•  homélie 5è dimanche de Pâques

             Comme l’image du berger dimanche dernier, l’image de la vigne parcourt elle aussi toute la Bible.

    - Noé plante une vigne après le déluge et un monde neuf peut renaître (Genèse 9,20).

    - Le Cantique des cantiques désigne la vigne comme l'Epouse : « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! »

    - Chez les prophètes et les psaumes, la vigne représente Israël, le peuple des croyants en le Seigneur.

             C'est vraiment une histoire d'amour entre le vigneron et sa vigne, car la vigne demande au vigneron beaucoup de soins et un entretien permanent, tout au long de l'année.

             L’image de la vigne représente ainsi de manière privilégiée la relation de l'Alliance entre Dieu et son peuple, entre Dieu et chacun de nous.

             Je suis le cep (le tronc) de la vigne, dit Jésus ; et ses disciples, nous-mêmes sommes les sarments (les branches). Dieu le Père est le vigneron.

             La leçon principale de ce passage de saint Jean, c’est que Jésus et nous, sommes uns. Jésus demeure en nous, comme nous, nous demeurons en lui.  

             Elisabeth de la Trinité disait : j’offre à Jésus « une humanité de surcroît ».     

             Plus nous sommes attachés au Christ, plus nous écoutons ses paroles et plus nous mettons en pratique les paroles de Jésus, plus nous donnons du fruit. 

             Alors, ne soyons pas surpris de traverser des épreuves : les épreuves sont la taille des sarments secs pour nous permettre de donner davantage de fruits.

             L'image de la vigne évoque donc notre union au Christ. La sève vivifiante du Christ passe dans les sarments que nous sommes. L’image de la vigne indique que l'action même du Christ passe dans notre vie.

             Être croyant et être chrétien c'est laisser agir Jésus le Christ en nous.

             Le sarment que nous sommes n'est rien sans le cep qui est Jésus le Christ, mais le cep veut aussi produire du fruit par le sarment que nous sommes.

             La vérité c’est que le fruit des sarments que nous sommes est donc à la fois notre fruit et celui du Christ, qui nous porte.

             Ce fruit tant désiré, c’est nous-même qui le produisons quand nous prions, quand nous lisons la Bible, quand nous participons à l’Eucharistie et quand nous mettons en pratique la Parole de Jésus Christ !

             La vigne porte un nom : C'est l’Église. Cette vigne donne un fruit abondant grâce au cep qui est le Christ et grâce aux sarments (nous-mêmes) attachés au cep, à Jésus Christ.

             Et le fruit de la vigne passe par le pressoir de la croix. C’est sur la croix que le vin nouveau coule à flot. Et nous en sommes les premiers bénéficiaires quand nous participons à la messe, à l’Eucharistie.

             Et nous pouvons dire la même chose du pain qui est le fruit de la terre : terre crée par Dieu et travaillée par les hommes.

             En ce lendemain du 1er mai, faisons cette acte de foi : Oui, Dieu est à l’origine de notre vie, de nos moyens de travail.

             Et, en plus, avec le Christ, Dieu est aussi celui qui permet que notre travail porte du fruit en abondance. Il est au début (la sève de la vigne) et aussi à la fin (la production du fruit de la vigne).

             Avons-nous conscience de la place capitale du Christ dans la vie du monde et dans la vie de chacun de nous ?

             Laissons-nous le Christ monter en nous comme la sève dans la vigne, pour que, avec Lui, nous donnions du fruit en abondance ?

        Avons-nous besoin de communier pour donner du fruit ?

             En fait, sommes-nous blasés, ou sommes-nous heureux de croire comme des enfants qui se savent aimés et capables d’aimer à leur tour.

    Plus j’avance dans la foi en Dieu, plus je crois que le Christ me permet de rajeunir.

             Plus j’avance dans la foi, plus je prends conscience que j’ai besoin de cette sève de Dieu pour donner un fruit, à la fois, bon pour moi et bon pour les autres.

             Et le sarment uni au cep de la vigne « porte du fruit ». Ainsi nous savons que nous demeurons vraiment en Jésus Christ, que nous sommes dans la vérité, en constatant que nous portons du fruit !

              Et les fruits sont : La vie, la joie, la bienveillance, le pardon, des fruits qui favorisent la relation, qui favorisent la communion.

             Alors, de l’image de la vigne, nous pouvons passer à une autre image, celle de notre vie.

             Nous avons l’habitude de dire que nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte et de l’âge adulte à un âge avancé.

             Hé bien, avec la foi en Dieu, la foi en Jésus le Christ, c’est le contraire ! Plus on avance dans la vie, et plus on devient un enfant, un enfant dans notre manière d’être, dans notre manière d’avoir besoin du Seigneur Jésus Christ.

             La foi chrétienne, la foi de l’Eglise, la foi des baptisés que nous sommes, refuse de croire que la vie est un dépérissement, une descente.

             Non, la vie est une montée et une montée dans la vie éternelle avec Dieu.

             Voilà ce que veut nous dire l’image de la vigne. Laissons la sève du Christ montée en nous. Laissons le Christ nous aimer un peu plus chaque jour.

             Nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu le Père de Jésus et notre Père. Apprenons à imiter Jésus le Christ pour découvrir dans la foi tous les fruits de relation et de communion que nous pouvons faire grandir en nous.

            C’est exactement, ce qui est dit par les dessins en émaux de l’allée centrale de notre église de Briare.

            Quand nous entrons dans l’église de Briare, il y a à l’entrée les quatre éléments qui représentent le monde : l’eau, la terre, l’air et le feu. Puis, après la représentation de 5 sens, nous avons les étapes de la vie en commençant par l'âge avancé pour aller jusqu’à l’enfance devant l’autel.

            Avec la foi, c’est très clair ! Plus nous avançons en âge et plus nous nous rendons compte de la présence aimante du Seigneur Jésus pour chacun de nous, ses enfants bien aimés !!!

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    - Dimanche de prière pour les vocations !!! -

     Homélie :

                Quel est l'essentiel pour nous dans la vie ? Qu'est-ce qui nous fait vivre chaque jour ? : L'amour pour notre famille, le service des autres, notre métier, une association, la paroisse, la vie du quartier, la vie du village, nos projets ? Qu'est-ce qui nous fait vivre ?

                Ce sont des questions pour tous et pour chacun ?

                Et personnellement, on m’a souvent demandé : "Et vous, pourquoi êtes-vous devenu prêtre ? "  

                Question posée avec curiosité, mais toujours avec sympathie.

                En ce dimanche où l'Eglise prie pour les vocations, pour que des jeunes répondent avec joie, à l’appel du Seigneur, essayons de répondre à cette question : Qu'est-ce qui nous fait vivre ?

                Oui, existe-il une vocation à laquelle on a répondu oui et qui nous fait vivre ? Chacun, nous avons une réponse personnelle à cette question !

