• Homélie Christ Roi

     Jésus Christ nous appelle à être "roi avec Lui" !

                Voici le dernier dimanche de l’année liturgique (de l’année A avec l’évangile selon Saint Matthieu) et fête du Christ Roi de l’univers. Quand nous pensons à un roi, spontanément nous pouvons penser au roi Louis XIV ou au roi d’Angleterre avec leur couronne d’or, leur carrosse rutilant, leur trône incrusté de pierres précieuses et leur habit richement décoré.

                Mais jamais Jésus le Christ n’a eu de telles richesses ! Alors, comment peut-on dire qu’il est roi et en plus roi de l’univers ?

                La couronne de Jésus est une couronne d’épines. Son carrosse est un petit âne sur lequel il est entré à Jérusalem le jour des Rameaux. Son habit de roi est un manteau rouge qu’un soldat romain lui a donné pour se moquer de Lui. Et le trône de Jésus c’est la croix qui est un instrument de souffrance et de mort ; et Jésus crucifié nous révèle ainsi sa royauté pour le monde entier, pour l’univers.

                En effet, la royauté de Jésus Christ prend sa source en Dieu, son Père et notre Père du Ciel. Sa royauté, c’est l’Amour. Sur son trône sacré, la croix, au comble de la souffrance, il a exercé cette royauté d’Amour car il a pardonné à ceux qui l’ont crucifié et il a aussi sauvé « le larron » condamné à côté de Lui et qui s’est tourné vers Lui.

                Et voilà que Jésus nous appelle à être "roi avec Lui" : " Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. "

                En effet, en recevant le baptême, nous sommes marqués du sceau divin de l’Amour comme « prêtres, prophètes et rois ». Nous sommes appelés à être rois à la manière de Jésus-Christ. Par la grâce du baptême, en nous donnant l’Esprit Saint, Dieu le Père par les mains de son Fils Jésus Christ nous rend capables de dépasser les simples sentiments humains pour devenir des rois et des reines de l’Amour.

                Si nous accueillons l’Esprit Saint en vérité, si nous le laissons changer notre regard et notre cœur, nous pourrons aimer comme Jésus le Christ : Alors nous devenons capables de pardonner à ceux qui nous font du mal, d’aimer nos ennemis, de dépasser nos premiers réflexes humains (notamment notre égoïsme), de devenir des rois et des reines de l’Amour. Ainsi, nous reconnaissons Jésus le Christ dans la personne malade, dans la personne en prison, dans la personne en guenilles qui mendie dans la rue, dans la personne qui a faim, qui a soif, dans la personne qui cherche un logement, un travail, un pays d’accueil…

                Et au soir de notre vie, nous passerons au tribunal de Dieu, nous serons jugés sur l’Amour. Si vous n’avez pas d’amour vous serez jugés inconsistants devant Dieu qui est Amour : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. »

                Le jugement (« Venez, les bénis de mon Père » … « Allez vous en loin de moi, vous les maudits » …) ainsi décrit par saint Matthieu dans son évangile, nous confirme que le jugement exercé par Jésus le Christ sur nous ne consiste pas à nous juger en fonction de notre attitude envers Lui (Jésus, Fils de Dieu, Fils de l’Homme, roi de l’univers) mais de nous juger en fonction de notre attitude envers notre prochain d’après ce que notre conscience nous a conduits à faire, ou ce que notre inconscience nous a conduits à ne pas faire.

                Reconnaître la royauté de Jésus Christ ce n’est pas attirer sur nous un peu de sa puissance et exercer en son nom une domination sur le monde. Reconnaître la royauté de Jésus Christ, c’est entrer en communion avec Lui pour suivre son exemple et imiter sa royauté de serviteur. Ainsi, l’exemple du lavement des pieds, où Jésus Christ Roi se met à laver les pieds de ses disciples : C’est par ce geste que Jésus Christ Roi se manifeste en tant que « Maître » et « Seigneur » et il dit : « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jean 13, 14-15).

                C’est ainsi que nous apprenons avec Jésus lui-même comment l’Amour de Dieu s’étend à l’univers entier. Il n’est pas une puissance extérieure, qui s’imposerait à nous ; il est une puissance de service à l’intérieur de nous qui s’exprime à travers le respect et l’attention que nous sommes capables de nous apporter les uns aux autres.

                « Venez, les bénis de mon Père » sont ceux qui ont reconnu la détresse humaine et qui se sont mis en marche pour venir à son secours. Ceux qui ont nourri l’affamé, abreuvé l’assoiffé, vêtu celui qui était nu, accueilli l’étranger, visité le malade et le prisonnier ; ils n’ont pas d’abord fait une profession de foi chrétienne, ils ont commencé par ouvrir les yeux sur la réalité ; ont été touchés par la misère humaine, et ont fait quelque chose pour leurs frères et sœurs en humanité.

                C’est ainsi que la royauté de Jésus-Christ se manifeste par cette capacité de susciter au cœur de l’Homme la volonté de la compassion, de la solidarité et de l’Amour.

                Jésus nous appelle à être rois avec Lui, en témoignant de l’Amour de Dieu à travers nos gestes de solidarité et de charité.

                Jésus est roi, et il dit : “Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir !

                Jésus est roi, et il n’est pas né dans un château, il est né dans une crèche avec les animaux.

    Jésus est roi en acceptant de mourir sur la croix.

                Et on pourrait continuer longtemps cette liste qui nous montre que Jésus est un roi pas comme les autres, c’est un roi par amour pour nous.

                Mais alors, c’est cet effacement, cette royauté qui s’abaisse qui nous fait dire qu’il y a une bonne nouvelle en Jésus ?

                Oui. Car Jésus est un roi qui prend la dernière place au milieu de nous. En choisissant d’être persécuté avec ceux qui sont persécutés ; en choisissant de souffrir avec ceux qui souffrent.

                En prenant cette dernière place, Jésus, nous force à faire sortir de nous-mêmes ce que nous avons de meilleur en nous ! Il nous force à chercher en nous l’amour que nous sommes capables de donner.    

                Le Seigneur a voulu cette bonne nouvelle : “Ce que l’on fait aux plus petits, c’est à Jésus qu’on le fait !”

                Ne cherchons pas Jésus dans les richesses, dans le pouvoir, mais dans la pauvreté et la faiblesse.

                Quelle grande nouvelle, quel grand espoir, car tous, à un moment ou à un autre nous sommes pauvres, ou encore faibles.          

                Alors, devant les difficultés de la vie, ce n’est pas le moment de se lamenter, car Dieu est là, encore plus présent au milieu de l’épreuve que lorsque tout va bien.

               Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est avec sa pauvreté.

                Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se provoquerait mutuellement à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes. Et ce seraient notre reconnaissance des différences de chacun qui deviendrait notre richesse, notre bonheur.

                En somme, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses.

                Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car alors on n’a pas le choix,

                - soit on rejette la pauvreté en cherchant à devenir riche aux dépens des autres (c’est ce que notre monde fait),

                - soit on cherche à vivre avec nos pauvretés différentes pour découvrir que l’on est capable d’aimer et d’être heureux en aimant, en reconnaissant que nous avons besoin des différences de chacun.

                Je vais vous étonner, mais, c’est aussi ce que la musique fait : il faut plusieurs instruments qui ne peuvent pas faire chacun la même chose, pour obtenir une belle harmonie.

                C’est la définition d’un orchestre, les pauvretés de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et autres et qu’ensemble c’est plus beau que tout seul.

                Jésus est un roi serviteur, un roi volontairement pauvre pour que nous n’ayons pas peur de nos pauvretés.

                C’est en acceptant les pauvretés différentes des uns et des autres que nous pourrons enfin réaliser une belle harmonie.

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  •  Homélie 33è D Ordinaire

    Idée pour l’homélie : La vie est formidable, car je ne suis pas seul au monde. La vie est formidable quand elle est vécue avec et pour les autres.

     

                Nos expressions “avoir du talent”, “faire fructifier ses talents” viennent de cette parabole (petite histoire). Ces expressions courantes nous aident à comprendre ce que Jésus veut nous dire.

                Mais, le talent, à l’époque de Jésus, est aussi une unité monétaire très importante. A l’époque, un talent représente environ 15 ans de salaire d’un ouvrier, c’est donc une très grosse somme. Avant de partir en voyage, le maître confie donc à ses trois serviteurs beaucoup d’argent. Il donne à chacun une somme en fonction de leur capacité à la gérer.

                Comment vont-ils, alors, gérer les talents que le maître leur a confiés en son absence ?

                Les deux premiers serviteurs se débrouillent pour doubler leur capital. Quant au troisième, lui, il ne prend pas de risque et choisi d’enterrer la somme confiée. Le fait d’enterrer, de mettre en terre, signifie non seulement qu’il a peur de perdre cet argent, mais surtout, et c’est plus grave, que ce serviteur refuse la responsabilité donnée par son maître.

                Alors, au retour du maître, les deux premiers serviteurs ont été dignes de la confiance qui leur a été faite. Par leur attitude responsable, le maître ne les considère plus comme des serviteurs mais comme des partenaires à part entière.

                Quant au troisième, sa peur, et son refus de la responsabilité qui lui a été donnée; ne lui permet pas d’obtenir la promotion des deux premiers et il demeure un simple serviteur.

                Le serviteur en enterrant le talent confié, montre qu’il n’a rien à faire de ce qu’on lui donne. Il reste indifférent à ce don, autrement il ne l’aurait pas enterré, il aurait mis à la banque pour que ce talent rapporte des intérêts.

                En enterrant ce talent qu’on lui donne, il montre qu’il ne s’intéresse pas au maître, à celui qui aimerait lui faire confiance.

                Ce serviteur préfère s’occuper de lui-même, et les autres n’ont qu’à se débrouiller tout seul, sans lui. Il agit en égoïste.

                Voici, maintenant, un conte qui nous montre la conséquence d’une attitude égoïste.

                Un soir, dans une ville, un fiancé revient d’un long voyage, et se précipite aussitôt à la maison de sa fiancée. Il frappe à la porte de sa fiancée après une très longue absence.

                - Qui est là ? demande la fiancée.

                - C’est moi ! dit le fiancé. Mais la porte reste fermée.

                Il frappe alors une seconde fois.

                - C’est moi ! répond le fiancé. C’est moi ! La porte ne s’ouvre toujours pas. Le fiancé réfléchi, alors, et pense à sa fiancée qui l’attend. Pour la troisième fois, il décide de frapper plus doucement à la porte, et il dit non plus un grand “C’est moi !”, mais un grand “C’est toi, que je viens rencontrer !”. Alors, la fiancée ouvre enfin la porte de sa maison.

                Tant que le fiancé ne pensait qu’à lui, la fiancée n’ouvrait pas sa porte. Le fiancé voulait voir sa fiancée rien que pour lui, comme le serviteur voulait garder le talent rien que pour lui. Le serviteur a perdu en fait son talent et le fiancé aurait pu perdre sa fiancée s’il n’avait pas eu finalement une pensée pour elle.

                La parabole des talents et ce petit conte pour prendre conscience que la vie est formidable quand elle est un décentrement de soi. La vie est formidable quand elle est vécue avec et pour les autres.

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  • Homélie 32è D Ordinaire

    Homélie :

    Plus il y a d’huile dans une lampe et plus la lampe peut éclairer longtemps. Plus nous avons d’écoute et plus nous sommes capables de remarquer la présence éclairante du Seigneur.

                Évangile de Mt 25, 1-13

                La Vigilance.

                Veillez, soyez vigilants : voici le principal message de l’Evangile de ce dimanche. Ce thème est souvent repris par Jésus.

                Cette fois, il emploie l’image des lampes allumées : « Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent. »

                Par cette invitation à la vigilance, Jésus veut décrire une attitude fondamentale.

                Dans la vie, nous avons de multiples occasions de veiller, d’être en attente d’un événement, de quelqu’un.

                Nous savons bien ce que c’est que d’attendre un ami… qui va venir d’un instant à l’autre. Je ne cesse alors de penser à sa venue.

                Nous savons bien ce que c’est que d’être dans l’attente d’un rendez-vous important qui fait battre notre cœur.

                Nous savons bien ce que c’est que d’attendre des nouvelles de quelqu’un : jour après jour, nous nous demandons ce qu’il fait.

                La foi du chrétien est une attente qui ressemble à toutes nos autres attentes.

                Quand on met sa foi en Jésus-Christ, on se place dans une attitude d’attente de le rencontrer dans un événement, dans une rencontre.

                Veiller nous projette dans l’avenir à partir d’un manque au présent : c’est une plongée dans l’espérance.

                Et ne pas veiller, la non vigilance, serait alors le repli sur l’immédiat sans penser à plus tard, sans espérance.

                Cette vigilance, cette espérance est symbolisée par l’huile.  L’huile joue un grand rôle dans la Bible. Le Seigneur a donné à son peuple fidèle un pays riche en oliviers. Les prophètes, les psaumes, les livres historiques de la Bible ; et le Nouveau Testament utilisent plusieurs fois le symbolisme de l’huile.

