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           Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lecture brève Luc 16, 10-13) :

    « En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose
    est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.
        Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?
        Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?
        Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

           Que choisissons-nous de vivre ? : « Vivre pour manger, ou manger pour vivre. » selon une citation de Molière dans sa célèbre pièce de théâtre « L’Avare ». Cette citation peut être reprise en se demandant : « Vivre pour l’argent ou l’argent pour vivre. »

                Quel est notre choix de vie ? Jésus n’est pas contre le fait d’avoir de l’argent. Il en faut pour vivre. Jésus prévient du danger de choisir l’argent comme unique sens à sa vie.

                Avec l’argent, nous ne pouvons être heureux que si nous le considérons comme un moyen et non comme un but.

                Alors, notre besoin de conversion ne se situe pas au niveau de l’argent lui-même mais au niveau de notre manière d’être et d’agir en l’utilisant.

                Et Jésus nous explique comment l’argent peut devenir une idole, voir-même une divinité pour nous en nous parlant de : « la confiance ». C’est le mot-clé répété 4 fois dans la lecture brève de l’évangile !           

                Car la confiance est cette attitude du coeur par laquelle on « se » donne soi-même. Non pas : « on donne quelque chose ». Ce serait de la générosité !

                Avec la confiance, on offre sa personne comme un don. Et par exemple, en participant à une célébration dans une église, avec la confiance nous exerçons notre capacité à nous recueillir, à nous « rassembler » pour s’offrir !         

                Tout l’enjeu est de savoir à qui nous donnons notre confiance ? C’est notamment le principe de la publicité que de nous attirer par de belles paroles, de belles images et aussi de belles promesses !!!

                Ainsi l’argent brille à nos yeux. Il a un immense pouvoir de séduction. Grâce à lui, on peut se procurer tellement de choses, du moins si on en a assez à notre disposition ! Mais, justement, on peut consacrer toutes nos forces à l’amasser ! Avec lui, on veut acheter toujours plus et on n’est jamais satisfait !

                L’argent ouvre la voie à tous les pouvoirs, et donc aux pires injustices ! C’est le sens de la protestation du prophète Amos : « Vous écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays. » (Amos 8, 4-7)

                Mais surtout ce qui est à retenir, c’est que l’argent ne peut devenir une divinité que parce que l’on se donne à lui !

                Bien que l’argent ne soit pas une personne, nous pouvons devenir ses esclaves !

                Celui qui nous libère de tous les esclavages, Celui à qui nous pouvons nous donner sans rien craindre de Lui parce qu’Il est le premier à se donner entièrement à nous sans rien garder pour Lui : C’est Dieu qui se donne entièrement gratuitement en Jésus Christ avec toute la force de son Amour, l’Esprit Saint.

                Rappelons-nous cet autre épisode de l’Évangile où Jésus est interrogé justement sur une question d’argent : (Matthieu 22, 17-21) « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Jésus se fait apporter une pièce de monnaie et demande : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » On lui répond : « De César ». Alors, il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » S’il est donc opportun de rendre à César ce qui porte son effigie et son nom, nous devons nous souvenir que nous sommes nous-mêmes comme une pièce de monnaie, gravée à l’effigie de Dieu.

                En nous donnant par la confiance à Dieu fait Homme en Jésus Christ, nous ne faisons que retrouver la Source d’où nous sommes créés. Jésus veut nous rappeler qu’en étant créés à l’image de Dieu, nous sommes hors de prix. Nous avons une valeur infinie ! Les divinités de notre fabrication comme « l’argent » ne peuvent pas nous acheter !

                Nous sommes à la ressemblance de Dieu et le chemin qui nous conduit à Lui c’est la confiance en Jésus Christ «  le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père,  et par lui tout a été fait… » (extrait du grand Credo de Nicée Constantinople).

                Et cette confiance en Dieu le Père par Jésus Christ s’appelle : la foi chrétienne !

                En développant notre foi en Jésus Christ, nous remettons toutes choses en ordre dans notre vie et nous reconduisons l’argent à sa juste place : un serviteur, jamais un maître, jamais un dieu !

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                Nous croyons en Dieu qui ne regarde pas les apparences mais le cœur de chacun. Mais, encore plus nous croyons en Dieu qui nous cherche et qui nous cherche sans abandonner ses recherches jusqu’à ce qu’il nous trouve. C’est le message des lectures de ce dimanche.

    Homélie :

                Les paraboles ne sont pas que des petites histoires gentillettes utilisées par Jésus.

                Les paraboles sont renversantes, car chacune d’entre elles nous fait comprendre une attitude de Dieu surprenante. Chaque parabole essaye de nous faire comprendre que le Seigneur n’agit pas et ne pense pas comme nous pouvons agir et comme nous pouvons penser.

                Prenons l’exemple de la première parabole que nous avons entendue celle de la brebis perdue.

                En effet, abandonner un troupeau entier dans le désert, pour partir à la recherche d’une seule brebis égarée, ne fait pas partie de notre logique.

                Jésus qui rencontre souvent des bergers avec leur troupeau, le sait bien. C’est un grand risque à prendre que de laisser le troupeau pour aller chercher une seule brebis perdue.

                Voilà, dans cette parabole, Jésus nous décrit l’attitude surprenante de Dieu le Père, son Père et notre Père des cieux.

                Pour Dieu le Père et donc également pour Jésus, le Fils de Dieu, lorsqu’une seule brebis est égarée, la retrouver devient une priorité.

                Et le rapport entre 99 brebis restées au pâturage et une seule qui se perd accentue encore la volonté de Dieu d’être proche de chacun de nous.

                J’espère ne pas vous choquer en vous disant que, à un moment ou un autre, nous sommes tous la brebis perdue de la parabole. Chacun de nous est unique aux yeux de Dieu et nous ne sommes pas parfaits,  nous ne sommes pas sans péchés.

                Dans la parabole du fils Prodique (ou encore la parabole du Père miséricordieux et de ses deux fils), nous pouvons aussi parfois nous comparer au jeune fils qui quitte la maison et qui revient ensuite par nécessité. Ou bien, nous pouvons aussi parfois nous comparer au fils aîné qui reste à la maison par intérêt et qui ne comprend pas, et qui est même jaloux, du pardon de son père envers son jeune frère.

