•  Homélie 24è D Ordinaire

     Homélie : 

                Et si j’étais à sa place, je ne ferais pas comme ça. Et si j’étais à la place de Dieu, je ne ferais pas comme lui. 

                C’est un réflexe que nous avons parfois de penser à la place des autres; et surtout de penser que c’est nous qui avons raison et non pas l’autre. 

                Alors, quand Jésus dit en parlant de Lui : « Il faut que le Fils de l’homme souffre, qu’il soit rejeté, qu’il soit tué et que le troisième jour il ressuscite ! » 

                Ce n’est pas possible, pensent les apôtres. Si Jésus est le Messie, l’Envoyé de Dieu, Fils de Dieu fait Homme, il ne peut pas se laisser clouer sur une croix. 

                Mais qui est Jésus en vérité ? Et, qui sommes nous, nous qui croyons en Jésus ? 

    Qui est Jésus en vérité ? « Pour vous qui suis-je ? » 

                Dieu, en Jésus, se montre tel qu’il est en vérité. Dieu n’est pas Tout puissant à la manière des hommes. Il est Tout puissant à sa manière ! 

                La Toute puissance de Dieu est une Toute puissance d’Amour. Dieu est Tout Amour. 

                Donc, oui, seul Jésus qui se livre volontairement à ses bourreaux, peut donner une idée exacte de la véritable nature de Dieu. 

                Dieu se montre comme le Tout Amour en Jésus : il se révèle comme celui qui se veut humble devant les hommes, c’est-à-dire, désarmé, vulnérable. 

                La croix de Jésus-Christ est la preuve éclatante de l’immensité de sa générosité en notre faveur. 

                Jamais le Seigneur ne s‘est présenté aussi clairement, je peux dire aussi Dieu, que dans le formidable dépouillement de la croix. 

                Et, nous, en 2024, quelle représentation nous faisons nous de Jésus-Christ, de Dieu ? 

                Nous aimerions peut-être que Dieu intervienne plus directement dans nos vies. Qu’il impose sa présence et que tout le monde soit obligé de croire en Lui. 

                Rappelons nous : lorsque Jésus était sur la croix, des soldats se sont moqués de lui. “Toi qui te prétends être le Messie, Fils de Dieu fait Homme; délivre toi tout seul et descend de ta croix”. “Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors cela ne devrait pas être difficile de te détacher de ta croix.” 

                Jésus n’a donné qu’une seule réponse à ces moqueries : Lui, qui est Fils de Dieu, il a accepté de rester clouer sur la croix. 

                Jésus ne pouvait pas donner une autre réponse, s’il voulait révéler sa véritable nature divine. 

    Dieu est Amour, et non pas violence; Dieu est humble et non pas un dictateur. 

                Alors, si Dieu est ainsi, qui sommes nous, nous qui croyons en Dieu qui se révèle Tout Amour en Jésus ? 

                Hé bien, nous, nous sommes ceux qui acceptons d’avoir comme Dieu, Jésus crucifié. 

                Nous acceptons de croire en le Seigneur qui se veut effacé, tout donné. 

                Croire en Dieu devient, alors, une manière de se comporter, une manière de vivre. 

                Croire en Dieu, c’est comme Jésus, accepter de prendre sa croix. C’est-à-dire accepter de se donner sans rien attendre en retour. 

                Après avoir demandé : « Pour vous qui suis-je ? », Jésus nous demande : « Pour vous qui êtes –vous ? » 

                Quel sens donnons nous à notre vie ? Pour nous, la vie est faîte pour être enfermé, replié sur soi-même ou pour se donner ? 

                Chaque Eucharistie, chaque Messe, nous le rappelle la vie est faîte pour être donnée. « Quand le Seigneur nous dit : « Voici mon Corps livré, voici mon Sang versé… » il nous demande « qu’avez-vous à livrer, à donner avec Moi… ? » 

                Là où nous vivons, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas de plus grande joie, que de donner sa vie avec Jésus-Christ !    AMEN 

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  • Homélie 23è D Ordinaire

     

     

    Méditation de l'évangile de saint Marc 7, 31-37 :

                Il y a dans la Bible, et en particulier, dans l’évangile, de très beaux récits de rencontre. L’évangile de ce dimanche fait partie de ces belles histoires de rencontre.

                Et c’est une histoire qui est racontée depuis plus de 2000 ans. Et, donc, ceux qui viennent régulièrement à la messe l’ont déjà entendue plusieurs fois.

                Alors, parfois, nous pouvons l’écouter à moitié ou pas du tout. On serait, alors, certainement, un peu sourd lorsque l’on entend plusieurs fois le même évangile !

                Pourtant, c’est une histoire qui peut encore exister aujourd’hui, car le sourd-muet c’est parfois nous-mêmes.

                Je vous propose, si vous voulez bien, de reprendre l’histoire de la rencontre entre Jésus et un sourd-muet, comme si on la découvrait pour la première fois.

                Au début de l’évangile, on nous parle de Jésus qui fait un grand voyage et qui part en direction du lac de Galilée qui se trouve au nord de la Palestine.

                Des gens apprennent son arrivée. Et une foule arrive vers lui. Cette foule lui présente un sourd-muet.

                Mais, écoutez bien ce que fait Jésus, en premier. Jésus emmène l'homme sourd et muet à l’écart, en dehors de la foule.

                Jésus ne veut pas se donner en spectacle. Il agit pour celui ou pour celle qui se tourne vers lui. Il ne cherche pas les honneurs.

                C’est quelque chose que nous pouvons retenir : se mettre à l’écart, est l’attitude idéale pour avoir une saine relation avec le Seigneur. Lorsque nous voulons prier, Jésus nous demande de nous retirer à l’écart : cela veut dire d’être disponible à l'écoute de Dieu.

                Et, même à l'écart, si nous prions en ne cessant pas de parler, sans jamais se taire. Alors, la prière devient un défoulement : pourquoi pas !

        Mais, on ne peut rien recevoir si on n’arrive pas à faire silence. En parlant beaucoup ou en étant en permanence dans l’inquiétude, on devient sourd.

                Alors que la prière est une confiance en Dieu qui peut, si nous nous laissons faire, nous aider à trouver la meilleure chose à faire ou à dire en cas de difficulté.

