• Homélie 25è dimanche ordinaire

    Homélie à partir de l'évangile de Mc 9, 30-37

    Jésus nous invite à avoir une attitude d’enfant.

    « Celui qui accueille un enfant, c’est moi qu’il accueille. »

                Dis autrement : « Celui qui veut être le plus grand de tous, qu’il commence par accepter d’être le plus petit. »

            En ce début d’une nouvelle année scolaire et d'une nouvelle année pastorale les textes de la Parole de Dieu nous invitent, ainsi, à l’humilité.

                Qu’elle est donc cette humilité que Jésus nous invite à vivre ?

                Nous pourrions peut-être penser que le Seigneur nous invite à l’humilité pour mieux nous dominer.

                Ainsi, par le moyen de notre abaissement, Dieu pourrait se montrer encore plus grand.

    Non, bien sûr que non, le Seigneur nous donne d’être à son image et à sa ressemblance.

    Lorsque Dieu nous demande l’humilité, il nous invite à l’imiter lui-même.

    Le Seigneur a pris plusieurs fois le risque d’appeler des hommes pour se faire connaître : Il a appelé Abraham, Moïse, David et bien d’autres personnes qui ont acceptées de parler en son nom : des personnes qui ont bien voulu être des guides, des prophètes.

    Et les personnes que Dieu a appelées auraient très bien pu refuser : Humblement le Seigneur s’est révélé peu à peu par des intermédiaires (C’est toute l’histoire de la Bible.).

                Mais, bien plus, il s’est révélé comme le plus petit et le plus faible, en l’enfant Jésus que Marie a accepté de mettre au monde en laissant l'Esprit Saint (l'Amour de Dieu) agir en elle !!!

    Puis, plus tard, quand Jésus a grandi, il a accepté de mourir sur une croix. Il n’y a pas de plus grande preuve de l’humilité de Dieu fait Homme en Jésus le Christ.

    Jésus crucifié : " voilà comment Dieu le Seigneur se révèle à nous et comment Il est en vérité : tout donné par Amour pour chacun de nous. "

    Comme dit saint Paul : « Vous êtes venus vers Dieu. Et vous avez trouvé Jésus. »

                Jésus a dit à ses disciples : « Qui m’a vu a vu Dieu le Père. » Dans les évangiles, il nous est bien dit que tous ceux qui croisent Jésus, marchent, dialoguent, mangent avec Lui, se sentent aimés par Lui, car Lui Jésus donnent à tous ceux qu'Il rencontrent la première place !!!

    Avant de donner sa vie sur la croix, Jésus qui est pourtant le Christ, l'Envoyé de Dieu a lavé les pieds de ses apôtres au cours de son dernier repas avec eux.

                Un tel abaissement, une telle volonté de servir jusqu'au bout sans rien garder pour Lui, nous ne pouvions pas l’inventer !!!

    Dieu nous a révélé une telle humilité en Jésus qu’il ne peut pas être autrement.

                Alors, deux conséquences pour nous :

                - D’une part, nous ne pouvons pas trouver Dieu si nous ne reconnaissons pas son humilité, son abaissement rendu visible en Jésus.

    Il y a deux grandes façons de se comporter devant les personnes que nous rencontrons : l’orgueil (c’est moi le plus fort) ou l’écoute.

                Dieu n’a pas choisi l’orgueil. Il a choisi l’écoute.

    1- Première conséquence de notre foi en l'humilité du Seigneur, si je veux rencontrer Dieu : Le chercher en utilisant le beau moyen de la prière, apprendre à prier, à écouter Dieu par Jésus. Jésus lui-même passait beaucoup à prier Dieu le Père avant son Ascension auprès du Père et avant la Pentecôte (l'envoi de son Esprit Saint, de sa Présence en chacun de nous). D'ailleurs Jésus nous a transmis sa prière (le Notre Père).

    2- Deuxième conséquence de notre foi en l'humilité du Seigneur, je ne peux pas donner envie aux autres de connaître Dieu si je me contente seulement de proclamer son humilité, sans la vivre moi-même.

                Dieu n’a pas choisi l’orgueil. Il a choisi l’écoute. Cela a pour deuxième conséquence pour moi, si je cherche Dieu : ne pas avoir peur d'imiter le Seigneur dans le service, comme Jésus nous l’a montré (En Jésus, Dieu se fait Homme non pas pour être servi mais pour servir, pour être pleinement et totalement serviteur).

                En ce début d’une nouvelle année scolaire, en ce début d'une nouvelle année pastorale que nous soyons des adultes ou des jeunes, ou des enfants, retenons que Jésus nous invite à avoir une attitude d’enfant afin de le laisser agir en nous et par nous.

                Comment ? Dans la prière (Dieu est Notre Père) et dans le service, le partage (Dieu est Notre Père et notre Serviteur, notre Sauveur par Amour) !!!

               En conclusion, pas plus tard qu'hier samedi un paroissien de Beaugency me faisait remarquer que l'on ne fait pas suffisamment attention au psaume de la messe placé entre les 2 premières lectures avant l'évangile. Et pourtant, Jésus lui-même très humblement a utilisé les psaumes pour prier Dieu son Père et Notre Père.

               Voici quelques extraits du psaume de ce dimanche en lien avec notre foi en le Seigneur qui nous sauve et nous aime par son humilité : " ... Dieu, entends ma prière ... des puissants cherchent ma perte ... mais voici que Dieu vient à mon aide ... le Seigneur est mon appui entre tous ... "   Amen !!!

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  •  Homélie 24è dimanche ordinaire

    Homélie à partir de l'Évangile de Mc 8, 27-35 : 

                Et si j’étais à sa place, je ne ferais pas comme ça. Et si j’étais à la place de Dieu, je ne ferais pas comme lui. 

                C’est un réflexe que nous avons parfois de penser à la place des autres; et surtout de penser que c’est nous qui avons raison et non pas l’autre. 

                Alors, quand Jésus dit en parlant de Lui : « Il faut que le Fils de l’homme souffre, qu’il soit rejeté, qu’il soit tué et que le troisième jour il ressuscite ! » 

                Ce n’est pas possible, pensent les apôtres. Si Jésus est le Messie, l’Envoyé de Dieu, Fils de Dieu fait Homme, il ne peut pas se laisser clouer sur une croix. 

                Mais qui est Jésus en vérité ? Et, qui sommes-nous, nous qui croyons en Jésus ? 

    Qui est Jésus en vérité ? « Pour vous qui suis-je ? » 

                Dieu, en Jésus, se montre tel qu’il est en vérité. Dieu n’est pas tout puissant à la manière des hommes. Il est Tout puissant à sa manière ! 

                La toute puissance de Dieu est une toute puissance d’Amour. Dieu est Tout Amour. 

                Donc, oui, seul Jésus qui se livre volontairement à ses bourreaux, peut donner une idée exacte de la véritable nature de Dieu. 