                La parabole de la brebis perdue et celle du Père miséricordieux et de ses deux fils, nous interpelle sur nos priorités dans notre famille, dans notre travail, dans nos loisirs, dans les associations, dans notre paroisse, dans nos lieux de vie.

                Est-ce que nous avons le souci de rejoindre là où nous vivons ceux qui s’isolent, ceux qui ne cherchent plus le dialogue ?

                Il est si tentant de rester tranquillement au milieu des mêmes personnes sans chercher à connaître ceux qui sont à côté.

                Regardons l’attitude du berger qui cherche la brebis perdue. Il la cherche jusqu'à ce qu’il la retrouve.

                Nous avons aussi entendu une autre parabole qui dit la même chose : la parabole de la femme  qui a dix pièces d’argent et qui en perd une. Elle remue toute sa maison jusqu’à ce qu’elle la retrouve.

                Hé bien, nous avons là, l’attitude surprenante de Dieu. Il cherche sans cesse à nous rejoindre dans les événements les plus divers. Dans tous les moments de la vie, les moments de joie, d’épreuve, de rencontre, Dieu cherche à nous faire découvrir sa présence bienveillante.

                Ce n’est pas si étonnant que ça finalement. Qui d’entre nous n’a pas un jour découvert avec du recul, des signes de la présence de Dieu dans sa vie.

                Oui, le Seigneur ne se contente pas d’attendre notre retour vers lui. Il part à notre rencontre. Mais si Dieu fait les premiers pas vers nous par son Fils Jésus et par son Esprit Saint, son Amour cela n’implique pas que nous devons être passifs comme si rien ne dépendait de nous.

                A l’exemple du berger de la parabole, le Seigneur ne se décourage pas de nos insouciances, de nos abandons, de nos lenteurs.

                Nous aussi, nous ne devrions jamais désespérer ni de nous-mêmes, ni des autres. Nous ne devrions jamais baisser les bras dans nos tentatives répétées et nos efforts persévérants, même si c’est difficile.

                Nous ne devrions pas céder à la lassitude quand il s’agit de ramener quelqu’un du péril où il s’enfonce. Nous ne devrions pas abandonner le dialogue avec, par exemple, un jeune en rupture avec le monde des adultes.

                Nous ne devrions pas nous habituer aux souffrances qui nous entourent.

                A la fin de chaque parabole, c’est la joie qui s’exprime : la brebis perdue est retrouvée, le fils qui était parti est revenu.

                Dans ces paraboles, nous redécouvrons qu’il y a beaucoup de joie dans le cœur de Dieu quand nous revenons vers lui, quand nous prenons conscience de sa présence bienveillante dans nos vies.

                Les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche nous invitent à partager  la joie de Dieu qui en nous cherchant, nous retrouve toujours.

                « Il faut se réjouir » pour chaque retour vers Dieu qui est toujours possible.

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  •  Homélie 23è dimanche ordinaire et Saint Loup

    Homélie à partir de l’Evangile Luc 14, 25-33 :

                « Quelqu’un qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple. »

                Cette parole est dure à entendre !

                Jésus nous invite à le choisir comme guide, comme ami de façon radicale.

                Beaucoup d’entre nous pourraient penser qu’il n’y a que quelques personnes qui peuvent tout quitter pour suivre Jésus.

                Et ceux qui choisissent de renoncer à tout pour Jésus, pourraient alors donner bonne conscience à d’autres :

                « Il y a au moins quelques spécialistes qui vivent l’exigence du renoncement demandée par le Seigneur ! » On les appelle religieux, religieuses, diacres, prêtres, évêques. Et on peut penser en particulier à l’évêque Saint Loup de Sens que nous fêtons aujourd’hui dans l’église de Cernoy.

                MAIS, c’est pour tous les baptisés, et non pas pour quelques-uns, que la foi chrétienne est un engagement radical avec Jésus-Christ.

                Croire en Jésus-Christ, c’est avoir comme référence de sa vie, la vie toute donnée du Seigneur Jésus. La foi, c’est donc, peu à peu, avec le temps, associer à sa pensée, à ses paroles ; la pensée et les paroles de Jésus.

                Par conséquent, la foi chrétienne est un véritable engagement pour tous à prendre comme référence Jésus Christ chaque jour.

                Et ce qu’il nous demande, il le fait lui-même : « Je suis avec vous tous les jours. »

                Autrement dit en nous invitant à renoncer à tout, le Seigneur Jésus ne nous impose pas une attitude impossible à vivre. Bien plus, il vit, lui-même, ce renoncement alors qu’il est le Fils de Dieu, Dieu fait Homme au milieu de nous. Jésus nous montre « le chemin, la vérité et la vie », c’est-à-dire l’Amour en vérité.

                Je ne peux pas dire que j’essaye d’aimer l’autre si je ne renonce pas d’abord à moi-même, si je ne place pas l’autre avant moi.

                L’Amour est un bienheureux renoncement.

                Ainsi, saint Paul à parler de Jésus en disant dans sa lettre aux Philippiens : « Lui qui est de condition divine, se vida de lui-même, se dépouilla pour devenir semblable aux hommes. »

                Ce choix de la dépossession de soi pour mieux aimer, à l’exemple du Seigneur Jésus le Christ, n’est certes pas très compatible avec la société où nous vivons.

                Cependant, c’est pour nous comme « une porte étroite », « la porte du cœur » qui ouvre réellement sur le chemin de la vraie vie : la vie de l’Amour en vérité.

                Et ce renoncement de soi pour mieux aimer n’était pas non plus compris par tous les contemporains de l’évêque Saint Loup.

                Voici un résumé de l’histoire de Saint Loup : 

                Saint Loup est né dans une famille noble dans notre Loiret à côté d’Orléans (à Saint Jean de Braye exactement) en 573. Il avait deux oncles évêques (l'un d'Orléans et l'autre d'Auxerre) qui ont participé à son éducation chrétienne. Saint Loup a un caractère très humble. Il aime la musique et il aime parler de Jésus. Saint Loup est très proche de tous et surtout des plus pauvres.

