•        L’évangile d’aujourd'hui met ensemble des conseils que Jésus a donnés en diverses occasions. Ces conseils ont comme thème « Ne craignez pas, soyez sans crainte ». Jésus a envoyés ses disciples proclamer la Bonne nouvelle du Salut, mais il tient à les avertir des difficultés et des murs qu'ils rencontreront. « Le disciple n'est pas au-dessus du maître (Jésus crucifié) » (Luc 6, 40)
        Pour les disciples, les paroles de Jésus invitent à faire confiance à ce qui est en eux comme don de Dieu : « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ». En d'autres termes, ce qui est là n’est pas toujours visible au grand jour. Les débuts d’une semence sont modestes, cachés.

             Il en est ainsi de la Bonne nouvelle lorsqu'elle a été accueillie comme une semence. On n'en voit pas toujours les fruits. Parfois même, elle semble écrasée. Elle suscite les oppositions. Elle provoque. Mais elle est bien présente. Elle est là.
         Ce qui est là dans le secret, même si on ne le voit pas, est présent. C’est souvent là que se vit la vraie vie. Le secret de nos cœurs, de notre générosité, de notre amour sera révélé un jour. « Ne craignez pas, dit Jésus d’aimer, de semer de belles choses, ayez confiance. La confiance, la foi, chasse la crainte. Cela sera révélé autour de vous ».
         Dans notre monde changeant et instable, il y a un roc solide. Le Seigneur notre Dieu est le rocher sur lequel on peut s'appuyer en tout temps. Comme le prophète Jérémie persécuté dans la première lecture nous pouvons dire : « le Seigneur est avec moi ».           Après nous avoir permis de regarder ce qu’il y a en nous avec confiance, le « N’ayez pas peur » de Jésus nous tourne maintenant vers Dieu lui-même. « Ne craignez pas, nous répète Jésus ce matin, votre Dieu, celui en qui vous croyez, est un Dieu de bonté et de miséricorde. Vous pouvez vous fier à lui en tout temps et lui faire confiance ».
         Notre Dieu n'est pas seulement un Dieu de majesté, un Dieu grand, qui sait juger ce qu’il y a en nous, qui rétribue nos bonnes actions, il est aussi et surtout un Père, proche et familier. (C'est la fête des pères aujourd'hui !)

         Dieu le Père nous soutient. Il croit en nous. Il veut notre bien. Il ne cherche pas à nous écraser, au contraire, il s’intéresse à tout…même à nos cheveux…nos plus petits soucis ne lui sont pas étrangers. « Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux ». (Mathieu 10, 30-31)
    Les paroles de Jésus ici respirent la confiance et l'abandon sans crainte.
         Et dans la troisième partie de l’évangile d'aujourd'hui, Jésus nous fait une promesse. « Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes moi aussi je prononcerai pour lui devant mon Père qui est dans les cieux ».
         En d'autres mots, Jésus nous dit : « Ne craignez pas de vous prononcer pour moi dans vos milieux de vies, au travail, dans vos familles, à la maison. Ne craignez pas de témoigner de votre foi, de vos valeurs, de ce qui est beau et grand pour vous. Dites-le, même si parfois ce n'est pas entendu ». C’est cela « croire en Jésus-Christ ».
         Voici la prière d’un prêtre en paroisse : « Nous ne subirons sans doute pas le martyre pour le simple fait que nous sommes baptisés, mais il peut nous arriver d’éprouver toutes sortes d’ennuis à cause de notre foi. Ainsi venir à la messe le dimanche, faire baptiser ses enfants, participer à la préparation de leur première communion etc. peut en faire sourire quelques-uns qui ne croient pas à ces démarches... N’ayons pas peur de montrer que nous sommes chrétiens et heureux de l’être ».
        En conclusion
    C’est mon souhait le plus cher. Que cette messe nous rende plus forts, plus accueillants et plus heureux d’être disciples de Jésus en étant heureux d'être chrétiens.
    Amen!

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  • - Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ -

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jean 6, 51-58

        En ce temps-là, Jésus disait aux foules des Juifs : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

                La Fête du Corps et du Sang du Christ est la grande fête de la Messe après Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, la fête de la Sainte Trinité et avant le retour aux dimanches du Temps Ordinaire. Elle est un appel à approfondir le sens de la Messe (de l’Eucharistie).

                Pendant la Messe, après avoir imposé les mains sur le pain et le vin (la Consécration) et après avoir élevé le Corps du Christ (l’hostie) et le Sang du Christ (le calice) le prêtre commence à dire ou à chanter la prière de l’Anamnèse qui peut être celle-ci : « Il est grand le mystère de la foi » ; et l’assemblée répond : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, et nous attendons ta venue dans la Gloire. »

    1- Il est grand le mystère de la foi :

                Dans l’évangile, nous lisons : (Jean 6, 56) « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » Jésus Christ ressuscité n’est pas seulement mon ami fidèle à chaque instant, présent à mes côtés : Jésus est Celui qui vit en moi. Ainsi, le père Caffarel a écrit cette prière qui commence par ces mots : « Ô Toi qui es chez Toi dans le fond de mon cœur, laisse-moi Te rejoindre dans le fond de mon cœur… » Et saint Paul donne ce conseil dans sa 1ère lettre aux Corinthiens (1Cor 3,16) : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous. »

                Alors, pourquoi le Seigneur n’accorde-t-il pas à tous, le don de la foi ? Il est grand le mystère de la foi ! Ne soyons pas scandalisés par cette inégale répartition de la foi, et affirmons sans cesse, comme toute la Bible nous invite à le faire, que Dieu est Amour et aime chacun de nous de façon unique et à chaque instant. « Si tu savais le don de Dieu. (Jean 4,10) » Beaucoup de personnes ne connaissent pas le Seigneur en vérité. Beaucoup ont reçu le baptême très tôt, et certains ont pu recevoir un peu de catéchèse et même ont pu communier au moins une fois dans leur vie sans même s’enthousiasmer, se réjouir de recevoir dans le creux de leur main le plus grand amoureux du monde : le Seigneur Jésus Christ !!!

                Que manque-t-il à ces personnes qui ne font pas grandir la foi en eux ? Il leur manque la rencontre de chrétiens heureux de vivre la foi et il leur manque la rencontre personnelle avec Dieu !!! Pour beaucoup le Seigneur est un sujet de conversation mais pas Celui à qui on peut parler, pas Celui que l’on peut écouter. Ils n’ont jamais appris à prier ! La foi n’est pas qu’une façon de se comporter avec les autres ; la foi est avant tout une Présence ! A sa première des communions, un enfant m’a répondu ceci quand je lui ai demandé ce qu’il désirait pour sa 1ère Communion : « Je veux Jésus ! » Il est grand le mystère de la foi !