                Dieu se montre comme le Tout Amour en Jésus : il se révèle comme celui qui se veut humble devant les hommes, c’est-à-dire, désarmé, vulnérable. 

                La croix de Jésus-Christ est la preuve éclatante de l’immensité de sa générosité en notre faveur. 

                Jamais le Seigneur ne s‘est présenté aussi clairement, je peux dire aussi Dieu, que dans le formidable dépouillement de la croix. 

                Et, nous, en 2021, quelle représentation nous faisons-nous de Jésus-Christ, de Dieu ? 

                Nous aimerions peut-être que Dieu intervienne plus directement dans nos vies. Qu’il impose sa présence et que tout le monde soit obligé de croire en Lui. 

                Rappelons-nous : lorsque Jésus était sur la croix, des soldats se sont moqués de lui. “Toi qui te prétends être le Messie, Fils de Dieu fait Homme; délivre-toi tout seul et descend de ta croix”. “Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors cela ne devrait pas être difficile de te détacher de ta croix.” 

                Jésus n’a donné qu’une seule réponse à ces moqueries : Lui, qui est Fils de Dieu, il a accepté de rester clouer sur la croix. 

                Jésus ne pouvait pas donner une autre réponse, s’il voulait révéler sa véritable nature divine. 

    Dieu est Amour, et non pas violence; Dieu est humble et non pas un dictateur. 

                Alors, si Dieu est ainsi, qui sommes-nous, nous qui croyons en Dieu qui se révèle Tout-Amour en Jésus ? 

                Hé bien, nous, nous sommes ceux qui acceptons d’avoir comme Dieu, Jésus crucifié. 

                Nous acceptons de croire en le Seigneur qui se veut effacé, tout donné. 

                Croire en Dieu devient, alors, une manière de se comporter, une manière de vivre. 

                Croire en Dieu, c’est comme Jésus, accepter de prendre sa croix. C’est-à-dire accepter de se donner sans rien attendre en retour. 

                Après avoir demandé : « Pour vous qui suis-je ? », Jésus nous demande : « Pour vous qui êtes –vous ? » 

                Quel sens donnons-nous à notre vie ? Pour nous, la vie est faîte pour être enfermé, replié sur soi-même ou pour se donner ? 

                Chaque Eucharistie, chaque Messe, nous le rappelle la vie est faîte pour être donnée. « Quand le Seigneur nous dit : « Voici mon Corps livré, voici mon Sang versé… » il nous demande « qu’avez-vous à livrer, à donner avec Moi… ? » 

                Là où nous vivons, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas de plus grande joie, que de donner sa vie avec Jésus-Christ !    AMEN 

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  •  Homélie 23è dimanche ordinaire

    Évangile de Mc 7, 31-37

                Il y a dans la Bible, et en particulier, dans l’Evangile, de très belles histoires de rencontre. L’Evangile de ce dimanche fait partie de ces belles histoires de rencontre.

                Et c’est une histoire qui est racontée depuis plus de 2000 ans. Et, donc, ceux qui viennent régulièrement à la messe l’ont déjà entendue plusieurs fois.

                Alors, parfois, nous pouvons l’écouter à moitié ou pas du tout. On serait, alors, certainement, un peu sourd lorsque l’on entend plusieurs fois le même Evangile !

                Le sourd-muet c’est parfois nous-mêmes.

                Je vous propose, si vous voulez bien, de reprendre l’histoire de la rencontre entre Jésus et un sourd-muet, comme si on la découvrait pour la première fois.

                Au début de l’Evangile, on nous parle de Jésus qui fait un grand voyage et qui part en direction du lac de Galilée qui se trouve au nord de la Palestine.

                Des gens apprennent son arrivée. Et une foule arrive vers lui. Cette foule lui présente un sourd-muet.

                Mais, écoutez bien ce que fait Jésus, en premier. Jésus emmène la personne sourde qui a des difficultés pour parler, à l’écart, en dehors de la foule.

                Jésus ne veut pas se donner en spectacle. Il n’agit pas pour se montrer. Il agit pour celui ou pour celle qui se tourne vers lui. Il ne cherche pas les honneurs. Au contraire, il va, plus tard, accepter de mourir sur une croix.

                C’est quelque chose que nous pouvons retenir : se mettre à l’écart, est l’attitude idéale pour avoir une saine relation avec le Seigneur. Lorsque nous voulons prier, Jésus nous demande de nous retirer à l’écart : cela veut dire d’être disponible à l'écoute de Dieu. Si nous prions dans le bruit, et si nous-même nous ne cessons pas de parler, sans jamais se taire. Alors, la prière devient un défoulement : pourquoi pas !?

    Mais, on ne peut rien recevoir si on est dans le bruit ou si on n’arrive pas à faire silence. En ne se mettant pas à l'écart et en parlant beaucoup ou en étant en permanence dans l’inquiétude, dans l'angoisse, on devient sourd.

           Et l’inquiétude entraîne une inquiétude, une angoisse encore plus grande.

                Alors que la prière est une confiance en Dieu dont l'Amour est Tout-Puissant, qui peut, si nous nous laissons faire, nous aider à trouver la meilleure chose à faire ou à dire en cas de difficulté.

                A l’écart avec le sourd-muet, Jésus ne se contente pas de dialoguer, il fait aussi des gestes.

                Il met ses doigts dans les oreilles du sourd. Il utilise sa salive.

                Puis, il lève les yeux au ciel et seulement à ce moment là il dit : “Effata !” qui veut dire “Ouvre-toi !”.

                Jésus nous connaît bien. En effet, nous ne sommes pas seulement des personnes qui parlons. Nous communiquons aussi en faisant des gestes ou tout simplement par notre regard. Nous avons un corps et une âme.

                Aussi, un simple geste suffit parfois pour dire beaucoup de choses.

                Se mettre à l’écart, faire des gestes et ensuite dialoguer, parler : c’est exactement ce que l’Eglise fait, à la suite de Jésus Christ, pour nous, lorsque nous recevons un sacrement.

        Prenons l’exemple du baptême :

                - à l’écart du monde ? : Oui dans une église.

                - des gestes ? : Oui le geste de l’eau bénite, de l’huile sainte, du vêtement blanc, de la lumière.

                - une parole ? : Oui, “Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

        Prenons aussi l’exemple de la communion à la messe :

                - à l’écart ? : Oui dans une église et à l »écart de nos activités quotidiennes (cela fait du bien de s’arrêter à la fin d’une semaine (le samedi soir) et au début d’une autre (le dimanche matin).

                - des gestes ? : Oui il y en a plein au cours d’une messe; Marcher, se lever, s’assoir, se regarder au moment où nous nous transmettons "la paix du Christ", faire le signe de la croix, manger l’hostie, joindre les mains ou les ouvrir au moment de la prière du Notre Père.