                A l’écart avec le sourd-muet, Jésus ne se contente pas de dialoguer, il fait aussi des gestes.

                Il met ses doigts dans les oreilles du sourd. Il utilise sa salive.

                Puis, il lève les yeux au ciel et seulement à ce moment là il dit : “Effata !” qui veut dire “Ouvre-toi !”.

                Jésus nous connaît bien. En effet, nous ne sommes pas seulement des personnes qui dialoguons. Nous communiquons aussi en faisant des gestes ou tout simplement par notre regard.

                Aussi, un simple geste suffit parfois pour dire beaucoup de choses.

                Se mettre à l’écartfaire des gestes et ensuite dialoguer, parler : c’est exactement ce que l’Eglise fait pour nous, à la suite de Jésus Christ, lorsque nous recevons un sacrement.

                Prenons l’exemple du baptême :

                - à l’écart ? : Oui dans une église.

                - des gestes ? : Oui le geste de l’eau bénite, de l’huile sainte, du vêtement blanc, de la lumière.

                - une parole ? : Oui, “Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

                Prenons aussi l’exemple de la communion à la messe :

                - à l’écart ? : Oui dans une église et à l'écart de nos activités quotidienne (cela fait du bien de s’arrêter à la fin d’une semaine et au début d’une autre).

                - des gestes ? : Oui il y en a plein au cours d’une messe. Marcher, se lever, s’assoir, se transmettre la paix du Christ, faire le signe de la croix, manger l’hostie.

                - Une parole ? : “Amen” qui signifie "oui, je suis d’accord" et aussi "oui, c’est du solide pour moi".

                Et il y a tous les autres sacrements qui sont construits de la même façon : Même la confession, le sacrement du pardon est construit de cette façon.

                A l’écart, puis le geste de l'imposition des mains et ensuite une parole de pardon.

                En écoutant l’Evangile : Est-ce que nous faisons attention à tout ce que fait Jésus ?

                Trop souvent nous essayons de retenir ce que Jésus dit mais pas forcément ce que Jésus fait.

                Or, Jésus ne parle jamais pour ne rien dire.

                Ce qu’il dit est préparé par ce qu’il fait.

                Et il continue à agir de cette façon par les sacrements qui sont donnés dans l’église.

                Oui, Seigneur vient réveiller nos cinq sens (« Effata »), vient ouvrir, purifier nos 5 sens pour que nos paroles et nos actes soient réellement adaptés à ceux que nous rencontrons.

     

    Prière à Marie du Pape François

     

    Marie, femme de l’écoute,

    ouvre nos oreilles :

    fais que nous sachions écouter

    la réalité dans laquelle nous vivons,

    chaque personne que nous rencontrons,

    en particulier celle qui est la plus pauvre,

    démunie, en difficulté.

     

    Marie, femme de la décision,

    ouvre notre esprit et notre coeur,

    pour que nous sachions obéir

    à la Parole de ton Fils Jésus, sans hésitations ;

    donne nous le courage de la décision,

    de ne nous laisser guider

    par la parole et les gestes de Jésus.

     

    Marie, femme de l’action,

    ouvre nos mains

    fais que nos mains s'ouvrent vers les autres

    pour apporter la charité

    et l’amour de ton Fils Jésus,

    pour apporter, comme toi,

    dans le monde la lumière de l’Évangile.

     

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  • Homélie 22è D Ordinaire

              Pendant 5 dimanches, en juillet et en août nous avons entendu le magnifique discours de Jésus sur le Pain de Vie, le Corps du Christ, le repas de la messe (évangile selon St Jean au chapitre 6).

             Et en ce dimanche 1er septembre, nous recevons un autre passage d'évangile selon St Marc, où Jésus et ses disciples sont réunis autour d’un repas. Et des Pharisiens font remarquer à Jésus que « ses disciples mangent avec des mains non lavées. » 

             Les pharisiens disent : « Pourquoi ne suivent ils pas la tradition des anciens ? » 

             Bien sûr, il faut se laver les mains avant de manger, avant un repas. 

    Juste avant la rentrée scolaire, Jésus veut nous dire que :

    le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi de se laver le cœur.  

              Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes, dans tout ce que nous faisons : de faire la vérité dans nos actes quotidiens et en particulier dans nos actes religieux. 

             Ce que les Pharisiens ne font pas. Jésus leur répond : « Vous faîtes davantage attention à votre apparence et vous négligez ce qui se passe à l’intérieur de vous, dans votre cœur. » 

             Comment un geste qui ne vient pas de l’intérieur de l’homme peut-il être un geste vrai, un geste du cœur ? 

             Et Jésus cite un passage du prophète Isaïe (29,13) : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »        

              Heureusement, dans la vie quotidienne, nous sommes capables de gestes humains pleins d’attention. 

              Pour la semaine qui commence qui sera les 1ers jours du mois de septembre, Jésus nous demande d’agir avec l’attention du cœur, en tenant compte de ce qui se passe en nous, dans notre vie intérieure !!! 

             C'est de « l’intérieur », du cœur de l'Homme que sortent les bonnes ou les mauvaises pensées à l'origine de nos actes.

    Mais de quoi parlons nous quand nous faisons référence

    à notre « vie intérieure » ? : 

             « Notre vie intérieure » dit notre présence.          

             « Notre vie intérieure » est notre manière d’être présents au monde. 

             « Notre vie intérieure » est notre manière d’être présents aux autres, à ceux que nous rencontrons. 

             « Notre vie intérieure » dit notre désir de connaître et aussi de reconnaître ceux que nous rencontrons. 

             « Notre vie intérieure » est le lieu où Dieu vient à notre rencontre et veut y demeurer. 

         Jésus nous dit dans un autre passage d’évangile (Jean 14,23) : « Si quelqu’un m’aime, il garde ma Parole en lui, mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons en lui notre demeure. ». 

             Pour prendre conscience de notre vie intérieure, on peut, tout simplement, fermer les yeux : non pas pour se retrouver dans le noir, mais pour se retrouver avec soi-même, avec la présence du Seigneur en nous. 

    Le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi de se laver le cœur. 