                « Ayant pris du pain et rendu grâce, Jésus le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. Et pour la coupe, après le repas, Jésus fit de même, en disant : Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. » (Luc 22, 19-20) Faire mémoire (faire Anamnèse) des paroles et des gestes de Jésus sur le pain et le vin est efficace et opère le changement en Corps et Sang du Christ. Mais le prêtre n’est pas un magicien ! C’est l’ensemble de l’Évangile (de la Bonne Nouvelle) qui éclaire la Messe. Le Kérygme (Jésus est mort, est ressuscité et il reviendra) est tout entier présent dans la Messe et surtout au moment de la Consécration. Voilà pourquoi, pendant l’Anamnèse, l’assemblée répond : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, et nous attendons ta venue dans la Gloire. » 

    2- Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51b) : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Pour comprendre la Messe et en particulier la Consécration, il faut contempler Jésus sur la croix. Généralement, le crucifix est présent sur l’autel. La Messe est le mémorial de la Passion : Non pas un mémorial inerte, sans vie ; mais un mémorial vivant ! Nous croyons que Jésus Christ est merveilleusement présent car nous sommes rassemblés en son Nom comme il nous l’a demandé. « Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Matthieu 18, 20)

                Plus et mieux que tous les amoureux du monde Jésus le Christ veut entrer en relation personnelle avec chacun de nous : Permettre cette rencontre avec Jésus le Christ c’est la raison d’être de l’Église-assemblée et de l’architecture de toutes nos églises. Ainsi, pendant la Messe, au moment de la Communion, nous pouvons être étonné de pouvoir tenir dans la paume de notre main le Corps du Seigneur, du Christ crucifié sur la croix ! Nous pouvons nous émerveiller de la folie d’Amour du Seigneur sur la croix qui continue d’exister en se donnant à nous dans une hostie ! Comme disait Catherine de Sienne : « Ce ne sont pas les clous qui ont fixé Jésus le Christ sur la croix, c’est l’Amour ! » ; nous pouvons dire pendant la Communion :  Nous n’arrachons pas l’hostie des mains du prêtre, Jésus Christ se donne par Amour dans nos mains !

    3- Nous célébrons ta Résurrection :

                Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 51a) : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel… » Comment Jésus Christ peut-Il réaliser ce contact personnel avec chacun de nous quand nous communions ? Jésus Christ est ressuscité et sa Présence n’est pas limitée par l’espace et le temps. Il peut se servir du temps de chaque Messe et du petit espace du pain et du vin pour donner sa Présence. Et Il donne sa Présence avec les 2 autres personnes de la Trinité : D’où l’importance de célébrer le dimanche du Corps et du Sang du Christ après le dimanche de la Sainte Trinité. Le père Marc a écrit dans son enseignement sur le dimanche de la Trinité : « Si le Fils et l’Esprit ne sont pas un seul Dieu avec le Père, alors Dieu ne nous a pas vraiment rejoints… » Jésus Christ ne fait rien sans le Père (son Père et notre Père) et sans l’Esprit Saint !

                C’est par la force de l’Esprit Saint que Dieu le Père a ressuscité Jésus Christ ; et c’est par l’action de l’Esprit Saint que Dieu le Père s’est fait Homme en Jésus Christ. La Présence réelle de Jésus Christ dans le pain et le vin devenus son Corps et son Sang est la suite de son Incarnation sous l’action de l’Esprit Saint : « (extrait du Credo) …conçu du Saint Esprit et né de la vierge Marie… » Alors quand nous communions au Corps du Christ, Dieu le Père de Jésus et notre Père nous communique l’Esprit Saint qui nous renouvelle dans ce que nous sommes véritablement : ses fils et filles à son image et à sa ressemblance. De communion en communion nous devrions ressembler de plus en plus à Jésus Christ non pas seulement en l’imitant mais surtout en se laissant façonner par son Amour qui vient du Père et qui est l’Esprit Saint.

    4- Nous attendons ta venue dans la Gloire : 

                 Dans l’évangile, nous lisons (Jean 6, 58) : « Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Le changement eucharistique qui se réalise à chaque Messe dans le pain et le vin est une anticipation de la promesse du changement qui s’accomplira à la fin des temps lorsque Jésus le Christ reviendra changer le monde en Royaume de Dieu. Voici un extrait de « Gaudium et spes » n°39 §3 (« Joie et espérance » Constitution Pastorale de Vatican II) : « Mystérieusement, le Royaume est déjà présent sur cette terre ; il atteindra sa perfection quand le Seigneur reviendra. »

                La Consécration se comprend mieux quand on y voit déjà le formidable changement qui s’accomplira pleinement à la fin des temps : En plus du pain et du vin (fruit de la terre et du travail des hommes) changés en Corps et Sang du Christ, ce sera le monde entier avec le travail de l’Église et de l’humanité que Jésus le Christ viendra renouveler et diviniser : « Dieu sera tout en tous » (dit saint Paul 1Cor 15, 28).

                Ainsi, à chaque Messe, nous proclamons en Église la victoire finale de Jésus le Christ sur toutes les forces de la mort et sur nos péchés qui viennent sans cesse remettre en cause nos efforts de paix, de réconciliation, de justice, d’unité avec les différences de chacun. Juste avant la fraction du Corps du Christ et la Communion, le prêtre dit à Jésus Christ dans une prière : « …ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église… » Il est grand le mystère de la foi !!!

                Pour conclure, dans l’évangile nous lisons ces paroles de Jésus Christ : « …celui qui me mange … vivra par moi. » La Présence du Christ dans le pain et le vin offerts à la Messe s’éclaire, se comprend avec le Kérygme (Christ est mort, Christ est vivant, Christ reviendra). Avec l’évangile de ce dimanche (Jean 6, 51-58) la Messe (l’Eucharistie) est replacée dans son contexte originel : celui de l’Amour fou de Dieu qui se manifeste en Jésus-Christ hier, aujourd’hui et demain !!!

                                                                         Amen !!!

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    ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité.

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour).

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous  permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

    HOMELIE :

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.       

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous. 

                Alors nous sommes enfants de Dieu. Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père.

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus).

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là. Nous croyons que Dieu est Esprit Saint.

                En effet, Dieu Père et Jésus (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint.

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse.

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine). Alors, par Jésus, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois enfants de Dieu et frères.

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est amour ;  non pas un amour abstrait, mais un amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire.

                L’amour de Dieu est un amour personnel qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint.

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint).

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres.

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation, des êtres qui ne peuvent pas atteindre la plénitude de leurs possibilités s’ils n’entrent pas en communion d’amour avec le Père, le Fils et l’Esprit-Saint et si cette communion d’amour ne se diffuse pas et ne se concrétise pas dans notre manière d’être avec les autres.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

     

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    - Enseignement vers la Fête de la Pentecôte -

    Église et Paix !

                A l’époque de Jésus, la Pentecôte est une grande fête annuelle qui exige de venir au temple de Jérusalem. Donc beaucoup de gens viennent, d’un peu partout, à Jérusalem. Au milieu de ce mouvement de foules, les disciples de Jésus restent entre eux et sont enfermés dans une maison (le Cénacle). Depuis la mort de Jésus, ils sont dans la crainte. Ils vivent repliés sur leur petit groupe : Un nombre négligeable par rapport à tous ceux qui affluent à Jérusalem !

                Et, pourtant, c’est bien le jour de la Pentecôte, 50 jours après la mort et la Résurrection de Jésus Christ, que l’Esprit Saint est donné aux premiers chrétiens : Et l’Eglise est née !!! Par conséquent, ne soyez pas surpris de constater que l’enseignement vers la fête de la Pentecôte repose exceptionnellement sur deux textes : les Actes 2, 1-11 (récit de la Pentecôte) et l’Évangile selon Saint Jean 20, 19-23 (l’envoi en mission).

