-
Homélie 7è dimanche ord A
« Vous donc, soyez parfait, comme votre Père céleste est parfait »
Notre Évangile d’aujourd’hui est très exigeant, étant donné qu’il nous invite à aimer notre prochain comme Dieu l’aime.
Jésus nous rappelle qu’il n’y a pas d’autre moyen que l’amour authentique pour transformer l’Homme. Il nous invite donc à aimer nos ennemis, en nous rappelant que l’Amour est plus puissant que la haine et que l’Amour est donc capable de transformer le loup en agneau, alors que la haine et la vengeance ont comme seul pouvoir de détruire et d’abîmer l’homme.
On le sait, on a souvent tendance à penser que la violence permet de se soulager.
C’est pour cette raison que, lorsqu’on est agressé, on agresse, lorsqu’on est insulté, on insulte, lorsqu’on nous déteste, on déteste, etc. Eh bien !
Le Seigneur Jésus, nous dit de faire exactement le contraire.
En effet, comment Jésus a-t-il transformé Zachée, qui était un voleur, ou le bon Larron, qui était un criminel ?
Comment Jésus a t’il réussit à bouleverser ces cœurs malades et agressifs ?
Eh bien, il les a sauvés, guéris en les aimant le premier. Jésus fait le choix de l’amour divin pour détruire le mal qui se trouve dans le cœur de l’homme.
En d’autres termes, Dieu n’a pas attendu que l’homme soit parfait pour l’aimer, mais il l’a aimé pour qu’il devienne plus parfait, et c’est pour cela, qu’aujourd’hui, il nous commande de faire de même.
Alors, lorsque Jésus nous demande de faire de même, c'est-à-dire d’aimer à notre tour nos ennemis, on pourrait se poser la question suivante :
Jésus ne nous demande-t-il pas quelque chose d’impossible ?
Eh bien, la réponse à cette question est également dans la bouche de Jésus :
« Pour vous, c’est impossible, mais pour Dieu, rien n’est impossible ! »
Par cette Parole :
« mais pour Dieu rien n’est impossible », Jésus nous indique que Dieu est capable par son Amour, de fortifier et de transformer le cœur de l’homme, et de lui faire faire des choses qu’il croyait impossibles.
Aujourd’hui, nous perdons beaucoup d’énergie à cause de notre tendance à agir uniquement avec nos propres forces, sans mettre le Seigneur dans le coup…
C’est très important de comprendre cela : Nos manques de patience, nos manques d’amour, nos indifférences face à notre prochain, ou encore nos désespoirs existent parce que nous ne croyons pas suffisamment en l’Amour de Dieu présent en nous.
Avec l’Evangile de ce dimanche on peut comprendre alors que ce qui rend un homme ou une femme capables d’aimer, c’est à la fois un savoir-vivre, mais aussi et principalement, une vie branchée sur Dieu .
Pour cela, il suffit de regarder les saints comme par exemple sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul, pour se rendre compte qu’ils faisaient grandir en eux l’Amour de Dieu pour eux et pour ceux qu’ils rencontraient, en étant d’abord de grands priants.
Mère Teresa dira à ce sujet : « Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à la prière. »
La prière est le moyen qui nous est offert par Dieu, pour puiser en son cœur, des forces nouvelles.
Pour terminer, on peut encore dire que l’Évangile d’aujourd’hui nous enseigne que plus on aime Dieu et plus on sera capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à nos ennemis :
« Si vous ne saluez que vos frères, que faites vous d’extraordinaire ? Les païens, c'est-à-dire ceux qui vivent sans Dieu, n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, chrétiens, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »
Croyons que l’Amour de Dieu est plus fort que la haine, plus fort que nos égoïsmes. Alors, soyons des êtres branchés sur Dieu, en étant branchés sur Jésus-Christ, car sans lui nous ne pourrons pas aimer à sa mesure.
Aimer.
Aller au plus profond de soi-même.
Chercher au cœur de son être la source même du bonheur.
Essayer de vivre l’harmonie toujours difficile
de ce que je suis et de ce que j’aimerais être.
Vivre ce que je suis de meilleur
malgré mes limites, mes pauvretés, mes lâchetés,
mais aussi avec mes richesses.
Aimer.
Comme prendre des risques.
Les risques de l’autre quel que soit l’autre.
Aimer.
Comme prendre le risque de Dieu.
Aller sur les terres de Dieu.
Prendre le risque de la rencontre.
Et s’en aller si loin avec Dieu
que l’on finit par lui ressembler un peu
avec cette bienveillance du cœur et du regard
qui fait que l’autre n’en finit pas de grandir,
de s’épanouir et de dire le meilleur de lui-même.
Aimer.
Comme aller jusqu’au limites de soi
Dans les terres de Dieu où rien n’est jamais perdu
parce qu’avec l’amour de Dieu, l’amour des autres et l’amour de soi tout est possible.
Amen
Tags : Paix, homélie, Dieu, Jésus-Christ, Marie, prière, foi, sacrement, Amour, ressuscité, création, prêtre, Esprit St, église verte, résurrection
-
Commentaires