              En prenant soin de « notre vie intérieure », de notre cœur, nous prenons donc soin de notre visage et de notre comportement :   Sur notre visage et dans notre comportement se reflète « notre vie intérieure » et la présence de Dieu en nous. 

             C’est de son intérieur que chacun de nous est présent au monde, aux autres, et donne à voir la présence du Seigneur !!! 

             Cet évangile que nous entendons avant de commencer le mois de septembre, peut nous inciter à faire notre examen de conscience : Parfois, nous disons des paroles creuses, qui n’ont pas été réfléchies. Elles ne correspondent pas, alors, à notre pensée profonde. 

             Et quand nous prions, quand nous sommes rassemblés pour la messe, le Seigneur notre Dieu n’attend pas, n’espère pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Il attend de nous des prières exprimées avec le cœur. 

             Notre relation avec Dieu est un entraînement pour vivre des relations en vérité, avec le cœur. 

             Vivre en chrétien, c’est recevoir en nous, en notre cœur cette alliance d’Amour entre Dieu et nous et alors notre cœur, notre vie intérieure rejoint la volonté de Dieu qui veut pour nous une vie de solidarité, de fraternité, de patience, d’humilité, une vie de foi, de miséricorde, d’espérance, de pardon, de joie et tout simplement une vie de paix intérieure et extérieure !!!

             Seigneur Jésus Christ nous te prions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en notre vie intérieure, en notre cœur ton Esprit Saint, ton Esprit de Lumière, ton Esprit d’Amour pour faire progresser la paix avec nous-même et avec nos prochains."    Amen

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  • Homélie du 21è D Ordinaire

           Évangile de Jn 6, 60-69

                « Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puissions nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

                Les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche me font penser à cette phrase que le prêtre prononce en versant de l’eau dans le vin au moment de l’offertoire.

                « Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puisions-nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

                C’est une grande révélation que Dieu nous fait en ce dimanche :

                - L’humanité de Jésus, son Corps et son Sang, nous sont donnés pour que nous ayons part à sa divinité : “ à sa vie divine pour toujours”.

                - Dis encore plus simplement : Dieu s’est fait Corps et Sang, pour que notre corps et notre sang soient plus proches de Dieu, soient dans l’intimité de Dieu.

                C’est un échange qui nous est proposé par le Seigneur : Dieu vient prendre notre humanité, et nous, nous recevons Dieu en nous, en notre coeur.

                Cette révélation est à expérimenter, que dis-je, elle est à manger pour nous laisser pénétrer par l’Amour de Dieu.

                Et c’est la communion ! Le Seigneur par son Corps et son Sang, par tout ce qui fait notre humanité, vient en nous pour être Vie, Force, Espérance, Amour, Joie et Paix.

                Par la communion, nous pouvons suivre Jésus sur le chemin de la Vie qui n’a pas de fin.

                Quand on a compris cette révélation, cette venue de Dieu dans notre humanité, pour nous donner sa Vie pour toujours, vers qui pourrions nous aller ? Sinon, vers Jésus, Dieu fait Homme pour nous.

                Oui, le Seigneur est réellement présent dans le pain et le vin offert à la messe comme il nous a demandé de le faire : “Faîtes cela en mémoire de moi.”

                Ce n’est peut-être pas toujours très facile d’y croire. Nous pouvons essayer d’expliquer cette présence par des mots comme le mot de la “transsubstanciation” (Au delà de la substance du pain et du vin il y a le Corps et le Sang du Christ).

                Mais, au delà des mots, le mieux serait, je pense, de laisser parler notre coeur. Comme un écrivain l’a déjà dit : “L’essentiel est invisible aux yeux, il n’est visible que par le coeur.”

                Ce qui nous fait croire au Corps et au Sang du Christ, c’est d’abord le Christ lui-même, le Seigneur qui nous a dit que c’est son Corps et son Sang.

                Ensuite, ce qui nous fait croire, c’est l’attitude de toutes ces personnes qui avec la communion ont fait des choses extraordinaires : notamment tous les saints et saintes connus et inconnus.

                Ce qui est formidable, c’est que Jésus n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous rejoindre. Il vient en premier vers nous car Il sait bien que nous avons besoin de Lui.

    C’est Dieu, en Jésus, qui vient nous rencontrer et qui nous parle le premier.

    D’ailleurs, nous sommes faits comme Jésus : Pour être heureux nous avons besoin d’être avec des amis, et nous avons besoin d’écouter et de parler.

    Nous avons donc un ami pour toujours qui nous aime : C’est Jésus, le Seigneur.

    Et quand on a un ami, quand on est heureux : ça se voit, et on peut rendre les autres heureux aussi.

    “ Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé “

    Se laisser aimer par le Seigneur Jésus, le rencontrer et Lui parler : cela s’appelle la Communion (recevoir le Corps du Christ).

    Quand la Communion devient pour nous une rencontre intime avec le Seigneur Jésus, alors la communion est source de joie et de paix.

    "Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puisions nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

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  • Homélie 20è D Ordinaire

            Homélie à partir de l'évangile Jn 6, 51-58 :

             Quelle est la mission de l’Eglise ? Je parle de l’Eglise avec un grand “E” ? Donc, je ne parle pas seulement du bâtiment église, mais bien de tous les baptisés ? Quelle est la mission de tous les baptisés, la mission de l’Eglise ?

             La mission de l’Eglise, c’est de continuer la mission de Jésus-Christ, au milieu des hommes !

             Durant sa vie terrestre, Jésus, Dieu fait homme, nous a montré qu’il vient nous sauver. Oui, nous sauver en nous montrant un chemin de vie, et de sagesse.

    Ce chemin de vie et cette sagesse se résument dans cette phrase bien connue : “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés”.

             Aujourd’hui, Jésus est retourné auprès du Père dans le ciel. Donc, c’est à l’Eglise de continuer la mission de Jésus. C’est à l’Eglise que Jésus a confié la mission de montrer ce chemin d’Amour.

             Désormais, Jésus, Dieu fait homme est présent au milieu de nous par l’Eglise.

             Et dans l’Eglise, Jésus est présent par les sacrements qui sont au nombre de sept.