    Livre des Actes des Apôtres (Actes 2, 1-11) : (récit de la Pentecôte : La naissance de l’Église)

                Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours après Pâques, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

                Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

     

    Evangile Jean 20, 19-23 : (l’envoi en mission : l’envoi dans la Paix)

                C’était après la mort de Jésus ; le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

    1- La naissance de l’Église :

                A la Pentecôte, les disciples de Jésus étaient « ensemble » dans leur « maison » verrouillée. Ils étaient incertains, saisis de crainte : Qu’allaient-ils devenir ? Qu'avaient-ils à faire ? Quel était l'avenir du message si essentiel, si vital de Jésus le Christ ? Ils ne savaient pas… ; mais ils se rappelaient la promesse de Jésus avant son Ascension auprès du Père : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera … l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. » (Jean 14, 16)

                Tout à coup leur maison est secouée et remplie comme par « un violent coup de vent » et sur chacun se pose comme « une langue de feu ». Ce souffle et ce feu prennent possession d'eux, au plus intime de leur cœur. Ils les poussent à sortir de leur maison, à parler, à témoigner de Jésus Christ, de l'Évangile : C’est l’action de Dieu, l’action de l’Esprit Saint : « Tous furent remplis d’Esprit Saint » !!!

                Ce vent et ce feu de la Pentecôte peuvent nous rappeler le phénomène bien connu de l’orage avec son vent fort et ses éclairs de feu. Mais en regardant de près le texte des Actes 2, 1-11, nous constatons que le vent et le feu de la Pentecôte ont un comportement inhabituel.

                Le vent tout d’abord : Ce n’est pas un vent comme un autre. Il ne souffle pas horizontalement. Il « vient du ciel ». Ce vent de la Pentecôte relie les choses d’en haut et les choses d’en bas, les choses de Dieu et les choses de la terre. Et les disciples de Jésus sortent dans les rues de Jérusalem ! Sans relation verticale, sans relation de Dieu vers l’Homme, pas de relation horizontale, pas de relation des personnes entre elles ; sans relation à Dieu, pas de véritable relation avec les autres dans la vérité, la confiance, l’espérance.

                Le feu ensuite : Ce n’est pas un feu qui dévore ce qu’il trouve devant lui, de manière aveugle, aléatoire. Non, c’est un feu qui se partage en « langues » au pluriel ! Un feu qui se partage en autant de langues qu’il y a de disciples et ceux-ci commencent à parler en plusieurs langues : « … ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Le don de l’Esprit Saint ne crée pas l'uniformité mais l’unité dans la diversité. 

                Et de nombreuses personnes présentes à Jérusalem ont pu entendre dans leur propre langue le témoignage des disciples de Jésus Christ. « Tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu ». Avec le don de l’Esprit Saint, ils annoncent la présence de Dieu. Ils proclament la Bonne Nouvelle de Jésus Christ ressuscité. Par eux, l’Esprit de Dieu étend son souffle sur le monde, envahit les espaces, traverse le temps et arrive jusqu’à nous aujourd’hui.

                Par le don de l’Esprit Saint, le Seigneur transforme un groupe humain comme celui des premiers disciples de Jésus (dans lequel il y a les 12 apôtres), comme nous tous aujourd’hui, en un unique Corps appelé : l’Eglise. Voici ce que Jésus avait annoncé avant la Pentecôte à Pierre en présence des autres disciples : (Mt 16, 18) « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. » A la Pentecôte, l’Eglise universelle (Catholique) célèbre la fête de sa naissance !!!

                Désormais, depuis la Pentecôte, chaque langue, chaque culture peut recevoir à sa manière la Parole de Dieu (dont surtout l’Évangile). Avec la grâce de l’Esprit Saint, les chrétiens peuvent être trilingues ! (Au moins !) Ils peuvent parler trois langues : leur langue maternelle, la langue de l’Évangile et la langue de la personne avec laquelle ils dialoguent. La langue de l’autre c’est sa culture, son histoire, son environnement familial, social, professionnel, culturel, cultuel … (c’est la langue de l’inculturation).

                A la fête de la Pentecôte, voici ce magnifique appel de Jésus Christ (plein de vent et de feu de l’Esprit Saint) qui nous est adressé personnellement en Eglise : Vous êtes mes témoins ! Cet appel de Jésus Christ n’est pas à recevoir comme un ordre mais comme une nécessité intérieure. Si on aime Jésus le Christ, si on aime le Seigneur notre Dieu, peut-on être amoureux sans que cet amour se voie ? Sans qu’on ait envie de parler ? D’en parler ? Après le récit de la Pentecôte qui est l’événement fondateur de l’Église, voici, maintenant, le moment de lire et de méditer l’évangile de la Pentecôte : l’évangile qui parle justement de l’envoi en mission et de l’envoi en mission dans la Paix ! (Jean 20, 19-23)

    2- L’envoi en mission dans la Paix :

                Le soir même de Pâques (jour de la Résurrection de Jésus), Jésus Christ dit à ses disciples enfermés : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Jésus crée donc un lien entre son action et l’action de ses disciples qu’Il rassemble en Église, en son Église. (Mt 28, 19-20) « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

                Les premiers disciples de Jésus, avec la force de l’Esprit Saint, partent alors sur les routes du monde et sur la mer Méditerranée. Leur nombre augmente rapidement : il y a très vite des milliers de baptisés. Et parmi ceux-ci, un persécuteur célèbre de chrétiens se converti après avoir entendu, sur le chemin de Damas, Jésus ressuscité lui dire : (Actes 9,4) « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Saul s’appellera Paul après son baptême. Paul et Pierre deviennent les 2 piliers de l’Eglise : En (Galates 2,8) Paul dit : « En effet, si l’action de Dieu a fait de Pierre l’apôtre des Juifs, elle a fait de moi l’apôtre des païens (des non-Juifs). » Les premiers chrétiens donnent toutes leurs forces et toute leur vie dans la belle mission que Jésus Christ leur a confiée : Annoncer l’Evangile et continuer son action en donnant le sacrement du baptême et également en étant assidus à la prière commune et au repas célébré en sa Mémoire (l’Eucharistie).

                Leur souci constant de l’annonce de la foi en Jésus Christ et de l’entrée dans l’Église de nouveaux disciples va très vite susciter des réactions, des discussions et même des oppositions de la part des personnes qui rencontrent les chrétiens disciples missionnaires. Ainsi Paul dit dans sa deuxième lettre à Timothée : (2Tm 3, 11) « …les persécutions et les souffrances, tout ce qui m’est arrivé à Antioche, à Iconium et à Lystres, toutes les persécutions que j’ai subies. » D’ailleurs, Jésus avait bien annoncé : (Jean 15, 20-21) « Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

                Dès le commencement de l’Église il y a une tension entre l’envoi de Jésus d’appeler tous les hommes à se convertir, à croire à l’Évangile et la nécessité, au nom du même Évangile, de respecter chacun dans sa liberté, y compris dans son possible refus. En (Mt 19, 19) Jésus dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Et Pierre affirme (1 Pierre 2, 20b-21) « … si vous supportez la souffrance pour avoir fait le bien, c’est une grâce aux yeux de Dieu. C’est bien à cela que vous avez été appelés, car c’est pour vous que le Christ, lui aussi, a souffert ; il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. » Alors, ne soyons pas surpris que Jésus Christ insiste autant sur le don de la Paix en même temps qu’Il envoie ses disciples en mission. Deux fois de suite Jésus dit : « La paix soit avec vous ! » L’envoi en mission est indissociable de la proposition de la Paix ! L’Église ne peut pas envisager sa mission sans vivre dans la Paix de Jésus Christ.

