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    Introductions aux lectures :

                Genèse (2, 18-24): “Le Seigneur dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra...”.

                Hébreux (2, 9-11) : “Le créateur et maître voulait avoir une multitude d’enfants à conduire à la gloire... Jésus qui sanctifie, et les hommes qui sont sanctifiés, sont appelés FRERES...” .

    Homélie :

                “ Dieu vit que cela était bon”. C’est ce que le Seigneur a dit quand il a tout créé.

                Dieu dit que la création est bien faîte.

                Reprenons si vous le voulez bien la première lecture de la Genèse sur l’homme et la femme.

                C’est le texte de la Genèse. Ce texte n’est pas un texte scientifique bien entendu : il ne nous dit pas comment le monde a été créé mais pourquoi il a été créé.

                Déjà Dieu crée l’homme. Et puis, le Seigneur sait qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, alors il va créer la femme.

                Donc, première volonté du Seigneur : Dieu veut que l’être humain soit Homme et Femme.

                Et Dieu commença une opération délicate. Il prit de la chair du côté d’Adam, pour créer Eve.

                Le côté d’Adam signifie son coeur. Eve est créée à partir du coeur de l’homme qui a été créé par le coeur de Dieu.

                Donc voici la deuxième volonté de Dieu : le Seigneur veut que l’homme et la femme soit de même nature.

                Tous les deux sont issus du cœur de Dieu.

                Puis, troisième volonté de Dieu : “L’homme et la femme quitteront leur père et leur mère et ne feront plus qu’un”.

    - première volonté du Seigneur : Dieu veut que l’être humain soit Homme et Femme.

    - deuxième volonté de Dieu : le Seigneur veut que l’homme et la femme soit de même nature (tous les deux sont issus du cœur de Dieu).

    - troisième volonté de Dieu : “L’homme et la femme quitteront leur père et leur mère et ne feront plus qu’un”.

                Voilà c’est le début de la famille !

                La famille est un lieu indispensable pour le développement de chacun.

                La famille a bien sûr son utilité sur le plan social.

                Mais, bien plus, elle a une place particulière dans l’expérience humaine de chacun.

                Si bien que quand la famille n’existe pas ou est en difficulté, les personnes vivent dans l’épreuve, dans un manque de repères.

                La famille est un lieu où la vie peut se développer :

                La famille est le lieu des grands moments de la vie : la naissance, l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, la vieillesse et le départ vers Dieu quand le moment est venu.

                Alors, nous avons tous des souvenirs de repas en famille où ces étapes sont vécues dans la peine ou dans la joie.

                La famille est bien le lieu de la peine ou de la joie : c’est le lieu de la vie, de l’amour, du partage, du bonheur de ne pas être seul au monde.

                A partir de la famille, nous apprenons à respecter les autres, qui vivent la même chose ou qui n’ont pas la chance de connaître une famille unie.

                Surtout ne jugeons pas ce qui arrive aux familles en difficulté.

                Sachons reconnaître que Dieu ne les condamne pas, et que l’Eglise ne condamne pas les familles en difficulté.

                Voilà, une autre famille qui est l’Eglise avec un grand “E”.

                Avec l’Eglise, Dieu nous donne la possibilité de connaître une famille, en particulier lorsque la nôtre est dans l’épreuve.

                L’Eglise est appelée à être justement ce lieu où chacun peut retrouver les repères indispensables pour vivre.

                Je dis bien que l’Eglise est invité à être un rassemblement de tous les baptisés et à laisser sa porte ouverte aux personnes en recherche.

                Voilà pourquoi le prêtre ne fait pas tout et que chacun est invité à prendre sa place dans la vie de l’Eglise.

                Tout à l’heure, je vous disais que la famille est le lieu des grands moments de la vie. Et dans l’Eglise nous partageons aussi les grands moments de la vie : la naissance, l’enfance avec le catéchisme, l’adolescence avec l’aumônerie, l’âge adulte avec les engagements dans l’Eglise, et le départ auprès du Seigneur.

                Ne soyons donc pas étonnés que des laîcs accompagnent le prêtre à ces différents moments importants de la vie des gens.

                La famille est le plus beau cadeau que Dieu peut nous faire : et il le fait en particulier par l’Eglise.

                Alors, aimons notre Eglise, notre assemblée avec ses défauts et aussi avec ses qualités : notre Eglise avec un grand “E” peut devenir une famille pour nous si nous voulons bien croire que le Seigneur l’a faîte dans ce seul but : être une grande famille.

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                Homélie à partir de l'Évangile de Mc 9, 38-48

                Personne n’a aimé les autres autant que Jésus.

                Jésus a toujours un regard positif sur ceux qu’il rencontre. Il voit en l’autre ce qu’il y a de meilleur.

                Et nous, quand nous regardons quelqu’un, que remarquons-nous en premier. En général, nous remarquons les défauts physiques ou encore les défauts de comportement.

                Ce sont rarement les qualités que nous voyons en premier. Ou si nous voyons des qualités en l’autre c’est souvent par comparaison avec une autre personne qui, elle, n’a pas ces qualités.

                Nous l’avons compris, nous avons beaucoup de progrès à faire dans le domaine du respect des autres.

                Revenons à Jésus : quel est le comportement de Jésus devant quelqu’un qui n’est pas aimé ?

                - Par exemple, devant la Samaritaine, devant cette femme qui est rejetée; Jésus ose lui parler et lui demander un verre d’eau.

                - Devant les enfants qui font du bruit en jouant, Jésus ne les repoussent pas, il va vers eux et dit à ses apôtres qu’ils devraient plus souvent leur ressembler.

                - Devant Zaché qui est un voleur, Jésus ne le rejette pas; il s’invite chez lui; il mange avec lui et Zaché est transformé, est sauvé de son vice : il ne volera plus les autres.

                Jésus n’a jamais dit, il n’y a rien de bon dans celui-là ou dans celle-là.

                Pour Jésus, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut social, leur réputation, les autres sont toujours des personnes dignes d’être aimés : Dieu aime sans faire d’exception.