             Il y a : le Baptême, l’Eucharistie (la messe), la Confirmation, la Confession (la Réconciliation), le mariage, l’Ordination (Diacre, Prêtre et évêque) et le Sacrement des Malades,

             Jésus nous a bien dit : “Je suis venu vous apporter la vie, et la vie en surabondance.”

             Ainsi, les sept sacrements nous sont donnés pour que naisse et grandisse en nous la vie et la vie qui n’a pas de fin avec Dieu.

             Parmi les sept sacrements, il y en a un qui rassemble tous les autres: c’est la messe.

             Et, remarquez que tous les autres sacrements peuvent se vivre à l’intérieur d’une messe : le Baptême, la Confirmation, la Confession, le Mariage, l’Ordination, et aussi le Sacrement des Malades.

             A la messe, il y a la présence réelle de Jésus, Dieu fait homme dans le pain et le vin qui deviennent son Corps et son Sang : Corps du Christ, Sang du Christ. 

             Pourquoi parler en termes de Corps et de Sang qui sont des termes pas faciles à entendre ?

             Ces deux termes font penser tout de suite à la vie. Et c’est bien la vie que Dieu nous apporte, et la vie même au delà de la mort.

             Dans l’Evangile d’aujourd’hui, il est beaucoup question de la vie : “pain vivant, il vivra éternellement, pour que le monde ait la vie, la vie en vous, vous aurez alors la vie éternelle, celui qui mange ce pain vivra par moi... . etc.

    Dieu se fait Corps et Sang du Christ dans l’Eucharistie tous les dimanche pour nous rejoindre.

    L’Eglise n’est pas autre chose que le Oui à Dieu : Oui, nous croyons que tu es présent au milieu de nous.

    L’Eglise, avec un grand « E » c’est nous tous qui à  l’exemple de Marie, osons dire OUI au Seigneur : Oui, nous désirons que tu viennes dans notre vie pour nous donner ta Vie.

    Ceci est la découverte de la foi : Jésus, Dieu fait homme n’a jamais dit : “Débrouillez-vous pour me rencontrer”.

             Jésus nous a toujours dit : “Je suis déjà là avec vous. »

              C’est bien au cours d’une Eucharistie que nous pouvons faire cette expérience de la proximité de Dieu.

             L’amour dans une famille, ne s’expriment pas qu’avec des mots, mais également avec des gestes.

             L’Amour de Dieu pour l’Homme cherche aussi à s’exprimer de façon charnelle.

             Ceux qui s’aiment se surprennent parfois à dire dans un élan d’amour : "Je t’aime tellement que je te mangerais !"

             Hé bien, le Seigneur réalise ce désir d’amour à chaque messe : « Tous ceux qui acceptent de recevoir mon Amour, je leur donne la possibilité de me manger. »

             Dieu, à l’Eucharistie, est le pain vivant. Dieu ne se donne pas seulement par sa Parole, par les lectures, mais il se donne également en personne, sous l’apparence du pain qui devient son Corps (« Corps du Christ »).

     

             « Dis-moi comment tu communies, et je te dirai quelle est ta foi en l’Amour de Dieu. »

             La communion est-elle, pour nous, une habitude, une routine ?

    La communion est-elle, pour nous, un moment d’intimité avec le Seigneur ?

    La communion est-elle, pour nous, une ouverture à la Vie du Christ qui m’envoie ensuite porter sa Vie aux autres ?

             La communion est-elle, pour nous, un besoin vital ?

             Oui ou non, est-ce que je vais recevoir le Corps du Christ pour goûter la présence de Dieu en moi et en les autres ?

    Oui ou non, est-ce que je vais recevoir le Corps du Christ pour répondre par l’amour à son Amour-fait-pain ?

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  • homélie Assomption de Marie

                 En cette fête de l’Assomption, les chrétiens se rassemblent nombreux dans les sanctuaires dédiés à Marie. En ce beau jour du 15 août, nous sommes tous en communion de louange avec Marie, pour remercier le Seigneur. Marie est entrée avec son âme et son corps dans la vie éternelle de Dieu auprès de Jésus son Fils ressuscité. C’est une fête exceptionnelle ! 

           - La première lecture est extraite du livre de l’Apocalypse : Il y a un signe grandiose dans le ciel : “Une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles”. Marie n’est pas directement nommée mais nous comprenons que c’est d’elle qu’il s’agit. Et il y a un deuxième signe ; celui-là est négatif : “Un grand dragon rouge feu… Il vint se poster devant la femme qui allait enfanter pour dévorer l’enfant à sa naissance”. Nous pensons au massacre des innocents ordonné par Hérode après Noël. L’enfant Jésus est recherché pour être tué. Mais Dieu a protégé son Fils Jésus le Christ. 

                En nous donnant ce signe, l’auteur de l’Apocalypse pense aux chrétiens persécutés à cause de leur foi en Jésus Christ. On veut les forcer à le renier. Et ils savent qu’ils ne doivent pas craindre ceux qui peuvent tuer le corps. L’Apocalypse est un message pour tous les chrétiens, ceux d’autrefois mais aussi pour nous aujourd’hui. Il nous invite à tenir bon dans l’épreuve : le mal n’aura pas le dernier mot. C’est l’Amour qui triomphera. Par sa foi immense Marie a échappé aux pièges de l’ennemi. 

                - La deuxième lecture ne parle pas directement de Marie. Mais en choisissant ce texte, l’Église nous invite à méditer ce qui lui est arrivé au moment de son départ auprès de Dieu. Marie est la première à avoir bénéficié en son corps et en son âme de la résurrection de Jésus, “premier né d’entre les morts”. Depuis l’Assomption, nous croyons encore plus que nous sommes tous appelés à la plénitude de la vie en Dieu au-delà de la mort. Et Marie, mère de Jésus et aussi notre mère du Ciel nous montre le chemin à la suite de Jésus.

                - L’Évangile de ce jour de l'Assomption nous a rappelé la Visitation. Nous y entendons la première partie du “Je vous salue Marie" et la prière du Magnificat. Aucune autre page de l’Évangile ne contient autant de paroles de Marie. Ses premières paroles dans le Magnificat sont une louange. La fête de l’Assomption est une invitation à l’action de grâce.  