                Pour moi, je me souviens du jour où tout a commencé. C'était dans le jardin de mon grand père, j’avais 4 ans et mon grand père m’a demandé ce que je voudrais faire plus tard. Je lui ai dit que je ne savais pas. Et il m’a répondu : « Et si tu devenais un prêtre. » En moi-même, je me rappelle que je me suis dit pourquoi pas ?

                Puis, avec tout ce que j’ai reçu de mon grand père, de ma grand-mère, de mes parents, deux passions ont grandi dans ma vie : « La terre et Jésus Christ ».

                J’ai fait des études agricoles, je suis devenu technicien agricole en coopérative et j’ai fait le pas d’entrer au séminaire pour devenir prêtre.

                Prêtre pourquoi pas moi ? C’est une question qui ne m’a pas quitté et c’est en découvrant que Dieu cherche à entrer en relation avec chacun de nous par Jésus-Christ que j’ai fait le pas avec beaucoup de joie ! Dieu nous cherche en permanence et si nous pouvons prier, découvrir l’amour de Dieu c’est parce qu’il nous cherche par son Fils Jésus né au milieu de nous, mort pour nous et ressuscité pour nous donner sa Vie pour toujours et sa Vie est éternelle !

                Pour toutes les vocations, ce sont des événements, des rencontres qui nous font découvrir ce qui nous fait vivre, ce qui peut devenir notre projet de vie et ce qui peut nous rendre heureux !

                Pourquoi êtes-vous devenu prêtre ? Pourquoi êtes-vous devenus religieux, religieuses ? Pourquoi choisissez-vous de vous marier ? Pourquoi êtes-vous devenus parents ? Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? Pourquoi choisissez-vous de vous engager dans cette association ? Pourquoi choisissez-vous de vivre ce que vous vivez ?

                Pourquoi avez-vous fait le choix de rendre des services à la paroisse ? Pourquoi s’engager dans une activité ?

                Les réponses sont diverses et variées, mais il y a au moins trois points communs à chaque vocation :

                1) D'abord, premier point commun, personne ne dit : "Je suis devenu prêtre, religieux, religieuse" car le Seigneur m’a imposé cette vocation. Non !

                Nous disons plutôt : "je me suis senti aimé, rejoint dans ma vie ".

                Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus, le bon pasteur, dit bien : " Je connais mes brebis". Il y a entre chacun de nous et Jésus le Christ bon pasteur une relation unique qui s'établit au fil des années. Et au lieu d’être forcé à choisir une vocation, on a plutôt le sentiment d'exister pour le Seigneur, d'entrer dans sa Vie, dans son projet de donner la Vie au monde.

                1) 1er point commun à toute vocation : J’existe pour quelqu’un. Et dans la foi, je crois que j’existe pour Jésus Christ.

                2) Et on peut ajouter un 2ème point commun à toute vocation vécue dans la foi : Devant les difficultés de la vie, devant les épreuves qui bousculent et peuvent faire douter, il y a la lumière qui fini toujours par venir. Dans toute vocation, il y a l'expérience de la vie plus forte que la mort, il y a l’expérience de Pâques !

                 J’existe pour Jésus Christ et le Christ ressuscité m’accompagne dans mon choix de vie, dans ma vocation chaque jour.

                3) Ainsi lorsque l’on choisit de vivre une vocation, au-delà des difficultés de la vie, chacun peut dire (c’est un 3ème point commun pour toute vocation): si je suis prêtre, religieux, religieuse, mariés, parents, bénévole, participant dans un service pour les autres au nom de la foi, c'est parce que je prends conscience que le Christ aime le monde.

                Plus on se rapproche du Seigneur, dans la foi et dans le choix d’une vocation, plus on prend conscience de l'amour du Christ pour les hommes et pour le monde.

                A l'origine de toute vocation, il y a l'Amour, un unique Amour pour Dieu et pour nos prochains.

                C'est pour vous et pour tous, que je suis heureux d’être prêtre. Et votre présence ici à l’Eucharistie, est motivée par votre foi en Jésus Christ, par votre prière pour le monde, pour votre famille, par votre amour pour le Seigneur et par votre choix de toujours essayer de mieux aimer.

                Les joies et les préoccupations du monde nous habitent, et au cours d’une messe, nous nous tournons vers le Seigneur pour recevoir sa Vie de Ressuscité, son Amour et son Espérance.

                Qu’est-ce qui fait que notre vie devient une vocation ?

    1er point : Chacun de nous existe pour le Seigneur Jésus Christ ;

    2ème point : Le Christ ressuscité nous accompagne dans notre choix de vie, dans notre vocation chaque jour ;

    3ème point : Toute vocation a pour source un seul Amour (Aimer Dieu et aimer son prochain).

    Il existe une infinie variété de vocation :

                Pour certains, c'est un métier qui est vécu comme une "vocation" ;

                Pour d'autres, c’est une vocation de prêtre ou de religieux, religieuse ;

                Ou encore, c’est la famille ;

                Ou bien, c’est un service pour les autres,

            Ou bien encore, la vocation peut aussi être, de façon surprenante, avec l’âge qui avance, vivre une épreuve morale ou physique avec courage et sérénité : C’est la vocation d’aimer, de prier malgré tout comme le Christ aime et prie Dieu le Père en permanence pour nous… 

                "Je suis le bon pasteur. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent", dit Jésus.

                Dans la foi, reconnaissons-nous la voix du Seigneur qui nous appelle à découvrir et à redécouvrir notre vocation ?

                L'avons-nous déjà entendue la voix du Seigneur ?

                Oh ! Ce n'est pas une voix comme les autres ; elle est discrète et elle se mêle à notre silence intérieur, aux événements de la vie.

                Le Seigneur parle et nous appelle toujours sans jamais se lasser.

                Il attend notre réponse, il nous fait confiance.

                Son appel est un appel à vivre, à exister avec Lui : En recevant son Amour par Jésus ressuscité et en faisant de 2 amours un seul et même amour : Aimer Dieu et Aimer son prochain : C’est le même Amour et la source de toute vocation !!! 

             Heureux sommes-nous d'entendre l’appel du Seigneur à l’aimer et à recevoir son amour pour faire le choix magnifique d’aimer chaque jour de notre vie !!!

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  • Jésus Christ, Dieu fait Homme, nous le rencontrons dans notre quotidien car il est ressuscité.

    Homélie : (à partir de l'évangile Luc 24, 35-48)

             Dans l’Évangile de Saint Luc, nous lisons ce dimanche un récit qui fait suite à celui de la rencontre de Jésus avec Cléophas et son compagnon sur le chemin d’Emmaüs. Luc raconte, pour conclure son Évangile, la dernière rencontre entre Jésus et les onze apôtres avant son Ascension et la venue de son Esprit Saint à la Pentecôte. Voici une homélie sous la forme d'une lectio divina (lecture suivie et priante de l'évangile de ce dimanche).

                Extrait de l’évangile : « Les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous. » 

             Cléophas et son compagnon racontent aux Onze apôtres ce qu’ils viennent de vivre sur le chemin d’Emmaüs et : « Comme ils parlaient encore, Jésus lui-même était là au milieu d’eux ».

