• Introductions aux lectures :

    Lecture 1 : Le Seigneur est comparé à un berger qui veille sur ses brebis et en particulier sur celles qui sont blessées.

    Lecture 2 : « Par Jésus, le Christ, tous revivront et Dieu sera tout en tous. »

     

    Homélie  à partir de l'Evangile de Matthieu 25, 31 - 46

                En ce dimanche du Christ Roi, le dernier de l’année liturgique, dans la première lecture, le prophète Ezéchiel parle de Dieu comme d’un bon berger qui veille sur les brebis et en particulier sur celles qui sont blessées.

                Jésus, dira, après le prophète Ezéchiel : le bon pasteur, c’est moi.

                Et le psaume 22 de la messe d’aujourd’hui, reprend également le thème du berger qui conduit le troupeau vers les prés d’herbes fraiches.

                Quand on parle du bon berger, cela nous rassure sur la royauté du Christ.

                Mais, n’allons-pas trop vite. Il y a, en apparence, un contraste entre l’image du bon pasteur, et l’image qui nous est donnée dans l’Evangile. Dans l’Evangile, il nous est donnée l’image du Fils de l’Homme qui est assis sur un trône de gloire, qui a devant lui les nations rassemblées et qui sépare les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. (les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche)

                Après la première lecture, on ne s’attendait pas à voir le Seigneur comparé à un berger du jugement final qui coupe l’humanité en deux groupes.

                Ne sommes nous pas choqués, voir même scandalisés ?

                Cependant, la représentation du monde ainsi coupé en deux n’est-elle pas aussi la nôtre aujourd’hui ?

                Nous vivons avec et nous nous en accommodons.

         Bien sûr, les médias montrent les misères, les détresses des gens qui ont faim, qui sont victimes des sécheresses ou des guerres. Les médias montrent des gens qui perdent tout et qui subissent de graves injustices.

    N’est-il pas vrai, qu’après un moment d’émotions, nous continuons à vivre comme si ces misères, ces détresses n’existaient pas.

           Alors, l’Evangile de ce dernier dimanche de l’année liturgique, avant de recommencer une nouvelle année en se préparant à Noël à partir de dimanche prochain (3 décembre) : l’Evangile de ce dimanche nous lance un avertissement !!!

                Le Seigneur, Jésus-Christ vient en s’identifiant aux plus misérables, aux pauvres, aux marginaux, aux affamés, à ceux qui n’ont plus rien. « Ce que vous avez fait aux autres c’est à moi que vous l’avez fait. »

                Alors, c’est à travers notre solidarité, à travers nos actes, c’est avec nos mains, avec nos cœurs que Jésus le Christ vient dans notre monde.

                Avec Jésus, qui est maintenant auprès de Dieu le Père, nous comprenons qu’il choisit de ne pas avoir d’autres mains que les nôtres. Dieu choisit d’avoir besoin de chacun de nous.

                Non, le dernier dimanche de l’année liturgique que nous sommes entrain de vivre, le dimanche du Christ Roi, n’est pas une vision tragique de la fin du monde.

                Aujourd’hui, nous sommes invités à avoir un regard le plus lucide possible sur le monde dans lequel nous vivons.

                Il est temps, et même il est urgent, de comprendre que quand l’Evangile nous dit que le Seigneur sépare les hommes d’un côté et de l’autre, c’est pour nous délivrer de notre indifférence et de notre paresse.

                Il est urgent d’exercer la miséricorde, la solidarité, la justice. Il est temps et même il est urgent de bâtir le monde sur d’autres point de repères que le profit, la spéculation financière et le chacun pour soi.

                Par cet Evangile du Christ Roi, nous pouvons comprendre que Jésus le Christ et Roi nous donne une conception nouvelle du jugement de Dieu.

                Ce qui sauve les Hommes, ce n’est pas d’abord son appartenance à un pays, à une culture, mais ce qui sauve les Hommes, c’est sa relation avec les autres, et en particulier avec les plus pauvres.

    Nos actes de partage, de service ne sont pas des actes pour se donner bonne conscience, ce sont des actes qui nous apportent le salut, qui nous sauvent.

    Toute personne qui se fait frère des Hommes, fait grandir la présence bienfaisante du Seigneur. « Ce que je fais aux autres je le fais à Dieu. »

    Jésus nous révèle en cette fête de sa royauté (dimanche du Christ-Roi) que la foi mise en pratique dans nos relations humaines, est source de salut en permettant au Seigneur d’agir à travers nous.

         Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est : riche et pauvre à la fois.

           Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se provoquerait mutuellement à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes. Et ce serait notre reconnaissance des différences de chacun qui deviendrait notre richesse, notre bonheur.

                En somme, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses.

                Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car alors nous avons besoin des richesses différentes de chacun.

                Prenons l’exemple d’un orchestre de musique, les pauvretés et les richesses de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et des autres et qu’ensemble c’est plus beau qu’un instrument tout seul.

                Jésus est un roi serviteur, un roi volontairement pauvre pour que nous n’ayons pas peur de nos pauvretés.

                Ne cherchons pas Jésus dans les richesses, dans le pouvoir, mais dans la pauvreté et la faiblesse.