                - Une parole ? : Oui “Amen”. Oui je suis d’accord. Oui c’est du solide pour moi.

                Et tous les autres sacrements sont aussi construits de la même façon : Même la confession, le sacrement du pardon est construit de cette façon.

                - A l’écart,

                - puis des gestes (regarder la croix, s'agenouiller si c'est possible, joindre les mains)

                - et ensuite une parole de pardon.

         En écoutant l’Evangile : Est-ce que nous faisons attention à tout ce que fait Jésus ?

                Trop souvent nous essayons de retenir ce qui est dit mais pas forcément ce qui est fait.

                Or, Jésus ne parle jamais pour ne rien dire et pour ne rien faire.

                Ce qu’Il dit, Il le fait et ce qu'Il fait, Il le dit.

                Et il continue à agir de cette façon par les sacrements qui sont donnés dans l’Eglise.

                Oui, Seigneur vient réveiller nos cinq sens (« Effata ») et à 1 mois du Congrès Mission à Orléans (du 1er au 3 octobre prochain) que nos 5 sens vécus en communauté deviennent les 5 essentiels de la Mission !!!

               Les 5 essentiels nous les retrouvons avec les 5 lettres du mot "ACTES" au pluriel comme dans l'expression "les ACTES des apôtres".

               A pour Adoration : C'est la Prière

               C pour Communauté : C'est la la Fraternité

               T pour Théologie : C'est la Formation

               E pour Evangile : C'est l'Annonce

               S pour Service : C'est le plus important et qui est source de joie et de paix (être serviteur)

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    Homélie 22è dimanche ordinaire

             Pendant 5 dimanche, en juillet et en août nous avons entendu le magnifique discours de Jésus sur le Pain de Vie, le Corps du Christ, le repas de la messe.

             En ce dernier dimanche du mois d’août, Jésus et ses disciples sont réunis autour d’un repas. Et des Pharisiens font remarquer à Jésus que « les disciples mangent avec des mains non lavées. » 

             Les pharisiens disent : « Pourquoi ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? » 

             Bien sûr, il faut se laver les mains avant de manger, avant un repas. 

             En ce dimanche, juste avant la rentrée scolaire, Jésus veut nous dire que le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi de se laver le cœur.  Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes, dans tout ce que nous faisons : de faire la vérité dans nos actes quotidiens et en particulier dans nos actes religieux. 

             Ce que les Pharisiens ne font pas. Jésus leur répond : « Vous faîtes davantage attention à votre apparence et vous négligez ce qui se passe à l’intérieur de vous, dans votre cœur. » 

             Comment un geste qui ne vient pas de l’intérieur de l’homme peut-il être un geste vrai, un geste du cœur ? 

             Et Jésus cite un passage du prophète Isaïe (29,13) : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »        

             Heureusement, dans la vie quotidienne, nous sommes capables de gestes humains pleins d’attention. 

    Pour la semaine qui commence qui sera les 1ers jours du mois de septembre, Jésus nous demande d’agir avec l’attention du cœur, en tenant compte de ce qui se passe en nous, dans notre vie intérieure !!! 

             C'est de « l’intérieur », du cœur de l'homme que sortent les bonnes ou les mauvaises pensées à l'origine de nos actes. 

             Mais de quoi parlons-nous quand nous faisons référence à notre « vie intérieure » ?  

             « Notre vie intérieure » dit notre présence.          

             « Notre vie intérieure » est notre manière d’être présents au monde. 

             « Notre vie intérieure » est notre manière d’être présents aux autres, à ceux que nous rencontrons. 

             « Notre vie intérieure » dit notre désir de connaître et aussi de reconnaître ceux que nous rencontrons. 

             « Notre vie intérieure » est le lieu où Dieu vient à notre rencontre et veut y demeurer. 

             Jésus nous dit dans un autre passage d’évangile (Jean 14,23) : « Si quelqu’un m’aime, il garde ma Parole en lui, mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons en lui notre demeure. ». 

             Pour prendre conscience de notre vie intérieure, on peut, tout simplement, fermer les yeux : non pas pour se retrouver dans le noir, mais pour se retrouver avec soi-même, avec la présence du Seigneur en nous. 

             Le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi de se laver le cœur. 

              En prenant soin de « notre vie intérieure », de notre cœur, nous prenons donc soin de notre visage et de notre comportement :       Sur notre visage et dans notre comportement se reflète « notre vie intérieure » et la présence de Dieu en nous. 

             C’est de son intérieur que chacun de nous est présent au monde, aux autres, et donne à voir la présence du Seigneur !!! 

             Cet évangile que nous entendons avant de commencer le mois de septembre, peut nous inciter à faire notre examen de conscience : Parfois, nous disons des paroles creuses, qui n’ont pas été réfléchies. Elles ne correspondent pas, alors, à notre pensée profonde. 

             Et quand nous prions, quand nous sommes rassemblés pour la messe, le Seigneur notre Dieu n’attend pas, n’espère pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Il attend de nous des prières exprimées avec le cœur. 

             Notre relation avec Dieu est un entraînement pour vivre des relations en vérité, avec le cœur. 

             Vivre en chrétien, c’est recevoir en nous, en notre cœur cette alliance d’Amour entre Dieu et nous et alors notre cœur, notre vie intérieure rejoint la volonté de Dieu qui veut pour nous une vie de solidarité, de fraternité, de patience, d’humilité, une vie de foi, de miséricorde, d’espérance, de pardon, de joie et tout simplement une vie de paix intérieure et extérieure !!!

             Seigneur Jésus Christ nous te prions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en notre vie intérieure, en notre cœur ton Esprit Saint, ton Esprit de Lumière, ton Esprit d’Amour pour faire progresser la paix avec nous-même et avec nos prochains."

     

             Au XIIIème siècle (1214-1270), Louis IX (roi de France et Saint Louis que nous fêtons le 25 août) a très justement écrit ceci dans son testament pour son fils (Philippe III le Hardi).

             « Cher fils, s’il advient que tu deviennes roi, prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois (des qualités intérieures et extérieures) !!!

             Cher fils, je veux t’enseigner ceci : garde-toi de perdre ton temps en parlant avec des paroles fausses.

             Cher fils, dis tes prières avec recueillement et avec toute ta pensée.

             Cher fils, je veux t’enseigner que s’il y a des guerres et des luttes sur ta terre ou entre tes hommes, tu dois te donner la peine, autant que tu le pourras, de les apaiser.

             Cher fils, donne volontiers pouvoir (des responsabilités) aux gens de bonne volonté.

             Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant de cœur ou de corps, et selon ton pouvoir soulage-les volontiers par un soutien moral ou par un soutien d’aumônes. »

                                                                                Amen !

