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    Homélie : Nous donnons ce que nous recevons. Nous PAR - DONNONS

     

                Jésus est Dieu fait homme qui propose à tout le monde son amour.

                Quand il s’agit d’amour, il s’agit aussi du pardon.

                Jésus est Dieu fait homme qui propose à tout le monde le pardon des fautes. Les fautes que nous faisons envers Dieu et envers les autres.

                Ce pardon nous le recevons dès le début de chaque messe : nous avons chanté “Kyrie eleison” (qui veut dire “Seigneur prends pitié”) et nous avons reçu le pardon du Seigneur (“Que le Seigneur tout puissant nous pardonne nos péchés”).

                Nous recevons le pardon, donc nous pouvons aussi le donner !

                C’est ce que nous dirons tout à l’heure dans la prière du “Notre Père”. “Seigneur, pardonnes-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.”

                Jésus a souvent parlé de la nécessité du pardon à ses apôtres. Alors, Pierre lui demande : “Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?”.

                Jésus lui répondit : “Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois”.

                Mais, réfléchissons un peu. Est-ce que nous sommes pardonnés par Dieu, qu’à partir du moment où nous pardonnons nous mêmes. Cela voudrait dire que ceux qui n’ont jamais donnés leur pardon ne peuvent pas le recevoir.

                Hé ! bien, c’est faux ! Nous le recevons tous de la part du Seigneur.

                Jésus ne se contente de promettre le pardon, qu’à ceux qui pardonne. C’est l’exemple de la croix. Jésus crucifié donne l’exemple. Alors qu’il est cloué sur la croix, devant ses bourreaux, il dit : “Mon père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font” (Luc 23,33-34).

                Certes, pardonner, c’est parfois, impossible, au-delà de nos propres forces. Et nous pouvons peut-être penser, un peu trop vite, que le pardon c’est oublier. Non, il ne s’agit pas de perdre la mémoire, ce n’est pas ça.

                Il s’agit, de prendre de la distance. Il s’agit de donner une chance à une personne qui peut toujours changer. Mais c’est dur, je sais.

                Alors, regarder comment est fait le mot “par- don”. Nous pouvons le couper en deux « PAR » puis « DON ».

                C’est « par » tout ce que je reçois que je peux ensuite faire un « don ».

                Nous sommes comme des enfants devant Dieu. Un enfant reçoit ce qu’il a besoin de ses parents. Et c’est ce qu’il reçoit, qu’il peut ensuite donner.

                Par l’exemple de ses parents, l’enfant est capable de donner ce qu’il a reçu.

                Si nous prenons l’exemple du baptême d’un petit enfant : Celui-ci reçoit tout l’Amour de Dieu et aussi l’amour de ses parents dans le baptême, alors il devient capable de donner à son tour une partie de ce trésor d’amour !

                Bien-sûr, il y a le mal, le péché qui risque de le faire agir autrement.

                Cependant, j’aimerais vous faire remarquer qu’au tout début de la vie c’est le Bien qui prédomine. Au tout début, c’est la vie, toujours une naissance. Ce n’est pas autre chose. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, et il vit que cela était bon. Il y a eu ensuite l’évolution des différentes espèces jusqu’à l’homme.

                Dans cette évolution, les hommes se sont développés. Et à un moment donné, comme il l’avait promis, au moment opportun, Dieu a choisi de se faire Homme en Jésus.

                Nous comptons depuis, les années à partir de sa naissance : 2020.

                Jésus vient donner du sens à notre histoire humaine. Il vient donner du sens à notre vie de tous les jours.

                Croire en Jésus, c’est croire que le Bien peut toujours l’emporter sur le mal, c’est ne jamais perdre espoir.

                Alors, vous voyez, pardonner, ce n’est pas oublier, ce n’est pas faire preuve de faiblesse.

                C’est au contraire faire preuve de ténacité, de force, en osant croire que c’est le pardon, l’affection que nous apprenons en premier en venant au monde.

                Le péché, le mal, sont issus de la liberté des hommes et nous apprenons à les connaître qu’en deuxième étape.

                Dieu, en Jésus, partage notre vie, et nous permet de toujours revenir à la source de la vie.

                C’est dans la mesure où nous puisons à la source du pardon, de l’amour, de l’espérance, que nous pourrons ensuite donner le pardon, l’amour et l’espérance.

                Nous donnons ce que nous recevons.

                PAR - DONNER en 2 mots !!!

                Avec la grâce de la foi, PAR tout ce que je reçois de Dieu (son Pardon, son Amour, sa Miséricorde), je deviens capable de DONNER un peu de son Pardon, un peu de son Amour, un peu de sa Miséricorde).

     

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    Homélie :

    Pourquoi nous mêler des affaires des autres quand nous n’aimons pas que les autres se mêlent de nos affaires ?

    N’y a-t-il pas de l’hypocrisie à reprendre l’autre quand on sait qu’on est comme lui, capable de blesser quelqu’un, capable du péché ?

    « Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? » (Matthieu 7, 3) C’est Jésus qui parle ainsi dans un autre passage d’Evangile.

    Et pourtant, nous ne pouvons pas ignorer l’Evangile de ce dimanche qui nous invite à la « correction fraternelle ».

    Pour ne pas opposer la correction fraternelle et la vérité toute simple que personne ne peut se prétendre meilleur que les autres ; il faut alors se rappeler ce que Dieu désire pour nous depuis le début, depuis qu’Il se révèle à nous dans l’histoire de l'humanité.