                Il succéda à saint Artème sur le siège épiscopal de Sens en 609. Saint Loup fut un très bon archevêque. En 614, il participa au concile de Paris.

                Un abbé de monastère était très jaloux de Saint Loup et raconta des calomnies sur Saint Loup au roi Clotaire II. Saint Loup fut renvoyé de l’évêché de Sens et a été obligé de partir en exil loin de Sens.

                Durant son exil, les pas de Saint Loup le menèrent jusqu’à notre commune de Cernoy un jour de grande chaleur. Harassé de fatigue, Saint Loup fit halte dans un chemin et pris place sur un petit monticule de terre. Il adressa au Seigneur cette prière :

                « Seigneur tu as voulu que mes pas me mènent jusqu’ici. Si tu ne viens pas à mon aide, je ne peux aller plus loin. »

                Aussitôt, Saint Loup ressenti une fraîcheur à ses pieds et une source sortie de terre : cette source est toujours visible aujourd’hui à Cernoy au bord du chemin de la fontaine.

                Saint Loup remercia le Seigneur et décida de rester la nuit sur place près de la source. Durant la nuit, des ombres et des bruits inquiétants se firent entendre ! Saint Loup aspergea avec l’eau de la source les arbres de la forêt tout autour de lui et sa nuit fût calme. Il n’avait plus peur.

                Les habitants de la ville de Sens se révoltèrent et réclamèrent le retour de leur évêque Saint Loup. Le roi Clotaire II leur accorda le retour de Saint Loup à Sens. Saint Loup fonda le monastère de Sainte Colombe.

                Il est parti auprès de Dieu le 1 septembre 623. Voilà pourquoi sa fête est au début du mois de septembre.

                Il y a toujours eu à Cernoy une dévotion pour Saint Loup.

                Il y a plusieurs années, beaucoup de personnes, avant un événement important se rendaient à la fontaine pour tremper soit leurs chemises pour les futures mamans, soit leurs mouchoirs pour les soldats qui partaient à la guerre, soit encore le linge d’un enfant malade.

                « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même. »

                On n’aime pas vraiment tant qu’on n’a pas tout donner. Et tout donner, c’est se donner soi-même comme Jésus le Christ se donne entièrement pour nous.

                « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même. »

                « Aimer c’est vivre et faire vivre !!! »

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    Les vacances se terminent et la rentrée scolaire est très proche.

                C’est une période agitée pour les parents, les enfants et peut-être aussi pour les grands parents.

                Quel lien pouvons-nous faire entre la période d’agitation de la rentrée et l’Évangile de ce dimanche ?

                D’abord, Jésus est entrain de prendre un repas. Il y aura beaucoup de repas maintenant, où vous partagerez en famille les occupations de chacun. Maintenant que chacun retrouve le rythme de l’année scolaire ou du travail, les repas sont des moments où il est possible de se retrouver, de se rappeler des souvenirs de vacances, ou de faire le point sur les activités nouvelles de la rentrée.

                Que dit Jésus dans l’Évangile ?

                “A un repas, ne prenez pas la première place, mais attendez que quelqu’un vous la donne”.

                Jésus nous demande de ne pas prendre la première place mais d’attendre de la recevoir.

                A quelle occasion pouvons-nous recevoir une première place ?

                En ce moment, en tant que commentateur de l’Évangile, j’ai la première place parce que vous me la donnez.

                Je parle et vous m’écoutez. Mais, tout à l’heure vous aurez la première place en disant le “Je crois en Dieu”,

    en chantant,

    en priant le “Notre Père”. Chacun notre tour nous sommes mis en avant.

                Et Jésus, quelle est sa place ?

                Regardons la Vierge Marie : elle a laissé la première place à Jésus. Mais, Jésus notre Dieu n’a jamais désiré cette première place.

                Au contraire, Jésus-Christ et Seigneur a laissé Marie libre de dire oui ou non.

                A nous aussi, il nous laisse libres de croire en lui ou de le refuser.

                Pour Jésus le Christ c’est chacun de nous qui est premier.

                Il nous fait passer bien avant lui-même; car le Seigneur nous aime à la folie et à la folie de la croix.

                Chacun de nous nous avons la première place dans le coeur de Jésus, notre Seigneur et notre Dieu fait Homme par amour pour nous.

                Je me rappelle la célébration pour Christian qui était boulanger.

                A sa célébration d’obsèques, nous avons bien compris concrètement ce que cela veut dire : donner la première place aux autres et accepter de prendre la dernière.

                Christian a servi ses clients toute sa vie 6 jours sur 7, weekends et jours fériés. Et il n’hésitait pas à dépanner en pain même après la fermeture le soir puisqu’il habitait au dessus de sa boulangerie.

                Il avait toujours le sourire et il connaissait tous ces clients avec leurs soucis et leurs joies.

                Sur son cercueil, on avait déposer une grande boule de pain symbole de son savoir faire et surtout de son savoir vivre en tant que commerçant au service des autres.

                Les personnes qui le connaissaient, n’avaient pas vraiment fait attention à quel point il avait donné sa vie à son commerce et à ses clients.

                Il y a beaucoup plus de joie en donnant qu’en recevant.

                C’est cette joie que nous venons faire revivre en nous, en participant à l’Eucharistie, à la messe.

                Parfois, nous disons que nous venons à la messe de monsieur l’abbé untel. Non, la messe ne dépend pas que du prêtre. La messe, l’Eucharistie c’est l’affaire de tous, ce n’est pas seulement mon affaire.

                Cela pose la question de la communauté paroissiale avec le prêtre : Si le prêtre a un rôle bien précis au cours de la messe; vous en tant que baptisés vous avez aussi un rôle bien précis.

                Le prêtre a pour rôle de rassembler mais non pas tout seul. La place du service et de l’accueil n’est pas réservée qu’au prêtre, elle est aussi la place et la mission de chacun des chrétiens.

    Sommes-nous assez humbles, serviables et charitables pour attirer l’autre sur les traces de l’évangile? Quelle image reflétons-nous comme porteurs de la foi?

    … Vivre avec la foi, c’est faire le choix d'être disponible.

    Un sourire, un geste, une main tendue, une parole aimable ou un regard peuvent être source de vie pour bien des gens autour de soi.