               Quelle grande nouvelle, quel grand espoir,car tous à un moment ou à un autre, nous sommes pauvres, ou encore faibles. Alors, dans les difficultés de la vie, ce n’est pas le moment de se lamenter, car le Seigneur Jésus est là, encore plus présent au milieu de l’épreuve que lorsque tout va bien.

            Par cette royauté qui s’abaisse, en prenant toujours la dernière place avec les personnes démunis, Jésus provoque ce que nous avons de meilleur en nous, il nous dit que c’est en étant généreux que nous nous réalisons pleinement et que nous sommes heureux.

                Jésus a déclenché un mouvement de générosité, un mouvement de vie qui ne peut pas s’arrêter.

               D’ailleurs, Jésus regarde avec attention comment nous utilisons nos richesses mais également comment nous utilisons nos pauvretés. Cela nous surprend certainement, mais c’est sur l’utilisation de nos richesses et également sur l’utilisation de nos pauvretés que Jésus nous attend.

                Etre généreux et être heureux, c’est possible en partageant nos richesses et aussi en vivant avec nos pauvretés.

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  •  C'est le dimanche de la Journée Nationale du Secours Catholique.

     

    Homélie à partir de l'Evangile à partir de la parabole des Talents Matthieu 25, 14-30 :

             Décidément les paraboles de Jésus sont dérangeantes. Celle que nous venons d’entendre ne fait pas exception à la règle. 

             D’abord, le partage inégalitaire entre les serviteurs "à chacun selon ses capacités", puis la logique du gain adoptée par deux serviteurs, et enfin le sort réservé à celui qui est dit "paresseux" : c’est étonnant de la part de Jésus !

             Alors, il ne faut pas prendre ces images au premier degré, mais il faut essayer de découvrir le message présent dans la parabole des Talents.

             Un talent, à l’époque de Jésus, est un capital très important qui vaut 30 années de salaire : quasiment toute une vie. Deux ou cinq talents représentent donc une fortune colossale.

             Ces talents généreusement confiés par le « Maître parti en voyage », - comprenons Dieu lui-même -, représentent notre vie reçue gratuitement, et aussi le monde qui nous est donné.

             Dans la parabole, chacun aussi reçoit à la mesure de ses possibilités. Les deux serviteurs qui ont doublé l'apport initial sont félicités. Si le troisième serviteur avait produit un seul « talent », il aurait eu droit au même compliment.

             Le grand enseignement de ce récit est que Dieu nous fait confiance.

             Chacun reçoit sa part de responsabilité. Dieu nous veut actifs, imaginatifs. Il nous place dans un monde rempli de possibilités pour que nous soyons créateurs avec lui.

             Sommes-nous de ceux qui agissent ou de ceux qui enfouissent nos talents ? Avec la parabole des Talents nous pouvons comprendre que « Ne rien faire du tout n'est pas synonyme de bien faire ! »

             Un fondateur d’une œuvre de solidarité comme le père Jean Rodhain fondateur du Secours Catholique a fait un rêve : «J’ai rêvé qu’un homme se présentait au jugement de Dieu. Et il disait : «Tu vois, Seigneur, j’ai obéi à ta loi, je n’ai rien fait de malhonnête, de mauvais. Mes mains sont propres...» - «Sans doute, répondit le Seigneur, sans doute, mais tes mains, elles sont vides ! En fait, tu n’as rien fait, tu n’as rien risqué, rien produit. » Dans la parabole des talents, Jésus nous rappelle que la foi chrétienne n’est pas sans engagement et sans risque.

             « J'ai eu peur ! » dit le troisième serviteur pour s'excuser. Il n'a rien gaspillé. Il n'a rien perdu. Il n'a rien fait. Il n'a pas vu la confiance qu’on lui faisait en lui donnant cette somme énorme. Il s'est laissé envahir par la peur, car il portait, sur le maître qui l'avait comblé, un regard de méfiance et non de confiance. Il a imaginé sa dureté et son intransigeance au lieu de voir sa générosité.

             Notre regard sur le Seigneur conditionne notre engagement.

             La confiance fait oser et entreprendre. Notre foi est-elle active ou passive ?

             « Sommes-nous endormis ou vigilants » comme nous a dit saint Paul dans la 2e lecture.

             Et dans la 1ère lecture, la femme vaillante du livre des Proverbes est digne d’éloges parce qu’elle donne aux tâches de tous les jours une dimension d’amour et d’espérance.

             Portons sur Dieu un regard de confiance, car le Seigneur a confiance en nous.

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  • Nous célébrons l’Eucharistie pour le 32è Dimanche du Temps Ordinaire.

    Plus il y a d’huile dans une lampe, plus la lampe éclaire longtemps. Plus nous avons d’écoute et plus nous sommes capables de remarquer la présence éclairante du Seigneur.

     Homélie du 32ème dimanche du Temps Ordinaire

    Introductions aux lectures :

                    L 1 : Pour cette première lecture, je vous propose d’exercer notre capacité d’écoute, ou encore de remplir nos lampes d’huile. Comment ? En remplaçant dans votre tête et dans votre cœur le mot « Sagesse » par Seigneur et le résultat de ce remplacement peut augmenter notre Foi.