    Dans toute l’histoire du salut qui nous est racontée dans la Bible, Dieu se révèle comme Celui qui rassemble un peuple où tous les membres sont invités à être responsables les uns des autres. Le Seigneur n’a pas d’autre volonté depuis le début, que de nous aider à vivre ensemble.

                Regardons la première lecture du prophète Ezéchiel : Le Seigneur demande à Ezéchiel d’être un « guetteur » pour la maison d’Israël ». Et tous les prophètes ont eu et ont encore ce rôle de « guetteur ».

                Comme la sentinelle à la tour de guet, qui veille sur la ville et la population.

                Alors, non, il n’y a pas d’opposition entre la correction fraternelle et la vérité que personne ne peut se prétendre meilleur que les autres.

                Ce qui est contraire à l’amour fraternel, n’est-ce pas plutôt l’indifférence, le manque de dialogue ?

                Il s’agit d’apprendre sans cesse à mieux vivre ensemble, en communauté, que ce soit la communauté paroissiale, ou familiale, ou encore municipale.

                C’est à notre baptême que nous avons reçu cette responsabilité d’être des guetteurs et d’oser avertir.

                Au moment du baptême, le célébrant fait un signe de croix sur le baptisé avec l’huile sainte (le saint Chrême) en disant : « Pour que tu sois, avec Jésus Christ, prêtre, prophète et roi. »

                « Prêtre » : être capable de prier.

                « Prophète » : être capable d’aimer en vérité.

                « Roi » : être capable d’être responsable.

                Pour conclure et pour la semaine qui commence en cette période de rentrée, voici le test des trois passoires ? :

                Cela se passe au moment de la Grèce antique. Quelqu’un vient trouver Socrate, le grand philosophe, pour lui dire :

                « Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ? »

                Un instant, dit Socrate, avant de parler, utilise le test des trois passoires. Il est bon et sage de filtrer ce que tu veux me dire.

                Première passoire : celle de la vérité : « As-tu vérifié si ce que tu veux me dire sur mon ami est vrai ? »

                Deuxième passoire : celle de la bonté : « Vas-tu me dire quelque chose de bien sur lui ? »

                Troisième passoire : celle de l’utilité : « Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ? »

                Conclusion : Ce que tu veux me dire sur mon ami : « Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est pour le bien ? Est-ce que c’est utile ? »

                Ce test rejoint bien ce que nous avons reçu le jour de notre baptême, le jour de notre entrée dans la communauté paroissiale : prier, aimer en vérité et être responsable.

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  • J'ai la joie de vous annoncer que j'ai créé un nouveau BLOG : Un Blog caté

                        Caté Prends Jésus comme Ami

    Éditorial du blog :

    "Je suis avec vous tous les jours !"

     C’est avec des familles de jeunes de 8 à 12 ans qui cherchent à connaître Jésus que je veux partager ce blog.

     « Prends Jésus comme Ami ! » et tu ne seras jamais seul car Il t’aime en te parlant de Dieu son Père et notre Père du Ciel et en te parlant de l'Amour de Dieu qui s'appelle : le Saint Esprit !!!

     Aimer et être aimé est la plus grande aventure de la vie !

     Ma prière vous accompagne (jeunes, parents, grands-parents, …).

    Père Eric (prêtre du diocèse d’Orléans)

     

    Description du Blog : 

    Ce blog propose un chemin de caté à partir de textes choisis de la Bible. 

    En prenant Jésus comme Ami, nous découvrons que Dieu nous parle dans la Bible car elle est Parole de Dieu.

    Jésus qui est le Christ est le Semeur de la Parole de Dieu dans nos coeurs. AMEN !!!

    VOICI LE LIEN :

    https://cate-prends-jesus-comme-ami.blogspot.com/

    Remarque : Des pages du Blog sont en cours de publication !

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  • La paix intérieure

             Dans l'évangile de ce dimanche 30 août, voilà un dialogue bien dramatique ! Jésus annonce sa mort, et Pierre ne comprend pas.

             Jésus annonce ses souffrances, la passion qu’il va subir à Jérusalem.

             Jésus annonce qu’il va partir et il annonce aussi que cela ne peut pas se passer autrement !

             Pierre ne comprend pas ! « Cela ne t’arrivera pas, Seigneur ! »

             Oh, c’est là une parole d’amitié envers Jésus, mais c’est aussi une parole d’incompréhension.

             Pourtant Jésus n’annonçait pas que sa mort, mais aussi sa résurrection : « …il lui faut partir à Jérusalem, souffrir beaucoup, être tué, et le troisième jour ressusciter. »

             Jésus proclame sa confiance en Dieu son Père qui ne peut pas le laisser dans les ténèbres de la mort !

             Pierre n’a vu que la mort et il n’a pas entendu les mots de la vie, de la Résurrection.

             Devant la gravité des paroles de Jésus, ce que dit Pierre sonne faux et c’est douloureux pour Jésus qui répond à Pierre : « …tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

             Quand quelqu’un nous dit qu’il est entrain de vivre quelque chose de grave : une maladie, une dépression, une épreuve familiale, une épreuve professionnelle, un évènement douloureux.

             Alors une angoisse peut grandir en nous en écoutant les confidences douloureuses d’une personne.

             Devant une telle gravité, nous sommes réduits bien souvent au silence.

             Et pourtant, on peut comprendre les confidences douloureuses d’une personne car dire sa douleur apporte un peu de soulagement.

             Les mots sont difficiles à trouver quand quelqu’un se confie à nous. Le silence est parfois notre première réaction.