             Sur la route d’Emmaüs, c’était aussi au moment où les deux disciples discutaient sur Jésus, que Jésus s’était approché d’eux, les avait rejoints, les avait écoutés longuement, leur avait parlé et ensuite avait rompu le pain avec eux.

             Et plus tard, Jésus vient au milieu des apôtres que les 2 pèlerins d’Emmaüs ont rejoints. Ainsi donc, la rencontre avec Jésus le Christ ressuscité se réalise au cœur de la conversation de ceux qui parlent de lui.

    « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » avait-il dit. (Mt 18, 26) 

             La rencontre avec le Ressuscité et la foi en lui supposent donc la parole, le témoignage, une discussion dans la foi. Jésus se rend présent au milieu d’une rencontre toute simple pendant laquelle ses amis parlent de Lui. C’est au moment où on fait mémoire de ce que Jésus a dit et a fait que le Ressuscité manifeste sa présence en nous et avec nous.

             Extrait de l’évangile : « …Ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
    Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. »
     

             Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
    Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète, réaliste. Pour les apôtres la foi en Jésus ressuscité passe par le toucher des mains et des pieds de Jésus. Des mains et des pieds percés par les clous de la Croix. Oui, Jésus ressuscité est bien le même que celui qui était cloué sur la croix.

             Jésus montre ses mains percées par les clous et qui ont avant la croix touché la peau du lépreux, touché et guéri les yeux de l’aveugle. Ses mains qui ont aussi rompu et partagé le pain. Ses mains qui prient Dieu le Père.

             Jésus montre ses pieds, blessés eux aussi. Ses pieds ont parcouru des kilomètres, sur les chemins de Palestine pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. Ses pieds ont été lavés par les larmes de la femme pécheresse, et parfumés aussi par elle. Et puis, Jésus avant de mourir et de ressusciter a lavé lui-même de ses mains les pieds de ses apôtres !

             Extrait de l’évangile : « Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux." 

             Voici le moment du partage de la nourriture avec Jésus ressuscité.

             « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection » diront plus tard les apôtres témoins de la résurrection de Jésus. La foi en la résurrection est donc liée aussi au partage de la nourriture, au partage du pain.

             C’est à la fraction du pain que Jésus ressuscité est reconnu après sa mort sur la croix.

             Pour montrer que c’est bien lui, Jésus demande à ses disciples à manger, comme il l’avait fait pour nourrir la foule affamée : Jésus avait en effet multiplié le peu de nourriture que les apôtres avaient avec eux : 5 pains et 2 poissons pour nourrir la foule de 5000 hommes.

             Jésus avait aussi demandé à boire à la Samaritaine et demandé à boire sur la Croix.

             Ainsi, avec Jésus ressuscité, Dieu fait Homme, nous comprenons que Dieu a faim et soif de nous rencontrer pour multiplier nos charismes, nos dons pour le service du plus grand nombre.

             Extrait de l’évangile : « Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.

    C’est vous qui en êtes les témoins. » 

             Jésus prend le temps de l’explication pour aider ses apôtres à croire en Lui et en sa résurrection. Jésus fait une homélie.

             La foi en la résurrection s’explique par l’histoire de Dieu avec l’humanité, par l’histoire concrète et bien réelle de Jésus hier, aujourd’hui, demain.

             La foi grandit avec la connaissance de la Bible et de l’Evangile qui révèlent la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité et aussi dans l’histoire de chacune de nos vies.

             La foi en Jésus Christ ressuscité est donc profondément raisonnable à la manière des chercheurs de sens et de vérité dans le concret de la vie. La foi nous la trouvons et nous la faisons grandir en regardant notre histoire, en regardant le réel avec les yeux de notre cœur. L’essentiel se laisse voir quand on accepte de regarder avec les yeux de notre cœur.

             Jésus, Fils de Dieu, l’Envoyé de Dieu qui meurt sur une croix, ce n’est pourtant pas raisonnable à première vue. Et pourtant n’est-ce pas Lui qui est « le chemin, la Vérité et la Vie » quand il aime jusqu’au bout, quand il pardonne jusqu’au bout, quand il relève ceux qui tombent avec sa force de ressuscité.

                À la suite des apôtres et des pèlerins d’Emmaüs, nous sommes invités à retrouver Jésus ressuscité, vivant aujourd’hui au milieu de nous. Nous sommes invités à le toucher notamment, pendant la messe, au moment de la Communion. Car ce même corps de Jésus ressuscité se rend présent parmi nous à chaque eucharistie et il nous est donné de le reconnaître en le recevant : C'est la communion au Corps du Christ ! Lui-même nous y invite : « Touchez moi, puis prenez et mangez-en tous, regardez, c’est bien moi ! » En recevant le corps de Jésus, nous recevons sa force de ressuscité capable de multiplier nos charismes, nos dons pour le bien de tous. Amen

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    Mot d’accueil de la messe :

                Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! La même joie pascale que dimanche dernier est présente en ce 2è dimanche de Pâques. C’est pourquoi ce 2e dimanche de Pâques est traditionnellement appelé aussi le dimanche du « Quasi-modo » : « de la même manière » : vivons cette célébration de la même manière que nous avons vécu celle de Pâques !

               Le pape saint Jean-Paul II avait fait de ce jour « le dimanche de la Divine Miséricorde ». Un dimanche pour rendre grâce au Seigneur de la surabondance de sa Miséricorde.

                Plongeons-nous tous ensemble dans la Miséricorde surabondante du Seigneur, en nous rappelant les paroles de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « Nos péchés sont une goutte d’eau dans l’océan de la miséricorde divine. Encore nous faut-il vouloir y plonger. » Acceptons de vivre cette plongée dans l’océan de la Miséricorde de Dieu, ensemble, en communauté rassemblée, maintenant !!!

    Homélie :

                Dimanche dernier, et tout au long de l’octave pascale, nous avons proclamé la résurrection du Christ et nous avons rendu grâce car, par lui, la mort n’est plus le point final de l’existence.

                En ce dimanche de la Divine Miséricorde, nous reconnaissons particulièrement que, par le même mystère pascal, le péché n’est plus le point final de nos actes. La vie l’a emporté sur la mort ; la miséricorde l’a emporté sur le péché.

                Alors aujourd‘hui, que cette victoire remplisse nos cœurs de joie ! Dieu ne veut pas notre mort, Dieu ne veut pas nous voir partir loin de lui. Dieu ne veut pas notre condamnation. Et pour nous le prouver – plus encore : pour nous obtenir la libération de nos péchés – le Christ nous a ouvert son cœur. Sur la croix, ce cœur qui a tant aimé le monde a été percé d’une lance ; il s’est grand ouvert sur nous tous !

                Avez-vous noté que, dans l’Evangile d’aujourd’hui, deux détails anatomiques du corps du Christ nous sont rapportés : Ses mains et son côté ? « Vois mes mains ; avance ta main et mets-là dans mon côté », dit Jésus ressuscité à l’apôtre Thomas… : Ses mains qui se sont ouvertes sur le monde, pour le bénir, et le côté qui s’est ouvert sur l’humanité pour déverser les grâces de son Amour jusqu’au sacrifice de la croix.