                Et, justement il s’agit bien d’aimer.

                Jésus aime l’autre de manière désintéressée. Il le respecte et l’aime.

    Jésus regarde en l’autre ce qu’il a de meilleur.

                Alors, l’autre se sentant aimé comme il ne l’a jamais été, découvre tout le bien qu’il a en lui, tout le bien qu’il est capable de faire.

                Et cet autre touché par l’amour de Jésus choisit d’aimer à son tour en faisant du bien autour de lui.

                Pour respecter quelqu’un en vérité, sans tricher; il s’agit effectivement de l’aimer.

                Voilà pourquoi, Jésus utilise des phrases qui choquent dans l’Evangile d’aujourd’hui :

                “Si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-la. ... Si ton pied est pour toi une occasion de péché, coupe-le. ... Si ton oeil est pour toi une occasion de péché, arrache-le.”

                Evidemment il ne faut pas prendre ces expressions à la lettre : autrement, on serait pratiquement tous avec une main, un pied ou oeil en moins !

                Mais ces phrases veulent nous secouer, nous interpeler vivement.

                Que faisons-nous des compétences que Dieu a mis en nous ? Si nous ne savons pas utiliser les dons que nous avons et en faire bénéficier les autres, alors à quoi ça sert d’avoir les dons que nous avons ?

                C’est cela le péché : refuser d’aimer Dieu qui nous apprend à nous aimer et à aimer les autres.

                Dans le “Je confesse à Dieu... “, nous disons que nous avons péché en pensées, en paroles, par action et par omission.

                Le péché est le non respect de ce que je suis et de ce que l’autre est.

                Plus nous avançons dans la foi en Jésus, plus nous nous apercevons de tout ce que nous pouvons faire, de toutes nos capacités.

                Est-ce que mes capacités, je les utilise pour moi seulement ou est-ce que je les utilise au profit des autres. Et les autres ont-ils conscience de leurs compétences et est-ce qu’ils les utilisent aussi au profit du plus grand nombre ?

                Respecter les personnes en vérité c’est les aimer : c’est-à-dire leur faire bénéficier de nos compétences pour qu’à leur tour ils nous fassent bénéficier des leurs.

                Aimer quelqu’un c’est permettre une relation d’égal à égal.

                Autrement, ce n’est pas aimer en vérité, c’est tomber dans le mépris de l’autre, l’orgueil : c’est tomber dans un renfermement qui n’apporte rien à l’autre donc qui ne peut rien m’apporter non plus.

                Rappelons-nous que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Jésus : donc plus nous apprendrons à connaître Jésus, plus nous apprendrons à nous connaître et à connaître les autres.

                Plus nous apprendrons à aimer à la manière de Jésus, plus nous apprendrons à nous aimer et à aimer les autres.

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    MESSE DU 25è Dimanche du Temps Ordinaire année B avec la fête de Saint Hubert

    Accueil : Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour deux grandes raisons : tout d’abord parce que c’est la veille du dimanche le jour consacré à la prière, à l’écoute de la Parole de Dieu et à l’Eucharistie, ensuite parce que c’est la fête de Saint Hubert.

    A l’occasion de cette fête, sont présents les sonneurs de Trompes de Chasse de Gien.

    Les deux raisons de notre célébration ont un point commun : que ce soit la messe de la veille du dimanche ou la fête de Saint Hubert, toutes les deux nous offrent la joie de se rencontrer, de se rassembler et de vivre un moment ensemble. Qui dit « ensemble » dit efforts de chacun pour que tout se passe bien : c’est le message de la Parole de Dieu de ce dimanche 23 septembre.

    Introductions aux lectures : 

                Lecture 1 : « Combien de temps, … vais-je t’appeler au secours. » Notre foi en Dieu a des hauts et des bas. Mais l’essentiel est de conserver la foi dans la fidélité à Dieu.

                Lecture 2 : Réveillons en nous le don de Dieu : « la foi en Jésus-Christ, … grâce à l’Esprit Saint qui habite en nous. »

                Homélie :

                Saint Hubert était un évêque en Belgique. Un siècle après sa mort, ses reliques ont été transférées dans un monastère au cœur de la forêt des Ardennes. Et c’est au cœur de la forêt, dans ce pays de chasseurs que Saint Hubert est adopté par les chasseurs comme leur saint patron.

    Il y a deux raisons qui explique la dévotion des chasseurs envers Saint Hubert. Une raison du temps de son vivant et une autre après sa mort.

    - De son vivant, Saint Hubert est devenu chrétien après avoir vu un cerf  qui portait une croix sur sa tête entre ses bois.

    - Après sa mort, la prière devant les reliques de Saint Hubert a permis des guérisons contre la maladie de la rage.

                En cette messe de Saint Hubert, que nous soyons croyants ou non croyants, nous avons tous entendu la même Parole de Dieu qui nous parle de la foi et de la foi en Dieu qui se fait connaître par Jésus, et par Jésus sur la croix nous dirait Saint Hubert.

                De quelle foi, il s’agit ? Pour quelqu’un qui n’a pas la foi, Dieu peut être imaginé comme le chef suprême qui ne se préoccupe que de son pouvoir sur l’humanité.

    Ou encore, pour quelqu'un qui n’a pas la foi, Dieu peut ne pas exister.

    Or, la foi, c’est croire que Dieu existe ; et qu'il n’est pas une puissance de domination mais une puissance de service.

    Jésus sur la croix, est la seule et véritable image de Dieu. Dieu est le plus grand, dans le service, dans le don de soi-même par Amour.

    Il n’y a pas un seul être au monde qui soit autant serviteur que le Seigneur notre Dieu. Parce qu'il est l’Amour, il est le Service.

    C’est ce que les apôtres découvrent auprès de Jésus. Dieu prend le risque de ne pas être compris en Jésus-enfant, en Jésus lavant les pieds de ses apôtres, en Jésus crucifié.