             Mais nous pouvons aussi nous tromper en disant des paroles qui n’apportent pas de réconfort, comme Pierre le fait en écoutant les confidences de Jésus : « Cela ne t’arrivera pas, non cela ne t’arrivera pas ! »

             Nous ne sommes pas meilleurs que Pierre, qui est pourtant l’ami de Jésus ! Alors, comment parler juste ? Comment avoir une réponse adaptée devant des confidences douloureuses ?

             Nous ne pouvons pas avoir une réponse adaptée tant qu’on n’essaye pas de se mettre un peu à la place de la personne qui souffre. : Cela s’appelle avoir de l’empathie pour quelqu’un ! Nous pouvons aussi connaître personnellement une situation difficile.

             Que fait-on de ce que l’on a vécu, ou de ce que l’on vit actuellement ?

             Jésus lui-même nous éclaire lorsqu’il nous dit : 

    « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

             En parlant ainsi, Jésus nous livre sa propre expérience. Pour nous, il s’agit de faire la même expérience que Lui. Comme Lui, prendre notre vie telle qu’elle est et chercher toujours, quels que soient les évènements, chercher toujours à aimer.

             Voilà ce qui permet de comprendre les autres : chercher à aimer. Cela veut dire que l’on fait aussi l’effort d’aimer chaque jour notre propre vie telle qu’elle est.

             Ce chemin de l’amour est long et demande du courage. Mais on découvre progressivement que c’est un chemin de paix, de paix intérieure.

             Les épreuves sont toujours là, mais on les vit autrement tout en continuant à aimer malgré tout.

             Avec la grâce de la foi et de l’espérance malgré tout, la paix est possible, une paix intérieure.

             En Jésus Christ, Dieu vient nous rencontrer, non pas en faisant semblant de vivre notre humanité, mais en partageant tout ce qui fait notre humanité y compris les épreuves douloureuses.        Jésus annonce paisiblement à Pierre et à ses apôtres ce qui va lui arriver et Dieu son Père qui est aussi Dieu Notre Père ne l’abandonnera pas.

              Avec la grâce de la foi et de l’espérance il devient possible d’écouter non seulement nos propres souffrances mais aussi d’écouter une personne qui souffre et qui se confie à nous. Alors, devant la souffrance : Faut-il parler ? Faut-il se taire ?     Qu’importe ! Les mots ou le silence sonnent juste quand on est habité par la paix intérieure de la foi, de l’espérance et de l’amour.

             Mais, il faut quand même avouer qu’il est bien humain de se révolter dans un premier temps, devant les épreuves.

             Cependant, ne restons pas dans une attitude de révolte qui ne pourra qu’amplifier les souffrances.

             Faisons le choix de nous tourner vers Jésus qui a affronté la mort et pris sa croix, et faisons le choix de crier à Jésus : « Je ne comprends pas, je suis tenté de dire comme Pierre : non cela n’arrivera pas ! Mais je sais que tu ne nous abandonnes pas Seigneur et je sais que ta croix que tu portes représente toutes nos croix, toutes nos souffrances. »

             Pour conclure, regardons vers la personne qui a compris Jésus jusqu’au bout, jusqu’au pied de la croix, droite dans sa foi : regardons Marie.

             Elle a compris son Fils qui est aussi le Fils de Dieu, Jésus ; Elle a médité tous les gestes et toutes les paroles de Jésus dans son coeur.

             Marie : a fait grandir en elle, la paix intérieure qui se laisse voir sur les icônes ou sur les statues qui la représente.

             Marie communie au désir de son Fils de sauver le monde en acceptant de mourir par amour pour tous sans exceptions.       Demandons à Marie la foi, l’espérance et l’amour dont nous avons besoin et qui nous vient de Jésus Christ.

             Alors, à quelques jours de la grande fête de la Nativité de la Vierge Marie (le 8 septembre prochain), souhaitons-nous mutuellement une vie à l’exemple de la vie de Marie (mère de Jésus et notre mère du Ciel) une vie vraie, courageuse remplie de paix intérieure en cherchant toujours à aimer malgré tout.

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  • Homélie :

                Il n’est pas rare d’entendre dans les familles, pendant les vacances scolaires, cette réflexion : « Je ne sais pas quoi faire. »

                Cela veut dire, je ne sais pas comment m’occuper.

    Mais cela peut aussi vouloir dire, notamment pour les plus grands : « Je ne sais pas quoi faire avec ce que je suis.

    Si seulement quelqu’un pouvait me dire :

    « Tu es important pour moi. »

     Les parents peuvent dire à leur enfant : « Notre vie de parents a vraiment commencée le jour où tu es né. »

    Et l’enfant peut dire à ses parents : « Ma vie de fils ou de fille a vraiment commencée le jour où vous m’avez fait comprendre que je suis important pour vous. »

    « Tu es important pour moi. »

    Voilà ce que Pierre a entendu, un jour, de la part de Jésus. « Pierre, tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise. »

    Pierre connaît bien Jésus. Ils ont marché ensemble de villages en villages et ils ont rencontrés de nombreuses personnes dans des situations très différentes.

    Et Pierre a vu Jésus agir de nombreuses fois pour soulager, pour guérir, pour pardonner, ou encore pour corriger de mauvaises habitudes (notamment en acceptant de rencontrer ceux que l’on rejette à cause de leur maladie ou à cause de leur métier.)

    Pierre et Jésus se connaissent bien.

    Alors, quand, un jour, Jésus a dit à Pierre : « J’ai besoin de toi. »

    Cet appel de Jésus, a rejoint ce que Pierre attendait au fond de lui-même.

