•  Homélie de la Trinité

    ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité. 

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour). 

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).  

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

             Et le signe de la croix est le signe de reconnaissance des « disciples (chemin vertical)

    missionnaires (chemin horizontal) ».

    HOMELIE : 

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.   

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous.  

                Alors nous sommes enfants de Dieu « Père ». Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père !!! 

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. C’est une joie supplémentaire qui nous est donnée quand on croit en Jésus le Christ !!! 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus Christ). 

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là !!!

               Nous croyons que Dieu est Esprit Saint. 

                En effet, Dieu Père et Jésus Christ (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint. Et notre joie de croire est complète avec la foi en l’Esprit Saint !!! 

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse. 

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine).    Alors, de Dieu le Père et par Jésus Christ, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois des enfants de Dieu et des frères et sœurs. 

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est Amour ;  non pas un Amour abstrait, virtuel, mais un Amour bien réel, incarné dans l’histoire de l’humanité, un Amour présent dans l’histoire de chacun d’entre nous. 

                L’amour de Dieu est un amour qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint. 

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

             On devient disciple missionnaire en accueillant l’Amour de Dieu et en le transmettant. 

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint). 

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres. 

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation capables de vivre en communion les uns avec les autres.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

     

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  •  Homélie de la Pentecôte

    Homélie :

    Le Vent, le Feu, une Colombe : sont des images de l'Esprit Saint. Que nous disent-elles sur l’Esprit de Dieu ?

    Il n'est pas facile de dire qui je suis, qui vous êtes. Il en est évidemment de même pour l'Esprit Saint.

    Mais faisons d'abord travailler notre imagination pour chaque représentation, chaque image de l’Esprit Saint.
                Imaginons le vent, ou l'air. Comme l'Esprit, ils sont invisibles. Nous ne percevons le vent qu'à travers ses effets.

    Imaginons le vent qui passe à travers les arbres ; un papillon qui se laisse porter par le vent, ou la fumée qui nous rend visible l'air et ses mouvements.

    Souvenons-nous également que, dans la tradition juive, c'est le même mot qui signifie « vent », « souffle » et « esprit ».
                Cela avait donc un sens pour Jésus que de répandre son souffle sur ses disciples, afin de leur transmettre son Esprit.

    Et le souffle de l'Esprit c’est le souffle créateur qui planait sur les eaux de la création.

    De même, l'air que nous respirons et le souffle qui nous anime est comme l'Esprit de Dieu qui nous fait vivre. Nous pourrions peut-être écouter simplement notre respiration – l'air que nous aspirons à chaque instant, chaque jour.

    La plupart du temps, nous n'en avons pas conscience.

    C'est de la même manière que l'Esprit agit en nous, la plupart du temps sans que nous en soyons conscients. Respirons donc l'Esprit Saint.     Viens, Esprit Saint !

                Et l’image du feu ? De la même manière que le vent, nous ne voyons le feu qu'à travers ses effets, à travers ce qu'il brûle.

                De même, l'Esprit de Dieu peut brûler, il peut nous enflammer !

                Le feu peut purifier, en consumant toutes sortes d'impuretés dans un métal ou dans du verre en fusion.

                Les disciples de Jésus ont vu des langues de feu descendre sur leur tête, mais ils avaient aussi du feu dans leur coeur.

                Ce feu consumait tous les doutes et la peur qu'ils pouvaient avoir.

                Les disciples de Jésus étaient transfigurés par la lumière et la chaleur du Feu de l'Esprit.

                Et comme vous le savez, le feu se répand rapidement – l'Esprit de Dieu s'allume ainsi à d'autres. Viens, Esprit Saint !

    La Colombe… Si le vent et le feu ne sont visibles que par les effets qu'ils produisent, la colombe, elle, est bien visible toute seule !

    Nous lâchons des colombes pour symboliser la joie et la paix. Les colombes sont généralement très douces, et nous croyons que Dieu est également plein de douceur avec nous.

    La colombe est aussi très fidèle vis-à-vis de son partenaire, et l'Esprit de Dieu est, lui aussi, fidèle.

    Le chant de la colombe est paisible et doux, comme la voix de Dieu dans notre coeur.

    La colombe peut être très familière, mais elle est aussi capable de s'élever très haut au-dessus de nous, de même que Dieu est tout proche et tellement le Très Haut dans les cieux.

    Je ne peux pas voir l'Esprit de mes yeux, mais je peux voir ce qui se passe quand des gens vivent selon l'Esprit Saint avec ses 7 dons.

    Je peux voir l’Esprit Saint quand des personnes vivent avec la sagesse, avec la connaissance, avec l’intelligence, avec la force du conseil, avec la force de la foi, avec la force de l’amour.

    Les personnes qui vivent selon l’Esprit Saint ce sont des personnes capables de vivre dans l'espérance malgré les difficultés de la vie.

                - Si quelqu'un reste fidèle et responsable dans une relation, alors que beaucoup ne savent plus ce que veut dire « vivre un engagement ». Cet engagement dans la durée est un effet de l’Esprit Saint.

