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    " Vous risquez, en ramassant l'ivraie, 

    d'arracher en même temps le bon blé "  

                Jésus le Christ a une vision réaliste de notre monde. Il n’est ni un optimiste qui ne voit pas le mal, ni un pessimiste qui ne trouve rien de bon autour de nous. 

                Notre humanité est un mélange de bien et de mal, de « grâce et de péchés ». 

                Dans notre propre coeur, les deux existent côte à côte. 

    St Paul disait (Romains 7, 19) : «Vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir : puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas ». 

                Le message de la patience est celui que le Seigneur Jésus a proclamé toute sa vie, lui qui est allé vers ceux et celles qui sont blessés, brisés, désorientés. 

                Pour Jésus, il n’y a rien de fixé d’avance et tout peut changer. Il ne désespère jamais de transformer l’ivraie de nos coeurs en bon grain ! Nous avons de nombreux exemples dans le Nouveau Testament : Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, Pierre, Paul ; et aussi dans l’histoire de l’Eglise : Augustin, François d’Assise, Ignace de Loyola…        L’histoire est remplie de grands pécheurs qui sont devenus des saints. 

                Et nous connaissons tous, des personnes qui, avec l’aide d’un parent, d’un ami, et avec la grâce de la foi, ont réussi à retrouver le chemin du Bien dans leur vie. 

                La foi est une force extraordinaire qui peut nous transformer de fond en comble. Le Seigneur ne condamne pas les pécheurs, ne les juge pas mais les accueille et mange avec eux. 

                  (Jean 3, 17) : « Dieu n’a pas envoyé son Fils Jésus dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». 

                L’évangile de ce dimanche 19 juillet veut nous délivrer de nos préjugés, de nos jugements trop sévères et trop hâtifs envers les autres. Dieu n’a jamais voulu une Église de «purs», mais une assemblée de gens fragiles qui acceptent de tomber et de se relever, qui acceptent de demander le pardon.

                Oui, c’est vrai, nous dit Jésus, l’ivraie dans le champ du monde et dans le cœur des hommes est scandaleuse et cela, soyez-en sûrs, Il ne veut absolument pas cette ivraie, ce Mal. 

                Mais Jésus nous dit : Vous qui êtes mes disciples, ne vous laissez pas aller à la facilité des jugements hâtifs ou définitifs. Au contraire, soyez patients avec le monde mélangé dans lequel vous vivez ! Soyez patients avec tous les cœurs mélangés que vous rencontrez, et avec le vôtre en priorité, car vous valez tous bien plus que vous ne l’imaginez ! 

                Nous le comprenons : la parabole du bon grain et de l’ivraie nous livre une belle leçon de respect pour les personnes et pour le monde. La plus belle espérance pour le monde, n’est-elle pas d’ailleurs d’essayer de triompher du Mal par le Bien. 

                Laissons donc toutes leurs chances aux jeunes pousses ! Et apprenons à lire au fond des cœurs les promesses des moissons à venir : il y a tant de générosité en nous et autour de nous qui ne demande qu’à être libérée, tant de possibilités qui ne demandent qu’à être dévoilées ! 

                Ainsi, respecter les étapes de la croissance et accepter l’imbrication du Bien et du Mal, c’est s’exercer à la patience et à la modération ; et c’est aussi découvrir, peu à peu, avec Jésus, qui est Dieu en vérité : « Après la faute tu accordes la conversion. » (1ère lecture de la Sagesse) et « Dieu de tendresse, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (le Psaume 85). 

                La justice de Dieu n’a rien à voir avec la nôtre. Pour Dieu, rien n’est jamais fini pour personne, parce qu’il croit en chacun au-delà de ses incertitudes ou de ses égarements. 

                À nous donc, qui sommes si souvent taraudés par le souci de la perfection et de la rentabilité, Jésus offre en modèle la patience de Dieu qui s’accommode des lenteurs de l’histoire et de son caractère inachevé. À nous, maintenant, d’accueillir avec la même patience, les contrastes de la vie du monde et ceux de notre propre vie, et surtout de les déchiffrer à la lumière des promesses qu’ils contiennent. À nous aussi de laisser la patience de Dieu visiter nos champs intérieurs, afin que la grâce de son passage nous rassure sur son désir de nous sauver. Amen

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    Homélie : Il existe plusieurs façons de lire et de méditer la parabole du Semeur. Nous pouvons la lire et la méditer en regardant d'abord la terre que nous sommes ou bien en regardant, en premier, la patience et l'espérance du Semeur. Je vous propose de regarder en premier l'attitude du Semeur. 

    L’ESPERANCE DU SEMEUR 

                Contemplons avant tout le Semeur, lui le Verbe de Dieu, la Parole même de Dieu qui parle de lui autant que de nous, qui parle de lui (le semeur) autant que de nous (la terre ensemencée).
                C’est l’histoire d’une générosité sans limite, même à l’égard de ceux qui ne sont pas disposés à l’accueillir. Jésus, le semeur, sème où il veut. Il sait qu’il y a les pierres du chemin et les ronces étouffantes de la vie, mais Il sème quand même sans jamais se lasser.
                Car il y a une terre à ensemencer, nous-mêmes ; créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, enfants bien-aimés de Dieu et par Amour pour nous, Jésus le Christ donne sa Vie.
     

                Il sait, lui le semeur, qu’au milieu de l’ivraie peut aussi pousser le bon grain et qu’il faut du temps et de la patience pour voir venir la moisson dans cette terre qui est naturellement bonne, mais où tout se mêle : le Bien et le Mal. (Matthieu 13. 36…)
                Jésus sait qu’un jour, sa Parole, donnera son fruit, comme il le dit par la bouche du prophète Isaïe. "Ma Parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat ». Jésus, quand il nous donne la parabole du Semeur, n’est pas un rêveur. Il est rempli d’espérance.
     