                L 2 : Et ceux qui ce sont endormis dans la mort. Réconfortons-nous les uns les autres, le Seigneur ne les abandonne pas, Il les prend avec Lui.

     

           Homélie à partir de l'Évangile de Mt 25, 1-13 :

                Veillez, soyez vigilants : voici le principal message de l’Evangile de ce dimanche. Ce thème est souvent repris par Jésus.

                Cette fois, il emploie l’image des lampes allumées : « Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent. »

                Par cette invitation à la vigilance, Jésus veut décrire une attitude fondamentale.

                Dans la vie, nous avons de multiples occasions de veiller, d’être en attente d’un événement, de quelqu’un.

                Nous savons bien ce que c’est que d’être dans l’attente d’un rendez-vous important qui fait battre notre cœur.

                Nous savons bien ce que c’est que d’attendre des nouvelles de quelqu’un : jour après jour, nous nous demandons ce qu’il fait.

                La foi du chrétien est une attente, une espérance.

                Quand on met sa foi en Jésus-Christ, on se place dans une attitude d’attente de le rencontrer dans un événement, dans une rencontre.

                Veiller nous projette dans l’avenir à partir d’un manque au présent : c’est une plongée dans l’espérance. 

                Et ne pas veiller, la non-vigilance, serait alors le repli sur l’immédiat sans penser à plus tard, sans espérance.

                Cette vigilance, cette espérance est symbolisée par l’huile.  L’huile joue un grand rôle dans la Bible. Le Seigneur a donné à son peuple fidèle un pays riche en oliviers. Les prophètes, les psaumes, les livres historiques de la Bible ; et le Nouveau Testament utilise plusieurs fois le symbolisme de l’huile.

                L’huile est source de lumière : l’évangile de ce dimanche le dit suffisamment. Mais, tout au long de la Bible, l’huile est également, signe d’accueil, d’amitié, de révérence à l’égard de l’autre : une marque d’amour.

                L’huile, dans les psaumes, est symbole de joie, car elle fait resplendir le visage comme le fait la joie. L’huile fortifie le corps : elle soigne les muscles des athlètes.

    Dans le Nouveau Testament, l’huile est utilisée pour adoucir les plaies : c’est indiqué dans la parabole du Bon Samaritain.

    Et l’huile est utilisée dans le choix d’un nouveau roi pour le peuple : le nouveau roi reçoit par les mains du prophète (prophète, cela veut dire quelqu’un qui parle et qui agit au nom du Seigneur) une onction d’huile qui est le signe visible du don de l’Esprit Saint.

    C’est pourquoi, aujourd’hui, dans les sacrements que l’on reçoit, il y a un lien étroit entre l’huile et l’action du Seigneur par l’Esprit Saint : Le baptême, la confirmation, le sacrement des malades, l’ordination des prêtres. La puissance de l’Amour du Seigneur, la puissance de l'Esprit Saint dans les sacrements, est communiquée par l’utilisation de l’huile sainte.

     

                Nous pouvons alors nous poser la question dans notre vie, dans notre monde d’aujourd’hui, en tant que baptisés ayant reçus l’huile du baptême : quelle est notre espérance ?

                Vivre, selon Jésus, c’est tenir la lampe de notre cœur allumée, c’est avancer avec confiance, avec foi.

    Dans les événements de la vie, même ceux qui nous dépassent, il n’y a pas le vide, mais il y a l’espérance.

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  • A chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, nous réalisons le grand projet du Seigneur. Jésus le Christ veut que nous vivions en communion avec Lui dans le but de vivre en communion les uns avec les autres. Nous célébrons l’Eucharistie pour le 31è Dimanche du Temps Ordinaire.

     

    Introductions aux lectures :

    L 1 :  La communion entre nous devrait être motivée par le fait que « nous n’avons qu’un seul Père, qu’un seul Dieu.

           L 2 : En écoutant la Parole de Dieu, il est possible de vivre en communauté. « la parole de Dieu est à l’œuvre en tout ceux qui la reçoivent ».

     

    Homélie à partir de l'Évangile de Mt 23, 1-12 :

    Depuis le début de cette célébration, la Parole de Dieu insiste sur la communion que le Seigneur désire avec nous et aussi entre nous (vivants et défunts).

           Il y a quelque chose qui met en danger toute communion : c’est l’orgueil. Et le Christ prend l’exemple des scribes et des pharisiens : à leur sujet Il nous dit : « Ils disent beaucoup de choses mais ne font pas. »

    La vanité et l’orgueil, en effet, sont les grands démolisseurs de toute vie en communauté, en famille, au travail…

    Avec l’orgueil, l’écoute de l’autre n’est pas possible.

              Je vous propose de regarder comment se comporte Jésus le Christ envers nous et ensuite de discerner ce qu’Il attend de nous.

              Jésus est Celui qui fait ce qu’Il dit. Même si les apôtres ne comprennent pas tout de suite ses paroles. Ils les comprendront lorsque Jésus les mettra en pratique.

