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    Homélie pour le 2è dimanche de Carême : 28 février 2021

    Avec Jésus le Christ, faisons de notre Carême une transfiguration

                Vivre le Carême, c'est se mettre à l'écoute de Jésus avec la prière, le jeûne et l’aumône ! Vivre le Carême, c'est se mettre à l'écoute de l'Amour de Dieu fait Homme en Jésus le Christ. Pas un Amour qui s’arrête à notre apparence extérieure. Un Amour qui nous rencontre à l’intérieur de nous, dans notre cœur. Un Amour qui nous apprend à vivre en vérité, en confiance, en espérance ; qui nous apprend à prier autrement, à écouter, à parler, à partager, à se rencontrer autrement. Découvrons ensemble ce que veut dire « autrement » en méditant l’évangile de la transfiguration !!!

    Evangile selon saint Marc 9, 2-10 :

                En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

                Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

                Lorsqu'ils arrivent au sommet d’une haute montagne, les trois apôtres basculent dans le monde de Dieu ! :

                Dans l'expérience biblique, la montagne est le lieu exceptionnel qui symbolise la rencontre entre la terre et le ciel. C'est là que se situent les grands rendez-vous entre Dieu et l’humanité : Dieu descend tandis que l'être humain monte. La transfiguration se déroule sur une montagne et Pierre, Jacques et Jean rencontrent autrement Jésus.

                Et c’est l’illumination ! : 

                Il s’agit d’une rencontre extraordinaire. Au sommet, la lumière de Dieu sort de l’intérieur de Jésus et elle se voit à travers ses vêtements « d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. » Cette lumière est signe d’une communion totale entre Dieu le Père et son Fils Jésus.

                Par Jésus (avec Lui, en Lui), nous sommes appelés à entrer peu à peu dans cette communion avec Dieu le Père (Père de Jésus et Notre Père du Ciel). C’est pourquoi au baptême nous revêtons le vêtement blanc (étole, châle, gilet, robe, aube…) qui est signe de notre « OUI » à la présence lumineuse de Dieu en nous.

                Jésus est vrai Homme et vrai Dieu ! :

                Jésus transfiguré, illuminé de l’intérieur, dialogue avec Moïse et Élie, qui sont, pourtant, déjà entrés dans la Vie éternelle auprès de Dieu. Moïse, c’est celui à qui Dieu s’est manifesté sur une autre montagne, l’Horeb, dans le feu d’un buisson qui ne se consumait pas, pour lui demander d’être le libérateur de son peuple esclave des égyptiens. Et plus tard, Dieu va donner à Moïse, au Mont Sinaï, encore une montagne, la Loi des 10 Commandements pour son peuple. Quant à Élie, rappelez-vous, c’est le prophète à qui Dieu s’est manifesté, non pas dans le tremblement de terre, non pas dans l’ouragan, ni dans le feu, mais dans le souffle d’une brise légère. Et où cela ? Sur une montagne, l’Horeb, celle-là même où Moïse a vu le buisson-ardent. Et nous sommes encore, au moment de la transfiguration, sur une montagne : Le mont Thabor.

                Moïse représente la libération d’Égypte et « la Loi des 10 Commandements » et Élie représente « les Prophètes » (tous ceux qui parlent au nom de Dieu). Moïse et Élie représentent ainsi sur la montagne de la transfiguration toute la première Alliance que Jésus vient accomplir par sa présence et sa mission. Alors, la montagne, la lumière, la blancheur extraordinaire, le dialogue de Jésus avec Élie et Moise (bien qu’ils n'aient pas vécus à la même période de l'histoire) : Tout cela nous montre que le moment de la transfiguration est en dehors du temps et de la durée des hommes. Dieu se révèle en Jésus transfiguré !

                La Parole de Dieu le Père dans la nuée ! : 

                Et Pierre, avec une logique toute humaine, cherche à faire durer ce moment : « Il est bon que nous soyons ici ». « Il ne savait que dire, tant leur frayeur était grande ». Alors, « survient une nuée » (c’est le signe de la présence de Dieu qui prend soin, qui guide comme la nuée qui a aidé à la libération d’Égypte et à la fuite dans le désert du Sinaï : Cette nuée symbolise l’Esprit Saint). Alors, la voix de Dieu le Père se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ».

                Pierre, Jacques et Jean découvrent Jésus autrement (en vérité) et comprennent qu’il appartient au monde de Dieu. Mais ils doivent garder le silence et ils l’accompagneront jusqu’à sa Passion et notamment sur une autre petite montagne (le mont des oliviers : Gethsémani) où Jésus aura un visage non plus transfiguré mais à la fois angoissé et abandonné à la volonté de Dieu le Père quelques heures avant son arrestation et sa crucifixion.

                Avec Jésus le Christ, faisons de notre Carême une transfiguration en montant sur la montagne de notre cœur pour regarder autrement, avec nos yeux intérieurs ! :

                C’est, à la fois, une expérience à vivre en Carême avec les moyens de la prière, du jeûne et de l’aumône ; et c’est aussi, pendant cette 2ème année de notre synode en action, une rencontre de Jésus à expérimenter chez nos frères et sœurs en humanité ! Ainsi, dans un visage qui souffre, il est possible de voir, avec nos yeux du cœur, un regard vivant qui tient bon. Ainsi, dans un corps vieilli, il est possible de percevoir une intensité de vie. Chez une personne mal habillée, taciturne, une ferveur, un éclat peut se constater ! Ainsi croire en Jésus Christ (Dieu fait Homme) c’est croire que nous sommes tous à son image et à sa ressemblance et croire que Dieu se révèle en chaque personne !!!

                Pierre, Jacques et Jean « descendirent de la montagne » du Thabor et Jésus leur ordonna de ne rien dire avant sa résurrection ! :

                Jésus Christ nous apprend à voir autrement, comme Dieu voit. Ainsi il a appris à ses disciples à regarder autrement, par exemple : 1- Un lépreux qui ose s’approcher de Lui (Jésus voit sa foi et il peut alors le purifier). 2- Une femme pécheresse apporte un parfum pour masser les pieds de Jésus (Jésus voit aussi sa foi, lui pardonne ses péchés et lui dit : « Va en paix »). 3– Quatre hommes portent un paralytique (Jésus voit leur foi et guérit le malade en commençant par lui pardonner ses péchés).

                Au moment de la Passion de Jésus, son corps crucifié devrait nous empêcher de le regarder, mais au contraire, nous le contemplons et même nous le prions en le regardant sur la croix. La foi en Jésus nous fait voir son corps cloué sur la croix autrement : Il donne sa vie par Amour pour nous sur la croix ; il meurt sur la croix à cause de nos péchés et nous sauve ! Trois jours après sa mise au tombeau, à l’aube, ce même corps crucifié de Jésus se montre ressuscité !

                Ce sont des expériences de transfiguration !

                La transfiguration n'est pas un événement isolé.  La transfiguration est, en réalité, une expérience courante, quotidienne pour tous ceux qui acceptent de regarder autrement c’est-à-dire avec le regard de la foi en la présence lumineuse de Dieu en chaque personne !

