• Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •             Homélie :

                Fêter la Sainte Famille, c’est se réjouir que l’enfant Jésus ait pu grandir auprès de parents unis, au milieu de l’Amour.

                Fêter la Sainte Famille, c’est alors chercher ce que nous pouvons faire pour que, dans nos familles, il y ait plus d’unité, plus d’amour, plus de foi en Dieu, plus d’amour envers les autres.

                En contemplant la Sainte Famille, nous pouvons affirmer que la famille est, par nature, un lieu d’Amour.

                La famille de Marie et de Joseph avec l’enfant Jésus n’est pas un conte de Noël : cette famille a réellement existé. Très vite après la naissance de Jésus, cette famille a connu le chemin de l’exil en Egypte pour éviter que l’enfant soit tué par le roi Hérode.

                Je vous assure la Sainte Famille est capable de comprendre nos familles d’aujourd’hui avec les conditions de vie difficiles que nous pouvons connaître ( difficultés de santé, de budget, d’orientations pour les jeunes, conflits de générations, difficultés de dialogues… ).

                Face aux épreuves, Marie et Joseph font preuve d’un grand sens de la responsabilité.

                Quelle énorme responsabilité, en effet, pour Joseph et Marie que de permettre la croissance de Jésus, cet enfant qui avait été annoncé comme « enfant-sauveur », et dont le nom même « Jésus » signifie « Dieu sauve » !!!

                Voilà un paradoxe étonnant : deux adultes très humbles comme Marie et Joseph sont responsables de l’enfant-sauveur, du Messie.

                Oui, quel paradoxe divin : Dieu, par son incarnation, (par sa naissance en Jésus) s’est remis entièrement entre les mains d’un homme et d’une femme.

                Aujourd’hui, encore, Dieu veut être entre nos mains, entre les mains de ceux qui croient en Lui, en son fils Jésus.

                Quel immense respect de l’Homme de la part du Seigneur. Noël c’est Dieu qui croit en l’Homme.

    Même si nous, parfois, nous doutons de l’humanité, Dieu place toute sa confiance, sa foi en chacun de nous, en chacune de nos familles.

    Oh ! Parents de la terre, voyez comment Dieu vous veut debout et responsables même au cœur des situations les plus difficiles à vivre.

    En réfléchissant, ainsi, à la lumière de la Sainte Famille, nous pouvons mieux comprendre l’appel de Dieu à faire de chacune de nos familles une communauté de Vie et d’Amour.

    Nous pouvons invoquer la protection de la Sainte Famille pour chacune de nos familles.

    Mieux que tout discours, les enfants, les jeunes, et même nous les adultes, avons besoin pour vivre de l’exemple de familles capables de dialogues, de patience, de pardon, d’espérance… .

    En ce dernier dimanche de l’année 20019, disons OUI à la famille, OUI à notre famille comme Marie et Joseph ont dit OUI à la réalisation de la Sainte Famille.

    Disons OUI aux heures de joies, comme aux heures d’épreuves.

    La Sainte Famille n’a pas été de tout repos : menaces de mort de la part du roi Hérode, exil en Egypte, crainte de ce que Jésus allait devenir.

    Marie et Joseph peuvent réellement devenir nos guides et nos protecteurs pour chacune de nos familles.

    Pardessus tout qu’il y ait l’Amour, c’est lui qui au cœur de nos familles nous aide à dépasser les limites de nos faiblesses.

    En ce dernier dimanche de l’année, devant la crèche encore présente, l’Eglise nous invite à nous souhaiter les uns les autres les vœux les plus cordiaux pour chacune de nos familles.

    Prière à la Sainte Famille pour les Familles :

                Sainte Famille de Nazareth, nous nous confions à vous, parce que Dieu a choisi de venir dans une famille, et par une famille pour sauver le monde et lui montrer son Amour.
                Joseph, tu es le modèle des papas, attentif et doux, fort et protecteur. Marie, lumière et joie dans la maison, tu es le modèle des mamans qui aime et qui console. Enfant-Jésus, tu es le modèle de l'obéissance et de l'Amour pour les parents.
                Faites que nos familles vous ressemblent de plus en plus. Gardez-nous dans la paix et la prière. Gardez-nous dans l'harmonie, dans la foi, dans l’espérance et dans la charité, et veillez à tous nos besoins matériels et spirituels.
                Sainte Famille de Nazareth, Petite Trinité sur la terre, Jésus Dieu sur la terre, Marie épouse de l'Esprit Saint, Joseph ombre du Père, rendez-nous semblables à vous.

                Petite Trinité sur la terre, Joseph mourant d'Amour pour Marie, Marie mourant d'Amour pour Jésus, et Jésus mourant d'Amour pour le monde.

                Faites que nos familles vous ressemblent de plus en plus.

    Amen

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Vivre un Noël non pas d’un seul jour mais de toujours !

             En cette fête de Noël, les chrétiens du monde entier célèbrent la naissance au monde du Fils de Dieu !

             Oui, partout dans le monde, c’est Noël. C’est Noël pour tous ceux qui se rassemblent dans une église, comme nous en ce moment. Et c’est aussi Noël, pour tous ceux qui sont seuls chez eux, en maison de retraite, à l’hôpital ou pour les familles en deuil d’un être cher. Tous, en cette fête de Noël, nous avons, malgré tout, au fond du cœur, comme une chaleur, une vibration, une tendresse, une espérance, parce que nous savons et nous croyons que de nouveau et de manière particulière, un Enfant nous est né, un Fils nous est donné : il est le Dieu fort, le Prince de la paix ! Et partout dans le monde, des voix toutes fraîches et aussi des voix éprouvées par les blessures de la vie, s’unissent pour chanter, avec un formidable écho, le chant des anges : « Glo ooo ooo ooo ria in excelsis Deo (bis)».