                Cependant, Jésus fait aussi le constat que beaucoup de ses auditeurs entendent la Parole sans la comprendre.
                Ainsi, après le miracle de la multiplication des pains pour 5.000 hommes, Jésus redit à ses disciples : « Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, (vous avez entendu) et pourtant vous ne croyez pas. » (Jean 6. 36)
     

                Les ronces et les pierres de leurs doutes empêchent la Parole semée de porter du fruit. 

    UNE ESPERANCE DE CERTITUDE 

                Et pourtant, infatigable, le semeur continue à semer la Parole de Dieu "espérant contre toute espérance". (Romains 4. 18) Il ira jusqu’au rejet total de sa Parole, sur la Croix. Sa mort ne fructifiera que dans sa résurrection : " Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes " Jean 12.32).
                La conclusion de la parabole du Semeur est, malgré tout, la réussite exceptionnelle de la moisson finale. " Ils ont donné du fruit à raison de cent, de soixante, de trente pour un. "
     

                Relisons ainsi le psaume de ce dimanche : " Tu visites la terre et tu l’abreuves, tu la combles de richesses... tu prépares les moissons ... sur ton passage ruisselle l’abondance ... les plaines se couvrent de blé. Tout exulte et chante."
                L’Espérance de Jésus repose sur cette certitude exprimée dans la première lecture de ce dimanche : Jésus sait que le coeur de l’homme est fondamentalement "une bonne terre" : Ainsi, la Parole de Dieu semée en chacun de nous, ne reviendra pas à Dieu sans avoir accompli sa mission de Vie et de Vie éternelle.
                La Vie de Dieu a été ensemencé dans l’Homme. Et c’est une semence puissante. Comment pourrions-nous oublier ce regard plein d’Espérance de Jésus, dans la nuit de la Passion, quand Pierre l’a renié, 3 fois de suite ?
     

                Ainsi, après la Résurrection, Jésus a ( semé ), prononcé la Parole : "M’aimes-tu ?, 3 fois de suite. Et Pierre a répondu, 3 fois de suite : « Tu sais bien que je t’aime, Seigneur ! » 

                Le Semeur ne s’arrête jamais car il ne désespère jamais ni de la semence ni de la terre. 

    UNE ESPERANCE POSITIVE
                C’est pourquoi Jésus, le Semeur ose insister pour que notre regard demeure positif, envers et contre tout. Savons-nous découvrir et regarder tout ce qui naît, vit et grandit de beau, en nous comme autour de nous ?
                La grâce de Dieu et de son Esprit-Saint "qui donne la Vie, qui sanctifie toute chose" (prière eucharistique), fait germer dans la bonne terre de sa Création, des milliards et des milliards de pensées et de gestes remplis de bonté et d’amour.
     

                Chaque jour, Il y a des milliards de "Notre Père" et de « Je vous salue Marie » prononcés avec le cœur sur tous les continents et dans toutes les situations, par des religieux, des religieuses, des prêtres, des baptisés, et mêmes des futurs baptisés. 
                Chaque jour dans le monde, il y a toutes ces mamans qui donnent la vie et qui se dévouent de manière infatigable pour leurs enfants.
     

                Chaque jour dans le monde, il y a toutes ces personnes qui, avec les années qui passent, redécouvrent la prière quotidienne.             Chaque jour dans le monde, il y a, aussi, tous ces jeunes qui demeurent fidèles à la Parole de Jésus. 

                Chaque jour dans le monde, il y a tous ceux qui, dans leurs activités scientifiques, techniques, professionnelles ou caritatives répondent à l’espérance de la Création " La création a gardé l’espérance d’être libérée de la dégradation, pour connaître la gloire donnée aux enfants de Dieu " dans la 2ème lecture de ce dimanche (St Paul aux Romains 8. 20-21).
                Et l’on pourrait multiplier les exemples quotidiens où les hommes ne se dégradent pas, mais éveillent un monde digne du Créateur. Plutôt que de ne voir sans cesse que le négatif, le mal et le péché, laissons-nous emporter par une symphonie de joie et d’action de grâce, une "Eucharistie", qui monte du coeur du Semeur divin quand il voit « la bonne terre donnée cent, soixante ou trente grains pour un seul grain semé. » 
                Jésus n’a pas offert pour rien sa Vie, sa Douceur patiente, sa Paix.
     

                Il n’a pas offert pour rien la semence de son Corps et de son Sang sur la croix. Il sait la fécondité de son Sacrifice qui est renouvelé à chaque messe, à chaque Eucharistie : "Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit." (Jean 12. 24)
                L’Espérance de Jésus, le Semeur infatigable, attend de nous la réponse de la Foi. " Nourris de cette Eucharistie, nous te prions Seigneur, fais grandir en nous ton oeuvre de Salut. » (prière de ce dimanche que nous entendrons après la Communion).

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  • Homélie 14è dimanche du Temps Ordinaire

    Les textes de ce dimanche et en particulier l'Evangile nous invite à découvrir ou à redécouvrir les merveilles que Jésus Christ nous apporte. 

    Dieu dont l’amour est tout puissant se rend présent en Jésus Christ. Dieu le très haut a accepté de partager notre condition humaine, à l’exception du péché, en Jésus. 

    De cette vérité de foi : « Jésus est à la fois Dieu et Homme » découle de nombreuses merveilles. 

    Avec l’Evangile que nous venons d’entendre, je vous en propose 4. 

    1ère merveille : Jésus n’a pas toujours été bien accueilli dans les villes et villages qu’il visitait. Jésus a grandi dans un village : Nazareth. Et les gens n’hésitaient pas à mettre en doute la véritable identité de Jésus quand ils entendaient parler de lui : « Qu’est-ce qui peut bien sortir de bon de Nazareth. » 

    Mais, Jésus ne se décourageait pas devant ceux qui ne croyaient pas en lui. Au contraire, il a toujours essayé de les comprendre et il s’est toujours efforcé de les respecter. Quand nous sommes dans une situation difficile, voir même d’échec : à l’exemple du Seigneur Jésus, reconnaissons que les évènements peuvent nous dépasser et cherchons à discerner ce qui est positif en premier. Jésus dit dans sa prière à Dieu le Père (son Père et Notre Père du ciel) : « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » Les « tout-petits » ont une simplicité de cœur qui les rend capables d’accueillir la nouveauté de Jésus-Christ en toutes circonstances. Il n’y a pas d’âge pour être un « tout-petit » dans la foi. 