    Saint-Augustin disait : “Les humbles sont comme la pierre; elle est basse et elle est solide.

                                           Les orgueilleux sont comme de la fumée; ils sont élevés et ils se dissipent ”

    Dans l’Evangile de ce dimanche, nous avons entendu :
    “Quand tu es invité à des noces, va te mettre à la dernière place.” v. 8
    “Quand tu donnes un dîner, invite des pauvres…” v. 13

    Les conseils de Jésus peuvent nous faire connaître de grandes joies.

    2 questions pour cette semaine de rentrée scolaire :

    Quelle place est-ce que j’occupe dans ma famille,

                                                        dans mon travail,

                                                        dans ma paroisse ?

    Et comment cette place que j’occupe, me fait vivre

                                                                 et grandir dans la foi ?  

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  •  Homélie 21è dimanche ordinaire

    L'évangile de ce dimanche est un peu déroutant.

    Il nous parle de porte étroite, de porte fermée, et de gens qui ne pourront pas entrer dans le Royaume de Dieu.

    Mais si nous nous rappelons la première lecture de ce dimanche nous y découvrons une bonne nouvelle qui nous remplit d'espérance :

    - Dieu veut rassembler tous les hommes dans son Royaume. Par le prophète Isaïe, Dieu annonce : "Je viens rassembler toutes nations de toute langue".

    Et à la fin de l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus vient confirmer ce message : "On viendra de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi prendre place au festin dans le Royaume de Dieu."

    Alors, cette bonne nouvelle est-elle en contradiction avec l’image de la porte étroite ?

    Certes, le Seigneur veut rassembler toutes les nations, mais pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut passer par la porte étroite. Pour apprendre à mieux connaître Dieu et surtout pour le rencontrer, le chemin et la porte sont étroits : c’est un chemin et une porte d’humilité.

                Qu’elle est donc cette humilité nécessaire pour rencontrer le Seigneur ?

                Nous pourrions peut-être penser que le Seigneur nous invite à l’humilité pour mieux nous dominer.

                Ainsi, par le moyen de notre abaissement, Dieu pourrait se montrer encore plus grand.

                Non, bien sûr que non, le Seigneur nous donne d’être à son image et à sa ressemblance.

    Lorsque Dieu nous demande l’humilité, il nous invite à l’imiter lui-même.

    Tout au long de l’histoire de l’humanité, le Seigneur a choisi humblement de passer par des hommes pour se faire connaître (des hommes qui étaient comme des portes étroites pour laisser passer sa Parole, sa Révélation.) :

    Il a appelé Abraham, Moïse, David et bien d’autres personnes qui ont acceptées de parler en son nom : des personnes qui ont bien voulu tout quitter pour être des guides, des prophètes.

    Humblement, et lentement au cours des siècles, le Seigneur s’est révélé peu à peu par des intermédiaires (C’est toute l’histoire de la Bible.).

                Mais, bien plus, il s’est révélé comme le plus petit et le plus faible, en l’enfant Jésus que Marie a accepté de mettre au monde : (Marie qui est également comparable à une porte étroite, toute humble.)

    Et Jésus le Christ, a aussi accepté de passer par une porte très pauvre, et plus que humble : la porte de la mort sur une croix.

                Jésus crucifié : « image du Dieu invisible ». Quelle leçon d’amour pour nous !!!

                Jésus a dit à ses disciples : « Qui m’a vu a vu le Père. » Tous ceux qui ont croisés Jésus, marchés, dialogués, mangés avec lui, nous ont tous transmis qu’il aimait les autres plus que lui-même, qu’il voulait donner sa vie et qu’il prenait toujours la dernière place (Notamment en lavant les pieds de ses apôtres, en osant toucher les lépreux, en se laissant toucher par tous dans la foule).

                Un tel abaissement devant les autres, une telle volonté de servir au dépend de sa propre vie, nous ne pouvions pas l’inventer !!!

    Dieu nous a révélé une telle humilité en Jésus qu’il ne peut pas être autrement.

                Alors, deux magnifiques conséquences pour nous ou encore deux façons de passer à travers la porte étroite de la foi en Jésus-Christ.

                - Première conséquence pour chacun de nous, si nous voulons rencontrer Dieu : il nous faut reconnaître son humilité, son abaissement en Jésus. Et pour cela, nous sommes invités à prier à la manière de Jésus. Tout est résumé dans la belle prière du « Notre Père ».

                - Deuxième conséquence, 2è façon de passer par la porte étroite de la foi : Nous ne pouvons pas grandir dans la foi en Dieu si nous nous contentons seulement de reconnaître son humilité, sans la vivre nous-mêmes. Nous ne pouvons pas prier avec le « Notre Père » sans vouloir le mettre en pratique dans notre vie quotidienne.

    Donc si nous cherchons Dieu, passons par la belle porte étroite de l’imitation de Jésus. Finalement, tout est résumé dans un seul mot rempli de foi, d’espérance et d’amour. Ce mot : C’est le service. En Jésus, Dieu nous dit et nous montre « qu’il n’est pas venu pour être servi mais pour servir ».

                L’humilité est le chemin d’abaissement, la porte étroite, que Dieu a prise et prend encore pour nous rejoindre en Jésus Christ.

                Si, à mon tour, je cherche à rejoindre Dieu, pour trouver des réponses à mes questions, je suis alors invité à passer moi aussi par une porte étroite : celle de la prière et de l’imitation de Jésus dans le service.

                Justement, à la fin du mois d’août et au début du mois de septembre, tout recommence. Et en Eglise, dans nos paroisses, tous les services ont besoin de nouvelles personnes. Alors, la rentrée est le moment favorable pour soit changer de service, soit accueillir de nouvelles personnes : chaque année, il y a des nouveaux arrivants ? Soyez les bienvenus et faîtes-vous connaître !!!

                Le Seigneur notre Dieu veut nous rassembler pour entrer dans son Royaume de Foi, d’Espérance et d’Amour que nous construisons en Eglise dans nos paroisses avec les charismes, les dons de chacun mis au service de tous.