                Oui, ce n’était sûrement pas facile d’entendre Jésus annoncer sa passion : il faut que je monte à Jérusalem, que je passe par la mort et qu’ensuite je ressuscite.

                Les apôtres ne pouvait pas se faire une idée exacte du Seigneur tant qu’ils n’avaient pas vécu le grand événement de Pâques. Dieu n’est pas le Tout puissant comme les apôtres pensaient au départ : Il est le Tout puissant dans l’Amour, Il est le Tout Amour.

                Sur la croix, Dieu se donne jusqu’au bout. La croix suivie de la résurrection, est la révélation de la divinité de Jésus. C’est dans le don de toute sa personne que Dieu se révèle vraiment.

                Contemplons la Trinité. Contemplons la nature même de Dieu qui est unique et qui se fait connaître de trois façons complémentaires : comme le Père, le Fils et le Saint Esprit.

                Le Fils, Jésus Christ crucifié est Dieu fait Homme jusqu’au bout : en Jésus, le Père vient partager notre humanité. Et Dieu a voulu, par la croix et la résurrection nous donner l’Esprit Saint, tout son Amour. C’est ce que nous symbolisons lorsque nous traçons le signe de la croix sur nous.

                La vraie nature de Dieu est donc le contraire de l’orgueil. Le Seigneur se donne tout entier sans rien garder pour Lui.

                Qu’est-ce qu’Il attend de nous ? Dieu attend que nous soyons humbles et généreux en suivant son exemple.

             Au départ, les apôtres étaient prêts à suivre Jésus surtout quand Celui-ci devenait très populaire. Ils attendaient d’avoir eux aussi une grande popularité.

                Mais voilà il y a l’événement de la croix et de la mise au tombeau. « Que celui qui veut me suivre prennent sa croix et me suive ».

                Le chrétien est donc celui qui accepte de ne pas être toujours compris par les autres car ce ne sont pas les honneurs que le chrétien cherche, c’est plutôt le don de soi.

                Voici une grande vérité source de communion : C’est en se donnant qu’on apprend à se connaître. C'est en se donnant qu'on apprend à être heureux avec les autres.

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  • PRIÈRES POUR LES DÉFUNTS

     

     

    Réquiem ætérnam dona eis Dómine,
    et lux perpétua lúceat eis.
    Requiéscant in pace. Amen.

    Donne-leur, Seigneur, le repos éternel
    Et que brille sur eux la lumière de ta face.
    Qu’ils reposent en paix. Amen.

    Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
    Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

                                                    Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;
                                                    il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.

    Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
    car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.

                                                   Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ;
                                                   tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

    Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ;
    j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
     (Psaume 22)

     

    Que votre cœur cesse de se troubler 
    Que votre cœur cesse de se troubler. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon vous aurais-je dit : « Je pars vous préparer une place ? » Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Et là où je vais, vous savez le chemin.

    Thomas lui dit : "Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin?"
    Jésus lui dit: « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »
    (Évangile de Jean, 14, 1-6)
     

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  •   Pour beaucoup de personnes, la Toussaint évoque simplement un ciel souvent gris, le temps des feuilles mortes, les cimetières remplis de monde, les tombes ornées de chrysanthèmes, où les gens viennent se recueillir et prier pour leurs défunts.

      Pour les croyants? La Toussaint est un grand jour de joie. On honore les saints et saintes que nous connaissons comme Pierre, Catherine, François, Claire, Paul, Marie, Augustin, Agnès, Camille…

      On honore aussi ceux dont nous avons simplement entendu un jour le nom puis tous les saints et saintes ignorés, inconnus.

      Nous vénérons aussi en ce jour toutes les personnes qui n'ont pas été canonisées et qui n'ont pas leur statue ou leur vitrail dans une église, celles qui n'ont pas fait de miracles ou de choses extraordinaires. La sainteté en effet n'est pas seulement l'affaire d'une élite de perfection, c'est une voie ouverte à tous.   Ainsi nous connaissons tous des femmes, des hommes, des jeunes qui ont beaucoup amélioré la vie autour d'eux et qui par leurs paroles, leurs regards, leurs actes, ont fait avancer l'humanité.

      En ce jour, nous pensons très fort à nos défunts, aux parents, aux proches, aux amis qui nous ont quittés. Sans doute sont-ils eux aussi, dans la foule immense de « toutes nations, races, peuples et langues ». Cette foule immense trouve sa joie dans la rencontre avec Dieu, Seigneur de la Vie.

      On le sait, beaucoup de gens sont convaincus que ce qu'il y a de vraiment beau, de grand, de fort dans la vie, c'est l'Amour. L'Église renforce beaucoup cette foi, et invite tout le monde à vivre pleinement le grand commandement d'Amour de Jésus, à œuvrer pour le bien, à se mettre au service des autres, à leur apporter une belle présence, son amitié, son sourire, son aide, son soutien. La Toussaint fait un peu toucher du doigt que l'Amour ne meurt pas. La Résurrection ouvre les portes de la vie en Dieu.

      Croyants, nous savons que nous passerons un jour de la mort à la vie en Dieu: « Voyez quelle manifestation d'Amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés Enfants de Dieu. Et nous le sommes… Nous le verrons tel qu'il est » (1 Jean 3, 1-2).