    2ème merveille entendue dans l’Evangile de ce dimanche : « Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, venez à moi et je vous procurerai le repos. » Cela voudrait-il dire que les chrétiens sont protégés, épargnés des épreuves inévitables de la condition humaine ? Nous nous apercevons bien que non. La foi ne supprime pas les souffrances. Mais, nous pouvons tous faire cette expérience : si les fardeaux ne sont pas retirés, avec la foi en Jésus, ils deviennent plus légers, plus supportables. 

    3ème merveille : Jésus nous dit qu’il est « doux et humble de cœur ». « Doux » : cela voudrait-il dire qu’il est mou, et qu’il nous invite à être amorphe nous aussi. En réfléchissant, être doux ne signifie pas être mou. Être doux signifie, à l’exemple de Jésus, être capable de dominer ses réflexes de violence, être capable de se maitriser face à un conflit. Être doux c’est au contraire avoir suffisamment de force pour ne pas tomber dans le piège de l’engrenage de la violence. 

    4ème merveille : Jésus nous montre Dieu comme un Père (son Père et Notre Père du ciel). Et, dans l’Evangile de ce dimanche, le mot « Père » revient plusieurs fois pour qualifier la nature de Dieu. Le Seigneur est un Père, un parent pour nous. C’est une merveille à découvrir et à redécouvrir dans la foi en Dieu. Car il y a une conséquence à cette merveille : nous sommes par conséquents ses enfants, enfants de Dieu. C’est ce qui nous est révélé le jour de notre baptême. Dieu le Très Haut, le Tout-puissant, nous est présenté par Jésus comme le Père (son Père et Notre Père) : source de la vie, qui nous aime et nous rend capable d’aimer à notre tour. 

    De cette vérité de foi : « Jésus est à la fois Dieu et Homme » découle de nombreuses merveilles. 

    - Il n’y a pas d’âge pour être un « tout-petit » dans la foi. 

    - si les fardeaux ne sont pas retirés, avec la foi en Jésus, ils deviennent plus légers, plus supportables. 

    - Être doux, à l’exemple de Jésus, c’est être fort. 

    - Dieu est le Père de Jésus et Notre Père du ciel : source de la Vie et de l’Amour. 

    En cette période de l’été, certaines messes ne sont pas maintenues : mais cela ne doit pas nous empêcher de lire et de méditer les lectures de la Parole de Dieu (et en particulier l’Evangile). 

    La Parole de Dieu est une nourriture qui nous est indispensable, car elle nous fait découvrir des merveilles pour notre vie de tous les jours.

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  • Homélie 13è dimanche du Temps Ordinaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : Matthieu 10, 37-42

                En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.

                Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

                Les 2 mois d’été de l’année 2020 (Juillet et Août) vont bientôt commencer. C’est donc dans une ambiance estivale de déconfinement progressif que nous recevons les paroles de Jésus le Christ. Par exemple, nous avons certainement des projets de rencontres familiales.

                Jésus Christ nous dit : 

    « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi… »
    « Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi… »
    « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi… »
    « Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. » 

    « Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. »

                Jésus ne cherche évidemment pas à négliger l’amour que nous devons à nos parents, à nos enfants, à notre famille. Au contraire, dans un autre passage de l’évangile, Jésus dénonce l’hypocrisie de certains pharisiens qui, sous prétexte de servir Dieu, privent leur famille de leur soutien : « Moïse a dit : Honore ton père et ta mère… Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont korbane, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère. » (Marc 7, 10-12) 

                A l’approche de l’été, Jésus Christ nous invite à aimer nos proches à l’exemple de l’Amour de Dieu pour chacun de nous.

                Il y a des hiérarchies dans l’amour. Il n’y a pas d’amour vrai, sans des choix exigeants. Nous admettons tous qu’il est anormal d’aimer plus sa voiture que sa femme, de préférer son chien à son enfant ou la télévision à un dialogue familial ! Quand Jeanne d’Arc commente l’exigence de Jésus par sa phrase célèbre « Messire Dieu premier servi ! », elle nous donne une des lois les plus importantes de l’Amour. En aimant Dieu par-dessus tout, on donne à tous ses autres amours leur fondement solide.

                 C’est une succession de recommandations à replacer dans le contexte du chapitre 10 de l’évangile de Saint Matthieu. L’ensemble de ce chapitre constitue un code de conduite que Jésus Christ donne à ses disciples qu’il vient de choisir et d’appeler pour être ses apôtres.

                Hier, comme aujourd’hui, la teneur de la parole de Jésus invite celles et ceux qui veulent le suivre à prendre conscience de l’importance des choix à poser pour vivre de la Bonne Nouvelle (de l’Evangile) et pour l’annoncer. Jésus ne nous dit pas qu’il ne faut pas aimer son père, sa mère, ses enfants, et même notre propre vie. Il nous invite de manière radicale à poser les choix fondateurs qui donneront à notre vie une réelle capacité à aimer comme lui-même nous a aimés et continue à nous aimer. Des choix à poser et aussi à assumer pour aimer en vérité !

                Les paroles de Jésus Christ dans l’évangile du 28 juin peuvent être ainsi résumées par cette expression : " Êtes-vous bien conscients de tout cela. " Jésus tient à préciser à ses disciples avant de les envoyer comme ses apôtres qu’il compte sur eux ; qu’il place en eux toute sa confiance et sa divine confiance !