    - L'Esprit de Dieu, l’Esprit Saint est présent lorsque l'on continue à veiller sur quelqu'un que l'on aime, même si cet amour est éprouvé par les années qui passent, par la vieillesse.

    - Il est là l’œuvre de l’Esprit, lorsqu'on est ravi par la beauté d'un paysage, d'une mélodie ou d'une oeuvre d'art.

    - C’est l’action de l’Esprit Saint quand quelqu'un consent à devenir faible, limité dans son corps mais reste plein de vie dans son cœur.

    - Si notre coeur reste ouvert à l'amour du prochain, même pour ceux qui  ne nous paraissent pas aimables, c’est l’Esprit Saint qui agit en nous.

                - L’Esprit Saint peut nous aider à accepter un échec et nous aider à transformer un échec en nouveau départ.

                Tout cela est fruit de l'Esprit Saint.

    Vous aussi vous pouvez faire l’expérience de l’action de l'Esprit de Dieu.

    L’Esprit Saint est bien à l’œuvre dans nos vies.

                Sachons donc reconnaître l'Esprit dans notre vie et dans la vie des autres.

    Jésus a dit : « L'Esprit souffle où il veut, et tu entends sa voix. Ainsi en est-il de ceux qui sont nés de l'Esprit Saint. » Respirons profondément ce souffle de l'Esprit Saint.

    Viens, Esprit Saint !
    Veni Sancte Spiritus ! Viens, Esprit Saint !

    Oui, l’Esprit Saint est l’Esprit de Sagesse, de Connaissance, d’Intelligence, de Force, de Conseil, de foi et d’Amour.

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    Homélie sur l'Evangile : Jn 17, 20-26

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Pére. Ce départ devraient rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit saint Luc dans l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croiront en moi. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »

                Son grand projet est de faire partager à tous sa vie divine qui est la Trinité. Voilà un mot bien compliqué qui nous dit qui est Dieu pour nous.

                Quelqu’un me disait un jour au sujet de la Trinité « Père, Fils et Esprit Saint » : « De toute façon, Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

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  • Enseignement 6è dimanche 26 maiEnseignement 6è dimanche 26 mai

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Vers le 6è dimanche de Pâques 26 mai :

                Chers frères et sœurs, nous nous approchons de la fête de l’Ascension et donc de la Pentecôte. A l’Ascension Jésus Christ retourne vers Dieu le Père pour nous envoyer l’Esprit Saint à la Pentecôte. Voilà pourquoi Jésus nous dit dans l’Evangile du dimanche 26 mai :

                    « Je m’en vais, et je reviens vers vous ! »

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14, 23-29 :

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. »

                « Je m’en vais, et je reviens vers vous. », dit Jésus. C’est la veille de sa mort que Jésus s’adresse ainsi à ses disciples. C’est un long discours d’adieu, en forme de testament spirituel.

                Mais ce n’est pas un simple message d’adieu que nous entendons aujourd’hui.

                Jésus n’annonce pas que son départ, il explique aussi sa nouvelle présence. Pendant le temps pascal, nous pouvons donc entendre cet Evangile avant la fête de l’Ascension.

                Venu du Père, Jésus retourne vers Lui, avec sa nature humaine glorifiée, ressuscitée. « Je m’en vais, dit-il, et je reviens vers vous. » Il part, « il disparaît à nos regards, dit saint Augustin, afin que nous rentrions dans notre coeur et que nous l’y trouvions. ». C’est ce que Jésus nous dit lui-même dans cet Évangile : « Si quelqu’un m’aime,… mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure ».     Jésus n’est donc plus là comme avant, mais il demeure en celui, en celle qui l’aime. Il n’est plus avec ses disciples, il est en eux, et désormais c’est l’Esprit Saint qui le rendra présent dans son Église.

                Cependant, l’Esprit Saint n’est pas là pour remplacer Jésus, pour lui succéder, mais pour nous unir à lui, pour que l’Église du Ressuscité reçoive la vie du Ressuscité, par ce même Esprit Saint qui unit Jésus au Père. « L’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui vous enseignera tout et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ».

                Si on veut récapituler les paroles de Jésus : « Je vous ai tout dit, mais c’est l’Esprit Saint qui vous fera tout comprendre. Il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit, non pour rester attachés au mot à mot de mon message, mais pour lui être fidèles dans le présent de votre vie. »

                C’est un souvenir qui ne renvoie pas au passé, mais qui rend la parole de Jésus toujours neuve parce que toujours vivante. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole », dit Jésus.

                C’est au nom de cette fidélité à la parole de Jésus, au quotidien, que l’Église ne cessera d’inventer des langages et des chemins nouveaux pour sa belle mission d’évangélisation à la suite de Jésus Christ.

                C’est ce que l’on voit dès le début. Par fidélité à Jésus le Christ, les apôtres vont faire preuve d’une audace étonnante : ils prennent une décision déterminante pour l’avenir et sur laquelle ils n’ont reçu aucune consigne de la part de Jésus.

