• Homélie du 26è dimanche du Temps Ordinaire

     

                Homélie à partir de l'Évangile de Mc 9, 38-48

                Personne n’a aimé les autres autant que Jésus.

                Jésus a toujours un regard positif sur ceux qu’il rencontre. Il voit en l’autre ce qu’il y a de meilleur.

                Et nous, quand nous regardons quelqu’un, que remarquons-nous en premier. En général, nous remarquons les défauts physiques ou encore les défauts de comportement.

                Ce sont rarement les qualités que nous voyons en premier. Ou si nous voyons des qualités en l’autre c’est souvent par comparaison avec une autre personne qui, elle, n’a pas ces qualités.

                Nous l’avons compris, nous avons beaucoup de progrès à faire dans le domaine du respect des autres.

                Revenons à Jésus : quel est le comportement de Jésus devant quelqu’un qui n’est pas aimé ?

                - Par exemple, devant la Samaritaine, devant cette femme qui est rejetée; Jésus ose lui parler et lui demander un verre d’eau.

                - Devant les enfants qui font du bruit en jouant, Jésus ne les repoussent pas, il va vers eux et dit à ses apôtres qu’ils devraient plus souvent leur ressembler.

                - Devant Zaché qui est un voleur, Jésus ne le rejette pas; il s’invite chez lui; il mange avec lui et Zaché est transformé, est sauvé de son vice : il ne volera plus les autres.

                Jésus n’a jamais dit, il n’y a rien de bon dans celui-là ou dans celle-là.

                Pour Jésus, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut social, leur réputation, les autres sont toujours des personnes dignes d’être aimés : Dieu aime sans faire d’exception.

                Et, justement il s’agit bien d’aimer.

                Jésus aime l’autre de manière désintéressée. Il le respecte et l’aime.

    Jésus regarde en l’autre ce qu’il a de meilleur.

                Alors, l’autre se sentant aimé comme il ne l’a jamais été, découvre tout le bien qu’il a en lui, tout le bien qu’il est capable de faire.

                Et cet autre touché par l’amour de Jésus choisit d’aimer à son tour en faisant du bien autour de lui.

                Pour respecter quelqu’un en vérité, sans tricher; il s’agit effectivement de l’aimer.

                Voilà pourquoi, Jésus utilise des phrases qui choquent dans l’Evangile d’aujourd’hui :

                “Si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-la. ... Si ton pied est pour toi une occasion de péché, coupe-le. ... Si ton oeil est pour toi une occasion de péché, arrache-le.”

                Evidemment il ne faut pas prendre ces expressions à la lettre : autrement, on serait pratiquement tous avec une main, un pied ou oeil en moins !

                Mais ces phrases veulent nous secouer, nous interpeler vivement.

                Que faisons-nous des compétences que Dieu a mis en nous ? Si nous ne savons pas utiliser les dons que nous avons et en faire bénéficier les autres, alors à quoi ça sert d’avoir les dons que nous avons ?

                C’est cela le péché : refuser d’aimer Dieu qui nous apprend à nous aimer et à aimer les autres.

                Dans le “Je confesse à Dieu... “, nous disons que nous avons péché en pensées, en paroles, par action et par omission.

                Le péché est le non respect de ce que je suis et de ce que l’autre est.

                Plus nous avançons dans la foi en Jésus, plus nous nous apercevons de tout ce que nous pouvons faire, de toutes nos capacités.

                Est-ce que mes capacités, je les utilise pour moi seulement ou est-ce que je les utilise au profit des autres. Et les autres ont-ils conscience de leurs compétences et est-ce qu’ils les utilisent aussi au profit du plus grand nombre ?

                Respecter les personnes en vérité c’est les aimer : c’est-à-dire leur faire bénéficier de nos compétences pour qu’à leur tour ils nous fassent bénéficier des leurs.

                Aimer quelqu’un c’est permettre une relation d’égal à égal.

                Autrement, ce n’est pas aimer en vérité, c’est tomber dans le mépris de l’autre, l’orgueil : c’est tomber dans un renfermement qui n’apporte rien à l’autre donc qui ne peut rien m’apporter non plus.

                Rappelons-nous que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Jésus : donc plus nous apprendrons à connaître Jésus, plus nous apprendrons à nous connaître et à connaître les autres.

                Plus nous apprendrons à aimer à la manière de Jésus, plus nous apprendrons à nous aimer et à aimer les autres.

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