                Chant de John Littleton :

    Je cherche le visage, le visage du Seigneur
    Je cherche son image, tout au fond de vos cœurs.

    1. Vous êtes le Corps du Christ. Vous êtes le Sang du Christ. Vous êtes l’Amour du Christ.
    Alors ? … Qu’avez-vous fait de Lui ? …

     

     Voici pour terminer, une proposition à vivre pendant cette 2ème semaine de Carême :

                Au moment de votre prière quotidienne, je vous propose de prendre dans vos mains la croix de Jésus et d’avoir trois attitudes de Carême :

                1- Tout d’abord, se laisser regarder, aimer par Jésus crucifié !

                2- Puis, demander à l’Esprit Saint, de vous aider à contempler la présence d’Amour de Dieu le Père en Jésus crucifié !

                3- Enfin, demander la grâce d’apprendre, pendant le Carême, à parler, à écouter, à partager, à regarder, à rencontrer autrement, avec le regard de la foi en la présence lumineuse de Dieu en chaque personne !

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     LIVRET de CARÊME :

    - PAGE 1 DU LIVRET -

    Un crayon de Carême avec 5 qualités !

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    Un crayon de Carême avec 5 qualités !

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    Un crayon de Carême avec 5 qualités !

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    Un crayon de Carême avec 5 qualités !

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  •  Homélie 1er dimanche de Carême

    Evangile : Marc (1, 12-15)

    En ce temps-là, Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
    Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

               

     

     

     

     

    Homélie :

                Qu’est-ce que le carême ? Ce n’est pas un temps où il faut être tristes. Au contraire c’est un temps qui nous est donné par l’Eglise pour retrouver une relation plus juste avec Dieu avec les autres et aussi avec le monde. C’est un temps qui devrait être plein d’espérance.

    Avec le Seigneur, tout au long du Carême qui commence, c’est-à-dire pendant 40 jours, réveillons notre vie, rallumons nos cendres dans la foi en Jésus Christ (Dieu fait homme par amour pour nous, par amour pour la vie).

                Si nous le voulons, Jésus peut être un guide dans la vie.

                Ce guide est à côté de nous, est avec nous tous les jours de notre vie :

                Il partage notre vie jusqu’au bout, jusqu’à la passion sur la croix.

                Et l’Evangile des tentations de ce 1er dimanche de Carême nous montre bien que Jésus est un guide pour nous.

                Tout d’abord, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit Saint, par son Amour pour nous.

                C’est par amour, qu’il accepte de vivre les limites de notre condition humaine : Lui qui est Dieu, accepte de vivre pendant quarante jours et quarante nuits dans le désert en connaissant la faim, la solitude, le silence.

                On pourrait se dire, il fait cela pour nous impressionner.

                En fait, il peut le faire, puisqu’il est Dieu, Il peut faire semblant d’avoir faim, faire semblant d’être seul.

                Non, Jésus ne fait pas semblant dans le désert. La preuve, Il est tenté.

    Bien que nous n’ayons pas entendu le contenu des tentations, je vous propose de nous rappeler les 3 tentations de Jésus au désert.

    Tout d’abord, Jésus a la tentation de transformer les pierres du désert en pain car il a faim. Quelqu’un qui a vraiment faim, est tenté de faire l’impossible pour manger : c’est l’instinct de survie. Jésus va avoir faim jusqu’à se laisser tenter.

    Devant la tentation, comment va t’il réagir ? Il réagit avec une citation de la Bible : “ Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre. “

                Posons-nous la question pendant ce Carême : quelle est ma relation avec le monde, avec la nature. Est-ce que je n’ai pas tendance à me laisser tenter au gaspillage ? Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

                Et ce n’est pas tout. Il connait deux autres tentations qui sont bien humaines elles aussi.

                - Après la tentation de dominer la nature, en haut d’une montagne, en regardant au loin de nombreux villages, il connaît la tentation de dominer les autres rien que pour soi-même, pour ne plus manquer de rien. Les autres sont à mon service.

                Remarquons la réponse de Jésus qui est également une citation biblique : “ Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras. “

    Quelle est ma relation avec les autres ? Quel est mon comportement en famille, au travail, avec les voisins … ?

                Pendant le Carême, qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

                - La troisième tentation bien humaine, elle aussi :

    Après la tentation de dominer la nature, après la tentation de dominer les autres, c’est la tentation de dominer Dieu lui-même. Après tout, si Jésus se laisse tomber dans le vide, des anges le rattraperont.

    En effet, ce serait bien si nous pouvions faire de Dieu tout ce que l’on voudrait surtout quand on traverse une période de désert dans sa vie.

    Ah, si seulement Dieu pouvait faire ceci ou cela rien que pour moi.

    Alors, la réponse de Jésus est à nouveau une citation de la Bible : “ Il est écrit : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. “

    Quelle est ma relation avec Dieu ? Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance et non pas une relation de dominant à dominé ? Le Seigneur ne m’inpose pas les moments de joie ou de peine dans ma vie, il les vit avec moi !

     

                Trois tentations : vouloir dominer la nature, vouloir dominer les autres, vouloir dominer Dieu.

     

                Voici donc les trois questions que je vous propose de méditer en ce premier dimanche de Carême :

    Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

           Qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

           Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance ?

     

                Pour progresser tout au long de ce Carême, dans une plus juste relation avec la nature, avec les autres et avec Dieu, n’oublions pas d’associer à notre réflexion : Le jeûne, le partage et la prière.

     

    Le Jeûne : ce n’est pas seulement ne pas prendre un repas, le jeûne, c’est également diminuer les nourritures superflues ou encore plus généralement le jeûne c’est diminuer tout ce qui est superflu dans ma vie.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais partager, être solidaires de ceux qui ont moins que moi.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais aussi retrouver le goût de la prière en revenant à l’essentiel.

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    « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 

                Dimanche dernier, Jésus s’était rendu dans la maison de Simon et d’André. La belle-mère de Simon était malade. Jésus s’approcha d’elle et la guérit. Mais ici, dans l’évangile du dimanche 14 février, c’est le lépreux qui ose s’approcher de Jésus. 

                L’homme atteint par la lèpre est conscient de sa grave maladie contagieuse et il croit que Jésus peut le guérir. Cet évangile nous encourage à nous tourner vers le Seigneur pour lui confier tous les malades et aussi toutes nos épreuves de santé physiques et/ou morales :

    Evangile selon saint Marc 1, 40-45 :

                En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »

                Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

                1) Tout d’abord, remarquons la place que tient la volonté de Jésus pendant sa rencontre avec le lépreux : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Tout semble dépendre de la volonté de Jésus ?! Pour le lépreux, si Jésus pense et dit : « Je le veux » alors cela sera ainsi.

                Cela nous fait penser aux paroles créatrices originelles : « Dieu dit … » (Genèse 1, 3) … « Et ce fut ainsi. » (Genèse 1, 30) Le lépreux est à genoux devant Jésus et il espère de la part de Jésus une réponse que l’on pourrait qualifier de recréation en lui permettant de guérir !