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  •  Homélie 21è dimanche ordinaire

                Homélie :

                “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.” (Jean 6, 68). Comme Pierre et comme le peuple d’Israël au temps de Josué, nous nous retrouvons face aux mêmes questions : “qui voulez-vous servir ? Les dieux païens ou le Seigneur Jésus ?”

             Ce qu’il ne faut jamais oublier c’est que notre Dieu est Dieu sauveur : il a libéré son peuple de l’esclavage en Égypte. Et son grand projet, c’est de nous libérer du péché et le péché c’est grave c’est le refus d’aimer et le refus de son Amour. Il est le Dieu de l’Alliance, un Dieu passionné d’Amour pour l’humanité entière.        

             La 2ème lecture de la messe de ce dimanche (La lettre de saint Paul) nous adresse aussi un appel de la plus haute importance. L’apôtre Paul nous dit : “soyez soumis les uns aux autres” cela ne veut pas dire “obéissez comme des esclaves” mais “soyez un soutien les uns pour les autres”. Cette qualité de relation prend sa source en Jésus qui est allé jusqu’au don total pour nous. C’est auprès de Lui que nous trouvons la joie d’aimer comme Lui et avec Lui. Les baptisés que nous sommes, nous sommes sa Famille, son Eglise qui est son épouse en répondant OUI à son Alliance d’Amour ! Et la famille de l’Eglise que nous sommes, nous recevons de Jésus Christ la vraie Nourriture, son Pain de Vie.  

             Nous l’avons entendu : “Le pain que je donnerai c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie… qui mange ma chair et boit mon sang a la Vie éternelle.” Et les contemporains de Jésus ont des difficultés pour le croire.

             Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous le croyons ; c’est notre foi, sinon nous ne serions pas là.

             Chaque dimanche, nous nous rassemblons en Eglise pour célébrer ce don de Dieu et rendre grâce. Comme Pierre, nous pouvons dire : “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la Vie éternelle.” Ses paroles sont une bonne nouvelle pour nous et pour notre monde. Lui seul donne un sens à notre vie. Même si sa façon de faire et ses paroles nous dépassent, nous nous en remettons à son Amour. Nous voulons nous laisser guider par Lui car Il nous aime.

             C’est un appel à la foi ; nous faisons confiance aux paroles de Jésus qui a dit : “Ceci est mon Corps livré pour vous.” Nous lui faisons confiance parce qu’il est “le chemin, la vérité et la vie.” Ce mystère dépasse notre raison mais ce n’est pas absurde. La foi soutient et prolonge notre intelligence. Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. Ainsi à Noël, nous croyons que Dieu s’est fait Homme en l’enfant Jésus confié aux bons soins de Marie et de Joseph. Au moment de la Passion, le Vendredi Saint, Jésus condamné, porte la croix et ce sont nos péchés qu’il porte et c’est, sur cette croix, à cause de nos péchés qu’il meure. Le 3ème jour Il est ressuscité (son tombeau est vide !). Aujourd’hui, c’est dans l’hostie consacrée que Jésus continue à se livrer, à se donner par Amour  pour nous. Il se donne à nous comme notre sauveur et notre nourriture par Amour pour nous et pour le monde. Il aime chacun de nous d’un Amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.

             C’est une grande révélation que Dieu nous fait en ce dimanche :

                - L’humanité de Jésus, son Corps et son Sang, nous sont donnés pour que nous ayons part à sa divinité : “ à sa vie divine pour toujours”.

                - Dis encore plus simplement : Dieu s’est fait Corps et Sang, pour que notre corps et notre sang soient plus proches de Dieu, soient dans l’intimité et l’Amour de Dieu.

                C’est un échange qui nous est proposé par le Seigneur : Dieu vient prendre notre humanité, et nous, nous recevons Dieu en nous, en notre coeur.

                Cette révélation est à expérimenter, que dis-je, elle est à manger pour nous laisser pénétrer par l’Amour de Dieu.

                Et c’est la communion ! Le Seigneur par son Corps et son Sang, par tout ce qui fait notre humanité, vient en nous pour être Vie, Force, Espérance, Amour, Joie et Paix.

                Par la communion, nous suivons Jésus sur le chemin de la Vie qui n’a pas de fin.

                Vers qui pourrions-nous aller ? Sinon, vers Jésus, Dieu fait Homme pour nous.

                Oui, le Seigneur est réellement présent dans le pain et le vin offert à la messe comme il nous a demandé de le faire : “Faîtes cela en mémoire de moi.”

                Ce n’est peut-être pas toujours très facile d’y croire. Nous pouvons essayer d’expliquer cette présence par des mots comme le mot de la “transsubstantiation” (Au-delà de la substance du pain et du vin il y a le Corps et le Sang du Christ).

                Mais, au-delà des mots, le mieux est, je pense, de laisser parler notre coeur. Comme un écrivain l’a déjà dit : “L’essentiel est invisible aux yeux, il n’est visible que par le coeur.” Ce qui nous fait croire au Corps et au Sang du Christ, c’est d’abord le Christ lui-même, le Seigneur qui nous a dit que c’est son Corps et son Sang. Ensuite, ce qui nous fait croire, c’est l’attitude de toutes ces personnes qui avec la communion ont fait des choses extraordinaires : Les saints et les saintes connus et inconnus. Ce qui est formidable, c’est que Jésus n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous rejoindre. Il vient en premier vers nous car Il sait bien que nous avons besoin de Lui.

             C’est Dieu, en Jésus, qui vient nous rencontrer, qui nous parle le premier et qui surtout se donne à nous le premier.

             Nous avons donc un ami pour toujours qui nous aime : C’est Jésus, le Seigneur.

             “ Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. “

             Se laisser aimer par le Seigneur Jésus, le rencontrer et Lui parler : cela s’appelle la Communion (recevoir le Corps du Christ). 

             Quand la Communion devient pour nous une rencontre intime avec le Seigneur Jésus, un cœur à cœur avec l’Amour de Dieu, alors la communion est vraiment source de joie, de paix et d’espérance.

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    Homélie de l'Assomption

    MESSE DE L'ASSOMPTION

     

          Homélie à partir de l'Évangile de Luc 1, 39-56 :

     

             “Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur, conçu du Saint Esprit, né de la Vierge Marie.”

         Vous avez reconnu la profession de foi, le credo que nous disons à la messe.

         Jésus Christ est Dieu fait Homme grâce au OUI de Marie. Depuis, beaucoup de personnes portent le prénom de Marie.

         Et, à chaque baptême, nous confions toujours le nouveau baptisé à la Vierge Marie.

         Qui est donc cette première Marie, celle que Dieu a choisie pour venir au monde, pour se faire Homme, pour venir partager notre condition humaine ?

         Qui est celle que nous appelons sainte Marie et qui “prie pour nous maintenant et à l’heure de notre mort” ? C’est ce que nous disons à la fin du “Je vous salue Marie”.