             Oui, Dieu vient passer sa première nuit, son premier jour sur notre terre dans un petit village à Bethléem !!!

             Il aurait pu venir, en même temps, dans toutes les villes, dans tous les villages du monde entier avec la lumière de sa puissance et la splendeur de sa gloire ?!… Faisons-lui ce reproche, en cette fête de Noël : « Pourquoi n’es-tu pas venu Seigneur, dans toutes les villes, dans tous les villages du monde entier avec la lumière de ta puissance. Et chacun de nous, nous l’entendons, nous répondre en cette fête de Noël : " Mon ami, et aussi mon enfant bien-aimé, la lumière de ma puissance, c’est toi, c’est chacun de vous…, la lumière de ma puissance, dans le monde, c’est ton cœur, c’est votre cœur…, votre cœur c’est ma crèche de toujours et pour toujours… Chacun de vous, vous êtes la mangeoire, vous êtes Bethléem où je veux naître. Et d’ailleurs, Bethléem veut dire « la maison du pain ». Donc, nous dit le Seigneur, notre Dieu, en cette fête de Noël, la crèche dans le petit village de Bethléem n’était qu’un début, c’est le cœur de chacun de vous que je veux habiter. La lumière de ma puissance d’Amour, ma gloire, c’est tous ceux et celles qui se laissent toucher, dans leur cœur, par ma naissance en l’enfant Jésus. Je compte sur vous, dit Dieu, pour éclairer le monde avec ma lumière de Bethléem (ma maison du pain) pour que le monde me connaisse mieux et ait envie de manger mon pain d’Amour, de Foi, d’Espérance, de Paix et de Joie toute simple. "

             Oui, il ne suffit pas de nous attendrir devant la douceur de Noël, devant la crèche, il s’agit de continuer le message d’Amour de Noël : Il faut que Noël ne soit pas d’un seul jour, mais de toujours !

             Oui, Jésus est dans sa mangeoire pleine de paille, un nouveau-né fragile. Et pourtant avec Marie, avec Joseph et les bergers nous contemplons Celui qui vient changer la face de la terre, parce qu’il révèle l’Amour de Dieu son Père et aussi Notre Père. 

    Cet enfant tient dans ses mains l’espérance et la paix dont nous avons besoin dans nos familles et dans le monde. 

    Et il nous demande à nous d’être les messagers de son espérance et de sa paix de Noël !

             C’est vrai, personne n’est plus démuni qu’un enfant, qu'un nouveau-né et pourtant avec cet enfant-là, Jésus, tout devient possible !

             En ce monde parfois si triste, il vient faire éclater sa paix, sa joie… Là où s’épaississent les ténèbres, il veut faire la grande percée de sa Lumière ! Parce que cet enfant est Dieu, il fera désormais de chaque battement de son cœur, de chacune de ses respirations un acte d’Amour pour chacun de nous sans exception. Et désormais, depuis Noël, le monde fait infiniment plus plaisir à Dieu parce que, de notre pauvre terre monte vers Dieu, et pour l’éternité, l’Amour, la Paix et la prière infinie de son propre Fils Jésus.

             Archimède disait : « Donnez-moi un point d’appui et je vous soulèverai le monde ! » 

             Eh bien le voici, ce « point d’appui », ce roc inébranlable sur lequel Dieu prend appui pour soulever le monde : c'est cet enfant Jésus, couché dans une mangeoire, qui a la puissance de soulever le monde et de le déposer dans le cœur même de Dieu, et donc nous aussi avec le monde dans le cœur de Dieu !

             Alors, chrétiens de toutes conditions sociales, de toutes cultures et de tous âges, à nous maintenant : il n’y a pas de limite à l’appel qui nous est adressé chaque Noël. Comme aux ouvriers qu’il envoie à sa vigne : « Venez, nous dit-il, j’embauche, des premières heures du matin jusqu’aux dernières lueurs du soir ! Venez : il n’y a pas d’âge pour être les artisans de ma paix, parce qu’il n’y a pas d’âge pour aimer ! »

             Alors oui, nous allons continuer Noël, nous allons vivre un Noël, non pas d’un seul jour mais de toujours ! Nous allons purifier notre cœur de tout ce qui, en nous, blesse encore l’Amour et la Paix. Nous allons accueillir Jésus dans la pauvre auberge de notre cœur, et lui, un jour, nous recevra dans le palais de son Amour.

             C’est ce Noël de la Paix, de l’Amour, du Partage, de la Tendresse de Dieu que je souhaite à chacun de vous et à chaque personne de votre famille ! C’est par-dessus tout et malgré tout, ce joyeux et paisible Noël que nous implorons les uns pour les autres durant cette Eucharistie, cette Messe de Noël !

    Amen !

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Ces trois semaines de l’AVENT, que nous venons de vivre, nous ont mis en ATTENTE, l’attente d’un événement, d’un heureux événement… et aujourd’hui, l’Evangile de ce 4ème dimanche nous invite à faire ATTENTION, une douce attention… parce que l’événement est tout proche…, parce que l’enfant Jésus va naître bientôt… et que nous allons pouvoir l’ADORER... adorer ce don de l’Amour,… l’AMOUR de Dieu LUI-MEME !
    Préparons-nous humblement à l’accueillir…

    Homélie 

             Depuis trois semaines, nous attendons,…
    Et voici que notre attente se précise… L’enfant Jésus est attendu
    Et il me semble que l’Evangile d’aujourd’hui nous invite à transformer notre attente en attention,…

             Oui, une très douce attention,… cette attention même que Joseph a pour Marie… qui porte l’enfant Jésus…
             Pour lui comme pour elle, quelle émotion !...
             Cette émotion vertigineuse devant l’événement tellement bouleversant, qui est annoncé : la naissance de Jésus, cet enfant qui vient de Dieu !...