                2) Nous redécouvrons une deuxième vérité dans cet évangile : Le salut ne peut pas venir que de nous. En effet, le lépreux a beau vouloir être guéri, il a bien conscience qu’il a besoin de recevoir ce salut avec un autre : Il ne peut pas guérir tout seul.

                3) Voici alors une troisième vérité, complémentaire de la précédente, et qui dépend de notre foi en le Seigneur. Le lépreux croit que son salut viendra avec Jésus le Christ.

                Et nous venons de lire dans l’évangile : « Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » « Saisi de compassion » est une expression très forte car celle-ci veut dire que Jésus est saisi jusqu’au plus profond de ses entrailles. Le salut de ce lépreux jaillit du cœur compatissant de Jésus. Oui, l’Amour de Dieu est la source de la volonté de Jésus le Christ, le Fils et l’Envoyé de Dieu !

                4) Cependant, reconnaissons humblement que ce début de méditation de l’évangile, peut susciter en nous une question logique et bien humaine :

                Question) - Si le salut vient de la volonté d’Amour de Jésus le Christ (Dieu fait Homme) qu’est-ce qu’il attend pour agir, pour nous sauver tous sans exception ?

                Jésus Christ a 2 grandes attentes :

    1ère attente)   - Il attend une rencontre personnelle avec chacun et chacune de nous.

                C’est le lépreux qui vient à la rencontre de Jésus. Et pourtant, il doit respecter la règle transmise par Moïse (Lévitique 13, 45-46) : « Le lépreux doit crier « Impur ! Impur ! » et habiter à l’écart ». Il ne crie pas « Impur ! » et surtout il s’approche de Jésus.

                Pour essayer de comprendre ce qui se passe dans le cœur du lépreux et dans le cœur de Jésus, n’oublions pas que l’évangile nous dit qu’il est tombé à ses genoux ! Tomber à ses genoux : Cela veut dire qu’il se met en vérité devant Jésus. Le lépreux se sait pauvre et s’abaisse au plus bas devant Celui qui peut le relever. Ce lépreux est conscient de ses plaies, de ses blessures contagieuses. Au fond de lui-même, le lépreux sort du regard de honte qu’il posait sur lui-même et aussi se libère du regard accusateur des autres. Il engage sa foi et son espérance en Jésus, en lui disant : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Certes il sait qu’il n’a rien à perdre. Mais, quand même, son attitude très humble devant Jésus nous montre qu’il cesse d’avoir peur d’être refusé, d’avoir peur d’être rejeté, … Une grande part de sa guérison est déjà dans sa foi qu’il montre devant Jésus !

                D’où la 2ème attente du Seigneur en nous rencontrant :

    2ème attente) – Il attend notre confiance, notre foi en Lui !           

                La volonté d’Amour de Jésus Christ cherche un cœur disponible. Quand Jésus dit au lépreux : « Je le veux, sois purifié. », cela ne signifie pas qu’il s’est enfin décidé à déployer sur le malade sa force de salut. C’est en constatant le cœur disponible du lépreux que Jésus peut dire : « Je le veux, sois purifié. » Jésus Christ fait souvent le constat que sa volonté d’Amour ne peut pas s’exercer devant l’indifférence, le rejet et l’incrédulité ? :

    - (Matthieu 13, 58) : « A Nazareth, Jésus ne fit pas beaucoup de guérisons à cause de leur manque de foi. »

    - (Matthieu 23,37) : « Jésus dit à la foule : Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu. »

    - (Jean 20, 27) : Jésus ressuscité après sa passion dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

                Nous pouvons empêcher l’action de l’Amour de Dieu en nous, en ne croyant pas assez en la volonté de Jésus de nous sauver.

                Ainsi, Jésus Christ dit « avec fermeté » au lépreux guéri : « Attention, ne dis rien à personne … ». Et pourquoi donc Jésus impose-t-il le secret ? Sans doute parce qu’il craint d’avoir la réputation de guérisseur public spécialisé dans les maladies de la peau ou autres handicaps extérieurs. Or, c’est d’abord pour une guérison intérieure qu’il veut agir, pour une purification du cœur. Et celle-ci peut s’opérer avec ou sans guérison extérieure. Les guérisons de Jésus dans l’Évangile sont toujours les fruits d’un cheminement intérieur, à la fois du côté de Jésus Christ et du côté de la personne qu’il rencontre (comme par exemple ce lépreux).

                Justement chaque année, le Carême nous donne l’occasion de nous mettre en chemin et de désirer la rencontre personnelle avec Jésus le Christ. Tout commence par le mercredi des Cendres 17 février prochain. Au moment où nous recevrons sur nous les Cendres (qui signifient notre condition humaine et nos limites) nous entendrons cette phrase : « Convertissez-vous et croyez à l’évangile ! » Et, si nous le voulons, nous pouvons dire, dans notre cœur, à Jésus Christ : « Pendant ce Carême 2021, si tu le veux, tu peux me purifier. »      Amen !

     

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  • Homélie :

                  Ce dimanche, c’est celui de la santé. Aujourd’hui, comme dans l’évangile qu’on vient d’entendre, nous amenons à Jésus, par la prière, tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, les souffrances physiques et morales de toutes sortes. Et nous pensons aussi à tous ceux et celles qui se dévouent à leur service du matin au soir, du soir au matin et aussi la nuit. Et nous n’oublions pas les équipes d’aumôneries, les visiteurs, les familles… Nous les portons tous dans notre prière. 

                Quand nous lisons ou quand nous entendons l’Évangile, nous comprenons que la Bonne Nouvelle est pour tous sans exception. L’évangile de ce dimanche de la santé, nous rappellent que la Bonne Nouvelle s’adresse tout spécialement aux humbles, aux faibles, aux malades et aussi aux aidants, aux soignants, aux visiteurs, aux membres des aumôneries d’hôpitaux et d’EHPAD, surtout quand la souffrance et le découragement se font ressentir.

                Et avant l’évangile, la première lecture de ce dimanche de la santé, nous a parlé de Job qui a connu de grandes épreuves et il a dit : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée … ».

                En entendant cette parole de Job, nous pouvons penser à tous les malades que nous connaissons et peut-être à nous-même si nous sommes éprouvés physiquement et/ou moralement.

                Souvent, on dit à un malade qu’il ne faut pas cesser de prier et c’est vrai, mais parfois la personne éprouvée n’en a pas la force ou ne sait pas prier !

                Alors, que ce dimanche de la santé, nous aide à prendre conscience que nous ne devons pas nous contenter de prier POUR les malades mais qu’en Eglise nous devons prier AU NOM des malades : Pour cela n’hésitons pas à citer leur prénom ou leur nom dans la prière et Jésus connait leurs besoins personnels et Jésus le Christ peut aussi nous guider dans notre volonté de les accompagner.