                Marie prie Dieu qui se souvient de “la promesse faite à nos Pères”. En célébrant l’Eucharistie nous nous associons à cette louange de Marie. Chacun de nous peut dire merci pour tous les bienfaits de Dieu qui ont marqué nos vies. Tout au long de notre existence, il ne cesse pas de déployer “la force de son bras” en notre faveur. 

                La fête de l’Assomption nous révèle ce qui nous attend. Comme Marie, nous sommes appelés à connaître la gloire auprès du Père. La glorification de la Vierge Marie nous annonce la nôtre. Comme elle, nous pouvons rendre grâce à Dieu. Voilà cette bonne nouvelle qu’il nous faut crier au monde. 

                Mais ne nous trompons pas : Cette gloire n’est accessible qu’à ceux qui ont un cœur de pauvre, comme Marie : “Déployant la force de son bras, il disperse les superbes, il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides”. 

                Marie nous adresse un appel de la plus haute importance : Si nous voulons partager la gloire qu’elle reçoit de son Fils, il nous faut aussi partager son humilité. C’est ce même message que nous trouvons dans l’Évangile des béatitudes : “Heureux les pauvres de cœur”, ceux qui sont entièrement ouverts au don de Dieu. Cette fête de l’Assomption doit raviver notre désir de suivre le Christ qui veut nous conduire vers la Maison du Père. Marie notre mère du ciel est toujours là pour nous adresser cette recommandation : “Faites tout ce qu’il vous dira”.

    Prière à Marie, Mère de l'Église et Mère de notre foi

    du pape François

    Ô Mère, aide notre foi !

    Ouvre notre écoute à la Parole, pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son appel.

    Éveille en nous le désir de suivre ses pas, en accueillant sa promesse.

    Aide-nous à nous laisser toucher par son amour, pour que nous puissions le toucher par la foi.

    Aide-nous à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour, surtout dans les moments de tribulations et de croix, quand notre foi est appelée à grandir.

    Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.

    Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.

    Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous !                 Amen

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  • Homélie 19è D Ordinaire

    Homélie à partir de l'Évangile de Jn 6,41-51

    Sur le thème de la nourriture et du pain, la sagesse populaire a inventé des expressions qui sont des évidences :

    - Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger.

    - Mange bien pour grandir.

    - Un sac vide ne tient pas debout (un estomac vide ne permet pas de travailler).

    - Le pain (qui est symbole de nourriture), c’est sacré ! Dans beaucoup de famille, nous avons connu ou connaissons encore cette coutume de faire le signe de croix sur le pain avant de l’entamer.

    Le pain est une réalité humaine qui représente à la fois les fruits de la terre et le travail des hommes. La nourriture symbolisée par le pain est signe de vie. Ainsi, dans la Bible et dans l’Evangile, le pain est omniprésent jusqu’à devenir avec Jésus, son Corps, sa propre Vie qui nous est donnée pour toujours, éternellement.

    En ce mois d’août, l’Eglise nous invite à retrouver le sens du pain comme moyen utilisé par le Seigneur pour nous donner sa Vie éternelle.

    Et le Seigneur nous donne sa Vie au cours de la messe, de l’Eucharistie.

    Et si, un jour, quelqu’un vous demandait de lui expliquer la messe : Quelle serait votre réponse ?

    Et si, un jour, quelqu’un venait vous voir pour vous dire : “Moi, je ne comprends rien à la messe, expliquez-moi. “

    Comment répondre à cette question ?

    Ou encore, peut-être que personne ne vous a encore posé cette question.

    Alors, si vous le voulez bien, avant que quelqu’un nous pose cette question, demandons-nous ce qu’est la messe pour nous ?

    Dans l’Évangile de ce dimanche, nous avons justement la réponse à la question.

    La messe, c’est : le pain, la nourriture descendue du ciel.

    La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    Le pain du ciel et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    1- La messe, c’est : le pain, la nourriture descendue du ciel.

    Vous vous rendez compte la surprise des Juifs quand Jésus leur a dit : “Je suis le pain descendu du ciel”. Ils se sont moqués de lui.

    Jésus, cet habitant de Nazareth, fils de charpentier, serait aussi en relation directe avec Dieu.

    Comment comprendre que Dieu puisse être aussi proche des hommes ?

    Apparemment, ce n’est pas possible, Dieu est beaucoup trop grand, beaucoup trop dans le ciel. Entre le ciel et la terre, il y a un fossé que l’on ne peut pas franchir.

    Et pourtant, et pourtant, le Seigneur a comblé ce fossé entre le ciel et la terre, car il s’est fait homme en Jésus. “Jésus est le pain descendu du ciel”.

    Jésus est plus qu’un homme, il est le Fils de Dieu. Il est vrai homme et vrai Dieu comme nous le disons dans le grand Credo.

    Rappelons-nous, le Seigneur est passé par le “Oui” de Marie.

    Et ainsi il est passé par la crèche. Puis, il est passé par la mort et la mort sur une croix.

    Il est passé sur terre pour mieux rejoindre les hommes.

    Désormais, depuis plus de 2000 ans, depuis la venue de Jésus, il y a un pont entre Dieu et nous.

    Et ce pont c’est le Seigneur lui-même qui l’a voulu et qui l’a construit pour nous.

    Alors, la messe est ce moment formidable où Jésus rempli son rôle de pontife, celui qui fait le pont entre le ciel et la terre.

    2- La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    À la messe, sur ce pont entre le ciel et la terre, Dieu a des choses à nous dire, et il nous parle. C’est la première partie de la messe où nous écoutons la Parole de Dieu sous forme de lectures.

    Il y a d’abord un texte de l’ancien testament qui nous explique ce qui s’est passé avant la venue de Jésus. Ce premier texte se prolonge par un psaume qui est comme un poème pour nous aider à méditer.

    Il y a ensuite souvent une lettre de saint Paul qui nous explique ce qui s’est passé après la mort et la résurrection de Jésus.

    Et il y a le texte de l’Évangile qui nous dit ce qui s’est passé pendant la venue de Jésus.

    Ce qui est formidable, c’est que ces textes qui ont plus de 2000 ans sont toujours plein de nouveautés, plein d’actualité.

    En effet, Dieu ne parle jamais pour ne rien dire. La Parole de Dieu est faite pour nous réveiller, pour nous faire réagir.