             A cause de cette émotion,
    il fallait bien que l’ange du Seigneur dise à Joseph : « Joseph, ne crains pas… ! » comme il l'avait dit à Marie : « Ne crains pas, Marie… ! »
             Et ce qu’il a dit à Marie, il le dit à Joseph… La même chose, le même message…
             Les deux récits d’annonciation, l’un chez saint Matthieu pour Joseph, et l’autre chez saint Luc pour Marie, sont à lire, à méditer ensemble

             Comme Marie et Joseph sont appelés à vivre ensemble, et à accomplir ensemble leur mission, c’est ensemble qu’il faut lire, méditer les deux annonciations...

    Dans les deux annonciations, il est dit que Marie « avait été accordée en mariage à Joseph » et ils n’ont pas encore vécu ensemble… « Avant qu’ils aient habité ensemble » écrit saint Matthieu, et en saint Luc, Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »Et puis, c’est la grande révélation, dans les deux annonciations, de l’œuvre de l’Esprit Saint : « L’Esprit Saint viendra sur toi… » dit l’ange à Marie… Et il dit à Joseph : « L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. »… Et cet enfant s'appellera Jésus : « Tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (qui veut dire « Dieu sauveur ») »… Et dans l’Evangile d’aujourd’hui :« Elle mettra au monde un fils auquel tu donneras le nom de Jésus. »… Joseph est choisi parce qu’il est « fils de David » afin que Jésus soit aussi fils de David : « Dieu lui donnera le trône de David, son père,… et son règne sera sans fin », précise l’ange à Marie… Et il ajoute : « Il sera saint, il sera appelé Fils de Dieu »… tandis qu’il annonce à Joseph : « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés »… C’est la révélation que cet enfant, cet Enfant Sauveur, est Dieu avec nous, Dieu lui-même parmi nous !...

             Maintenant, nous pouvons penser à Marie et Joseph se retrouvant et partageant leur annonciation

             L’un et l’autre, ils ont donné leur réponse de foi, ils ont dit OUI au Seigneur : « Qu’il me soit fait selon ta parole » dit Marie, et Joseph « fait ce que l’ange du Seigneur lui a demandé : il prit chez lui son épouse Marie."

             Joseph et Marie peuvent se confirmer mutuellement dans leur vocation, et ils attendent dans la joie, la naissance. Ils attendent Noël avec une douce attention, toujours plus grande,… une douce attention à l’Enfant qui va naître… Marie et Joseph ressentent une grande émotion, pleine d'adoration, en prenant conscience -et nous avec eux- que, par la naissance de jésus, Dieu prend la route de notre humanité…

             Si nous avions peur de Dieu… Hé bien, nous ne pouvons plus avoir peur de Dieu !... car avec Noël, le Seigneur notre Dieu est un petit enfant dans le ventre d’une maman,…

             Pour le 4ème dimanche de l’Avent nous avons une très belle image de la Sainte Famille :

             Joseph et Marie dans l’attente de la naissance Jésus, dans une très douce attention l'un envers l'autre, et dans l’adoration de l’œuvre de Dieu.

             Dieu est là !... prêt à naître dans notre humanité !... Le Ciel s’approche de la Terre !... L’AMOUR de Dieu vient dans notre humanité !...

             3 mots pour ces quelques jours avant Noël : « attente, attention, adoration ! »

             Attendre la naissance de l’enfant Jésus c’est le laisser aimer en nous et prier en nous.
             Et cela demande une attention… à Dieu qui est en chacun de nous,… et qui est en tous les hommes et femmes sans exception…

             Et cela nous met dans une attitude d'adoration : Reconnaître avec adoration la présence de Dieu en nous, et la présence de Dieu en nos prochains…

             Dieu lui-même se donne à nous…et nous visite les uns les autres à travers chacun de nous, à travers chaque personne que nous rencontrons : Aujourd'hui, la crèche où naît Jésus c'est le coeur de chacun.

             Chacun de nous, et chaque personne est cadeau de Dieu par la présence de Dieu en chacun.

             A quelques jours de Noël, que notre cœur, que nos familles, que notre communauté paroissiale, soit de plus en plus, des lieux d’attente, d’attention, et d’adoration… pour porter au monde le Don de Dieu…                         

     PRIONS :

    Marie et Joseph, avec vous, nous voulons accueillir l’Enfant Jésus, douce et humble présence de Dieu dans notre humanité.
    Merci d’avoir dit OUI à sa naissance.

    Marie et Joseph apprenez-nous à reconnaître la présence de Dieu dans nos vies et dans la vie du monde ; apprenez nous à choisir le chemin de la foi, et de l’espérance alors que nous nous préparons à fêter Noël !!!
    Amen !

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Homélie à partir de l'évangile Matthieu 11, 2-11 :

                Aujourd’hui, en ce troisième dimanche de l’Avent : j’aimerais rappeler l’acte de foi.

                Acte de foi : “Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que tu as révélées et que tu nous as enseignées par ton Eglise, parce que tu ne peux ni te tromper, ni nous tromper”.

                En préparant Noël, nous sommes dans la joie, parce que Dieu dans l’enfant Jésus, ne peux pas se tromper ni nous tromper.

                Dieu ne nous trompe pas dans l’enfant Jésus de la crèche.

                Avant la naissance de Jésus, Dieu nous a préparé à sa venue en nous disant qui il est et en nous disant qu’il allait venir.