    Et, aujourd’hui encore, Dieu se rend présent dans les plus petites choses : les plus petits gestes de partage, les plus petits services rendus, il veut se rendre présent dans un peu de pain, dans un peu de vin que nous recevons à la messe ; et ainsi il veut se rendre présent par chacun de nous.

    « Ce que vous faîtes aux plus petits, c’est à moi que vous le faîtes. »

    Si telle est la grandeur de Dieu, dans le service ; cela a des conséquences sur la vision de nous-mêmes, et de l’être humain en général.

    Que voyons-nous autour de nous ? C’est toujours la position de force qui est recherchée en premier. Il y a des dominés et des dominants.

    Et si le dominé devient le dominant, cela ne change rien : il y a toujours un plus fort et un plus faible. L’essentiel est alors de rester le plus fort le plus longtemps possible.

    Dieu, en Jésus, propose une autre façon de vivre ensemble. Que le dominant accepte de se mettre au service du dominé. Il reste dominant, mais par le sens du service, il n’écrase plus.

    Il s’agit d’une conversion à l’intérieur de soi-même : un changement de notre cœur … chercher à mieux connaître les autres dans le dialogue.

    Alors, se rassembler au nom de la foi, c’est retrouver le grand sens du service, dont Dieu lui-même est l’exemple en Jésus Christ?

                Notre devoir sur cette terre, est de se rendre compte que nous ne pouvons pas vivre seul au monde.

    Saint Hubert peut nous aider à entendre les lectures de ce dimanche. En effet, Saint Hubert, dans la forêt, a dépassé les apparences pour découvrir quelque chose d‘essentiel. Il a dépassé l’apparence du cerf qu'il avait en face de lui, pour découvrir en lui, le pourquoi de son existence : parce que le Seigneur a voulu qu'il existe.

    Il a découvert cette croix entre les bois du cerf : ce qui signifie que ce qui nous entoure a été voulu par Quelqu’un que nous appelons Dieu, ou encore le Seigneur, ou encore le Christ.

    Si l’on croit que rien n’a été fait par hasard, alors au delà des apparences, il y a un cœur.

    Croire, avoir la foi, c’est ne pas s’arrêter à ce que l’on voit avec nos yeux, mais c’est regarder avec le cœur, et en regardant avec le cœur on sera toujours surpris de découvrir que le monde, la nature et nous-mêmes (les êtres humains) nous sommes faits pour vivre ensemble et non pas l’un à côté de l’autre ou pire l'un contre l'autre. Nous sommes faits pour vivre les uns avec les autres : c'est le plus grand service que nous pouvons nous apporter : les uns avec les autres en tenant compte des différences de chacun.

    Merci Seigneur Jésus Christ de nous donner Saint Hubert comme exemple de vie en harmonie avec la nature et avec les charismes, les dons de chacun de nous.

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    Homélie à partir de l'Évangile de Mc 8, 27-35 : 

                Et si j’étais à sa place, je ne ferais pas comme ça. Et si j’étais à la place de Dieu, je ne ferais pas comme lui. 

                C’est un réflexe que nous avons parfois de penser à la place des autres; et surtout de penser que c’est nous qui avons raison et non pas l’autre. 

                Alors, quand Jésus dit en parlant de Lui : « Il faut que le Fils de l’homme souffre, qu’il soit rejeté, qu’il soit tué et que le troisième jour il ressuscite ! » 

                Ce n’est pas possible, pensent les apôtres. Si Jésus est le Messie, l’Envoyé de Dieu, Fils de Dieu fait Homme, il ne peut pas se laisser clouer sur une croix. 

                Mais qui est Jésus en vérité ? Et, qui sommes-nous, nous qui croyons en Jésus ? 

    Qui est Jésus en vérité ? « Pour vous qui suis-je ? » 

                Dieu, en Jésus, se montre tel qu’il est en vérité. Dieu n’est pas tout puissant à la manière des hommes. Il est Tout puissant à sa manière ! 

                La toute puissance de Dieu est une toute puissance d’Amour. Dieu est Tout Amour. 

                Donc, oui, seul Jésus qui se livre volontairement à ses bourreaux, peut donner une idée exacte de la véritable nature de Dieu. 

                Dieu se montre comme le Tout Amour en Jésus : il se révèle comme celui qui se veut humble devant les hommes, c’est-à-dire, désarmé, vulnérable. 

                La croix de Jésus-Christ est la preuve éclatante de l’immensité de sa générosité en notre faveur. 

                Jamais Dieu ne s‘est présenté aussi clairement, je pourrais dire aussi Dieu, que dans le formidable dépouillement de la croix. 

                Et, nous, en 2018, quelle représentation nous faisons-nous de Jésus-Christ, de Dieu ? 

                Nous aimerions peut-être que Dieu intervienne plus directement dans nos vies. Qu’il impose sa présence et que tout le monde soit obligé de suivre ces commandements. 

                Rappelons-nous : lorsque Jésus était sur la croix, des soldats se sont moqués de lui. “Toi qui te prétends être le Messie, Fils de Dieu fait Homme; délivre-toi tout seul et descend de ta croix”. “Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors cela ne devrait pas être difficile de te détacher de ta croix.” 

                Jésus n’a donné qu’une seule réponse à ces moqueries : Lui, qui est Fils de Dieu, il a accepté de rester clouer sur la croix. 

                Jésus ne pouvait pas donner une autre réponse, s’il voulait révéler sa véritable nature divine. 

    Dieu est amour, et non pas violence; Dieu est humble et non pas un dictateur. 

                Alors, si Dieu est ainsi, qui sommes-nous, nous qui croyons en Dieu qui se révèle Tout-Amour en Jésus ? 

                Hé bien, nous, nous sommes ceux qui acceptons d’avoir comme Dieu, Jésus crucifié. 

                Nous acceptons de croire en le Seigneur qui se veut effacé, tout donné. 

                Croire en Dieu devient, alors, une manière de se comporter, une manière de vivre. 

                Croire en Dieu, c’est comme Jésus, accepter de prendre sa croix. C’est-à-dire accepter de se donner sans rien attendre en retour. 