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    Homélie à partir de l'Evangile de Lc 12, 49-53 : 

                Il est évident que Jésus n’a pas pour but, en venant sur la terre, de semer la division parmi les hommes. 

                Mais son message rempli d’Amour de Dieu le Père, rempli d’Amour pour tous les Hommes sans exception, est un appel à aimer jusqu’au don de soi-même : ce message ne laisse personne indifférent. 

                Jésus a rencontré des adversaires dans son propre village. A Nazareth, les habitants qui l’ont vu grandir ne le comprennent pas et s’opposent entre eux à son sujet. 

                Marie, et Joseph son père adoptif, ont vécu aussi, difficilement, les déchirements et les oppositions qui existèrent au sujet de Jésus : y compris parmi les autorités religieuses de l’époque. 

                Et c’est bien ensuite la croix qui fut le signe majeur de l’incompréhension au sujet de Jésus qui est le Christ, le Messie, l’Envoyé de Dieu le Père. 

                La croix de Jésus est un scandale pour les Juifs et une folie pour les païens. Et pour les apôtres de Jésus, la croix est, pour la plupart d’entre eux, un échec, avant d’être témoins de la Résurrection de Jésus. 

                Par sa croix Jésus apporte le feu sur la terre. Il apporte le feu de l’Evangile. 

    Ce feu, c’est celui de l’Amour qui est en Lui. 

    Tout l’Évangile nous dit cet Amour passionné de Jésus pour Dieu son Père et pour tous sans exceptions : Jésus « nous a aimés comme on n’a jamais aimé ». 

    Son Amour pour chacun dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Nous n’aurons jamais fini d’en découvrir toute la grandeur. 

    La meilleure façon de découvrir l’Amour de Jésus Christ pour nous :

    - c’est d’essayer d’aimer comme Il nous aime.

    - C’est d’essayer de se donner aux autres comme Il l’a fait et le fait encore, notamment à chaque Eucharistie. 

                L’Evangile peut nous emmener très loin. Là où nous n’aimons pas tellement aller. 

                C’est pourquoi, souvent, nous nous fabriquons des coupes-feu : Nous adaptons alors le commandement de l’Amour à notre façon et nous ne faisons plus d’efforts pour mieux aimer. 

                Pire, en laissant de côté les exigences de l’Evangile, nous pouvons oublier que nous avons continuellement besoin de pardon et de réconciliation. 

                Et Jésus dit bien dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Comme je voudrais que ce feu soit déjà allumé. » Et il ajoute aussi : « Comme je voudrais être baptisé. » 

                Le baptême de Jésus est de passer à travers la mort : c’est l’épreuve de la croix et du don de lui-même jusqu’au bout pour faire naître un monde nouveau. 

                Jésus le Christ annonce la naissance d’un monde nouveau : 

    - où la Loi est faîte pour l’Homme et non le contraire, 

    - un monde où les derniers sont les premiers, 

    - où le pardon est toujours possible, 

    - où chacun donne le meilleur de lui-même, 

    - un monde où chacun agit toujours pour le bien de l’autre. 

    Et à l’aube de ce monde nouveau, il y a la croix qui allume le feu !!! 

    C’est justement à une réunion de préparation au baptême qu’un papa a fait cette remarque lumineuse : « La croix c’est le croisement de deux chemins : le chemin de Dieu qui croise le chemin des hommes. » 

    On peut aussi dire que la croix représente le chemin des hommes qui croise le chemin de Dieu. 

    "La Foi (dit le Pape François), la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, elle met Dieu au centre." 

    La Foi nous immerge dans Son Amour qui nous donne le courage, la Force, l'Espérance. 

    Avec la foi, au plus profond de nous-mêmes tout change... notre existence se transforme, notre façon de penser et d'agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d'agir de Jésus, de Dieu. 

    "La Foi est révolutionnaire... es-tu prêt à entrer dans cette onde révolutionnaire de la Foi ? " 

    La foi au Christ ne nous fait pas vivre autre chose, mais elle nous fait vivre autrement les choses de la vie. 

                Certes la foi ne nous fait pas échapper aux aléas, aux épreuves et aux responsabilités de l’existence, mais elle apporte le courage de tout assumer. 

    Plus j’avance en âge, et plus je m’aperçois que croire en Jésus-Christ c’est grandir en humanité, en croisant le chemin de Dieu qui vient nous rencontrer en Jésus, Dieu fait Homme. 

    Croire, c’est vivre grâce à Jésus, avec mon humanité et avec l’humanité des autres. 

    La foi en Jésus Christ, Dieu fait Homme par Amour pour nous, nous aide à voir clair en notre humanité et à faire le choix difficile du feu de l’Espérance malgré tout. 

    Il y aura toujours des incompréhensions entre les personnes qui croient et celles qui cherchent à croire. 

    Ainsi, les contemplatifs, les moines et moniales qui consacrent leur vie à la prière et à la louange de Dieu, ne sont pas toujours acceptés. 

    Ainsi, les hommes et les femmes qui choisissent de vivre dans leur quotidien, les exigences de l’Evangile ne sont pas toujours acceptés. 

    Ainsi, il y aura toujours des prophètes de l’Evangile qui dérangeront et qui poseront question en invitant chacun à aimer malgré tout. 

    Aujourd’hui, c’est à chacun de nous que revient la belle mission de rallumer le feu de Jésus-Christ et de son Evangile pour permettre la naissance d’un monde nouveau, en mettant au centre de la vie, la Foi, l'Espérance et l'Amour malgré tout.

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  • Homélie :

                Personne n’est aussi connu dans le monde entier que cette humble jeune femme de Nazareth : Marie.

                Pratiquement toutes les villes, les villages d’Europe et beaucoup de villes dans le monde possèdent une chapelle, ou une statue, un tableau représentant Marie.

                Et toute la gloire de Marie vient de Dieu lui-même : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous… »

                Toute la grandeur, la beauté de Marie vient « de la grâce divine ». Le Seigneur depuis toujours est avec elle.

                On risque parfois de limiter notre connaissance de Marie à son rôle de maman de Jésus. C’est vrai elle a mis au monde l’enfant Jésus et elle l’a accompagné tout au long de sa croissance et de sa vie d’adulte.