                Suivre Jésus le Christ, et le choisir pour maître et pour ami, ne pourra se faire qu’au prix d’un renoncement radical à tout ce qui n’a rien à voir avec l’Évangile et la Bonne Nouvelle. C’est à cela que Jésus le Christ appelle, de manière exigeante, ses disciples. C’est à cela que chacun de nous, aujourd’hui, sommes également appelés, et ce jusqu’à porter notre croix !

                Choisir Jésus le Christ pour maître et pour ami, jusqu’à porter notre croix, peut être difficile à vivre ou à assumer, surtout lorsqu’un tel choix est pris comme une performance à accomplir. Mais, attention, choisir Jésus le Christ et vivre l’Évangile n’est pas une performance à accomplir avec nos propres forces bien limitées.
                - Vivre l’Évangile change tout dans la vie de celui ou de celle qui choisit Jésus le Christ pour maître et pour ami, car c’est un abandon humble et joyeux de chaque jour dans la foi, l’espérance et la charité.

                - Vivre l’Évangile, c’est donner à notre vie la source où puiser ce dont nous avons besoin pour être visage du Christ pour nos prochains, pour nos frères et sœurs en humanité.

                - Vivre l’Évangile, c’est donner à notre vie d’être le lieu même de l’incarnation de Dieu au coeur de ce monde.

                - Vivre l’Évangile, c’est donner à notre vie d’être elle-même " don ", car notre vie tire toute sa valeur et sa grandeur de notre capacité à la donner à la manière de Jésus Christ lui-même.

                Il y a un chant ancien de John Littleton qui illustre bien la vie selon l’Evangile que Jésus attend de nous :

              « Je cherche le visage
                Le visage du Seigneur
                Je cherche son image
                Tout au fond de vos coeurs

                Vous êtes le corps du Christ

                Vous êtes le sang du Christ
                Vous êtes l'amour (la paix, … la joie…) du Christ, alors
                Qu'avez-vous fait de Lui ? »

                Il nous invite à le mettre, Lui, Jésus, à la première place. Et pourquoi ? Parce que le choix fondamental et le plus important que nous pouvons faire dans notre vie est bien celui de choisir le Seigneur en premier dans tout ce que l’on vit. En effet, lorsque nous mettons Jésus le Christ au centre de nos vies alors toutes les autres choses prennent leur juste place dans notre existence car Jésus est principe d’unité. Il est principe de Communion. Il est celui par qui nous pouvons aimer véritablement et, par lui, aimer les autres en vérité !

                Mais concrètement, comment cela se vit-il ? Aimer Jésus le Christ plus que tout c’est le suivre, c’est accueillir ceux qu’il met sur notre route et c’est devenir « don », cadeau pour l’autre. Non parce que nous sommes plus ceci ou plus cela… non ; mais parce que nous sommes disciples de Jésus le Christ en apprenant chaque jour un peu plus à vivre dans l’Amour, dans le don de soi, dans la capacité de recevoir de Dieu et de l’autre ce qu’il a à nous offrir.

                " Celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, ne perdra pas sa récompense. "

                Ces paroles de Jésus le Christ ne sont compréhensibles que parce qu’il est Dieu fait Homme, source d’Amour, de Paix et de Joie. (Cf le chant de John Littleton)

                C’est en aimant Dieu, par Jésus le Christ, qu’on donne une base solide à tous nos amours.

                Madeleine Delbrel, reconnue vénérable par l’Eglise, a écrit :

                « L'essentiel de cette vie, ce qui en est la raison d'être et la joie, ce sans quoi elle nous paraîtrait vaine est un don de nous-mêmes à Dieu, en Jésus-Christ. C'est d'être dans le monde, enfoui dans le monde, parcelle d'humanité livrée par toutes ses fibres, offerte, désappropriée. Être des îlots de résidence divine. Assurer un lieu à Dieu. Être voué, avant tout, à l'adoration. Laisser peser sur nous, jusqu'à l'écrasement, le mystère de la vie divine. Être, dans les ténèbres de l'ignorance universelle, des prises de conscience de Dieu. Savoir que là est l'acte salvifique par excellence ; croire de la part du monde, espérer pour le monde, aimer pour le monde. » (Communautés selon l’Évangile)

                Que le Seigneur Jésus Christ nous aide à aimer « par Lui, avec Lui et en Lui ». Amen !

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  •        L’évangile d’aujourd'hui met ensemble des conseils que Jésus a donnés en diverses occasions. Ces conseils ont comme thème « Ne craignez pas, soyez sans crainte ». Jésus a envoyés ses disciples proclamer la Bonne nouvelle du Salut, mais il tient à les avertir des difficultés et des murs qu'ils rencontreront. « Le disciple n'est pas au-dessus du maître (Jésus crucifié) » (Luc 6, 40)
        Pour les disciples, les paroles de Jésus invitent à faire confiance à ce qui est en eux comme don de Dieu : « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ». En d'autres termes, ce qui est là n’est pas toujours visible au grand jour. Les débuts d’une semence sont modestes, cachés.

             Il en est ainsi de la Bonne nouvelle lorsqu'elle a été accueillie comme une semence. On n'en voit pas toujours les fruits. Parfois même, elle semble écrasée. Elle suscite les oppositions. Elle provoque. Mais elle est bien présente. Elle est là.
         Ce qui est là dans le secret, même si on ne le voit pas, est présent. C’est souvent là que se vit la vraie vie. Le secret de nos cœurs, de notre générosité, de notre amour sera révélé un jour. « Ne craignez pas, dit Jésus d’aimer, de semer de belles choses, ayez confiance. La confiance, la foi, chasse la crainte. Cela sera révélé autour de vous ».
         Dans notre monde changeant et instable, il y a un roc solide. Le Seigneur notre Dieu est le rocher sur lequel on peut s'appuyer en tout temps. Comme le prophète Jérémie persécuté dans la première lecture nous pouvons dire : « le Seigneur est avec moi ».           Après nous avoir permis de regarder ce qu’il y a en nous avec confiance, le « N’ayez pas peur » de Jésus nous tourne maintenant vers Dieu lui-même. « Ne craignez pas, nous répète Jésus ce matin, votre Dieu, celui en qui vous croyez, est un Dieu de bonté et de miséricorde. Vous pouvez vous fier à lui en tout temps et lui faire confiance ».
         Notre Dieu n'est pas seulement un Dieu de majesté, un Dieu grand, qui sait juger ce qu’il y a en nous, qui rétribue nos bonnes actions, il est aussi et surtout un Père, proche et familier. (C'est la fête des pères aujourd'hui !)