                Qu’est-ce que la Paix et la Paix de Jésus Christ ? En (Ephésiens 2, 14) Paul dit « C’est Lui, le Christ, qui est notre paix : Des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine… » A l’exemple de Jésus Christ, la Paix est une attention aux autres plus forte que le souci de soi-même. Par conséquent, avec l’évangile de la Pentecôte nous découvrons que le feu de la Pentecôte n’est pas le feu de la conquête, de la capture de ceux qui ne sont pas chrétiens. Le feu de la Pentecôte est un feu intérieur, le feu de l’annonce de l’Évangile dans la Paix et le respect ! Voici une citation de la Déclaration sur la liberté religieuse du Concile Vatican II (Dignitatis Humanae 11, 21) : « Aux origines de l’Eglise, ce n’est pas par la contrainte ni par des habilités indignes de l’Évangile que les disciples du Christ s’employèrent à conduire les hommes à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la Parole de Dieu. » D’autant plus que Jésus Christ « souffla sur eux et il leur dit : Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

                Jésus le Christ confirme bien ainsi que ses disciples sont ses « envoyés » à part entière et pas ses subordonnés. Ils reçoivent cette responsabilité divine du pardon des péchés ! Le Seigneur seul peut pardonner mais à la Pentecôte, avec le don de l’Esprit Saint, Il prend le risque de se lier au jugement de ceux qu’Il envoie et à leur décision de disciples missionnaires !!! Attention, le souffle de la Pentecôte ne rend pas les disciples de Jésus parfaits ; ils deviennent des intimes de Jésus Christ si bien qu’ils peuvent transmettre le pardon de Dieu. Voilà de pauvres pécheurs comme tout le monde qui peuvent dire les paroles de la foi et de la réconciliation donc les paroles de la Paix de Jésus Christ !!!

                A l’approche de la grande fête de la Pentecôte, méditons, en Église, sur l’envoi en mission qui se fait dans un comportement de Paix et de réconciliation entre les hommes. Je pense que la prière de Saint François d’Assise résume bien ce que le Seigneur attend de chacun de ses disciples en se laissant guider par le souffle et le feu de l’Esprit Saint ! Amen !

    Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix, 

    Là où est la haine, que je mette l’amour.
    Là où est l’offense, que je mette le pardon.
    Là où est la discorde, que je mette l’union.
    Là où est l’erreur, que je mette la vérité.

    Là où est le doute, que je mette la foi.
    Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
    Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
    Là où est la tristesse, que je mette la joie.

    O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
    être consolé qu’à consoler,
    à être compris qu’à comprendre,
    à être aimé qu’à aimer.

    Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
    c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
    c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
    c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.

             Bon Dimanche de la Pentecôte !!!

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    Evangile : Jn 17, 1b-11a

                Homélie :

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Père. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit saint Luc dans l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie ainsi : « La vie éternelle c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie car l’Ascension de Jésus au Ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu venu partager notre humanité.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes : Donner la vie, en se faisant connaître comme Dieu.

                Son grand projet est de faire partager à tous sa vie divine qui est la Trinité. Voilà un mot bien compliqué qui nous dit qui est Dieu pour nous.

                Quelqu’un me disait un jour au sujet de la Trinité « Père, Fils et Esprit Saint » : « De toute façon, Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. Saint Irénée, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

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  •              Nous célébrons aujourd’hui la belle fête de l’Ascension. Dans la première lecture, Saint Luc nous présente des disciples qui certainement frappés d’étonnement devant l’événement restaient les yeux fixés au Ciel. Alors que dans l’Evangile, le même Saint Luc, en racontant l’évènement, met cette fois-ci l’accent sur la joie qui déborde du cœur des disciples pendant que le maître Jésus Christ monte au ciel. Saint Luc se contredit-il ? Certainement pas. En réalité, les mots sont toujours limités quant il faut parler de sa propre personne et plus encore quand il faut parler de l’Homme-Dieu. Le souci de Saint Luc, il me semble, est de mettre l’accent sur deux attitudes qui caractérisent les disciples face à l’Ascension : l’étonnement et la Joie.

    En effet, comment ne pas être dans l’étonnement quand il nous est donné de vivre un évènement aussi inouï ? Par ailleurs, comment ne pas se laisser envahir par la joie divine quant au moment où le Christ monte au ciel, trois promesses sont faites aux disciples et par ricochet à toute l’humanité ? Il s’agit de la promesse de l’envoi de l’Esprit, de la promesse du retour du Christ et de la promesse d’une ascension de l’homme dans le sanctuaire divin. Comment ne pas se réjouir face à ces trois promesses ?

                Vivre sur la terre comme au ciel c’est donc se rendre compte que la promesse de l’envoi de l’Esprit se réalise déjà dans nos vies ; c’est se rendre compte que la promesse du retour du Christ se réalise déjà dans les rencontres interpersonnelles, dans les sacrements et dans le pardon que nous témoignons les uns envers les autres. Vivre sur la terre comme au ciel, c’est finalement se rendre compte que notre glorification en Dieu a déjà commencé. Voilà pourquoi, je voudrais terminer mon propos en nous rappelant cette exhortation de l’épître aux Hébreux (Hébreux 10, 19-25) : « Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère, et dans la certitude que donne la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. »

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  • Enseignement 6è dimanche de Pâques

    - Enseignement vers le 6è Dimanche de Pâques -

    (Dimanche avant l’Ascension)

    L’ENTHOUSIASME

    (La grâce du « Défenseur »)

                Beaucoup d’experts prennent la parole aujourd’hui en cette difficile période de pandémie ! Aussi je vous propose de commencer ce nouvel enseignement avec la citation d’un expert bien connu et chrétien : Louis Pasteur (qui a mis au point le vaccin contre la rage). Pour Pasteur, le plus beau mot de la langue française c’est le joyeux mot : « enthousiasme » (du grec ancien « enthousiasmos »). Ce mot signifie : « habité par Dieu », « rempli de la présence de Dieu », « Dieu vit en nous ».

                Mais pour beaucoup de personnes « Dieu » rime plus souvent avec « douloureux » et même avec « ennuyeux » et beaucoup moins avec « joyeux » !!! On pense à Dieu quand on est éprouvé et beaucoup moins quand on est joyeux !!!

                Alors, puisque nous devons tous vivre avec la triste menace du virus « Covid-19 », j’ose dire et écrire que le moment est favorable pour nous refaire une santé spirituelle, une santé enthousiaste, habitée par Dieu. Pour cela, recevons l’évangile du 6è dimanche de Pâques (situé avant la grande fête de l’Ascension) comme un vaccin contre la peur, la morosité et la désespérance !!!

    Evangile Jean 14, 15-21 : (les phrases soulignées sont citées dans l’enseignement)

                En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de Vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous.

                Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

                Pour commencer, continuons avec la signification des mots et en particulier avec le sens du mot « vaccin ». Qui dit « vaccin » dit « inoculation » (transmettre, en petite dose, un virus à un sujet sain dans le but de le rendre résistant à cette maladie). Et le mot « inoculation » vient du mot latin « inoculare » qui a donné, notamment, le très beau verbe « greffer ».

                Voilà ce que je vous propose, à vous qui lisez cet enseignement (et je le fais moi aussi) : Prenons cet évangile du 6è dimanche de Pâques et utilisons-le comme un greffon « plein d’enthousiasme » (plein de Dieu) dans notre vie, dans notre corps, dans notre âme pour chasser notre peur et notre manque d’espérance.