                Après avoir demandé : « Pour vous qui suis-je ? », Jésus nous demande : « Pour vous qui êtes –vous ? » 

                Quel sens donnons-nous à notre vie ? Pour nous, la vie est faîte pour être enfermé ou pour se donner ? 

                Chaque Eucharistie nous le rappelle la vie est faîte pour être donnée. « Quand le Seigneur nous dit : « Voici mon Corps livré, voici mon Sang versé… » il nous demande « qu’avez-vous à livrer, à donner avec Moi… ? » 

                Là où nous vivons, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas de plus grande joie, que de donner sa vie.

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  • Homélie du 23è dimanche du Temps Ordinaire

           

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        Homélie à partir de l'évangile de Mc 7, 31-37

                Il y a dans la Bible, et en particulier, dans l’Evangile, de très beaux récits de rencontre. L’Evangile de ce dimanche fait partie de ces belles histoires de rencontre.

                Et c’est une histoire qui est racontée depuis plus de 2000 ans. Et, donc, ceux qui viennent régulièrement à la messe l’ont déjà entendue plusieurs fois.

                Alors, parfois, nous pouvons l’écouter à moitié ou pas du tout. On serait, alors, certainement, un peu sourd lorsque l’on entend plusieurs fois le même Evangile !

                Pourtant, c’est une histoire qui peut encore exister aujourd’hui, car le sourd-muet c’est parfois nous-mêmes.

                Je vous propose, si vous voulez bien, de reprendre l’histoire de la rencontre entre Jésus et un sourd-muet, comme si on la découvrait pour la première fois.

                Au début de l’Evangile, on nous parle de Jésus qui fait un grand voyage et qui part en direction du lac de Galilée qui se trouve au nord de la Palestine.

                Des gens apprennent son arrivée. Et une foule arrive vers lui. Cette foule lui présente un sourd-muet.

                Mais, écoutez bien ce que fait Jésus, en premier. Jésus emmène le monsieur sourd et muet à l’écart, en dehors de la foule.

                Jésus ne veut pas se donner en spectacle. Il agit pour celui ou pour celle qui se tourne vers lui. Il ne cherche pas les honneurs.  Au contraire, il va plus tard accepter de mourir sur une croix.

                C’est quelque chose que nous pouvons retenir : se mettre à l’écart, est l’attitude idéale pour avoir une saine relation avec le Seigneur. Lorsque nous voulons prier, Jésus nous demande de nous retirer à l’écart : cela veut dire d’être disponible à l'écoute de Dieu. Si nous prions en ne cessant pas de parler, sans jamais se taire. Alors, la prière devient un défoulement : pourquoi pas.

    Mais, on ne peut rien recevoir si on n’arrive pas à faire silence. En parlant beaucoup ou en étant en permanence dans l’inquiétude, on devient sourd.

    Et l’inquiétude entraîne une inquiétude encore plus grande.

                Alors que la prière est une confiance en Dieu qui peut, si nous nous laissons faire, nous aider à trouver la meilleure chose à faire ou à dire en cas de difficulté.

                A l’écart avec le sourd-muet, Jésus ne se contente pas de dialoguer, il fait aussi des gestes.

                Il met ses doigts dans les oreilles du sourd. Il utilise sa salive.

                Puis, il lève les yeux au ciel et seulement à ce moment là il dit : “Effata !” qui veut dire “Ouvre-toi !”.

                Jésus nous connaît bien. En effet, nous ne sommes pas seulement des personnes qui dialoguons. Nous communiquons aussi en faisant des gestes ou tout simplement par notre regard. Nous avons un corps et une âme.

                Aussi, un simple geste suffit parfois pour dire beaucoup de choses.

                Se mettre à l’écart, faire des gestes et ensuite dialoguer, parler : c’est exactement ce que l’Eglise fait, à la suite de Jésus Christ, pour nous lorsque nous recevons un sacrement.

                Prenons l’exemple du baptême :

                - à l’écart ? : Oui dans une église.

                - des gestes ? : Oui le geste de l’eau bénite, de l’huile sainte, du vêtement blanc, de la lumière.

                - une parole ? : Oui, “Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

                Prenons aussi l’exemple de la communion à la messe :

                - à l’écart ? : Oui dans une église et à l »écart de nos activités quotidienne (cela fait du bien de s’arrêter à la fin d’une semaine et au début d’une autre.

                - des gestes ? : Oui il y en a plein au cours d’une messe; Marcher, se lever, s’assoir, se serrer la main, faire le signe de la croix, manger l’hostie.

                - Une parole ? : Oui “Amen”. Oui je suis d’accord. Oui c’est du solide pour moi.

                Il y a tous les autres sacrements qui sont construits de la même façon : Même la confession, le sacrement du pardon est construit de cette façon.

                A l’écart, puis des gestes et ensuite une parole de pardon.

                En écoutant l’Evangile : Est-ce que nous faisons attention à tout ce que fait Jésus ?

                Trop souvent nous essayons de retenir ce qui est dit mais pas forcément ce qui est fait.

                Or, Jésus ne parle jamais pour ne rien dire.

                Ce qu’il dit est préparé par ce qu’il fait.

                Et il continue à agir de cette façon par les sacrements qui sont donnés dans l’église.

                Oui, Seigneur vient réveiller nos cinq sens (« Effata »), vient ouvrir, purifier nos 5 sens pour que nos paroles et nos actes soient réellement adaptés à ceux que nous rencontrons.

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  • Homélie du 22è dimanche du Temps Ordinaire

      

     

     

          Nous retournons à la lecture de l’évangile de St Marc après  le discours sur le pain de vie de l’Evangile de St Jean que nous avons entendu pendant cinq dimanche en juillet et en août.

             Le pain se trouve à nouveau au début de l’évangile de st marc de ce dimanche : « les disciples mangent les pains sans s’être lavés les mains. »

             Les pharisiens accusent donc: Pourquoi ne suivent-ils pas la tradition des anciens ?

             Bien sûr, il faut se laver les mains avant de manger, avant un repas.