         Dieu le Père nous soutient. Il croit en nous. Il veut notre bien. Il ne cherche pas à nous écraser, au contraire, il s’intéresse à tout…même à nos cheveux…nos plus petits soucis ne lui sont pas étrangers. « Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux ». (Mathieu 10, 30-31)
    Les paroles de Jésus ici respirent la confiance et l'abandon sans crainte.
         Et dans la troisième partie de l’évangile d'aujourd'hui, Jésus nous fait une promesse. « Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes moi aussi je prononcerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ».
         En d'autres mots, Jésus nous dit : « Ne craignez pas de vous prononcer pour moi dans vos milieux de vies, au travail, dans vos familles, à la maison. Ne craignez pas de témoigner de votre foi, de vos valeurs, de ce qui est beau et grand pour vous. Dites-le, même si parfois ce n'est pas entendu ». C’est cela « croire en Jésus-Christ ».
         Voici la prière d’un prêtre en paroisse : « Nous ne subirons sans doute pas le martyre pour le simple fait que nous sommes baptisés, mais il peut nous arriver d’éprouver toutes sortes d’ennuis à cause de notre foi. Ainsi venir à la messe le dimanche, faire baptiser ses enfants, participer à la préparation de leur première communion etc. peut en faire sourire quelques-uns qui ne croient pas à ces démarches... N’ayons pas peur de montrer que nous sommes chrétiens et heureux de l’être ».
        En conclusion
    C’est mon souhait le plus cher. Que cette messe nous rende plus forts, plus accueillants et plus heureux d’être disciples de Jésus en étant heureux d'être chrétiens.
    Amen!

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  • - Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ -

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jean 6, 51-58

        En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

                La Fête du Corps et du Sang du Christ est la grande fête de la Messe après Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la fête de la Sainte Trinité et avant le retour aux dimanches du Temps Ordinaire. Elle est un appel à approfondir le sens de la Messe (de l’Eucharistie).

                Pendant la Messe, après avoir imposé les mains sur le pain et le vin (la Consécration) et après avoir élevé le Corps du Christ (l’hostie) et le Sang du Christ (le calice) le prêtre commence à dire ou à chanter la prière de l’Anamnèse qui peut être celle-ci : « Il est grand le mystère de la foi » ; et l’assemblée répond : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, et nous attendons ta venue dans la Gloire. »

    1- Il est grand le mystère de la foi :

                Dans l’évangile, nous lisons : (Jean 6, 56) « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » Jésus Christ ressuscité n’est pas seulement mon ami fidèle à chaque instant, présent à mes côtés : Jésus est Celui qui vit en moi. Ainsi, le père Caffarel a écrit cette prière qui commence par ces mots : « Ô Toi qui es chez Toi dans le fond de mon cœur, laisse-moi Te rejoindre dans le fond de mon cœur… » Et saint Paul donne ce conseil dans sa 1ère lettre aux Corinthiens (1Cor 3,16) : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous. »

                Alors, pourquoi le Seigneur n’accorde-t-il pas à tous, le don de la foi ? Il est grand le mystère de la foi ! Ne soyons pas scandalisés par cette inégale répartition de la foi, et affirmons sans cesse, comme toute la Bible nous invite à le faire, que Dieu est Amour et aime chacun de nous de façon unique et à chaque instant. « Si tu savais le don de Dieu. (Jean 4,10) » Beaucoup de personnes ne connaissent pas le Seigneur en vérité. Beaucoup ont reçu le baptême très tôt, et certains ont pu recevoir un peu de catéchèse et même ont pu communier au moins une fois dans leur vie sans même s’enthousiasmer, se réjouir de recevoir dans le creux de leur main le plus grand amoureux du monde : le Seigneur Jésus Christ !!!

                Que manque-t-il à ces personnes qui ne font pas grandir la foi en eux ? Il leur manque la rencontre de chrétiens heureux de vivre la foi et il leur manque la rencontre personnelle avec Dieu !!! Pour beaucoup le Seigneur est un sujet de conversation mais pas Celui à qui on peut parler, pas Celui que l’on peut écouter. Ils n’ont jamais appris à prier ! La foi n’est pas qu’une façon de se comporter avec les autres ; la foi est avant tout une Présence ! A sa première des communions, un enfant m’a répondu ceci quand je lui ai demandé ce qu’il désirait pour sa 1ère Communion : « Je veux Jésus ! » Il est grand le mystère de la foi !