                Ils décident de ne pas imposer la circoncision à ceux qui veulent devenir chrétiens.

                Or ils sont juifs, comme Jésus lui-même est juif. Et voilà que des païens se mettent à croire en Jésus. Que faire ? Faut-il imposer tous les préceptes de la Loi de Moïse à ceux qui viennent d’un autre univers culturel et religieux ?

                Non. L’Évangile est pour tous. L’Esprit Saint inspire aux apôtres une décision qui permettra à des Juifs et à des païens de s’unir dans une même foi et de former une même communauté de croyants.

                Voilà comment ils ont mis l’Église sur un chemin absolument nouveau, en étant absolument fidèles à la Parole du Christ, qui envoie son Église porter sa Bonne Nouvelle à tous les peuples.

                C’est ce qui a donné à l’Église sa dimension universelle et qui lui a permis de proclamer son espérance en toutes langues et dans toutes les cultures. C’est ce qui nous vaut d’être aujourd’hui chrétiens catholiques (catholique signifie « universel »).

                Quoi de plus consolant et encourageant que ces paroles de Jésus : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » Elles nous assurent que Dieu lui-même demeure en celui ou celle qui se nourrit de la Parole de Dieu et lui reste fidèle. Qui vit ainsi trouvera la paix du cœur que seul le Seigneur peut donner, paix qui dépasse notre entendement, nos illusions, nos vues souvent trop humaines.

                Dieu a confié cette Parole à son Église qui la garde, qui en fait mémoire, qui la transmet au monde entier à travers les siècles. Cette parole de Dieu, vivante, confiée à l’Église, est vivifiée par l’Esprit Saint, envoyé par le Père, qui nous enseigne tout ce que Jésus nous a révélé.

                L’Église a besoin de l’Esprit Saint pour être fidèle à tout ce que nous a légué le Seigneur, pour « faire mémoire du Seigneur », comme nous le faisons chaque fois en célébrant l’Eucharistie.

                Souvenons-nous des paroles de saint Irénée : « Là où est l’Église, là est l’Esprit de Dieu et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce. »

                Dans le diocèse d'Orléans, (département du Loiret), quelle grâce de pouvoir vivre un synode diocésain qui va bientôt s’épanouir dans une grande assemblée synodale pendant le weekend de la Pentecôte (8 et 9 juin 2019) !

                C’est justement au cours d’un synode que nous pouvons prendre concrètement conscience des paroles de Jésus : « Je m’en vais, et je reviens vers vous ! »

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    Homélie : 

            C’est au cours du dernier repas avec ses disciples que Jésus a transmis son message d'amour. 

            « Aimez-vous les uns les autres. » 

    Ce message de Jésus est aussi adressé à chacun de nous, aujourd’hui. 

            Interrogeons-nous sur le mot « aimer ». Qu’est-ce que veut dire ce mot ? 

            Aimer, à la manière de Jésus c’est un chemin de vie dans le partage, l’engagement et l’espérance.

            Aimer c’est donner une orientation à sa vie qui apporte de la JOIE !

    Aimer, c’est partager. (la joie du partage) 

    Aimer, c’est choisir l’engagement. (la joie de l’engagement) 

    Aimer, c’est choisir l’espérance. (la joie de l’espérance) 

    Aimer, c’est partager. 

    Dans notre vie quotidienne nous essayons sans doute de partager, au moins un peu. 

    Demandons-nous si nous partageons en vérité, non pas en donnant de notre superflu, mais en acceptant de porter les soucis, les préoccupations, les besoins de ceux qui nous entourent, dans notre famille, dans notre travail, dans notre quartier ou village. 

            Qu’est-ce que l’amour sinon justement le partage, le dialogue ? 

            Dieu vient nous partager sa vie en Jésus. Et cela fait plus de 2000 ans que nous recevons en partage la vie de Dieu en Jésus. Aimer à la manière de Jésus c'est un chemin de vie dans la JOIE du partage. 

            Aimer, c’est choisir l’engagement. 

            Savons-nous remarquer les merveilleux engagements que beaucoup d’entre nous choisissent au nom de l’amour ?  

            - L’engagement dans la vie à deux par la grâce du mariage. Le mariage : voilà un choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            - L’engagement au service de l’Eglise, au service de la grande famille des amis de Jésus : prêtre, diacre, religieux (ses), laïcs avec une responsabilité. Voilà un autre choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            - L’engagement dans une activité de solidarité, une activité sociale au service des autres. C’est aussi un choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            L’engagement c'est le don de soi-même, c'est le OUI par amour, pour aujourd’hui, pour demain, qui me donne la liberté de me construire, la liberté d'aimer. 

            Dieu s’engage avec nous, en Jésus Christ, dans les sacrements, dans la prière, quand nous sommes rassemblés dans la foi. Oui aimer à la manière de Jésus c'est aussi un chemin de vie dans la JOIE de l'engagement.  

    Aimer, c’est choisir l’espérance. 