                L’huile est source de lumière : l’évangile de ce dimanche le dit suffisamment. Mais, tout au long de la Bible, l’huile est également, signe d’accueil, d’amitié, de révérence à l’égard de l’autre : une marque d’amour.

                L’huile, dans les psaumes, est symbole de joie, car elle fait resplendir le visage comme le fait la joie. L’huile fortifie aussi le corps : elle soigne les muscles des athlètes.

    Dans le Nouveau Testament, l’huile est utilisée pour adoucir les plaies : c’est indiqué dans la parabole du Bon Samaritain.

    Et l’huile est utilisée dans le choix d’un nouveau roi pour le peuple : le nouveau roi reçoit l’onction d’huile par les mains du prophète (prophète, cela veut dire quelqu’un qui parle et qui agit au nom du Seigneur). Donc le nouveau roi reçoit par les mains du prophète une onction d’huile qui s’accompagne du don de l’Esprit Saint.

    C’est pourquoi, aujourd’hui, dans les sacrements que l’on reçoit, il y a un lien étroit entre l’huile et l’action du Seigneur par l’Esprit Saint.

    Le baptême, la confirmation, le sacrement des malades, l’ordination des diacres, des prêtres. La puissance de l’Amour du Seigneur Jésus, dans les sacrements, est communiquée par l’utilisation de l’huile sainte.

                Nous pouvons alors nous poser la question dans notre vie, dans notre monde d’aujourd’hui, en tant que baptisés ayant reçus l’huile du baptême : quelle est notre espérance ?

                Vivre, selon Jésus, c’est tenir la lampe de notre cœur allumée, c’est avancer avec confiance, avec foi.

                Prenons l’exemple de l’éducation. Que vous soyez instituteur, professeur, père ou mère de famille, ou encore frère ou soeur dans une famille, vous avez un rôle d’éducation.

    Pour permettre l’éducation de quelqu’un, il faut vraiment “y croire”.

    L’Eglise que nous formons a également un rôle d’éducation, par la préparation des célébrations, le catéchisme, l’aumônerie, la proposition de la foi, la manière de vivre les sacrements, la manière de faire Eglise dans le monde d’aujourd’hui.

    Le résultat de l’éducation n’est pas immédiat. Que sera ce garçon ou cette fille dans 10 ou 20 ans ? Nous n’en savons rien : c’est un acte de foi, d’espérance, dans la vigilance.

                C’est ainsi que Dieu, en Jésus, se comporte avec chacun de nous.  Il espère en nous, il croit en nous : autrement il ne nous inviterait pas à la vigilance !!!

                A la lumière de l’Évangile d’aujourd'hui, je vous propose en tant que baptisé et aussi en tant que prêtre, de vivre avec cette confiance, cette foi intérieure :

    Dans les événements de la vie, même ceux qui nous dépassent, il n’y a pas le vide, mais il y a l’espérance.

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  • Homélie 31è D Ordinaire

    Homélie :

              Le message de l’évangile est très clair.

              Jésus nous invite à fuir l’hypocrisie et à choisir l’humilité dans nos vies et dans nos paroisses.

              Jésus nous invite à fuir l’orgueil et à vivre avec un esprit de service !

              Dans l’évangile, Jésus fait 3 reproches aux pharisiens :
              1- Il leur reproche, en premier, de ne pas mettre leurs actes et leurs gestes en accord avec ce qu’ils disent, en accord avec leurs paroles. 
    Leurs actions ne sont pas cohérentes avec leurs paroles. 

              2- Deuxièmement, il leur reproche d’imposer aux autres des fardeaux pesants qu’eux se dispensent de porter. Ils chargent les autres d’obligations que, eux, ne respectent pas.
              3- Troisièmement, Jésus reproche aux pharisiens de ne s’intéresser qu’à leur apparence. Ils aiment se montrer en public. Ils aiment montrer en public leur relation à Dieu, leurs actes religieux.

              Les pharisiens cherchent à se montrer plus méritant que les autres dans leur manière de croire en Dieu : Ils cherchent les honneurs en se faisant appeler « Rabbi » (qui veut dire « maître ou encore père »).

              Ces trois reproches de Jésus nous décrivent trois comportements hypocrites et orgueilleux. Reconnaissons humblement, que ces reproches ne sont pas réservés aux pharisiens.

              Aujourd’hui, nous aussi, nous pouvons reconnaître que nous sommes capables d’être orgueilleux :

    1- en ne faisant pas ce que nous disons,

    2- en voulant imposer aux autres des règles que nous ne suivons pas nous-mêmes

    3- en recherchant les honneurs, en soignant notre apparence plus que notre être profond.

              Alors avec la foi en Jésus pouvons nous trouver des remèdes à ces comportements qui divisent plus qu’ils ne rassemblent ? Heureusement la réponse est « oui ».

                Voici je pense 3 remèdes qui évitent de tomber dans les 3 pièges de l’hypocrisie, de l’orgueil.
    1- L’humilité (chercher à être humble) :
              Les premiers chrétiens l’avaient bien compris. Ils avaient retenu l’enseignement de Jésus qui suit les reproches faits aux pharisiens : « Qui s’élèvera sera abaissé et qui s’abaissera sera élevé ». La mise en pratique de cet enseignement de Jésus a pour conséquence une humilité vécue simplement, discrètement.

              Cependant, attention quand Jésus dit : « Qui s’élèvera sera abaissé et qui s’abaissera sera élevé » ; Jésus ne nous demande pas de nous humilier, de nous considérer comme des personnes inférieures aux autres.

              Il s’agit de s’abaisser en se plaçant sous le regard d’Amour de Dieu. C’est le Seigneur qui « élève » et qui « abaisse ».
              La véritable humilité est ainsi un abandon confiant de notre vie entre les mains de Dieu.

              L’humilité c’est la reconnaissance que Dieu nous rejoint dans notre petitesse, dans notre pauvreté pour nous enrichir de son Amour !

    2- La joie du service : 

              Que notre choix de la vraie humilité nous donne la joie du service. Un service qui se propose et qui ne s’impose pas. Le plus grand service que nous pouvons apporter c’est justement d’avoir une attitude d’humilité qui favorise le partage, qui favorise le service, l’entraide, qui favorise la compassion, la miséricorde, qui favorise la Communion avec le Seigneur et la communion les uns avec les autres.
    3- Tous frères et sœurs :

              Même si certains sont appelés « père », « maître », « religieux, religieuses », ceux-ci sont invités à une véritable humilité et à se comporter en frères et sœurs à la suite de Jésus Christ.

              En conclusion, 3 reproches et 3 remèdes :

              3 reproches aux pharisiens qui peuvent aussi nous concerner :

    1- « Ils disent et ne font pas. »

    2- « Ils imposent des règles qu’ils ne respectent pas. »

    3- « Ils se préoccupent de leur apparence. »

              3 remèdes

    1- Être humble

    2- La joie du service

    3- Tous frères et sœurs

              Il est donc important que le message de la Bonne Nouvelle, le message de l’évangile ne soit pas que des mots !          Nous employons volontiers les mots de « frères » et de « sœurs » quand on partage la foi en Jésus Christ et on dit même que nous sommes « frères et sœurs en humanité ». Nous avons aussi un petit bulletin d’information dont le titre est : « Tous frères ».

              Pendant cette messe, demandons au Seigneur que ces mots « frères », « sœurs » ne soient pas seulement des mots. Demandons au Seigneur que ces mots « frères », « sœurs » deviennent des réalités vécues concrètement.

              Oui, une fraternité vécue en vérité, en toute humilité, permet de faire l’expérience d’une véritable rencontre avec Jésus le Christ ressuscité,

              Alors concrètement, dès maintenant je vous propose, ensemble de redire avec humilité, si vous le voulez bien, le psaume 130 de la messe de ce dimanche :

    " Seigneur, je n'ai pas le cœur fier

    ni le regard ambitieux ;

    je ne poursuis ni grands desseins,

    ni merveilles qui me dépassent.

    Non, mais je tiens mon âme

    égale et silencieuse ;

    mon âme est en moi comme un enfant,

    comme un petit enfant contre sa mère.

    Attends le Seigneur, Israël

    Maintenant et à jamais. "

    Amen!

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  • Homélie 307 D Ordinaire

    « Tu aimeras ! » Mais c’est quoi aimer ? 

                Quelques jours avant la grande fête de la Toussaint. Jésus le Christ nous parle de l’Amour : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Avec Jésus, il y a deux commandements de l’Amour qui n’en font qu’un ! 

                Dans l'évangile de ce dimanche, les pharisiens veulent montrer leur supériorité sur leur rivaux, les sadducéens, et tendent un piège à Jésus en lui posant cette question. « Dans la Loi de la Bible, quel est le grand commandement ? » 

                Et Jésus ne choisit pas un des 10 commandements. Il choisit deux versets pris dans deux livres de la Bible : L’un dans le Deutéronome (Dt), l’autre dans le livre du Lévitique (Lv) et ces versets ont un point commun : « Tu aimeras … ». 

                « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » (Dt 6, 5), cette énumération signifie « de tout ton être ». L’amour du Seigneur doit mobiliser toute ta personne. « Voilà le grand, le premier commandement.

    Et le second lui est semblable », c’est-à-dire, il a la même valeur : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19, 18). L’expression « comme toi-même » est équivalente à celle du commandement de l’amour de Dieu : L’amour du prochain doit aussi mobiliser toute ta personne. 

                Ainsi, aimer Dieu est aussi important qu’aimer le prochain, pourvu que ce soit avec le meilleur de nous-même ! 

                Jésus ajoute : « De ces deux commandements dépend toute la Loi (de la Bible) ainsi que les Prophètes. » Jésus déclare que c’est l’amour de Dieu et l’amour du prochain qui résume toute la Loi de la Bible, et les 10 commandements.

     

              Aimer Dieu et aimer le prochain, avec le meilleur de nous-mêmes, n’est-ce pas finalement ce que nous voulons et recherchons au plus profond de nous-même ? En effet, nous sommes tous capables de pressentir que la vie est là, dans l’Amour qui est source de joie.

    A cette conviction innée se joint toutefois une question : C’est quoi aimer ? La question est complexe et peut donner lieu à de nombreuses réflexions. Aimer Dieu, aimer son prochain : Quel est donc cet amour ? 

                Pour Jésus, il n’y a pas deux amours, il n’y en a qu’un. La seule manière de savoir si j’aime vraiment Dieu est de me demander si ma vie est commandée par l’amour et non la haine ; si ma vie est commandée par la justice et non l’offense ; si ma vie est commandée par le pardon et non la vengeance. 

                Il n’est donc pas question de choisir entre Dieu et notre prochain. Il n’y a pas de concurrence entre les deux amours : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. », dit saint Jean. (1 Jean 4, 20) 

                Il est donc clair qu’on ne peut éliminer un commandement au profit de l’autre.

    Pour Jésus, il y a deux amours qui ne font qu’un. 

             Voici un petit témoignage : Un journaliste voit une religieuse soigner les plaies d’un lépreux. Il lui dit très sincèrement : « Je ne ferais pas ce genre de travail même pour 100 000 euros ». « Moi non plus, répondit la religieuse, avec simplicité, mais je le fais par amour pour mon prochain et à travers lui, par amour pour Dieu. » 

    Toute la foi, se résume ainsi : « Tu aimeras ! » et l’Amour c’est 2 amours !

     

             Aimer Dieu - Aimer son prochain : Depuis toujours, par Amour, Dieu fait le premier pas vers nous (et il s’est fait Homme en Jésus le Christ). Si tu aimes Dieu sans aimer les autres, alors oui, tu es un menteur (1 Jean 4, 20). Si tu aimes les autres sans aimer Dieu, tu risques bien de les aimer d’un amour rétréci, rien que pour toi.

              Aimer Dieu et aimer son prochain : « Quel est donc cet Amour ? 

                En aimant notre prochain, il s’agit d’aimer Dieu comme Il nous aime.

    Son Amour est toujours sans condition, gratuit et universel (sans exception).

    1- Sans condition : Dieu n’attend pas que nous soyons aimables, parfaits pour nous aimer. Au contraire, c’est son Amour qui nous rend aimables. 

    2- Gratuit : Le Seigneur n’exige rien en retour. Il continue à nous aimer même si nous ne répondons pas et il aime jusqu’au pardon.

    3- Universel : Pour Dieu, il n’y a pas d’exception. Nous sommes tous aimés par le Seigneur avec le même Amour.

    Dans notre manière d’aimer, nous sommes donc invités à aimer sans condition, gratuitement et sans exception. 

    AIMER ! : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » nous dit Jésus (Matthieu 25, 40). Il n’y a qu’un seul Amour qui consiste à choisir la joie de sortir de nous-mêmes et à donner le meilleur de nous-même en nous mettant au service des autres.

    Quand le prochain est aimé en vérité, Dieu est rencontré. 

               Oui, c’est cela, AIMER !!! Et si, au fond de toi, tu ne te laisses pas aimer, il ne te reste plus que des rites, des règles pour te donner bonne conscience comme les pharisiens et les sadducéens. Certains jours, c’est vrai, c’est plus difficile de croire en l’Amour de Dieu !

    Surtout ne cessons pas de croire en son Amour, malgré tout ! C’est le magnifique « commandement de l’Amour »

    Oui, chacun de nous est capable de se laisser aimer et d’aimer jusqu’à l’héroïsme : Recevoir sa vie, telle qu’elle est, par Amour et aimer par Amour !!! Nous sommes tous créés à l’image et à la ressemblance de Dieu-Amour !!! Avec la foi, l’Amour sans condition, gratuit et sans exception devient plus qu’un commandement, il est un accomplissement de toute notre personne.   

    Un religieux m’a dit, un jour, avec toute sa foi en Jésus Christ : « Nous sommes aimés. Alors aimons, nous aussi ! » 

    AMEN !

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  • Homélie 29è D Ordinaire

    Homélie : Comment utilisons-nous nos richesses ?

                Nos richesses matérielles mais aussi et surtout nos richesses à l’intérieur de notre cœur, nos richesses d’ouverture à Dieu, d’ouverture aux autres.

                - Soit on utilise nos richesses à la manière de César : de façon égoïste, rien que pour soi.

                - Soit on utilise nos richesses à la manière de Dieu : dans le sens de la confiance, de la foi, de l’espérance, de l’amour (en essayant d’aimer comme Dieu nous aime).

     « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voilà la réponse de Jésus à la question qui lui est posée :

    “ Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? ”

                S’il répond oui, il ne s’oppose pas au pouvoir de l’empereur romain, certes, mais surtout, en répondant « oui », il renforce la position de l’empereur romain qui veut être comme un dieu qui domine et qui fait peur.

                Alors Jésus devrait répondre « non, il ne faut pas payer l’impôt à l’empereur César. » Mais s’il répond non, il risque la peine de mort, car il s’oppose à l’autorité des romains.

                Avec beaucoup de sagesse et de lucidité, Jésus répond que César n’est pas du côté de Dieu :

    « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

                Voilà, rendons à “Dieu ce qui est à Dieu”. C’est-à-dire, ne faisons pas le choix de dominer, comme César, mais faisons le choix d’aimer : faisons le choix de la simplicité, de l’écoute, du partage.

                En fait, quand on réfléchit un peu, quand on cherche la vérité, on peut s’apercevoir que ce n’est pas l’Homme qui fait le premier pas vers Dieu. C’est Dieu qui fait le premier pas vers l’Homme.

                Et Dieu fait le premier pas vers tout être humain en Jésus – Christ.

                La voilà, la véritable histoire de notre relation avec le Seigneur.

                En tant qu’être humain, nous avons toujours tendance à vouloir, grimper vers le ciel, vers le divin, comme César.

                Mais c’est le Seigneur qui fait le premier pas en venant vers nous pour que nous puissions, ensuite, aller vers Lui.

                Oh, ce n’est pas une vérité inventée. C’est le Seigneur qui nous le dit depuis Abraham, il y a 3900 ans ; et depuis que Dieu s’est fait Homme en Jésus-Christ il y a 2023 ans.

    Ce chemin de l’Incarnation que Dieu a pris pour nous rejoindre, il a fait par le “Oui” de la Vierge Marie.

    Marie est un exemple pour nous en acceptant le Seigneur tel qu’Il est. Dieu n’est pas du tout comme César : Dieu se fait Homme en Jésus. Le Seigneur vit avec nous et même en nous.

                Acceptons que le Seigneur soit Lui-même.

                Dieu, notre Dieu à tous, n’est pas “un César qui domine”, Il est un enfant dans les bras de Marie, le fils adoptif du charpentier Joseph, un homme cloué sur une croix, une vie donnée pour toujours dans le pain et le vin à la messe.

                En venant à la messe, nous apprenons à utiliser nos richesses et nos richesses à l’intérieur de notre cœur, nos richesses d’ouverture à Dieu, d’ouverture aux autres en essayant d’aimer comme Dieu nous aime en Jésus-Christ.

                Nous avons toujours tendance à vouloir, grimper vers le ciel, vers le divin, comme César.

                Mais c’est le Seigneur qui fait le premier pas en venant vers nous pour que nous puissions, ensuite, aller vers Lui.

                Si nous voulons ressembler à Dieu, nous devons ressembler à Jésus Christ, puisqu'il est l’Amour, la Bonté et la Présence de Dieu dans nos vies.

                Alors, faisons cette prière : Que la Parole de Dieu, et le Corps du Christ, reçus pendant la messe, guide notre prière et nos actions.

                Qu’à l'exemple de Jésus Christ, nous soyons artisans de paix et semeurs d’espérance.

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  • Homélie 28è D Ordinaire

     Homélie : Tout commence par une invitation ! 

                Dimanche après dimanche, sans jamais se lasser, le Seigneur notre Dieu nous invite à son repas de noces : La messe, l’Eucharistie !

                Et pendant la messe, le Seigneur nous invite à devenir ses convives et ses élus !  

                Les trois mots « invités, convives, élus » nous aident à comprendre le message de la parabole de l’invitation au repas de noces dans l'évangile de ce dimanche. 

                Tout commence par une invitation, celle que nous fait le Seigneur. Et il y a des invités qui étaient prévus et d’autres qui ne l’étaient pas. 

                Dieu nous cherche. Depuis toujours, c’est Lui qui nous cherche et nous trouve tout d’abord par les prophètes de l’Ancien Testament (Abraham, Moïse, David …) ; puis Dieu nous trouve surtout par son Fils Jésus Christ. 

                Le roi de la parabole c’est Dieu qui nous invite aux noces de son Fils Jésus Christ avec toute l’humanité ! Ainsi croire en Dieu, c’est se laisser chercher et trouver par Dieu qui a préparé sa venue pendant des siècles et des siècles, qui s’est fait Homme en Jésus Christ (son Fils) afin que chaque être humain puisse découvrir dans son cœur, sa Présence d’Amour (son Esprit Saint).

    Hier, aujourd’hui, demain, le Seigneur vient dans le monde, dans notre cœur : Il cherche à entrer en relation avec nous et nous invite à le trouver.  Dieu ne veut pas nous forcer. Nous sommes libres. Et le Seigneur ne se lasse pas de nous chercher. Il y a chez Dieu à la fois une humilité et une espérance sans faille en notre capacité de le trouver.

    1- Nous sommes les invités de Dieu : 

            Du latin « invitare » ( « in » (ne pas) « vitare » (éviter) ) ; ( ne pas éviter ; ne pas manquer ) 

                Et « Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux pharisiens » qui sont les premiers invités de la parabole ! Comme nous l’avons entendu dimanche dernier à travers la parabole de la vigne, nous voyons à nouveau ici comment Jésus pointe du doigt le refus des grands prêtres et des pharisiens de reconnaître qu’avec Lui s’accomplit la promesse de la venue de Dieu. Les serviteurs de la parabole envoyés par le roi sont les générations de prophètes qui sont venus inviter le peuple à se tourner vers Dieu et ceux-ci ont été très peu entendus, souvent molestés, et même certains ont été tués.  

                Et Jésus fait comprendre que ce refus de répondre à l’invitation du Seigneur de la part d’une catégorie de personnes, est une espérance pour d’autres, car le roi de la parabole envoie ses serviteurs inviter beaucoup plus largement que prévu : « les mauvais comme les bons ». 

                Oui, en chaque être humain, en chacun de nous, sans exception, il y a un manque, un besoin de chercher des réponses, un besoin d’entrer en relation. Et l’invitation de Dieu rejoint notre manque, notre besoin. Toute notre vie est une invitation à accueillir le Seigneur dans nos moments de joie et aussi dans nos moments de souffrance.

    Nous sommes les invités de Dieu : Par cette parabole, Jésus veut éclairer nos cœurs, éclairer notre liberté, et nous faire réfléchir sur l’orientation que nous donnons à notre vie : Vivre avec le Seigneur chaque jour ou de temps en temps ?

    2- En répondant « oui » à l’invitation nous devenons les convives du Seigneur : 

                Du latin « conviva » qui vient de « convivere » (« vivre ensemble »)  

                Pour certaines personnes, le fait de croire en Dieu, d’avoir la foi, et encore plus de venir à la messe, c'est quelque chose qui n’attire pas ! Car pour certains « croire en Dieu » c’est se plier à des obligations et faire des choses ennuyeuses.

    La parabole de l’invitation au repas de noces montre un autre visage de Dieu. Il nous invite par Amour. Dieu invite tout le monde, « les mauvais comme les bons », car ce que Dieu désire le plus est de partager du temps avec nous : Être des convives avec Lui ; avoir une vie ensemble !  

    Dieu n'est pas celui qui vient nous faire la morale en nous reprochant nos manques d’amour, de confiance, d’espérance. Dieu n'est pas celui qui nous reproche de ne pas savoir prier, ne pas savoir lire la Bible. Dieu n'est pas celui qui nous espionne et qui nous juge.

    Le Seigneur notre Dieu est celui qui nous invite à un repas de noces pour que nous devenions ses convives autour de sa table avec ses bonnes lectures et ses paroles bien cuisinées, avec la musique, les chants, la fête fraternelle : C'est à cela que ressemble le Royaume de Dieu. C’est à cela que nos messes veulent ressembler ! 

                A chaque messe, les invités que nous sommes, nous devenons les convives du Seigneur en recevant les bons petits plats de la Parole de Dieu (Quand on ouvre les oreilles de notre cœur, que de mots doux et savoureux nous sont donnés par Dieu avec beaucoup d’Amour !!!). A chaque messe, il y a aussi la musique, les chants, et la présence de nos frères et sœurs dans la foi !

    3- Le « vêtement de noces » porté par les élus : 

                Du latin « electio » (la personne choisie, préférée, attendue) 

                Porter " le vêtement de noces " c’est reconnaître que Dieu nous a choisi chacun pour être son invité et surtout son convive de façon unique. Le Seigneur ne veut pas seulement remplir « sa salle de noces » avec de simples invités. Il attend de chacun de nous plus que cela puisqu’Il nous connaît chacun personnellement. Il attend de chacun de nous une relation privilégiée, choisie, préférée avec Lui : Une relation « d’élus » de son cœur, de son Amour.

    Par le baptême, nous avons revêtu le vêtement blanc, "le vêtement de noces", le vêtement de l’Alliance, le vêtement de la Lumière de Jésus Christ mort et ressuscité par Amour pour nous. C’est en se laissant choisir par Dieu et devenir son élu à la suite de Jésus Christ que nous serons artisans d’unité et de paix.

    Pour Dieu, par Jésus, chaque être humain est un invité, pour devenir son convive, son ami et plus encore l’élu de son cœur !

    Amen !

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  • Homélie 27è D Ordinaire

           La parabole de l'évangile de ce dimanche est bien émouvante. Jésus y résume, toute l’histoire du salut, toute l’histoire de Dieu avec l’humanité, avec nous. Dieu veut pour l’humanité un monde beau, bon, généreux, juste, constructif dans le sens du bonheur de chacun. Et Il est prêt à en payer un double prix jusqu’au bout : à la fois le prix à cause de notre liberté et aussi le prix de la patience. 

    Cette liberté de croire en Lui ou de ne pas croire en Lui : De croire en Jésus-Christ, Dieu fait Homme ou de ne pas croire en Jésus. 

                Dieu qui est Père, nous laisse libre de recevoir Jésus le Christ, libre de découvrir que Dieu se fait l’un de nous en Jésus-Christ. 

                Un jour, Jésus pleura sur les habitants de Jérusalem qui s’éloignaient de Dieu. 

                Devant la liberté humaine, le Seigneur n’abandonne jamais au nom de son Amour pour l’humanité. 

                Et comme Il n’est pas dans sa nature d’utiliser la force : Il choisit la patience. 

               Dans l’histoire, tous les évènements de guerres, de violences n’ont pas éloigné Dieu de l’humanité. Comme nous l’avons entendu dans la deuxième lecture de saint Paul : « Ne soyez inquiets de rien, présentez à Dieu vos prières de demandes. » Il ne se lassera jamais de nous écouter. 

                Ainsi, en ce dimanche, l’Evangile nous a rappelé ces générations de prophètes que Dieu a choisis tout au long de l’histoire pour dire qu’Il est le Dieu de tous et que les hommes peuvent compter sur Lui. (Prophète, dans la Bible, signifie « parler au nom de Dieu. ») 

                Les prophètes n’ont pas toujours été bien accueillis. Le Seigneur ne se lasse pas pour autant. Et Il décide, il y a plus de 2000 ans, de venir Lui-même nous rencontrer. Dieu va parler Lui-même à l’humanité, Dieu vient parler à chacun de nous, par Jésus. 

    Et le résultat, à cause de la liberté qu’il nous donne, c’est également un échec mais seulement en apparence : Jésus, présence de Dieu au milieu de nous, est cloué sur une croix (Présence de Dieu clouée sur une croix). 

                Ce n’est qu’un échec en apparence, car sur la croix Dieu se montre réellement tel qu’Il est dans son identité : 

    « Il est don de Lui-même entièrement. Il est tout donné à nous, car Il est tout Amour pour nous. »

                Sur cette croix qu’Il a acceptée par Amour pour nous, Il nous a montré sa force, sa puissance de Vie qu’Il veut nous faire partager : en ressuscitant le 3è jour, Il nous entraîne avec Lui dans un grand mouvement de Vie et de Vie éternelle qui ne finira pas. 

             Nous pouvons vraiment nous émerveiller de la patience de Dieu qui ne nous abandonne pas et qui respecte notre liberté. 

                En fait, notre vraie liberté, ce n’est pas de se laisser guider par nos instincts du moment. Notre vraie liberté est dans la Foi, l’Espérance quelles que soient les difficultés ou les joies de notre vie. 

                Le Seigneur patiente : attend que nous soyons prêts à entendre son message d’Amour, de partage. Il ne veut pas s’imposer, il se propose à nous, par Amour pour nous. Il nous attend. 

                Et la patience du Seigneur repose sur nous

              Quelle patience pour Loïc qui a poussé, à Lourdes, le fauteuil roulant de Lucie âgée et handicapée !

              Quelle patience pour tous les pèlerins qui sont placés dans les processions derrière les personnes malades et handicapées !

              Marie l’a demandé à Bernadette : Qu’une chapelle soit bâtie sur le lieu de son apparition à Lourdes et que les personnes viennent ici en procession en commençant par les pécheurs et les malades ! Venez, dit Marie, priez mon Fils Jésus et faîtes pénitence !

              En revenant de Lourdes, et du pèlerinage du Rosaire, je suis encore plus convaincu que le Seigneur vient, est présent et nous sauve dans nos faiblesses, dans nos péchés, dans nos maladies. Ce sont les prières des personnes âgées, des personnes malades, des personnes qui reconnaissent leurs faiblesses, leurs péchés qui sauvent et sauveront le monde.

    A Lourdes le monde est enfin à l’endroit !!!

              On peut dire plein d’idées sur le Seigneur mais le mieux et le plus efficace c’est de porter Dieu, de donner Dieu au monde en se reconnaissant pauvres et humbles à l’exemple de la Vierge Marie.

              Notre Dame de Lourdes, priez pour nous !

              Notre Dame de Beaugency, priez pour nous !

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    Homélie 26è D Ordinaire

              Les textes de ce dimanche nous parlent tous de conversion.

              La conversion c’est faire la volonté de Dieu le Père (qui est le Père de Jésus et aussi notre Père du Ciel) c’est retrouver le chemin de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour de Dieu qui nous a rejoint en Jésus Christ.

              Pour le prophète Ezéchiel, dans la première lecture, la conversion, c’est le moyen d’être sauvé et de choisir la Vie : « Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu'il a ouvert les yeux, parce qu'il s'est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra. »
              Le psaume 24 que nous avons entendu ensuite exprime aussi le désir de changer grâce à la foi en Dieu : « Seigneur, enseigne moi tes voies, fais moi connaître ta route … Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin ».

              Dans la 2ème lecture, St Paul ensuite dans sa lettre aux Philippiens, nous dit que la conversion c’est : Imiter le Seigneur Jésus qui s’est abaissé pour partager notre humanité et nous donner sa Vie par Amour pour nous. 
              Se convertir, c’est revoir complètement notre comportement, notre manière de vivre, notre manière de croire, notre manière d’espérer, notre manière d’aimer.
              C’est bien de cela qu’il est question dans la parabole racontée par Jésus dans l’évangile. Un père demande à chacun de ses 2 fils d’aller travailler dans sa vigne.

              Le second fils, c’est le « béni-oui-oui ». Il dit « oui » pour ne pas décevoir son père, pour être bien vu sur le moment. Mais il ne va pas assumer son « oui ». C’est un « oui » de circonstance. Un oui en apparence, le oui qui débarrasse mais qui n’engage pas. Le oui de l’hypocrite, qui veut sauver les apparences par un discours positif, mais qui masque une réalité négative : Le 2ème fils n’ira pas travailler à la vigne.

              Le premier fils, c’est plutôt le rebelle. Il dit « non ». Peut-être par opposition systématique à son père, comme le bon « adolescent » qui veut s’affirmer en se démarquant. Mais ce « non » prononcé n’empêche pas le 1er fils d’écouter son cœur. Il s’est repenti, nous dit l’évangile, c’est-à-dire qu’il a réfléchi et changé son « non » (son refus) en « oui ». Une démarche de conversion. Et Jésus fait l’éloge de cette démarche de conversion. C’est bien lui, ce fils rebelle, qui finalement a fait la volonté de son père en allant quand même travailler à la vigne.

              Ceux à qui Jésus s’adresse, les chefs des prêtres et les anciens, devinent évidemment que la bonne attitude est celle du premier fils. Mais là où Jésus les surprend, c’est qu’il leur dit que leur attitude à eux est comparable à celle du second fils, et non pas à celle du premier fils ! Ils sont comme celui qui n’a pas fait la volonté du Père !

              On comprend qu’à force de tels discours, les chefs des prêtres et les anciens ont fini par décider sa mise à mort.           Jésus le sait certainement.
              Que peut-on retenir de cette parabole de Jésus sur la conversion ?

              Certainement pas qu’il y a des bons et des mauvais, les bons qui font la volonté du Père et les mauvais qui ne la font pas.

              Au contraire, cette parabole nous apprend que ce qui plaît à Dieu, ce n’est pas le « oui » que nous disons aujourd’hui, car il sera peut-être un « non » demain. Ce qui plaît à Dieu, c’est une démarche de repentance, c’est notre conversion. Et cette conversion est à faire chaque jour.         

              Personne ne peut se vanter d’être définitivement dans le camp de ceux qui font la volonté de Dieu, une fois pour toutes. De même, personne ne peut juger définitivement ceux qui semblent être éloignés de Dieu aujourd’hui.

              Car il n’est jamais trop tard pour se convertir. Dans l’Evangile, et dans toute la Bible, les exemples de conversion sont très nombreux. Ils nous disent tous combien est grande la joie de Dieu pour un seul qui se convertit. On peut penser ainsi à « la brebis perdue », « Zachée », « le fils prodigue » … et … « le bon larron ».

              C’est un des 2 brigands crucifiés à côté de Jésus, que l’on appelle le bon larron. Le bon larron a pris la défense de Jésus en disant que, pour eux leur condamnation est justifiée, mais que, pour Jésus, il n’y a aucune raison de le condamner à mourir sur une croix car lui Jésus n’a rien fait de mal.

              C’est pour cela qu’on l’appelle « bon » alors que l’on ne sait rien de sa vie, si ce n’est ses dernières paroles qui montre sa conversion. C’est la conversion du bon larron qui fait dire à Jésus : « En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. »

              Dieu n’est pas comme les hommes. En le Seigneur il n’y a pas de volonté de revanche ou de condamnation.

              Dieu se révèle et se donne tout entier, par Amour pour l’humanité, en Jésus Christ : « Jésus, ayant la condition de Dieu, s’est dépouillé lui-même en prenant la condition de serviteur ».

              Nous sommes invités à méditer cet exemple du Seigneur qui ne cherche pas à être servi mais à servir. Nous sommes invités à convertir nos cœurs, sans cesse, pour que nos attitudes soient celles du second fils de la parabole, qui se reconnaît pécheur et décide d’aller, finalement, travailler à la vigne du Seigneur.

              Et nous savons – c’était l’évangile de dimanche dernier – qu’il n’est jamais trop tard, que les ouvriers de la dernière heure reçoivent autant que les premiers embauchés : Autant de salut, autant de Foi, d’Espérance et d’Amour de la part de Dieu.

              Chaque jour, dans le cœur de Dieu, il n’y a pas des premiers et des derniers, il n’y a que des premiers car le Seigneur croit toujours à notre capacité de conversion !
    Amen !

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  • Homélie 25è D Ordinaire

    Que pouvons-nous penser d’une compétition sportive où celui qui arrive dernier reçoit lui aussi la médaille d’or ? 

    C'est fou ! Ce serait un monde à l'envers ! 

    C'est pourtant la conclusion qu'on pourrait, à première vue, retenir de cette petite histoire. « Les derniers seront premiers et les premiers seront derniers. » 

    Mais, dans l'évangile, une invraisemblance apparente nous invite toujours à aller plus loin, à creuser plus profondément. 

    De quoi s'agit-il ? 

    Le patron et propriétaire de la vigne, personnage central de la parabole, adopte une double conduite. 

    Il observe la justice à l'égard des premiers embauchés en leur promettant un denier, une pièce d'argent, ce qui est un juste salaire pour une journée de travail. 

    Le premier devoir, c'est d'être juste. Sans justice, rien de solide et rien de vrai ne peut être construit. 

    Aux hommes qu'il a recrutés pour sa vigne, le propriétaire a versé une rétribution tout à fait correcte. 

    Mais tout devient étonnant lorsque nous le voyons remettre aux derniers la même somme qu’aux premiers. 

    Le propriétaire de la vigne obéit à deux logiques : 

    la logique de la justice et la logique du cœur. 

    Il s’agit d’une histoire pour nous aider à croire et à vivre dans la foi. 

                Certains ont eu la chance d’accueillir très tôt la bonne nouvelle apportée par Jésus. D’autres sont devenus chrétiens un peu plus tard.   D’autres encore se posent des questions sur Jésus et l’Église. 

                Les premiers baptisés se réjouissent de l’arrivée d’autres personnes qui demandent le baptême, car ils ont rencontré Dieu dans leur vie. 

                Les derniers baptisés sont accueillis par le Seigneur exactement de la même façon que les premiers. 

                Mais, il y a aussi les premiers par leur apparence extérieure. Ce sont ceux qui aiment se montrer, qui parlent beaucoup et écoutent peu : des beaux parleurs. Des personnes qui ont raison et qui pensent que l’autre a forcément tort. 

                A l’inverse, il y a des derniers qui ont une parole hésitante, qui n’osent pas : des timides. Ceux-là peuvent cacher des richesses intérieures. 

                Que ce soit pour les premiers ou les derniers, il est juste et bon de ne pas mettre tout de suite une étiquette sur les personnes que nous rencontrons.

              D’ailleurs, vous l’avez remarqué, les personnes agissent souvent envers nous comme nous agissons envers elles. Si nous jugeons un peu trop vite, nous risquons d’être jugés aussi un peu trop rapidement. 

                Si nous nous tournons vers Jésus, alors nous verrons que le Seigneur ne regarde pas les apparences mais le cœur, la beauté intérieure de chaque personne. 

                Dieu ne s’arrête pas à notre image extérieure. Il regarde ce que nous sommes en vérité au dedans de nous.

              D’ailleurs, Jésus nous apprend quelque chose d’important sur nous-mêmes : 

                Notre image extérieure est influencée par notre vie intérieure. 

                C’est dans la mesure où nous prenons du temps pour réfléchir. C’est à partir du moment où nous nous arrêtons de courir. C’est à partir du moment où nous prenons le temps de prier comme nous le faisons pendant une messe, que nous pouvons mieux nous connaître, et donc donner une image plus authentique de nous à l’extérieur. 

                Justement, Marie, la mère de Jésus et notre mère, ne nous demande pas autre chose que de prier, prier, c’est-à-dire entrer en dialogue avec Dieu pour soi-même et pour les autres. 

                La prière est bien-sûr des demandes que nous présentons au Seigneur. Mais, vous allez me dire que Dieu ne fait pas ce que nous lui demandons de faire. 

                Bien sûr que si, le Seigneur répond à toutes les prières. Mais, il choisit de nous répondre toujours avec nous et non pas sans nous. 

    La prière est, en fait, beaucoup plus que des demandes, c’est une confiance que nous faisons en Dieu : une confiance, une foi, car nous savons que le Seigneur nous revalorise toujours dans la prière. Dans la prière, le Seigneur nous dit qu’il nous aime et qu’il est toujours avec nous. 

                Dans la prière, il n’y a pas des premiers et des derniers.

              Nous sommes tous premiers dans le cœur de Dieu qui nous montre notre beauté intérieure, et aussi nous apprend à regarder la beauté intérieure des autres. 

                   Par le baptême, nous sommes greffés sur Jésus-Christ (Dieu fait Homme par Amour pour nous). Et la vie, et l’Amour de Dieu nous est donnés, coulent en nous comme une sève. 

                Cet Amour du Seigneur qui entre en nous, c’est l’Esprit-Saint, la troisième personne de la Trinité : Dieu est Père, Fils et Esprit-Saint. 

                Alors cette sève divine nous rend vivant et verdoyants, plein d’Espérance. 

                Chaque sacrement nous relie à l’Amour de Dieu qui pourrait être comparé à un Château d’eau divin. 

    Le sacrement de l’eucharistie, la messe est le Château d’eau de l’Amour de Dieu par excellence. 

                Le Seigneur nous regarde vraiment de l’intérieur, puisqu’il est en nous. 

    Et par l’écoute de sa Parole, par la Communion, Dieu nous apprend peu à peu à regarder non pas les apparences mais notre beauté intérieure, la beauté intérieure de chaque personne.

     

    Dans la prière, dans un cœur à cœur avec le Seigneur,

    il n’y a pas des premiers et des derniers.

     

    “L’essentiel n’est pas visible avec les yeux

    mais est visible avec le cœur." 

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