                « Ayant pris du pain et rendu grâce, Jésus le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Et pour la coupe, après le repas, Jésus fit de même, en disant : Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. » (Luc 22, 19-20) Faire mémoire (faire Anamnèse) des paroles et des gestes de Jésus sur le pain et le vin est efficace et opère le changement en Corps et Sang du Christ. Mais le prêtre n’est pas un magicien ! C’est l’ensemble de l’Évangile (de la Bonne Nouvelle) qui éclaire la Messe. Le Kérygme (Jésus est mort, est ressuscité et il reviendra) est tout entier présent dans la Messe et surtout au moment de la Consécration. Voilà pourquoi, pendant l’Anamnèse, l’assemblée répond : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, et nous attendons ta venue dans la Gloire. » 

    2- Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51b) : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Pour comprendre la Messe et en particulier la Consécration, il faut contempler Jésus sur la croix. Généralement, le crucifix est présent sur l’autel. La Messe est le mémorial de la Passion : Non pas un mémorial inerte, sans vie ; mais un mémorial vivant ! Nous croyons que Jésus Christ est merveilleusement présent car nous sommes rassemblés en son Nom comme il nous l’a demandé. « Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Matthieu 18, 20)

                Plus et mieux que tous les amoureux du monde Jésus le Christ veut entrer en relation personnelle avec chacun de nous : Permettre cette rencontre avec Jésus le Christ c’est la raison d’être de l’Église-assemblée et de l’architecture de toutes nos églises. Ainsi, pendant la Messe, au moment de la Communion, nous pouvons être étonné de pouvoir tenir dans la paume de notre main le Corps du Seigneur, du Christ crucifié sur la croix ! Nous pouvons nous émerveiller de la folie d’Amour du Seigneur sur la croix qui continue d’exister en se donnant à nous dans une hostie ! Comme disait Catherine de Sienne : « Ce ne sont pas les clous qui ont fixé Jésus le Christ sur la croix, c’est l’Amour ! » ; nous pouvons dire pendant la Communion :  Nous n’arrachons pas l’hostie des mains du prêtre, Jésus Christ se donne par Amour dans nos mains !

    3- Nous célébrons ta Résurrection :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51a) : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel… » Comment Jésus Christ peut-Il réaliser ce contact personnel avec chacun de nous quand nous communions ? Jésus Christ est ressuscité et sa Présence n’est pas limitée par l’espace et le temps. Il peut se servir du temps de chaque Messe et du petit espace du pain et du vin pour donner sa Présence. Et Il donne sa Présence avec les 2 autres personnes de la Trinité : D’où l’importance de célébrer le dimanche du Corps et du Sang du Christ après le dimanche de la Sainte Trinité. Le père Marc a écrit dans son enseignement sur le dimanche de la Trinité : « Si le Fils et l’Esprit ne sont pas un seul Dieu avec le Père, alors Dieu ne nous a pas vraiment rejoints… » Jésus Christ ne fait rien sans le Père (son Père et notre Père) et sans l’Esprit Saint !

                C’est par la force de l’Esprit Saint que Dieu le Père a ressuscité Jésus Christ ; et c’est par l’action de l’Esprit Saint que Dieu le Père s’est fait Homme en Jésus Christ. La Présence réelle de Jésus Christ dans le pain et le vin devenus son Corps et son Sang est la suite de son Incarnation sous l’action de l’Esprit Saint : « (extrait du Credo) …conçu du Saint Esprit et né de la vierge Marie… » Alors quand nous communions au Corps du Christ, Dieu le Père de Jésus et notre Père nous communique l’Esprit Saint qui nous renouvelle dans ce que nous sommes véritablement : ses fils et filles à son image et à sa ressemblance. De communion en communion nous devrions ressembler de plus en plus à Jésus Christ non pas seulement en l’imitant mais surtout en se laissant façonner par son Amour qui vient du Père et qui est l’Esprit Saint.

    4- Nous attendons ta venue dans la Gloire : 

                 Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 58) : « Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Le changement eucharistique qui se réalise à chaque Messe dans le pain et le vin est une anticipation de la promesse du changement qui s’accomplira à la fin des temps lorsque Jésus le Christ reviendra changer le monde en Royaume de Dieu. Voici un extrait de « Gaudium et spes » n°39 §3 (« Joie et espérance » Constitution Pastorale de Vatican II) : « Mystérieusement, le Royaume est déjà présent sur cette terre ; il atteindra sa perfection quand le Seigneur reviendra. »

                La Consécration se comprend mieux quand on y voit déjà le formidable changement qui s’accomplira pleinement à la fin des temps : En plus du pain et du vin (fruit de la terre et du travail des hommes) changés en Corps et Sang du Christ, ce sera le monde entier avec le travail de l’Église et de l’humanité que Jésus le Christ viendra renouveler et diviniser : « Dieu sera tout en tous » (dit saint Paul 1Cor 15, 28).

                Ainsi, à chaque Messe, nous proclamons en Église la victoire finale de Jésus le Christ sur toutes les forces de la mort et sur nos péchés qui viennent sans cesse remettre en cause nos efforts de paix, de réconciliation, de justice, d’unité avec les différences de chacun. Juste avant la fraction du Corps du Christ et la Communion, le prêtre dit à Jésus Christ dans une prière : « …ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église… » Il est grand le mystère de la foi !!!

                Pour conclure, dans l’évangile nous lisons ces paroles de Jésus Christ : « …celui qui me mange … vivra par moi. » La Présence du Christ dans le pain et le vin offerts à la Messe s’éclaire, se comprend avec le Kérygme (Christ est mort, Christ est vivant, Christ reviendra). Avec l’évangile de ce dimanche (Jean 6, 51-58) la Messe (l’Eucharistie) est replacée dans son contexte originel : celui de l’Amour fou de Dieu qui se manifeste en Jésus-Christ hier, aujourd’hui et demain !!!

                                                                         Amen !!!

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    ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité.

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour).

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous  permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

    HOMELIE :

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.       

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous. 

                Alors nous sommes enfants de Dieu. Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père.

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus).

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là. Nous croyons que Dieu est Esprit Saint.

                En effet, Dieu Père et Jésus (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint.

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse.

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine). Alors, par Jésus, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois enfants de Dieu et frères.

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est amour ;  non pas un amour abstrait, mais un amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire.

                L’amour de Dieu est un amour personnel qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint.

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint).

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres.

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation, des êtres qui ne peuvent pas atteindre la plénitude de leurs possibilités s’ils n’entrent pas en communion d’amour avec le Père, le Fils et l’Esprit-Saint et si cette communion d’amour ne se diffuse pas et ne se concrétise pas dans notre manière d’être avec les autres.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

     

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    - Enseignement vers la Fête de la Pentecôte -

    Église et Paix !