                Dieu nous a parlé ainsi, il y a déjà bien longtemps, par l'intermédiaire d'Abraham,

                puis par Moïse,

                puis par David,

                et avant sa venue en Jésus par Jean-Baptiste.

                Dieu nous a toujours dit la même chose depuis qu’il a commencé a parlé avec les hommes. Il nous a toujours dit “ Je suis avec vous tous les jours de votre vie sur terre et même après je serai toujours avec vous.

                Et nous sommes plus d'un milliard de personnes dans le monde à croire en la présence de Dieu dans l'enfant Jésus pour nous accompagner dans toutes les étapes de notre vie.

                Dieu ne nous trompe pas parce qu’il a toujours dit et toujours montré qu’il est avec nous.

                Et pour être encore plus avec nous Dieu ne se trompe pas : il choisi de vivre notre vie en choisissant de naître en Jésus.

                C’est ce que nous dit Jean-Baptiste avant la naissance de Jésus : “ Voici que Dieu vient !”

                Oui, quelle chance nous avons de pouvoir croire en Jésus qui est Dieu fait Homme. Jésus est Dieu qui veut partager notre vie de la naissance jusqu’à la mort et jusqu’à la résurrection après la mort.

                Avec Jésus, nous avons un chemin tout tracé et c’est un chemin qui nous montre la vérité, qui nous donne la vie.

                J’aime bien dire que l’allée centrale d’une église représente notre vie. Cette allée centrale de l’église de Gien comme l’allée centrale de toutes les églises, a été utilisées et est encore utilisée par beaucoup de personnes.

                L’allée centrale d’une église est un point de repère pour beaucoup de personnes. Nous marchons dans cette allée à des moments précis de notre vie : le baptême, la première des communions, la profession de foi, le mariage, pour venir à la confession, pour recevoir le sacrement des malades, pour partir vers Dieu quand le moment est arrivé.

                Dieu nous a donné une Eglise pour nous donner des repères dans la vie. Et l’allée centrale d’une église est un repère important dans la vie quand on croit en Jésus, Dieu fait Homme.

                Oui quelle chance lorsque nous pouvons dire et comprendre l’acte de foi :

                “Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que tu as révélées et que tu nous as enseignées par ton Eglise, parce que tu ne peux ni te tromper, ni nous tromper”.

                Alors, ensemble, tous ceux qui disent cet acte de foi forment une grande famille. 

                Quand on vient à la messe pour recevoir le Corps du Christ, pour communier, on reçoit tout ce qu’il faut pour bien vivre en famille. Merci mon Dieu de nous aider à vivre et de nous aider, malgré tout, à être heureux.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Homélie du 2ème dimanche de l'Avent

             « Préparez le chemin du Seigneur… . » : nous dit l’Evangile. Le temps de l’Avent est un temps de préparation à la fête de Noël : fête de Noël qui est la venue de Jésus, la venue du Christ, de l’Envoyé de Dieu pour nous sauver en nous donnant son Amour.

             Alors, oui, « Préparer le chemin du Seigneur » c’est préparer son cœur à la venue de Jésus.
             En venant dans l’église de Gien, ce dimanche matin, nous avons choisi de nous retrouver loin de l'agitation commerciale qui se manifeste à l'approche de Noël.

             Nous venons vivre à la messe un moment de prière et de recueillement pour mieux se préparer non seulement pour la semaine, mais aussi pour mieux se préparer à Noël dans son cœur, intérieurement.

              Il faut le redire très fort : Noël c'est d'abord Jésus qui vient. Or nous vivons dans un monde qui pense à tout sauf à cela.

             C'est un peu comme si on fêtait la venue de quelqu'un sans penser à lui et sans avoir envie de le rencontrer.

             En ce 2è dimanche de l'Avent, nous entendons des paroles très fortes qui sont une bonne nouvelle pour nous aujourd'hui. Les lectures de ce dimanche nous transmettent le message d'Isaïe, celui de Saint Paul et celui de l'Evangile. Ces trois lectures nous parlent de Celui qui vient, du Seigneur qui vient dans le monde et dans notre vie.
             - Dans la première lecture : Le prophète Isaïe voit venir le libérateur de la Maison de David : Ses propos imagés sont message d'espérance : "Il ne jugera pas selon les apparences. Il tranchera avec droiture en faveur des pauvres de son peuple. Sous son règne, le monde connaîtra la paix. Le loup habitera avec l'agneau." C'est une manière de dire que désormais, les hommes vivront dans un monde réconcilié, un monde vraiment neuf, totalement harmonieux, où les relations entre les personnes seront empreintes de respect, de solidarité et de paix. Dans la foi, nous croyons que ce monde harmonieux est en construction et c’est vraiment le projet de Dieu sur l’humanité.

             - Dans la deuxième lecture : L'apôtre Paul nous annonce que cette bonne nouvelle a été écrite pour nous. Elle nous rejoint aujourd'hui au cœur de notre vie. Il est donc urgent de l'accueillir car elle vient raviver notre espérance.
             - Dans l’Evangile : Jean Baptiste vient confirmer cette promesse. Il vient le libérateur mais il nous faut préparer sa venue. Nous retenons ce mot : "Préparer".

             - Le temps de l'Avent n'est fait que pour préparer la venue du Seigneur, aplanir les routes, enlever tous les obstacles qui l'empêchent d'entrer dans notre vie.
             Ce chemin qu'il nous faut préparer c'est d'abord celui de notre cœur. Jean Baptiste invite ses auditeurs et chacun de nous à se convertir.

