• Homélie du Saint Sacrement

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    AVOIR FAIM DE DIEU 

    La fête-Dieu, la fête de la messe, la fête de l'Eucharistie est une fête qui rassemble, une fête d’espérance et une fête d’engagement. 

    HOMÉLIE

    1-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête qui rassemble :

    Le fait de manger ensemble crée des liens, ou les renforce. Le repas unit les personnes.

    L’exemple le plus parlant de cette vérité, c’est le repas familial.

          Quand les membres d’une même famille mangent ensemble, partagent le pain, l’unité se construit naturellement et fortement.

          C’est autour d’un bon repas également que se renforce l’amitié et parfois même se règlent bien des disputes.

          Quand nous venons à la messe, nous ne sommes pas des individus isolés qui veulent «communier » à leur Dieu personnel, mais nous venons à la messe comme des membres de la grande famille de l’Église, du Corps du Christ lui-même.

    La foi en Jésus le Christ, fait que nous sommes tous frères et sœurs ; nous formons une grande famille de croyants, et la messe, l’Eucharistie, est le lieu de notre unité.

    2-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête d’espérance :

    Pour ma part, je suis toujours émerveillé par cette parole de Jésus : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

    Cette parole du Seigneur n’a-t-elle pas de quoi nous réjouir ?  Remarquons bien que « Jésus est le pain vivant » et si on le mange on reçoit sa Vie éternelle. La vie de Jésus, la vie éternelle nous est donnée, aujourd’hui, à chaque messe, ici et maintenant.

    Cela signifie que les personnes qui participent à l’Eucharistie vivent déjà de la vie éternelle. N’est-ce pas extraordinaire?

    N’est-ce pas suffisant pour combler notre coeur d’espérance?

    Retenons pour toute notre vie et mettons surtout en pratique ce que Jésus nous dit : « Jésus est le pain vivant » et si on le mange on reçoit sa Vie éternelle.

    3-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête d’engagement :

    Cela signifie qu’après nous être nourris de la Parole et du Corps du Christ, nous sommes appelés à partager aux autres ce que nous avons reçu à travers nos activités diverses dans l’Eglise et dans la société.

    Quand les membres d’une même famille ont bien mangé ensemble, ils ne se croisent pas les bras pour autant.

    Au contraire, ils retroussent leurs manches et font des travaux ou des activités ensemble pour le bien de tous.

     Il en est de même pour nous les participants à l’Eucharistie : après avoir écouté la Parole du Seigneur et mangé le pain de la Vie du Seigneur, nous retournons dans notre famille et dans le monde, nous retournons à nos occupations quotidiennes et nous essayons  de transmettre l’Espérance et la Paix que nous recevons pendant la messe.

    La fête Dieu, la fête de la messe, la fête de l'Eucharistie c’est retrouver la faim de Dieu :

    Il est bon de cultiver en nous cette faim de l’Eucharistie, de la messe.

    La fête Dieu nous invite à développer et à entretenir en nous cette faim de Dieu, cette faim du Corps du Christ.

    Plus nous recevons cette nourriture qui vient de Dieu, et plus la Vie du Seigneur grandit en nous.

    Si nous avons besoin de manger pour vivre sur terre, nous avons aussi besoin du pain eucharistique pour vivre pleinement et éternellement dans la Vérité de la Communion avec Dieu et avec les uns les autres.

          On pense que toute la messe dépend de nous. Mais non.

          En fait, la messe est toujours réussie, même quand on est peu nombreux, parce que la messe est un don, un cadeau de Dieu.

          Et la messe, même si on a peu de moyens pour la célébrer, est toujours célébrée pour le monde (pas seulement pour les personnes présentes mais aussi pour l’ensemble du monde, pour ceux qui ne viennent pas).

    A la messe nous accueillons le Don de Dieu (le cadeau du Corps du Christ pour nous-mêmes, pour notre famille, pour le monde).

    C'est-à-dire que si je mange le Corps du Christ, c'est pour lui ressembler.

    Pour entrer dans sa vie, dans ses gestes d'accueil, de relation vraie, d'écoute, de partage.

    C'est cela, la messe, l'Eucharistie. « Deviens ce que tu reçois », dit saint Augustin.

    La messe est un grand MERCI à Jésus Christ.

    Merci Jésus de nous rassembler, de nous donner ton pain de vie, merci d’être notre compagnon de vie.

    Jésus Christ, nous avons faim de toi. Amen

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  • ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité. 

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour). 

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).  

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous  permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

    HOMELIE : 

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.   

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous.  

                Alors nous sommes enfants de Dieu. Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père. 

                Mais il n’a pas suffit à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un Frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre Frère.  

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus). 

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là. Nous croyons que Dieu est Esprit Saint. 