    Pourquoi ? Parce que ce que le Seigneur a fait il y a 2000 ans, il continue à le faire aujourd’hui dans l’Église, dans le monde et notamment à la messe.

    Voici l’exemple d’une parole du Seigneur que  nous avons entendue : “Amen, amen je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie”. “ Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.”

    3- Le pain du ciel et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    Au cours d’une messe, sur le pont entre le ciel et la terre, après avoir écouté la Parole de Dieu, nous recevons ensuite dans une deuxième partie : le pain de la vie, le Corps du Christ. Le Seigneur, en plus de son enseignement, se donne lui-même en nourriture. Il se donne par Jésus, sous l’apparence du pain.

    Regardons ce pain, cette hostie. C’est Jésus lui-même qui nous a dit de faire cela en mémoire de lui. Et pourquoi du pain ?

    Parce que c’est un aliment essentiel, fabriqué depuis toujours et dans le monde entier.

    Dans le pain, il y a la rencontre possible entre Dieu et tous les hommes, entre tous les hommes et Dieu.

    Dans ce pain, il y a le travail, l’intelligence des hommes.

    Dans ce pain, il y a tout ce que le Seigneur nous donne par l’intermédiaire de la nature, de la terre.

    La messe a lieu dans le bâtiment église que beaucoup aiment visiter quand cela est possible.

    Et l’église a été construite pour célébrer la messe.

    Alors pourquoi, pour la majorité des personnes, ressentir le besoin de visiter une église et ne pas, forcément, ressentir le besoin de vivre régulièrement une messe ?

    Beaucoup ne savent plus ce qu’est une messe. Beaucoup disent croire en Dieu mais ne ressentent pas le besoin de pratiquer en venant à une  messe.

                Au mois d'août, chaque année, nous faisons mémoire de saint Jean-Marie VIANNEY (connu sous le nom du saint curé d’Ars qui est devenu le saint patron de tous les prêtres).

                Voilà ce que le curé d’Ars disait : « Il n’y a rien de plus grand que l’Eucharistie, que la messe ! » Et en montrant le tabernacle, le coffre doré dans le chœur de l’église où sont déposer les hosties devenues Corps du Christ, il disait : « Le Seigneur est là, il nous attend. »

                C’est ce qui touchait le plus, saint Jean-Marie Vianney : Le Seigneur Jésus-Christ est là dans le tabernacle pour nous.

                Le Seigneur est réellement présent dans l’hostie consacrée à la messe. Ainsi le prêtre a la grande grâce et la grande joie de donner Dieu aux hommes et de donner les hommes à Dieu par Jésus (présent réellement dans le pain Corps du Christ).

    La messe est ce pont entre le ciel et la terre que Dieu a voulu en Jésus. Sur ce pont nous recevons l’enseignement de Dieu et le pain « Corps du Christ ».

                Pour cette semaine, demandons-nous quelle est la place de la messe dans notre vie ? Et comment sommes-nous témoins, dans la vie de tous les jours, de tout ce que nous recevons au cours d’une messe ?

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  • Homélie 18è D Ordinaire

         Tout au long du mois d’août qui commence, nous entendrons à la messe du dimanche, l’Evangile de saint Jean dans lequel Jésus nous dit qu’il est le pain de Vie.

                Dimanche dernier, c’était la multiplication des pains : Jésus a nourri une grande foule avec 5 pains et 2 poissons.

                En ce premier dimanche du mois d’août, Jésus nous dit que l’homme a besoin de plusieurs pains pour vivre : le pain de blé, oui certes, mais également le pain de la fraternité et le pain de Dieu. Ces 3 pains indispensables à l’Homme sont la nourriture de la Vie. Le pain de blé, le pain de la fraternité et le pain de Dieu sont « PAIN DE VIE ».

                Et quand nous disons la prière du Notre Père, nous demandons justement ces trois pains : « Donne-nous aujourd’hui, notre pain de ce jour. »

                Il y a dans le cœur de chacun, un besoin plus profond encore que celui de la nourriture matérielle. Toute personne a faim de fraternité et de la présence de Dieu. Nous avons besoin de rencontrer un regard, une main fraternelle. Nous avons besoin de rencontres amicales. Et nous avons besoin de prier Dieu, de croire, malgré tout, qu'Il est présent au coeur de nos vies.

                Nous avons besoin d’être écoutés, d’être compris. Nous avons besoin d'aimer et d’être aimés.

                Dans les psaumes, nous chantons : « Mon âme a faim et a soif de Dieu, comme une terre desséchée, aride. Mon cœur languit vers toi Seigneur. »

                Et ces trois faims : la faim du pain de blé, la faim du pain de la fraternité, la faim du pain de Dieu sont une seule et même faim.

                Car ces 3 faims expriment notre besoin fondamental et vital de recevoir la Vie. Il y a en quelque sorte une continuité entre la faim de notre corps et la faim de notre âme.

                Jésus nous dit cette continuité. Mais la foule que Jésus a nourrit en multipliant les pains ne comprend pas. La foule s’enthousiasme pour le bienfait apporté à leur estomac. Mais, Jésus, après la multiplication des pains cherche à élever les cœurs et à faire entrer la foule dans une intimité avec Dieu.

                Le Seigneur vient combler toutes nos faims et toutes nos soifs par Jésus le Christ.

                On peut penser également à la Samaritaine à qui Jésus avait demandé à boire au bord d’un puits car il n’avait rien pour puiser de l’eau. Quand la Samaritaine lui a donné l’eau du Puits Jésus lui a dit : « Cette eau ne comblera pas complètement ta soif. Mais si tu me demande l’eau que je peux te donner, tu n’auras plus jamais soif. Alors la femme s’écria : Donne moi de cette eau pour que je ne sois plus obligée de venir chercher de l’eau au puits. » Mais, Jésus parlait de l’eau de sa Vie, l’eau de la Vie éternelle, l'eau de Dieu (son Père qui est aussi notre Père du ciel) !!!

                La Samaritaine, comme la foule qui a été rassasiée, ne comprend pas Jésus.