         1- Elle est Immaculée Conception.

         2- Elle est la première des ressuscités avec son corps et son âme.

         3- Elle est notre mère dans le ciel pour chacun de nous.

     

         1- Elle est Immaculée Conception.

         Nous parlons bien de Marie quand nous disons Immaculée Conception. Marie, la mère de Jésus, en vertu d’une grâce exceptionnelle, n’a jamais connu le Mal, le péché. Elle n’est pas touchée par le péché originel. Elle est celle qui ne s’est jamais éloignée de Dieu.  Marie n’a jamais refusée à Dieu la plus petite preuve d’amour.

         L’expression « Immaculée Conception » (Conçue en dehors du Mal, du péché), trouve son fondement dans la salutation de l’ange Gabriel à Marie : « Je te salue Marie pleine de grâce. »

         Marie n’a pas la prétention d’être la meilleure, la plus méritante. La Vierge Marie a été choisie par Dieu, bénie par Dieu.

         « Dieu s’est penché sur son humble servante. » « Dieu tout puissant fit pour moi des merveilles. »

         Pour tous, Marie est notre modèle dans la foi. Et par la foi très sainte de Marie, Dieu a pu venir au monde en Jésus.

         En 1854, le pape Pie IX proclame le dogme de l’Immaculée Conception.

         Et en 1858, 4 ans plus tard, une dame blanche apparait à Bernadette et lui dit son nom : elle est l’Immaculée Conception, c’est-à-dire la Vierge Marie.

     

         2- Elle est la première des ressuscités avec son corps et son âme :

         À la suite de la résurrection de Jésus, Marie est la première des ressuscités.

         Et c’est ce départ de Marie vers Dieu que nous fêtons le 15 août : c’est la fête de l’Assomption. Le mot " Assomption " veut dire “ Prendre avec soi ” : Dieu prend avec Lui Marie qui lui a permis de venir au monde en Jésus. D’ailleurs, l’Assomption de Marie est aussi humble que la naissance de Jésus. Marie est passée par la mort quand son heure est arrivée, comme tout le monde. Enfin, presque comme tout le monde, car elle est partie auprès du Seigneur avec son corps.

         De tout temps, en effet, les chrétiens ont toujours cru en le départ du corps de Marie vers le ciel. Dieu ne pouvait quand même pas laisser se dégrader le corps virginal de Marie, celle qui a dit oui à sa venue sur terre, à son Incarnation.

         En Marie, Dieu et l’humanité se sont unis. L’Assomption est la conséquence logique de l’Incarnation.

         En Marie, Dieu s’est fait chair et il a habité parmi nous : c’est l’Incarnation.

         Puis, en Marie, l’humanité devient capable de rejoindre Dieu et d’habiter avec Dieu : c’est l’Assomption.

         Le départ de Marie vers Dieu avec son corps, conforte notre foi en la résurrection finale de nos propres corps. Notre corps, c’est chacun de nous. et il n’y en a pas deux pareils.

         Alors, je ne peux pas parler de réincarnation, mais bien de résurrection de la chair.

         Si chacun de nous est unique au monde, si après la mort je vis avec Dieu, alors je reste ce que je suis, je ne peux changer de corps. Sinon chacun de nous ne serait pas unique au monde. La résurrection, la vie éternelle auprès de Dieu, est la suite logique de ma naissance unique au monde.

     

         3- Marie est notre mère dans le ciel pour chacun de nous.

         Grâce à Dieu, Marie est devenue une véritable maman pour chacun de nous. C’est à elle qu’on s’adresse quand on a mal, quand on a péché, quand on se sent seul.

         Oui, Marie, priez, priez pour nous pauvres pécheurs !

         Avec Marie, nous croyons, nous espérons comme des enfants, des enfants bien-aimés de Dieu. N’est-ce pas elle qui a enfanté Jésus ! Alors, laissons Marie nous enfanter aussi, elle qui a accepté d’être notre mère.

         Je pourrais évoquer tous ces lieux de pèlerinage à la Vierge Marie qui sont sources de Foi et d'Espérance :

    Lourdes, La Salette, Fatima, ... et beaucoup d’autres...

        

         1-Marie est Immaculée Conception.

         2-Marie est la première des ressuscités avec son corps.

         3-Marie est notre mère, à tous, dans le ciel.

     

         Oui, alors, nous pouvons redire cette prière en faisant attention à ce que nous disons : “Je vous salue Marie, pleine de grâces. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes. Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.” Amen.

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  •  

    Homélie à partir de l'Évangile de Jn 6,41-51

    Sur le thème de la nourriture et du pain, la sagesse populaire a inventé des expressions qui sont des évidences :

    - Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger.

    - Mange bien pour grandir.

    - Un sac vide ne tient pas debout (un estomac vide ne permet pas de travailler).

    - Le pain (qui est symbole de nourriture), c’est sacré ! Dans beaucoup de famille, nous avons connu ou connaissons encore cette coutume de faire le signe de croix sur le pain avant de l’entamer.

    Le pain est une réalité humaine qui représente à la fois les fruits de la terre et le travail des hommes. La nourriture symbolisée par le pain est signe de vie. Ainsi, dans la Bible et dans l’Evangile, le pain est omniprésent jusqu’à devenir avec Jésus, son Corps, sa propre Vie qui nous est donnée pour toujours, éternellement.

    En ce mois d’août, l’Eglise nous invite à retrouver le sens du pain comme moyen utilisé par le Seigneur pour nous donner sa Vie éternelle.

    Et le Seigneur nous donne sa Vie au cours de la messe, de l’Eucharistie.

    Et si, un jour, quelqu’un vous demandait de lui expliquer la messe : Quelle serait votre réponse ?

    Et si, un jour, quelqu’un venait vous voir pour vous dire : “Moi, je ne comprends rien à la messe, expliquez-moi. “

    Comment répondre à cette question ?

    Ou encore, peut-être que personne ne vous a encore posé cette question.

    Alors, si vous le voulez bien, avant que quelqu’un nous pose cette question, demandons-nous ce qu’est la messe pour nous ?

    Dans l’Évangile de ce dimanche, nous avons justement la réponse à la question.

    La messe, c’est : le pain, la nourriture descendue du ciel.

    La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    Le pain du ciel et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    1- La messe, c’est : le pain, la nourriture descendue du ciel.

    Vous vous rendez compte la surprise des Juifs quand Jésus leur a dit : “Je suis le pain descendu du ciel”. Ils se sont moqués de lui.

    Jésus, cet habitant de Nazareth, fils de charpentier, serait aussi en relation directe avec Dieu.

    Comment comprendre que Dieu puisse être aussi proche des hommes ?

    Apparemment, ce n’est pas possible, Dieu est beaucoup trop grand, beaucoup trop dans le ciel. Entre le ciel et la terre, il y a un fossé que l’on ne peut pas franchir.