                En effet, Dieu Père et Jésus (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint. 

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère). 

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse. 

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine). Alors, par Jésus, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois enfants de Dieu et frères. 

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est Amour ;  non pas un Amour abstrait, mais un Amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire. 

                L’Amour de Dieu est un amour personnel qui se donne à chacun de nous, un Amour sans limite, un Amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint. 

                S'il est vrai que Dieu est Amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’Amour de Dieu. 

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint). 

                Dieu est Communion en lui-même et nous permet d’être en Communion les uns avec les autres. 

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation. 

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de Communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

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  • homélie de la Pentecôte

    Homélie de la Pentecôte :

             Les chrétiens ont une vocation de polyglottes.

             C'est ce que semble affirmer st Luc dans le récit de la première lecture (des Actes des Apôtres) un récit très imagé et symbolique qu'il fait de la naissance de l'Eglise, à la Pentecôte. Une bruyante activité, une succession de miracles et toute la gamme des sentiments humains qui vont de la stupéfaction à l'émerveillement. C'est Babel à l'envers.

             L’événement de la Pentecôte c’est : "Le don de l’Esprit du Seigneur, l’Esprit Saint… c'est se faire comprendre de tous les hommes et les femmes, quelque-soit leur langue d’origine ".

             La communion à Dieu des premiers chrétiens a pour résultat que : "L'Amour de Dieu a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit qui est en eux".

             Ainsi, dans la foi, nous croyons qu’il y a une langue universelle c’est celle de l’Amour. A la Pentecôte le message d'amour de Dieu passe par le cœur des croyants pour atteindre "toutes les nations qui sont sur la terre".

             Alors que les cultures et les langues différentes sont si souvent causes de divisions et d'oppositions, voici que l'Esprit unifie et rassemble.

             L’Esprit, le souffle de Dieu est créateur. "Tu envoies ton souffle, chante le psaume 103, ils sont créés. Tu renouvelles la face de la terre".

             Quand le courant de la vie de Dieu envahit l'être humain, quand la communion s'établit entre le don et celui qui l'accueille, alors Dieu et l’être humain parlent la même langue.

             L’Esprit, le Souffle de Dieu puissant, secoue les endormis et transforme en apôtres audacieux les disciples paralysés par la peur.

             Comment ne pas faire nôtre cette prière d'espérance et d'enthousiasme de la fête de la Pentecôte : "Viens Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu'ils soient brûlés au feu de ton Amour !".

             L'Esprit donne sens à la vie. Le véritable sens. L'Esprit est un souffle libérateur. Il brise le carcan de l'égoïsme, balaye les étroitesses et les aveuglements. Il nous arrache au superficiel et nous fait goûter à l’essentiel.

             La messe et en particulier à la Pentecôte est comparable à un Arbre d'Amour dont les racines plongent dans l'intimité de Dieu et se nourrissent de la communion divine, il n'y a pas d'autre fruit que l'amour… mais un Amour aux multiples saveurs qui portent des noms dont on rêve.

             L'Amour de Dieu, son Esprit en effet, est joie et paix, patience et bonté, foi et bienveillance, douceur et maîtrise de soi.

             Chaque Eucharistie est Pentecôte, même si nous avons verrouillé les portes de notre cœur, même si nous sommes accablés par les obstacles de la route, la lassitude ou le découragement.

             Dans l'Eucharistie, nous voici nourris de la Parole et du Pain. Là nous recevons son Souffle qui est Esprit d'amour pour une grande communion avec Dieu et pour une grande communion les uns avec les autres.

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  • Homélie du 7è dimanche de Pâques

    Homélie à partir de l'Evangile : Jn 17, 11b-19

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Pére. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes. Hé ! bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croiront en moi. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’Ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité en donnant l'Esprit Saint, son Esprit d'Amour.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

    Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »

                Le grand projet de Dieu est de faire partager à tous sa vie divine avec ses trois présences : Père, Fils et Esprit Saint.

                Quelqu’un me disait un jour : « Je crois que Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur sa nature trinitaire, sur ses 3 présences. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une Communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père (Vie donnée), Fils (Jésus, Dieu fait Homme) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu.

    Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

    Vous les jeunes de la Profession de Foi, ce dimanche matin, vous montrez aux paroissiens que vous croyez en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Dieu c’est le Père, le Fils Jésus et le Saint Esprit qui ne font qu’UN : un seul Dieu.

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même !

                Nous constatons trop souvent que dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, il y a de l'individualisme, de l'égoïsme, et pas toujours des efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est pourtant confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

                Alors quand on communie, quand on reçoit son Pain de Vie, le Corps du Christ, c’est sa Vie, sa Force, son Espérance de Communion que l’on reçoit.