                Il s’agit pour les disciples de les voir et même de les toucher. Ainsi nous est révélée la miséricorde de Dieu : nous la touchons du doigt en Jésus-Christ.

                Le mot « miséricorde » vient d’un terme latin signifiant : « un cœur sensible au malheur, à la misère ». Mais pour vraiment saisir le sens du mot, il faut aller chercher son origine hébraïque, qui est un pluriel : « Les miséricordes ».          

                En hébreu, « les miséricordes » sont « les entrailles, le ventre d’une mère, d’une maman » (Dans le je vous salue Marie nous disons : « Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. ») La Miséricorde de Dieu, c’est donc cette tendresse qui unit celle qui engendre et l’enfant qui est engendré. La miséricorde est une tendresse qui donne la vie.

                Dieu miséricordieux nous aime donc d’un amour qui nous engendre sans cesse, un amour qui nous porte à la vie ; et par conséquent, un amour qui ne veut pas nous voir mourir. « Ce n’est pas la mort de l’homme que je veux, dit le Seigneur par la bouche du prophète Ezéchiel, mais qu’il se convertisse et qu’il vive » (Ez 33,11).

                La conversion, rendue possible par la miséricorde divine, est bien un mouvement de vie, alors que le péché, nous le savons, est un mouvement de mort.

                En 1934, sœur Faustine est témoin, dans sa prière, de cet amour de Dieu qui se déverse depuis la croix de Jésus. Nous lisons ainsi, dans son Petit Journal, ces paroles du Christ : « Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux » (PJ 1588). Le Sauveur révèle encore à la jeune polonaise : « La perdition est pour l’âme qui veut se perdre ; mais ceux qui désirent le salut trouvent la mer – l’océan – inépuisable de la miséricorde du Seigneur » (PJ 631).

                Sainte Faustine et bien d’autres saints aussi, nous encouragent à ne pas avoir peur de Dieu, mais à nous plonger avec confiance dans sa miséricorde. Avec confiance !

                Saint Thomas reçoit, aujourd’hui dans l'évangile de ce dimanche, ce vibrant appel du Ressuscité :

    « Cesse d’être incrédule, sois croyant » ! Autrement dit : fais confiance et vois plus haut !

                Sœur Faustine recevra la mission de diffuser cette prière toute simple, mais tellement essentielle : « Jésus, j’ai confiance en Vous » ; que l’on peut aussi dire : « Jésus, j’ai confiance en Toi.

                Rien que cette petite prière peut renverser bien des tentations de désespoir. « Jésus, j’ai confiance en Toi ».

                C’est pourquoi, dans la foi, nous n’avons plus peur ; nous ouvrons nos bras pour accueillir la miséricorde divine, et à notre tour, nous voulons faire miséricorde.

                Ainsi sœur Faustine, a reçu cet appel à prier le chapelet de la Divine Miséricorde, de préférence à 15h, l’heure de la mort du Christ, l’heure de son don total.  Le chapelet nous aide à reconnaître l’amour de Dieu et à nous unir à sa miséricorde pour le monde.

            Car penser bénéficier de la Miséricorde divine sans vouloir entrer dans cette Miséricorde pour le monde, c’est tout simplement un non-sens : Comment demander la miséricorde si on n’est pas disposé à la donner nous-mêmes ?

                Entrer dans la Miséricorde de Dieu pour nous-même et pour le monde, c’est vouloir nous aussi mettre en pratique les œuvres de miséricorde :

                 Je vous propose pour terminer de retrouver ensemble les 14 œuvres de la miséricorde : les 7 corporelles et les 7 spirituelles. Voici un document utilisé au moment de l'année de la Miséricorde en 2016.

    Pour l'année de la miséricorde un document à copier ou à imprimer

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  •  Homélie Pâques

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

    Homélie Jour de Pâques : 

                Il ne suffit pas de voir pour croire ! En effet, dans ce passage de l’évangile de saint Jean que nous venons d’entendre, nous avons trois personnes qui ont vu quelque chose, et l’évangile nous dit qu’une seule personne a cru.

                La première personne qui a vu quelque chose, c’est Marie Madeleine, elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau, elle dit aux disciples : « on a enlevé le Seigneur et nous ne savons pas où on l’a mis ». Elle a donc vu le tombeau vide, et elle a pensé aussitôt que son corps a été enlevé.

                Puis, parmi les deux disciples qui se précipitent vers le tombeau, Pierre, entre et il voit le linceul resté là et le linge qui avait recouvert la tête, mais il est sans réaction.

                Et c’est seulement l’autre disciple (que l’on appelle traditionnellement Jean), celui qui avait accompagné Pierre, qui était arrivé le premier au tombeau mais qui avait laissé passer Pierre, c’est cet autre disciple dont l’évangile nous dit : « il vit, (il voit la même chose que Marie Madeleine et que Pierre), et il crut ». Il crut quoi ? L’évangile nous le dit, « Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris qu’il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »

                Voici donc trois personnes (Marie-Madeleine, Pierre et Jean) qui ont suivi Jésus tout au long de sa vie publique, qui ont entendu les annonces qu’il a faites de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, qui ont vu comment la puissance de Dieu est à l’œuvre en Jésus, qui ont été témoins des miracles de Jésus, et pourtant c’est uniquement Jean qui croit à la résurrection de Jésus.

                Comment pouvons-nous éclairer notre propre cheminement de foi à partir de l’expérience de ces trois personnes ?

                Nous aussi, aujourd’hui nous pouvons dire que nous avons des signes du tombeau vide.

                Je m’explique. Nous avons de nombreux signes chrétiens tout autour de nous en commençant par notre église où nous sommes rassemblés. Il y a aussi les croix qui existent à la croisée des chemins, des routes et même à certains ronds-points. Il y a nos fêtes chrétiennes tout au long de l’année comme la plus importante : Pâques !

                Nous sommes habitués à voir de nombreux signes chrétiens mais posons-nous la question : Est-ce que nous voyons tous dans ces signes chrétiens un témoignage de la foi en Jésus Christ ressuscité ?

                Nous le savons bien, les signes chrétiens ne sont pas d’abord considérés comme des témoignages de la résurrection de Jésus. Si nous reprenons l’exemple de notre église où nous célébrons et qui est ouverte chaque jour. Beaucoup de personnes entrent dans l’église en touristes et pas d’abord pour prier.

                Tous ces signes chrétiens sont hélas souvent considérés comme des tombeaux vides ou du moins sans référence à la résurrection de Jésus et devant cette absence de la foi en la résurrection on peut avoir des réactions qui ressemblent aux 3 personnes de l’évangile de ce jour de Pâques.

                Comme Marie Madeleine on peut avoir cette réaction : On nous a retiré le corps du Christ, qu’est-ce qu’on en a fait, on ne sait pas où on l’a mis. Comme Marie Madeleine, on peut regretter le manque de transmission de la connaissance de la foi chrétienne.