             Jean Baptiste veut nous faire comprendre que se convertir, c'est se tourner vers Dieu et vers les autres, c'est se laisser guider par la Parole de Dieu. Chacun de nous peut réfléchir à quoi cela l'engage dans sa vie de tous les jours.
             Pendant le temps de l’Avent, se tourner un peu plus, vers Dieu et vers les autres avec l’aide de la Parole de Dieu : cela ressemble à la démarche des adultes qui demandent le baptême : les catéchumènes. En équipe du catéchuménat, nous lisons et méditons la Parole de Dieu, la Bible pour mieux rencontrer Dieu et être plus attentifs aux autres.

             En effet, un adulte qui demande le baptême, commence en général par un premier temps de l’Avent vers un premier Noël, puis il continue jusqu’à un premier Carême (pendant lequel il rencontre, une première fois, l’évêque qui lui donne la Bible), il vit une première fête de Pâques ; puis il continue jusqu’à un deuxième temps de l’Avent vers un deuxième Noël, et il vit un deuxième Carême (pendant lequel, il rencontre, une deuxième fois, l’évêque qui l’appelle pour recevoir le baptême et la communion : c’est l’appel décisif) ; le catéchumène vit, alors, une deuxième fête de Pâques et est en général baptisé pendant la messe de la veillée de Pâques. Ce qui correspond à une préparation d’un an et demie environ.

             Se préparer à Noël, c'est d'abord se convertir. C'est redonner toute sa place à notre relation avec Dieu et avec les autres ; c'est redonner à cette relation plus de force et plus de chaleur ; c'est enlever tous les obstacles qui empêchent Dieu d'entrer dans notre vie.

             Voilà ce chemin qui passe par notre cœur. Il s'agit d'une conversion personnelle de chacun de nous. Mais n'oublions pas que nous faisons aussi partie d'une grande communauté qui s'appelle l'Eglise : la grande famille des baptisés.

             C'est ensemble que nous sommes envoyés pour préparer le chemin du Seigneur. Il s'agit pour nous d'inventer des chemins nouveaux pour annoncer l'évangile dans le monde d'aujourd'hui. Nous sommes appelés à un renouveau de la prière et un renouveau des engagements, les deux en même temps. La prière est un soutien pour l'action ; et l'action rend concret la prière.
             "Convertissez-vous car le Royaume des cieux est tout proche !" nous dit Jean le Baptiste en ce deuxième dimanche de l’Avent. Quand nous parlons du Royaume, ne pensons pas seulement à l'au-delà. Il s'agit du monde. C’est donc nous maintenant qui avons à travailler à répandre partout sur terre ce Royaume de justice  et de paix pour lequel Jésus le Christ s’est livré tout entier.  Nous avons beaucoup à faire pour lutter contre la violence, le racisme, le rejet de l'autre. C'est cela aplanir les routes et combler les ravins… Nous sommes tous envoyés comme messagers dans le monde d'aujourd'hui.

             Ainsi, et les catéchumènes s’en rendent bien compte, nous ne transmettons pas la foi, en transmettant seulement un livre ou des connaissances.

             Nous transmettons la foi avec ce que nous vivons. C'est en priant et en agissant dans la foi que nous nous préparons à célébrer Noël en vérité, avec notre cœur.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Homélie du 1er dimanche de l’Avent : 

                Au début de chaque période de l’Avent, nous tournons notre regard vers les trois venues de Jésus Christ : Il est venu il y a plus de 2000 ans, il vient chaque jour et il viendra à nouveau.  

                Les trois venues du Christ ont toutes le même but : restaurer et approfondir notre amour de Dieu.  

                Voici un exemple qui peut nous aider à entrer dans le temps de l’Avent. 

                Une des choses que nous pouvons remarquer quand nous voyageons, c’est que les habitudes engendrent l’indifférence. 

                Je m’explique, et je vous propose un exemple tout simple. 

                Il m’arrive de monter à Paris, une à deux fois par an. N’étant pas parisien, je me considère comme un touriste ou comme un pèlerin quand je visite des lieux religieux à Paris. 

                Je suis touché par la beauté des églises, des monuments. 

                Et j’ai alors tendance à penser que les Parisiens connaissent et apprécient ces trésors qui les entourent bien plus que moi, puisqu’ils sont à leur porte. 

                Mais, en fait, ceux qui ont le plus d’opportunités pour profiter des monuments de Paris, passent à côté sans les voir vraiment ! 

                La même chose peut nous arriver à nous, chrétiens, qui entrons dans la période de l’Avent. 

                Nous pouvons nous habituer aux différentes périodes liturgiques, aux vérités de la foi et aux œuvres de Dieu à tel point que nous oublions combien elles sont admirables, merveilleuses, étonnantes. 

                On dit souvent que les convertis à la foi chrétienne, sont les chrétiens les plus fervents, justement parce qu’ils voient la beauté et la valeur de la foi chrétienne avec un regard neuf.  

                    La période de l’Avent, nous invite à rafraîchir notre manière de croire et de voir les merveilles que Dieu a faites, qu’il fait et qu’il fera.  

                Nous tous qui sommes ici aujourd’hui, nous croyons que Dieu a des nouvelles choses à nous montrer durant cet Avent 2019, qu’il a de nouvelles énergies à nous accorder, une nouvelle sagesse à nous enseigner.  

                Mais en même temps, nous sommes bien placés pour savoir comment nous sommes. Nous savons que, par le passé, nos temps de l’Avent n’ont pas été aussi enrichissants qu’ils auraient dû l’être. 

                Que pouvons-nous faire pour que cet Avent 2019 soit différent, pour qu’il réponde aux attentes du Seigneur ? 

                Dieu fera sa part, mais comment faire la nôtre ?  