    Et pourtant, et pourtant, le Seigneur a comblé ce fossé entre le ciel et la terre, car il s’est fait homme en Jésus. “Jésus est le pain descendu du ciel”.

    Jésus est plus qu’un homme, il est le Fils de Dieu. Il est vrai homme et vrai Dieu comme nous le disons dans le grand Credo.

    Rappelons-nous, le Seigneur est passé par le “Oui” de Marie.

    Et ainsi il est passé par la crèche. Puis, il est passé par la mort et la mort sur une croix.

    Il est passé sur terre pour mieux rejoindre les hommes.

    Désormais, depuis plus de 2000 ans, depuis la venue de Jésus, il y a un pont entre Dieu et nous.

    Et ce pont c’est le Seigneur lui-même qui l’a voulu et qui l’a construit pour nous.

    Alors, la messe est ce moment formidable où Jésus rempli son rôle de pontife, celui qui fait le pont entre le ciel et la terre.

    2- La messe, c’est : l’enseignement de Dieu.

    À la messe, sur ce pont entre le ciel et la terre, Dieu a des choses à nous dire, et il nous parle. C’est la première partie de la messe où nous écoutons la Parole de Dieu sous forme de lectures.

    Il y a d’abord un texte de l’ancien testament qui nous explique ce qui s’est passé avant la venue de Jésus. Ce premier texte se prolonge par un psaume qui est comme un poëme pour nous aider à méditer.

    Il y a ensuite souvent une lettre de saint Paul qui nous explique ce qui s’est passé après la mort et la résurrection de Jésus.

    Et il y a le texte de l’Évangile qui nous dit ce qui s’est passé pendant la venue de Jésus.

    Ce qui est formidable, c’est que ces textes qui ont plus de 2000 ans sont toujours plein de nouveautés, plein d’actualité.

    En effet, Dieu ne parle jamais pour ne rien dire. La Parole de Dieu est faite pour nous réveiller, pour nous faire réagir.

    Pourquoi ? Parce que ce que le Seigneur a fait il y a 2000 ans, il continue à le faire aujourd’hui dans l’Église, et notamment à la messe.

    Voici l’exemple d’une parole du Seigneur que  nous avons entendue : “Amen, amen je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de la vie”. “ Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.”

    3- Le pain du ciel et l’enseignement de Dieu porte un nom : Jésus-Christ.

    Au cours d’une messe, sur le pont entre le ciel et la terre, après avoir écouté la Parole de Dieu, nous recevons ensuite dans une deuxième partie : le pain de la vie, le Corps du Christ. Le Seigneur, en plus de son enseignement, se donne lui-même en nourriture. Il se donne par Jésus, sous l’apparence du pain.

    Regardons ce pain, cette hostie. C’est Jésus lui-même qui nous a dit de faire cela en mémoire de lui. Et pourquoi du pain ?

    Parce que c’est un aliment essentiel, fabriqué depuis toujours et dans le monde entier.

    Dans le pain, il y a la rencontre possible entre Dieu et tous les hommes, entre tous les hommes et Dieu.

    Dans ce pain, il y a le travail, l’intelligence des hommes.

    Dans ce pain, il y a tout ce que le Seigneur nous donne par l’intermédiaire de la nature, de la terre.

    La messe a lieu dans le bâtiment église que beaucoup aiment visiter quand cela est possible.

    Et l’église a été construite pour célébrer la messe.

    Alors pourquoi, pour la majorité des personnes, ressentir le besoin de visiter une église et ne pas, forcément, ressentir le besoin de vivre régulièrement une messe ?

    Beaucoup ne savent plus ce qu’est une messe. Beaucoup disent croire en Dieu mais ne ressentent pas le besoin de pratiquer en venant à une  messe.

                Le mercredi 4 août nous avons célébrer en mémoire de saint Jean-Marie VIANNEY (connu sous le nom du saint curé d’Ars qui est devenu le saint patron de tous les prêtres).

                Voilà ce que le curé d’Ars disait : « Il n’y a rien de plus grand que l’Eucharistie, que la messe ! » Et en montrant le tabernacle, le coffre doré dans le chœur de l’église où sont déposer les hosties devenues Corps du Christ, il disait : « Le Seigneur est là, il nous attend. »

                C’est ce qui le touche le plus, saint Jean-Marie Vianney : Le Seigneur Jésus-Christ est là dans le tabernacle pour nous.

                Le Seigneur est réellement présent dans l’hostie consacrée à la messe.      Ainsi le prêtre a la grande grâce et la grande joie de donner Dieu aux hommes et de donner les hommes à Dieu par Jésus (présent réellement dans le pain Corps du Christ).

    La messe est ce pont entre le ciel et la terre que Dieu a voulu en Jésus. Sur ce pont nous recevons l’enseignement de Dieu et le pain « Corps du Christ ».

                Pour cette semaine, demandons-nous quelle est la place de la messe dans notre vie ? Et comment sommes-nous témoins, dans la vie de tous les jours, de tout ce que nous recevons au cours d’une messe ?

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  • Homélie 18è dimanche ordinaire

                Homélie sur le pain de blé, le pain de la fraternité et le pain de Dieu : Recevoir ces 3 pains dans la foi nous permet de découvrir que ces 3 pains ont un point commun : LA VIE DE JESUS CHRIST. Ils sont pour nous « PAIN DE VIE ».

                Tout au long du mois d’août qui commence, nous entendrons à la messe du dimanche, l’Evangile de saint Jean dans lequel Jésus nous dit qu’il est le pain de Vie.

                Dimanche dernier, c’était la multiplication des pains : Jésus a nourri une grande foule avec 5 pains et 2 poissons.

                En ce premier dimanche du mois d’août, Jésus nous dit que l’homme a besoin de plusieurs pains pour vivre : le pain de blé, oui certes, mais également le pain de la fraternité et le pain de Dieu. Ces 3 pains indispensables à l’homme sont la nourriture de la Vie. Le pain de blé, le pain de la fraternité et le pain de Dieu sont « PAIN DE VIE ».

                Et quand nous disons la prière du Notre Père, nous demandons justement ces trois pains : « Donne-nous aujourd’hui, notre pain de ce jour. »

                Il y a dans le cœur de chacun, un besoin plus profond encore que celui de la nourriture matérielle. Toute personne a faim de fraternité et de la présence de Dieu. Nous avons besoin de rencontrer un regard, une main fraternelle. Nous avons besoin de rencontres amicales. Et nous avons besoin de prier Dieu, de croire, malgré tout, qu'Il est présent au coeur de nos vies.

                Nous avons besoin d’être écoutés, d’être compris. Nous avons besoin d'aimer et d’être aimés.

