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Homélie du 24è dimanche du Temps Ordinaire
Introductions aux lectures :
Lecture 1 : Voici une lecture pleine de sagesse. Un homme pécheur peut pardonner.
Lecture 2 : Et saint Paul ajoute que dans notre vie Dieu est présent.
Idée pour l’homélie : Nous donnons ce que nous recevons.
Jésus est Dieu fait homme qui propose à tout le monde son amour.
Quand il s’agit d’amour, il s’agit aussi du pardon.
Jésus est Dieu fait homme qui propose à tout le monde le pardon des fautes. Les fautes que nous faisons envers Dieu et envers les autres.
C’est ce que nous disons à chaque messe quand le prêtre élève le corps et le sang de Jésus : “pour vous et pour la multitude pour le pardon des péchés”.
Jésus, Dieu fait homme, pardonne nos fautes et nos péchés.
Ce pardon nous le recevons au début de chaque messe : nous avons chanté “Kyrie eleison” (qui veut dire “Seigneur prends pitié”) et nous avons reçu le pardon du Seigneur (“Que le Seigneur tout puissant nous pardonne nos péchés”).
Nous recevons le pardon, donc nous pouvons aussi le donner !
C’est ce que nous dirons tout à l’heure dans la prière du “Notre Père”. “Seigneur, pardonnes-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.”
Jésus a souvent parlé de la nécessité du pardon à ses apôtres. Alors, Pierre lui demande : “Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?”.
Jésus lui répondit : “Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixant-dix fois sept fois”.
Mais, réfléchissons un peu. Est-ce que nous sommes pardonnés par Dieu, qu’à partir du moment où nous pardonnons nous mêmes. Cela voudrait dire que ceux qui n’ont jamais donnés leur pardon ne peuvent pas le recevoir.
Hé bien, c’est faux ! Nous le recevons tous de la part du Seigneur.
Jésus ne se contente de promettre le pardon, qu’à ceux qui pardonne. C’est l’exemple de la croix. Jésus crucifié donne l’exemple. Alors qu’il est cloué sur la croix, devant ses bourreaux, il dit : “Mon père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font” (Lc 23,33-34).
Certes, pardonner, c’est parfois, impossible, au delà de nos propres forces. Mais, nous pouvons peut-être penser, un peu trop vite, que le pardon c’est oublier. Non, il ne s’agit pas de perdre la mémoire, ce n’est pas ça.
Il s’agit, de prendre de la distance. Il s’agit de donner une chance à une personne qui peut toujours changer. Mais c’est dur, je sais.
Alors, regarder comment est fait le mot “par- don”. Nous pouvons le couper en deux “par” puis “don”.
C’est “par tout ce que je reçois” que je peux ensuite faire un “don”.
Nous sommes comme des enfants devant Dieu. Un enfant reçoit tout de ses parents. Et c’est ce qu’il reçoit, qu’il peut ensuite donner.
“Par l’exemple de ses parents”, l’enfant est capable de donner ce qu’il a reçu.
Nous recevons le baptême. Nous recevons tout l’amour de nos parents, tout l’amour de Dieu dans le baptême, alors nous devenons capables de donner à notre tour une partie de ce trésor d’amour.
Bien-sûr, il y a le mal, le péché qui risque de nous faire agir autrement.
Cependant, j’aimerais vous faire remarquer qu’au tout début de la vie c’est le Bien qui prédomine. Au tout début, c’est la vie, toujours une naissance. Ce n’est pas autre chose. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et il vit que cela était bon. Il y a eu ensuite l’évolution des différentes espèces jusqu’à l’homme.
Dans cette évolution, les hommes se sont développés. Et à un moment donné, comme il l’avait promis, au moment opportun, Dieu a choisi de se faire homme en Jésus.
Nous comptons depuis, les années à partir de sa naissance : nous sommes en l’année 2017.
Jésus vient donner du sens à notre histoire humaine. Il vient donner du sens à notre vie de tous les jours.
Croire en Jésus, c’est croire que le Bien peut toujours l’emporter sur le mal, c’est ne jamais perdre espoir. Voilà ce que des personnes comme saint Jean Baptiste ou saint François ont essayé de montrer dans leur vie.
C’est difficile, car on peut alors rencontrer des obstacles, des désaccords auprès des autres. C’est parce qu’ils ont toujours cru qu’au commencement de tout, il y a le pardon, l’amour, l’espérance, que Jean Baptiste François ont été déclaré saints.
Alors, vous voyez, pardonner, ce n’est pas oublier, ce n’est pas faire preuve de faiblesse.
C’est au contraire faire preuve de ténacité, de force, en osant croire que c’est le pardon, l’affection que nous apprenons en premier en venant au monde.
Le péché, le mal, sont issus de la liberté des hommes et nous apprenons à les connaître qu’en deuxième étape.
Dieu, en Jésus, partage notre vie, et nous permet de toujours revenir à la source de la vie.
C’est dans la mesure où nous puisons à la source du pardon, de l’amour, de l’espérance, que nous pourrons ensuite donner le pardon, l’amour et l’espérance.
Nous donnons ce que nous recevons.
Tags : pardon, Jésus, Dieu, amour, espérance, foi, dimanche, homélie, recevoir, donner
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