                Le psaume 146 de ce dimanche nous permet de recevoir un début de réponse de Dieu à nos prières ! : « Il est bon de fêter notre Dieu, il est beau de chanter sa louange ; il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. »

                Savoir et croire que Dieu nous écoute est déjà une première réponse. Il nous aime tous bien au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. C’est pour cet amour que le psalmiste nous appelle tous à fêter notre Dieu et à chanter sa louange.

                Aujourd’hui, nous pensons à tous ceux et celles qui sont engagés dans la Pastorale de la Santé (les aumôneries d’hôpitaux, d’EHPAD, le Service Évangélique des malades), nous pensons aux équipes soignantes qui sont au service des personnes qui traversent les heures les plus fragiles de leur existence. À travers tous ceux et celles qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, nous croyons que c’est le Seigneur Jésus Christ qui est là et qui agit.

                Ainsi l’évangile de ce dimanche de la santé, nous montre des disciples qui intercèdent auprès de Jésus pour la belle-mère de Simon Pierre qui est malade. Elle est au lit avec de la fièvre. “Jésus s’approche d’elle, la saisit par la main et la fait lever.

                Cette belle-mère est guérie, relevée et ainsi est prête à retrouver une attitude de service ! C’est tout ce que Dieu veut pour nous et avec nous : Le Seigneur continue à nous prendre par la main. Il veut nous remettre debout pour que nous puissions retrouver la joie du service.

                Ne pensons pas seulement aux difficultés de santé physique ; car trop souvent ce qui nous paralyse le plus c’est la fièvre du péché, la fièvre de la rancune, de la jalousie, de l’orgueil, du manque d’humilité, du manque de bienveillance envers soi-même et envers les autres. Mais, croyons-le, le Seigneur Jésus Christ ne cesse de nous rejoindre. Il veut nous redonner la santé de l’âme en nous prenant par la main et aussi en venant par la Communion habiter dans notre corps avec ses limites et ses faiblesses.

                Dans l’évangile, il est dit que « Le soir venu, on amène à Jésus de nombreux malades. » En ce dimanche de la santé, nous amenons aussi à Jésus le Christ, par la prière, en particulier tous ceux et celles qui sont douloureusement éprouvés par le virus Covid 19 qui engendre des souffrances physiques et morales. Nous nous sentons bien impuissants face à cette situation de pandémie qui dure dans le temps, mais nous avons la ferme espérance qu’avec notre foi en Jésus le Christ, le mal n’aura pas le dernier mot.

                Faire face à une épreuve de santé comme une maladie physique et/ou morale, ce n’est pas espérer une autre vie —vouloir être autre— mais vivre autrement son existence 

                Ainsi, si le monde nous dit que l’on peut toujours faire ce que l’on veut ! Ce n’est pas vrai, ce n’est pas la réalité : Pour mieux habiter notre vie, intégrons plutôt, dans la foi et dans l’espérance, tout ce que l’on ne veut pas et que la vie nous fait vivre !

                Le monde voit le temps qui passe avec fatalisme ! Ne tombons pas dans le fatalisme ! Accueillons le temps qui passe comme le lieu de la maturation et de l’espérance !

                Tout cela ne changera pas la maladie, ni le cours des événements, ni les personnes qui nous entourent. Cependant, nos gestes de bienveillance changeront nos relations, redonneront de la dignité d'abord à nous-même et ensuite à ceux qui nous entourent et à ceux que nous rencontrons.

                Ne donnons pas aux événements le pouvoir de nous rendre fiévreux et sans espoir.

                N’attendons pas d’avoir plein de choses, pour partager.

                N’attendons pas d’avoir du temps pour servir.

                N’attendons pas d’avoir réussi pour aider,

                N’attendons pas d’être aimé pour aimer en retour…

                Accueillir l'évangile, la Bonne Nouvelle de la présence de Jésus Christ dans nos vies c’est croire que la vie ne se vit pas dans la peur, dans la défensive, dans la lutte fiévreuse contre les événements. La vie se vit dans la confiance, l’espérance. Voilà la foi qui rend le plus grand et essentiel des services !

                Que nous soyons malades ou bien-portants, nous sommes tous capables de découvrir que le plus grand service que nous pouvons nous apporter c’est oser exister en accueillant ce que nous n’avons pas choisi. C’est, avec la foi et l’espérance, croire en la présence de Jésus Christ en nous-même, en chacun de nous, en chaque personne : Croire que Jésus-Christ en nous, nous prend la main et nous relève.   Amen. "

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    Homélie :

    Tu es là au cœur de nos vies.

    Et c'est toi qui nous fais vivre !
    Tu es là au cœur de nos vies.

    Bien vivant, ô Jésus – Christ !

                Dans le diocèse d'Orléans, le 31 janvier est le lendemain de la 2ème journée diocésaine du Synode en Action sur le thème de la « Rencontre personnelle du Christ ». Nous aurons entendu de nombreux témoignages et nous aurons également fait une relecture de notre « histoire sainte » avec Jésus Christ. Le thème de cette formidable journée synodale me fait penser à ce chant, certes un peu ancien, mais bien connu de Raymond Fau : « Tu es là au cœur de nos vies » ! En quelques mots, en quelques notes de musique, Raymond Fau nous décrit sa rencontre personnelle du Christ !!! La rencontre du Christ ne peut pas nous laisser indifférents. C’est ce que nous montre l’évangile du dimanche 31 janvier.

    Evangile selon saint Marc 1, 21-28 :

                Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

                Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

                Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

                Dans cet évangile, c’est le jour du sabbat ! Le mot signifie « se reposer » ; « cesser les activités ». Non seulement dans le but normal de reprendre des forces, mais surtout pour retrouver l’essentiel : Prendre le temps de rendre gloire à Dieu et d’approfondir nos relations humaines. Pour que le travail n’enferme pas, on laisse les outils et on se tourne vers le Seigneur. Le jour du sabbat il y a l’office à la synagogue pour chanter les psaumes, louer Dieu et écouter la grande lecture des Ecritures commentées par le rabbin qui peut parfois céder sa place à quelqu’un. Ce jour-là, on apprend dans l’évangile que le rabbin a confié sa place à Jésus, ce nouveau prédicateur itinérant.

                Et Jésus enseigne. Que dit Jésus ? Quel est le contenu de son enseignement ? Avant tout, ce qui frappe, c’est sa manière de s‘exprimer : Il enseigne en homme qui a autorité. Il enseigne avec l’autorité de Dieu. Saint Matthieu, dans son évangile, insiste encore plus fortement sur ce point en témoignant du sermon de Jésus Christ sur la montagne. A plusieurs reprises, saint Matthieu nous transmet cette parole du Christ : (Mat 5, 21-22) « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Eh bien ! moi je vous dis… » L’enseignement de Jésus est vraiment nouveau. Il ne se contente pas de répéter ce qu’il a étudié. Il parle avec l’autorité de Dieu. Sa parole a « autorité » par elle-même. Du jamais entendu dans aucune synagogue : « On était frappé par son enseignement ». Ce verbe « frapper » signale une forte stupéfaction. Et nous constatons que la première question n’est pas : « Que dit Jésus ? » mais « Qui donc est Jésus ?