                Alors quand on vit sa Profession de Foi, on découvre que Dieu compte sur chacun de nous pour porter cette Espérance de Communion entre nous et pour la réaliser un peu plus chaque jour.

                Son départ auprès du Père, il l’avait annoncé plusieurs fois à ses apôtres mais ils ne comprenaient pas ce qu’il voulait dire. Maintenant qu’il est monté au Ciel, cela se passe comme il l’avait dit et alors les apôtres croient encore plus en tout ce que Jésus a dit.

                Maintenant, comme Il l’avait dit, Il se fait connaître dans le monde entier. Jésus est connu par toute l’humanité.

                Et les apôtres n’hésitent pas à partir de pays en pays pour professer leur foi, pour proclamer que Dieu est Père (c’est-à-dire qu’Il donne la Vie), que Dieu est Fils (Il donne la Vie en se faisant Homme en Jésus), que Dieu est Esprit Saint (Il donne sa Vie d’Amour pour nous faire connaître la joie d’aimer comme Il nous aime).

                Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen.

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  • Homélie à partir de l’Evangile de l’Ascension (Marc 16, 15-20)

                L’ascension n’est pas un événement de la vie de Jésus comme les autres. On ne peut pas le comparer à sa naissance, à une de ses guérisons ou à sa mort sur la croix.

                L’Ascension est comparable à la résurrection de Jésus.

                L’Ascension est un événement qui dépasse l’histoire, le simple récit. C’est un événement qui fait appel à la Foi.

                Les apôtres disent seulement sans apporter de détails que Jésus a été élevé au ciel et a disparu à leurs yeux. Et ensuite les apôtres n’étaient pas tristes, mais dans la joie.

                Il faut donc bien reconnaître que l’Ascension est une manifestation de la divinité de Jésus.

                C’est un événement qui est beaucoup moins un départ qui créerait une absence, un vide, qu’une situation nouvelle, un véritable point de départ.

                Une situation nouvelle, un point de départ, oui, comme l’avait annoncé Jésus lui-même à ses apôtres : « Il est bon pour vous que je m’en aille, car si je m’en vais je vous enverrai l’Esprit. » (Jn16,7) Et il avait dit aussi : « Il faut que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que quiconque croit ait la vie éternelle. » (Jn3,14-15)

                Jésus, le Christ, présence de Dieu au milieu des Hommes, n’est plus visible par les yeux, n’est plus présent à quelques uns mais à tous les hommes qui veulent bien regarder avec leur cœur.

                Il est présent dans le pain et le vin à la messe. Il est présent en chacun de nous. Il est présent quand on écoute ou quand lit l’Evangile. Il est présent dans la prière.

                Depuis l’Ascension, nous sommes entrés dans un temps nouveau : le temps de la foi, de l’espérance.

                L’Ascension n’est pas un départ de Jésus, mais un accomplissement.

                Jésus-Christ, par son Ascension, nous entraîne, tous, si nous le voulons, vers Dieu.

                Par son Ascension, son élévation, Jésus désire élever avec lui toute l’humanité.

                Ainsi, le plan d’amour de Dieu sur tous n’est pas interrompu. Dieu n’a pas abandonné les Hommes ! Au contraire, il est encore plus présent, au cœur de l’histoire humaine par la présence de tous ceux qui veulent croire en Jésus-Christ.

                Le jour de l’Ascension n’est pas un jour de nostalgie, mais un jour de joie d’espérance.

                Réjouissons-nous donc avec toute l’Eglise qui nous aide à comprendre que la présence de Jésus-Christ est encore plus forte aujourd’hui qu’au temps des apôtres.

                Tout dépend de notre regard intérieur. Jésus est en nous et dans le monde.

                L’amour, lui-même, ne se voit pas, mais on constate qu’il existe quand on est aimé ou quand on aime.

                Pour Dieu, c’est pareil, on ne le voit pas avec nos yeux, mais on constate qu’il existe quand on apprend à connaître Jésus-Christ et quand on apprend à reconnaître l’Esprit Saint, la présence d'Amour de Dieu qui est en chacun de nous.

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  • Introduction aux lectures :

    Lecture 1 : « Tous ceux qui écoutaient la Parole par l’intermédiaire de Pierre, reçurent l’Esprit Saint. »

    Lecture 2 : « Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu. »

    Homélie :

                En ce 6è dimanche après Pâques, nous avons entendu dans les lectures : vingt et une fois le même mot. Je vous le demande : De quel mot s’agit-il ?

                Le mot : « Amour ou encore le verbe aimer. »

                Voici quelques exemples que nous venons d’entendre : « Aimons-nous ! L’amour vient de Dieu ! Dieu est amour ! Il nous a aimés ! Demeurez dans mon amour ! Aimez-vous les uns les autres ! »

                Aimer : c’est le mot qui caractérise le plus, la foi chrétienne.