                A l’époque de Jésus, la Pentecôte est une grande fête annuelle qui exige de venir au temple de Jérusalem. Donc beaucoup de gens viennent, d’un peu partout, à Jérusalem. Au milieu de ce mouvement de foules, les disciples de Jésus restent entre eux et sont enfermés dans une maison (le Cénacle). Depuis la mort de Jésus, ils sont dans la crainte. Ils vivent repliés sur leur petit groupe : Un nombre négligeable par rapport à tous ceux qui affluent à Jérusalem !

                Et, pourtant, c’est bien le jour de la Pentecôte, 50 jours après la mort et la Résurrection de Jésus Christ, que l’Esprit Saint est donné aux premiers chrétiens : Et l’Eglise est née !!! Par conséquent, ne soyez pas surpris de constater que l’enseignement vers la fête de la Pentecôte repose exceptionnellement sur deux textes : les Actes 2, 1-11 (récit de la Pentecôte) et l’Évangile selon Saint Jean 20, 19-23 (l’envoi en mission).

    Livre des Actes des Apôtres (Actes 2, 1-11) : (récit de la Pentecôte : La naissance de l’Église)

                Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

                Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

     

    Evangile Jean 20, 19-23 : (l’envoi en mission : l’envoi dans la Paix)

                C’était après la mort de Jésus ; le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

    1- La naissance de l’Église :

                A la Pentecôte, les disciples de Jésus étaient « ensemble » dans leur « maison » verrouillée. Ils étaient incertains, saisis de crainte : Qu’allaient-ils devenir ? Qu'avaient-ils à faire ? Quel était l'avenir du message si essentiel, si vital de Jésus le Christ ? Ils ne savaient pas… ; mais ils se rappelaient la promesse de Jésus avant son Ascension auprès du Père : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera … l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. » (Jean 14, 16)

                Tout à coup leur maison est secouée et remplie comme par « un violent coup de vent » et sur chacun se pose comme « une langue de feu ». Ce souffle et ce feu prennent possession d'eux, au plus intime de leur cœur. Ils les poussent à sortir de leur maison, à parler, à témoigner de Jésus Christ, de l'Évangile : C’est l’action de Dieu, l’action de l’Esprit Saint : « Tous furent remplis d’Esprit Saint » !!!

                Ce vent et ce feu de la Pentecôte peuvent nous rappeler le phénomène bien connu de l’orage avec son vent fort et ses éclairs de feu. Mais en regardant de près le texte des Actes 2, 1-11, nous constatons que le vent et le feu de la Pentecôte ont un comportement inhabituel.

                Le vent tout d’abord : Ce n’est pas un vent comme un autre. Il ne souffle pas horizontalement. Il « vient du ciel ». Ce vent de la Pentecôte relie les choses d’en haut et les choses d’en bas, les choses de Dieu et les choses de la terre. Et les disciples de Jésus sortent dans les rues de Jérusalem ! Sans relation verticale, sans relation de Dieu vers l’Homme, pas de relation horizontale, pas de relation des personnes entre elles ; sans relation à Dieu, pas de véritable relation avec les autres dans la vérité, la confiance, l’espérance.

                Le feu ensuite : Ce n’est pas un feu qui dévore ce qu’il trouve devant lui, de manière aveugle, aléatoire. Non, c’est un feu qui se partage en « langues » au pluriel ! Un feu qui se partage en autant de langues qu’il y a de disciples et ceux-ci commencent à parler en plusieurs langues : « … ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Le don de l’Esprit Saint ne crée pas l'uniformité mais l’unité dans la diversité. 

                Et de nombreuses personnes présentes à Jérusalem ont pu entendre dans leur propre langue le témoignage des disciples de Jésus Christ. « Tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ». Avec le don de l’Esprit Saint, ils annoncent la présence de Dieu. Ils proclament la Bonne Nouvelle de Jésus Christ ressuscité. Par eux, l’Esprit de Dieu étend son souffle sur le monde, envahit les espaces, traverse le temps et arrive jusqu’à nous aujourd’hui.

                Par le don de l’Esprit Saint, le Seigneur transforme un groupe humain comme celui des premiers disciples de Jésus (dans lequel il y a les 12 apôtres), comme nous tous aujourd’hui, en un unique Corps appelé : l’Eglise. Voici ce que Jésus avait annoncé avant la Pentecôte à Pierre en présence des autres disciples : (Mt 16, 18) « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. » A la Pentecôte, l’Eglise universelle (Catholique) célèbre la fête de sa naissance !!!

                Désormais, depuis la Pentecôte, chaque langue, chaque culture peut recevoir à sa manière la Parole de Dieu (dont surtout l’Évangile). Avec la grâce de l’Esprit Saint, les chrétiens peuvent être trilingues ! (Au moins !) Ils peuvent parler trois langues : leur langue maternelle, la langue de l’Évangile et la langue de la personne avec laquelle ils dialoguent. La langue de l’autre c’est sa culture, son histoire, son environnement familial, social, professionnel, culturel, cultuel … (c’est la langue de l’inculturation).