      En attendant ce grand jour, nous sommes encore sur terre et nous avons à y œuvrer. Il faut nous laisser pénétrer, transformer, bouleverser par Jésus et son Évangile. Comme les saints, faire de notre vie une belle aventure avec Jésus et le suivre sur le chemin de l'Amour.

      En cette fête de Toussaint, les Béatitudes sont l'évangile du jour. Jésus les a lancées à tous vents du haut d'une colline de Galilée. Les saints se sont efforcés de bien vivre ces Béatitudes. Nous y sommes invités nous aussi: vivre la pauvreté du cœur, la douceur; être proche de ceux qui pleurent; avoir faim et soif de justice; être miséricordieux; être pur; être artisan de paix.

      C'est un beau programme de vie, mais évidemment pas toujours facile à mettre en actes. Il faut souvent se dire et se redire qu'en s'engageant à la suite du Christ et en vivant les Béatitudes, on peut donner du souffle à la marche de l'humanité et faire avancer le monde vers plus de solidarité, de fraternité.

      Ce n'est pas toujours évident. On risque souvent d'être incompris, d'essuyer pas mal de critiques, d'être parfois traité d'illuminé.

      Vivre les Béatitudes, c'est forcément être à mille lieues du monde de l'argent, de la violence, de la recherche de puissance, de pouvoir, qui habitent tant de gens dans notre monde.

      Il ne faut pas se décourager, et toujours avancer dans l'espérance, la confiance, la persévérance. 

      En marchant à la suite du Christ, en vivant les Béatitudes, nous nous inscrivons dans l'espérance de faire un jour partie de cette « foule immense que nul ne peut dénombrer ». La route des Béatitudes est loin de conduire à une impasse, au contraire elle ouvre les portes de la vie auprès du Seigneur.

    La Toussaint, fête d'espérance, nous rappelle et nous redit que nous sommes appelés à la Résurrection, à entrer dans l'Amour éternel de Dieu, la vie en plénitude.

    père André PERNET

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  • Introductions aux lectures :

    Première Lecture : Voici une manière de vivre pleine d’attention aux autres que le Seigneur nous propose. En effet, Dieu est compatissant.

    Deuxième Lecture : Imitons la manière de vivre du Christ. Soyons vraiment des chrétiens, fiers de l’être, et cela sera raconté. Oui, Jésus, le Christ nous délivre de la colère qui vient.

    Homélie :

    Aimer Dieu et aimer son prochain : voici les deux grands commandements qui résument toute la Bible.

    A partir de là, un grand débat est ouvert : Dieu ou l’homme ?

    Cela dépend de la sensibilité de chacun et également de l’éducation que nous avons reçue.

    Les uns insisteront sur une attitude religieuse, les autres sur une attitude humaniste.

    Posons-nous la question : quelle est ma priorité aujourd’hui ?

    - Et si je suis attiré par Dieu en premier, est-ce que ma foi m’encourage à agir pour les autres ?

    - Et si je suis attiré par l’action auprès des autres en premier, est-ce que ma générosité me conduit à Dieu ?

    Comme à chaque fois, regardons Jésus pour trouver des points de repère.

    Jésus est vrai Dieu et vrai Homme.

    Jésus n’a jamais mis en concurrence sa relation avec Dieu le Père et sa relation avec les hommes.

    Pourquoi je dis cela ?

    A cause notamment de sa manière de présenter le commandement de l’amour de Dieu. Réécoutons ce que Jésus dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. »

    Le mot « tout » est répété 3 fois.

    L’amour de Dieu le Père concerne tout l’être humain : le cœur, l’âme et l’esprit. Jésus inclut, intègre, dans son amour pour Dieu le Père, toutes les dimensions de notre humanité.

    Une attitude d’amour envers Dieu n’est pas opposée à une attitude humaine ouverte au monde, aux autres.

    Le cœur, l’âme et l’esprit sont bien 3 mots qui disent notre humanité.

    Quand on veut croire et aimer Dieu, en particulier par Jésus, alors on aime et on croit avec tout notre être : cœur, âme et esprit ; et pas seulement avec notre tête, notre intellect.

    C’est important que Jésus rapproche ces deux commandements en commençant par l’amour de Dieu pour faire grandir l’amour du prochain (l’attention aux autres).

    Ces deux commandements loin de s’opposer, au contraire, se complétent.

    Et Jésus le dit dans d’autres passages de l’Evangile : « Qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. » (1Jn 4,20)

    « Celui qui dit qu’il aime Dieu, alors qu’il n’aime pas son frère, est un menteur. »

    « Ce que vous faîtes aux plus petits, c’est à moi que vous le faites. »

    Nos relations humaines sont sérieuses car elles concernent Dieu par Jésus.

    Oui, Jésus humanise l’amour de Dieu dans toutes ses paroles et dans toutes ses actions.

    Aimer Dieu et aimer son prochain : voici les deux grands commandements qui résument toute la Bible.

                L’amour du prochain, nous pouvons le mesurer, en mesurant notre capacité d’attention à l’autre.

                Mais, pour l’amour de Dieu, quel est « l’instrument de mesure » pour le vérifier ?