                Mais il y a dans la maternité de Marie un sens plus profond.

                Marie participe à la mission de son fils. Au tout début de la vie publique de Jésus, au premier signe de la divinité de Jésus, Marie est présente.

                Et non seulement elle est là mais en plus elle est à l’origine du premier geste extraordinaire de Jésus. Cela se passe au cours des noces de Cana.

    « Ils n’ont plus de vin fait remarquer Marie. » Jésus, pourtant, n’a pas prévu d’agir puisqu’il dit à sa mère « femme, mon heure n’est pas encore venue. » Mais lui le Fils de Dieu, ne peut rien refuser à sa mère humaine. Et Marie le sait puisqu’il va dire aux serviteurs de la noce « Faîtes tout ce qu’il vous dira. » Et Jésus permettra à la noce de continuer en transformant l’eau en vin.

                Au moment où Jésus est crucifié sur la croix, Marie est là au pied de la croix, avec confiance et foi en son Fils.

                Marie est également témoin de la montée de son Fils auprès de Dieu le Père : témoin de l’Ascension. Et elle est toujours là au moment de la Pentecôte, jour de la naissance de l’Eglise, jour du don de l’Esprit Saint qui nous permet maintenant de trouver la présence de Dieu en nous-mêmes, en chaque personne.

                Marie, dès le jour où l’ange lui annonce qu’elle va donner naissance à un fils qui s’appellera Jésus (ce qui veut dire Dieu sauve), elle comprend, dans sa foi de jeune femme, que son rôle est d’être la mère du Messie, de l’Envoyé de Dieu.

                Marie va alors suivre son fils jusqu’au bout.

                Et, Jésus sur la croix nous confie à sa mère « Femme voici ton Fils et fils voici ta mère. »

                En ce beau jour de l’Assomption essayons d’entrer dans cette belle vérité de la maternité de Marie pour tous les hommes, les femmes et les enfants.

                Par l’Assomption, au ciel, Marie exerce cette maternité universelle.

                Maintenant elle connaît chacun de ses enfants d’adoption que nous sommes tous.

                Dans la proximité bienheureuse avec Dieu, Marie nous connaît de manière individuelle, personnelle.

                Donc ce n’est pas étonnant que dans le cœur de millions d’être humains, Marie suscite une telle dévotion.

                Chacun peut la considérer, dans la foi, comme sa propre mère.

                « Oui, rien n’est impossible à Dieu. » : Comme le disait l’ange de l’Annonciation

                La maternité de Marie est pour elle et pour nous : « une grâce divine ».

                Et Marie ne se limite pas à une simple connaissance de nous-mêmes. Comme une mère, elle nous aime et agit pour nous en priant Dieu pour nous.

                « Sainte Marie, mère de Dieu priez pour nous... »

                Bien sûr Marie ne prend pas la place de son Fils qui est le seul Sauveur, le seul médiateur entre nous et Dieu le Père. Marie n’est pas Dieu : « elle prie son Fils pour nous. »

                Ainsi, Dieu nous donne de mieux le connaître et de mieux l’aimer par Jésus, son Fils et par Marie sa mère et notre mère.

                L’Assomption est vraiment la suite logique de la maternité exceptionnelle de Marie.

                Faisons-nous appel à Marie ? N’oublions jamais que le rôle de Marie est de prier pour nous tous les jours.

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  • Homélie :

             Les lectures de ce dimanche nous invitent à vivre de ce qu’on appelle les trois vertus théologales, c'est-à-dire les vertus qui caractérisent notre relation avec Dieu : la foi, l’espérance et la charité.

             La foi d’abord. Dans sa première encyclique « Lumière de la foi », le pape François écrit ceci : « La foi est liée à l’écoute. De cette façon la foi prend un caractère personnel. »  
             La foi est une confiance en une personne, le Christ. La foi, c’est l’expérience, la rencontre de Jésus Christ. Pour l’entendre et en vivre, il faut savoir faire silence, écouter son cœur, entrer dans une lecture priante de l’évangile.

             La foi est une assurance dont Dieu nous fait cadeau, que nous sommes destinés à partager sa vie divine, son intimité, parce que  nous croyons que Dieu nous aime immensément et que, pour cela, rien ne doit nous décourager sur le chemin vers la sainteté.      Nous nous appuyons, dans la confiance, dans la foi, sur Jésus le Christ qui nous aime chacun personnellement.

             L’espérance ensuite, c’est la vertu de la foi vécu au quotidien. L’espérance nous fait croire que demain, ça ira mieux, quand aujourd’hui, tout va mal.

             C’est l’espérance qui nous permet de « rester en tenue de service et de garder nos lampes allumées » (Luc 12,35). Car pour attendre le maître à son retour des noces (Luc 12,36), il faut savoir l’espérer. C’est pourquoi, l’évangéliste Luc formule cette béatitude que nous venons d’entendre : « Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour » (Luc 12,37). Pour veiller, il faut simplement avoir un cœur en désir, c’est garder au fond de soi un petit peu d’espérance allumée. 

             La charité. La charité, qui est l’Amour, est la réponse au don gratuit de Dieu qui se donne tout entier en Jésus Christ. Avec la foi nous découvrons l’Amour de Dieu. Alors, notre charité, notre amour est notre réponse plus ou moins parfaite à l’Amour de Dieu : « Tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. » « Restez en tenue de service ». Le service de la charité, de l’amour.

             Vivons en serviteurs fidèles, dans la foi, l’espérance et la charité que nous appelons aussi l’amour.

             Aime ! Ne cesse jamais d’aimer ! Tu n'auras jamais fini, car Dieu même veut te combler. L'évangile de ce dimanche nous suggère de concevoir notre vie comme un rendez-vous d’amour où l’on prépare son cœur pour le Seigneur qui vient, l'Amour qui vient.   

             Sur son lit de mort, Thérèse d'Avila dit : « Il est temps de nous voir, mon Aimé, mon Seigneur. C’est l'heure. » Trois cent ans plus tôt, Claire d’Assise murmurait aussi : « Je pars en toute sécurité, j’ai un bon guide pour la route... Béni sois-tu, Seigneur, toi qui m’as créée ! » Jésus viendra à notre rencontre au jour inévitable de notre mort, à l’heure « imprévisible ».

