• Homélie 32è dimanche ordinaire

     Homélie 32è dimanche ordinaire

                Homélie à partir de l' Évangile de Mc 12, 38-44

                J’aimerais vous raconter une histoire pour commencer cette homélie.

                Voilà, c’est l’histoire d’un jeune qui fait des courses sur le marché avec ses parents : il se promène au milieu des marchands de vêtements, de légumes, de fromages, de poissons, de charcuterie etc… Et le jeune remarque une marchande de crêpes qui a placée devant elle une table avec des chaises. Il demande à ses parents de s’arrêter pour manger une crêpe.

    Ils s’assoient donc à la table comme s’ils étaient au restaurant. Le jeune regarde le menu des crêpes et il demande une crêpe au chocolat qui coûte 80 centimes. Ses parents lui disent : « Tu sais nous t’avons donné de l’argent de poche. Ce serait bien si c’était toi qui payais ta crêpe. » Le jeune dit : « D’accord pas de problème. » Il regarde dans son porte monnaie et il trouve exactement 80 centimes.

                Et, le jeune change d’avis et décide de prendre une crêpe moins chère au sucre qui ne coûte que 60 centimes. Ses parents sont étonnés mais laissent faire.

                Après avoir mangé sa crêpe au sucre, le jeune se lève et laisse les 20 centimes qui restent dns son porte monnaie sur la table, pour la marchande de crêpe qui n’avait pas beaucoup de clients.

                Les parents ont alors compris pourquoi leur enfant n’avait pas voulu prendre une crêpe au chocolat de 80 centimes : C’était pour donner un pourboire de 20 centimes à la marchande.

                Il y a mille manières de faire attention aux autres et de donner le meilleur de soi-même : ce sont des intentions, des gestes concrets.

                Jésus a bien remarqué les deux piécettes que la pauvre veuve a déposées dans le tronc du temple.

                Elle a tout donné ! Tout ce qu’elle avait pour vivre. » C’est en donnant ce que l’on a pour vivre que l’on montre que l’on fait attention aux autres et qu’on leur montre qu’on les aime.

                Aimer ne se limite pas à éprouver des sentiments.

                Jésus nous redit qu’aimer c’est agir.

                Aimer, c’est agir, et agir avec le meilleur de soi-même.

                Et Jésus nous donne l’exemple d’une « veuve pauvre qui donne tout, tout ce qu’elle avait pour vivre. »

                Déjà dans la première lecture de ce dimanche, on a parlé d’une veuve qui a donné jusqu’à sa dernière poignée de farine.

    Dans l’Evangile, il s’agir d’une autre veuve dans le Temple de Jérusalem, qui a donné jusqu’à ses dernières pièces de monnaie.

    Jésus nous a tout donné : Il nous donne sa Parole (La Bible), sa vie sur la croix et dans le pain à la messe.

    Peut-être que certains se disent qu’il est normal d’aimer et que la solidarité est quelque chose de naturel.

    Oui, mais, Jésus le Christ nous montre un amour qui va jusqu’au bout.

    En Jésus, Dieu ne se contente pas de donner : Il SE DONNE, IL DONNE TOUT, IL DONNE JUSQU’AU BOUT.

    Alors, voilà Jésus ne regarde pas que la valeur du don ! Il regarde ce que nous ne donnons pas, ce que nous gardons, rien que pour nous sans en faire bénéficier les autres.

     

    La pauvre veuve n’a pas donné de son superflu, elle a pris sur son nécessaire pour vivre. Elle a donné jusqu’au bout.

                C’est l’expression “jusqu’au bout qui caractérise le mieux le vrai don et le vrai amour.

                En effet, Jésus, lui qui est Dieu, a accepté de se faire Homme, de partager notre humanité jusqu’au bout.

                Sur la croix Jésus a mis en pratique l’Amour jusqu’au bout.

                Pour nous aujourd’hui, à l’exemple de la pauvre veuve, à l’exemple de Jésus sur la croix, qu’est-ce que cela veut dire “aimer jusqu’au bout” ?

    Le Christ n’a jamais perdu l’espoir de voir quelqu’un progresser dans l’amour de Dieu et des autres.

    Il a mis toute sa confiance en des personnes rejetées par la majorité des gens.

                Dieu donne tout. « Dieu, en Jésus, s’est fait pauvre pour nous enrichir. »

    Jésus n’a jamais méprisé les riches. Il ne les rejette pas. Il invite à la pauvreté du cœur. « Là où sont nos richesses, là devrait être notre cœur. » (Luc 12. 34)

    Le Christ, devant le trésor du Temple, reste en méditation, en observation. Il voit ceux qui donnent beaucoup, mais qui ne se donnent pas eux-mêmes dans leur don matériel. Il voit aussi ceux qui donnent peu, mais, en réalité, ils donnent beaucoup, parce qu’ils se donnent eux-mêmes dans leur don.

            « Là où sont nos richesses, là devrait être notre cœur. » (Luc 12. 34)

    « Heureux les pauvres de cœur ! Le Royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5. 3)

     

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