                Notre part consiste à faire deux choses : 

                D’abord, nous devons renouveler notre engagement à passer du temps chaque jour avec Jésus Christ pour prier. Cela peut être très simple : prendre dix ou quinze minutes pour prier, ou pour méditer un passage de la Bible. Si nous ne prenons même pas ce temps très court pour être uniquement avec le Seigneur, il sera pratiquement impossible de l’entendre parler à notre cœur. 

                Ensuite, nous devons partager notre foi. La meilleure façon de rafraîchir notre conscience de tout ce que le Seigneur a fait dans l’histoire du monde et dans notre vie, c’est de le partager avec d’autres. 

                Durant cet Avent, nous devrions être les messagers de Dieu, tout comme les anges ont été les messagers de Dieu pour les bergers la première nuit de Noël.

                Au cours de cette messe du premier dimanche de l’Avent, Jésus va une nouvelle fois se donner à nous dans la Sainte Communion.             Promettons-lui alors de suivre son exemple avec courage durant ce temps de l’Avent, pour accueillir sa venue dans nos vies et dans la vie du monde.

    Prière pour l'Avent 

    Homélie 1er dimanche Avent

     

     

     

     

     

     

     

        J'attends, dit l'empereur Auguste,
    le résultat du recensement.
    J'ai hâte de savoir le nombre de mes sujets.

        J'attends, dit Joseph,
    de trouver un logement
    pour ma famille qui va s'agrandir.

        J'attends, dit Marie,
    avec un peu d'angoisse, mais beaucoup d'espoir,
    de mettre au monde le Roi du monde.

        J'attends, dit le berger,
    de voir l'Agneau de Dieu et d'en parler aux autres.

        J'attends, dit le mouton,
    de connaître ce fameux berger que Dieu envoie
    pour tous les hommes et les femmes sans exceptions.

        J'attends, dit l'Ange,
    de chanter à Dieu : ''Gloire !''
    et d'annoncer à tous : ''Bonne Nouvelle !''

        J'attends, dit Jésus,
    de voir se rassembler en une seule famille
    les mages et les bergers,
    les pauvres et les riches,

    les savants et les ignorants,
    les personnes d’origines différentes…

        En Jésus, Dieu nous attend !

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Homélie : 

             La royauté de Jésus n’est pas une royauté à la manière des hommes. 

    Jésus est roi, oui, mais il n’a pas un bel habit. 

             Jésus est roi, mais il n’a pas une grande armée puissante ; il a douze pauvres hommes qu’il a choisi comme apôtres. 

             Jésus est roi, mais il dit : “ Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir !  

             Jésus est roi, mais il n’est pas né dans un château, il est né dans une crèche avec les animaux. C’est étonnant. 

    Jésus est roi en acceptant de mourir sur la croix. C’est aussi très étonnant. 

             Et on pourrait continuer longtemps cette liste qui nous montre que Jésus est un roi pas comme les autres, c’est un roi par Amour pour nous. Mais alors, c’est cet effacement, cette royauté qui s’abaisse qui nous fait dire qu’il y a une Bonne Nouvelle en Jésus ? 

             Jésus est un roi qui prend la dernière place au milieu de nous. En choisissant d’être persécuté avec ceux qui sont persécutés ; en choisissant d’être malheureux avec ceux qui sont malheureux ; notre Seigneur choisi de ne pas s’imposer. 

             Tout est là : ne pas s’imposer. En ne donnant pas un Amour obligatoire, il nous interroge : Est-ce que nous sommes capables d’aimer ?       

             Toi qui me vois dans la crèche, toi qui me vois mal habillé, toi qui me voit dépouillé sur la croix, m’aimes-tu ? 

             Est-ce que je compte pour toi ? 

              En prenant cette dernière place, Jésus, nous force à faire sortir de nous-mêmes ce que nous avons de meilleur en nous ! Il nous force à chercher en nous l’amour que nous sommes capables de donner. 

             Le Seigneur a voulu cette Bonne Nouvelle : “Ce que l’on fait aux plus petits, c’est à Jésus qu’on le fait !” 

             Ne cherchons pas Jésus dans les richesses, dans le pouvoir, mais dans la pauvreté et la faiblesse.  

             Quelle grande nouvelle, quel grand espoir, car tous, à un moment ou à un autre nous sommes pauvres, ou encore faibles.         

             Alors, devant les difficultés de la vie, ce n’est pas le moment de se lamenter, car Dieu est là, encore plus présent au milieu de l’épreuve que lorsque tout va bien. 

    Jésus, en étant un roi qui se donne, a déclenché un mouvement d’amour, un mouvement de vie qui ne peut pas s’arrêter.

    C’est en donnant que l’on peut découvrir ce que l’on est capable de faire. C’est en donnant que l’on peut être heureux. C’est en donnant que l’on reçoit. 

             Imaginez ce que pourrait devenir notre société, notre monde, si chacun exigeait de l’autre de l’accepter tel qu’il est avec sa pauvreté.  

             Nos pauvretés n’étant pas les mêmes on se provoquerait mutuellement à s’aimer les uns les autres tels que nous sommes.        Et ce seraient notre reconnaissance des différences de chacun qui deviendrait notre richesse, notre bonheur. 

             En somme, il ne s’agit pas de faire un monde où tout le monde se ressemblerait, où tout le monde aurait les mêmes richesses. 

             Non, il s’agit de faire un monde avec nos pauvretés, car alors on n’a pas le choix,  

             - soit on rejette la pauvreté en cherchant à devenir riche aux dépens des autres (c’est ce que notre monde fait),  

             - soit, on cherche à vivre avec nos pauvretés différentes pour découvrir que l’on est capable d’aimer et d’être heureux en aimant, en reconnaissant que nous avons besoin des différences de chacun. 

