• Homélie du 23è dimanche du Temps Ordinaire

    Homélie du 23è dimanche du Temps Ordinaire

           

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        Homélie à partir de l'évangile de Mc 7, 31-37

                Il y a dans la Bible, et en particulier, dans l’Evangile, de très beaux récits de rencontre. L’Evangile de ce dimanche fait partie de ces belles histoires de rencontre.

                Et c’est une histoire qui est racontée depuis plus de 2000 ans. Et, donc, ceux qui viennent régulièrement à la messe l’ont déjà entendue plusieurs fois.

                Alors, parfois, nous pouvons l’écouter à moitié ou pas du tout. On serait, alors, certainement, un peu sourd lorsque l’on entend plusieurs fois le même Evangile !

                Pourtant, c’est une histoire qui peut encore exister aujourd’hui, car le sourd-muet c’est parfois nous-mêmes.

                Je vous propose, si vous voulez bien, de reprendre l’histoire de la rencontre entre Jésus et un sourd-muet, comme si on la découvrait pour la première fois.

                Au début de l’Evangile, on nous parle de Jésus qui fait un grand voyage et qui part en direction du lac de Galilée qui se trouve au nord de la Palestine.

                Des gens apprennent son arrivée. Et une foule arrive vers lui. Cette foule lui présente un sourd-muet.

                Mais, écoutez bien ce que fait Jésus, en premier. Jésus emmène le monsieur sourd et muet à l’écart, en dehors de la foule.

                Jésus ne veut pas se donner en spectacle. Il agit pour celui ou pour celle qui se tourne vers lui. Il ne cherche pas les honneurs.  Au contraire, il va plus tard accepter de mourir sur une croix.

                C’est quelque chose que nous pouvons retenir : se mettre à l’écart, est l’attitude idéale pour avoir une saine relation avec le Seigneur. Lorsque nous voulons prier, Jésus nous demande de nous retirer à l’écart : cela veut dire d’être disponible à l'écoute de Dieu. Si nous prions en ne cessant pas de parler, sans jamais se taire. Alors, la prière devient un défoulement : pourquoi pas.

    Mais, on ne peut rien recevoir si on n’arrive pas à faire silence. En parlant beaucoup ou en étant en permanence dans l’inquiétude, on devient sourd.

    Et l’inquiétude entraîne une inquiétude encore plus grande.

                Alors que la prière est une confiance en Dieu qui peut, si nous nous laissons faire, nous aider à trouver la meilleure chose à faire ou à dire en cas de difficulté.

                A l’écart avec le sourd-muet, Jésus ne se contente pas de dialoguer, il fait aussi des gestes.

                Il met ses doigts dans les oreilles du sourd. Il utilise sa salive.

                Puis, il lève les yeux au ciel et seulement à ce moment là il dit : “Effata !” qui veut dire “Ouvre-toi !”.

                Jésus nous connaît bien. En effet, nous ne sommes pas seulement des personnes qui dialoguons. Nous communiquons aussi en faisant des gestes ou tout simplement par notre regard. Nous avons un corps et une âme.

                Aussi, un simple geste suffit parfois pour dire beaucoup de choses.

                Se mettre à l’écart, faire des gestes et ensuite dialoguer, parler : c’est exactement ce que l’Eglise fait, à la suite de Jésus Christ, pour nous lorsque nous recevons un sacrement.

                Prenons l’exemple du baptême :

                - à l’écart ? : Oui dans une église.

                - des gestes ? : Oui le geste de l’eau bénite, de l’huile sainte, du vêtement blanc, de la lumière.

                - une parole ? : Oui, “Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

                Prenons aussi l’exemple de la communion à la messe :

                - à l’écart ? : Oui dans une église et à l »écart de nos activités quotidienne (cela fait du bien de s’arrêter à la fin d’une semaine et au début d’une autre.

                - des gestes ? : Oui il y en a plein au cours d’une messe; Marcher, se lever, s’assoir, se serrer la main, faire le signe de la croix, manger l’hostie.

                - Une parole ? : Oui “Amen”. Oui je suis d’accord. Oui c’est du solide pour moi.

                Il y a tous les autres sacrements qui sont construits de la même façon : Même la confession, le sacrement du pardon est construit de cette façon.

                A l’écart, puis des gestes et ensuite une parole de pardon.

                En écoutant l’Evangile : Est-ce que nous faisons attention à tout ce que fait Jésus ?

                Trop souvent nous essayons de retenir ce qui est dit mais pas forcément ce qui est fait.

                Or, Jésus ne parle jamais pour ne rien dire.

                Ce qu’il dit est préparé par ce qu’il fait.

                Et il continue à agir de cette façon par les sacrements qui sont donnés dans l’église.

                Oui, Seigneur vient réveiller nos cinq sens (« Effata »), vient ouvrir, purifier nos 5 sens pour que nos paroles et nos actes soient réellement adaptés à ceux que nous rencontrons.

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