• Homélie du 26è dimanche du Temps Ordinaire et de rentrée paroissiale

    Homélie : (Evangile : Luc 16, 19-31)

                Nous venons d’entendre la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare.

                L’homme riche ne maltraite pas le pauvre Lazare. Il ne le voit pas. Par conséquent, Jésus ne lui reproche pas d’être riche mais il lui reproche de ne rien faire pour Lazare couché devant son portail.

                La richesse n’est pas mauvaise, mais elle risque d’enfermer le riche sur soi-même et de l’isoler.

                L’homme riche est indifférent à la misère du pauvre qui gît à sa porte. Etre riche n’est ni une tare ni un vice honteux. Mais il y a une bonne et une mauvaise manière d’être riche.

                Pensons à ce géant de la charité et de la pauvreté à qui on a confié notre chapelle qui va bientôt fêter ses 50 ans : « Saint François d’Assise ».

                Saint François est né dans une famille riche à Assise. Il a très vite compris qu’une utilisation fermée de la richesse peut être dangereuse. Saint François d’Assise a alors recherché la pauvreté. Il l’a tellement recherché qu’il a tout redonné à son père y compris ses propres vêtements.

                Et il a aussi été encore plus loin par rapport à la pauvreté : il l’a épousé. Saint François a épousé la pauvreté : il l’appelait « Dame pauvreté ».

                C’est une réalité, quand on est enfermé dans sa richesse, on n’entend rien, on n’entend pas ceux qui nous entourent.

                Ainsi, dans l’Evangile de ce dimanche de rentrée paroissiale, nous sommes invités à nous convertir par rapport à l’utilisation de nos richesses.

                Nos richesses sont plus ou moins importantes. Mais il en faut si peu pour s’enfermer ou pour s’ouvrir.

                Au début de ce mois de septembre, mère Térésa a été déclaré pour tous les chrétiens, sainte mère Térésa.

                Voici une anecdote sur sainte Térésa : Un journaliste interviewait, un jour, sainte Térésa en lui faisant remarquer : « Mais, ma sœur, votre action, à Calcutta, est ridiculement pauvre et insignifiante. C’est une goutte d’eau dans l’océan de la misère !!! »

                Et sainte Térésa a répondu tranquillement : « Oui, ce que je fais, c’est une goutte d’eau ! Mais, si je n’apportais pas ma goutte d’eau… elle manquerait à l’océan !!! »

                Cette réponse nous interpelle chacun de nous. La goutte d’eau que je peux apporter là où je vis est-ce que réellement je l’apporte, en suivant un peu l’exemple de Sainte Térésa ou l’exemple de saint François d’Assise ?

                La parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare que nous venons d’entendre nous rappelle douloureusement les pauvretés qui existent dans le monde et autour de nous.

    Avec la foi en Jésus-Christ, avec la confiance que nous mettons en Lui et en son Eglise, nous sommes invités, chaque jour, à la conversion.

    « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle de la présence agissante de Dieu en vous-mêmes, et au milieu du monde ! »

    En moi, en chacun de nous voici quelques exemples de gouttes d’eau qui peuvent être très efficaces : l’humilité, le pardon, la bonté, la vérité, l’espérance, le service… . 

    Le Seigneur nous connaît bien, encore mieux que nous nous connaissons nous-mêmes. Il pose sur nous un regard de douceur et de patience. Il compte sur nous. Il a confiance en nous jusqu’au bout.

    Avec le Seigneur Jésus, nous pouvons faire ressortir le meilleur de nous-mêmes, la richesse de notre cœur.

    N’est-ce pas ce qui se passe, à chaque Eucharistie, où Jésus nous donne sa force pour réveiller nos riches petites gouttes d’eau.

    En ce début d’année pastorale, pour notre paroisse de Saint Jean de Braye et pour nous-mêmes, nous pouvons dire ensemble :

     

    SI LA PIERRE DISAIT.....

    Si la pierre disait : Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur, Il n'y aurait pas de maison.

    Si la goutte d'eau disait : Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière, Il n'y aurait pas d'océan.

    Si le grain de blé disait : Ce n'est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ, Il n'y aurait pas de moisson.

    Si l'homme disait : Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité, Il n'y aurait jamais d’amitié et de paix sur la terre des hommes.

     

    Comme la maison a besoin de chaque pierre,

    Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau,

    Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,

    L'humanité tout entière a besoin de TOI,

    Là où tu es.                                                                            D’après Michel QUOIST

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