    En nous donnant son message d'amour : « Aimez-vous les uns les autres. » ; Jésus savait bien qu’il nous proposait un chemin difficile qui nécessite beaucoup d’espérance. 

    L'amour vrai se vit dans l’espérance de la relation avec l’autre, avec les autres. 

    Aimer à la manière de Jésus, c’est vivre non pas replier sur soi-même, mais vivre dans l'espérance, en cherchant avec d’autres sa place dans le monde,  en étant sûr qu’on va la trouver.  

    Et quand on a trouvé notre place, nous pouvons alors vivre dans l’espérance JOYEUSE que beaucoup d’autres trouverons, eux aussi, leur place.

    Aimer à la manière de Jésus est un chemin dans la JOIE : C’est avec l’autre, avec les autres : partager, choisir l’engagement, choisir l’espérance. 

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                Aujourd’hui, nous prions pour les vocations, pour toutes les vocations. Il existe en effet de nombreuses vocations. La vocation c’est d’abord un appel à vivre avec la foi en Jésus Christ en étant en Eglise pour le monde.

                C’est pourquoi, le mot "Eglise" signifie "assemblée". Nous sommes, par définition, une assemblée, c’est-à-dire, non pas des personnes les unes à côté des autres, mais une église, une famille, un corps : et un corps est formé de membres qui ont besoin des uns et des autres pour vivre.

                Chaque membre est appelé à exercer une mission pour le bien du corps entier.

                Dès lors, la question, en cette journée mondiale de prière pour les vocations, n’est pas de savoir si Dieu appelle - cela est une évidence pour le croyant : Le Seigneur appelle chaque baptisé à exercer une mission ! 

                La question est de savoir à quoi il nous appelle !

                Pour savoir à quoi Dieu nous appelle, je vous propose de passer en revue les sacrements qui font notre identité chrétienne : Les sept sacrements.

                Il y a d’abord les trois grands sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, l’eucharistie et la confirmation

                Le baptême, qui est le premier des sacrements nous appelle à plonger dans la Pâque de Jésus, dans sa mort sa résurrection. Pas d’autre chemin que celui de Jésus pour aller vers le Père ! Le Baptême nous donne la vocation commune de la prière et du partage : Vocation exprimée dans la prière du Notre Père.

                L’eucharistie c’est le sacrement des pèlerins, le pain pour la route, un sacrement qui nous appelle à tenir bon et à recevoir du Ressuscité sa puissance de vie. C’est le sacrement du corps livré de Jésus qui se donne en nourriture pour nous et à travers nous pour les autres. L’Eucharistie nous donne la vocation de la célébration : Quand on est au moins deux rassemblés au nom de la foi, le Seigneur est présent.

                La confirmation nous appelle à vivre de l’Esprit, sans peur pour témoigner de l’Evangile, et avec au cœur le grand désir de servir, de prendre notre place dans l’Eglise et dans le monde. La confirmation nous donne la vocation de la transmission de la foi pour le bien de tous.

                Le Baptême, l’Eucharistie et la Confirmation sont trois cadeaux du Seigneur, trois sacrements, trois signes et trois moyens que le Seigneur nous donne pour nous dire : « Je compte sur toi, avec tout les dons que j’ai mis en toi, pour le bien de tous, dans la prière, le partage et les célébrations. »

                Avec les 4 autres sacrements en plus du baptême, de l’Eucharistie et de la Confirmation, nous savons qu’il existe d’autres vocations complémentaires à la vocation de tout baptisé.

                Le mariage : même s’il s’agit d’une institution naturelle que l’on retrouve dans toutes les civilisations, il est pour nous, amis de Jésus une vocation particulière, qui appelle les époux à témoigner de l’amour fidèle et fécond de Dieu.

                L’ordre, ce sacrement conféré par le rite de l’ordination avec l’imposition des mains, ce sacrement que reçoivent les évêques, les prêtres et les diacres, consécration au service du Christ et de son Eglise. Il est donné et reçu pour que l’Eglise reste bien l’assemblée de Jésus fondée sur la foi des apôtres témoins de la mort et de la Résurrection de Jésus. Ainsi les évêques, successeurs des apôtres, ont pour vocation spécifique d’être, à l’image de Jésus le bon Berger. Les évêques ont en main la crosse, le bâton  du pasteur qui guide et qui montre le chemin.

    Les prêtres, leurs collaborateurs, président la communauté chrétienne, rappelant à tous que c’est le Christ qui est la Tête de l’Eglise, que c’est Lui qui invite enseigne et nourrit son peuple.

    Les diacres sont appelés à être témoins de Jésus Serviteur dans l’Eglise toujours servante par nature.

                La Réconciliation, la Confession ou encore le sacrement du Pardon, appelle ceux qui le reçoivent à témoigner de Dieu qui nous aime quoi qu’il arrive, même quand nous ne sommes pas aimables !...

    Ce sacrement du pardon appelle ceux qui le reçoivent à être les humbles et joyeux témoins de Dieu qui n’a qu’un seul but nous aimer et nous remettre debout !