    Je vais vous étonner, mais, c’est aussi ce que la musique fait : il faut plusieurs instruments qui ne peuvent pas faire chacun la même chose, pour obtenir une belle harmonie.  

             C’est la définition d’un orchestre, les pauvretés de chaque instrument font qu’ils ont besoin des uns et autres et qu’ensemble c’est plus beau que tout seul. 

             Jésus est un roi serviteur, un roi volontairement pauvre pour que nous n’ayons pas peur de nos pauvretés.  

             C’est en acceptant les pauvretés différentes des uns et des autres que nous pourront enfin réaliser une belle harmonie. 

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

               Comme chaque année à l’approche du dernier dimanche de l’année liturgique (fête du Christ-Roi : dimanche 24 novembre), les textes de la Parole de Dieu du dimanche 17 novembre (dont surtout l’évangile) nous placent face à des situations catastrophiques qui nous font penser à la fin des temps. Et Jésus nous invite à la persévérance !

    « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc : Luc 21, 5-19 :

        En ce temps-là, comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel.

        Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

                « Les disciples demandèrent à Jésus : Maître, quand cela arrivera-t-il ? » La fin de l’année liturgique aborde toujours la question de la fin des temps. Alors, comment Jésus a-t-il répondu à cette question dans l’évangile du 17 novembre ?

                La réponse de Jésus à ses disciples est aussi valable pour nous aujourd’hui, et peut être résumée ainsi : La fin des temps c’est ici et maintenant ! Nous sommes donc dans la fin des temps depuis 2019 années !

                Ce que Jésus nous explique, c’est que la fin des temps est à comprendre de manière diachronique, c’est-à-dire que la fin des temps dure dans le temps, et qu’elle n’est pas à comprendre de manière synchronique, c’est-à-dire de manière événementielle.

                En fait, les paroles que prononce Jésus annonçant les catastrophes naturelles, les persécutions, préparaient les disciples à l’événement de sa Passion et de sa Résurrection. Souvenez-vous, le tremblement de terre, l’obscurité à 3 heures de l’après-midi, le rideau du Temple se déchirant à la mort de Jésus, puis, les arrestations, les persécutions contre les disciples…Ces signes annoncent la fin des temps.

                Depuis la mort de Jésus et sa Résurrection, nous sommes entrés dans la fin des temps. La force de la Résurrection est présente dans le monde et dans le cœur des baptisés. Elle affronte les forces du mal et les forces négatives de notre monde. Nous sommes dans l’attente de la Parousie : L’attente du retour de Jésus Christ en gloire. Notre manière de prier, notre liturgie, est marquée par cette attente du retour de Jésus Christ en gloire. Ainsi pendant la messe nous chantons l’Anamnèse après la Consécration : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. » Et après la prière du Notre-Père le prêtre dit : « Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ notre Sauveur. » La temporalité de la fin des temps dure depuis la Passion de Jésus jusqu’à la Parousie. Nous sommes dedans et la liturgie nous rappelle que nous attendons l’avènement du retour de Jésus Christ.

                « Jésus répondit : … ce ne sera pas aussitôt la fin. » Il y a une manière évangélique de comprendre le mot « fin ». En effet, le mot fin signifie à la fois le terme, mais aussi le but, la finalité. La fin des temps, la fin du monde que nous connaissons, notre propre fin individuelle, a aussi une signification de but, de finalité, de projet, de dessein. Tout s’achèvera en Dieu.

                Deux éléments sont importants dans la réponse de Jésus :

    - Premièrement, Jésus met en garde ses disciples et nous-mêmes aujourd’hui, sur tous ceux qui s’improvisent et s’improviseront prophètes de la fin des temps : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Le sujet de la fin des temps a toujours été utilisé par des sectes et des courants religieux pour faire peur et embrigader des personnes fragiles sans repères solides. Alors, utilisons notre intelligence et notre foi ! Voici une de mes citations préférées de Saint Anselme de Cantorbéry (XIème siècle) : « Fides quaerens intellectum (la foi qui cherche l’intelligence) ». Ne nous laissons pas manipuler et si cela est possible, aidons ceux qui tombent dans le piège des sectes ! 

    - Deuxièmement, Jésus nous fait comprendre qu’au travers des événements tragiques, une autre réalité est en train de voir le jour, de venir au monde : Notre temporalité est en train d’enfanter une nouvelle création. Cet enfantement est le fruit de la force de la Résurrection qui anime notre monde. Et le regard humain ne risque de voir seulement que des catastrophes, quand le regard de foi perçoit au-delà des catastrophes, des tragédies, la réalité nouvelle que Dieu fait venir au monde. L’avènement de cette nouvelle réalité n’est accessible que par la foi. « Jésus ajouta : … Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. (…) Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

                Alors, nous qui sommes dans cette temporalité de la fin des temps, nous qui vivons de manière aiguë ce que Jésus annonce : « On portera la main sur vous et on vous persécutera. (…) Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous à cause de mon Nom. ». Nous qui vivons ces réalités, nous sommes invités à les vivre dans la foi et avec la certitude qu’au travers de ces événements le règne de Dieu est en train d’advenir.

                Jésus nous donne les clés pour comprendre et pour vivre notre temporalité. En ces temps particuliers, perturbés, ne perdons pas de vue que c’est notre manière de vivre, c’est notre sérénité devant les événements du monde, c’est notre paix qui peut constituer un appel pour tous ceux que nous rencontrons, parfois déboussolés ou perdus, à s’interroger sur la foi et leur donner envie de connaître Jésus. Amen !

