• Homélie de la fête de l'Assomption 15 août

    Homélie de la fête de l'Assomption 15 août 

                 1ère lecture : Dans ce texte, saint Jean nous parle « d’une femme, ayant le soleil pour manteau… et sur la tête une couronne de douze étoiles. » Cette femme ressemble à Marie, mère du Christ.

                2ème lecture : Avec le Christ, nous ne craignons rien, même pas la mort ; car il nous donne sa vie éternelle. C’est saint Paul qui nous le dit dans cette 2è lecture, mais Marie nous dit aussi la même chose : « Ne craignons rien avec le Christ. »

     

                Evangile avec le Magnificat lu par un membre de l’équipe de liturgie.

                Homélie :

                C’est une grande fête que nous célébrons : la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.

    C’est en 1950 que Pie XII donna la définition de cette fête en écrivant : « L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée avec son corps et son âme à la gloire céleste. »

    Mais comment cette fête de l’Assomption peut-elle nous rejoindre ou encore nous émerveiller ?

    Marie est la première et la seule à avoir dit « OUI » à Dieu entièrement sans rien garder pour elle.

                Elle est totalement ajustée au Seigneur.

    « Que soy era Immaculada Councepciou ». « Je suis l’Immaculée Conception. »

    Ce sont les paroles que Marie adressa à Bernadette le 25 mars 1858 à la grotte de Massabielle, à Lourdes : il y a 156 ans.

     Et, aujourd'hui, l'Église célèbre la glorieuse Assomption au Ciel de Marie avec son corps et son âme.

                Les deux vérités de la foi : l'Immaculée Conception et l'Assomption sont intimement liés.

    « Marie est comblée de grâce. » « Le Puissant fit pour moi des merveilles. » Marie est sainte et mère de Jésus (Fils de Dieu) parce qu’elle est choisie par Dieu « entre toutes les femmes. »

                En effet, Marie n'a pas d’autre mérite que d’être : «Notre-Dame-du-oui. » Son mérite est de mettre en le Seigneur toute sa foi.

     D'ailleurs, sa vie pourrait se résumer à ses deux réponses de Marie : « Qu'il me soit fait selon ta parole » et « Faites tout ce qu'il vous dira. »

    Elle a vécu sa vie de femme et de mère avec une énorme confiance, une foi gigantesque en le projet d’amour de Dieu.

    Dans l’être de Marie, il n’y a que « OUI ».

    Et elle a donné naissance au Fils de Dieu, à Jésus-Christ.

    Mais, ne nous trompons pas, la foi de Marie n’est pas une foi aveugle. Au moment de l’Annonciation, Marie a d’abord demandé « Comment cela va-t-il se faire ? » Elle a demandé des explications à celui qui lui annonçait qu’elle allait être enceinte. Et c’est après les explications de l’ange Gabriel que Marie a dit : « OUI ». Elle a dit : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole. »

    Sans cette demande d’explication de la part de Marie, son « OUI » n’aurait pas autant d’écho, de force pour nous tous, pour l’humanité.

    En Marie, c’est nous tous, c’est toute l’humanité qui a dit « OUI » au Seigneur.

                Alors, c’est ainsi que l’évènement de l’Assomption nous rejoint.

    La glorification de Marie est une grande espérance pour chacun de nous.

                            Elle n’est pas de condition divine. Elle est comme nous : un être humain !

    Comme nous, le corps de Marie est passée par la souffrance physique et par la souffrance morale. Le corps de Marie est passée par l’inquiétude, par l’angoisse. Notamment quand Jésus a fait une fugue à l’âge de 12 ans. Marie l’a cherché longtemps, et l’a finalement retrouvé dans une synagogue.

    Elle est passée par la nécessaire indépendance que son Fils a pris peu à peu envers elle. Notamment, aux noces de Cana, quand Marie fait remarquer à Jésus qu’il n’y a plus de vin, celui-ci répond à sa mère : « Femme, que me veux-tu ? » Et Marie continue, quand même, à croire en Jésus. Elle dit aux serviteurs du repas de noces : « Ne vous inquiétez pas, faîtes tout ce qu’Il vous dira. »

    Elle est passée par le chemin de croix que Jésus a vécu. Elle a souffert, quand son Fils a été cloué et est mort sur la croix. Mais, elle a tout vécu dans la foi.

    Oui, la fête de l’Assomption est une fête qui nous rejoint, qui peut nous émerveiller.

    Marie, en étant élevée au ciel, auprès de Dieu, avec son corps, avec tout ce qu’elle est, avec tout sa personnalité unique au monde, nous révèle que tout dans notre vie peut être vécu dans la foi.

    La fête d’aujourd’hui c’est l’Assomption d’une mère qui nous connaît bien.

    En cette fête, avec l’aide de Marie reprenons conscience que la foi nous aide à accepter nos limites personnelles et ainsi la foi nous aide à nous accepter tel que l’on est.

                Avec l’aide de Marie, devenons des personnes de foi et d’espérance, convaincues que Dieu peut toujours provoquer des évènements inattendus et heureux dans notre vie.

                D’ailleurs, je suis sûr que vous en avez déjà fait l’expérience :

                - Vous étiez fatigué, et quelqu’un a su vous tendre la main.

                - Vous étiez entrain de vivre un moment difficile, votre prière vous a permis de retrouver une paix intérieure.

                - Vous étiez entrain de baisser les bras et une rencontre vous a redonné du courage.

                - Vous ne saviez pas quelle décision prendre, et des paroles entendues vous ont éclairées.

                            Par ces quelques exemples, nous retrouvons les paroles du Magnificat entendues dans l’Evangile :

                « Le Puissant fit pour moi des merveilles… Son amour s’étend d’âge en âge… Il élève les humbles… Il comble les affamés (en particulier les affamés du cœur.)… Il se souvient de son amour, de la promesse faîte à nos pères… . »

                           Devenons avec Marie des personnes d’espérance dans la foi.

                          Avec l’aide de Marie, que notre foi nous aide à découvrir les merveilles que Dieu fait dans notre vie.

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