-
De retour du Brésil, voici l'homélie de ce dimanche 14 décembre
Homélie du 3è dimanche de l’Avent année B
Nous voici arrivés à 10 jours de Noël. Nous sommes le 3è dimanche de l’Avent : on commence donc la troisième semaine de l’Avent.
La première semaine nous avons été invités à veiller, à être des veilleurs, à prier.
La deuxième semaine nous avons été invités à changer, à devenir meilleur, à ouvrir notre cœur.
Et la troisième semaine qui commence maintenant nous sommes invités à être heureux de croire, à découvrir qu’il y a beaucoup de joie quand on croit, quand on a la foi en celui qui vient dans nos vies. Croire en Jésus Christ c’est être dans la joie.
Dans le lectures de ce dimanche, 4 personnes importantes nous parlent de la joie : Isaïe, Paul, Marie et Jean Baptiste.
Tous, à leur manière, nous parlent de la joie qui traverse leur vie.
Isaïe exprime sa joie en ces mots : « le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé…».
Paul, lui, encourage les chrétiens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toutes circonstances…
N'éteignez pas l'Esprit ».
Marie dit que le Seigneur se penche sur elle qui est une humble servante et qu’il a fait pour elle des merveilles.
Pour Jean-Baptiste, le texte de l’évangile de ce jour ne dit pas le mot « joie ». Mais pourtant, la joie de Jean-Baptiste se devine.
Elle est bien là. C’est la joie de l’attente.
Qui d’entre nous n’a pas éprouvé ce sentiment de joie en attendant quelqu’un, par exemple sur un quai de gare.
Quand le train s’arrête au bord du quai, et quand les voyageurs descendent du train, nous cherchons, parmi les visages des voyageurs, le visage de celui ou de celle qu’on attend… . Et on est dans la joie quand on aperçoit son visage, soudain, au milieu de la foule... .
Jean le Baptiste est dans la joie en annonçant la venue de Jésus qui vient.
Mais quelle est donc cette joie du 3è dimanche de l’Avent, cette joie qui nous prépare à Noël.
Elle est une joie intérieure.
Elle est la joie de l’espérance et la joie de l’attente.
On est dans la joie de l’espérance : quand on se relève, quand on a envie d’avancer malgré tout, quand on est prêt à être courageux, à ne pas baisser les bras, quand on est prêt à donner le meilleur de soi-même, quand est prêt à voir en premier ce qui est positif.
On est dans la joie de l’attente quand on a est prêt à accueillir, quand on a creusé en nous une faim ou une soif d’une parole qu’on attend (par exemple nous pouvons avoir faim ou soif d’un « bonjour », d’un « merci », d’un « pardon », ou d’une « demande »… . La joie de l’attente rejoint la joie de l’espérance quand on croit que quelque chose est possible, ou que quelque chose va arriver malgré tout.
C’est ce que Marie a compris dans son cantique que nous avons entendu : «Le Seigneur comble de bien les affamés ! »
A la suite d’Isaïe, de Paul de Marie, et de Jean Baptiste, soyons nous aussi des témoins en montrant qu’il y a de la joie quand on croit, quand on a la foi en Jésus le Christ, Celui qui vient dans nos vies.
Voici, une image qui peut tout résumer : l’image d’un instrument de musique, l’image d’une flûte.
Grâce à la messe, grâce à la Parole du Seigneur, devenons comme une flûte, qui laisse passer l’air à l’intérieur, laissons-nous traverser par le souffle de l’Esprit Saint, le Souffle de l’espérance, de l’amour, de la foi.
En devenant comme une flûte, nous ferons résonner en nous et autour de nous la musique de Dieu, la musique de Noël, la musique de l’attente de la naissance de Jésus dans nos vies, la musique de la joie de Dieu offerte à tous.
Tags : Avent, Noël, jjoie, d’un, dimanche, l’attente, Dieu, Jésus, Marie, Paul, Jean-Baptiste, Isaïe