                L’onction des malades, est un sacrement qu’il nous faut sans doute redécouvrir, un sacrement qui nous appelle à être témoins de la force de Dieu qui se déploie dans la faiblesse, dans la reconnaissance de nos difficultés de santé.

               À ces sept sacrements, ajoutons non pas un 8ème sacrement, mais du moins un signe fort et vital : il s’agit de la vocation religieuse. Des hommes, des femmes, acceptent de faire un choix radical en consacrant toute leur personne à Dieu, à travers les trois vœux de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance. Il est bon qu’il y ait des religieux et des religieuses appelés à témoigner de l’amour gratuit de Dieu.

              En cette journée de prière pour les vocations, demandons au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson ! Qu’il nous rappelle notre vocation commune de baptisés, confirmés qui communions ensemble au Corps du Christ !

              Et que chacun, chacune d'entre nous réponde avec JOIE, chaque jour, aux appels du Seigneur, en Eglise pour le monde.

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  • Homélie

    Que d’émotions ! Que d’émotions en ce temps pascal !

    Imaginez l’émotion des apôtres, ce matin-là, sur la barque lorsque le Disciple Bien aimé a crié:  "C’est le Seigneur" !

    La vie chrétienne ne manque pas d’émotion. Et C’est une bonne chose! L’émotion quand elle est une véritable "mise en mouvement", (c’est le vrai sens du mot). Elle fait bouger les cœurs, elle fait bouger le peuple de Dieu, elle fait bouger le monde!

    – C’est l’émotion des patriarches et des prophètes lorsque Dieu intervient dans leur vie…

    – C’est l’émotion de la Vierge-Marie lorsque l’ange lui annonce qu’elle sera la mère du Seigneur…

    – A Pâques, c’est l’émotion de Marie-Madeleine tout en pleurs le matin de Pâques et celle des disciples d’Emmaüs le soir de Pâques : le cœur était tout brûlant…

    – Et depuis, dans l’église, que d’émotions !  A chaque fois, que l’éternité nous rend visite pendant la célébration des sacrements ! C’est l’émotion des saints, l’émotion des amoureux, l’émotion des consacrés, l’émotion de tous ceux que le Seigneur appelle !!!

    – Dans l’évangile de ce jour, ce sont les émotions successives de Simon-Pierre. Suivons-le : ce rude pêcheur de Galilée qui avait les pieds bien sur terre (enfin… "Sur la barque", et même, une fois, sur l’eau) avait le sens des réalités.

    C’est lui qui dit : « je vais à la pêche » et les autres apôtres le suivent ! Mais voilà, la pêche est stérile toute la nuit et elle devient surabondante au matin quand intervient le Seigneur : une nouvelle pêche miraculeuse ! " C’est le Seigneur"!

    1ère émotion: l’émerveillement.  Pierre s’habille, il sait qu’il ne retournera pas en arrière, il ne reviendra pas a la pêche. (En tout cas pas celle-là!). Il se jette a l’eau… Une fois qu’il aura rejoint le Seigneur, il ne voudra plus le quitter.

    2ème émotion, le bouleversement : lorsque Jésus rompt le pain, Simon-Pierre qui avait fui le sacrifice de la croix est bien là cette fois-ci pour recevoir le corps livré pour le salut du monde.

    3ème émotion: (la plus personnelle, la plus intime, peut-être la plus profonde…) la consolation. Lorsque le pauvre disciple tout penaud entend le Seigneur lui demander par 3 fois: "Pierre est-ce que tu m’aimes?" 

    Enfin 4ème émotion: l’exaltation devant la mission unique et universelle que lui donne le Seigneur : tu ne sais pas ou cela te mèneras mais "sois le pasteur de mes brebis"…"suis moi!"

    Réjouissons-nous car ces mêmes émotions sont encore présentes dans nos vies et dans notre église à chaque fois que Dieu la visite. Dans le monde entier dans nos églises combien de millions d’hommes et de femmes font encore aujourd’hui l’expérience émouvante de cette rencontre avec Dieu ?

    Tant d’émotions!

    Nous savons que notre monde, beaucoup d’hommes et de femmes sont démotivés, « sans émotion »… Mais nous, parce que Dieu nous touche par sa présence, par le don de la Vierge-Marie, de l’Eucharistie, des sacrements… Nous, nous savons que l’Eglise du Christ peut encore émouvoir les hommes et leur dire "c’est le Seigneur, il est vivant !, alléluia!"

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  • Homélie dimanche de la miséricorde

                En 1931, sœur Faustine a eu une apparition de Jésus ressuscité. Jésus lui apparaît comme il est apparu à l'apôtre Thomas. Il lève sa main droite transpercée et fait un geste de bénédiction. Avec la main gauche, il désigne son cœur d’où sortent des rayons de lumière rouge et blancs. « Regarde mon cœur. » Jésus a demandé à sœur Faustine de faire peindre un tableau de cette apparition avec l’inscription : « Jésus, j’ai confiance en toi. » Et il lui a dit : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde. » Cette fête a été instituée dans toute l’Église par Jean Paul II, en l’an 2000.