             C'est à cette éventualité que le texte évangélique d'aujourd'hui nous place d’abord.

             Mais l’Evangile que nous venons d’entendre va plus loin et plus profond. C'est dès maintenant, que le Seigneur vient.

             Il s'agit de ces innombrables « venues » de Dieu que nous manquons trop souvent parce que nous sommes ailleurs, et que nous ne « veillons » pas.

             Dieu vient de mille manières. Dans sa Parole proposée chaque jour que nous pouvons lire dans les revues du Prions en Eglise ou du Magnificat. Dans le doux élan intérieur qui nous invite à lui consacrer un peu de temps de prière chaque jour. Dans toute personne qui a des besoins naturels : « J'ai eu faim, et tu m'as donné à manger. J’ai eu soif, et tu m’as donné à boire. J’avais de la peine et tu m’as consolé. »

             En se faisant Homme en Jésus Christ, Dieu vient de mille manières. Dans les évènements imprévisibles, joies et contrariétés, peines et plaisirs : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » : dit Jésus.

             - Dieu vient de mille manières. Au moment des courses à faire, du dîner à préparer, des obligations de chaque jour : c'est le Seigneur qui vient !

             - La porte à ouvrir, la lettre à écrire, : c'est le Seigneur qui vient !

             - Le téléphone à décrocher, c'est le Seigneur qui vient !

             - La migraine à supporter, le malade à visiter : c'est le Seigneur qui vient !

             - Les personnes rencontrées chaque jour : c'est le Seigneur qui vient !

             Oui, Seigneur, fais de nous des veilleurs de la foi, de l’espérance de la charité là où nous vivons.

             C’est là où nous vivons que le Seigneur vient chaque jour.

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  •  

    Accueil : La messe de ce 18ème dimanche ordinaire nous invite, en ces premiers jours du mois d’août, à rechercher les réalités d’en haut au cœur de notre monde.

                Le pape François l’a dit d’une autre façon pendant les dernières Journées Mondiales de la Jeunesse. Le pape François a dit aux jeunes et au monde, l’Eglise qu’il souhaite : « Je veux une Eglise qui facilite la foi, et non une Eglise qui la contrôle. »

                Le pape François résume sa pensée dans deux très belles expressions : « une Eglise de la miséricorde » et « une Eglise pauvre en relation de conversation et de compagnie avec les personnes

     

                Homélie :

                 « Vanité des vanités, tout est vanité » : cette sentence désabusée de la 1ère lecture du sage Qohèleth est devenue un proverbe.

                Pour se convaincre de sa sagesse, il suffit de porter un regard lucide sur l’actualité de notre monde : que d’injustices ! Que d’énergies englouties dans des projets éphémères !

                L’épisode présenté dans l’Évangile est une application directe de ce qui choque notre sage : « Un homme s'est donné de la peine ; et voilà qu'il doit laisser son bien à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine ». Ce dernier – le bénéficiaire du travail d’un autre - trouve même le moyen de se disputer avec son frère, en refusant de partager avec lui le don gratuit qui leur est fait à tous deux. Non seulement celui qui a amassé l’héritage ne profite pas du fruit de son travail, mais aussi en raison de leur « âpreté au gain », ses héritiers n’en profitent pas davantage : ils s’entredéchirent plutôt!
                Celui qui se sent lésé élève la voix : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». La démarche peut nous surprendre, mais il était normal dans le monde juif de l’époque, de consulter un sage pour résoudre ce genre de litige. Pourtant Jésus le repousse vivement : « Qui m'a établi pour faire vos partages ? » - sous entendu « les partages de vos biens terrestres ».

                Jésus refuse d’entrer dans la résolution du différent, argumentant que « la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses », car la vie véritable ne saurait découler de la possession de biens éphémères.

                Nous nous acheminons ainsi vers l’interrogation que nous pose la liturgie de ce jour : à quoi notre cœur s’attache-t-il ? Vers quoi tendons-nous ? Quel sens donnons-nous à notre vie à travers nos choix quotidiens ?

                Le problème de l’homme riche que Jésus met en scène n’est pas d’avoir amassé des richesses, mais de s’être coupé du réel.

                Il s’est en effet construit un monde imaginaire où il se trouve seul avec lui-même, dans un illusoire dialogue sans interlocuteur, puisque c’est à lui-même qu’il s’adresse, en disant : « Te voilà avec des réserves en abondance. Repose-toi, mange, profites de l’existence. »

                Or que nous le voulions ou non, nous nous inscrivons dans une réalité qui s’appelle « le monde », « l’humanité ».

                Cet homme désire « se reposer », sans autre souci que de « jouir de l’existence » dans une vie centrée sur lui-même, sur son « repos » et sur sa « nourriture », c'est-à-dire la satisfaction égoïste de ses besoins et uniquement ses besoins.

                Hélas, le réveil sera douloureux : « cette nuit même on te redemande ta vie ! » Au lieu de « s’enrichir aux yeux de Dieu » en partageant ici-bas ses biens avec ceux qui en ont besoin, il va se trouver pauvre et sans rien dans l’au-delà, tandis que d’autres mangeront ce qu’il a amassé dans ses greniers.

                En ne vivant que pour lui-même, sans souci ni de Dieu ni des autres, ce pauvre homme est devenu « fou », c'est-à-dire insensé, n’ayant pas su interpréter le sens des richesses que Dieu lui confiait.

                Cet insensé, c’est nous, chaque fois que, nous ne vivons que pour la satisfaction de nos désirs et de nos envies.

                Dans la seconde lecture, Saint Paul nous aide vigoureusement à vérifier où nous en sommes dans notre vie.

                Aussi longtemps que nous demeurons prisonniers de nos penchants égoïstes, nous ne pouvons pas adopter le comportement de l’homme nouveau, celui que Dieu le Père « refait toujours neuf à l’image de son Fils, Jésus Christ. »
                Ceci ne signifie pas pour autant que la possession de richesses matérielles constituerait un piège. Saint Paul nous enseigne qu’il s’agit de rechercher « les réalités d’en haut », tout en poursuivant notre pèlerinage sur terre.