             En ce dimanche, juste avant la rentrée scolaire, Jésus veut nous dire que le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi et surtout de se laver le cœur.  Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes, dans tout ce que nous faisons : de faire la vérité dans nos actes religieux et dans nos actes quotidiens.

             Il parle de l’hypocrisie : On fait davantage attention à notre apparence et on néglige ce qui se passe  à l’intérieur de nous, dans notre cœur.

             Comment un geste qui ne vient pas de l’intérieur de l’homme peut-il être un geste vrai, un geste du cœur.

             Et Jésus cite un passage du prophète Isaïe (29,13) : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »        Heureusement, dans la vie quotidienne, nous sommes capables de gestes humains pleins d’attention.

    Pour la semaine qui commence, Jésus nous demande simplement cette même attention du cœur.

             C'est de « l’intérieur », du cœur de l'homme que sortent les bonnes ou les mauvaises pensées à l'origine de nos actes.

             Mais où se trouve ce « dedans », cet intérieur de l’homme ? Où se trouve notre « intérieur ».

             « Notre intérieur » est le lieu de la présence.         

             « Notre intérieur » est le lieu de notre manière d’être au monde.

             « Notre intérieur » est le lieu de notre manière d’être présent aux autres.

             « Notre intérieur » est dans la connaissance et dans la reconnaissance de l’autre.

             « Notre intérieur » est le lieu où Dieu vient à notre rencontre et peut y demeurer.

             Jésus nous dit dans un autre passage d’évangile (Jean 14,23) : «  Si quelqu’un m’aime, il garde ma parole en lui, mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons en lui notre demeure. ».

             Pour découvrir son intérieur, on peut, tout simplement, fermer les yeux : non pas pour se retrouver dans le noir, mais pour se retrouver avec soi-même, avec la présence du Seigneur en nous.

             Le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi et surtout de se laver le cœur.

              En prenant soin de « notre intérieur », de notre cœur, nous prenons soin de notre visage et de notre comportement : sur notre visage et dans notre comportement se reflète « notre intérieur » et la présence de Dieu en nous.

             C’est de son intérieur que chacun de nous est présent au monde, aux autres, et donne à voir la présence du Seigneur.

             Cet évangile peut nous inviter à faire notre examen de conscience : il y a des paroles qui sonnent creux. Elles ne correspondent pas à des sentiments vrais.

             Nous n’aimons pas qu’on nous parle comme si on nous récitait une leçon.

             Pour Dieu c’est pareil. Il n’accepte pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Nous ne pouvons atteindre Dieu qu’avec le cœur.

             Dans la relation de Dieu avec nous et dans notre relation avec Dieu, tout se passe au niveau du cœur.

             Vivre en chrétien, c’est vivre intensément cette alliance d’amour entre Dieu et nous.

             C’est d’abord dans le cœur que grandissent la solidarité, l’amitié, la patience, l’humilité, la foi, la miséricorde et le pardon.

             Seigneur Jésus Christ nous te prions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en notre intérieur, en  notre coeur ton Esprit Saint, ton Esprit de Lumière, ton Esprit d’Amour pour être en paix avec nous-même et avec notre prochain."

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  •             Évangile de Jn 6, 60-69

                « Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puisions-nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

                Les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche me font penser à cette phrase que le prêtre prononce en versant de l’eau dans le vin au moment de l’offertoire.

                « Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puisions-nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

                C’est une grande révélation que Dieu nous fait en ce dimanche :

                - L’humanité de Jésus, son Corps et son Sang, nous sont donnés pour que nous ayons part à sa divinité : “ à sa vie divine pour toujours”.

                - Dis encore plus simplement : Dieu s’est fait Corps et Sang, pour que notre corps et notre sang soient plus proches de Dieu, soient dans l’intimité de Dieu.

                C’est un échange qui nous est proposé par le Seigneur : Dieu vient prendre notre humanité, et nous, nous recevons Dieu en nous, en notre coeur.

                Cette révélation est à expérimenter, que dis-je, elle est à manger pour nous laisser pénétrer par l’Amour de Dieu.

                Et c’est la communion ! Le Seigneur par son Corps et son Sang, par tout ce qui fait notre humanité, vient en nous pour être Vie, Force, Espérance, Amour, Joie et Paix.

                Par la communion, nous pouvons suivre Jésus sur le chemin de la Vie qui n’a pas de fin.

                Quand on a compris cette révélation, cette venue de Dieu dans notre humanité, pour nous donner sa Vie pour toujours.

                Vers qui pourrions-nous aller ? Sinon, vers Jésus, Dieu fait Homme pour nous.

                Oui, le Seigneur est réellement présent dans le pain et le vin offert à la messe comme il nous a demandé de le faire : “Faîtes cela en mémoire de moi.”

                Ce n’est peut-être pas toujours très facile d’y croire. Nous pouvons essayer d’expliquer cette présence par des mots comme le mot de la “transsubstanciation” (Au delà de la substance du pain et du vin il y a le Corps et le Sang du Christ).

                Mais, au delà des mots, le mieux serait, je pense, de laisser parler notre coeur. Comme un écrivain l’a déjà dit : “L’essentiel est invisible aux yeux, il n’est visible que par le coeur.”

                Ce qui nous fait croire au Corps et au Sang du Christ, c’est d’abord le Christ lui-même, le Seigneur qui nous a dit que c’est son Corps et son Sang.

                Ensuite, ce qui nous fait croire, c’est l’attitude de toutes ces personnes qui avec la communion ont fait des choses extraordinaires : l’abbé Pierre, soeur Thérésa, soeur Emmanuelle et bien d’autres encore… personnes connues et inconnues.

                Ce qui est formidable, c’est que Jésus n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous rejoindre. Il vient en premier vers nous car Il sait bien que nous avons besoin de Lui.

    C’est Dieu, en Jésus, qui vient nous rencontrer et qui nous parle le premier.

    D’ailleurs, nous sommes faits comme Jésus : Pour être heureux nous avons besoin d’être avec des amis, et nous avons besoin d’écouter et de parler.