                Ce dimanche matin nous insistons sur les mains de Jésus : sa main droite pour bénir et sa main gauche pour montrer son cœur. C’est ce qui se passe à chaque sacrement que l’on célèbre : la bénédiction et l’ouverture du cœur. Et il y a un sacrement où les deux mains ont beaucoup d’importance : C’est le sacrement du mariage qui est préparé par une vingtaine de couples présents à la messe aujourd’hui.

    Homélie :

               Comment fonctionne la foi, la confiance ? Les couples qui se préparent au mariage le savent bien. Vivre dans la foi, dans la confiance, c’est  vivre dans la joie d’aimer et aussi dans la joie de se laisser aimer !

                La foi est comparable à l’amour.

                Et l’Evangile que nous venons d’entendre sur saint Thomas peut nous éclairer.

                Tant que Thomas vivait avec Jésus et qu'il pouvait lui parler tous les jours, Thomas faisait confiance à Jésus. Il le voyait de ses yeux et l’entendait avec ses oreilles. Sa foi en Jésus se basait sur le sensible, le visible. Mais après la mort de Jésus, c’est tout autre chose : sa foi, sa confiance change. Sans cet appui physique, humain, sensible, il se met à douter et à poser des conditions : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas  la main dans son côté, non, je ne croirai pas. »

                Quand Thomas voit Jésus ressuscité après Pâques, Jésus revenu à la vie, c’est alors l’éblouissement. Thomas entend Jésus qui lui dit : « Avance ton doigt, et vois mes mains ( qui ont été transpercées); avance ta main et mets-la dans mon côté (qui a été aussi transpercé); cesse d'être incrédule, sois croyant ». « C’est bien moi. J’étais mort et je suis revenu à la vie, je suis ressuscité ».

                Thomas lui fait alors cette belle et magnifique profession de foi qui est aussi comparable à une déclaration d’amour : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

                Et Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu! » Heureux ceux qui savent voir, regarder avec yeux de leur cœur. Heureux ceux qui croient avec kes yeux de leur cœur !!!

                Réfléchissons un peu : Quelle est l’origine de la foi, de la confiance ?  La foi c’est une très grande valeur que nous recevons, qui nous est transmise. Et ceux qui nous transmettent la foi, la confiance en premier : Ce sont nos parents, nos grands parents, notre famille (notre famille de naissance mais aussi notre famille de baptême (l’Eglise)).

                Cette transmission de la foi est une longue chaîne de témoignages venue des apôtres témoins de la résurrection de Jésus jusqu’à nous. Et c’est maintenant à nous de transmettre la foi.

                Mais comment transmettre la foi ? Hé bien, il suffit d’aimer !!! Et aimer nous fait passer du « VOIR » au « CROIRE » !

                Et voici la réponse que Jésus a fait à saint Thomas : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Cela veut dire que « Croire est plus important que voir. »

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on n’aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ».

               Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître.

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme, un coeur que nous ne voyons pas avec les yeux de notre tête.

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, sans lui parler tout en restant indifférent à elle..

                Mais lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approché de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne. Et ce que j’ai vécu avec cette personne me fait croire en elle. En apprenant à connaître quelqu’un j’ai alors la possibilité d’avoir confiance en cette personne.

                « Voir seulement avec les yeux de notre tête », c’est rester à distance, c’est rester en retrait.

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer. C’est regarder avec les yeux de notre cœur.

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur. Il suffit d’aimer pour croire. Aimer c’est un chemin de foi, de confiance.

                Croire, ou encore la foi, correspond à un besoin très profond que nous avons tous en nous-mêmes.

                Un grand scientifique disait un jour que « l’être humain a besoin de la Foi, comme il a besoin de pain, d’eau et d’air car chacun de nous avons besoin d’être aimé et d’être capable d’aimer. »

                Le Seigneur nous a créé ainsi : nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine, notre devenir et qui nous aime.

                « Un jour quelqu’un demandait à Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ?

    Voici sa réponse : C’est en réfléchissant, en aimant la vie que j’ai trouvé la Foi. »

                Oui, Dieu peut être connu par notre découverte et notre amour de la vie. Voir et croire se complètent quand on est aimé et quand on aime.

                Et nous pouvons alors remercier vraiment les apôtres et en particulier saint Thomas d’avoir douté de la résurrection de Jésus. C’est en doutant que Thomas a creusé en lui le désir de rencontrer Jésus. Et en le rencontrant, Jésus ne s’est pas moqué de lui, il a posé sur Thomas un regard d’amour.

                « Heureux ceux qui croient » : veut dire alors heureux ceux qui acceptent de chercher la vérité de l’amour qui fait vivre. Croire ce n’est donc pas être naïf, mais c’est dépasser les simples apparences, c’est aller plus loin que le simple voir, c’est regarder avec les yeux de son cœur.

                Un jour, on vous a peut-être dit : « Toi, tu as de la chance de croire. C’est un soutien pour toi dans la vie ».