                Que se passe-t-il, alors, quand nous acceptons de recevoir cet évangile, comme un greffon enthousiaste (plein de Dieu) dans notre vie ?

                En greffant en nous les premiers mots de cet évangile « En ce temps-là, », ces premiers mots deviennent en nous : « Aujourd’hui au mois de mai 2020 » ; puis les mots « Jésus disait à ses disciples » deviennent : « Jésus dit à chacun et chacune d’entre nous ». Par cette greffe enthousiaste, nous sommes à la place des disciples de l’évangile (Jean 14, 15-21) à qui Jésus parle. 

                Alors, en étant à la place des disciples de l’évangile, nous prenons conscience que Jésus nous le connaissons, nous l’apprécions, nous le suivons. Et nous savons que beaucoup de personnes sont étonnées à la fois par ses actions (de guérison, de pardon des péchés, de multiplication de la nourriture (pains, poissons)) et aussi par ses paroles sur Dieu. Et nous savons que plusieurs personnes (pharisiens, docteurs de la Loi…) veulent le faire taire et l’empêcher d’agir. Alors nous, qui sommes ses disciples, nous avons peur pour Lui d’abord (car nous l’aimons : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. ») et aussi nous avons peur pour nous. D’autant plus que Jésus vient de nous dire : « D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, … ». Il nous dit ainsi clairement qu’il va nous quitter !

                Heureusement, pour nous ses disciples, Jésus est rassurant : « Je ne vous laisserai pas orphelins … » ; « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous … ». Ces paroles résonnent en nous comme un « Tenez-bon » ; un « N’ayez-pas peur » !!!

                Mais, on est en droit de se poser la question : Qui est cet autre Défenseur ? Et Jésus ajoute aussitôt : Ce Défenseur est « … l’Esprit de Vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. » 

                Comment comprendre ces paroles de Jésus (que nous avons greffées en nous) ? Remarquons tout d’abord, le futur du verbe être : « … il sera en vous. ». Et n’oublions pas que Jésus prépare ses disciples (donc nous-mêmes) à son départ auprès de Dieu le Père : Le grand événement de l’Ascension.

                Par conséquent, c’est une nouvelle étape qui arrive après la mort et la résurrection de Jésus Christ et après ses apparitions de Ressuscité : C’est le temps de l’Eglise dans lequel nous vivons, nous croyons, nous prions, nous célébrons aujourd’hui ! C’est le temps où nous vivons ces deux promesses de Jésus Christ : « … vous me verrez vivant … » et « … vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. »

                A ce stade de la méditation de l’évangile du 6è dimanche de Pâques, voilà le moment de la réussite de la greffe enthousiaste (plein de Dieu) de cet évangile en nous !!! En effet, dans l’évangile Jésus nous parle de son union avec le Père, de notre union avec Lui et de sa présence en nous. Jésus Christ nous confirme donc cette relation qu’il désire avec nous : Une relation vraiment enthousiaste (remplie de sa présence divine en nous) devenue possible par l’annonce de son départ auprès du Père et par la promesse du don de l’Esprit de Vérité (l’Esprit Saint) qui ouvre le temps de l’Eglise. Le père Bossuet disait : « L'Église c'est Jésus-Christ ; Jésus-Christ répandu et communiqué », et le père Henri de Lubac ajoutait : : « Bien plus qu'une institution, l’Eglise est la Vie de Dieu qui se communique. » 

                Le temps de l’Eglise favorise la réussite de la greffe enthousiaste (plein de Dieu) de cet évangile en nous. Nous bénéficions alors dans notre vie, dans notre corps, dans notre âme d’un Défenseur : l’Esprit de Vérité. Qui est-il cet Esprit de Vérité ?

                Pour répondre à cette question, continuons la lecture de cet évangile greffé en nous : « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. ».

                L’Esprit du Seigneur, l’Esprit Saint, le Défenseur (le Paraclet) nous défend, nous protège par rapport à tout ce qui peut nous empêcher de vivre les commandements de Jésus Christ qui se résument dans le grand commandement de l’Amour : aimer Jésus Christ et par Lui, avec Lui, en Lui se laisser aimer par le Père. Qui dit « aimer » dit « maîtrise de soi » pour ne pas se replier sur soi-même et laisser de la place à la relation : Relation avec Dieu, avec le monde et avec nos prochains. C’est l’Esprit de Vérité qui, à la suite de Jésus Christ et à son exemple, nous remplit de force et d’espérance pour dépasser en nous une possible timidité et aussi une possible lassitude devant la dureté de notre monde.

                L’Esprit de Vérité ce n’est pas l’esprit du monde ! L’esprit du monde c’est la recherche de la tranquillité et de la performance égoïste, la recherche d’un soi-disant bonheur sans se préoccuper de nos prochains et des autres en général ! L’esprit du monde c’est vivre sans se préoccuper de la justice, du partage, et encore moins de la bonté, de la miséricorde, de ce que Jésus appelle l’Amour du prochain ! Et Jésus a prononcé ces paroles (qu’il a lui-même vécues jusqu’à accepter, par Amour, de donner sa vie sur la croix) : “ Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. ” (Mt 16, 25)

                Cet Esprit de Vérité apporte aux croyants que nous sommes (aux greffés enthousiastes (plein de Dieu) de l’évangile) la pleine lumière sur le Père et le Fils Jésus et nous révèle leur Regard et leur Action bienveillante pour notre pauvre humanité (en commençant par les pauvres et les malades : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Marc 2, 17). C’est l’Esprit Saint qui nous apprend la joie, l’enthousiasme, la sobriété, la simplicité, l’humilité, la sincérité, et autant que possible la congruité (rechercher ce qui convient au bien de notre prochain).

                Il y a bien des chantiers où les chrétiens, que nous sommes, peuvent apporter au monde une intelligence bienveillante éclairée et une force d’action solidaire : Encore faut-il être enthousiaste en priant l’Esprit Saint, l’Esprit de Vérité.

     

                En préparation à la fête de l’Ascension qui précède la grande fête de la Pentecôte, entrons en prière dès à présent avec une méthode assez simple. Passons maintenant à la pratique, à la prière de l’oraison, avec l’expérience de nos sœurs religieuses carmélites.

     

                La prière de l'oraison est une prière silencieuse par laquelle nous nous tenons en relation, dans la foi, avec Dieu en exerçant notre volonté, notre intelligence pour désirer une attention simple et aimante à Sa présence en nous, pour désirer L’ENTHOUSIASME.

                Il peut être utile d’entrer dans une église ou une chapelle ou si c’est chez nous d’avoir un “coin prière” pour vivre ce rendez-vous. Ce peut être très simple : une Bible ouverte, un crucifix, une bougie, une icône… Un espace qui nous aide à prier. Il est aussi utile de choisir le temps que l’on va prendre et s’y tenir, pour ne pas être livré à notre ressenti (tenir la durée que l’on a décidé même si on a du mal à tenir une attitude de prière). Si possible que ce temps soit régulier et placé au même moment de la journée.

                Se rappeler que nous sommes précédés par le Seigneur. Ma prière est une réponse à Dieu qui vient à ma rencontre par Jésus-Christ avec l’Esprit Saint (son Amour).