                Et pourtant, ce mot est utilisé, j’oserais dire, dans les radios, dans les chaines de télévision, dans les revues, « à toutes les sauces ».

                Et pourtant, le mot « aimer » inlassablement répété est toujours aussi fascinant.

                Et nous sommes bien pétris d’amour, faits pour aimer et pour être aimés.

                Quand c’est Jésus qui parle d’amour : De quel l’amour s’agit-il ?

                L’amour dont parle Jésus n’est pas n’importe quel amour.

                « Je vous ai aimés comme le Père m’a aimé. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

                « … comme le Père. … comme Jésus nous aime. » « Comme » nous dit de quel amour il s’agit.

                Quand Jésus parle d’amour, il s’agit de la Trinité d’amour (le Père, le Fils (lui-même) et l’Esprit Saint). Il s’agit du cœur de Dieu.

                Quand Jésus parle d’amour, il parle de Dieu dans toute sa révélation, dans toute sa manière de se donner entièrement, de donner sa vie.

                « Il n’y pas de plus grand amour que de donner sa vie. »

                Aimer comme Dieu : c’est aimer jusqu’au bout, jusqu’à tout donner.

                Une grande sainte a écrit un jour : « Ce n’est pas pour rire que Jésus nous a montré son amour sur la croix. »

                L’amour dont parle Jésus-Christ, c’est sérieux, c’est exigeant.

                On peut illustrer l’amour dont parle Jésus avec l’image d’une cascade :

                « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans cet amour en vous aimant les uns les autres. »

                Du Père, cet amour descend dans le Christ, et par le Christ qui nous aime, l’amour divin devient l’amour fraternel qui nous unit les uns aux autres.

                Cela peut vous paraître un peu trop théologique. D’ailleurs, la théologie veut dire la logique de Dieu.

                Mais cette logique de Dieu, cette théologie, a deux conséquences très concrètes.

                La première conséquence : Aimer Dieu et aimer son prochain, c’est le même amour. Quand nous essayons d’aimer notre prochain, nous sommes dans l’amour de Dieu.

                Quand nous essayons d’aimer Dieu, nous rejoignons nos prochains, nos frères.

                La deuxième conséquence : Puisque aimer Dieu et aimer ses frères est le même amour, cet amour peut exister en dehors des sentiments.

                Voici un poème que j’ai l’habitude de donner aux futurs mariés.

    Aimer.

    Aller au plus profond de soi-même.

    Chercher au cœur de son être la source même du bonheur.

    Essayer de vivre l’harmonie toujours difficile

    de ce que je suis et de ce que j’aimerais être.

    Vivre ce que je suis de meilleur

    malgré mes limites, mes pauvretés, mes lâchetés,

    mais aussi avec mes richesses.

    Aimer.

    Comme prendre des risques.

    Les risques de l’autre quelque soit l’autre.

    Quelle que soit la couleur de sa peau.

    Quel que soit l’accent de sa voix.

    Quelle que soit la disgrâce de ses traits.

    Aimer au delà des blessures du cœur et du corps.

    Poser sur l’autre un regard d’amour.

    Un regard capable de le réveiller.

    Un regard capable de l’éveiller.

    Un regard capable de le révéler.

    Aimer.

    Comme prendre le risque de Dieu.

    Aller sur les terres de Dieu.

    Prendre le risque de la rencontre.

    Et s’en aller si loin avec Dieu

    que l’on finit par lui ressembler un peu

    avec cette bienveillance du cœur et du regard

    qui fait que l’autre n’en finit pas de grandir,

    de s’épanouir et de dire le meilleur de lui-même.

    Aimer.

    Comme aller jusqu’au limites de soi

    Dans les terres de Dieu où rien n’est jamais perdu

    parce que tout est possible.

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  • Homélie : 

            Dans la 2ème lecture de la Lettre de St Jean, nous avons entendu

             « … nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours mais par des actes et en vérité. En agissant ainsi, nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité et devant Dieu nous aurons le cœur en paix ;
    … Or, voici son commandement : avoir foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. Et celui qui est fidèle à ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné son Esprit. »

             Saint Jean a retenu de Jésus un commandement qu’il répète souvent dans ses Lettres : celui de l’Amour mutuel.

             C’est ce que Jésus a accompli de multiples manières, jusqu’au don de sa vie. Ainsi Jésus a révélé que Dieu, son Père et notre Père, est Amour. Non pas dans le sens romantique et sentimental du mot, mais dans des actes concrets.

    « Nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours mais par des actes et en vérité. »

             Quand nous parlons de la résurrection de Jésus, c’est dans cette perspective que nous pouvons nous situer. Ceux qui ont crucifié Jésus n’ont pas cru qu’il est l’Amour personnifié, image parfaite de Dieu son Père et Notre Père. Ceux qui ont crucifié Jésus ont oublié de se référer à la Bible, et à ce qui est écrit dans le « Cantique des cantiques » : « L’Amour est fort comme la mort, ses traits sont des traits de feu, une flamme de Dieu. Les grandes eaux ne pourront éteindre l’amour, ni les fleuves le submerger. Qui offrirait toutes les richesses de sa maison pour acheter l’Amour, ne recueillerait que mépris. » (Ct 8, 6)

             Les chefs religieux ont fait crucifier Jésus, mais ils n’ont pas pu éteindre l’Amour qui est le dynamisme de toute la vie de Jésus, et aussi le sens de sa mort. Les chefs religieux qui ont fait mourir Jésus ont oubliés que l’Amour qui est en Dieu résiste à tous les haines, et que rien ne peut l’éteindre.

             Oui, la résurrection de Jésus est la résurrection de son Amour en ses disciples, et en tout être humain de bonne volonté. Et cet Amour se traduit dans des actes de résurrection.

             Dans l’Évangile selon St Jean, Jésus invite ses disciples à demeurer en cet Amour qui a animé tout son être. Son langage encore est imagé. Jésus parle de lui-même en parabole. Après la parabole du bon pasteur de dimanche dernier, voici aujourd’hui, en ce 5ème dimanche de Pâques, la parabole de la vigne.

             « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 
    … Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. […]Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

             Les mots « demeure et demeurer » reviennent souvent dans les écrits de saint Jean. « Demeurez en moi comme moi je demeure en vous ». Pas de plus forte expression pour dire ce qu’est la foi chrétienne. Elle est cohabitation intérieure et communion constante, et vie d’une même sève. Le sarment n’est pas extérieur au cep de la vigne. La même sève les vivifie l’un et l’autre.

             Dans le Credo nous disons : « Je crois en Dieu, en Jésus Christ, en l’Esprit Saint ». Je dépose en Dieu ma confiance, je remets mon être entre ses mains. La proclamation de la foi est une déclaration d’amour et de confiance, dans le cadre d’une alliance et d’un don mutuels. Proclamer notre foi c’est actualiser une fidélité, nous dire et nous redire « en qui nous avons mis notre foi » en qui nous avons fait notre demeure, établi domicile, et en même temps de nous redire le grand mystère de notre foi : Dieu lui-même, en Jésus Christ vient établir en nous sa demeure.

             Demeurer dans le Christ ne consiste pas à vivre seulement une expérience extatique et intimiste. Une expression revient cinq fois dans le texte : « Porter du fruit… en abondance ». Alors, comment savoir si nous demeurons vraiment en Jésus Christ, si nous sommes dans la vérité ?

             Tout simplement, en semant autour de nous la vie, la joie, la bienveillance, le pardon, en refusant ce qui nous enferme sur nous-même, en combattant le mal par le bien : Donc en vivant et en agissant à l’exemple du Christ, en portant comme lui en abondance, des fruits qui favorisent la relation, la communion.

        Avons-nous besoin de communier pour donner du fruit ?

             Plus j’avance dans la foi, plus je prends conscience que j’ai besoin de cette sève de Dieu pour donner du fruit, à la fois, bon pour moi et bon pour les autres.

             Alors, de l’image de la vigne, nous pouvons passer à une autre image, celle de notre vie que nous recevons de Dieu chaque jour.

             Nous avons l’habitude de dire que nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte et de l’âge adulte à un âge avancé.

             Hé bien, avec la foi en Dieu, la foi en Jésus le Christ, c’est le contraire ! Plus on avance dans la vie, et plus on devient enfant de Dieu dans notre manière d’être, dans notre manière d’avoir besoin de Dieu, de Jésus.

             La foi chrétienne, la foi de l’Eglise, la foi des baptisés que nous sommes, refuse de croire que la vie est un dépérissement, une descente. Non, la vie est une montée et une montée vers la vie éternelle et la communion avec Dieu.

             Voilà ce que veut nous dire l’image de la vigne. Laissons la sève du Christ montée en nous. Laissons le Christ nous perfectionner un peu plus chaque jour. Apprenons à imiter Jésus le Christ, un peu plus chaque jour, pour découvrir dans la foi tous les fruits que nous pouvons faire grandir en nous.

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  • Homélie du 4ème dimanche de Pâques

     

     

    Homélie du 4ème dimanche de Pâques :

                Chaque année le 4è dimanche de Pâques est choisi par l’Eglise pour être le dimanche de prière pour les vocations.