                Ou bien comme Pierre, on peut constater le manque de foi en la résurrection et ne pas réagir dans un premier temps.

                Ou bien comme Jean, on peut constater le manque de foi en la résurrection et réagir spontanément en croyant que la foi en Jésus ressuscité est et sera toujours d’actualité !

                Si nous essayons de réagir à l’exemple de Jean, alors comment pouvons-nous, continuer à croire que rien n’est perdu et que la foi est toujours là, même toute petite, dans le cœur de chaque personne ?

                Jésus Christ est là et toujours là, croyons-le même si en apparence la référence à Jésus semble absente chez beaucoup de personnes que nous rencontrons. Pour beaucoup, aujourd’hui, Jésus le Christ est moins évident à trouver et beaucoup ne cherchent plus à croire en Lui, c’est vrai. Mais, Jésus le Christ est ressuscité et il le sera toujours : Ainsi saint Pierre qui n’avait pas réagi dans un 1er temps devant le tombeau vide a quand même écrit plus tard : « Sans te voir nous croyons, sans te voir nous t’aimons et nous exultons de joie, sûrs de notre foi. »

                La joie de Pâques, la joie de la Résurrection, c’est donc la joie de cette certitude que Jésus le Christ est et sera toujours vivant et présent à l’humanité. La foi en Jésus Christ ressuscité, c’est la foi en la certitude qu’il est présent à travers les évolutions de notre société et que ces évolutions bonnes ou mauvaises ne peuvent pas nuire à sa présence en chacun de nous.

    L’Église a justement cette merveilleuse mission de nous aider à voir les signes de sa présence dans notre histoire personnelle et aussi dans l’histoire de l’humanité.

                Le jour de Pâques c’est cette belle mission de l’Église qui commence !

     

                Aujourd’hui nous nous réjouissons parce que nous savons et nous croyons que, quelles que soient les évolutions, quelle que soit l’apparente ignorance de la foi en la Résurrection, la présence de Jésus Christ vivant est une réalité qui habite notre cœur et le cœur de chaque personne. Amen.

     

    Homélie Veillée de Pâques : 

    Jésus de Nazareth, le crucifié, est ressuscité ; il vous précède en Galilée, là où vous vivez !

             Si aujourd’hui, après 2000 ans de christianisme, nous célébrons la grande fête de Pâques c’est parce qu’une chaîne ininterrompue de croyants nous ont transmis cette foi pleine d’espérance dans la résurrection de Jésus Christ. Saint Paul dit dans sa première lettre aux Corinthiens : « Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour, qu’il est apparu à ses disciples. »

             Nous sommes rassemblés grâce à la transmission de cette Bonne Nouvelle à travers les siècles. Nous célébrons la victoire de la vie sur la mort. Nous célébrons Jésus Christ, notre espérance, qui donne un sens à notre vie, malgré les angoisses, les souffrances et les difficultés de tous les jours.

             L'énorme pierre qui scellait le tombeau est le symbole de notre incapacité à vaincre la mort par nous-mêmes. « Les femmes se disaient entre elles : < Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? > - Puis elles se rendirent compte qu’on avait roulé la pierre, qui était très grande.» Ce détail concret est souligné par les quatre évangélistes. Cette pierre indique qu’une véritable muraille sépare l’être humain de la résurrection : « qui pourrait enlever cet obstacle » ? » Seul Dieu peut supprimer le poids écrasant de la mort qui pèse sur l’humanité en nous donnant la promesse de la résurrection de la vie éternelle auprès de Lui quand le moment est venu de le rejoindre.

             Ce qui est important dans la grande fête de Pâques, ce n’est pas la tombeau vide mais l’annonce de la résurrection.

             Les femmes ont rencontré un messager du Seigneur qui leur révéla la résurrection de Jésus. Pâques c’est la fête de cette grande révélation ; c’est la fête de la joie et de l’espérance. Les femmes furent saisies de stupeur, mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! » Si l’apparition de Dieu bouleverse, sa présence aussitôt rassure et apaise. Dieu n’est pas celui qui fait peur, mais celui qui donne l'espérance.

             Le messager du Seigneur ajoute ensuite : « Allez dire à ses disciples qu’il les précède en Galilée. » La Galilée, c’est là où ils sont nés, où ils travaillent, où vivent leurs familles. Le Christ les accompagne dans le quotidien de leur vie, dans leur propre Galilée. Allez ! Ne restez pas près de ce tombeau vide. Allez là où Jésus vous précède, là où il vous a fixé rendez-vous, c'est-à-dire chez vous !

             Si on ne croit pas en Jésus ressuscité, on peut penser que tout finit au cimetière. Mais avec la foi en Jésus Christ ressuscité, tout commence au cimetière, avec son tombeau vide. Et le messager ne dit pas aux femmes : « Allez dire aux disciples de venir ici pour voir un tombeau vide. » Il leur dit : « Allez dire à ses disciples qu’il les précède en Galilée. Là ils trouveront le Seigneur ». Après Pâques, la communauté des disciples n’est pas recréée autour d’un tombeau, mais autour de Jésus ressuscité. « Il n’est plus ici, il est ressuscité ! Il vous précède en Galilée. » Il vous attend là où vous vivez !

             Chaque dimanche, nous nous rassemblons dans notre Galilée, dans notre église, dans notre paroisse, autour du Christ ressuscité : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. » 

             Et pendant la semaine, le Christ ressuscité marche avec nous, il nous accompagne : « Je suis le chemin, la vérité, la vie. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres. »

             En ce jour de la résurrection, le Christ nous invite à recommencer à vivre pleinement, à passer de la peur à la joie, du passé au présent, de l’hiver au printemps, de la mort à la vie. Aujourd’hui, nous célébrons la plus grande victoire qui existe, la victoire du Christ sur la mort et sur toutes formes de mort !

             Jésus apporte l’espoir là où il y a le désespoir, l’amour là où il y a la haine. Il apporte le pardon là où il y a le désir de vengeance. Il apporte la vie là où règne la mort.

    - Une chaîne ininterrompue de croyants nous ont transmis la foi pleine d’espérance dans la résurrection du Christ.

    - Il est ressuscité ! Il a vaincu la mort et nous fait entrer dans sa vie éternelle !

    - Avec la foi en Jésus Christ, tout commence avec son tombeau vide et son appel à le trouver dans notre Galilée, chez nous !

              Souhaitons-nous une belle et joyeuse fête de Pâques !!!

     

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  • Méditation sur le lavement des pieds

     

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  • Homélie Rameaux 2021

                A la fête des Rameaux nous revivons l’entrée triomphale de Jésus dans la ville de Jérusalem pour la fête de la première Pâque (La libération de l’esclavage en Egypte sous la conduite de Moïse). Jésus est acclamé comme un roi par la foule des personnes présentes à Jérusalem avec des rameaux portés dans leurs mains et aussi posés sur le chemin. Il est accueilli comme un roi !!!         

                Mais Jésus n’est pas un roi comme les autres rois !!! Il est un roi qui règne en étant le serviteur de tous, en portant sa croix et en acceptant de mourir sur cette croix par Amour pour tous.