                Dans les psaumes, nous chantons : « Mon âme a faim et a soif de Dieu, comme une terre desséchée, aride. Mon cœur languit vers toi Seigneur. »

                Et ces trois faims : la faim du pain de blé, la faim du pain de la fraternité, la faim du pain de Dieu sont une seule et même faim.

                Car ces 3 faims expriment notre besoin fondamental et vital de recevoir la Vie. Il y a en quelque sorte une continuité entre la faim de notre corps et la faim de notre âme.

                Jésus nous dit cette continuité. Mais la foule que Jésus a nourrit en multipliant les pains ne comprend pas. La foule s’enthousiasme pour le bienfait apporté à leur estomac. Mais, Jésus, après la multiplication des pains cherche à élever les cœurs et à faire entrer la foule dans une intimité avec Dieu.

                Le Seigneur vient combler toutes nos faims et toutes nos soifs par Jésus.

                On peut penser également à la Samaritaine à qui Jésus avait demandé à boire au bord d’un puits car il n’avait rien pour puiser de l’eau. Quand la Samaritaine lui a donné l’eau du Puits Jésus lui a dit : « Cette eau ne comblera pas complètement ta soif. Mais si tu me demande l’eau que je peux te donner, tu n’auras plus jamais soif. Alors la femme s’écria donne moi de cette eau pour que je ne sois plus obligée de venir chercher de l’eau au puits. » Mais, Jésus parlait de l’eau de sa Vie, l’eau de la Vie éternelle, de l'eau de Dieu, son Père qui est aussi notre Père du ciel !!!

                La Samaritaine, comme la foule qui a été rassasiée, ne comprend pas Jésus.

    Alors, Jésus explique aux personnes de la foule qu’ils ne doivent pas le chercher seulement parce qu’ils ont vu qu'Il était capable de multiplier des pains et des poissons. Ils doivent le chercher parce qu’il peut combler toutes leurs faims et toutes leurs soifs les plus profondes, lui qui est le PAIN DE LA VIE. C’est pourquoi il peut leur dire ces paroles : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

            Nous qui sommes aussi des affamés et des assoiffés, aspirant à une paix pour notre corps, pour notre cœur, ou espérant une consolation qui apaise nos peines : comment trouver ce PAIN DE VIE qui comble vraiment nos faims ?

                Du vivant de Jésus, les gens pouvaient le chercher et finir par le rencontrer personnellement. Alors pour nous, aujourd’hui ? Nous pouvons aussi, aujourd’hui, chercher Jésus et le trouver dans une communion personnelle avec Lui car, ressuscité, il demeure en nous avec tout l’Amour de l’Esprit Saint. Et cette communion personnelle avec Lui est possible chaque jour, dans les événements humbles de notre quotidien ! Et quand nous lisons une parole d’Évangile, c’est Lui que nous rencontrons ! Quand nous nous rassemblons en son Nom, il est présent au milieu de nous. Dans l’Eucharistie, c’est le don de Lui-même, du pain de sa Vie, que nous recevons !!!
                Et il est là aussi quand s’accomplit un geste d’amour, de solidarité, de fraternité.

                Jésus déclare : " Le pain que je veux vous donner, c’est Moi. Je suis le pain de Vie. "

                Beaucoup ont été scandalisés par ses paroles. Comment peut-il dire « Je suis le PAIN DE VIE ».

                Mais, nous, qui venons à la messe, nous savons et même nous croyons que Jésus ne ment pas. Il nous dit bien la Vérité car Jésus est Le Chemin, la Vérité et la Vie de Dieu le Père (son Père et notre Père). Il est notre Sauveur en nous révélant nos besoins et en nous révélant que Dieu peut combler nos faims et nos soifs.

                Lorsque nous disons dans la prière : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. » Nous croyons que Dieu nous donne par Jésus, le pain de la terre, le pain de son Amour (source de la fraternité) et le pain de sa Présence en nous et dans nos vies : Le pain de blé, le pain de la fraternité, le pain de Dieu qui sont notre PAIN DE VIE !!!

                Jésus nous dit : « Je suis le PAIN DE LA VIE. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim et n’aura plus jamais soif ! »

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  •  homélie 17è dimanche ordinaire

                 Tout d’abord, un constat : pendant l’été, il nous arrive de manger en plein air, de pique-niquer.

                Pour qu’un pique-nique se passe bien, on prévoit le lieu et tout ce qu’il faut pour manger.

                Mais dans l’Évangile de ce dimanche, le pique-nique n’est pas organisé.

                Jésus part, avec ses disciples pour se reposer un peu, et voilà qu’une foule immense s’invite sans prévenir :

    cinq mille hommes, nous dit le texte, sans compter les femmes et les enfants...

                « Il faut leur donner à manger », dit simplement Jésus.

                « Mais quoi ? » disent les disciples, « on n’a rien prévu ». Comment faire pour improviser un pique-nique géant ? : « On a tout juste 5 pains et 2 poissons apportés par un jeune garçon. »

                Jésus demande à tout le monde de s'asseoir, puis il prie et rend grâce : On distribue ensuite le pain et le poisson, et chacun mange autant qu’il veut ... et il y a même des restes : 12 paniers pleins de morceaux de pain. Les gens, vous imaginez, sont émerveillés et c’est alors qu’ils le reconnaissent... « C’est vraiment lui, le prophète annoncé ! »

                Aujourd’hui, on peut, peut-être se dire qu’ils ont bien de la chance, toutes ces personnes, de rencontrer Jésus.

                Nous, aujourd’hui, dans notre vie, on a parfois l’impression que le Seigneur est si loin de nos souffrances, de nos soucis, de nos questions. Et on aimerait bien le sentir tout proche de nous !

                Mais justement, nous dit l’Évangile d’aujourd’hui (l’Evangile de la multiplication des pains et des poissons) : Dieu, par Jésus, est proche de chacun de nous, dans notre vie, aujourd’hui ! Dieu, par Jésus, vient combler notre faim !

                Mais alors comment le reconnaître ?

                Hé bien, il y a les cadeaux du Seigneur qui s’appellent les sacrements : ce sont les signes de la présence de Dieu dans notre vie.
    L’eucharistie (la messe) par exemple, c’est l’invitation à reconnaître la Présence réelle du Seigneur en écoutant sa Parole et en communiant au Corps du Christ (pain qui reçoit la vie de Jésus Christ : la vie et l’Amour de Dieu fait Homme : l’hostie). Dieu, en Jésus Christ vient combler notre faim (notre faim de pain, notre faim de vie, d’amour, de paix, de foi, d'espérance).

     Le baptême, c’est l’entrée dans la famille de Dieu. Par le baptême, le Seigneur nous appelle ses enfants bien-aimés et nous répondons OUI (AMEN) je suis heureux d’être ton enfant bien-aimé.
    Le mariage, c’est l’Amour de Dieu qui se manifeste dans l’amour entre deux personnes !
    La réconciliation, la confession, le pardon, la miséricorde, c’est Dieu qui nous rejoint là où ça se dispute en nous et entre nous, et il nous invite au pardon en nous donnant son pardon.
    Le sacrement des malades, c’est Dieu présent là où ça fait mal en nous, là où ça souffre en nous... et il nous donne sa tendresse et sa vie.