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  Homélie 32è dimanche ordinaire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Accueil : Dieu est le Seigneur de la Vie et de la Vie pour toujours.

    Et pourtant, en cette veille du 11 novembre, nous avons une pensée pour toutes les victimes des guerres. Nous pensons à tous ceux qui sont morts à cause des conflits et en particulier à cause de la guerre 14-18.

    Dieu est le Seigneur de la Vie et de la Vie pour toujours, au delà de la mort : c’est la foi des croyants, des chrétiens que nous allons célébrée dans cette messe, cette Eucharistie.

    Homélie à partir de l'évangile selon saint Luc ( Luc 20, 27-38) :

    Pour tous, croyants ou non, la mort est le scandale de l’existence, le scandale de la vie.

    Face à sa propre mort ou à celle de l’autre, nous sommes saisi d’angoisse, de souffrance. Car la mort signifie qu’il y a un jour une fin.

    C’est un sujet qu’on n’aime pas aborder. Et pourtant, pour aimer la vie, et toute la vie dans tous ses aspects, il faut accepter la mort.

    Le Christ, Jésus, notre Seigneur, incarne en lui-même que la vie peut vaincre la mort.

    La foi des chrétiens ne nous cache rien sur la dureté de la mort. Etre chrétiens, ce n’est pas vouloir anesthésier la mort.

    Etre chrétien, c’est croire en la résurrection, en la Vie éternelle qui nous est promise auprès de Dieu.

    Dans la foi, il y a cette espérance qui combat le désespoir et la révolte légitimes.

    Toute notre personne est promise à l’avenir, un avenir de plénitude, de communion éternelle avec le Seigneur.

                Dans la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité, la mort est un passage qui marque la fin d’une vie sur terre et le commencement d’une vie avec le Seigneur.

           Dans l’Evangile de ce dimanche, la controverse entre Jésus et les sadducéens, concerne la résurrection, puisque les sadducéens ne croient pas en la résurrection. Cela ne ressemble-t-il pas à l'opinion de beaucoup de personnes aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, il y a toujours des personnes pour penser que notre vie actuelle est tout ce qui existe, qu'il n'y a rien d'autre après.

    Mais, si nous ne pouvons plus voir nos proches avec nos yeux après leur mort, cela ne veut pas dire qu’ils ont cessé d'exister.

    Croire en la résurrection, c'est croire que notre Dieu est le Dieu de Vie, et de la Vie pour toujours avec Lui, au delà de la mort.

    La résurrection n'est pas un à-côté de notre foi en Dieu et au Christ. Elle est au centre même de la foi chrétienne et donc de notre espérance.

    Il n'est pas rare dans les évangiles, de voir Jésus nous parler de la réalité de la Vie auprès de Dieu, dans son Royaume comme étant un grand banquet, un festin, un repas de noces où tout le monde mange à sa faim.

    Il utilise des images parce que les mots nous manquent pour décrire cette réalité éternelle, après la mort.

    N'est-ce pas frustrant de ne pas pouvoir comprendre cette réalité qui nous dépasse ?

           N'en est-il pas ainsi pour toutes les étapes de notre vie? Il y a bien des choses qui nous dépassent dans notre vie d'homme et de femme...

    Pour nous aider à nous réconcilier avec cette réalité du Royaume de Dieu qui nous attend tous, et qui nous dépasse, je vous invite à regarder chacun notre cheminement de vie personnelle.

    On a beau parler de la résurrection, mais ça ne va pas de soi.

    Si je ne la fais pas atterrir dans ma vie de tous les jours, cela ne veut rien dire !

    En effet, dans le quotidien, il est possible de vivre des petites résurrections.

    Voici « la prière pour la paix » du père Pierre Guilbert qui nous redit que la paix se construit en vivant de petites résurrections.

    Si tu crois qu'un sourire est plus fort qu'une arme,
    Si tu crois à la puissance d'une main offerte,
    Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise,
    Si tu crois qu'être différent est une richesse et non un danger,
    Si tu sais regarder l'autre avec un brin d'amour,
    Si tu sais préférer l'espérance au soupçon,
    Si tu estimes que c'est à toi de faire le premier pas plutôt qu'à l'autre,
    Si le regard d'un enfant parvient à désarmer ton coeur,
    Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,
    Si pour toi l'étranger est un frère qui t'es proposé,
    Si tu sais donner gratuitement un peu de temps par amour,
    Si tu sais accepter qu'un autre te rende service,
    Si tu partages ton pain et que tu saches y joindre un morceau de ton coeur,
    Si tu crois qu'un pardon va plus loin qu'une vengeance,
    Si tu sais chanter le bonheur des autres et danser leur allégresse,
    Si tu sais accepter la critique et en faire ton profit sans la renvoyer et te défendre,
    Si pour toi l'autre est d'abord un frère,
    Si la colère est pour toi une faiblesse, non une preuve de force,
    Si tu préfères être lésé que de faire tort à quelqu'un,
    Si tu crois que l'amour est la seule force de dissuasion,
    Si tu crois que la paix est possible,
                                Alors la paix viendra !

    Au fond, la question fondamentale que nous devons nous poser, n'est pas de savoir si nous allons aller au ciel un jour, mais plutôt :

    - Est-ce que ma vie d'aujourd'hui a le goût du ciel ? Est-ce que je suis porteur d'espérance et de paix ?

    - Est-ce que je donne la vie autour de moi par mes paroles et mes attitudes ?

    - Suis-je un être de résurrection, un artisan de paix ?

    Durant cette Eucharistie, demandons au Seigneur d'ouvrir notre cœur à sa présence. Ainsi, nous serons des êtres de résurrection et de paix, c'est la grâce que je souhaite à chacun de nous.

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire