A l’approche de Noël, les lectures de ce 2è dimanche de l’avent nous parlent de « préparation ».

            Nous allons retenir ce mot : "Préparer". - Le temps de l'Avent est fait pour préparer la venue du Seigneur, aplanir les routes, enlever tous les obstacles qui l'empêchent d'entrer dans notre vie.

            Ce qu’il nous faut préparer c'est d'abord notre cœur. Jean Baptiste invite chacun de nous à se convertir, à redonner toute sa place à Jésus qui vient.

            Se préparer à Noël, c'est redonner à notre relation avec le Seigneur plus de force et plus de chaleur.

            A l’approche de la fête de Noël, Jésus attend de nous une réponse d’amour, de confiance, à la mesure de son amour pour nous.
         Vous comprenez alors que la préparation à Noël ne se situe pas d’abord au niveau extérieur mais au niveau intérieur.

         Je me demande souvent quelle image nous pouvons avoir de Dieu lorsque nous nous préparons à Noël qu’au niveau des apparences, qu’au niveau des décorations.

         Bien sûr, tout ce qui est fait à l’extérieur est beau, plein de lumières.

         Mais, notre cœur, lui, comment le préparons-nous à Noël, à la venue du Seigneur Jésus, Fils de Dieu, notre Sauveur ?

         Comment nous préparer à Noël, avec notre cœur, de l’intérieur ?

            L’Évangile de ce 2^ème dimanche de l’Avent est une réponse à cette question :  Comment nous préparer à Noël, avec notre cœur, de l’intérieur ?

            L’évangile de ce dimanche commence par le contexte historique, le contexte extérieur au moment de l’approche de la naissance de Jésus !

            Dans son évangile, saint Luc cite les personnages politiques et religieux du moment : Alors, il y a l’empereur romain Tibère, son représentant en Judée Ponce Pilate, il y le prince de la Galilée Hérode, puis 2 autres princes sont aussi cités (Philippe, Lysanias), sans oublier les grands prêtres (Hanne et Caïphe).

            A côté de ces personnages publics, nous avons un homme tout simple, moins riche en apparence : Il s’appelle Jean et il ne vit pas dans les palais ni dans le temple mais dans le désert. C’est là, dans le désert, que la Parole de Dieu lui est adressée.

            « La parole de Dieu fut adressée à Jean dans le désert ». Au temps de Jean Baptiste, c’était dans le désert que la Parole de Dieu était entendue.

            C’est important pour chacun de nous aujourd’hui : Au moment du temps de l’Avent, à la manière de Jean Baptiste, nous sommes tous invités au désert pour entendre ce que Dieu a à nous dire. C’est ainsi que nous pourrons nous préparer à la venue du Seigneur avec notre coeur !

            Bien sûr, il n’est pas question de consulter une agence de voyage pour aller dans un désert.

            Le désert dont Dieu nous parle, il est en chacun de nous. Le désert est synonyme de silence, de temps offert gratuitement dans la prière, dans la lecture de la Parole de Dieu, dans l’écoute d’une personne. Aller dans le désert, c’est trouver le silence, la joie de s’arrêter, d’être à l’écoute.

            Nous vivons dans une société où le bruit nous envahit, et où on court beaucoup après le temps qui passe. Et pourtant, le silence, et prendre le temps de se poser sont absolument essentiels. « Nous sommes trop sollicités par ce monde qui va trop vite. Nous ne prenons pas le temps de nous arrêter, de faire silence pour que nous puissions nous poser la question de savoir si la vie que nous menons est bien accrochée à l’essentiel.

            Emportés les uns et les autres dans le tourbillon de la vie, il nous faut faire des moments de désert si nous voulons rester des hommes et des femmes d’intériorité, si nous voulons simplement rester des croyants, des chrétiens heureux à la suite de Jésus.

            Noël, c’est la visite de Dieu dans nos cœurs, mais si nous sommes ailleurs, la rencontre n’aura pas lieu. Pour entendre le Seigneur, il faut que nous soyons à son écoute. C’est pour cette raison que Jean va au désert. C’est dans le silence et dans un moment de pause, que nous commençons à entendre le Seigneur. Dieu ne demande qu’à parler au cœur de chacun.

            Le désert que l’on vit, c’est aussi le désert que l’on ne choisit pas : le désert de la pandémie, le désert de la menace du virus, le désert de la maladie, de la souffrance… le désert du deuil… le désert de la solitude… le désert de l’échec… etc.

            C’est aussi, dans tous ces déserts que les paroles de Jean Baptiste nous rejoignent : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers, … Aplanissez sa route, sa venue ! »

            Pour répondre à l’invitation de Jean Baptiste, il nous faut combler les ravins de notre méfiance, abaisser les montagnes de nos préjugés.

            Il nous faut aplanir les sentiers de nos égoïsmes personnels et collectifs.

            Cette conversion à laquelle Jean Baptiste nous appelle, c’est vraiment un changement. Cette conversion est en 1^er une reconnaissance de nos péchés et également (ce qui est nouveau avec Jean Baptiste) un passage du fatalisme à l’espérance, du doute à la foi. L’espérance chrétienne c’est de croire que Dieu est à l’œuvre toujours et partout. Même quand tout va mal il est là. Il agit dans le cœur des hommes.

            Pendant une période hivernale, comme celle de l’Avent, nous en avons des signes dans des gestes de dévouement et de solidarité des uns et des autres. À travers des attitudes de solidarité c’est Dieu qui est là.

            Dans la seconde lecture, saint Paul nous dit précisément que ce salut est d’abord l’œuvre de Dieu ; et nous y sommes tous associés si nous le voulons bien. Ce qui nous est demandé, c'est d'accueillir l’œuvre du Seigneur qui vient aujourd’hui comme il est déjà venu hier et comme il viendra demain !

            Notre première mission, c’est de Lui permettre d'agir dans notre coeur et aussi de favoriser son action dans le cœur de nos prochains.

            Ils sont nombreux dans le monde ceux et celles qui se préparent à fêter Noël. Mais beaucoup vont vivre ce jour en oubliant le Seigneur Jésus qui devrait être au centre de cette fête. Préparer Noël, c’est d’abord accueillir Jésus qui vient, c’est se mettre à l’écoute de son Esprit Saint, de sa Présence dans nos vies. Préparez Noël, c’est aller au désert, et faire des pauses volontaires pour mieux entendre le Seigneur. Par l’Eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche, il vient nous éclairer. Prions-le afin qu’il fasse grandir en nous sa vie divine, sa Présence divine et réconfortante !