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Homélie du 2ème dimanche de Pâques
Croire - sans avoir vu !
Avoir cette lucidité, ce courage. Avoir cette intelligence du coeur.
Car vous le savez bien, il y a une réalité au-delà du visible.
Quelque chose qu'on ne peut voir avec les yeux, et qui est pourtant bien réel : ainsi en chacun de nous, comme en chaque être humain.
Alors, quand nous allons au-delà du miroir, cela s'appelle « croire ». Et le Christ, aujourd'hui, nous dit « heureux êtes-vous ! « Félicitations ! », parce que vous avez cette profondeur du regard sur la vie, sur les autres, sur Dieu.Heureux ceux qui croient sans avoir vu : il en va ainsi encore, et peut-être d'abord, dans notre rencontre avec Dieu lui-même.
Et si Dieu est vraiment Dieu, comment pourrions-nous le saisir, le comprendre ?Mais heureux alors justement ceux qui ne se laissent pas décourager pour autant, ceux qui cherchent et qui prient.
Nous avons, c'est vrai, toujours du mal à entrer en dialogue avec le Seigneur. Et pourtant, si nous réalisions que l'être humain a cette liberté merveilleuse de pouvoir parler, et se confier à Dieu !
Nous y sommes appelés et invités par le Seigneur lui-même !
Alors, si un jour, vous vous entendez appeler par votre nom à l'intime de vous-même, n'ayez pas peur – répondez, vous aussi : « tu m'as appelé, me voici ».
Heureux ceux qui, sans voir, partent à la recherche de Dieu par Jésus!
Enfin et surtout, heureux ceux qui croient, à l'Amour de Dieu et à ses fruits. Tel a été le Christ lui-même. Tel est son chemin - celui de la Pâque.
Aimer par dessus-tout, envers et contre tout. Aimer jusqu'à donner sa vie pour ceux qu'on aime, et y trouver sa propre vie.Aimer, et croire, avec le Christ et à sa suite, que c'est le chemin pour vivre soi-même en vérité, pour épanouir les plus profondes potentialités de soi-même.
Et Dieu sait combien il est parfois difficile de croire qu'aimer est le chemin de la vie, et de vivre en aimant dans notre société telle qu'elle est, dans nos relations professionnelles, dans nos familles, dans nos communautés.
Combien il est difficile aussi d'arriver à changer notre regard sur l'autre, pour précisément ne plus s'arrêter à ce que nous voyons, à ce qui nous blesse ou nous agresse, mais pour croire en ce qui, en lui, en moi, ne se voit pas.
Certains d’entre nous ont souhaités recevoir, en ce dimanche de la miséricorde, le sacrement des malades : c’est-à-dire demander l’accompagnement du Seigneur Jésus à un moment où leur santé morale ou physique est éprouvée.
C’est un grand moment que nous allons vivre : ils vont recevoir ce sacrement pour eux et aussi pour toute l’Eglise car nous formons tous un même Corps et les membres ont tous besoin des uns et des autres.
Le sacrement des malades est donné à certains qui le demandent pour eux-mêmes et pour le bien de tous.
Laissons-nous guider par Celui qui nous accompagne tous les jours : notre Dieu qui, n’a pour unique volonté, que celle de se donner, et de se donner par Amour.
A chaque sacrement célébré nous sommes témoins de l’Amour que Dieu donne à chacun.
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