ ressuscité est mon ami fidèle à chaque instant, présent à mes côtés : Jésus est Celui qui vit en moi. Ainsi, le père Caffarel a écrit cette prière qui commence par ces mots : « Ô Toi qui es chez Toi dans le fond de mon cœur, laisse moi Te rejoindre dans le fond de mon cœur… »

                Et saint Paul donne ce conseil dans sa 1ère lettre aux Corinthiens (1Cor 3,16) : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous. »

                Alors, pourquoi le Seigneur n’accorde-t-il pas à tous, le don de la foi ? Il est grand le mystère de la foi ! Ne soyons pas scandalisés par cette inégale répartition de la foi, et affirmons sans cesse, comme toute la Bible nous invite à le faire, que Dieu est Amour et aime chacun de nous de façon unique et à chaque instant. « Si tu savais le don de Dieu. (Jean 4,10) » Beaucoup de personnes ne connaissent pas le Seigneur en vérité. Beaucoup ont reçu le baptême très tôt, et certains ont pu recevoir un peu de catéchèse et même ont pu communier au moins une fois dans leur vie sans même s’enthousiasmer, se réjouir de recevoir dans le creux de leur main le plus grand amoureux du monde : le Seigneur Jésus Christ !!!

                Que manque-t-il à ces personnes qui ne font pas grandir la foi en eux ? Il leur manque la rencontre de chrétiens heureux de vivre la foi et il leur manque la rencontre personnelle avec Dieu !!! Pour beaucoup le Seigneur est un sujet de conversation mais pas Celui à qui on peut parler, pas Celui que l’on peut écouter. Ils n’ont jamais appris à prier ! La foi n’est pas qu’une façon de se comporter avec les autres ; la foi est avant tout : Croire en une Présence, la Présence du Seigneur dans nos vies !

                 A sa première des communions, un jeune m’a répondu ceci quand je lui ai demandé ce qu’il désirait pour sa 1ère Communion : « Je veux Jésus ! » Il est grand le mystère de la foi !

                « Ayant pris du pain et rendu grâce, Jésus le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Et pour la coupe, après le repas, Jésus fit de même, en disant : Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. » (Luc 22, 19-20) Faire mémoire (faire Anamnèse) des paroles et des gestes de Jésus sur le pain et le vin est efficace et opère le changement en Corps et Sang du Christ.                   Mais le prêtre n’est pas un magicien ! C’est l’ensemble de l’Évangile (de la Bonne Nouvelle) qui éclaire la Messe. Le Kérygme (Jésus est mort, est ressuscité et il reviendra) est tout entier présent dans la Messe et surtout au moment de la Consécration. Voilà pourquoi, pendant l’Anamnèse, l’assemblée répond : « Nous annonçons ta mort Seigneur Jésus, nous proclamons ta Résurrection, et nous attendons ta venue dans la Gloire. » 

    2- Nous annonçons ta mort Seigneur Jésus :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51b) : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Pour comprendre la Messe et en particulier la Consécration, il faut contempler Jésus sur la croix. Le crucifix est présent sur l’autel. La Messe est le mémorial de la Passion de Jésus : Non pas un mémorial inerte, sans vie ; mais un mémorial vivant ! Pendant la messe, nous croyons que Jésus Christ est réellement présent et nous donne sa Vie par amour pour nous !

                Plus et mieux que tous les amoureux du monde Jésus le Christ veut entrer en relation personnelle avec chacun de nous : Permettre cette rencontre avec Jésus le Christ c’est la raison d’être de l’Église (Assemblée) et aussi de l’architecture de toutes nos églises. Ainsi, pendant la Messe, au moment de la Communion, nous pouvons être étonné de pouvoir tenir dans la paume de notre main le Corps du Seigneur, du Christ crucifié sur la croix ! Nous pouvons nous émerveiller de la folie d’Amour du Seigneur sur la croix qui continue d’exister en se donnant à nous dans une hostie ! Comme disait Catherine de Sienne : « Ce ne sont pas les clous qui ont fixé Jésus le Christ sur la croix, c’est l’Amour ! ». Pendant la Communion, nous n’arrachons pas l’hostie des mains de la personne qui donne la Communion mais en entendant ces mots "le Corps du Christ", nous répondons avec foi "Amen" et Jésus Christ, Lui-même, se donne à nous par Amour et nous mangeons sa Présence en regardant l'autel (lieu de son Sacrifice, de son offrande de Lui-même) !