                Je peux commencer la prière de l’oraison, en murmurant et en répétant plusieurs fois dans mon cœur le nom de Jésus pour le laisser m’envahir tout entier et parvenir par grâce à une paix intérieure.

    Trois mots clés pour la prière de l’oraison : Corps, Cœur, Esprit.

    CORPS :

                Mon corps, c’est moi, c’est ma capacité d’entrer en relation avec le monde, avec les autres, avec Dieu. La position de mon corps influence ma prière : je ne prie pas de la même manière si je suis assis, debout ou à genoux, si mes mains sont levées, posées, jointes, ou ouvertes… Être attentif à ma respiration peut être un bon moyen de m’apaiser, de m’intérioriser, de m’enthousiasmer.

    (« Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple de l’Esprit Saint » (I Co 16,19).)

    COEUR :

                Nous ne prions pas qu’avec notre tête, mais aussi avec notre cœur. Prendre le temps de descendre dans mon cœur pour reprendre conscience de tout ce que je suis en profondeur et de tout ce que je suis dans toutes mes relations. Prier à partir de notre réel, du concret de notre vie et de notre être. Partir de ce qui habite mon cœur pour le présenter au Seigneur. Qu’est-ce que je veux vraiment ? Qu’est-ce que je décide de vivre en cet instant ? Qu’est-ce que je cherche ? Chercher avec le Seigneur ce qui est bon pour moi et pour tous ceux que je rencontre.

    ESPRIT :

                Nous ne savons pas prier comme il faut, nous avons besoin de l’œuvre de l’Esprit Saint en nous pour prier vraiment, en vérité. La prière est l’œuvre conjointe de l’Homme et de Dieu. Prendre le temps de demander les 7 dons de l’Esprit Saint ; être des mendiants de l’Esprit Saint :

    La sagesse : elle fait goûter la présence de Dieu, dans un plus grand compagnonnage avec lui, et un plus grand dynamisme missionnaire. C’est le don contemplatif par excellence.

    L’intelligence : elle aide à entrer dans le mystère de Dieu, à comprendre de l’intérieur la foi, la Bible, l’Evangile, à distinguer l’erreur de la vérité.

    La science : elle permet de reconnaître Dieu à l’oeuvre dans la nature et dans l’histoire, de recevoir le monde comme un don de Dieu.

    La force : elle donne la persévérance dans l’épreuve, le courage du témoignage. Elle aide au quotidien à accomplir son devoir d’état et à vivre le combat spirituel.

    Le conseil : c’est le don du discernement spirituel : Ce qu’il convient de faire ou d’éviter, de dire ou de taire. Il dispose à voir clair en soi et dans les autres.

    La piété : elle fait entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse. Elle nous donne la confiance de l’enfant. Elle nous rend proche aussi des autres.

    La crainte : ce n’est pas la peur de Dieu mais le sens de sa grandeur. La conscience de l’infinie distance entre le Tout-Autre et nous, ses créatures. Ce don suscite une attitude d’humilité et d’émerveillement.

                Lorsque le temps fixé pour cette rencontre avec le Seigneur s’achève, nous rendons grâce pour sa Présence en nous et dans le monde. Demandons au Seigneur : Que notre prière d’oraison augmente notre Foi, notre Espérance, notre Charité pour mieux servir nos frères et sœurs en Eglise et en Humanité.

    Bon Dimanche très enthousiaste à l’approche de l’Ascension et dans l’attente de la grande fête de la Pentecôte (que nous pourrons peut-être célébrée enfin ensemble dans une église !!!)

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    Pierre, Thomas, Philippe... 3 apôtres que St Jean met en scène dans les chapitres 13 et 14 de son évangile... 3 croyants qui, manifestement, ont bien du mal à comprendre les propos de Jésus... 3 hommes qui, je crois, nous ressemblent beaucoup !

                1) Il y a Pierre tout d'abord. (Jean 13, 36-38 versets qui précèdent l’évangile de ce 5è dimanche de Pâques).

               Jésus dit à Pierre qu'il est pour l'instant incapable de le suivre. Alors l’apôtre démarre au quart de tour et, confiant dans ses propres forces, il dit à Jésus : « Pourquoi ne puis-­je pas te suivre maintenant ? Je donnerais ma vie pour toi ! » Pierre n'a pas encore compris que seul le Ressuscité peut nous donner la force nécessaire pour le suivre. Lui qui nous a précédés doit revenir nous chercher pour nous prendre avec lui, nous entraîner dans son sillage : « Quand je serai allé vous préparer une place, je reviendrai vous prendre avec moi. » Pierre n'avait pas encore fait l'expérience de sa propre infidélité : il ne soupçonnait pas encore la difficulté du chemin.

                N'ayant pas encore pleuré sur son péché, il ne savait pas encore ce qu'était l'amour de Dieu. Seul un pécheur pardonné peut bien parler de Dieu. (Seul un aveugle peut accepter de se laisser réellement guider par un autre.) Personne ne trouve tout seul le chemin qui mène au Père. Avec Pierre une première conversion nous est proposée : personne ne peut, par ses propres forces, avancer sur le chemin de la foi. Il nous faut l'Esprit du Ressuscité.

                2) Après l'apôtre Pierre, c'est au tour de Thomas d'intervenir... un Thomas un peu agacé par tout ce mystère, au point qu'il ne peut s'empêcher de dire à Jésus : « Tout cela, c'est bien gentil, mais pour s'engager sur un chemin, encore faut-­il savoir où l'on va ! Nous ne savons même pas où tu vas, comment veux­-tu que nous connaissions le chemin ? » ... Logique, le Thomas ! La réponse de Jésus déroute notre logique: « Je suis le chemin, la vérité, la vie ». Cela veut dire: Ne rêvez pas ! N'espérez pas prendre une autre voie que la mienne pour me rejoindre.

                Avec Thomas, une deuxième conversion nous est proposée : on ne découvre Dieu qui est Amour qu'en s'engageant soi­-même dans l'amour du prochain à l'exemple de Jésus.

                3) Après Pierre et Thomas, il faut évoquer aussi Philippe. « Depuis le temps que tu nous parles du Père, dit-il à Jésus, le plus simple serait que tu nous le montres; montres ­nous le Père, et ça nous suffit ! On ne t'en demande pas davantage ! » J'aime à croire que Jésus avait assez d'humour et d'affection envers Philippe pour sourire d'une telle naïveté... Mais, c'est vrai que sa réponse – « qui m'a vu a vu le Père » ­ est et demeurera toujours pour nous le point central de notre foi.

                Comme sur la route d'Emmaüs, Jésus invite ses disciples à changer de regard pour relire leur passé : « Depuis si longtemps que je suis avec toi, Philippe, et tu ne me connais pas ? » Avec Philippe, une troisième conversion nous est proposée : le Seigneur notre Dieu marche avec nous sur le chemin de notre vie.

                Avec Pierre, dépouillons-nous de toute suffisance : ce n'est pas nous qui allons vers Dieu en premier c’est le Seigneur lui-même qui vient vers nous par son Fils Jésus-Christ et Jésus est le chemin qui mène à Dieu le Père.  

               Et puis, avec Thomas et Philippe, vérifions que nous ne reléguons pas Jésus le Christ au bout de notre vie, Lui qui est non seulement la Vérité et la Vie, il est le Chemin de la Vérité et de la Vie ! Qui cherche la Vérité et la Vie prend le Chemin de Jésus.

