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Homélie Christ Roi
Homélie :
La royauté de Jésus n’est pas une royauté à la manière des hommes.
Jésus est roi, oui, mais il n’a pas un bel habit.
Jésus est roi, mais il n’a pas une grande armée puissante ; il a douze pauvres hommes qu’il a choisi comme apôtres.
Jésus est roi, mais il dit : “ Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir !
Jésus est roi, mais il n’est pas né dans un château, il est né dans une crèche avec les animaux. C’est étonnant.
Jésus est roi en acceptant de mourir sur la croix. C’est aussi très étonnant.
Et on pourrait continuer longtemps cette liste qui nous montre que Jésus est un roi pas comme les autres, c’est un roi par Amour pour nous. Mais alors, c’est cet effacement, cette royauté qui s’abaisse qui nous fait dire qu’il y a une Bonne Nouvelle en Jésus ?
Jésus est un roi qui prend la dernière place au milieu de nous. En choisissant d’être persécuté avec ceux qui sont persécutés ; en choisissant d’être malheureux avec ceux qui sont malheureux ; notre Seigneur choisi de ne pas s’imposer.
Tout est là : ne pas s’imposer. En ne donnant pas un Amour obligatoire, il nous interroge : Est-ce que nous sommes capables d’aimer ?
Toi qui me vois dans la crèche, toi qui me vois mal habillé, toi qui me voit dépouillé sur la croix, m’aimes-tu ?
Est-ce que je compte pour toi ?
En prenant cette dernière place, Jésus, nous force à faire sortir de nous-mêmes ce que nous avons de meilleur en nous ! Il nous force à chercher en nous l’amour que nous sommes capables de donner.
Le Seigneur a voulu cette Bonne Nouvelle : “Ce que l’on fait aux plus petits, c’est à Jésus qu’on le fait !”
Ne cherchons pas Jésus dans les richesses, dans le pouvoir, mais dans la pauvreté et la faiblesse.
Quelle grande nouvelle, quel grand espoir, car tous, à un moment ou à un autre nous sommes pauvres, ou encore faibles.
Alors, devant les difficultés de la vie, ce n’est pas le moment de se lamenter, car Dieu est là, encore plus présent au milieu de l’épreuve que lorsque tout va bien.
Jésus, en étant un roi qui se donne, a déclenché un mouvement d’amour, un mouvement de vie qui ne peut pas s’arrêter.
C’est en donnant que l’on peut découvrir ce que l’on est capable de faire. C’est en donnant que l’on peut être heureux. C’est en donnant que l’on reçoit.
Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est avec sa pauvreté.
Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se provoquerait mutuellement à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes. Et ce seraient notre reconnaissance des différences de chacun qui deviendrait notre richesse, notre bonheur.
En somme, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses.
Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car alors on n’a pas le choix,
- soit on rejette la pauvreté en cherchant à devenir riche aux dépens des autres (c’est ce que notre monde fait),
- soit, on cherche à vivre avec nos pauvretés différentes pour découvrir que l’on est capable d’aimer et d’être heureux en aimant, en reconnaissant que nous avons besoin des différences de chacun.
Je vais vous étonner, mais, c’est aussi ce que la musique fait : il faut plusieurs instruments qui ne peuvent pas faire chacun la même chose, pour obtenir une belle harmonie.
C’est la définition d’un orchestre, les pauvretés de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et autres et qu’ensemble c’est plus beau que tout seul.
Jésus est un roi serviteur, un roi volontairement pauvre pour que nous n’ayons pas peur de nos pauvretés.
C’est en acceptant les pauvretés différentes des uns et des autres que nous pourront enfin réaliser une belle harmonie.
Tags : Jésus, Christ, Dieu, Père, Esprit saint, amour, vocation, messe, Eucharistie, prière, foi, sacrements, dimanche, homélie, Marie, vie, monde
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