                Quand on parle de vocations, on pense spontanément aux religieux, religieuses, aux prêtres, aux diacres, aux évêques.

                Mais le mot « vocation » regroupe aussi d’autres réalités.

                Alors, réfléchissons d’abord sur le sens profond de la vocation. Puis, c’est vrai, j’insisterai, en particulier, sur la vocation de prêtre qui se fait trop rare aujourd’hui.

                Le sens profond de la vocation :

                Il y a quelques années, j’ai célébré les obsèques d’Aurélie, jeune de 20 ans qui ne pouvait pas vivre plus longtemps à cause de son handicap mental et physique (elle était atteinte par une maladie de naissance : la Leucodystrophie).

                J’ai rencontré ses parents qui ont construit toute leur vie autour de leur fille. Aurélie a été entourée de beaucoup d’amour et ses parents ne voyaient pas d’abord son handicap mais leur fille.

    Et Aurélie leur a apporté beaucoup d’amour.

    Elle a remplie leur existence et leur a donné d’avoir vraiment la vocation de parents.

    L’accueil, l’écoute de l’autre tel qu’il est, et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit ; l’accueil et l’écoute de l’autre avec patience et avec amour c’est avoir la vocation.

    On peut et on doit parler de la vocation des parents : la vocation du père, la vocation de la mère qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour leurs enfants, pendant plusieurs années de leur vie.

                Dans certaines familles, lorsque le père ou la mère est absente, on peut également parler de la vocation d'un frère ou d'une soeur pour ses petits frères et, ou petites sœurs.

                Il existe aussi la vocation des médecins, des infirmières-infirmières ; la vocation des enseignants ; la vocation des pompiers… .

                La vocation de tous ceux qui choisissent de vivre pour le service des autres.

    La vocation c’est un choix de vie tourné vers les autres avant d’être tourné vers soi-même.

    Ainsi, pour certains maires ou conseillers municipaux, leur responsabilité peut-être vécue comme une vocation.

                Comme Jésus nous le montre, lui-même, en se comparant à un bon pasteur, la vocation c’est mettre sa compétence, sa capacité d’aimer au service des autres pour les soutenir dans leur croissance, pour les soulager dans leurs peines, pour leur permettre de se découvrir et de donner à leur tour le meilleur d’eux-mêmes.

                La vocation de prêtre :

                Comment parler du prêtre qui ne peut plus être présent dans toutes les paroisses qui lui sont confiées ? Comment parler de la vocation du prêtre au service des autres quand les paroissiens ont l’impression qu’il n’est plus présent ? Comment parler de la vocation du prêtre quand on constate qu’il ne peut plus tout faire ou tout vivre ?

                Comment parler du bonheur, de la grande joie d’être prêtre en 2018 ?

                Après toutes ces questions très réalistes, essayons d’apporter des éléments de réponse en ce dimanche des vocations !!!

                Etre prêtre c’est répondre à un appel de notre Seigneur Jésus. C’est entendre au fond de soi-même, cette petite voix : « Prêtre, pourquoi pas moi ? Prêtre, c’est une belle vocation !!! »

                Qu’est-ce qu’il y a dans cet appel de Jésus à devenir prêtre ? Jésus nous le dit : « Je suis le bon pasteur et je suis aussi la porte. » Le prêtre est l’homme de la porte. Et nous savons tous que, souvent, des choses importantes se disent sur le pas de la porte.

                A la porte de l’église, le prêtre accueille, comme il peut, ceux et celles qui viennent pour la messe : il essaye de reconnaître les personnes, de se rappeler leurs joies et leurs peines. Mais, le plus important, c’est le souci de vivre le mieux possible ensemble, en communauté, les uns avec les autres et non pas les uns à côté des autres. Voilà pourquoi, souvent vous êtes surpris par l’insistance du prêtre à vous rapprocher le plus possible des premiers rangs pour former concrètement une communauté qui souhaite vivre un temps ensemble.

                A la porte, au début de la messe, le prêtre est habité par la Parole de Dieu qui va être entendue pour tous, par l’Eucharistie qui va être offerte pour tous. Voici la prière du début que le prêtre dit en lui-même à la porte : « Que tous reçoivent ta Parole et ta Vie Seigneur !!! »

                Et à la fin de la messe, le prêtre est à nouveau à la porte. Et c’est le moment de se souhaiter un bon dimanche, une bonne semaine. Mais, il y a là bien plus qu’un simple souhait. A la fin de la messe, à la porte, il y a cette prière que le prêtre dit en lui-même : « Que tous portent la paix et la vie de Jésus-Christ reçues pendant la messe. Que tous portent cette paix et cette vie dans sa maison, dans sa famille, dans son quartier, dans son village. »

                « Je suis la porte » : dit Jésus. Et le prêtre reçoit la belle mission d’être au service du passage par la porte de Jésus-Christ. Que de joies sont partagées au moment d’un baptême, d’un mariage, d’une première Communion, d’une Profession de foi, d’une Eucharistie. Que de peines sont partagées au moment d’une célébration d’obsèques, d’une célébration de pardon, d’une confession.