                Croire en Jésus n’est pas une question de chance. C’est une question de recherche.

                Alors, si un jour quelqu’un est jaloux de votre Foi qui vous fait vivre. Dites lui bien que lui-aussi il est capable de trouver la Foi en la cherchant dans l’histoire de Jésus (dans les Evangiles), et aussi en se laissant aimer par Dieu qui vient nous rencontrer et nous aimer en Jésus.

                Oui, c’est merveilleux la Foi ; car la Foi répond à un grand besoin chez nous. Mais, encore faut-il découvrir que ce besoin de la Foi est comblé par l’extraordinaire Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus, de la présence d’amour de Dieu dans le cœur de chacun, dans notre cœur.

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  •  Enseignement sur Sainte Marie

    Enseignement : « Sainte Marie, Mère de Dieu, … ».

                Un dimanche midi, je suis invité dans une famille. Et à table, un enfant qui est à la catéchèse me pose cette question : « Est-ce que c’est vrai que Marie est la Mère de Dieu ? Parce que, si on réfléchit, ce n’est pas possible !? »

                Alors, je demande à l’enfant sa date de naissance :

    - je suis né le 19 octobre 2008.

    - et dis-moi, le 18 octobre 2008, tu étais où ?

    - dans le ventre de ma maman.

    - et dis-moi, tu étais dans le ventre de ta maman depuis combien de temps ?

    - euh…, depuis (et ses parents lui souffle la réponse), depuis 9 mois.

    - alors, on y va, on compte à l’envers : 19/10, 19/09, 19/08, 19/07, 19/06, 19/05, 19/04, 19/03, 19/02, 19/01. En théorie, tu étais dans le ventre de ta maman depuis le 19 janvier 2008.

    - alors, voilà la dernière question : Tu étais où le 18 janvier 2008 ?

    - Euh… je ne sais pas.

    - Et maintenant, faisons le même calcul pour Jésus. La date de naissance de Jésus est fixée le 25 décembre. D’accord ? Où était Jésus le 24 décembre ? Dans le ventre de Marie !? Depuis combien de temps ? Depuis 9 mois en théorie !? Alors, calculons : 25/12, 25/11, 25/10, 25/09, 25/08, 25/07, 25/06, 25/05, 25/04 et 25/03 (qui est la date de l’Annonciation à Marie par l’ange Gabriel : « L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle va avoir un fils qui s’appellera « Jésus » (« Jésus » veut dire « Dieu qui sauve ») ». Et le 24 mars, il était où Jésus ?

    - Euh… je ne sais pas.

    - Pour toi, le 18 janvier 2008, tu n’étais pas encore le fils de ton papa et le fils de ta maman. Tu étais en désir dans le cœur de tes parents. Tes parents voulaient un enfant. Tu existais dans le désir de tes parents.

    - Et pour Jésus ? Jésus, lui, était déjà le Fils de Dieu le Père. Les évêques du monde entier se sont mis d’accord pour écrire dans un Concile à Éphèse en 431 que si Jésus est vraiment Dieu alors, Marie est vraiment « mère de Dieu ».

                Pour découvrir que Marie est bien la mère de Dieu, il faut se poser cette double question : « Qui est né de sainte Marie ? » C’est Jésus. Et qui est Jésus ?

                Qui est Jésus ? Jésus est à la fois fils de Marie et Fils de Dieu. Jésus pardonne les péchés. Jésus guérit les malades. Jésus multiplie les pains et les poissons. Jésus est mort sur la croix et le 3è jour est ressuscité. Puis Jésus est monté auprès de Dieu son Père et Notre Père du ciel. Et Jésus a envoyé l’Esprit Saint, son Amour, sa Force dans notre cœur le jour de la Pentecôte. Et nous avons en nous chaque jour la présence de l’Amour de Dieu grâce à Jésus.

                Quand on dit seulement que Marie est la mère de Jésus, on sous-entend que Marie n’est que la mère de ce qui est humain en Jésus : Jésus homme qui a grandi, qui a appris le métier de Joseph, qui a marché, qui a parlé. Et alors, on sous-entend que Marie n’a pas donné naissance à Jésus qui pardonne, qui guérit, qui ressuscite. Mais Jésus est aussi Fils de Dieu.

                Et on ne peut quand même pas couper « Jésus » en deux. Jésus est homme et Dieu aussi. Et sainte Marie est la mère de Jésus homme et Dieu à la fois.

                Voilà un éclairage donné par le pape Jean Paul II dans son encyclique sur Marie : la maternité de Marie n’est pas une réalité biologique. La maternité de Marie est une relation qui va de la personne à la personne. Marie n’est pas une mère simplement parce qu’elle a fournie la chair et le sang. Marie est d’abord une mère parce qu’elle est aimée de Dieu entièrement (avec tout ce qu’Il est Père, Fils, Esprit Saint) et aussi parce qu’elle est toute donnée à Dieu entièrement (avec tout ce qu’elle est).