    3- Nous proclamons ta Résurrection :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51a) : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel… » Comment Jésus Christ peut-Il réaliser ce contact personnel avec chacun de nous quand nous communions ? Jésus Christ est ressuscité et sa Présence n’est pas limitée par l’espace et le temps. Il peut se servir du temps de chaque Messe et du petit espace du pain et du vin pour donner sa Présence. Et Il donne sa Présence avec les 2 autres personnes de la Trinité : D’où l’importance de célébrer le dimanche du Corps et du Sang du Christ après le dimanche de la Sainte Trinité. Jésus Christ ne fait rien sans le Père (son Père et notre Père) et sans l’Esprit Saint !

                C’est par la force de l’Esprit Saint que Dieu le Père a ressuscité Jésus Christ ; et c’est par l’action de l’Esprit Saint que Dieu le Père s’est fait Homme en Jésus Christ. La Présence réelle de Jésus Christ dans le pain et le vin devenus son Corps et son Sang est la suite de son Incarnation sous l’action de l’Esprit Saint : « (extrait du Credo) …conçu du Saint Esprit et né de la vierge Marie… » Alors quand nous communions au Corps du Christ, Dieu le Père de Jésus et notre Père nous communique l’Esprit Saint qui nous renouvelle dans ce que nous sommes véritablement : Ses enfants à son image et à sa ressemblance. De communion en communion nous devrions ressembler de plus en plus à Jésus Christ non pas seulement en l’imitant mais surtout en se laissant façonner par son Amour qui vient du Père et qui est l’Esprit Saint.

    4- Nous attendons ta venue dans la Gloire : 

                 Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 58) : « Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Le changement eucharistique qui se réalise à chaque Messe dans le pain et le vin est une anticipation de la promesse du changement qui s’accomplira à la fin des temps lorsque Jésus le Christ reviendra changer le monde en Royaume de Dieu. Voici un extrait de « Gaudium et spes » n°39 §3 (« Joie et espérance » Constitution Pastorale de Vatican II) : « Mystérieusement, le Royaume est déjà présent sur cette terre ; il atteindra sa perfection quand le Seigneur reviendra. »

                La Consécration se comprend mieux quand on y voit déjà le formidable changement qui s’accomplira pleinement à la fin des temps : En plus du pain et du vin (fruit de la terre et du travail des hommes) changés en Corps et Sang du Christ, ce sera le monde entier avec le travail de l’Église et de l’humanité que Jésus le Christ viendra renouveler et diviniser : « Dieu sera tout en tous » (dit saint Paul 1Cor 15, 28).

                Ainsi, à chaque Messe, nous proclamons en Église, la victoire finale de Jésus le Christ sur toutes les forces de la mort et sur nos péchés qui viennent sans cesse remettre en cause nos efforts de paix, de réconciliation, de justice, d’unité. Juste avant la fraction du Corps du Christ et la Communion, le prêtre dit à Jésus Christ dans une prière : « …ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église… » Il est grand le mystère de la foi !!!

                                                                         Amen !!!

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  • Homélie D Sainte Trinité

    Accueil :  Ce dimanche, nous célébrons la messe de la très Sainte Trinité, un seul Dieu en trois présences. Toute la Trinité se dit dans le signe de la croix que nous avons tracé sur nous-mêmes. Le signe de la croix exprime ainsi l’Amour du Père, la grâce de Jésus et la communion dans l’Esprit Saint.

              Il est heureux que la fête des mères soit aujourd’hui. La fête de la sainte Trinité est un beau cadeau pour « les mamans ».

              Nous souhaitons une belle et sainte fête à toutes les mères, elles nous aident à mieux comprendre l’Amour personnel que Dieu a pour chacun.

              Et le Seigneur avec ses 3 présences (Père, Fils et Saint Esprit) nous a donné une mère, une sainte mère, une « maman du ciel », "la Vierge Marie qui prie pour nous" chaque jour, à chaque instant, à chaque rencontre en équipes du Rosaire !

              Entrons dans cette célébration de l’Eucharistie en reconnaissant que nous sommes enfants de Dieu, et des enfants bien-aimés du Père qui ne nous condamne pas, mais nous pardonne nos péchés.