    Nous avons donc un ami pour toujours qui nous aime : C’est Jésus, le Seigneur.

    Et quand on a un ami, quand on est heureux : ça se voit, et on peut rendre les autres heureux aussi.

    “ Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé

    Se laisser aimer par le Seigneur Jésus, le rencontrer et Lui parler : cela s’appelle la Communion (recevoir le Corps du Christ).

    Quand la Communion devient pour nous une rencontre intime avec le Seigneur Jésus, alors la communion est source de joie et de paix.

    "Comme cette eau se mêle au vin, pour le sacrement de l’alliance, puisions-nous être unis à la divinité de Jésus qui a pris notre humanité. »

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  •  

    Introductions aux lectures :

    Lecture 1 : « Venez manger le pain de la sagesse. »

    Lecture 2 : « Vivons comme des sages. »

     

             Homélie à partir de l'évangile Jn 6, 51-58 :

             Quelle est la mission de l’Eglise ? Je parle de l’Eglise avec un grand “E” ? Donc, je ne parle pas seulement du bâtiment église, mais bien de tous les baptisés ? Quelle est la mission de tous les baptisés, la mission de l’Eglise ?

             La mission de l’Eglise, c’est de continuer la mission de Jésus-Christ, au milieu des hommes !

             Durant sa vie terrestre, Jésus, Dieu fait homme, nous a montré qu’il vient nous sauver. Oui, nous sauver en nous montrant un chemin de vie, et de sagesse.

    Ce chemin et cette sagesse se résume dans cette phrase bien connue : “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés”.

             Aujourd’hui, Jésus est retourné auprès du Père dans le ciel. Donc, c’est à l’Eglise de continuer la mission de Jésus. C’est à l’Eglise que Jésus a confié la mission de montrer ce chemin d’Amour.

             Désormais, Jésus, Dieu fait homme est présent au milieu de nous par l’Eglise.

             Et dans l’Eglise, Jésus est présent par les sacrements qui sont au nombre de sept.

             Il y a : le Baptême, l’Eucharistie (la messe), la Confirmation, la Confession (la Réconciliation), le mariage, l’Ordination (Diacre, Prêtre et évêque) et le Sacrement des Malades,

             Jésus nous a bien dit : “Je suis venu vous apporter la vie, et la vie en surabondance.”

             Ainsi, les sept sacrements nous sont donnés pour que naisse et grandisse en nous la vie et la vie qui n’a pas de fin avec Dieu.

             Parmi les sept sacrements, il y en a un qui rassemble tous les autres: c’est la messe.

             Et, remarquez que tous les autres sacrements peuvent se vivre à l’intérieur d’une messe : le Baptême, la Confirmation, la Confession, le Mariage, l’Ordination, et aussi le Sacrement des Malades.

             A la messe, il y a la présence réelle de Jésus, Dieu fait homme dans le pain et le vin qui deviennent son Corps et son Sang : Corps du Christ, Sang du Christ. 

             Pourquoi parler en termes de Corps et de Sang qui sont des termes pas faciles à entendre ?

             Ces deux termes font penser tout de suite à la vie. Et c’est bien la vie que Dieu nous apporte, et la vie même au delà de la mort.

             Dans l’Evangile d’aujourd’hui, il est beaucoup question de la vie : “pain vivant, il vivra éternellement, pour que le monde ait la vie, la vie en vous, vous aurez alors la vie éternelle, celui qui mange ce pain vivra par moi... . etc.

    Dieu se fait Corps et Sang du Christ dans l’Eucharistie tous les dimanche pour nous rejoindre.

    L’Eglise n’est pas autre chose que le Oui à Dieu : Oui, nous croyons que tu es présent au milieu de nous.

    L’Eglise, avec un grand « E » c’est nous tous qui à  l’exemple de Marie, osons dire OUI au Seigneur : Oui, nous désirons que tu viennes dans notre vie pour nous donner ta Vie.

    Ceci est la découverte de la foi : Jésus, Dieu fait homme n’a jamais dit : “Débrouillez-vous pour me rencontrer”.

             Jésus nous a toujours dit : “Je suis déjà là avec vous. »

              C’est bien au cours d’une Eucharistie que nous pouvons faire cette expérience de la proximité de Dieu.

             L’amour dans une famille, ne s’expriment pas qu’avec des mots, mais également avec des gestes.

             L’Amour de Dieu pour l’Homme cherche aussi à s’exprimer de façon charnelle.

             Ceux qui s’aiment se surprennent parfois à dire dans un élan d’amour : "Je t’aime tellement que je te mangerais !"

             Hé bien, le Seigneur réalise ce désir d’amour à chaque messe : « Tous ceux qui acceptent de recevoir mon Amour, je leur donne la possibilité de me manger. »

             Dieu, à l’Eucharistie, est le pain vivant. Dieu ne se donne pas seulement par sa Parole, par les lectures, mais il se donne également en personne, sous l’apparence du pain qui devient son Corps (« Corps du Christ »).

     

             « Dis-moi comment tu communies, et je te dirai quelle est ta foi en l’Amour de Dieu. »

             La communion est-elle, pour nous, une habitude, une routine ?

    La communion est-elle, pour nous, un moment d’intimité avec le Seigneur ?

    La communion est-elle, pour nous, une ouverture à la vie du Christ qui m’envoie ensuite porter sa Vie aux autres ?

             La communion est-elle, pour nous, un besoin vital ?

             Oui ou non, est-ce que je vais recevoir le Corps du Christ pour goûter la présence de Dieu en moi et en les autres ?

    Oui ou non, est-ce que je vais recevoir le Corps du Christ pour répondre par l’amour à son Amour-fait-pain ?

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  •   Homélie de la messe du 15 août

          Homélie à partir de l'Évangile de Lc 1, 39-56 :

             “Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur, conçu du Saint Esprit, né de la Vierge Marie.”

         Vous avez reconnu la profession de foi, le credo que nous disons à la messe.

         Jésus Christ est Dieu fait Homme grâce à Marie. Depuis beaucoup de personnes portent le prénom de Marie.