    La confirmation : Dieu nous confirme comme ses enfants bien-aimés et il nous envoie pour être ses témoins heureux de croire là où nous vivons.

    L’ordination : par l’ordination de quelques-uns, le Seigneur nous rappelle que par le baptême et la confirmation, nous sommes, aujourd’hui, les mains et le cœur de Jésus dans le monde.

                Oui, les sacrements, c’est Dieu dans nos vies de tous les jours, réellement présent !

                Les sacrements  nous aident également à reconnaître la présence du Seigneur dans la vie de tout homme et de toute femme, quelle que soit sa route, quelle que soit sa foi... « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ! »
                Et puis reconnaître Dieu, c’est être reconnu par Lui, aimé par Lui. « On est tous appelés à une seule espérance », dit Paul aux habitants d’Éphèse. Et « la grande espérance chrétienne », écrit le pape, « c’est d’être aimé de Dieu et quoi qu’il m’arrive, c’est se savoir attendu par cet amour. »

                C’est cet Amour (multiplié par Jésus Christ) que nous recevons dans chaque Eucharistie, dans chaque messe et dans chaque sacrement.

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  •  Homélie 16è dimanche ordinaire

    "Venez à l'écart et reposez-vous un peu".

        Les textes bibliques de ce dimanche commencent par une terrible accusation contre les responsables du peuple d'Israël. Leur mission était de rassembler le peuple dans la paix et l'unité.            Mais c'est le contraire qui arrive. Ils n'ont cherché que leurs intérêts personnels. Ils se sont enrichis au détriment des plus pauvres. C'est à cause d'eux que le peuple est dispersé :

    1ère lecture de Jérémie.

        Et le prophète Jérémie annonce une bonne nouvelle : Dieu reste fidèle. Il n'abandonne pas ses enfants trompés par ces hommes sans conscience. Comme au temps de Moïse, il a vu la misère de son peuple. Il annonce qu'il rassemblera lui-même ses brebis dispersées. Il laisse entrevoir la venue d'un Pasteur unique, le fils de David. Ce sera le Christ. Avec lui, la bonne nouvelle sera annoncée aux pauvres, aux exclus, aux prisonniers, aux malades… C'est lui qui refera l'unité du peuple de Dieu.

        A nouveau pour aujourd'hui, le prophète Jérémie nous adresse un message de la plus haute importance. La principale priorité de notre Dieu n'est pas que nous lui organisions en premier des grandes célébrations solennelles. Ce qu'il veut, c'est d'abord le bonheur de son peuple, c'est le droit et la justice pour tous. Il attend de nous que nous vivions ensemble comme des frères, solidaires les uns des autres. Il est impossible de parler de Dieu en oubliant les autres. Plus tard, Jésus dira à ses disciples que c'est à notre amour que nous serons reconnus comme ses disciples. Saint Paul nous le dira à sa manière : "Si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." Le grand désir de Dieu c'est que chacun soit respecté et vive pleinement en paix.
        Dans sa lettre aux Éphésiens (2ème lecture de saint Paul), saint Paul nous apporte un éclairage nouveau sur le Christ et sa mission. Le Christ se présente à tous comme le grand rassembleur. Par son sacrifice, il réalise l'unité du genre humain brisée par le péché. Il a abattu "le mur de la haine" que certains hommes avaient élevé pour défendre leurs privilèges. Dieu qui aime tous les hommes veut que nous arrivions à nous rassembler et à nous aimer. L'unité finale sera le fruit d'un tel amour. Dès maintenant, nous sommes invités à nous tourner vers la croix du Christ. Elle unit le ciel et la terre. Elle attire tous les hommes à lui. 
        Dans l’Évangile, nous voyons Jésus Christ qui vient d'associer ses apôtres à sa mission de pasteur. Il les a envoyés prêcher, enseigner, soulager les malades. Quand les apôtres reviennent, ils lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné. Jésus les entend.

        Il les invite à venir à l'écart pour un temps de repos. C'est dans le silence et la prière que lui-même se repose. Et de nos jours, nous voyons de plus en plus de gens qui cherchent cette forme de repos dans les monastères. Ce sont des lieux de ressourcement très appréciés.
        Mais nous voyons que tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu du silence et du désert, c'est une immense foule qui cherche à voir Jésus, à le toucher et à l'entendre. Le Christ voit ces foules, celles de son temps, et celles d'aujourd'hui. Il est saisi de pitié car elles sont comme des brebis sans berger.        Alors, il prend lui-même le relais et se met à les enseigner longuement. Contrairement aux mauvais pasteurs décrits par le prophète Jérémie, il se dépense corps et âme. Lui-même nous dit qu'il est venu pour "chercher et sauver ceux qui étaient perdus".
        Cet Évangile est d'une grande actualité : nous vivons dans un monde blessé par la pandémie, les guerres, les violences, le désespoir. Beaucoup ont perdu leurs repères. Mais le Seigneur est là.

         Avec Jésus le Christ, il n'y a pas de situation désespérée. Il veut nous aider à retrouver un sens à notre vie. Il ne veut pas que nous soyons perdus, sans savoir où nous allons. Il vient nous apporter la lumière de sa présence, la chaleur de son amour. Avec lui, nous avançons vers toujours plus d'amour.       N'oublions jamais, Jésus "berger de toute humanité" est amour. Il n'est qu'amour. 
        Cette bonne nouvelle doit être annoncée au monde entier. C'est notre mission et notre responsabilité. Nous sommes envoyés pour être porteurs de joie et d'espérance auprès de tous les blessés de ce monde. 
        L’évangile de Marc ne nous dit pas le contenu de l'enseignement de Jésus ce jour-là. Mais nous le devinons.

         Aussi, ne soyons pas surpris pour les 5 dimanche qui vont venir  à partir du dimanche 25 juillet jusqu'au dimanche 22 août, nous entendrons en lecture continue le magnifique enseignement de Jésus sur "Le Pain de vie". Jésus est le Pain de Vie descendu du ciel. Ce Pain est le pain de la Vie de Dieu, le Pain de la Vie éternelle : C'est le Corps de Jésus lui-même, le Corps du Christ donné pour la Vie éternelle et ce pain nous le recevons à chaque messe.

         Seigneur Jésus Christ, nous te prions : Donne-nous la joie d'avoir faim de ton Pain de Vie, du Corps du Christ. Que chaque messe et chaque communion nous apporte la nourriture de la Vie éternelle dont nous avons besoin pour nous-mêmes, pour notre famille, pour l'Eglise et pour notre monde.

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