    Homélie :

                Cette année, le récit de la Passion vient de l'Évangile de St Marc. Le plus bref des quatre, son récit est sans doute celui d'un témoin, car, d'après la tradition, Marc était présent au jardin des Oliviers.

                Ce qui frappe dans la narration de Marc, c'est d'abord la solitude dans laquelle s'enfonce Jésus. Au moment de son arrestation, ses apôtres prennent la fuite. Pierre le renie. Enfin Jésus vit a solitude de la croix et il pousse ce cri très humain : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

                A cette solitude s'ajoute le silence de Jésus : silence devant Caïphe et devant Pilate.

                Jésus est vraiment le serviteur souffrant présenté dans la première lecture d’Isaïe. Lui, la Parole de Dieu incarnée, a accepté de ne pas résister, a accepté de ne pas se révolter.

                Jésus, en allant jusqu’à la croix, témoigne de l’Amour de Dieu.

                Oui, c’est sur la croix que Jésus nous montre le plus qui est Dieu en vérité.

                La croix nous révèle le vrai Dieu, « Dieu crucifié » : la croix est scandale et folie dit saint Paul.

                Dans le Credo, nous disons : « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié. » C’est une grande Nouvelle que l’Amour fou de Dieu jusqu’à la Croix.

                La Passion de Jésus peut, si nous le voulons, dans la foi, éclairer nos passions de chaque jour. C’est peut-être parce que nous ne prions pas assez devant la Croix de Jésus, que nous sommes fragiles devant l’épreuve.

                Et dans l’évangile de la Passion il y a pourtant un homme Simon de Cyrène qui a aidé Jésus à porter sa croix.  Il rentrait de son travail dans les champs et passait par là tout simplement au moment où il a été réquisitionné pour aider Jésus à porter sa croix !

                Il est d’ailleurs le seul à avoir porté la croix avec Jésus le Christ ! Il était à côté de Lui pendant le chemin de croix. Et en ce moment d’épreuve où le Christ (l’Envoyé de Dieu) se donne entièrement jusqu’au bout par Amour pour l’humanité, le Seigneur a choisi d’avoir besoin d’un homme qui simplement passe par là, ce jour-là. Simon de Cyrène, tu es devenu concrètement disciple de Jésus (disciple veut dire : Celui qui marche à la suite de Jésus). Et Jésus avait dit auparavant : (Marc 8, 34) « Celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

                Simon de Cyrène a accepté que Jésus ne soit pas seul à porter la croix : Il a partagé la Passion du Christ. Cela peut nous faire réfléchir alors qu’aujourd’hui encore beaucoup de personnes portent leur croix notamment à cause de la pandémie que nous connaissons.

                Cette pandémie est une croix qui nous fatigue et que nous subissons déjà depuis une année. Oui les règles sanitaires sont indispensables mais ces règles ne seront efficaces que si nous acceptons (à l’exemple de Simon de Cyrène) de nous aider à porter cette croix les uns les autres.

                Après avoir été acclamé comme un roi le jour des Rameaux, Jésus a pour trône une croix ! Le Christ Jésus règne en se faisant le serviteur de tous. (Philippiens 2, 6-7) « … ayant la condition de Dieu, il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur … » Il est un roi qui ne garde rien pour Lui. Il donne tout en se donnant tout entier. Sa toute-puissance royale est la toute-puissance de l’Amour de Dieu son Père et notre Père qui fait vivre, exister et toujours espérer. Sur la croix, le Christ Jésus a inauguré un monde nouveau fondé sur une autre logique : La logique de l’Amour, du service dans le don de soi-même.

                La logique de l’Amour, la logique du service, le chemin de croix de Jésus auquel nous sommes appelés à nous associer à l’exemple de Simon de Cyrène, peut changer notre manière de vivre en nous aidant à porter nos croix les uns les autres !

                A l’exemple de Simon de Cyrène, pendant la Semaine Sainte entre les Rameaux et Pâques, mettons nos pas dans les pas de Jésus qui accepte de porter avec sa croix, toutes nos croix.

                Jeudi saint 1er avril, nous serons invités à faire mémoire du dernier repas de Jésus avec ses apôtres (la Cène, 1ère Messe) : « Faites cela en mémoire de moi. »

                Vendredi saint 2 avril, nous suivrons Jésus Christ sur son chemin de croix.

                Samedi saint 3 avril, Jésus est mort et nous serons dans le silence et le recueillement.

                En fin d’après-midi du 3 avril ou le dimanche de Pâques (4 avril) nous serons dans la joie de la lumière de la Résurrection de Jésus Christ.

                A chaque Eucharistie, nous célébrons la mort et la Résurrection du Seigneur.

    « Plantez en votre cœur Jésus crucifié, et toutes les croix de ce monde vous sembleront des roses. » (Saint François de Sales)

    « Avec la rose, nous découvrons qu’il n’y a pas d’épines sans fleurs. » (Sainte Thérèse de Lisieux)

    BONNE FÊTE DES RAMEAUX   !

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                    Accueil : Nous allons célébrer le premier jour de la 5ème semaine de Carême. Nous sommes maintenant plus près de Pâques que du mercredi des Cendres qui était le premier jour de Carême.  

             Alors, faisons le point : où en sommes-nous de nos efforts de prière, de partage et de jeûne ? 

             Vivre le Carême, c’est accepter de se laisser faire à l’exemple du grain de blé. Le grain de blé semé germe et donne du fruit. Dans la foi, acceptons-nous de semer notre vie dans la terre de Dieu, dans la terre de sa Parole, dans la terre de son Amour ? 

             Le 5è dimanche de Carême est aussi traditionnellement la messe de la solidarité avec des pays pauvres. Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, le CCFD Terre Solidaire nous invite comme chaque année à faire un effort de partage pour soutenir la réalisation de projets dans des pays pauvres.  

             Retenons pour cette messe le message du grain semé en terre : le grain de la foi, le grain de l’amour, le grain du partage, le grain de la solidarité. 

      

                Lecture 1 : « Une alliance nouvelle annoncée par le Seigneur : tous deviendront capable de me connaître avec leur cœur. »  

             Lecture 2 : « Cette alliance nouvelle annoncée par le Seigneur est réalisée en Jésus-Christ, image de Dieu et de l’Homme jusqu’au bout.»  

      

             Homélie à partir de l'Évangile de Jean 12, 20-33 

     

             De dimanche en dimanche, de semaine en semaine les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques. 

             Ainsi, la 1ère semaine : le silence, le désert. 

             La 2è semaine : se laisser rencontrer par le Seigneur. 

             La 3è semaine : dans notre maison (dans notre cœur, notre famille, notre lieu de travail ou notre lieu d’études… etc.) 

             La 4è semaine : faire grandir en nous l’Amour de Dieu et de notre prochain.  

             La 5è semaine : comme une sève à l’intérieur de nous en semant notre vie dans la terre de Dieu.

     

             L’Evangile du grain de blé semé en terre est une bonne introduction à la Passion et à la Résurrection de Jésus, à la Semaine Sainte qui commencera dimanche prochain. 