    En ce dimanche, nous avons retrouvé le sens profond de la vocation :

    La vocation c’est mettre sa compétence, sa capacité d’aimer

    au service des autres.

    Et le service des autres est un chemin de bonheur !

    La vocation du prêtre est d’être l’homme de la porte, de l’accueil et de l’envoi pour tous. C’est une belle mission qui remplie toute une vie et qui rend heureux. Cette une mission qui me rend heureux.

    Je suis sûr que, aujourd’hui, certains d’entre nous se sentent appelés à la vocation de prêtre. Alors je fais avec vous cette prière :

    « Que la communauté que nous formons tous ensemble, aujourd’hui, accepte, avec joie et dans la paix, que certains se posent la question : Prêtre pourquoi pas moi ? »

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  • Homélie du 3è dimanche de Pâques

     

     

    Jésus Christ, Dieu fait Homme, nous le rencontrons

    dans notre quotidien car il est ressuscité.

     

    Homélie :

             Dans l’Évangile de Saint Luc, nous lisons un récit qui fait suite à celui de la rencontre de Jésus avec Cléophas et son compagnon sur le chemin d’Emmaüs. Luc raconte cette fois, pour conclure son Évangile, la dernière rencontre entre Jésus et les onze apôtres avant son Ascension et la venue de son Esprit Saint à la Pentecôte.

     

      « Les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous.»

     

             Cléophas et son compagnon racontent aux Onze ce qu’ils viennent de vivre sur le chemin d’Emmaüs et : « Comme ils parlaient encore, Jésus lui-même était là au milieu d’eux ».

             Sur la route d’Emmaüs, c’est aussi au moment où les deux disciples s’entretenaient à son sujet, que Jésus s’était approché d’eux, les avait rejoints, les avait écoutés longuement, leur avait parlé et avait rompu le pain avec eux.

             Voici maintenant qu’il est au milieu de tous les apôtres que les 2 pèlerins d’Emmaüs ont rejoints. Ainsi donc, la rencontre avec Jésus le Christ ressuscité se réalise au cœur de la conversation de ceux qui parlent de lui, leur parole faisant écho à la sienne. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » avait-il dit. (Mt 18, 26)

             La rencontre avec le Ressuscité et la foi en lui supposent donc la parole, le témoignage, une discussion dans la foi. Jésus se rend présent au milieu d’une rencontre toute simple pendant laquelle ses amis parlent de Lui. C’est en faisant mémoire de ce que Jésus a dit et a fait que se manifeste sa présence en eux et avec eux.

     

             « …Ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
    Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. »

             Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
    Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète, réaliste. Pour les apôtres la foi en Jésus ressuscité passe par le toucher des mains et des pieds de Jésus. Des mains et des pieds percés par les clous de la Croix. Oui, Jésus ressuscité est bien le même que celui qui était cloué sur la croix.

             Jésus montre ses mains percées par les clous et qui ont avant la croix touché la peau du lépreux, touché et guéri les yeux de l’aveugle. Ses mains qui ont aussi rompu et partagé le pain. Ses mains qui prient Dieu le Père.

             Jésus montre ses pieds, blessés eux aussi. Ses pieds ont parcouru des kilomètres, sur les chemins de Palestine pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. Ses pieds ont été lavés par les larmes de la femme pécheresse, et parfumés aussi par elle. Et puis, Jésus avant de mourir et de ressusciter a lavé lui-même de ses mains les pieds de ses apôtres !

     

             « Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux."

     

             Voici le moment du partage de la nourriture avec Jésus ressuscité.

             « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection » diront plus tard les apôtres témoins de la résurrection de Jésus. La foi en la résurrection est donc liée au partage de la nourriture, au partage du pain.

             C’est à la fraction du pain que Jésus ressuscité est reconnu après sa mort sur la croix.

             Pour montrer que c’est bien lui, Jésus leur ami, il leur demande à manger, comme il l’avait fait pour nourrir la foule affamée : Jésus avait alors multiplié les 5 pains et les 2 poissons pour nourrir la foule de 5000 hommes.

             Jésus avait aussi demandé à boire à la Samaritaine et demandé à boire sur la Croix.

             Ainsi, avec Jésus, Dieu fait Homme, nous comprenons que Dieu a faim et soif, faim et soif de rencontrer chacun de nous, chaque être humain.