         Et, à chaque baptême, nous confions toujours le nouveau baptisé à la Vierge Marie.

         Qui est donc cette première Marie, celle que Dieu a choisie pour venir au monde, pour se faire Homme, pour venir partager notre condition humaine ?

         Qui est celle que nous appelons sainte Marie et qui “prie pour nous maintenant et à l’heure de notre mort” ? C’est ce que nous disons à la fin du “Je vous salue Marie”.

         1- Elle est Immaculée Conception.

         2- Elle est la première des ressuscités avec son corps et son âme.

         3- Elle est notre mère dans le ciel pour chacun de nous.

             1- Elle est Immaculée Conception.

         Nous parlons bien de Marie quand nous disons Immaculée Conception. Marie, la mère de Jésus, en vertu d’une grâce exceptionnelle, n’a jamais connu le Mal, le péché. Elle n’est pas touchée par le péché originel. Elle est celle qui ne s’est jamais éloignée de Dieu.  Marie n’a jamais refusée à Dieu la plus petite preuve d’amour.

         L’expression « Immaculée Conception » (Conçue en dehors du Mal, du péché), trouve son fondement dans la salutation de l’ange Gabriel à Marie : « Je te salue Marie pleine de grâce. »

         Marie n’a pas la prétention d’être la meilleure, la plus méritante. La Vierge Marie a été choisie par Dieu, bénie par Dieu.

         « Dieu s’est penchée sur son humble servante. » « Dieu tout puissant fit pour moi des merveilles. »

         Pour tous, Marie est notre modèle dans la foi. Et par la foi très sainte de Marie, Dieu a pu venir au monde en Jésus.

         En 1854, le pape Pie IX proclame le dogme de l’Immaculée Conception.

         Et en 1858, 4 ans plus tard, une dame blanche apparaissait à Bernadette et lui a dit son nom : elle est l’Immaculée Conception, c’est-à-dire la Vierge Marie.

             2- Elle est la première des ressuscités avec son corps et son âme :

         À la suite de la résurrection de Jésus, Marie est la première des ressuscités.

         Et c’est ce départ de Marie vers Dieu que nous fêtons le 15 août : c’est la fête de l’Assomption. Le mot assomption veut dire “Prendre avec soi” : Dieu prend avec lui Marie qui lui a permis de venir au monde en Jésus. Marie est passée par la mort quand son heure est arrivée, et elle est partie auprès du Seigneur avec son corps.

         De tout temps, en effet, les chrétiens ont toujours cru en le départ du corps de Marie vers le ciel. Dieu ne pouvait quand même pas laisser se dégrader le corps virginal de Marie, celle qui a dit oui à sa venue sur terre, à son incarnation.

         En Marie, Dieu et l’humanité se sont unis. L’Assomption est la suite logique de l’Incarnation.

         En Marie, Dieu s’est fait chair et il a habité parmi nous : c’est l’Incarnation.

         Et en Marie, l’humanité devient capable de rejoindre Dieu et d’habiter avec Dieu : c’est l’Assomption.

         Le départ de Marie vers Dieu avec son corps, conforte notre foi en la résurrection finale de nos propres corps. Notre corps, c’est chacun de nous. et il n’y en a pas deux pareils.

         Alors, je ne peux pas parler de réincarnation, mais bien de résurrection de la chair.

         Si chacun de nous est unique au monde, si après la mort je vis avec Dieu, alors je reste ce que je suis, je ne peux changer de corps. Sinon chacun de nous ne serait pas unique au monde. La résurrection, la vie éternelle auprès de Dieu, est la suite logique de ma naissance unique au monde.

             3- Marie est notre mère dans le ciel pour chacun de nous.

         Gràce à Dieu, Marie est devenue une véritable mère pour chacun de nous. C’est à elle qu’on s’adresse quand on a mal, quand on a péché, quand on se sent seul.

         Oui, Marie, priez, priez pour nous pauvres pécheurs !

         Avec Marie, nous redevenons vraiment comme des enfants. N’est-ce pas elle qui a enfanté Jésus! Alors, laissons Marie nous enfanter aussi, elle qui a accepté d’être notre mère.

                          1-Marie est Immaculée Conception.

                          2-Marie est la première des ressuscités avec son corps.

                          3-Marie est notre mère, à tous, dans le ciel.

         Oui, prions ensemble Marie en faisant attention à ce que nous disons :

    “Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes. Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.” Amen.

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  •  Homélie du 19è dimanche du Temps Ordinaire

    Homélie après la lecture de l'Évangile de Jn 6,41-51 :

    Sur le thème de la nourriture et du pain, la sagesse populaire a inventé des dictons qui sont des évidences :

    - Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger.

    - Mange bien pour grandir.

    - Un sac vide ne tient pas debout (un estomac vide ne permet pas de travailler).

    - Le pain (qui est symbole de nourriture), c’est sacré ! Dans beaucoup de famille, nous avons connu ou connaissons encore cette coutume de faire le signe de croix sur le pain avant de l’entamer.

    Le pain est une réalité humaine qui représente à la fois les fruits de la terre et le travail des hommes. La nourriture symbolisée par le pain est signe de vie. Ainsi, dans la Bible et dans l’Evangile, le pain est omniprésent jusqu’à devenir avec Jésus, son Corps, sa propre Vie qui nous est donnée pour toujours, éternellement.

    En ce mois d’août, alors que la moisson est terminée l’Eglise nous invite à retrouver le sens du pain comme moyen utilisé par le Seigneur pour nous donner sa Vie éternelle.

    Et le Seigneur nous donne sa Vie au cours de la messe, de l’Eucharistie.

    Et si, un jour, quelqu’un vous demandait de lui expliquer la messe : Quelle serait votre réponse ?

    Et si, un jour, quelqu’un venait vous voir pour vous dire : “Moi, je ne comprend rien à la messe, expliquez-moi. “

    Comment répondre à cette question ?

    Ou encore, peut-être que personne ne vous a posé cette question.