             Etre baptisé, et croire en Jésus, c’est, comme le grain de blé, être semé dans la terre de l’Amour de Dieu pour passer de la mort à la Vie.  

             Cette affirmation peut vous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Celui qui donne sa vie porte beaucoup de fruit. " " Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. »

             Continuons notre méditation avec l’exemple du baptême : 

             Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile. Avec la foi, par le baptême, ils viennent demander à Dieu pour leur enfant, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que tout. 

                Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force d’être responsable de ta vie et de la vie des autres. 

                Le jour du baptême, c’est une renaissance par le OUI à la vie de Dieu : la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint. 

                Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême : le sens de la vie de Dieu reçue pour être donnée. 

                Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?        

                Que faisons-nous de la vie de Dieu à laquelle nous disons « oui » le jour de notre baptême ? 

     

                Au moment du Carême, les évêques de France nous proposent de répondre concrètement à cette question en nous présentant la campagne de Carême du CCFD Terre Solidaire (Comité Catholique Contre La Faim et pour le Développement). 

                Oui, il y a bien un lien entre le baptême que nous avons reçu, et le CCFD terre Solidaire !  

                Et l’Evangile de ce dimanche, nous éclaire. 

                C’est le don de nous-mêmes qui nous permet d’aimer et d’être heureux avec les autres.  

                Le but de notre vie ce n’est pas le repli sur soi, c’est l’attention aux autres. Le but de notre vie, c’est de se donner, c’est d’aimer ! 

                Le grain de blé semé germe et fructifie. 

                Voilà avec l’Evangile et avec le CCFD terre Solidaire, nous reprenons conscience en ce 5è dimanche de Carême qu’en recevant le baptême, Jésus nous donne la vie plus forte que tout et il compte sur nous les baptisés pour faire jaillir cette vie autour de nous. 

                Le CCFD Terre Solidaire est un mouvement d’Eglise qui veut croire, avec l’aide du Seigneur, que l’espoir est toujours possible et que nous pouvons changer les choses pour plus de vie.  

               Alors, posons-nous la question : la vie de Dieu à laquelle j’ai dit « oui » le jour de mon baptême qu’en ai-je fait ?

     

               Faisons un bilan :

     

             Le bilan de mes relations de vie : relation avec mon époux, mon épouse, avec mes enfants, mes petits-enfants, avec mes collègues, mes amis, mes frères,  mes sœurs, mes parents, avec les paroissiens, des personnes proches ou des personnes plus lointaines.  

             Quelle vie ai-je donnée par moi-même, par mon couple, par ma famille, par ma paroisse ou par des mouvements comme le CCFD Terre Solidaire ?

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  • Homélie 4è dimanche de Carême LA JOIE

     

     

     

     

     

     

     

                Homélie à partir de l' évangile de Jean 3,14-21

                Dans ce dialogue avec Nicodème que nous venons d’entendre, Jésus nous propose une bien curieuse image : Celle du serpent.
                Elle fait allusion à la marche au désert, après la libération d’Egypte, alors que le peuple des hébreux était attaqué par des serpents. Dieu donna alors ce remède à Moïse : celui de mettre un serpent de bronze sur un bâton, pour que quiconque le regarde soit guéri.
                Un serpent enroulé autour d’un mât est aussi le sigle des pharmaciens et des professions médicales !

                Pendant le carême qui nous prépare à Pâques, nous prenons conscience que ce serpent élevé est la préfiguration de Jésus sur la croix qui prend sur Lui le Mal et qui accepte de mourir par Amour pour chacun et chacune de nous.

                Jésus sur la croix nous guérit du Mal et nous sauve de la mort. La croix de Jésus c’est la préfiguration de la résurrection, qui nous montre que l’espérance est toujours possible.

                Chaque instant, nous avons en effet à renaître, à naître d’en haut c’est-à-dire à redécouvrir que, avec Jésus Christ, la vie est plus forte que tout

                Renaître, ce n’est pas dissimuler ses serpents, ne pas reconnaître ses péchés. Naître d’en haut, c’est découvrir et redécouvrir notamment pendant le Carême que nous sommes des pécheurs pardonnés, guéris par la croix de Jésus. Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils. Renaître, c’est aussi s’ouvrir à l’imprévu en étant sûrs que le Seigneur est toujours avec nous. Renaître, c’est quitter la nostalgie du passé, pour s’ouvrir à la foi, à l’espérance, à l’Amour de Dieu et à la Providence.

                Si nous acceptons de renaître chaque jour, de faire mourir en nous le serpent du péché, du manque de foi, du manque d’amour, le serpent de l’égoïsme, du mensonge, alors oui la vérité et la lumière seront toujours devant nous et en nous !

                Renaître chaque jour : voilà le difficile chemin de salut et déjà de résurrection que nous invite à suivre Jésus le Christ.

                Alors, à l’exemple de Jésus qui a accepté de mourir sur une croix par Amour pour nous, il ne s’agit pas de fuir nos croix et nos serpents, nos péchés, mais tout au contraire, de les regarder avec lucidité et de ne pas les laisser nous engloutir, nous paralyser, mais de chercher malgré tout à renaître avec la foi en Celui qui peut tout, en nous pardonnant et nous relevant sans cesse.

                Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique non pas pour le juger, le condamne mais le sauver !!!

                Nous sommes aimés, … oui nous sommes aimés par Dieu.

                Un enfant au caté avait écrit un jour dans une prière : « Dieu, je l’aime grand comme Il est. »

                Oui, soyons dans la joie de cet Amour du Seigneur. D’ailleurs le 4è dimanche de Carême qui se situe à la moitié du Carême est par tradition le dimanche de la joie.

                Mais, voilà, dans nos vies il n’y a pas que de la lumière, de la joie, il y a aussi parfois de l’ombre et de la tristesse.

                On s’aperçoit alors que l’amour de Dieu n’est pas toujours reconnu : l’Amour de Dieu n’est pas toujours aimé.

                Et pourtant, celui qui aime en premier c’est bien Dieu. C’est par grâce que nous sommes sauvés en Jésus. Ce salut ne vient pas de nous : c’est un don de Dieu.

                Jésus vient concrétiser le plan d’amour du Père : Il vient non pour condamner le monde mais pour le sauver.

    Signe étonnant que le Fils de Dieu en croix pour dire et montrer au monde sa volonté d’Amour et de Salut !!!

    Dieu pouvait-il faire plus pour que les hommes reconnaissent son Amour ? Cet Amour élevé sur une croix n’est-il pas visible pour tous et de loin ?

    On n’aime jamais assez Celui qui vient nous aimer en Jésus.

