• Homélie 2è dimanche Temps Ordinaire

     

                En ce 2ème dimanche du temps ordinaire, nous célébrons la messe avec le thème de la rencontre.

                La rencontre est aussi un thème qui rejoint la préparation au mariage. Ce dimanche matin, il y a avec nous à la messe des couples qui se préparent au mariage pour cette année 2021. Leur amour est né de leur rencontre.

                Et à chaque messe, Dieu lui-même vient nous rencontrer par la lecture de sa Parole, par l'assemblée que nous formons, par son pain de vie que nous recevons à la communion.

                Qui dit « rencontre », dit dialogue, partage, projet construit ensemble. Ainsi la rencontre nécessite de l’écoute, de la confiance, de l’espérance en l’autre, de la foi et du pardon. Pour mieux te rencontrer Seigneur et pour mieux se rencontrer les uns les autres, apprend nous le pardon et donne nous ton pardon. 

                Lecture 1 : Samuel répond au Seigneur qui l’appelle : « Parle Seigneur je t’écoute. » Nous pouvons rencontrer Dieu en lui disant qu’on est prêt à l’écouter.

                Lecture 2 : « Notre corps est le Temple de l’Esprit Saint. »  On peut rencontrer Dieu avec notre corps, à l’intérieur de nous-mêmes.

                Le désir d'un certain nombre de nos contemporains est de «rencontrer Dieu.» Essayons de répondre à l'interrogation de l'humanité (Comment rencontrer Dieu ?) en décrivant les deux rencontres décrites dans les textes bibliques que nous venons de lire.

                La première, entendue dans la première lecture est la rencontre de Dieu avec Samuel, qui dort. Le jeune Samuel, réveillé par l'appel, va deux fois trouver Élie, le vieux prêtre qui est couché dans la chambre voisine, et Élie le renvoie en lui disant : « Je ne t'ai pas appelé. »

                C'est ensuite seulement que le prêtre conseille à Samuel de répondre, s'il entend encore l'appel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». Et Dieu parle alors à Samuel pour lui confier une mission.

                Je ne sais pas si une telle expérience est arrivée à quelqu'un d'entre vous, mais je n'ai pas le droit de mettre en doute cette manière qu'a Dieu de rencontrer telle ou telle personne.

                Même de nos jours, nous avons des témoignages assez nombreux de convertis. Je pense à Paul Claudel qui raconte comment, un après-midi de Noël, à Notre-Dame de Paris, tout a basculé dans sa vie, alors que l'instant d'avant il était incroyant.

                Je pense à un journaliste contemporain, André Frossard, qui raconte, dans un livre intitulé « Dieu existe, je l'ai rencontré », une rencontre semblable.

                Je n'ai pas le droit de mettre en doute ce type de rencontre, mais je voudrais m'étendre davantage sur un type de rencontre plus lente, plus habituelle qui est illustré par le récit de l'évangile d'aujourd'hui : la rencontre d'André et de son camarade avec Jésus. Il y a dans le récit évangélique un certain nombre de verbes qui décrivent le cheminement de ces deux hommes : il y a « entendre, suivre, voir, écouter, regarder, marcher avec » et, à la fin, « demeurer avec ».

                Tous ces termes expriment une démarche, celle de ces deux pêcheurs de Galilée, qui, certainement, avaient un grand désir de rencontrer Dieu, puisqu'ils avaient déjà abandonné au moins provisoirement leur travail pour devenir disciples de Jean Baptiste.

                Ils ont entendu Jean annoncer la venue du Messie, ils ont suivi Jésus « de loin », et Jésus s'est retourné et leur a dit : « Que cherchez-vous ? » Avez-vous remarqué la réponse ? On raconte que les Juifs répondent toujours à une question par une autre question. Eh bien, leur question-réponse est pour le moins bizarre : « Où demeures-tu ? »

                Ensuite, André va trouver son frère Simon pour lui annoncer : « Nous avons trouvé le Messie ».

                A travers ces deux récits, se dégagent trois caractéristiques de la rencontre avec Dieu.

                Premièrement, c'est Dieu qui nous cherche. Ce n'est pas nous qui avons l'initiative première. Pascal disait : « Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé ». Il nous cherche.

                Il cherche à nous rencontrer. Et c'est nous qui sommes souvent prodigieusement indifférents. Nous vivons trop souvent dans ce que Pascal appelait le « divertissement ». Sans aucune intériorité.

                Il ne peut nous parler et nous trouver que dans le silence et dans l'écoute de sa Parole.

                Mais il nous cherche. C'est lui qui a l'initiative.

                A cette recherche doit correspondre notre propre recherche. Etre des hommes de désir. Ne nous contentons pas de penser : « Moi je crois en Dieu » ou « Je crois qu'il y a quelque chose ». Cela ne veut strictement rien dire. Pour qu'il y ait rencontre, il faut considérer Dieu, non comme une idée, mais comme une personne.

                Enfin, troisièmement, il faut des intermédiaires. Dans le cas de Samuel, c'était le prêtre Élie, dans le cas d'André, c'était Jean-Baptiste, et dans le cas de Simon-Pierre, ce fut André son frère.

                Il y a toujours besoin d'un intermédiaire. Les intermédiaires, cela ne manque pas : ce peut être un prêtre, un camarade, un journal, la Bible ou un film, ou l’événement d'aujourd'hui, tout cela relu à la lumière de la Parole de Dieu.

                Mais la plus importante des trois conditions, c'est, je crois, notre propre  désir de rencontrer Dieu.

                Aujourd'hui Jésus nous redit : « Celui qui cherche trouvera ; à celui qui frappe, on ouvrira ».

                Soyons des « chercheurs de Dieu » et nous découvrirons que si nous pouvons connaître le Seigneur c’est parce qu’il vient sans cesse à notre rencontre.

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