                Dans la synagogue, un homme n’attend pas la fin de l’enseignement de Jésus, et se met à crier. Cet homme tourmenté par un esprit impur, mauvais, crie : « Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Et il a parfaitement compris la mission de Jésus, puisqu’il lui crie aussi : « Es-tu venu pour nous perdre ? » Autrement dit, le mal présent dans cet homme tourmenté comprend immédiatement que Jésus le Christ va le déloger.

                Avec autorité, Jésus Christ répond : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » Jésus, qui est, dans tout son être de Christ (de Messie), la Parole de Dieu, a toute autorité pour le faire taire et le faire sortir de cet homme ! Jésus dénonce ainsi le scandale qu’est le mal. Oui, le mal est un scandale et il fait partie de notre vie humaine. C’est ce que nous montre cet ordre du Christ : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » Ce n’est pas à l’homme que Jésus s’adresse, mais à cet esprit mauvais qui est en l’homme. Jésus distingue l’esprit du mal, de l’homme qui le porte. Contrairement à ce que nous aurions peut-être tendance à faire, c’est-à-dire à condamner l’homme parce qu’il est habité par le mal, et à enfermer la personne dans son malheur, Jésus, lui, va au contraire l’en libérer : « … sors de cet homme ! ». Et, c’est un combat, puisque l’homme en question est pris de convulsions et pousse un grand cri.

            Mais qu’est-ce donc que cet esprit impur, cet esprit mauvais, cet esprit du mal ? C’est un esprit qui peut dominer l’être humain. C’est pourquoi, dans l’évangile, Jésus distingue bien les deux êtres en présence : L’homme d’une part, et l’esprit du mal qui habite en lui, d’autre part. Et Jésus chasse l’esprit mauvais pour en libérer l’homme ! Attention, n’en concluons pas pour autant que l’homme n’aurait pas sa part de responsabilité dans le mal et aussi dans sa lutte contre le mal et contre la souffrance.

                Personnellement, mon humble expérience de la rencontre du Christ me permet de témoigner que je trouve une réponse à cette question du mal, dans la prière du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… Délivre-nous du mal. Amen. »

                Dieu a voulu créer l'être humain (homme et femme) à son image et à sa ressemblance capable de connaître librement le bien et le mal (Genèse 1, 26 et Genèse 3, 5) ; (« Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu » (Psaume 8, 6)) et le Seigneur demande à l’homme et à la femme « de remplir la terre et de la soumettre » (Genèse 1, 28). « Soumettre la terre » n’est pas la détruire mais l’entretenir, la préserver, la protéger et poursuivre avec Dieu son œuvre de Création. Il y a encore du chaos dans ce monde que Dieu veut organiser avec nous. Saint Paul dans son épître aux Romains (Rm 8, 22) affirme : « Nous le savons bien, la Création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. »

                Jésus le Christ vient mener avec nous et en nous, le combat contre le mal, contre toutes formes de mal, selon la volonté de son Père (et notre Père créateur).

                Dans l’évangile, en chassant l’esprit impur, mauvais avec une telle autorité, Jésus se révèle comme celui qui est plus fort que le mal. C’est en cela qu’il est notre Sauveur. S’il peut, par sa seule Parole, délivrer cet homme habité, tourmenté par un esprit mauvais, il est de notre responsabilité d’aller à la rencontre du Christ pour lui demander de nous délivrer, nous aussi, de tout le mal qui peut habiter en nous et qui nous tourmente ; de tout ce qui nous empêche de vivre en paix avec nous-même, avec les autres, avec Dieu. Remarquons bien que l’homme tourmenté de l’évangile est entré dans la synagogue et ne s’enfuit pas devant Jésus ! C’est au moment où l’homme et Jésus se rencontrent que l’esprit impur, le mal crie et est expulsé de l’homme par Jésus Christ !!!

                Prions :

                Jésus Christ, que ton évangile du dimanche 31 janvier pénètre en nous, et nous aide à croire que tu viens non seulement vivre avec nous nos épreuves physiques, morales, spirituelles, relationnelles… ; mais qu’en plus, tu peux nous délivrer de tout mal en nous donnant ta force de tout supporter, de tout vivre car :

    - Toi seul es capable de nous donner le pardon sans limites

    - Toi seul es capable de nous aider à transformer la souffrance en vie,

    - Toi seul es capable de nous libérer de nos paralysies,

    - Toi seul es capable de nous renouveler sans cesse ta fidélité,

    - Toi seul es capable de nous aider à lutter contre le mal par le bien,

    - Toi seul es capable de nous faire vivre déjà sur terre un peu de Ta Vie de ressuscité.

    AMEN !!!

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                Jésus, le Christ, l’Envoyé de Dieu, appelle chacun personnellement à croire en l’Evangile, c’est-à-dire en la Bonne Nouvelle de Dieu. 

                Quelle est donc cette Bonne Nouvelle dans notre monde et dans notre vie où il n’y a pas toujours que des bonnes nouvelles. 

                Jésus proclame la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. 

              J’avais 15 ans quand j’ai ressenti l’appel de Jésus à le suivre sur le chemin de la Bonne Nouvelle : le chemin de l’Amour de Dieu. 

                Mais je ne savais pas encore comment il me demandait de le suivre. Et il a fallu 10 ans de plus (vers l’âge de 25 ans) pour que je comprenne que le Christ m’appelait à le suivre en tant que prêtre. J’ai ensuite appris à mieux le connaître pendant 6 ans au séminaire. 

                Comment a commencé cet appel du Christ ? 

                Cet appel de Jésus a commencé en moi, par une nouvelle façon de lire l’Évangile. Comme beaucoup je cherchais dans les 4 Évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean ; une manière de vivre, une morale pour la vie. Et je l’ai trouvée : il y a bien une manière de vivre qui est proposée dans les 4 Évangiles. Il y a bien des valeurs fortes telles que la solidarité, le partage, l’amitié, la paix, l’Amour, la Foi, l’Espérance ... etc. 

                Et peu à peu, en lisant et en méditant l’Evangile, j’ai fait l’expérience de regarder tout simplement ce qui est raconté : regarder Jésus-Christ. Si vous le regardez, vous pouvez vous apercevoir qu’il est plus qu’une manière de vivre, il est vraiment celui qui nous montre l’Amour de Dieu dans toutes ses paroles et dans tous ses actes : de sa naissance jusqu’à la croix et la Résurrection. 

                Ainsi, a commencé, pour moi, non plus, la recherche d’un chemin de valeurs à suivre, mais un chemin avec une personne (Jésus Christ). Ainsi, j’ai fait la découverte de la présence réelle de Dieu dans la vie, par Jésus Christ. Jésus Christ : présence de Dieu hier, aujourd’hui et demain, pour toujours. 

                Oui, ce que Jésus à dit à Simon, à André, à Jacques, à Jean ; c’est à chacun de nous, aujourd’hui, qu’il le dit : “Venez derrière moi, suivez-moi.” 

    C’est vrai que vous pourriez me dire, mais comment croire en cette présence de Dieu et comment croire en cette présence d’Amour de Dieu ? 

    C’est l’Eglise que nous sommes depuis plus de 2000 ans, à la suite de Jésus Christ, qui nous donne la grâce et la joie de croire. 

                La grâce et la joie de croire que Jésus n’a pas changé : il est, il a toujours été et il sera toujours, le même Jésus que nous pouvons connaître de trois façons complémentaires. 

    Trois manières de rencontrer le Seigneur Jésus qui sont présentes à chaque messe : nous le rencontrons dans les lectures de la Parole de Dieu, nous le rencontrons en étant rassemblés avec d’autres amis de Jésus, nous recevons le Corps du Christ.

                Ce que nous lisons à la messe, ce ne sont pas que des textes du passé. Bien sûr, ils ont été écrits il y a bien longtemps. Mais, Si nous continuons à lire l’Évangile par exemple, ce n’est pas seulement par curiosité historique. Non. C’est parce que cette vie de Jésus racontée par morceaux à chaque Eucharistie, est une vie qui continue aujourd’hui. 

                Jésus est mort et surtout est ressuscité, est vivant au milieu de nous. 

               Tout dépend de notre attitude vis à vis de Dieu. Est-ce que Dieu est un ensemble de valeurs à vivre ? (et c’est déjà beaucoup, très important, nous ne rejetons pas les valeurs humaines, au contraire, nous essayons de les appliquer le mieux possible). 

                Ou bien, est-ce que Dieu est, pour nous, une présence ? 

                Ce passage entre la découverte de valeurs et la rencontre de Dieu dans la personne de Jésus change la vie. 

    Par exemple, si nous prions Jésus comme nous parlons à un ami, alors, on s’y prend autrement. Dans la prière, on osera alors lui faire des confidences, on ira un peu plus loin que la simple demande. 

                Je vous propose de conclure avec Saint Anselme qui a écrit : « Quand je cherche à comprendre qui est Dieu, tout seul, avec ma simple réflexion (comprendre pour essayer de croire en Lui), je risque de ne pas trouver Dieu. Mais, si je cherche d’abord à croire, en passant par la personne de Jésus-Christ, alors il m’est plus facile de comprendre, en vérité, qui est Dieu. » 

                Jésus, le Christ nous appelle à le suivre, à croire en Lui, pour découvrir la Bonne Nouvelle de la présence de Dieu et de son Amour.

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                En ce 2ème dimanche du temps ordinaire, nous célébrons la messe avec le thème de la rencontre.

                La rencontre est aussi un thème qui rejoint la préparation au mariage. Ce dimanche matin, il y a avec nous à la messe des couples qui se préparent au mariage pour cette année 2021. Leur amour est né de leur rencontre.

                Et à chaque messe, Dieu lui-même vient nous rencontrer par la lecture de sa Parole, par l'assemblée que nous formons, par son pain de vie que nous recevons à la communion.

                Qui dit « rencontre », dit dialogue, partage, projet construit ensemble. Ainsi la rencontre nécessite de l’écoute, de la confiance, de l’espérance en l’autre, de la foi et du pardon. Pour mieux te rencontrer Seigneur et pour mieux se rencontrer les uns les autres, apprend nous le pardon et donne nous ton pardon. 

                Lecture 1 : Samuel répond au Seigneur qui l’appelle : « Parle Seigneur je t’écoute. » Nous pouvons rencontrer Dieu en lui disant qu’on est prêt à l’écouter.

                Lecture 2 : « Notre corps est le Temple de l’Esprit Saint. »  On peut rencontrer Dieu avec notre corps, à l’intérieur de nous-mêmes.

                Le désir d'un certain nombre de nos contemporains est de «rencontrer Dieu.» Essayons de répondre à l'interrogation de l'humanité (Comment rencontrer Dieu ?) en décrivant les deux rencontres décrites dans les textes bibliques que nous venons de lire.

                La première, entendue dans la première lecture est la rencontre de Dieu avec Samuel, qui dort. Le jeune Samuel, réveillé par l'appel, va deux fois trouver Élie, le vieux prêtre qui est couché dans la chambre voisine, et Élie le renvoie en lui disant : « Je ne t'ai pas appelé. »

                C'est ensuite seulement que le prêtre conseille à Samuel de répondre, s'il entend encore l'appel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». Et Dieu parle alors à Samuel pour lui confier une mission.

                Je ne sais pas si une telle expérience est arrivée à quelqu'un d'entre vous, mais je n'ai pas le droit de mettre en doute cette manière qu'a Dieu de rencontrer telle ou telle personne.

                Même de nos jours, nous avons des témoignages assez nombreux de convertis. Je pense à Paul Claudel qui raconte comment, un après-midi de Noël, à Notre-Dame de Paris, tout a basculé dans sa vie, alors que l'instant d'avant il était incroyant.

                Je pense à un journaliste contemporain, André Frossard, qui raconte, dans un livre intitulé « Dieu existe, je l'ai rencontré », une rencontre semblable.

                Je n'ai pas le droit de mettre en doute ce type de rencontre, mais je voudrais m'étendre davantage sur un type de rencontre plus lente, plus habituelle qui est illustré par le récit de l'évangile d'aujourd'hui : la rencontre d'André et de son camarade avec Jésus. Il y a dans le récit évangélique un certain nombre de verbes qui décrivent le cheminement de ces deux hommes : il y a « entendre, suivre, voir, écouter, regarder, marcher avec » et, à la fin, « demeurer avec ».

                Tous ces termes expriment une démarche, celle de ces deux pêcheurs de Galilée, qui, certainement, avaient un grand désir de rencontrer Dieu, puisqu'ils avaient déjà abandonné au moins provisoirement leur travail pour devenir disciples de Jean Baptiste.

                Ils ont entendu Jean annoncer la venue du Messie, ils ont suivi Jésus « de loin », et Jésus s'est retourné et leur a dit : « Que cherchez-vous ? » Avez-vous remarqué la réponse ? On raconte que les Juifs répondent toujours à une question par une autre question. Eh bien, leur question-réponse est pour le moins bizarre : « Où demeures-tu ? »

                Ensuite, André va trouver son frère Simon pour lui annoncer : « Nous avons trouvé le Messie ».

                A travers ces deux récits, se dégagent trois caractéristiques de la rencontre avec Dieu.

                Premièrement, c'est Dieu qui nous cherche. Ce n'est pas nous qui avons l'initiative première. Pascal disait : « Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé ». Il nous cherche.

                Il cherche à nous rencontrer. Et c'est nous qui sommes souvent prodigieusement indifférents. Nous vivons trop souvent dans ce que Pascal appelait le « divertissement ». Sans aucune intériorité.

                Il ne peut nous parler et nous trouver que dans le silence et dans l'écoute de sa Parole.

                Mais il nous cherche. C'est lui qui a l'initiative.

                A cette recherche doit correspondre notre propre recherche. Etre des hommes de désir. Ne nous contentons pas de penser : « Moi je crois en Dieu » ou « Je crois qu'il y a quelque chose ». Cela ne veut strictement rien dire. Pour qu'il y ait rencontre, il faut considérer Dieu, non comme une idée, mais comme une personne.

                Enfin, troisièmement, il faut des intermédiaires. Dans le cas de Samuel, c'était le prêtre Élie, dans le cas d'André, c'était Jean-Baptiste, et dans le cas de Simon-Pierre, ce fut André son frère.

                Il y a toujours besoin d'un intermédiaire. Les intermédiaires, cela ne manque pas : ce peut être un prêtre, un camarade, un journal, la Bible ou un film, ou l’événement d'aujourd'hui, tout cela relu à la lumière de la Parole de Dieu.

                Mais la plus importante des trois conditions, c'est, je crois, notre propre  désir de rencontrer Dieu.

                Aujourd'hui Jésus nous redit : « Celui qui cherche trouvera ; à celui qui frappe, on ouvrira ».

                Soyons des « chercheurs de Dieu » et nous découvrirons que si nous pouvons connaître le Seigneur c’est parce qu’il vient sans cesse à notre rencontre.

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  • Homélie Baptême du Seigneur

    HOMELIE :

                Au moment où Jean le Baptiste, donne le baptême de conversion dans l’eau du Jourdain, des personnes très différentes se présentent pour recevoir le baptême : il y a des cultivateurs, des marchands, des artisans, des soldats, des collecteurs d’impôts, des mères de famille, des personnes âgées, des jeunes, des ouvriers, … etc. Et Jésus est au milieu de cette foule pour attendre, lui-aussi, de se faire baptiser par Jean dans le Jourdain.

                Jésus fait comme tout le monde, il est le fils adoptif d’un charpentier. Mais Jésus est aussi et surtout le Fils de Dieu.

                Alors, que veut nous dire Jésus en acceptant le baptême de conversion de Jean le Baptiste. Jésus est au milieu de la foule qui veut recevoir par le baptême de Jean la purification de ses péchés.             Jésus fait ainsi comme tout le monde mais il n’est pas tout le monde car Jésus, Lui, est sans péchés.

                Jésus veut nous montrer l’importance du baptême et nous ouvre un chemin de vie avec Dieu.

                Jésus le Christ, le Messie, l’Envoyé de Dieu, le Fils de Dieu, nous permet d’être nous aussi enfants de Dieu par le baptême.

                Alors nous pouvons faire un formidable constat avec le baptême de Jésus. Il nous permet d’entendre cette magnifique phrase de la part de Dieu le Père : « Tu es mon enfant bien-aimé, en toi je trouve ma joie. »

                Aujourd’hui, en acceptant le baptême, Jésus (lui qui est sans péchés) accepte de participer à notre humanité. Et il l’a accepté dans un seul et unique but : nous révéler que Dieu est le Père et Notre Père du ciel et que par conséquent nous sommes ses enfants si nous voulons bien le reconnaître dans la foi.

                Le baptême de Jésus est un énorme évènement. Avec Noël suivi de l’Epiphanie, puis avec le baptême du Seigneur : tous nous pouvons commencer à croire que Dieu nous aime comme ses enfants.

                Cela c’est la foi, l’espérance que nous célébrons à chaque messe et encore plus à la messe du baptême de Jésus.

                Pour essayer de comprendre comment le baptême nous révèle que nous sommes enfants de Dieu, retrouvons le sens originel du mot baptême.

                Nous savons que le mot baptême est passé dans le vocabulaire courant : le baptême de l’air, le baptême d’un bateau, le baptême civil …etc mais tous ces baptêmes ne sont pas le vrai baptême, le vrai baptême est le baptême au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

                Revenons à l’origine du mot baptême. Le mot baptême vient d’un verbe de la langue grecque « BAPTÔ ». Au temps de Jésus, le verbe « baptô » est un verbe utilisé dans plusieurs métiers : ce verbe regroupe 5 significations. Je vous propose de les découvrir et en découvrant les 5 significations du mot baptême de nous demander comment nous les vivons en tant que baptisés.

                1) Le premier sens du mot baptême veut dire « laver » (c’est un sens utilisé dans le métier de la blanchisserie), comme on lave le linge, comme on lave son corps. Un psaume nous rappelle cette prière de la Bible : « Lave-moi de mon péché, Seigneur, et je serai blanc plus que la neige. » En ce début d’année 2021, en cette période de crise et d’inquiétudes, laissons-nous laver par la voix de Jésus dans la Parole de Dieu qui nettoie nos cœurs salis par le péché. Nous ne savons pas toujours aimer, parfois nous avons de la haine, nous sommes injustes, prétentieux. Jésus veut laver nos vies par le baptême par son pardon. Savons-nous retrouver la blancheur de notre baptême en vivant régulièrement le sacrement du pardon, la confession.

                « Laver » c’est le premier sens du mot baptême qui nous rappelle que vivre dans la foi du baptême c’est accueillir le pardon.

                2) Le deuxième sens du mot baptême veut dire « neuf, nouveau » (c’est un sens utilisé dans le métier de la teinturerie) comme un vêtement neuf, comme un nouveau vêtement.

                Le prophète Isaïe dit : « Vos péchés seraient comme l’écarlate, comme neige ils blanchiront. »

                En ces temps difficiles que nous vivons, laissons-nous rajeunir, laissons le Seigneur transformés les vieux vêtements dont nous sommes habillés. Laissons-nous transfigurer par la Parole de Dieu jusque dans les fibres les plus profondes de notre être. Osons-nous porter sur nous, en tant que baptisés, la lumière de Dieu, notre Père ? Dans nos vies différentes, sommes-nous capables d’être des baptisés toujours neufs, toujours nouveaux, capables d’apporter de la lumière ?

                « Neuf, nouveau » c’est le deuxième sens du mot baptême qui nous rappelle que vivre dans la foi du baptême c’est accueillir la lumière.

                3) Le troisième sens du mot baptême veut dire « plonger, couler » (c’est un sens utilisé dans les métiers de la mer, de la marine). Dans l’eau du baptême, se laisser ensevelir avec Jésus le Christ : perdre sa vie, mourir au péché pour remonter, déjà ressuscité, comme Jésus plonge dans l’eau du Jourdain pour remonter ensuite, comme Jésus plonge avec la croix pour remonter ensuite de la mort.

                Dans notre quotidien, vivons-nous notre foi de baptisés comme une remontée de chaque instant vers la vie ? Acceptons-nous chaque jour, de prendre avec confiance les deux mains de Dieu le Père qui sont la main de Jésus Christ et la main de l’Esprit Saint ?

                « Plonger, couler » c’est le troisième sens du mot baptême qui nous rappelle que vivre dans la foi du baptême c’est passer de la mort à la vie.

                4) Le quatrième sens du mot baptême veut dire « tremper, solidifier » (c’est un sens utilisé dans le métier du forgeron). Le fer rougi au feu est trempé dans l’eau pour le rendre plus solide.

                Jésus Christ baptise dans le feu de l’Esprit saint pour rendre nos âmes plus fortes.

                Alors, en tant que baptisés, sommes-nous en métal mou ?

                Est-ce que nous nous trempons régulièrement dans la prière, dans la Parole de Dieu, dans les sacrements, pour permettre à Dieu de nous purifier et de nous fortifier ?

                « Tremper, solidifier » c’est le quatrième sens du mot baptême qui nous rappelle que vivre dans la foi du baptême c’est être des hommes et des femmes solides.

                5) Le cinquième sens du mot baptême veut dire « être transpercé par un glaive » (c’est un sens utilisé dans le métier du soldat).

                La Parole de Dieu plonge en nous comme un glaive. Saint Paul nous le rappelle dans sa lettre aux Hébreux : « Vivante est la Parole de Dieu, efficace et plus incisive qu’aucun glaive à deux tranchants. »

                Quelle place donnons-nous à la Parole de Dieu, à la Bible dans nos vies ? Est-ce que la Parole de Dieu nous aide à faire le tri entre ce qui est injuste et ce qui est juste, le tri entre ce qui est mensonge et ce qui est vérité, le tri entre ce qui est indifférence et écoute, le tri entre ce qui est paresse et courage, le tri entre ce qui est mal et ce qui est bien …etc.

                « Etre transpercé par un glaive » c’est le cinquième sens du mot baptême qui nous rappelle que vivre dans la foi du baptême c’est choisir et aider à choisir tout ce qui est source de vie.

                Ainsi, Jésus en acceptant de recevoir lui-même le baptême veut nous montrer l’importance du baptême. Le baptême nous ouvre le beau, le magnifique chemin de la vie avec Dieu.

                Pour tous les moments de la vie, tous les sacrements qui suivent le sacrement du baptême nous aident à retrouver les cinq sens du baptême : être lavés de nos péchés, être lumineux (toujours neufs), être déjà ressuscités (vivants pour toujours), être solides, être capable de choisir tout ce qui fait vivre. Voilà le baptême que nous sommes fiers d’avoir reçu et qui nous fait vivre chaque jour dans la grâce et la bonté de Dieu.

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      Le mot épiphanie signifie manifestation : le Seigneur se manifeste, se fait connaître aux hommes de tous pays.          Plusieurs passages de la Bible, comme celui d’Isaïe dans la première lecture, et celui de Michée cité dans l'évangile de saint Matthieu, annoncent que toutes les nations marcheront vers la lumière du Seigneur qui rayonne à partir de Bethléem. 

             Saint Paul rappelle cette universalité : « toutes les nations sont associées au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus ». 

             Toute l’humanité est appelée par le Christ, pour être sauvée par lui et en lui. 
            Dans le récit de l’enfance de Jésus, saint Matthieu montre que Jésus a accompli les prophéties de l’Ancien Testament, qu’il est donc le Messie, le Christ. 

             Il montre ainsi, comment nous pouvons arriver à la foi, à la foi en Jésus le Christ.
           Dieu appelle les Mages par une étoile. Peu importe l’origine ou la nature de cette étoile mystérieuse, quoi qu’elle soit, elle est une invitation que Dieu adresse aux Mages. Ces sages répondent à cet appel, sans se laisser décourager par les difficultés. 

             De même, Dieu se manifeste aussi à nous et il nous appelle, de diverses façons : par les événements, par les rencontres, par des inspirations de l’Esprit-Saint qui travaille toujours en nous : On peut résumer que Dieu se manifeste dans nos vies par l’étoile de la petite voix intérieure.

             Sommes-nous attentifs à ses appels ? Savons-nous les reconnaître et surtout y répondre, à l’exemple des Mages ?... « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver » : nous dit Isaïe. Au cours de la nouvelle année 2021 qui commence, ne laissons pas sans réponse les invitations que Dieu nous adressera.
           Nous pouvons aussi remarquer que l’étoile, l’appel de Dieu, la petite voix intérieure, ne suffit pas aux Mages pour accéder à une véritable foi. Il leur faut aussi le secours des Ecritures, des révélations de Dieu écrites dans la Bible, et d’une explication de la part des dépositaires de la Parole de Dieu

             Ce secours, les Mages le demandent à Jérusalem aux chefs des prêtres et aux écrivains de leur époque… 

             Aujourd’hui, reconnaissons que l’Eglise est dépositaire de la Parole de Dieu et que par le conseil des évêques, les baptisés que nous sommes, sommes invités à méditer les textes de la Bible pour aller à la rencontre du Christ. 

             C’est une orientation que notamment notre évêque nous propose de vivre de plus en plus dans nos familles et dans nos paroisses. La Parole de Dieu, la Bible est aussi notre étoile d’aujourd’hui par laquelle Dieu nous guide jusqu’à Lui.

           La Parole de Dieu est importante, mais faut-il encore accepter de la recevoir avec humilité car parfois elle nous bouscule et ne correspond pas toujours à nos idées ou à nos désirs. 

             Il ne faut pas oublier de recevoir la Parole de Dieu dans la prière qui est aussi une étoile pour nous guider. 

           Prenons l’exemple des Mages, patiemment dans la prière, ils attendent le signe de la venue du Seigneur, et quand l’étoile arrive ils sont capables de reconnaître le signe et ils entreprennent un long voyage jusqu’à Bethléem en passant par Jérusalem pour venir rendre hommage à Jésus avec leurs offrandes. 

             Ainsi dans la prière, les Mages ne s’arrêtent pas au beau palais d’Hérode et n’ont pas peur d’aller jusqu’à une crèche, un abri pour animaux. Et là ils trouvent Marie, Joseph et l’enfant Jésus couché dans une mangeoire. Les Mages ne semblent pas étonnés de trouver le Messie, l’Envoyé de Dieu, Jésus dans un pauvre logement : une simple crèche !!! 

             Sans hésiter, ils viennent déposer leurs 3 offrandes.

             - L’or : car Jésus est roi en humanité (vrai Homme), 

             - l’encens : car Jésus est tout tourné vers Dieu (vrai Dieu), 

             - la myrrhe : car c’est en Jésus que Dieu nous donne sa Vie plus forte que la mort. 

    Jésus est vrai Homme, vrai Dieu et Vie de Dieu plus forte que la mort.  

             Les Mages ne regrettent pas de ne pas avoir rencontré Jésus à Jérusalem.  Ils sont remplis de joie et d’espérance devant la crèche de Bethléem. 

             L’Epiphanie a ainsi vraiment toute sa place au mois de janvier, en cette belle période de vœux et d'espérance pour la nouvelle année qui commence. 

             L’Epiphanie et les Mages nous montrent le chemin de la foi en Jésus. 

             Sur le chemin de la foi nous sommes guidés par l’Etoile de la petite voix à l’intérieur de nous qui est complétée par l'Etoile de la Bible et aussi par l’Etoile de la prière. 

             Sur le chemin de la foi, il y a donc une triple Etoile qui nous guide (la petite voix à l'intérieur de nous, la Bible et la prière). 

             Avec les Mages, avec Marie et Joseph méditons dans notre cœur le très bel événement de l’Epiphanie pour bien commencer l’année 2021 : 

    Bonne et Sainte année 2021 !

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