     

             « Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. »

     

             Jésus prend le temps de l’explication pour aider ses apôtres à croire en Lui et en sa résurrection. Jésus fait une homélie.

             La foi en la résurrection s’explique dans l’histoire de Dieu avec l’humanité, dans l’histoire concrète et bien réelle de Jésus.

             La foi est liée à la connaissance de la Bible et de l’Evangile qui révèlent la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité et aussi dans l’histoire de chacune de nos vies.

             Elle est profondément raisonnable à la manière des chercheurs de sens et de vérité dans le concret de la vie. La foi nous la trouvons et nous la faisons grandir en regardant notre histoire, en regardant le réel avec les yeux de notre cœur. L’essentiel se laisse voir quand on accepte de regarder avec les yeux de notre cœur.

             Jésus, Fils de Dieu, envoyé de Dieu qui meurt sur une croix, ce n’est pas raisonnable à première vue. Et pourtant n’est-ce pas lui qui est la Vérité, quand il ose aimer jusqu’au bout, et quand il pardonne et prie jusqu’au bout.

    Jésus Christ, Dieu fait Homme, nous le rencontrons

    dans notre quotidien car il est ressuscité.

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  • Qu’est-ce que la Foi ? 

     Homélie à partir de l'évangile selon St Jean 20, 19-31 : Le troisième jour après le Vendredi saint, le tombeau où Jésus a été déposé, est vide. Les apôtres se demandent ce qui se passe. Jésus serait-il ressuscité comme Il avait promis ?

                Un tombeau vide est une preuve peu suffisante pour y croire.

                Et voilà que Jésus apparaît au milieu de ses disciples dans la pièce complètement fermée où ils sont réunis.

                Jésus bien vivant est là. Cette fois il ne peut pas y avoir de preuve plus solide.

                Mais Thomas exige encore plus : il veut voir les blessures de Jésus dans ses mains et dans son côté.

                Qui de nous n’est pas tenté d’envier les apôtres et en particulier saint Thomas qui a eu ce cadeau de pouvoir voir et toucher les plaies de Jésus Christ.

                Ah ! si Dieu venait de temps en temps nous faire une petite visite, même très courte ; on croirait plus facilement.

                Et voici la réponse que Jésus a fait à saint Thomas : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Cela veut dire que « Croire est plus important que voir. »

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ».

    Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître.

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme que nous ne voyons pas.

                Pour prendre une autre image, Dieu n’est pas une étoile ou une planète que je regarderais avec une lunette astronomique. Je ne peux pas parler de Dieu à la manière des scientifiques.

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, sans lui parler tout en restant indifférent à elle..

                Mais lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approcher de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne.

                « Voir », c’est rester à distance, c’est rester en retrait.

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer.

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur.

                Cependant, faisons attention à ne pas opposer trop facilement le voir et le croire. Croire en Jésus ce n’est pas être un aveugle, ou encore être un naïf ; ce n’est pas tomber dans une innocence stupide.

                Croire, ou encore la foi, correspond à un besoin très profond que nous avons tous en nous-mêmes.

                Un grand scientifique disait un jour que « l’homme a besoin de la Foi, comme il a besoin de pain, d’eau et d’air. »

                Le Seigneur nous a créé ainsi : nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine et notre devenir.

                « Un jour quelqu’un demandait à Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ?

    Voici sa réponse : C’est en réfléchissant et en étudiant beaucoup que j’ai trouvé la Foi. »

                Oui, Dieu peut être connu par notre découverte du monde. Voir et croire ne s’opposent donc pas en nous, mais se complètent.

                Et nous pouvons alors remercier vraiment les apôtres et en particulier saint Thomas d’avoir douté de la résurrection de Jésus. C’est en doutant que Thomas a creusé en lui le désir de rencontrer Jésus. Et en le rencontrant, il a cru.

                « Heureux ceux qui croient » : veut dire alors heureux ceux qui acceptent de chercher Dieu. Croire ce n’est donc pas être naïf, mais c’est dépasser les simples apparences, c’est aller plus loin que le simple voir.

                Un jour, on vous a peut-être dit : « Toi, tu as de la chance de croire. C’est un soutien pour toi dans la vie ».

                Croire en Jésus n’est pas une question de chance. C’est une question de recherche.

                Alors, si un jour quelqu’un est jaloux de votre Foi qui vous fait vivre. Dites lui bien que lui-aussi il est capable de trouver la Foi en la cherchant dans l’histoire de Jésus (dans les Evangiles), et aussi en la demandant à Dieu dans le recueillement.

                Oui, c’est merveilleux la Foi ; car la Foi répond à un grand besoin chez nous. Mais, encore faut-il découvrir que ce besoin de croire peut être combler par l’extraordinaire Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus, de la présence continuelle et aimante de Dieu à nos côtés.

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