• Homélie dimanche de Pâques

    Homélie dimanche de Pâques

     

     

     

     

     

     

     

     

    « A l’heure où commençait le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus. » Les femmes sont là, les premières, et elles veillent. Pour Jésus, comme pour chacun d’entre nous, c’est une femme, Marie, qui est là pour veiller à sa naissance. Et c’est d’autres Marie qui viennent à son tombeau pour ne pas le laisser seul dans la mort. N’est-ce pas une grâce propre à la femme que de savoir être là, dans l’amour et la fidélité, pour veiller d’une présence aimante, qui n’a nul besoin de mots.

    Etre en éveil comme la maman quand son enfant est malade. Rester en éveil comme ceux et celles qui, jour après jour, font grandir l’espoir, l’amour et la paix dans un monde hostile et en guerre.

    La veillée pascale et le dimanche de Pâques sont vraiment le retour aux sources de notre foi. Les saumons remontent de la haute mer vers la rivière de leur naissance, et à partir de là ils vont produire de nouvelles vies. Ainsi, à chaque fête de Pâques,nous revenons aux sources de notre baptême et de notre foi pour devenir ou redevenir avec le Seigneur créateur de vie nouvelle.

    Nous le faisons symboliquement en nous rappelant les origines de l’humanité, les origines du peuple de Dieu, les origines de la foi chrétienne. Faire mémoire de tout cela qui a fait naître et grandir notre foi, ce n’est pas de la nostalgie stérile. C’est nous rendre à nouveau dynamiques et porteurs d’espérance, non seulement pour nous, mais aussi pour le monde où nous vivons.

    « Le Christ alpha et oméga » : c’est écrit sur le cierge pascal. Le Christ, commencement et fin de toute chose : c’est immense comme affirmation !

    « A l’heure où commençait le premier jour de la semaine », écrit saint Matthieu, pour bien montrer que c’est une nouvelle page de l’humanité qui s’écrit. Un nouveau commencement, une nouvelle création...

    La résurrection est un accouchement, une naissance. Et les fruits de haine et de mort, d’orgueil et d’injustice que l’actualité nous rappelle si tragiquement, sont les douleurs d’un enfantement. Osons le croire. La mort et le mal sont en train d’être chassés. L’ange de la résurrection est assis sur la pierre roulée du tombeau vide. Les forces de mort et de barbarie n’auront pas le dernier mot.

    Suivons l’exemple des femmes qui veillent. Mais emboîtons leur aussi le pas. « Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples ». Elles deviennent les apôtres des apôtres, comme le disent nos frères orthodoxes. Elles courent porter l’extraordinaire nouvelle : Christ est ressuscité ! A nous de courir rejoindre le Vivant, là où il nous donne rendez-vous : en Galilée, en plein coeur du monde et de ses soubresauts.                Amen ! Alléluia !

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