• Homélie pour le Dimanche de la Santé

    6ème dimanche ordinaire – année A

    Le texte d’Evangile de ce dimanche est bien difficile à entendre. Car nous ne sommes pas tout à fait à l’aise, avec cet enseignement très dur de Jésus, avec ces comparaisons et ces propos qui nous dérangent… car est-ce bien raisonnable de s’amputer d’un bras ou d’un œil ?... Et d’aller ensuite aux Urgences pour se faire soigner ?

    Lors de ce dimanche, l’Eglise nous demande de porter et de soutenir dans notre prière tous ceux qui sont concernés par la Santé… Malades, médecins & infirmiers, aides-soignants, aumôniers d’hôpitaux, et tous ceux qui prennent de leur temps pour visiter les personnes malades ou âgées… Tous comptent beaucoup sur notre prière…

    Et ce dimanche, nous pensons plus particulièrement à tous ceux qui vivent une grave épreuve de santé : on pourrait tous citer de nombreux noms de personnes de notre famille, de nos amis, de personnes que nous connaissons bien.

             Il faut beaucoup de volonté pour combattre une maladie et traverser une grave épreuve de santé.

             Il faut rendre hommage au personnel soignant (aide-soignants, infirmières, médecins) à l’écoute, attentifs pour adapter les traitements et les examens médicaux.

             Alors, en allant très régulièrement à l’hôpital depuis le début de la nouvel année, je me fais souvent cette réflexion : quel contraste, quand on sort de l’hôpital, quand on se retrouve dans la rue, avec toute l’agitation de notre monde…

             Hé ! bien, est-ce qu’il peut exister d’un côté le monde des bien-portants, et d’un autre côté, le monde des malades. Non, les malades ont besoin de nous, comme nous, bien-portants, nous avons besoin d’eux, de leur volonté, de leur patience, de leur attente en espérant … .

             Nous le savons, nous nous faisons du mal quand nous mettons dans nos relations nos mauvais penchants et de mauvaises actions.

             Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus dénonce ces penchants mauvais : la colère, l’insulte, la division, les fausses promesses… .

             Vraiment l’Evangile d’aujourd’hui ouvre une porte qui laisse entrevoir beaucoup de misère et de mal.

             Mais Jésus ajoute aussitôt : Nous ne pouvons pas laisser courir tout ce mal. Et à cause de cela, nous ne pouvons pas limiter notre engagement à la seule observation des commandements et de la loi… il nous faut aller jusqu’à dire et à vivre en vérité l’attention à nos prochains. Un vrai Oui à l’écoute, à la présence, à l’effort d’être là à côté et un vrai Non à l’indifférence et à l’absence.

             On comprend alors les autres textes de ce jour :

    - Ben Sirac dans la 1ère lecture nous dit : « Choisis  la Vie ».

    - Paul dans la 2ème lecture nous rappelle que la vraie sagesse n’est pas celle du monde, mais celle de Jésus Christ cloué sur la croix ; Jésus le Christ sur la croix prend place à côté de ceux qui souffrent et lutte avec eux contre le mal… .

             Nous le savons les personnes meurtries, blessées, malades, sont nombreuses et personne n’est à l’abri d’une épreuve de santé… .
             Alors, oui, choisissons la Vie malgré tout dans la foi et dans l’espérance : choisissons la Vie pour nous-mêmes et pour tous ceux qui peinent à faire le choix de la Vie malgré tout :

    • Ceux que la société rend malade : les sans-voix, les sans-toit, les sans-travail, les sans-famille, les sans-amour… .
    • Ceux qui souffrent sur leur lit d’hôpital ou isolés chez eux.
    • Ceux qui ont choisis le beau métier de soignants et qui cherchent à soigner jusqu’au bout.

             C’est une véritable conversion à laquelle nous sommes invités en ce dimanche de la santé qui est le dimanche de prière pour les malades et donc pour la recherche de la santé.

             Jésus Christ nous invite à choisir la Vie avec Lui en choisissant la grande Loi de l’Amour avec un grand «A».

             Chacun, chacune d’entre nous, nous sommes invités, avec ceux qui souffrent, et avec le Christ, à vivre l’accomplissement de l’Amour. Il ne s’agit pas de suppléer à la médecine mais d’apporter le réconfort de notre présence aimante à tous ceux qui ont mal. 

             Quand 2 personnes au moins se rencontrent dans la Foi, l'Espérance et l'Amour, Jésus nous le dit et Il le fait : "Je suis là présent avec ces personnes."

    "Tu es là au coeur de nos vies et c'est Toi qui nous fait vivre."

    "Tu es là au coeur de nos vies, bien Vivant, ô Jésus-Christ." 

    "Dans le secret de nos tendresses, Tu es là !"

    "Dans les matins de nos promesses, Tu es là !"

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