                Et ce n’est pas seulement pour demain. C’est pour aujourd’hui. « Le Père, vous le connaissez dès maintenant », dit Jésus à Philippe.  « Qui m’a vu a vu le Père. » La foi est pour aujourd’hui.

                Tous, nous rencontrerons un jour Dieu le Père en rejoignant le Ciel. Mais tous nous ne croyons pas suffisamment que nous pouvons rencontrer Dieu, chaque jour sur terre, par Jésus qui est le Chemin de la Vérité et de la Vie !

                Nous avons l’habitude de dire que nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte et de l’âge adulte à un âge avancé.

                Hé bien, avec la foi en Dieu, la foi en Jésus le Christ, c’est le contraire ! Plus on avance dans la vie, et plus on devient un enfant, un enfant dans notre manière d’être, dans notre manière d’avoir besoin de Dieu, de Jésus.

                La foi chrétienne, la foi de l’Eglise, la foi des baptisés que nous sommes, refuse de croire que la vie soit un chemin qui descend, une descente. Non, la vie est un chemin qui monte, une montée vers la vie éternelle avec Dieu. Vie éternelle qui est déjà commencée chaque jour de notre vie.           AMEN

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  • Enseignement dimanche de prière pour les vocations

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    - Enseignement Dimanche de prière pour les vocations –

    (4ème dimanche de Pâques) 

    J’ai dit oui à la Vie, à la Joie, au Christ. Et vous ?

                Quel beau programme ! : La Vie, la Joie, le Christ ! Pour les confinés que nous sommes, cela nous semble très difficile à vivre aujourd’hui. Mais nous espérons que ce sera beaucoup plus facile à vivre de façon progressive après le 11 mai !

                Et si l’évangile du 4ème dimanche de Pâques nous disait que ce programme est quand même possible, dès aujourd’hui, dans notre confinement ! Rien n’est impossible à Dieu quand il s’agit de notre belle et joyeuse vocation de baptisés et de disciples missionnaires du Christ !

      Evangile Jean 10, 1-10 : En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

                Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

                « … Moi (Jésus « la porte des brebis ») je suis venu pour que les brebis (nous) aient la vie, la vie en abondance. » La Vie que Jésus nous donne c’est sa Vie en tant que Christ (Envoyé de Dieu) sa Vie de ressuscité pour notre plus grande Joie ! Nous n’avons pas besoin d’attendre la date du 11 mai pour espérer mieux la recevoir et mieux la partager !

                Faisons comme Jésus, utilisons une image. C’est l’image de notre banque qui a décidé de nous offrir chaque matin la somme de 86400 euros à une seule condition : Tout dépenser en 24 heures car l’argent non utilisé ne peut pas être déposé sur un livret d’épargne et est perdu à la fin de la journée. Mais pas de panique, le lendemain, la banque nous redonne la même somme avec la même condition. La banque nous fait cependant la remarque qu’elle peut interrompre ce cadeau quand elle le souhaite et sans nous prévenir.

                C’est un rêve, une telle banque ! En fait, cette banque n’est pas si imaginaire que cela. Nous la possédons tous : Il s’agit de la banque du temps. Un peu de calcul : 24 heures x 60 minutes x 60 secondes = 86400 secondes !!!

                Chaque journée nous est créditée de 86400 secondes ! Le temps se goûte à chaque seconde, à chaque instant ! C’est pourquoi, oui, le confinement nous aide à nous protéger et à protéger nos prochains pour ne pas être en danger de mort à cause du virus, et le confinement a pour objectif de vouloir donner du temps à notre vie, à la vie de chacun et chacune d’entre nous. Mais finalement, quelque soient les évènements, quelque soient les contraintes qu’on nous imposent, « vouloir donner du temps à la vie » ne nous appartient pas et nul ne peut connaître ni le jour, ni l’heure de son départ auprès de Dieu !!! Alors, où se situe « la vie en abondance » que Jésus nous promet et nous donne chaque jour ?

                « La vie en abondance » c’est la vie que l’on ajoute au temps plutôt que du temps à la vie. La qualité de l’occupation de mon temps m’appartient. Le confinement nous oblige à revenir à l’essentiel et à cette grande vérité de ma manière de vivre le temps et les événements. Ce n’est pas les événements qui font notre vie en vérité, c’est notre manière de vivre les événements qui fait notre vie !

                Ainsi, chaque année pendant le Temps Pascal, le dimanche de prière pour les vocations (4è dimanche de Pâques) est un véritable appel à la Vie et à la manière de vivre la Vie en abondance, en passant par la porte de Jésus le Christ qui a vaincu le Mal, la mort, toutes formes de tristesse pour notre plus grande Joie.

                « … Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Le Seigneur Jésus nous appelle à la vie. Et ce n’est pas seulement un simple appel parmi tous les appels que nous pouvons recevoir ! Jésus se donne tout entier dans son appel. Il nous donne ce qu’il est : « la porte » entre nous et Dieu le Père ; la porte de la Vie, de la Joie, du Christ.

                1- La porte de la Vie : Jésus nous donne sa Vie de ressuscité qui est « … la Vie en abondance. » Mais, voilà, comme Jésus le dit dans l’évangile, il nous arrive de le confondre avec un voleur, un bandit (c’est ce qui s’est passé quand Jésus a été cloué sur la croix comme un bandit alors qu’il n’avait rien fait de mal). C’est un réflexe chez nous quand quelqu’un s’intéresse à nous et encore plus quand il veut nous donner de sa personne, on a l’impression qu’il entre par effraction dans notre vie et qu’il ne respecte pas notre liberté. Or Jésus est très clair : « … celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. » La différence entre Jésus et les voleurs et autres bandits donneurs d’illusions est que lui ne force pas le passage. Jésus est : « Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. » « … il les appelle chacune par son nom… » « … elles connaissent sa voix. » Le berger conduit ses brebis vers « … un pâturage. » Le Seigneur Jésus n’est pas un danger pour notre liberté personnelle. Au contraire, il vient ajouter de la vie à notre temps, à notre manière de vivre. Il nous conduit vers de verts pâturages, en nous libérant de toutes peurs, de tout désespoir, de tout enfermement dans notre vie. Il sait ce qui est bon pour nous car tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait c’est uniquement par Amour pour nous !!! Aussi, rassurons-nous, Jésus ne franchit la porte de notre enclos intérieur que si nous le laissons entrer, que si nous répondons à son appel à la Vie dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour ! Toute vocation est un OUI à la Vie donnée par Jésus.

                2- La porte de la Joie : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » C’est la Joie de la porte ouverte des 2 côtés : Du côté de Jésus et de notre côté ! C’est la Joie de la rencontre réciproque ! Tout en moi intéresse Jésus et tout en Jésus devrait m’intéresser ! Pourquoi ? Parce que chacun et chacune d’entre nous sommes créés à son image. Plus nous apprenons à vivre dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour avec Jésus et plus nous lui ressemblons. Et plus nous lui ressemblons, plus nous devenons ce que nous sommes en vérité : les fils et les filles bien-aimés de Dieu le Père de Jésus et notre Père. Quelle Joie quand on découvre que la Foi en Jésus le Christ est un appel à tout vivre dans l’Amour et dans l’Espérance car avec Dieu, par Jésus nous ne sommes jamais seuls. Toute vocation est un OUI à la Joie donnée par Jésus.