     

           HOMELIE : A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour). 

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).  

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix). 

             Et le signe de la croix est le signe de reconnaissance des « disciples (chemin vertical) 

    missionnaires (chemin horizontal) ».

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.   

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous.  

                Alors nous sommes enfants de Dieu « Père ». Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père !!! 

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. C’est une joie supplémentaire qui nous est donnée quand on croit en Jésus le Christ !!! 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus Christ). 

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là. 

               Nous croyons que Dieu est Esprit Saint.  

                En effet, Dieu Père et Jésus Christ (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint. Et notre joie de croire est complète avec la foi en l’Esprit Saint !!! 

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère). 

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse. 

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine).    Alors, de Dieu le Père et par Jésus Christ, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois des enfants de Dieu et des frères et sœurs. 

                Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est Amour ; non pas un Amour abstrait, virtuel, mais un Amour bien réel, incarné dans l’histoire de l’humanité, un Amour présent dans l’histoire de chacun d’entre nous. 

              La Trinité est liée à l’histoire de Dieu avec l’humanité. Le Seigneur a commencé à se faire connaître en tant que Père Créateur source de la Vie et parce qu’Il nous aime, parce qu’Il aime l’humanité toute entière qu’Il a créée, Il a attendu un « OUI de l’humanité », le « OUI de Marie, Immaculée Conception » (toute entière tournée vers Dieu). C’est ce que nous disons dans le Credo : Je crois en Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie, ... "

                L’Amour de Dieu est un Amour qui se donne à chacun de nous, un Amour sans limite, un Amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et sœurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint. 

                S'il est vrai que Dieu est Amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’Amour de Dieu. 

             On devient disciple missionnaire en accueillant l’Amour de Dieu et en le transmettant. 

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint). 

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres. 

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation capables de vivre en communion les uns avec les autres. 

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'Amour et de Communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui es Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

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  • Homélie de la Pentecôte

    Homélie de la Pentecôte :

             Les chrétiens ont une vocation de polyglottes. Les chrétiens sont invités à parler plusieurs langues.

             La première lecture nous a rappelé l'évènement de la Pentecôte : "... les apôtres sont réunis tous ensemble et il y a comme un violent coup de vent qui remplit toute la maison où ils sont. Des langues de feu se posent sur chacun d'eux. Tous furent remplis d'Esprit Saint et ils se mirent à parler en plusieurs langues selon le don de l'Esprit Saint" C'est Babel à l'envers !

             L’évènement de la Pentecôte c’est : "Le don de l’Esprit du Seigneur, l’Esprit saint… c'est se faire comprendre de tous les hommes et les femmes, quelque-soit leur langue d’origine ".

             Ainsi, dans la foi, nous croyons qu’il y a une langue universelle c’est celle de l’Amour qui vient de Dieu. A la Pentecôte le message d'Amour de Dieu passe par le cœur des croyants pour atteindre "toutes les nations qui sont sur la terre".

             Alors que les cultures et les différentes langues, sont si souvent causes de divisions et d'oppositions, voici que l'Esprit unifie et rassemble.

             L’Esprit, le souffle de Dieu est créateur. "Tu envoies ton souffle, chante le psaume 103, ils sont créés. Tu renouvelles la face de la terre".

             Quand la Vie de Dieu touche l'être humain, quand la communion s'établit entre le don de l'Esprit Saint et celui qui l'accueille, alors Dieu et l’être humain parlent la même langue.

             L’Esprit, le Souffle de Dieu puissant, secoue les endormis et transforme en apôtres audacieux les disciples paralysés par la peur.

             Comment ne pas faire nôtre cette prière d'espérance et d'enthousiasme de la fête de la Pentecôte : "Viens Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu'ils soient illuminés par le feu de ton Amour !".

             L'Esprit donne sens à la vie. Le véritable sens. L'Esprit est un souffle libérateur. Il brise le carcan de l'égoïsme, balaye les étroitesses et les aveuglements. Il nous arrache au superficiel et nous fait goûter à l’essentiel.

             La messe et en particulier la messe de la Pentecôte est comparable à un Arbre d'amour dont les racines plongent dans l'intimité de Dieu et se nourrissent de la communion divine. Il n'y a pas d'autre fruit que l'Amour… et l'Amour aux multiples saveurs.