                A la fête de la Pentecôte, voici ce magnifique appel de Jésus Christ (plein de vent et de feu de l’Esprit Saint) qui nous est adressé personnellement en Eglise : Vous êtes mes témoins ! Cet appel de Jésus Christ n’est pas à recevoir comme un ordre mais comme une nécessité intérieure. Si on aime Jésus le Christ, si on aime le Seigneur notre Dieu, peut-on être amoureux sans que cet amour se voie ? Sans qu’on ait envie de parler ? D’en parler ? Après le récit de la Pentecôte qui est l’événement fondateur de l’Église, voici, maintenant, le moment de lire et de méditer l’évangile de la Pentecôte : l’évangile qui parle justement de l’envoi en mission et de l’envoi en mission dans la Paix ! (Jean 20, 19-23)

    2- L’envoi en mission dans la Paix :

                Le soir même de Pâques (jour de la Résurrection de Jésus), Jésus Christ dit à ses disciples enfermés : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Jésus crée donc un lien entre son action et l’action de ses disciples qu’Il rassemble en Église, en son Église. (Mt 28, 19-20) « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

                Les premiers disciples de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint, partent alors sur les routes du monde et sur la mer Méditerranée. Leur nombre augmente rapidement : il y a très vite des milliers de baptisés. Et parmi ceux-ci, un persécuteur célèbre de chrétiens se converti après avoir entendu, sur le chemin de Damas, Jésus ressuscité lui dire : (Actes 9,4) « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Saul s’appellera Paul après son baptême. Paul et Pierre deviennent les 2 piliers de l’Eglise : En (Galates 2,8) Paul dit : « En effet, si l’action de Dieu a fait de Pierre l’apôtre des Juifs, elle a fait de moi l’apôtre des païens (des non-Juifs). » Les premiers chrétiens donnent toutes leurs forces et toute leur vie dans la belle mission que Jésus Christ leur a confiée : Annoncer l’Evangile et continuer son action en donnant le sacrement du baptême et également en étant assidus à la prière commune et au repas célébré en sa Mémoire (l’Eucharistie).

                Leur souci constant de l’annonce de la foi en Jésus Christ et de l’entrée dans l’Église de nouveaux disciples va très vite susciter des réactions, des discussions et même des oppositions de la part des personnes qui rencontrent les chrétiens disciples missionnaires. Ainsi Paul dit dans sa deuxième lettre à Timothée : (2Tm 3, 11) « …les persécutions et les souffrances, tout ce qui m’est arrivé à Antioche, à Iconium et à Lystres, toutes les persécutions que j’ai subies. » D’ailleurs, Jésus avait bien annoncé : (Jean 15, 20-21) « Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

                Dès le commencement de l’Église il y a une tension entre l’envoi de Jésus d’appeler tous les hommes à se convertir, à croire à l’Évangile et la nécessité, au nom du même Évangile, de respecter chacun dans sa liberté, y compris dans son possible refus. En (Mt 19, 19) Jésus dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Et Pierre affirme (1 Pierre 2, 20b-21) « … si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. » Alors, ne soyons pas surpris que Jésus Christ insiste autant sur le don de la Paix en même temps qu’Il envoie ses disciples en mission. Deux fois de suite Jésus dit : « La paix soit avec vous ! » L’envoi en mission est indissociable de la proposition de la Paix ! L’Église ne peut pas envisager sa mission sans vivre dans la Paix de Jésus Christ.

                Qu’est-ce que la Paix et la Paix de Jésus Christ ? En (Ephésiens 2, 14) Paul dit « C’est Lui, le Christ, qui est notre paix : Des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine… » A l’exemple de Jésus Christ, la Paix est une attention aux autres plus forte que le souci de soi-même. Par conséquent, avec l’évangile de la Pentecôte nous découvrons que le feu de la Pentecôte n’est pas le feu de la conquête, de la capture de ceux qui ne sont pas chrétiens. Le feu de la Pentecôte est un feu intérieur, le feu de l’annonce de l’Évangile dans la Paix et le respect ! Voici une citation de la Déclaration sur la liberté religieuse du Concile Vatican II (Dignitatis Humanae 11, 21) : « Aux origines de l’Eglise, ce n’est pas par la contrainte ni par des habilités indignes de l’Évangile que les disciples du Christ s’employèrent à conduire les hommes à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la Parole de Dieu. » D’autant plus que Jésus Christ « souffla sur eux et il leur dit : Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

                Jésus le Christ confirme bien ainsi que ses disciples sont ses « envoyés » à part entière et pas ses subordonnés. Ils reçoivent cette responsabilité divine du pardon des péchés ! Le Seigneur seul peut pardonner mais à la Pentecôte, avec le don de l’Esprit Saint, Il prend le risque de se lier au jugement de ceux qu’Il envoie et à leur décision de disciples missionnaires !!! Attention, le souffle de la Pentecôte ne rend pas les disciples de Jésus parfaits ; ils deviennent des intimes de Jésus Christ si bien qu’ils peuvent transmettre le pardon de Dieu. Voilà de pauvres pécheurs comme tout le monde qui peuvent dire les paroles de la foi et de la réconciliation donc les paroles de la Paix de Jésus Christ !!!

                A l’approche de la grande fête de la Pentecôte, méditons, en Église, sur l’envoi en mission qui se fait dans un comportement de Paix et de réconciliation entre les hommes. Je pense que la prière de Saint François d’Assise résume bien ce que le Seigneur attend de chacun de ses disciples en se laissant guider par le souffle et le feu de l’Esprit Saint ! Amen !

    Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix, 

    Là où est la haine, que je mette l’amour.
    Là où est l’offense, que je mette le pardon.
    Là où est la discorde, que je mette l’union.
    Là où est l’erreur, que je mette la vérité.

    Là où est le doute, que je mette la foi.
    Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
    Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
    Là où est la tristesse, que je mette la joie.

    O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
    être consolé qu’à consoler,
    à être compris qu’à comprendre,
    à être aimé qu’à aimer.

    Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
    c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
    c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
    c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

             Bon Dimanche de la Pentecôte !!!

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    Evangile : Jn 17, 1b-11a

                Homélie :

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Père. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit saint Luc dans l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie ainsi : « La vie éternelle c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie car l’Ascension de Jésus au Ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu venu partager notre humanité.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes : Donner la vie, en se faisant connaître comme Dieu.

                Son grand projet est de faire partager à tous sa vie divine qui est la Trinité. Voilà un mot bien compliqué qui nous dit qui est Dieu pour nous.

                Quelqu’un me disait un jour au sujet de la Trinité « Père, Fils et Esprit Saint » : « De toute façon, Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. Saint Irénée, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

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