                3- La porte du Christ : Jésus dit : « Moi, je suis la porte. » C’est le plus grand désir de Dieu : nous rencontrer non pas pour nous forcer à l’aimer mais pour nous laisser aimer par Lui. Et Dieu vient à notre rencontre par Jésus le Christ, son Fils, son Envoyé par lequel il a tout créé (le Christ est son Verbe, sa Parole créatrice faite chair : Dieu fait Homme par Amour pour nous). La voix du Christ c’est la voix du Père qui nous dit que nous sommes ses enfants bien-aimés. Parmi toutes les voix que nous pouvons mémoriser en nous, c’est la seule et unique voix qui nous donne la connaissance et la reconnaissance de notre être, de ce que nous sommes en vérité : créés à l’image de Dieu et habités par sa Présence (la voix du Christ devient Esprit saint, Esprit de Sagesse, de discernement en nous). « … les brebis connaissent la voix de leur berger. » Le Christ nous appelle à entrer dans « … un pâturage », c’est-à-dire à entrer en apprentissage pour apprendre à écouter ce qui se passe en nous afin de repérer ce qui nous porte à la Vie, à la Joie et éviter tout ce qui nous conduit dans de tristes impasses. Toute vocation est un OUI au Christ Jésus.

                C'est ainsi que Jésus Christ agit avec chacun de nous : Il nous appelle personnellement par notre nom et il attend patiemment notre réponse. Nous pouvons maintenant méditer la définition du mot « vocation » : Au sens étymologique, la vocation est un appel (en latin « vocare », appeler). Dans la Bible la vocation rejoint le thème de l'écoute. C’est un mouvement intérieur par lequel on se sent appelé par Dieu.

                Cependant, beaucoup d’hommes et de femmes ne répondent pas ou ne savent pas répondre à l’appel de Dieu... Pas de réponse à son appel parce qu’une épreuve, une maladie ou un décès d’un proche est vécu dans la révolte contre Dieu... Pas de réponse à son appel parce que beaucoup pense que Dieu est sourd aux prières... Pas de réponse à son appel parce que beaucoup pense que Dieu est impuissant face au scandale du mal... Pas de réponse à son appel parce que cela semble plus facile, plus confortable de vivre comme si Dieu n'était pas là...

                Et pourtant, dans notre vie, nous pouvons entendre la voix de Dieu de bien des manières : Un simple paysage, un jardin, un balcon fleuri, un tableau religieux, une icône, une rencontre, un témoignage, un livre, un film, un événement joyeux ou un événement douloureux, le silence, le confinement, une célébration, une messe ... (Le Seigneur habite dans sa Création, dans le cœur de chacun, dans l'Eglise). Si nous entendons sa voix, répondons-lui dans la prière : "Parle Seigneur, je désire t’entendre et t’écouter..." Ainsi commence toute vocation !!!

                En ce temps de confinement, voici des prières que je vous propose de lire lentement avec votre cœur :

                - Donne-nous Seigneur Jésus Christ la grâce de mieux te connaître et de mieux te reconnaître pour pouvoir bénéficier de ta Vie, de ta Joie. Permets que ce que nous découvrons de Toi crée cet amour pour Toi qui donne envie de te parler, de te prier, de t’aimer, de te louer, de choisir avec Toi la joie, la vie. Amen

                - Donne Seigneur aux couples mariés la joie de ne pas se lasser l’un de l’autre, de savoir renouveler leur vie ensemble et de savoir se pardonner leurs torts, leurs incompréhensions. Donne-leur de s’aimer en s’acceptant tels qu’ils sont, en Te découvrant tel que Tu es, source de paix et d’espérance. Donne Seigneur aux couples mariés la joie de se dire OUI chaque jour ; et que leur joie donne envie à d’autres couples de demander le beau sacrement du mariage. Amen

                - Donne Seigneur Jésus Christ aux religieux, aux religieuses, aux personnes consacrées d’aimer simplement, humblement leur vie communautaire, d’y déposer au quotidien ces petits gestes de foi, d’espérance et d’amour qui font aimer la vie. Donne-leur de te prier, de te louer fidèlement pour le monde, pour leurs frères et soeurs en humanité, pour ton Église, pour toutes les vocations, pour tous ceux et celles qui cherchent un sens à leur vie. Seigneur, que le témoignage de leur vie religieuse donne envie à d’autres personnes de répondre un grand OUI à Te suivre sur le beau chemin de la vie consacrée. Amen

                - Donne Seigneur Jésus Christ aux prêtres de vivre sans prétention humaine leur ministère, d’aimer les personnes qui leur sont confiées. Donne-leur d’être des serviteurs de ta Parole, de tes sacrements pour que ta grâce touche les cœurs endurcis. Donne-leur de vivre en eux-mêmes et dans toutes leurs relations humaines, ecclésiales, paroissiales, sociales, missionnaires … la puissance de ta Miséricorde ! Seigneur, que le témoignage de leur vie sacerdotale donne envie à des jeunes de Te répondre un grand OUI au beau service de ton Eglise et de tous ceux qui Te cherchent même sans le savoir. Amen

                - Donne Seigneur Jésus Christ aux diacres de nous aider à te reconnaître sur le visage du pauvre ; sur le visage de tous ceux qui demeurent au seuil de ton Eglise. Donne-leur d’accomplir leur ministère avec charité et simplicité de cœur en relation avec leur évêque et les prêtres pour faire progresser ensemble le peuple chrétien. Aide-les à t’aimer et à te ressembler un peu plus chaque jour, Toi qui n’es pas venu dans le monde pour être servi mais pour servir. Seigneur, que le témoignage de leur vie diaconale dans toutes leurs activités et dans ton Eglise donne envie à d’autre hommes de répondre un grand OUI au beau service de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. Amen

                - Donne-nous Seigneur Jésus Christ simplement la joie d’être de ton Église, heureux de ce que nous vivons avec Toi. Nous te rendons grâce, Seigneur, parce que Tu nous appelles à révéler Ta Présence dans le monde. Donne aux jeunes par l’Esprit Saint, la lumière dont ils ont besoin pour discerner leur véritable vocation et la force joyeuse de s’y engager. Avec le soutien des communautés paroissiales et religieuses, merci, Seigneur, pour notre belle et joyeuse vocation de baptisés, de disciples missionnaires !!! Amen

    Prière écrite par le Service National des Vocations

     

    1- Dieu notre Père,
        tu es la source de toute Vie.
        En toi se trouvent
        notre bonheur et notre Joie.
        Donne-nous d’accueillir
        le don de ton Amour, Jésus le Christ,
        en qui nous sommes tes enfants.

     

    2- Seigneur Jésus le Christ
         par le baptême,
         nous avons été plongés dans ta mort
         et entraînés dans la Vie nouvelle
         de ta Résurrection.
         Donne-nous d’être assoiffés
         de l’eau qui donne la vie éternelle.

    3- Esprit Saint,
        tu nous tournes vers le Père et le Fils,
        tu nous invites à boire
        à la source éternelle.
        Donne à chacune
        de nos communautés chrétiennes
        d’aller puiser sans cesse à la source de Vie.

    4- Dieu Père, Fils et Saint Esprit
        fais fructifier en nous
        les dons reçus de toi.
        Continue d’appeler
        des hommes et des femmes
        à te servir au cœur de l’Eglise
        pour la Vie et la Joie du monde.    
    Amen 


    Bon Dimanche de prière pour les vocations !

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