                La conclusion de la deuxième lecture est éloquente à cet égard : pour ceux qui orientent leur vie vers Dieu et vers les autres, « iI n'y a plus de Grec et de Juif, plus d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout ».

                Nous sommes tous créés à l’image du Christ et par conséquent nous sommes tous frères. Comme Saint Paul le dit dans un autre passage de ses lettres : Dans la foi au Christ nous formons un seul corps (une seule famille) et chaque membre de ce corps ne peut pas dire qu’il n’a pas besoin des autres membres. Dans un corps chaque membre a besoin des autres.

                Par contre celui qui s’attache à des futilités, dresse autour de lui les barrières de l’avarice et de l’envie, crée des divisions qui peuvent entraîner la violence.

                C’est bien ce que confirme l’épisode de ces deux frères, qui ne peuvent pas s’accorder en bonne intelligence par respect pour la mémoire de leur père et dans l’intérêt de leurs familles.
                L’Eglise nous invite à mettre à profit ce temps estival pour vérifier notre degré de liberté face aux sollicitations individualistes du monde.

                Parvenons-nous à conduire nos activités dans l’Esprit de l’Évangile ?

                La prière du psaume de ce dimanche peut nous aider :

    « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse ».

                « Oui Seigneur : "apprends-nous la vraie mesure de nos jours", afin que faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions dès à présent et pour toujours, nous attacher aux biens qui ne passeront pas. »

                Les biens qui ne passent pas nous les trouvons dans notre relation avec Jésus Christ et dans nos relations avec les uns et les autres.

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  •   Homélie 17è dimanche ordinaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ecoutons Jésus nous apprendre à prier avec sa prière.

    « Notre Père… » : « Abba »… dans la langue de Jésus et cela veut dire « Papa ». Quand nous reprenons la prière de Jésus, nous osons, à notre tour penser que « nous sommes aimés de l’Amour même dont le Père aime son Fils Unique Jésus. » (Jean 20, 17).

    « Que ton nom soit sanctifié… »
    « Que ton Règne vienne… »

             Avant de dire à Dieu nos propres besoins, Jésus nous invite à prier aux intentions du Père (son Père et Notre Père). Et ses intentions, c’est que son Nom soit manifesté, que son Règne vienne. Que Dieu, qui n’est qu’Amour, montre à quel point il est Père et qu’il veut que s’étende l’Amour sur toute la terre des hommes. Dieu Le Père, nous ne le connaissons pas ou si peu. Nous lui demandons de nous faire entrer dans ses projets, de pénétrer dans son intimité pour en être transformés. La prière est ainsi le moyen de devenir conformes à ce que le Père attend de nous.

             Ayant ainsi formulé le désir de connaître le Père, nous lui demandons ensuite les moyens de réaliser ce désir.

    « Donne-nous le pain… »
    « Pardonne-nous… car nous –mêmes nous pardonnons… »
    « Ne nous laisse pas entrer en tentation… »

             C’est seulement du Père que nous pouvons recevoir le pain, le pardon et la liberté face au mal.  Donne-nous au jour le jour le pain dont nous avons besoin pour aujourd’hui, pour tenir maintenant. Et dans le « nous » il y a présents tous ceux-là qui manquent de pain. Ma prière est vraie si elle m’incite à partager.

    Donne-nous le pardon indispensable, du fond du cœur, à ceux qui nous ont fait tort.

    Délivre-nous enfin de la grande tentation qui est d’abandonner Jésus. C’est bien chaque jour aussi qu’il nous faut nous battre  contre le mal et conquérir notre liberté…

    Acceptons de nous laisser façonner par ces mots, alors notre prière sera de plus en plus vivante et vraie. Alors redisons ensemble le Notre Père pour nous aider à mieux le vivre.

    NOTRE PERE :

    Toi, notre  Dieu, Tu es comme un Père qui aime ses enfants.

    Tu sais toujours nous écouter, nous entendre.

    Si nous prenons ta main, tu nous accompagnes,

    tu nous guides sur le beau chemin de la vie...

     

    QUI ES AUX CIEUX :

    Je sais que ton Amour est plus grand, plus haut, plus fort,

    que tout l'amour que je pourrai rencontrer ou mettre sur terre.

    Il est, un peu comme le ciel, il dépasse tout, il est Infini !!!

     

    QUE TON NOM SOIT SANCTIFIE : 

    Que ton Nom soit connu ! Je crois, au plus profond de moi,

     que tu es toute sainteté, toute lumière, tout Amour!

     

    QUE TON REGNE VIENNE : 

    Ton Règne, ton Royaume, c'est l'Amour!

    Oui, j'aimerais bien que chaque personne vive en communion...

     

    QUE TA VOLONTE SOIT FAITE

    SUR LA TERRE COMME AU CIEL :

    Aujourd'hui, j'ose te dire avec confiance : «Père, que ta volonté soit faite.»

    Je prends ta main et je me laisse conduire sur le chemin que tu me proposes :

    c’est le plus beau des chemins pour ma vie.

    Il est le chemin sur lequel je trouverai la paix,

    pour mon bonheur et le bonheur avec les autres.

     

    Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour : 

    Notre pain c’est ton Amour.

    Et ton Amour est regard vers l'autre, patience, écoute, paix, respect,

    tendresse, partage, don, pardon, service, confiance, espérance...

     

    Pardonne-nous nos offenses,

    comme nous pardonnons aussi

    à ceux qui nous ont offensés : 

    Père, aide-moi à oser te demander pardon et à pardonner à ceux qui m'ont fait du mal,

    pour que mon cœur soit rempli de lumière et de paix.

     

    Et ne nous laisse pas entrer en tentation :

    Père, tous les jours, je suis tenté

    de ne pas faire attention aux autres

    de blesser avec des mots méchants, avec des gestes,

    ou d’être indifférent.

    Père,  je sais que tu peux  m'aider à partager.

     

    Mais délivre-nous du mal :

    Délivre-nous du mal, aide-nous à faire le choix du bien

    pour que ta lumière et ta paix rayonnent sur le monde !

    AMEN :

    Je suis d’accord. Oui, la prière que je viens de dire est une SOLIDE fondation sur laquelle je veux construire ma vie.

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