    Pierre attendait qu’il lui dise : « Tu es important pour moi. »

    Mais, on peut toujours penser qu’il aurait pu choisir quelqu’un d’autre. Car Pierre, plus tard, va renier Jésus trois fois au cours de sa Passion.

    Et pour commencer à bâtir l’Eglise, pour être le premier pape de l’histoire, Jésus choisit un artisan qui pêche des poissons et qui en plus a un caractère difficile.  Il aurait pu choisir quelqu’un d’autre.

    Jésus, qui vient d’être reconnu comme le Messie, l’envoyé de Dieu par Pierre, ne regarde pas l’apparence mais le cœur des personnes.

    Ainsi, 1000 ans plus tôt, Dieu avait choisi David (qui était le petit dernier de la famille et qui gardait les moutons) pour devenir roi et c'est à David que le Seigneur avait annoncé la promesse de la venue du Messie, du Christ : Jésus !

    Et c’est une jeune fille (Marie) dans un petit village que Dieu choisit pour se faire Homme en Jésus le Christ.

    Tout au long de l’histoire, ce ne sont pas forcément, ceux que l’on pense les meilleurs, qui sont choisis par le Seigneur.

    Bernadette Soubirous née dans la famille la plus pauvre de Lourdes est choisie pour voir Marie et rappeler au monde l’importance de la prière, de la demande de pardon et des célébrations en faisant la première place aux malades, aux personnes humbles.

    La petite Thérèse de Lisieux, une enfant qui pleure tout le temps car sa maman est décédée trop tôt, devient sainte Thérèse et fait beaucoup de bien encore aujourd’hui, dans le monde entier, par l’intermédiaire de ses reliques. Elle nous l'a bien dit : "Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre."

    Tout au long de l’histoire, le Seigneur a choisi des personnes fragiles, humbles, imparfaites.

    Et quand ces personnes ont répondu OUI à Dieu avec leurs limites, elles ont fait beaucoup de bien autour d’elles.

    Et l’appel, que chaque personne a reçu, a rejoint ce qu’elle est au plus profond d'elle-même.

    Un appel que l’on ressent au fond de nous-mêmes ou que l’on peut entendre de la part de quelqu’un, est toujours une preuve de confiance et une invitation à grandir dans la foi.

    Car, un appel ressenti ou entendu, signifie que le Seigneur, non seulement compte sur nous, mais également souhaite s’engager avec nous.

    Dans la foi, nous croyons que nous ne sommes pas tout seul et que l’appel est différent pour chacun de nous. C’est cela l’Eglise.

    L’exemple de saint Pierre, et de bien d’autres au cours de l’histoire, nous montre que nous avons au fond de nous des attentes, et que le Seigneur voit au fond de notre cœur ce que nous pouvons être pour notre bien et pour le bien des autres.

    Dans la foi, « n’ayons pas peur », laissons-nous appelés, entendons cet appel (« Tu es important pour moi. »), et dans la prière, réfléchissons à ce que notre OUI à Dieu pourrait nous apporter à nous et à ceux qui nous entourent. AMEN !!!

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    Homélie 

                Hier samedi, nous avons célébré le 15 août, la grande fête de l’Assomption (Marie, la mère de Jésus et notre mère du Ciel est montée auprès de Dieu avec son corps et son âme). Marie est auprès du Seigneur, dans sa gloire.

                Alors, après avoir lu l’Evangile de ce dimanche, on est en droit de se demander, quel pourrait être le point commun entre la Vierge Marie et la Cananéenne, la femme de l’Evangile ?

                Le point commun, c’est la foi.

                Aux noces de Cana, (tiens Cana et Cananéenne, c’est intéressant le rapprochement), donc aux noces de Cana, Marie fait remarquer à Jésus qu’ils n’ont plus de vin. Jésus n’agit pas tout de suite et répond à sa mère : « Femme, mon heure n’est pas encore venue. » Cela veut dire, ce n’est pas encore le moment pour moi d’agir.

                Et Marie continue à croire en son Fils, et aux serviteurs du repas elle dit : « Faîtes tout ce qu’Il vous dira. » Et en effet, Jésus va quand même agir pour sauver le repas de noces.

                Jésus n’a pas non plus l’intention d’agir pour la Cananéenne qui lui demande son aide pour sa fille malade.

    Dans un premier temps, il ne répond pas.

    Et dans un deuxième temps, Jésus continue à refuser de faire quelque chose pour elle en disant : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. » Quelle dureté dans cette réponse !

    Pourtant, la femme ne perd pas espoir et continue à croire en Jésus et elle croit que quelques miettes de son attention suffiraient à sauver sa fille.

    Alors, dans un troisième temps, Jésus est touché par la foi de cette femme et il agit pour sa fille.

    Jésus lui dit : " Ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! "

    Oui, pour le Christ c’est la foi qui lui permet d’agir et de répondre aux demandes.

    Il n’est pas qu’un simple distributeur de bienfaits : il est la présence bienveillante de Dieu au milieu de nous.

    D’ailleurs, n’oublions pas l’exemple de Nazareth, là où il a grandit. Jésus Christ n’a pas pu agir autant qu’il aurait voulu en faveur des habitants de Nazareth car beaucoup ne croyaient pas en Lui. »

    Et, nous, nous avons tous fait, un jour ou l’autre, l’expérience de constater que nos prières n’ont pas été exaucées comme on l’aurait voulu.

    Et cela nous semble dur à accepter.

    L’apparente non-réponse du Seigneur Jésus ne devrait pas nous décourager car toutes nos prières sont entendues, écoutées.

