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Homélie du 27è dimanche du Temps Ordinaire
Introductions aux lectures de la messe :
Lecture 1 : Voici une lecture qui va nous aider à comprendre l’Evangile : Le peuple de Dieu est comparable à une vigne.
Lecture 2 : Même lorsque la vigne ne donne pas de fruits ; même lorsque le peuple du Seigneur, que nous sommes, semble s’éloigner de ce qui est bon pour chacun, « ne nous inquiétons pas, la paix de Dieu est avec nous ». Dieu est patient.
Homélie : Cette parabole est bien émouvante. Jésus y résume, en quelques images, toute l’histoire du salut, toute l’histoire de Dieu avec l’humanité, avec nous.
Dieu veut pour l’humanité un monde beau, bon, généreux, juste, constructif dans le sens du bonheur de chacun. Et Il est prêt à en payer un double prix jusqu’au bout : à la fois le prix de notre liberté et le prix de la patience pour Lui.
Cette liberté de croire en Lui ou de ne pas croire en Lui : de croire en Jésus-Christ, Dieu fait Homme ou de ne pas croire en Jésus.
Dieu qui est Père, nous laisse libre de recevoir Jésus le Christ, libre de découvrir que Dieu est l’un de nous en Jésus-Christ.
Un jour, Jésus pleura sur les habitants de Jérusalem qui s’éloignaient de Dieu.
Mais, devant la liberté humaine, le Seigneur n’abandonne jamais au nom de son Amour pour l’humanité.
Et comme Il n’est pas dans sa nature d’utiliser la force : Il choisit la patience.
Non, dans l’histoire, tous les évènements de guerres, de violences n’ont pas éloigner Dieu de l’humanité. Comme nous l’avons entendu dans la deuxième lecture de saint Paul : « Ne soyez inquiets de rien, présentez à Dieu vos prières de demandes. » Il ne se lassera jamais de nous écouter.
Ainsi, en ce dimanche, l’Evangile nous a rappelé ces générations de prophètes que Dieu a choisis tout au long de l’histoire pour dire qu’Il est le Dieu de tous et que les hommes peuvent compter sur Lui. (Prophète, dans la Bible, signifie « parler au nom de Dieu. »)
Les prophètes n’ont pas toujours été accueillis. Le Seigneur ne se lasse pas. Et Il décide, il y a plus de 2000 ans, de venir Lui-même nous rencontrer. Dieu va parler Lui-même à l’humanité, Dieu vient parler à chacun de nous, par Jésus. Et le résultat, avec la liberté qu’il nous donne, c’est également un échec mais seulement en apparence : Jésus, présence de Dieu au milieu de nous, clouée sur une croix : présence de Dieu clouée sur une croix.
Ce n’est qu’un échec en apparence, car sur la croix Dieu se montre réellement tel qu’Il est dans son identité :
« Il est don de Lui-même entièrement. Il est tout donné à nous, car Il est tout Amour pour nous. »
Par cette croix qu’Il a acceptée à cause de nous, Il nous a montré sa force, sa puissance de Vie qu’Il veut nous faire partager : en ressuscitant le 3è jour, Il nous entraîne avec Lui dans un grand mouvement de Vie qui ne finira pas. Notre vie sur terre est suivie de la Vie auprès de Dieu.
Nous pouvons vraiment nous émerveiller de la patience de Dieu qui ne nous abandonne pas et qui respecte notre liberté.
En fait, notre liberté, ce n’est pas de se laisser guider par nos instincts du moment. Notre vraie liberté est dans la Foi, l’Espérance quelque soient les difficultés ou les joies de notre vie.
Le Seigneur patiente : attend que nous soyons prêts à entendre son message d’Amour, de partage … . Il ne veut pas s’imposer, il se propose à nous, par Amour pour nous. Il nous attend.
La patience du Seigneur repose sur nous.
Laissons l’Amour de Dieu entrer en nous avec la rencontre de Jésus.
N’oublions pas qu’en effet, la patience est un fruit de l’Esprit Saint, de l’Amour de Dieu : avec la charité, la joie, la paix, la bonté, la confiance, la douceur, la maîtrise de soi.
La patience est un fruit de l’Esprit Saint, de l’Amour de Dieu.
Tags : Dieu, Jésus, liberté, patience, homélie, dimanche, messe, attente, Amour de Dieu, croix
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