    Alors, Jésus explique aux personnes de la foule qu’ils ne doivent pas le chercher seulement parce qu’ils ont vu qu'Il était capable de multiplier des pains et des poissons. Ils doivent le chercher parce qu’il peut combler toutes leurs faims et toutes leurs soifs les plus profondes, lui qui est le PAIN DE LA VIE. C’est pourquoi il peut leur dire ces paroles :       « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

            Pour nous aujourd'hui, qui sommes aussi des affamés et des assoiffés, aspirant à une paix pour notre corps, pour notre cœur, ou espérant une consolation qui apaise nos peines : comment trouver ce PAIN DE VIE qui comble vraiment nos faims ?

                Du vivant de Jésus, les gens pouvaient le chercher et finir par le rencontrer personnellement. Alors pour nous, aujourd’hui ? Nous pouvons aussi, aujourd’hui, chercher Jésus et le trouver dans une communion personnelle avec Lui car, ressuscité, il demeure en nous avec tout l’Amour de l’Esprit Saint. Et cette communion personnelle avec Lui est possible chaque jour, dans les événements humbles de notre quotidien ! Et quand nous lisons une parole d’Évangile, c’est Lui que nous rencontrons ! Quand nous nous rassemblons en son Nom, il est présent au milieu de nous. Dans l’Eucharistie, c’est le don de Lui-même, du pain de sa Vie, que nous recevons !!!
                Et il est là aussi quand s’accomplit un geste d’amour, de solidarité, de fraternité.

                Jésus déclare : " Le pain que je veux vous donner, c’est Moi. Je suis le pain de Vie. "

                Beaucoup ont été scandalisés par ses paroles. Comment peut-il dire « Je suis le PAIN DE VIE ».

                Mais, nous, qui venons à la messe, nous savons et même nous croyons que Jésus ne ment pas. Il nous dit bien la Vérité car Jésus est Le Chemin, la Vérité et la Vie de Dieu le Père (son Père et notre Père). Il est notre Sauveur en nous révélant nos besoins et en nous révélant que Dieu peut combler nos faims et nos soifs.

                Lorsque nous disons dans la prière : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » Nous croyons que Dieu nous donne par Jésus, le pain de la terrele pain de son Amour (source de la fraternité) et le pain de sa Présence en nous et dans nos vies : Le pain de blé, le pain de la fraternité, le pain de Dieu sont notre PAIN DE VIE !!!

                Jésus nous dit : « Je suis le PAIN DE LA VIE. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim et n’aura plus jamais soif ! »

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  • homélie 17è dimanche ordinaire

            Tout d’abord, un constat : pendant l’été, il nous arrive de manger en plein air, de pique-niquer.

                Pour qu’un pique-nique se passe bien, on prévoit le lieu et tout ce qu’il faut pour manger.

                Mais dans l’Évangile de ce dimanche, le pique-nique n’est pas organisé.

                Jésus part, avec ses disciples pour se reposer un peu, et voilà qu’une foule immense s’invite sans prévenir :

    cinq mille hommes, nous dit le texte, sans compter les femmes et les enfants...

                « Il faut leur donner à manger », dit simplement Jésus.

                « Mais quoi ? » disent les disciples, « on n’a rien prévu ». Comment faire pour improviser un pique-nique géant ? : « On a tout juste 5 pains et 2 poissons apportés par un jeune garçon. »

                Jésus demande à tout le monde de s'asseoir, puis il prie et rend grâce : On distribue ensuite le pain et le poisson, et chacun mange autant qu’il veut ... et il y a même des restes : 12 paniers pleins de morceaux de pain. Les gens, vous imaginez, sont émerveillés et c’est alors qu’ils le reconnaissent... « C’est vraiment lui, le prophète annoncé ! »

                Aujourd’hui, on peut, peut-être se dire qu’ils ont bien de la chance, toutes ces personnes, de rencontrer Jésus.

                Nous, aujourd’hui, dans notre vie, on a parfois l’impression que le Seigneur est si loin de nos souffrances, de nos soucis, de nos questions. Et on aimerait bien le sentir tout proche de nous !

                C'est ce que le pape François nous dit dans son message pour aujourd'hui : Le dimanche de la Journée Mondiale de prière pour les grands parents et les personnes âgées. Le pape a intitulé son message : "Ne m'abandonne pas dans la vieillesse".

                Justement, nous dit l’Évangile d’aujourd’hui (l’Evangile de la multiplication des pains et des poissons) : Dieu, par Jésus, est proche de chacun de nous, dans notre vie, aujourd’hui ! Dieu, par Jésus, vient combler notre faim !

                Mais alors comment le reconnaître ? Comment reconnaître la proximité du Seigneur dans nos vies quel que soit notre âge ?

                Hé bien, il y a les cadeaux du Seigneur qui s’appellent les sacrements : ce sont les signes de la présence de Dieu dans notre vie.
    L’eucharistie (la messe) par exemple, c’est l’invitation à reconnaître la Présence réelle du Seigneur en écoutant sa Parole et en communiant au Corps du Christ (pain qui reçoit la vie de Jésus Christ : la vie et l’Amour de Dieu fait Homme : l’hostie). Dieu, en Jésus Christ vient combler notre faim (notre faim de pain, notre faim de vie, d’amour, de paix, de foi, d'espérance).

     Le baptême, c’est l’entrée dans la famille de Dieu. Par le baptême, le Seigneur nous appelle ses enfants bien-aimés et nous répondons OUI (AMEN) je suis heureux d’être aussi ton enfant bien-aimé.
    Le mariage, c’est l’Amour de Dieu qui se manifeste dans l’amour entre deux personnes !
    La réconciliation, la confession, le pardon, la miséricorde, c’est Dieu qui nous rejoint là où ça se dispute en nous et entre nous, et il nous invite au pardon en nous donnant son pardon.
    Le sacrement des malades, c’est Dieu présent là où ça fait mal en nous, là où ça souffre en nous... et il nous donne sa tendresse et sa vie.

    La confirmation : Dieu nous confirme comme ses enfants bien-aimés et il nous envoie pour être ses témoins heureux de croire là où nous vivons.

    L’ordination : par l’ordination de quelques-uns, le Seigneur nous rappelle que par le baptême et la confirmation, nous sommes, aujourd’hui, les mains et le cœur de Jésus dans le monde.