    Alors, si vous voulez bien, demandons-nous ce qu’est la messe pour nous ?

    Dans l’Évangile de ce dimanche, nous avons justement la réponse à la question.

    La messe, c’est : le pain, la nourriture descendue du ciel.

    La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    Le pain du ciel et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    1- La messe, c’est : le pain, la nourriture descendu du ciel.

    Vous vous rendez compte la surprise des Juifs quand Jésus leur a dit : “Je suis le pain descendu du ciel”. Ils se sont moqués de lui.

    Jésus, cet habitant de Nazareth, fils de charpentier, serait aussi en relation directe avec Dieu.

    Comment comprendre que Dieu puisse être aussi proche des hommes ?

    Apparemment, ce n’est pas possible, Dieu est beaucoup trop grand, beaucoup trop dans le ciel. Entre le ciel et la terre, il y a un fossé que l’on ne peut pas franchir.

    Et pourtant, et pourtant, le Seigneur a comblé ce fossé entre le ciel et la terre, car il s’est fait Homme en Jésus. “Jésus est le pain descendu du ciel”.

    Jésus est plus qu’un Homme, il est le Fils de Dieu. Il est vrai Homme et vrai Dieu comme nous le disons dans le grand Credo.

    Rappelons-nous, le Seigneur est passé par le “Oui” de Marie.

    Et ainsi il est passé par la crèche. Puis, il est passé par la mort et la mort sur une croix.

    Il est passé sur terre pour mieux rejoindre les hommes.

    Désormais, depuis plus de 2000 ans, depuis la venue de Jésus, il y a un pont entre Dieu et nous.

    Et ce pont c’est le Seigneur lui-même qui l’a voulu et qui l’a construit pour nous.

    Alors, la messe est ce moment formidable où Jésus rempli son rôle de pontife, celui qui fait le pont entre le ciel et la terre pour nous donner "le pain du ciel".

    2- La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    À la messe, sur ce pont entre le ciel et la terre, Dieu a des choses à nous dire, et il nous parle. C’est la première partie de la messe où nous écoutons la Parole de Dieu sous forme de lectures.

    Il y a d’abord un texte de l’Ancien Testament qui nous explique ce qui s’est passé avant la venue de Jésus. Ce premier texte se prolonge par un psaume qui est comme un poème pour nous aider à méditer.

    Il y a ensuite souvent une lettre de saint Paul qui nous explique ce qui s’est passé après la mort et la résurrection de Jésus.

    Et il y a le texte de l’Évangile qui nous dit ce qui s’est passé pendant la venue de Jésus.

    Ce qui est formidable, c’est que ces textes qui ont plus de 2000 ans sont toujours plein de nouveautés, plein d’actualité.

    En effet, Dieu ne parle jamais pour ne rien dire. La Parole de Dieu est faite pour nous réveiller, pour nous faire réagir et pour nous nourrir : "le pain du ciel".

    Pourquoi ? Parce que ce que le Seigneur a fait il y a plus de 2000 ans, il continue à le faire aujourd’hui dans l’Église, et notamment au moment de la messe.

    Voici l’exemple d’une Parole du Seigneur que  nous avons entendue : “Amen, amen je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie”. “ Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.”

    3- "Le pain du ciel" et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    Au cours d’une messe, sur le pont entre le ciel et la terre, après avoir écouté la Parole de Dieu, nous recevons ensuite dans une deuxième partie : le pain de la vie, le Corps du Christ. Le Seigneur, en plus de son enseignement qui est déjà une nourriture pour nous, se donne lui-même en nourriture

    Jésus est la Parole de Dieu, le pain du ciel. 

    Regardons le pain de la messe, l'hostie. C’est Jésus Christ lui-même qui se donne tout entier.

    Le pain est un aliment essentiel, fabriqué depuis toujours et dans le monde entier.

    Dans le pain de la messe, il y a la rencontre possible entre Dieu et tous les hommes, entre tous les hommes et Dieu.

    Dans le pain de la messe, il y a le travail, l’intelligence des hommes.

    Dans le pain de la messe, il y a tout ce que le Seigneur nous donne par l’intermédiaire de la nature, de la terre.

    La messe a lieu dans le bâtiment église que beaucoup aiment visiter quand cela est possible.

    Et l’église a été construite pour célébrer la messe, pour recevoir Jésus Christ !!!

    Alors pourquoi, pour la majorité des personnes, ressentir le besoin de visiter une église et ne pas, forcément, ressentir le besoin de vivre régulièrement une messe ?

    Beaucoup ne savent plus ce qu’est une messe. Beaucoup disent croire en Dieu mais ne ressentent pas le besoin de pratiquer en venant à une  messe.

                La semaine dernière, le mardi 4 août nous avons célébrer en pensant à saint Jean-Marie VIANNEY (connu sous le nom du saint curé d’Ars qui est devenu le saint patron de tous les prêtres).

                Voilà ce que le curé d’Ars disait : « Il n’y a rien de plus grand que l’Eucharistie, que la messe ! » Et en montrant le tabernacle, le coffre dorée dans le chœur de l’église où sont déposer les hosties devenues Corps du Christ, il disait : « Le Seigneur est là, il nous attend. »

                C’est ce qui le touche le plus, saint Jean-Marie Vianney : Le Seigneur Jésus-Christ est là dans le tabernacle pour nous.

                Le Seigneur est réellement présent dans l’hostie consacrée à la messe. Ainsi le prêtre a la grande grâce et la grande joie de donner Dieu aux hommes et de donner les hommes à Dieu par Jésus (présent réellement dans le pain devenu "Corps du Christ", "pain du ciel").

    La messe est ce pont entre le ciel et la terre que Dieu a voulu en Jésus Christ. Sur ce pont nous recevons l’enseignement de Dieu et "le pain du ciel", « Corps du Christ ».

                Pour cette semaine, demandons-nous quelle est la place de la messe dans notre vie ? Et comment sommes-nous témoins, dans la vie de tous les jours, de tout ce que nous reçevons au cours d’une messe ?

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