                « Marie est mère de Dieu parce qu’elle est vierge » : dit le pape Jean Paul II. Marie s’est donnée à Dieu toute entière et Dieu s’est donné à Marie tout entier. Et Dieu est devenu son fils. La virginité de Marie est à la fois l’expression de la foi de Marie en Dieu et le don total de Dieu en Marie.

                C’est la foi de Marie qui a permis la conception de Jésus le Fils de Dieu et par sa foi toute pure, vierge, Marie est devenue la mère de Dieu.

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  •  

             En cette veillée de Pâques, (ce jour de Pâques), nous sommes invités à revenir au cœur de la foi, à son fondement qui est la résurrection du Seigneur. La foi chrétienne tient par la vérité du témoignage selon lequel Jésus le Christ est ressuscité des morts.   Saint Paul le dit avec une grande force. « Mais si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre foi. » (1 Cor 15, 14)
             L’évangile nous présente des femmes, dont Marie-Madeleine, qui se rendent au tombeau de Jésus le premier jour de la semaine : Ce qui fait référence au premier jour de la création. En célébrant la résurrection de Jésus, nous sommes le premier jour de la nouvelle création.

             Elles découvrent que le tombeau est ouvert. Et il y a 2 hommes en habit de lumière qui leur disent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs,
    qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite. »

        Alors elles se rappelèrent les paroles que Jésus leur avait dites.
        Revenues du tombeau, en courant, elles rapportèrent tout cela aux apôtres et à tous les autres.

        Elles vont chercher notamment Pierre. Entrant dans le tombeau vide, Pierre voit que tout est à sa place, le linceul et le linge qui avait recouvert la tête. Mais Jésus n’y est plus. Pierre ne s’attendait pas à un tel évènement. Il n’avait pas compris que d’après les Ecritures, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

             Il y a de quoi être bouleversé. Le soir même de Pâques, et dans les jours qui vont suivre, Jésus va apparaître aux disciples à plusieurs reprises. Ils sont complètement dépassés par l’évènement.
             C’est vraiment lui, Jésus ?! Ils vont faire une expérience incontestable et pourtant inconcevable. Leur vie va en être radicalement bouleversée. Ils vont devenir les témoins de la Résurrection jusqu’à donner leur vie. Et si nous sommes là en cette nuit de Pâques (ce matin de Pâques), c’est à cause de leur témoignage. La résurrection de Jésus Christ est un évènement qui bouleverse aussi l’histoire de l’humanité.

             De cet évènement découle la joie véritable.
             C’est cette joie dont notre monde a tant besoin. Notre monde est souvent marqué par la tristesse et l’inquiétude.

             Et cependant, l’aspiration à la joie est imprimée dans le cœur de chacun d’entre nous.

             Au-delà des satisfactions immédiates et passagères, notre cœur cherche la joie profonde qui puisse donner goût à l’existence.
             En cette veillée de Pâques, (en ce matin de Pâques), nous sommes invités à accueillir la joie. Nous aspirons tous à être aimé et à aimer. Dieu nous a créés par amour et veut nous faire participer à sa propre joie, divine et éternelle.

             C’est en Jésus, mort et ressuscité, que se manifeste le plus clairement l’amour infini de Dieu pour chacun d’entre nous.

             C’est dans la rencontre avec lui, victorieux du mal et de la mort, que nous sommes libérés de l’angoisse et de la tristesse. En cette veillée de Pâques, (en ce matin de Pâques), c’est la joie de la Résurrection, de la Vie plus forte que tout, qui nous est donnée.

             Le Christ est vivant. Il est celui qui a vaincu le mal, le péché et la mort. Il est désormais présent avec nous comme le ressuscité jusqu’à la fin du monde. Le mal n’a pas le dernier mot sur notre vie. L’amour de Dieu est vainqueur.
             Nous sommes aussi conviés à être témoin de la joie, à être missionnaire de la joie. Tant de gens ont besoin de savoir que la joie est possible. La joie doit donc être partagée. Nous sommes invités à aller dire notre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même et Jésus ressuscité. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi. Et, pour que la Foi en Jésus ressuscité puisse grandir en nous, nous devons la transmettre.
             Nous vivons dans un monde difficile, traversé par des interrogations profondes. Certains sont tentés par la désespérance, le doute ou la révolte. La fête de Pâques est une invitation à la confiance. Confions nos vies, notre avenir personnel et celui de notre monde à celui qui a vaincu la mort et le péché. Le Christ ressuscité répète sans cesse : « n’ayez pas peur. » Jésus a promis qu’il serait toujours là, avec nous.
             Il est même capable de se servir des épreuves parfois déconcertantes, bouleversantes pour nous conduire à une plus grande foi, à une plus grande joie. C’est ce qui s’est passé dans la passion, la mort et la résurrection du Christ.
             En cette veillée de Pâques, (en ce matin de Pâques), regardons Jésus le Christ ressuscité. Il a vaincu le mal et la mort. Il nous donne sans cesse la joie de la confiance ; la joie de l’espérance.

             Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité !!! ALLELUÏA !!!

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