                Oui, les sacrements, c’est Dieu dans nos vies de tous les jours, réellement présent !

                Les sacrements  nous aident également à reconnaître la présence du Seigneur dans la vie de tout homme et de toute femme, quelle que soit sa route, quelle que soit sa foi... « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ! »
                Et puis reconnaître Dieu, c’est être reconnu par Lui, aimé par Lui. « On est tous appelés à une seule espérance », dit Paul aux habitants d’Éphèse. Et « la grande espérance chrétienne », écrit le pape, « c’est d’être aimé de Dieu et quoi qu’il m’arrive, c’est se savoir attendu par cet amour. »

                C’est cet Amour (multiplié par Jésus Christ) que nous recevons dans chaque Eucharistie, dans chaque messe et dans chaque sacrement.

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  •  Homélie 16è D Ordinaire

    "Venez à l'écart et reposez vous un peu".

        Les textes bibliques de ce dimanche commencent par une terrible accusation contre les responsables du peuple d'Israël. Leur mission était de rassembler le peuple dans la paix et l'unité.            Mais c'est le contraire qui arrive. Ils n'ont cherché que leurs intérêts personnels. Ils se sont enrichis au détriment des plus pauvres. C'est à cause d'eux que le peuple est dispersé :

    1ère lecture de Jérémie.

        Et le prophète Jérémie annonce une bonne nouvelle : Dieu reste fidèle. Il n'abandonne pas ses enfants trompés par ces hommes sans conscience. Comme au temps de Moïse, il a vu la misère de son peuple. Il annonce qu'il rassemblera lui-même ses brebis dispersées. Il laisse entrevoir la venue d'un Pasteur unique, le fils de David. Ce sera le Christ. Avec lui, la bonne nouvelle sera annoncée aux pauvres, aux exclus, aux prisonniers, aux malades… C'est lui qui refera l'unité du peuple de Dieu.

        A nouveau pour aujourd'hui, le prophète Jérémie nous adresse un message de la plus haute importance. La principale priorité de notre Dieu n'est pas que nous lui organisions en premier des grandes célébrations solennelles. Ce qu'il veut, c'est d'abord le bonheur de son peuple, c'est le droit et la justice pour tous. Il attend de nous que nous vivions ensemble comme des frères solidaires les uns des autres. Il est impossible de parler de Dieu en oubliant les autres. Plus tard, Jésus dira à ses disciples que c'est à notre amour que nous serons reconnus comme ses disciples. Saint Paul nous le dira à sa manière : "Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." Le grand désir de Dieu c'est que chacun soit respecté et vive pleinement en paix.
        Dans sa lettre aux Éphésiens (2ème lecture de saint Paul), saint Paul nous apporte un éclairage nouveau sur le Christ et sa mission. Le Christ se présente à tous comme le grand rassembleur. Par son sacrifice, il réalise l'unité du genre humain brisée par le péché. Il a abattu "le mur de la haine" que certains hommes avaient élevé pour défendre leurs privilèges. Dieu qui aime tous les hommes veut que nous arrivions à nous rassembler et à nous aimer. L'unité finale sera le fruit d'un tel amour. Dès maintenant, nous sommes invités à nous tourner vers la croix du Christ. Elle unit le ciel et la terre. Elle attire tous les hommes à lui. 
        Dans l’Évangile, nous voyons Jésus Christ qui vient d'associer ses apôtres à sa mission de pasteur. Il les a envoyés prêcher, enseigner, soulager les malades. Quand les apôtres reviennent, ils lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné. Jésus les écoute.

        Il les invite à venir à l'écart pour un temps de repos. C'est dans le silence et la prière que lui-même se repose. Et de nos jours, nous voyons de plus en plus de gens qui cherchent cette forme de repos dans les monastères. Ce sont des lieux de ressourcement très appréciés.
        Mais nous voyons que tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu du silence et du désert, c'est une immense foule qui cherche à voir Jésus, à le toucher et à l'écouter. Le Christ voit ces foules, celles de son temps, et celles d'aujourd'hui. Il est saisi de pitié car elles sont comme des brebis sans berger.        Alors, il prend lui-même le relais et se met à les enseigner longuement. Contrairement aux mauvais pasteurs décrits par le prophète Jérémie, il se dépense corps et âme. Lui-même nous dit qu'il est venu pour "chercher et sauver ceux qui étaient perdus".
        Cet Évangile est d'une grande actualité : nous vivons dans un monde blessé par les guerres, les violences, le désespoir. Beaucoup ont perdu leurs repères. Mais le Seigneur est là.

         Avec Jésus le Christ, il n'y a pas de situation désespérée. Il veut nous aider à retrouver un sens à notre vie. Il ne veut pas que nous soyons perdus, sans savoir où nous allons. Il vient nous apporter la lumière de sa présence, la chaleur de son amour. Avec lui, nous avançons vers toujours plus d'amour.       N'oublions jamais, Jésus "berger de toute humanité" est amour. Il n'est qu'amour. 
        Cette bonne nouvelle doit être annoncée au monde entier. C'est notre mission et notre responsabilité. Nous sommes envoyés pour être porteurs de joie et d'espérance auprès de tous les blessés de ce monde. 
        L’évangile de Marc ne nous dit pas le contenu de l'enseignement de Jésus ce jour-là. Mais nous le devinons.

         Aussi, ne soyons pas surpris pour les 5 dimanche qui vont venir  à partir du dimanche 28 juillet jusqu'au dimanche 25 août, nous entendrons en lecture continue le magnifique enseignement de Jésus (Jean chapitre 6) sur "Le Pain de vie". Jésus est le Pain de Vie descendu du ciel. Ce Pain est le pain de la Vie de Dieu, le Pain de la Vie éternelle : C'est le Corps de Jésus lui-même, le Corps du Christ donné pour la Vie éternelle et ce pain nous le recevons à chaque messe.

         Seigneur Jésus Christ, nous te prions : Donne nous la joie d'avoir faim de ton Pain de Vie, du Corps du Christ. Que chaque messe et chaque communion nous apporte la nourriture de la Vie éternelle dont nous avons besoin pour nous-mêmes, pour notre famille, pour l'Eglise et pour le monde.

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