    Voici une image de vacances qui peut nous aider à mieux comprendre :

    L’apparente non-réponse de Jésus peut être comparée à un barrage de haute montagne qui a pour but de retenir l’eau et de faire monter le niveau de l’eau.

    Ainsi, la foi de la femme de l’Evangile d’aujourd’hui a grandit après chacune des deux non-réponses de Jésus. Et sa foi loin de se décourager est devenue ainsi un grand lac de confiance et d’espérance. 

    Ainsi, le Christ ne désire pas une relation de simple dépendance avec nous qui ne serait être que temporaire puisque nous irions vers Lui que lorsque nous avons besoin de Lui.

    Le christ désire une relation de cœur à cœur avec nous dans tous les instants difficiles ou heureux de notre vie.

    C’est la rencontre avec nous que le Seigneur attend dans nos moments de prière.

    La prière n’est pas un chantage : puisque je fais ceci pour le Seigneur, il va donc faire cela pour moi.

    Prier, c’est accepter le dialogue intérieur avec Jésus-Christ.

    Marie, elle-même, ne comprenait pas forcément tout ce qu’elle vivait avec son Fils, mais elle ne se décourageait pas et « méditait dans son cœur tous les actes et les paroles de Jésus ».

    Oui, il est bon, après la grande fête de l’Assomption, de nous interroger sur la force de notre foi. L’exemple de la foi de la Vierge Marie nous aide à retrouver le véritable Amour de Dieu pour nous.

    L’Amour du Seigneur ne nous enferme pas dans une relation de dépendance avec Lui : ce n’est pas un amour qui emprisonne.

    Mais, l’Amour de Dieu est un Amour qui tient compte de ce que nous sommes en vérité : capables de grandir dans la confiance en soi-même, en les autres, en Dieu.

    Alors, quand nous nous posons des questions sur l’efficacité de nos prières, il peut nous arriver de remettre en cause soit le bien-fondé de notre demande ou pire encore il peut nous arriver de remettre en cause la puissance du Seigneur.

    Ce que nous redécouvrons, aujourd’hui, c’est que quelque soit notre prière de demande ou de merci. Toute prière est l’ouverture de la porte de notre cœur à Jésus qui attend de l’autre côté.

                Il sait bien ce qui bon pour nous : à nous d’être patient, et de le laisser agir dans la foi et l’espérance.

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  • Homélie Assomption

                En cette fête de l’Assomption, les chrétiens se rassemblent nombreux dans les sanctuaires dédiés à Marie. En ce beau jour du 15 août, nous sommes tous en communion de louange avec Marie, pour remercier le Seigneur. Marie est entrée avec son âme et son corps dans la vie éternelle de Dieu auprès de Jésus son Fils ressuscité. C’est une fête exceptionnelle à laquelle tous les chrétiens sont invités. 

           - La première lecture est extraite du livre de l’Apocalypse : Il y a un signe grandiose dans le ciel : “Une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles”. Marie n’est pas directement nommée mais nous comprenons que c’est d’elle qu’il s’agit. Et il y a un deuxième signe ; celui-là est négatif : “Un grand dragon rouge feu… Il vint se poster devant la femme qui allait enfanter pour dévorer l’enfant à sa naissance”. Nous pensons au massacre des innocents ordonné par Hérode après Noël. L’enfant Jésus est recherché pour être tué. Mais Dieu a protégé son Fils Jésus le Christ. 

                En nous donnant ce signe, l’auteur de l’Apocalypse pense aux chrétiens persécutés à cause de leur foi en Jésus Christ. On veut les forcer à le renier. Et ils savent qu’ils ne doivent pas craindre ceux qui peuvent tuer le corps. L’Apocalypse est un message pour tous les chrétiens, ceux d’autrefois mais aussi pour nous aujourd’hui. Il nous invite à tenir bon dans l’épreuve : le mal n’aura pas le dernier mot. C’est l’Amour qui triomphera. Par sa foi immense Marie, Immaculée Conception a échappé aux pièges de l’ennemi. 

                - La deuxième lecture ne parle pas directement de Marie. Mais en choisissant ce texte, l’Église nous invite à méditer ce qui lui est arrivé au moment de son départ auprès de Dieu. Marie est la première à avoir bénéficié en son corps et en son âme de la résurrection de Jésus, “premier né d’entre les morts”. Depuis l’Assomption, nous croyons encore plus que nous sommes tous appelés à la plénitude de la vie en Dieu au-delà de la mort. Et Marie, mère de Jésus et aussi notre mère du Ciel nous montre le chemin à la suite de Jésus. « Marie la première en chemin » c’est un chant que nous chantons parfois. 

                - L’Évangile de ce jour de l'Assomption nous a rappelé la Visitation. Nous y entendons aussi la prière du Magnificat et une partie du “Je vous salue”. Aucune autre page de l’Évangile ne contient autant de paroles de Marie. Ses premières paroles dans le Magnificat sont une louange. La fête de l’Assomption est une invitation à l’action de grâce.  

                Marie prie Dieu qui se souvient de “la promesse faite à nos Pères”. L’Évangile choisi pour la fête de l’Assomption, nous dit que Marie conservait tout cela dans son cœur et le méditait. En célébrant l’Eucharistie nous nous associons à cette louange de Marie. Chacun de nous peut dire merci pour tous les bienfaits de Dieu qui ont marqué nos vies. Tout au long de notre existence, il ne cesse pas de déployer “la force de son bras” en notre faveur. 

                La fête de l’Assomption nous révèle ce qui nous attend. Comme Marie, nous sommes appelés à connaître la gloire auprès du Père. La glorification de la Vierge Marie nous annonce la nôtre. Comme elle, nous pouvons rendre grâce à Dieu. Voilà cette bonne nouvelle qu’il nous faut crier au monde. 

                Mais ne nous trompons pas : Cette gloire n’est accessible qu’à ceux qui ont un cœur de pauvre, comme Marie : “Déployant la force de son bras, il disperse les superbes, il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides”. 

                Marie nous adresse un appel de la plus haute importance : Si nous voulons partager la gloire qu’elle reçoit de son fils, il nous faut aussi partager son humilité. C’est ce même message que nous trouvons dans l’Évangile des béatitudes : “Heureux les pauvres de cœur”, ceux qui sont entièrement ouverts au don de Dieu. Cette fête de l’Assomption doit raviver notre désir de suivre le Christ qui veut nous conduire vers la Maison du Père. Marie notre mère du ciel est toujours là pour nous adresser cette recommandation : “Faites tout ce qu’il vous dira”. Amen 

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    Homélie

    Seigneur, tu es là au coeur de nos vies !!! 

                Deux rencontres avec le Seigneur : Celle que fait Elie dans la montagne et celle que font les apôtres sur le lac de Tibériade.

                Si vous le voulez bien, je vais vous parler des circonstances de ces deux rencontres.

        Tout d’abord, pour Elie, cette rencontre avec le Seigneur intervient à un moment très précis. Le moment où Elie est découragé et même menacé de mort. En effet, il a tenu tête aux faux prophètes de la reine Jézabel. Ces faux prophètes ne veulent pas croire en Dieu qui s’est révélé à Abraham puis à Isaac, à Jacob, à Moïse. Alors, Elie est menacé de mort par ces faux prophètes et il s’enfuit.

    Mais, pas n’importe où.

    Il monte sur la montagne d’Horeb là où Moïse a déjà rencontré le Seigneur et reçu les 10 commandements (signe de la première Alliance).

                Elie attend un signe de Dieu. Il y a un ouragan : Dieu n’est pas là. Il y a un tremblement de terre : Dieu n’est toujours pas là. On n’imagine très bien le désarroi, le découragement d’Elie. Et, enfin, il fallait qu’Elie soit très attentif, pour entendre la présence du Seigneur dans le murmure d’une brise légère.

                Puis, pour les apôtres, la rencontre avec le Seigneur intervient aussi à un moment précis. Jésus vient de nourrir une grande foule par la multiplication des pains (Matthieu 14, 14-21). Les apôtres sont montés dans une barque pour rejoindre l’autre rive tandis que Jésus est monté dans la montagne pour prier seul à l’écart. Ils sont donc seuls comme Elie ; et comme Elie il y a un fort coup de vent (une tempête). On peut imaginer pour eux aussi qu’ils aient un sentiment de découragement.

    Jésus vient de multiplier de la nourriture pour une foule de personnes, et quand ses apôtres ont besoin de Lui, il n’est pas là.

                Et voilà que Jésus arrive à leur rencontre sans prévenir, par surprise. Et la tempête se calme.

                Plusieurs choses sont importantes à remarquer pour nos propres rencontres avec le Seigneur.

                En premier, ces rencontres sont des évènements racontés avec des détails. Ce sont des témoignages pleins de vie. D’autant plus que, pour chacune de ces rencontres, le Seigneur surprend par sa présence. Il intervient de manière imprévisible :

    Elie ne s’attendait plus à l’entendre ;

    et les apôtres ne s’attendait pas à le voir au milieu du lac tourmenté par les vagues.

    Donc, à chaque fois, c’est une nouvelle découverte du Seigneur : Elie et les apôtres ont redécouvert comment le Seigneur agit.

    Et cela ils ne pouvaient pas l’oublier donc ils l’ont raconté.

                Dans une semaine, le 15 août, nous célébrerons la Vierge Marie. Hé bien, le Seigneur ne s’est-il pas comporté de la même façon envers Marie lorsqu’il est venu lui apprendre par l’intermédiaire de l’ange Gabriel qu’elle allait avoir un Fils, et que ce Fils sera Jésus (C’est-à-dire « Dieu sauve »).

                Et plus tard, vraiment personne, même pas Marie, ne pouvait s’attendre à ce que le Seigneur Jésus naisse dans une crèche.

                Et encore plus tard, personne ne s’attendait à ce que Jésus le Christ accepte d’être crucifié et ainsi accepte de donner sa vie jusqu’au bout.

                Et ce n’est pas fini, après la mort du Christ sur la croix : alors que les apôtres sont seuls enfermés dans une maison parce qu’ils ont peurs et sont découragés ; Jésus ressuscité vient au milieu d’eux.

                Tout au long de l’histoire, le Seigneur s’est toujours comporté de la même façon envers nous. Il est là au cœur de nos vies, pour nous aider à faire des choix, dans les petits comme dans les grands moments.

        En réalité, si on réfléchit un peu, ce n’est pas nous qui venons à la rencontre de Jésus Christ, c’est d’abord Lui qui vient à notre rencontre.

        Au cœur de nos vies, le Seigneur Jésus nous apporte sa force, sa présence rassurante par un : « Je suis là. »

        Auprès d’une personne que l’on aime bien, souvent on n’a pas besoin de beaucoup parler, être là, être pleinement présent pour l’autre, cela suffit.

        Laissons-nous apaiser, en cette Eucharistie, par cette certitude : « Il est toujours là ».

        Cette certitude ne dépend pas uniquement de ce que nous ressentons. Parfois, nous ne ressentons pas sa présence parce que nous pouvons être angoissés ou perturbés intérieurement.

        La présence de Jésus ne dépend pas de nos sentiments, mais de notre foi. Au-delà des apparences, Tu es là, je le crois.

        A nous de bien comprendre, ce qui nous est dit dans le passage d’Evangile de la marche sur les eaux.

        Après la multiplication des pains, Jésus qui marche sur les eaux (car rien n’est impossible au Seigneur) nous dit qu’Il a la puissance d’amour de combler nos manques et vaincre nos peurs.

        Alors quand une peur monte en nous, tournons-nous vers le Seigneur Jésus et dans la foi, écoutons-le nous dire : « Je suis là. »

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    Homélie : Croire c’est rendre grâce au Seigneur.

                    Nous sommes habitués à l’Evangile de la multiplication des pains que nous venons d’entendre. Et pourtant, au cœur de cet Evangile, il y a une attitude de Jésus qui change tout.

                    Jésus ne se contente pas uniquement de nourrir la foule. Mais, avant de leur donner à manger, il demande à ses disciples de rassembler la nourriture qui existe : ils ont cinq pains et deux poissons.

                    Puis, il prend les pains et les poissons, et il prononce la bénédiction.

                    Il prononce la bénédiction, c’est-à-dire, il bénit, il rend grâce, il remercie pour ces 5 pains et ces 2 poissons. Ce n’est qu’après la bénédiction, le remerciement, que Jésus multiplie cette nourriture.

     

                    En cette période estivale, en ce début du mois d’août, voilà une attitude de Jésus riche d’enseignement.

                    D’ailleurs, au début d’un repas il arrive parfois que nous prenions le temps de la bénédiction.

    Au dernier repas avec ses disciples, Jésus a le même comportement : il prit le pain, le bénit et le rompit pour le partager.

    Et il nous a demandé de faire cela en mémoire de Lui. Et ce comportement est devenu la messe, l’Eucharistie. Eucharistie est un mot d’origine grecque qui signifie « rendre grâce », « remercier ».

    Cette attitude d’action de grâce, de remerciement, de bénédiction, a une signification très profonde, très fondamentale.

    Tout notre environnement, toute nourriture, tout évènement, tout ce qui fait notre vie est don de Dieu.

    Tout est don de Dieu, ce n’est pas évident.

    Quand nous vivons des moments heureux, il est plus facile de croire que c’est un cadeau du Seigneur.

    Cependant, quand nous vivons des moments plus difficiles, voir mêmes des moments douloureux, il n’est pas possible de croire que c’est un cadeau du Seigneur.

                    Et pourtant, dans la foi, il nous est possible de découvrir que nous ne sommes pas seuls au cœur de l’épreuve (Le Seigneur ne veut pas les épreuves que nous vivons mais il les vit avec nous : « Venez à moi, vous tous qui peinez et moi je vous procurerai le repos. »)

                    En cette période estivale qui est le moment de la moisson dans les champs, nous sommes plus sensibles à cette phrase de la messe, lorsque le pain est déposé sur l’autel : « le pain, fruit de la terre et du travail des hommes. »

                    Mais, n’oublions pas ce qui est dit avant : « Tu es béni, Toi qui nous donne ce pain… . »

                    Nos progrès techniques nous font oublier, trop souvent, cette vérité élémentaire : le grain de blé semé en terre, ne donnerait jamais un épi si Dieu ne lui accordait la croissance.

    Vous savez mon attachement à l’agriculture, puisque j’étais technicien agricole avant d’être prêtre.

    Hé bien, j’ai toujours gardé en mémoire cette remarque d’un agriculteur alors que nous étions entrain de marcher dans un champ fraichement moissonné : « L’agriculteur est comparable à un peintre qui réalise, chaque année, un tableau avec la nature. Mais, la différence avec le peintre, c’est que l’agriculteur n’invente pas les couleurs, il utilise les couleurs que la nature lui donne. Et les couleurs changent avec les saisons. »

    Après cette remarque, je disais cette prière au fond de moi, merci mon Dieu pour toutes les belles couleurs de la nature.

    Dans cette page d’Evangile de la multiplication des pains, Jésus qui est pourtant le Fils de Dieu, prononce la bénédiction, bénit Dieu le Père, avant de nourrir la foule.

    C’est une attitude très profonde que nous retrouvons à chaque messe, à chaque Eucharistie : Oui, merci Seigneur, pour tout ce que tu nous as donné de vivre la semaine dernière et merci pour tout ce que tu nous donneras de vivre cette semaine qui commence.

    Trop souvent, nous avons le réflexe d’exprimer des demandes au Seigneur. Et nous nous tournons alors vers Dieu quand ça va mal. Le Seigneur devient pour nous notre dernier espoir. Quand nous nous enfermons dans nos prières de demandes, nous sommes uniquement dans une attitude descendante : nous attendons que Dieu fasse descendre sur nous, son aide.

    Et quand ça va mieux, alors, on ne sait plus prier, puisqu’on n’a plus rien à demander. L’attitude descendante c’est l’attitude des croyants occasionnels.

    A l’inverse, l’attitude ascendante est la manière de croire des croyants réguliers.

    Dans une attitude ascendante, nous sommes dans la reconnaissance : reconnaître la vraie place du Seigneur dans notre vie, non pas Celui qui nous envoie des épreuves, mais Celui qui vit les épreuves avec nous.

    Alors, cela change tout.

    Dans une attitude ascendante, on pourrait dire ceci, dans la foi : Oui, merci Seigneur pour ta présence, pour le don de Jésus Christ (ta Présence dans notre humanité).

