• homélie du dimanche du Christ Roi 24 novembre

    Homélie du dimanche du Christ Roi 24 novembre

     

                La fête du Christ-Roi est récente. Elle a été instituée par le pape Pie XI en 1925. Cette fête et cette célébration est particulièrement bien venue à la fin d’une année liturgique avant de recommencer une nouvelle année avec la période de l’Avent qui prépare à la fête de Noël.

                Cette fête, nous pouvons dire avec un jeu de mots, couronne l’année liturgique.

                Mais, voilà, les avis peuvent être partagé : pour les uns Jésus est effectivement un roi et pour les autres Jésus n’est pas un roi.

                En fait, Jésus est les deux à la fois : roi et pas roi. Je m’explique : Jésus n’est pas un roi comme les rois de la terre.

                Non, il ne ressemble pas aux rois avec leur grand château, et avec leur luxe. Quand Jésus est né, il est né sur la paille dans un abri pour animaux (dans une crèche). Il a appris à travailler le bois dans le petit atelier de Joseph à Nazareth. Jésus a partagé la vie des plus pauvres. Et quand il était un peu plus connu : il est entré dans la grande ville de Jérusalem (la capitale) sur un petit âne.

                Il a accepté de se laisser clouer sur une croix comme un brigand qu’il n’est pas. Et on lui a mis une couronne d’épine sur la tête. Non Jésus n’est pas roi à la manière des hommes. Il est roi à sa manière jusqu’au don de lui-même sur la croix par amour pour nous.

     

                Introduction à la 1ère lecture : Dans ce passage du 2nd livre de Samuel, on nous parle de David qui devient roi et David a été un bon roi pour son peuple. Dieu a fait dire à David que le Christ sera de sa descendance.

     

                Introduction à la 2ème lecture : Dieu a voulu tout réconcilier dans le Christ et apporter la paix par sa croix.

     

    HOMELIE :

    La royauté de Jésus n’est pas une royauté à la manière des hommes.

    Jésus est roi, oui, mais il n’a pas un bel habit.

                Jésus est roi, mais il n’a pas une grande armée puissante; il a douze pauvres hommes qu’il a choisi comme apôtres.

                Jésus est roi, mais il dit : “Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir!

                Jésus est roi, mais il n’est pas né dans un château, il est né dans une crêche avec les animaux. C’est étonnant.

    Jésus est roi en acceptant de mourir sur la croix. C’est aussi très étonnant.

                Et on pourrait continuer longtemps cette liste qui nous montre que Jésus est un roi pas comme les autres, c’est un roi par amour pour nous.

                Mais alors, c’est cet effacement, cette royauté qui s’abaisse qui nous fait dire qu’il y a une bonne nouvelle en Jésus?

                Oui. Car Jésus est un roi qui prend la dernière place au milieu de nous. En choisissant d’être persécuté avec ceux qui sont persécutés; en choisissant d’être malheureux avec ceux qui sont malheureux; notre Seigneur choisi de ne pas s’imposer.

                Tout est là : ne pas s’imposer.

    En ne donnant pas un amour obligatoire, il nous provoque : est-ce que nous aimons ? Toi qui me vois dans la crêche, toi qui me vois mal habillé, toi qui me vois dépouillé sur la croix, m’aimes-tu ?

                Est-ce que je comptes pour toi ? En prenant cette dernière place, Jésus, nous force à faire sortir de nous-mêmes ce que nous avons de meilleur en nous ! Il nous force à chercher en nous l’amour que nous sommes capables de donner.

                Le Seigneur a voulu cette bonne nouvelle : “Ce que vous faîtes au plus petits, c’est à moi que vous le faîtes !”

                Ne cherchons pas Jésus dans les richesses, dans le pouvoir, mais dans la pauvreté et la faiblesse.

                Quelle grande nouvelle, quel grand espoir, car tous, à un moment ou à un autre nous sommes pauvres, ou encore faibles.   Alors, devant les difficultés de la vie, ce n’est pas le moment de se lamenter, car Dieu est là, encore plus présent au milieu de l’épreuve que lorsque tout va bien.

    Jésus, en étant un roi qui se donne, a déclenché un mouvement d’amour, un mouvement de vie qui ne peut pas s’arrêter.

                Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est avec sa pauvreté.

                Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se provoquerait mutuellement à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes. Et ce seraient notre reconnaissance des différences de chacun qui deviendrait notre richesse, notre bonheur.

                En somme, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses.

                Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car alors on n’a pas le choix,

                - soit on rejette la pauvreté en cherchant à devenir riche aux dépens des autres (c’est ce que notre monde fait), 

                - soit, on cherche à vivre avec nos pauvretés différentes pour découvrir que l’on est capable d’aimer et d’être heureux en reconnaissant que nous avons besoin des différences de chacun.

    Je vais vous étonner, mais, c’est aussi ce que la musique fait : il faut plusieurs instruments qui ne peuvent pas faire chacun la même chose, pour obtenir une belle harmonie.

                C’est la définition d’un orchestre, les pauvretés de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et autres et qu’ensemble c’est plus beau que tout seul.

                Jésus est un roi serviteur, un roi volontairement pauvre pour que nous n’ayons pas peur de nos pauvretés.

                C’est en acceptant les pauvretés différentes des uns et des autres que nous pourrons enfin réaliser une belle harmonie.

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