                L’Evangile de ce dimanche nous le dit c’est également notre capacité d’attention à l’autre, à notre prochain.

    Alors, aimer Dieu et aimer son prochain, c’est le même amour.

    Puisque « aimer Dieu et aimer son prochain est le même amour », il y a deux conséquences très concrètes.

                La première conséquence : Quand nous essayons d’aimer notre prochain, nous sommes dans l’amour de Dieu.

                Quand nous essayons d’aimer Dieu, nous rejoignons nos prochains, nos frères et sœurs en humanité.

                La deuxième conséquence : Puisque aimer Dieu et aimer son prochain est le même amour, cet amour peut exister en dehors de tout sentiment.

    Quand Jésus parle d’amour, il s’agit de la Trinité d’amour (le Père, le Fils (lui-même) et l’Esprit Saint). Il s’agit du cœur de Dieu.

                Quand Jésus parle d’amour, il parle de Dieu dans toute sa révélation.

                « Il n’y pas de plus grand amour que de donner sa vie. ».

                On peut illustrer l’amour dont parle Jésus avec l’image d’une cascade :

                « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés : demeurez dans cet amour en vous aimant les uns les autres. »

                De Dieu le Père, l’Amour descend dans le Christ, et par le Christ qui nous aime, l’Amour divin devient, avec la foi, l’amour fraternel qui nous unit les uns aux autres.

            Quelle est le message que nous retenons pour notre vie quotidienne et pour cette semaine qui va nous conduire jusqu’à la grande fête de la Toussaint ?

            - Si, dans notre vie quotidienne, l’attention aux autres est plus facile pour nous, alors n’oublions pas l’amour de Dieu.

            - Si, dans notre vie quotidienne, l’amour de Dieu est plus facile pour nous, alors n’oublions pas l’attention aux autres.

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  • Homélie du 29è dimanche du Temps Ordinaire

    Idée pour l’homélie : Comment utilisons-nous nos richesses ?

                Nos richesses matérielles mais aussi et surtout nos richesses à l’intérieur de notre cœur, nos richesses d’ouverture à Dieu, d’ouverture aux autres.

                - Soit on utilise nos richesses à la manière de César : de façon égoïste, rien que pour soi.

                - Soit on utilise nos richesses à la manière de Dieu : dans le sens de la confiance, de la foi, de l’espérance, de l’amour (en essayant d’aimer comme Dieu nous aime).

     « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voilà la réponse de Jésus à la question qui lui est posée :

    “Est-il permis, oui ou  non, de payer l’impôt à l’empereur ?”

                S’il répond oui, il ne s’oppose pas au pouvoir de l’empereur romain, certes, mais surtout, en répondant « oui », il renforce la position de l’empereur romain qui veut être comme un dieu qui domine et qui fait peur.

                Alors Jésus devrait répondre « non, il ne faut pas payer l’impôt à l’empereur César. » Mais s’il répond non, il risque la peine de mort, car il s’oppose à l’autorité des romains.

                Avec beaucoup de sagesse et de lucidité, Jésus répond que César n’est pas du côté de Dieu :

    « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

                Voilà, rendons à “Dieu ce qui est à Dieu”. C’est-à-dire, ne faisons pas le choix de dominer, comme César, mais faisons le choix d’aimer : faisons le choix de la simplicité, de l’écoute, du partage.

                En fait, quand on réfléchit un peu, quand on cherche la vérité, on peut s’apercevoir que ce n’est pas l’Homme qui fait le premier pas vers Dieu. C’est Dieu qui fait le premier pas vers l’Homme.

                Et Dieu fait le premier pas vers l’Homme en Jésus – Christ.

                La voilà, la véritable histoire de notre relation avec le Seigneur.

                En tant qu’Homme, nous avons toujours tendance à vouloir, grimper vers le ciel, vers le divin, comme César.

                Mais c’est le Seigneur qui fait le premier pas en venant vers nous pour que nous puissions, ensuite, aller vers lui.

                Oh, ce n’est pas une vérité inventée. C’est le Seigneur qui nous le dit depuis Abraham, il y a 4000 ans ; et depuis que Dieu s’est fait Homme en Jésus-Christ il y a 2000 ans.

    Ce chemin de l’incarnation que Dieu a créé pour nous rejoindre, il a fait par le “Oui” de la Vierge Marie.

    Marie est un exemple pour nous en acceptant le Seigneur tel qu’Il est. Dieu n’est pas du tout comme César : Dieu se fait Homme en Jésus. Le Seigneur vit avec nous et même en nous.

                Acceptons que le Seigneur soit lui-même.

                Dieu, notre Dieu à tous, n’est pas “un César qui domine”, il est un enfant, un fils de charpentier, un homme cloué sur une croix, une vie donnée pour toujours dans le pain et le vin à la messe.

                En venant à la messe, nous apprenons à bien utiliser toutes nos richesses et en particulier nos richesses à l’intérieur de notre cœur, nos richesses d’ouverture à Dieu, d’ouverture aux autres en essayant d’aimer comme Dieu nous aime en Jésus-Christ.

                Nous avons toujours tendance à vouloir, grimper vers le ciel, vers le divin, comme César.