    Tout au long de ce Carême et tout au long de notre vie, nous sommes donc invités à lever les yeux vers la croix du Christ. Par sa mort et sa résurrection, le Christ Jésus nous fait passer vers la vraie Lumière. Avec lui, nous pourrons faire un pas ce plus. Il nous invite à regarder, en premier, la lumière dans le monde avec lui et comme lui, la lumière que les ténèbres ne peuvent pas éteindre. Par sa croix, il guérit les blessures du monde. Il est la Lumière plus forte que la nuit, l'Amour plus fort que la mort. Alors oui, levons les yeux, élevons nos cœurs ! Profitons de cette deuxième moitié du Carême pour ouvrir les yeux sur la Vérité et renaître à la Lumière de la Vie.

    Esprit de Dieu, attire nos regards vers Celui qui a été "élevé de terre". Répands en nous l'Esprit du Christ et fais-nous revivre avec Lui.

    Puissions-nous durant tous ces jours qui vont nous mener à cette belle fête de Pâques prendre le temps de contempler la croix, non pas comme un instrument de supplice, mais comme l’instrument par lequel le Seigneur nous dit à quel point il nous aime, à quel point il nous demande aussi de nous aimer les uns les autres.         Amen

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    Accueil :

    Pendant le Carême, l’Eglise nous invite à faire le point sur nos différentes relations : avec Dieu, avec l’Eglise, avec les autres, en famille.

    Et nous réfléchissons en ce 3è dimanche de Carême sur nos différentes relations à partir du thème « de la maison ».

    Il y a la maison de notre famille, la maison de l’église, la maison des uns et des autres, la maison du travail, des loisirs, et aussi notre maison intérieure (notre cœur)… etc.

    Voici le message de ce 3è dimanche de Carême : Jésus nous invite à vivre dans nos maisons la joie de la prière, du partage et du jeûne de nos égoïsmes. Dans nos maisons, le Christ veut nous guider sur un vrai chemin de vie et de bonheur avec Dieu le Père et avec nos prochains.

    1ère lecture : « Alors que le peuple des hébreux est dans le désert après sa libération d’Egypte, Moïse reçoit de Dieu les 10 commandements. »

              2ème lecture : « Les chrétiens proclament un messie crucifié. »

    Acclamation de l’Evangile :

                Ta Parole Seigneur est Vérité et ta Loi Espérance.

    Homélie :

                Tous nous devrions méditer en profondeur cet Evangile d’aujourd’hui, où nous voyons Jésus se mettre dans une sainte colère. En effet des hommes utilisent le Temple comme une galerie marchande. Mais, le Temple n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rassemblements des croyants et de ceux qui cherchent à croire.

                Cette réaction de Jésus nous interroge sur notre comportement dans une église. Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je vis dans une église ?

                Ce que nous faisons en ce moment ? Nous célébrons la messe du 3è dimanche de Carême. D’ailleurs, nous entrons dans une église pour prier, pour la messe ou pour une célébration.

    Qu’est-ce que je vis à la messe ? Est-ce que je vis ma messe, la mienne, ou est-ce je vis une messe avec toute une communauté ?

    Il y a une différence importante : est-ce que je vais à la messe pour moi seulement ou est-ce que j’y vais pour prier avec d’autres personnes ?

                Si je viens à la messe en égoïstes en ne pensant qu’à moi, alors je me rapproche du comportement des marchands du temple qui ne cherchaient que leur propre intérêt, que leur profit. Dans le Temple de Jérusalem, au temps de Jésus, il y avait des gens qui utilisaient le Temple de manière intéressée, et non pour la prière avec d’autres.

                Il nous arrive parfois de vouloir vivre une célébration rien que pour soi-même, sans vouloir être dérangé par une démarche communautaire.

    Attention à nos réactions parfois trop égoïstes.

    Redécouvrons en ce temps de Carême ce que Dieu nous propose : un chemin de vie avec Lui et avec les autres.

    Alors, qui dit chemin, dit points de repères. Et ces points de repères, nous les avons entendus : ce sont notamment les 10 Commandements.

    Attention, les 10 Commandements ne sont pas que de simples règles qui me donneraient bonne conscience.

    Les 10 Commandements sont une manière de vivre plus heureux avec Dieu et avec les autres. Ce sont des paroles de Vie.

    Et cette Vie nous est montrée concrètement en Jésus.

    Reprenons, si vous voulez bien ces 10 Commandements.

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. » 

    « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. » 

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » 

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. » 

    « Honore ton père et ta mère. »

    « Tu ne commettras pas de meurtre. » 

    « Tu ne commettras pas d’adultère. » 

    « Tu ne commettras pas de vol. » 

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » 

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. » 

    Il y en a un seul qui n’est pas au futur mais au présent : « Honore ton père et ta mère. » Ce qui veut dire aussi « Honore ta maison de naissance ou encore de baptisé. C’est bien une maison, une famille (la nôtre ou encore l’Eglise) qui nous aide à vivre le mieux possible avec Dieu et avec les autres.

    A partir de ce commandement qui est le 5è, donc qui est au cœur des 10 Commandements, nous pouvons comprendre tous les commandements comme une belle manière de vivre ensemble avec Dieu et avec les autres.

    Je vous propose de reprendre les 10 commandements.

    LES 10 COMMANDEMENTS : 10 PAROLES DE VIE

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. » Dieu n’est pas une invention des hommes. Dieu, il n’y en a qu’un, et il se fait connaître par Jésus (Dieu s’est fait homme en Jésus).

     « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. » Dieu n’est pas présent dans une image ou un objet. Si je veux prier (parler) à Dieu, je peux fermer les yeux et Lui parler dans ma maison intérieure, dans mon cœur.  

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » Dieu nous souhaite beaucoup de bien. Nous ne pouvons pas parler de Lui en mal. Nous ne pouvons pas dire le nom de Dieu n’importe comment.

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. »

                (Sabbat = jour de repos) Aujourd’hui, pour les chrétiens, le jour de repos est le dimanche. Le dimanche, c’est le jour du Seigneur, où les chrétiens se rassemblent à l’église et reprennent des forces à la messe pour la semaine qui commence.

    « Honore ton père et ta mère. »

                Dieu nous aime, comme un père, comme une mère aime son enfant. C’est en recevant de l’amour que nous pouvons ensuite aimer à notre tour. C’est en recevant une éducation chrétienne que nous pouvons comprendre qui est Dieu ; et que nous pouvons apprendre à bien vivre avec les autres.

    « Tu ne commettras pas de meurtre. » Nous ne ferons pas de mal. Nous essayerons d’aider ceux qui sont malheureux.

    « Tu ne commettras pas d’adultère. » Nous chercherons à être fidèle.

    « Tu ne commettras pas de vol. » Nous apprendrons à demander avant de prendre.

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » Choisissons de dire la vérité et on nous fera confiance.

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. » Nous chercherons à apprécier ce que nous avons, en pensant à ceux qui ont encore moins que nous.

    L’Eglise n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rassemblements les uns avec les autres, pour les croyants et ceux qui cherchent à croire.

    Dans sa maison, le Seigneur Jésus nous montre un vrai chemin de vie et de bonheur avec Dieu le Père, et avec nos prochains : ce chemin est celui des 10 Commandements. Les 10 Commandements que Jésus a résumé en un seul : le Commandement de l’Amour (Aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force et Aimer son prochain comme soi-même).

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