             L'amour de Dieu, l’Esprit Saint a la saveur de la joie, de la paix, de la patience, de la bonté, de la foi, de la bienveillance, de la douceur, de la maîtrise de soi.

             Chaque eucharistie est Pentecôte, même si nous avons verrouillé les portes de notre cœur, même si nous sommes accablés par les difficultés de l’âge, par la lassitude ou par le découragement.

             Dans l'Eucharistie, nous sommes nourris de la Parole de Dieu et du Pain de Vie (le Corps du Christ). Là nous recevons son Souffle qui est Esprit d'Amour pour une grande communion avec Dieu et pour une grande communion les uns avec les autres.

             Après avoir citer les fruits de l’Esprit Saint, je veux retrouver avec vous ses 7 dons si essentiels qui font de nous les polyglottes de l’Amour du Seigneur.

               Afin de mieux les retenir on peut les associer 2 par 2 à l’exception d’un seul qui permet de recevoir les 6 autres. Il s’agit de la SAGESSE ! La Sagesse, c’est se mettre en présence de Dieu et découvrir que le Seigneur n’a qu’un seul désir : Entrer en relation avec chacun de nous et il entre en relation avec nous par Jésus Christ et par son Amour (l’Esprit Saint). Ayons assez de Sagesse pour développer en nous les 6 autres dons en se mettant en présence du Seigneur ! :

    - La Connaissance et l’Intelligence : qui favorisent la connaissance de Dieu à partir de la Création et aussi à partir de sa Révélation et c’est une connaissance qui donne l’intelligence du cœur.

    - La Force et le Conseil : qui nous ajuste à la volonté de Dieu source de force et de conseil.

    - la Piété et la Crainte : qui nous donne la confiance et le respect de Dieu.

    La Sagesse, la Connaissance et l’Intelligence,

    la Force et le Conseil, La Piété et la Crainte.

    Joyeuse Pentecôte !!!

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  • Homélie 7è D de Pâques

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Père. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes, désemparés, sans savoir quoi faire. Hé ! bien, non, les amis de Jésus savent ce qu’ils doivent faire : « Ils s’en allèrent partout proclamer l’Evangile. » : nous a dit l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cet enthousiasme des apôtres, de leur enthousiasme missionnaire ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie Dieu le Père en disant : « … qu’ils aient en eux ma joie … De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les envoie dans le monde. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est l’Envoyé de Dieu, le Christ, le Seigneur !

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

    Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un, unis, comme toi, Père, tu es unis à moi, et moi à toi. »

                Le grand projet de Dieu est de faire partager à tous sa Vie divine avec ses trois présences : Père, Fils et Esprit Saint.

                Quelqu’un me disait un jour : « Je crois que Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur sa nature trinitaire, sur ses 3 présences. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu.

    Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même !

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour avoir la joie de célébrer et nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

                Alors quand on communie, quand on reçoit son pain de vie, le Corps du Christ, c’est sa vie, sa force, son espérance de Communion que l’on reçoit.

                Son départ auprès du Père, il l’avait annoncé plusieurs fois à ses apôtres mais ils ne comprenaient pas ce qu’il voulait dire. Maintenant qu’il est monté au Ciel, cela se passe comme il l’avait dit et alors les apôtres croient encore plus en tout ce que Jésus a dit.

                Maintenant, comme Il l’avait dit, Il se fait connaître dans le monde entier. Jésus est connu par toute l’humanité.

                Et les apôtres n’hésitent pas à partir de pays en pays pour professer leur foi, pour proclamer que Dieu est Père, Fils (Jésus), et Esprit Saint (Amour dans nos cœurs).

              Pour conclure, voici un extrait d'une lettre écrite par un jeune qui demande à recevoir le sacrement de la Confirmation :

                « J’aimerai recevoir la confirmation car Jésus Christ est toujours avec nous dans les moments tristes et heureux. Il nous apaise quand on est en colère, il nous console quand nous sommes tristes, il nous fait sentir son amour, il nous apporte la paix dans le monde et dans la famille. Toi qui essaies de me guider dans le droit chemin. Toi qui nous apprends à aimer comme toi. Même si je ne te vois pas, tu es là. J’aime Dieu notre Père et Jésus son Fils. »

    Amen

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