                Mais c’est le Seigneur qui fait le premier pas en venant vers nous pour que nous puissions, ensuite, aller vers lui.

                Si nous voulons ressembler à Dieu, nous devons ressembler à Jésus Christ, puisqu'il est l’Amour, la Bonté et la Présence de Dieu dans nos vies.

                Alors, faisons cette prière : Que la Parole de Dieu, et le Corps du Christ, reçus pendant la messe, guide notre prière et notre action.

                Qu’à l'exemple de Jésus, nous soyons artisans de paix et semeurs d’espérance. 

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  • Introductions aux lectures de la messe :

    Lecture 1 d'Isaïe : Pour tous les peuples, par toute la terre, le Seigneur promet un festin qui donne le                               salut.

    Lecture 2 de St Paul : Par le Christ Jésus, je peux tout supporter. Dieu me donne la force.

     

    Homélie :

               L’Evangile est un grand livre d’images. Jésus aime utiliser des images pour se faire comprendre. Et il y a une image qui revient souvent : c’est celle du repas.

                Le repas est un moment où nous mangeons, nous reprenons des forces, mais aussi un moment où nous parlons, nous rencontrons d’autres personnes, nous partageons.

                Et parmi tous les repas que nous pouvons vivre, il y en a un qui est particulier : c’est le repas de noces, le repas de mariage.

                Pourquoi Jésus utilise souvent l’image du repas de mariage ? Pour plusieurs raisons : il nous fait ainsi comprendre le désir de Dieu. Le Seigneur n’a pas d’autre projet que de nous proposer de vivre en alliance avec Lui.

                Qui dit alliance, dit rencontre, partage, communion, confiance, espérance, amour.

                Au moment du baptême, ne l’oublions pas, c’est un vêtement de noces que nous portons : un habit blanc, un habit de lumière, signe de la vie de Dieu qui nous est donnée et à laquelle nous disons OUI en recevant le baptême.

                Du côté du Seigneur il y a en permanence un OUI pour tous, pour chacun, un OUI pour nous rencontrer, pour être en alliance avec nous et pour nous donner sa vie éternelle.

                De notre côté, il n’y a pas forcément un OUI, et il n’y a pas forcément un NON.

                Le plus souvent il n’y a pas de réponse de notre part.

                Le jour de notre baptême et aussi à chaque fois que nous répondons à l’invitation de la messe, il y a un OUI de notre part qui rejoint le OUI de Dieu : et l’alliance, la communion est alors possible.

                L’Evangile (qui nous raconte la vie de Jésus), nous montre souvent Jésus au moment des repas.

                Rappelons-nous :

                - Jésus prend un repas chez deux sœurs, Marthe et Marie, et il fait d’abord remarquer à Marthe qu’elle s’agite beaucoup en ne restant pas à table puis il fait remarquer à Marie qu’elle a choisi la meilleure attitude en restant à table et en discutant avec Lui.

                - Jésus s’invite aussi chez Zachée, qui a une réputation de voleur. En recevant Jésus à sa table, Zachée est changé, et il décide de rendre ce qu’il a pris en trop et même de rendre 4 fois plus à ceux qu’il a volés.

                - Jésus nourrit une grande foule qui est venue l’écouter à partir de 5 pains et 2 poissons. Et il y a des restes.

                - Jésus a demandé à ses apôtres, avant sa mort et sa résurrection, de vivre un repas en sa mémoire : la messe, l’Eucharistie. Jésus a dit à ses apôtres qu’il sera présent à chaque messe.

     

                Reprenons maintenant, la parabole dans l’Evangile de ce dimanche que nous venons d’entendre : Les invités au repas de noces.

                Les invitations sont faîtes mais ceux qui sont invités au repas de noces ne viennent pas. Ils ont des excuses pour ne pas venir : ils doivent aller travailler dans leur champ ou encore travailler dans leur commerce.

                Il peut aussi nous arriver de trouver de bonnes excuses pour ne pas se sentir invités à la messe. Et pourtant, « heureux les invités au repas du Seigneur ». (Pourquoi sont-ils heureux les invités au repas du Seigneur ?)

                En venant à la messe, à l’Eucharistie, nous sommes invités à découvrir qu’il n’y a pas d’opposition ou de concurrence entre nos occupations et le repas de la messe.

                A la messe, il se passe quelque chose de formidable : chacun de nous présente au Seigneur (à Jésus) ce que nous avons fait pendant la semaine et nous lui demandons sa force, sa confiance, son amour pour la nouvelle semaine qui commence. C’est vraiment un repas où nous refaisons nos forces avec la Parole de Dieu et avec son pain de vie (le Corps du Christ).

                Alors, revenons encore à la parabole. Les premiers invités ne viennent pas. Et le roi va inviter tous ceux qui n’avaient pas reçu d’invitation : dans l’Evangile on nous dit « les mauvais comme les bons ».

                L’invitation au repas est pour tous sans exception. C’est ce qui se passe pour l’Eucharistie (la messe) : tout le monde peut participer à une messe.

                Et pourtant, dans la parabole, il y a quelqu’un qui n’a pas la tenue adaptée, qui n’a pas le vêtement de noce et il est renvoyé.