    C’est ce que nous disons à chaque messe. Que ce dimanche d'été, ce premier dimanche du mois d’août nous aide à retrouver, dans notre prière à Dieu, le goût du merci joyeux.

                    Faisons de notre vie une eucharistie, une action de grâce pour être dans une relation confiante, sincère et régulière avec le Seigneur.

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                 Les 3 paraboles, les 3 images du trésor, de la perle et du filet nous révèlent la présence du Royaume des Cieux, du Royaume de Dieu. 

                J’aime bien poser cette question : Est-ce que dans le monde, il existe un pays qui s’appelle « Royaume de Dieu » ou encore « Royaume des Cieux » ? Assez souvent on me répond OUI en pensant au pays « Le Royaume-Uni ». Mais en fait, la réponse est NON, car le Royaume de Dieu n’est pas réservé à un seul pays : Il existe pour tous les pays, pour toute la terre. Le Royaume de Dieu ou encore Royaume des Cieux est un comportement, une manière de vivre !
                Pour comprendre la réalité du comportement du Royaume de Dieu, Jésus nous donne trois courtes paraboles sur le trésor, la perle et le filet.

                La première parabole : C’est celle du trésor caché dans un champ. D’emblée, nous pourrions être surpris, étonnés. Comment le Royaume des Cieux peut-il être caché dans un champ ?
                Le Royaume des Cieux est un comportement, une manière de vivre. Le Royaume de Dieu est Sagesse, Intelligence, Connaissance, Force, Conseil, Piété, Crainte. Par la Piété et la Crainte, nous reconnaissons que nous sommes les Enfants bien-aimés de Dieu et que nous Lui devons tout ce que nous sommes. Ce sont les 7 dons de son Amour, de son Esprit Saint.
     

                Retrouver les 7 dons du Saint Esprit c’est découvrir la réalité du Royaume des Cieux ! 

                Et où se fait cette découverte ? Cette découverte se fait au milieu même de notre champ, car nous sommes le champ de Dieu ! Et nous n’avons plus à redire : Le Royaume de Dieu est ici, ou encore : il est là ! Car, le Royaume de Dieu est en nous. Oui, le trésor est dans le champ comme l’âme est dans le corps.

                La seconde parabole est celle de la perle de grand prix.
    Celui qui la découvre n’est plus un laboureur cantonné dans son champ, mais un négociant qui parcourt les routes.
     

                Cette perle de la parabole a quelque chose d’unique. Elle vaut plus que tout au monde. Pourquoi cela ? Parce qu’à partir de cette perle tout le reste nous est donné par surcroît. Elle est ce joyau qui brille en chacun de nous quand la grâce de Dieu vient nous illuminer.
                Cette perle de grand prix, c’est Jésus le Christ en personne, pierre précieuse, auprès de qui chacun devient alors une pierre vivante qui a du prix aux yeux du Seigneur. Oui, à chaque messe, à chaque Eucharistie, nous accueillons Jésus Christ en nous, au moment de la Communion. Et avec la présence lumineuse de Jésus Christ en nous, nous accueillons l’Amour de Dieu.
     

                Le Royaume des Cieux comparé à une perle de grand prix est alors ce cœur à cœur avec Dieu que nous vivons au moment où nous recevons le Corps du Christ pendant la Communion.

                La troisième parabole enfin est celle du filet. Il ne s’agit plus ici de trésor dans un champ ou de perle de grand prix, mais d’un filet de pêcheur.
                Après la recherche d’un trésor dans le champ, la recherche d’une perle, voici la pêche en pleine mer. Le Seigneur nous invite à avancer nous aussi
    en eaux profondes (Lc 5,4). Le Royaume de Dieu se recherche partout, sur terre et dans la mer.
                Justement, quel est le premier et le dernier geste des disciples de Jésus dans l’Evangile : Leur premier geste est de jeter le filet (Mt 4,18) et leur dernier geste est aussi de jeter le filet (Jn 21,1-14). Les disciples de Jésus sont invités à devenir non plus des pêcheurs de poissons mais des « pêcheurs d’hommes ». Nous sommes aussi appelés à devenir en quelque sorte des pêcheurs d’hommes, c’est-à-dire des témoins de Jésus Christ.
                Avec cette parabole, on passe de l’unique à l’universel. Du secret du cœur à la pêche au grand large. Et le Royaume des Cieux qui est dans le champ de notre cœur, qui est la présence de Jésus-Christ en nous, est également le témoignage de la présence de Jésus en chaque homme, en chaque femme, en chaque enfant du monde entier.
     

                La 3è parabole du filet rappelle la vocation catholique de l’Eglise, de la famille des baptisés que nous sommes. Catholique veut dire « universelle, pour le monde entier ».  

                Oh non pas pour conquérir le monde, mais pour le servir. Car Jésus qui nous envoie ainsi jusqu’aux extrémités de la terre, est Celui qui a étendu sur la croix ces deux bras, les deux bras de la Miséricorde et de l’Amour de Dieu.  

                Le Royaume de Dieu n’est pas réservé à un seul pays : Il existe pour tous les pays, pour toute la terre. Le Royaume de Dieu ou encore le Royaume des Cieux est un comportement, une manière de vivre ! 

                - Le Royaume de Dieu est en nous, dans le champ de notre cœur. 

                - Le Royaume de Dieu c’est la présence lumineuse de Jésus Christ que nous redécouvrons au moment de la Communion au Corps du Christ. 

                - Le Royaume de Dieu c'est la présence universelle, catholique de Jésus Christ, de l'Amour de Dieu en tous, sans exception dans le monde entier.

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