• Homélie du dimanche 29 septembre

                                                                       HOMELIE
    DU 26è Dimanche Ordinaire de l'année C
    Dimanche 29 Septembre 2013
     

       

                Introduction à la lecture 1 : Il faut replacer cette lecture dans son contexte. Le prophète Amos est un petit berger et il critique durement ceux qui vivent de façon égoïstes : ils ne pensent qu’à eux et ne partagent pas.

     

                Introduction à la lecture 2 : Saint Paul nous invite à vivre dans la foi en la présence du Christ Jésus qui est lumière.
     

       

    Evangile : Luc 16, 19-31

     

                Homélie :

     

                Les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche sont clairs et directs.

     

                Il y a une urgence : Lazare, le pauvre, est là qui souffre de faim et de froid, écrasé par la misère, sur le pas de la porte du riche propriétaire.

     

                Cette situation de détresse, Jésus, en son temps, a su la voir et l’a révélée à ses contemporains.

     

                Aujourd’hui, à 20 siècles de distance, bien des personnes sont également dans de pareilles détresses.
                Oui, les Lazares sont nombreux dans le monde. C’est à l’échelle de la terre entière que désormais la parabole du pauvre Lazare doit être interprétée et comprise.

     

                Inondations, catastrophes naturelles, épidémies, famines, guerres, injustices, jugements sommaires … etc. Les plus faibles sont écrasés, toujours eux.

     

                Comment faire face à ce déferlement de pauvretés au niveau mondial. Faut-il sombrer dans l’angoisse de ne pouvoir rien faire ?
                Notre cœur, notre bonne volonté ne risquent-ils pas de se fermer avant de s’ouvrir, devant le constat d’une certaine impuissance à modifier sérieusement le cours des évènements.

      

                A quoi bon entreprendre quelque chose ?

     

                Cette angoisse qui paralyse n’est pas digne de la foi que nous partageons.

     

                Un journaliste interviewait, un jour, mère Térésa en lui faisant remarquer : « Mais, ma sœur, votre action, à Calcutta, est ridiculement insignifiante. C’est une goutte d’eau dans l’océan de la misère!!! »

     

                Et mère Térésa a répondu tranquillement : « Oui, ce que je fais, c’est une goutte d’eau ! Mais, si je n’apportais pas ma goutte d’eau… elle manquerait à l’océan !!! »

     

                Cette réponse nous interpelle chacun de nous. La goutte d’eau que je peux apporter là où je vis est-ce que réellement je l’apporte ?
     
                La parabole de Lazare que nous venons d’entendre nous rappelle douloureusement les pauvretés qui existent dans le monde.
                Nous pourrions alors réagir en appelant à la révolution, en sollicitant une réponse de masse.

     

                Or, avec Jésus, et avec la confiance que nous mettons en Lui, il ne s’agit pas de solliciter une révolution mais de faire grandir la conversion, le changement de nos cœurs.

     

                « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle de la présence agissante de Dieu au milieu du monde ! »

     

                A la fin de la parabole de Lazare, il est d’ailleurs question de conversion.
                En moi, en chacun de nous voici quelques exemples de gouttes d’eau qui peuvent être très efficaces : l’humilité, le pardon, la bonté, le service, la vérité, l’honnêteté.

     

                Que nos inquiétudes ne nous paralysent pas. Que nos angoisses ne nous écrasent pas. Car, rappelons-nous sans cesse, que Jésus nous connaît chacun et qu’il nous porte dans son cœur.

     

                Le Seigneur nous connaît bien, encore mieux que nous nous connaissons nous-mêmes. Il pose sur nous un regard de douceur et de patience. Il compte sur nous. Il a confiance en nous jusqu’au bout.
                Avec le Seigneur Jésus, nous pouvons faire ressortir le meilleur de nous-mêmes.
                N’est-ce pas ce qui se passe, à chaque Eucharistie, où Jésus nous donne sa force pour réveiller nos petites gouttes d’eau.
     
     SI LA PIERRE DISAIT.....
     
    Si la pierre disait : Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur, Il n'y aurait pas de maison.
    Si la goutte d'eau disait : Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière, Il n'y aurait pas d'océan.
    Si le grain de blé disait : Ce n'est pas un grain de blé qui peut ensemencer un champ, Il n'y aurait pas de moisson.
    Si l'homme disait : Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité, Il n'y aurait jamais d’amitié et de paix sur la terre des hommes.

     

    Comme la maison a besoin de chaque pierre,
    Comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau,
    Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
    L'humanité tout entière a besoin de TOI,
    Là où tu es.
                                                             D’après Michel QUOIST
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