                On ne vient pas à l’Eucharistie comme on va à un spectacle. Non seulement on se prépare mais surtout on vient pour participer, pour retrouver l’alliance avec Dieu. Qui dit alliance, dit action des deux côtés : action de la part de Dieu et action de notre part.

                Il y a un échange, un partage formidable qui peut se passer à chaque messe entre chacun de nous et le Seigneur.

                Nous apportons notre volonté de croire, de faire confiance, de vivre dans la foi et Dieu par Jésus nous donne sa force, son espérance et son amour.

                Est-ce que vous avez déjà regardés les derniers mots de la Bible ? Les voici : « Viens Seigneur, Jésus. »

                Oui, heureux les invités au repas du Seigneur. Ils reçoivent la force, l’espérance et l’amour de Dieu dans leur vie, dans leur cœur.

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  • Introductions aux lectures de la messe :

                     Lecture 1 : Voici une lecture qui va nous aider à comprendre l’Evangile : Le peuple de Dieu est comparable à une vigne.

                Lecture 2 : Même lorsque la vigne ne donne pas de fruits ; même lorsque le peuple du Seigneur, que nous sommes, semble s’éloigner de ce qui est bon pour chacun, « ne nous inquiétons pas, la paix de Dieu est avec nous ». Dieu est patient.

    Homélie du 27è dimanche du Temps Ordinaire

                Homélie : Cette parabole est bien émouvante. Jésus y résume, en quelques images, toute l’histoire du salut, toute l’histoire de Dieu avec l’humanité, avec nous.

                Dieu veut pour l’humanité un monde beau, bon, généreux, juste, constructif dans le sens du bonheur de chacun. Et Il est prêt à en payer un double prix jusqu’au bout : à la fois le prix de notre liberté et le prix de la patience pour Lui.

    Cette liberté de croire en Lui ou de ne pas croire en Lui : de croire en Jésus-Christ, Dieu fait Homme ou de ne pas croire en Jésus.

                Dieu qui est Père, nous laisse libre de recevoir Jésus le Christ, libre de découvrir que Dieu est l’un de nous en Jésus-Christ.

                Un jour, Jésus pleura sur les habitants de Jérusalem qui s’éloignaient de Dieu.

                Mais, devant la liberté humaine, le Seigneur n’abandonne jamais au nom de son Amour pour l’humanité.

                Et comme Il n’est pas dans sa nature d’utiliser la force : Il choisit la patience.

                Non, dans l’histoire, tous les évènements de guerres, de violences n’ont pas éloigner Dieu de l’humanité. Comme nous l’avons entendu dans la deuxième lecture de saint Paul : « Ne soyez inquiets de rien, présentez à Dieu vos prières de demandes. » Il ne se lassera jamais de nous écouter.

                Ainsi, en ce dimanche, l’Evangile nous a rappelé ces générations de prophètes que Dieu a choisis tout au long de l’histoire pour dire qu’Il est le Dieu de tous et que les hommes peuvent compter sur Lui. (Prophète, dans la Bible, signifie « parler au nom de Dieu. »)

                Les prophètes n’ont pas toujours été accueillis. Le Seigneur ne se lasse pas. Et Il décide, il y a plus de 2000 ans, de venir Lui-même nous rencontrer. Dieu va parler Lui-même à l’humanité, Dieu vient parler à chacun de nous, par Jésus. Et le résultat, avec la liberté qu’il nous donne, c’est également un échec mais seulement en apparence : Jésus, présence de Dieu au milieu de nous, clouée sur une croix : présence de Dieu clouée sur une croix.

                Ce n’est qu’un échec en apparence, car sur la croix Dieu se montre réellement tel qu’Il est dans son identité :

    « Il est don de Lui-même entièrement. Il est tout donné à nous, car Il est tout Amour pour nous. »

                Par cette croix qu’Il a acceptée à cause de nous, Il nous a montré sa force, sa puissance de Vie qu’Il veut nous faire partager : en ressuscitant le 3è jour, Il nous entraîne avec Lui dans un grand mouvement de Vie qui ne finira pas. Notre vie sur terre est suivie de la Vie auprès de Dieu.

                Nous pouvons vraiment nous émerveiller de la patience de Dieu qui ne nous abandonne pas et qui respecte notre liberté.

                En fait, notre liberté, ce n’est pas de se laisser guider par nos instincts du moment. Notre vraie liberté est dans la Foi, l’Espérance quelque soient les difficultés ou les joies de notre vie.

                Le Seigneur patiente : attend que nous soyons prêts à entendre son message d’Amour, de partage … . Il ne veut pas s’imposer, il se propose à nous, par Amour pour nous. Il nous attend.

                La patience du Seigneur repose sur nous.

                Laissons l’Amour de Dieu entrer en nous avec la rencontre de Jésus.

                N’oublions pas qu’en effet, la patience est un fruit de l’Esprit Saint, de l’Amour de Dieu : avec la charité, la joie, la paix, la bonté, la confiance, la douceur, la maîtrise de soi.

                La patience est un fruit de l’Esprit Saint, de l’Amour de Dieu.

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