• Homélie Pâques 2022

                 Des femmes viennent rendre le dernier hommage à Jésus. Elles trouvent “la pierre roulée sur le côté du tombeau”.

                Elles n’arrivent pas à comprendre ce qui s’est passé. Pourtant, elles devraient se rappeler ce que Jésus leur avait dit avant cet évènement de Pâques !!!

                C’est un messager du Seigneur qui va les éclairer en leur disant : « Soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici car il est ressuscité, comme il avait dit. »

                Depuis ce jour, nous croyons que Jésus est vivant; Jésus est ressuscité !

                Ressusciter, cela veut dire que Jésus est passé à travers la mort, pour nous ouvrir avec Lui, à la Vie éternelle, qui n’a pas de fin.

                Pâques veut dire justement “passage”.

                La résurrection de Jésus donne du sens à notre vie.

                Pourquoi je dis cela ?

                Parce que notre vie est faite de transformations en permanence. Notre vie est faite de petites pâques jusqu’à la dernière qui nous conduira à la Vie éternelle avec Dieu.

                Nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, de l’âge adulte au troisième âge.

                Tout au long de la vie, nous faisons des passages, nous faisons des pâques.

                Avec la foi en Jésus ressuscité nous vivons relativement bien ces passages. Car nous savons où nous allons : nous allons tout droit vers Dieu qui nous aime.

                Par Jésus mort et ressuscité, Dieu nous montre qu’il est capable de comprendre notre vie. Il est capable de nous aider à vivre nos pâques.

                Il a partagé notre condition humaine jusqu’à la mort et il a vaincu la mort sur la croix pour faire gagner la vie, et faire gagner la vie une fois pour toute.

                Le Seigneur a remporté la victoire une fois pour toute sur le mal, sur tout ce qui fait souffrir. Il a permis la victoire de la Vie.

                Croyons en cette Vigile de Pâques que nous aussi, avec Jésus ressuscité nous pouvons remporter des victoires sur tout ce qui fait mal.

                Et le jour du baptême, nous sommes plongés dans la Vie du Seigneur qui n’a pas de fin.

               Nous avons reçu la vie à notre naissance. Hé bien, par le baptême, nous entrons dans la Vie de Dieu : Le baptême est une deuxième naissance.

    Depuis l’évènement de Pâques, avec le Seigneur Jésus ressuscité tout est et devient possible.

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec Jésus ressuscité, a un sens.

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec l’évènement de Pâques, est plus forte que la mort.

                Fêter la résurrection de Jésus, c’est fêter la Vie ( avec un grand V ).

                Fêter Pâques, c’est fêter la Vie, plus forte que tout, que Dieu nous donne en Jésus ressuscité.

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  •  Homélie dimanche des Rameaux

    La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Luc.

    Homélie :

                Plus que les autres évangélistes, saint Luc souligne, tout au long de la Passion, la miséricorde du Seigneur Jésus. A son arrestation dans le jardin, « Jésus touche l’oreille coupée » du serviteur du grand prêtre et il le guérit. » Après le reniement de Pierre, Jésus ne dit rien et pose son regard sur Pierre. Jésus cloué sur la croix prie en disant : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Devant la foi du bon larron, Jésus dit : « En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui, tu seras avec moi. »

                Tout a commencé par l’arrestation de Jésus : Jésus est devenu trop gênant pour les romains qui occupent la Palestine, il attire de grandes foules.

                Et pour les chefs religieux Jésus gêne aussi puisqu’il a chassé les vendeurs du Temple en disant que le temple est un lieu de prière et non de commerce. Jésus dit aussi qu’il pardonne les péchés et il guérit pour montrer que les péchés sont bien pardonnés. Jésus dit qu’il est le Messie, le Christ, l’Envoyé de Dieu, le Fils de Dieu dont sa venue est espérée depuis 1000 ans, depuis le règne du bon roi David.

                Jésus, lui qui n’a rien fait de mal est condamné à mort. Alors Jésus est condamné à mourir sur une croix. Après son jugement devant le tribunal juif et devant le tribunal romain, il reçoit la croix sur son épaule pour la porter jusqu’au GOLGOTHA (la petite colline des condamnés). Jésus reçoit la croix sur son épaule. L’épaule, les épaules, sont le lieu symbolique des responsabilités, le lieu du poids du travail, le lieu du poids des activités. On dit bien « : « J’en ai plein le dos ou encore j’en ai lourd sur mes épaules. »

                La croix sur les épaules de Jésus : Et c’est notre salut qui s’accomplit !!! Oui, notre péché pèse lourd. Le péché du monde pèse lourd. Ce sont nos croix, ce sont nos péchés que Jésus porte et continue à porter aujourd’hui. Pas étonnant qu’il tombe sous le poids de la croix.

                Les chrétiens que nous sommes croient en Jésus, Fils de Dieu, et à travers Jésus, les chrétiens que nous sommes croient en Dieu qui tombe ; qui tombe avec nous quand nous-mêmes nous tombons devant les difficultés de la vie. Nous croyons en Dieu qui n’en peut plus avec nous.

                Et Jésus se relève et nous, nous nous relevons avec Lui.

                Fait-il semblant d’avoir mal et de souffrir, certains l’ont pensé dans l’histoire ? Marie est là à côté de son Fils et pour sa mère, sa maman il n’y a pas de doute, Jésus est bien entrain de souffrir et il n’en peut plus. D’ailleurs un paysan Simon de Cyrène est appelé par les gardes romains pour aider Jésus à porter sa croix. (Aujourd’hui, il y a encore des Simon de Cyrène qui portent la croix avec Jésus : tous ceux qui accompagnent les personnes malades, tous ceux qui consacrent leur vie à la prière… etc.)

                Malgré l’aide de sa mère et l’aide de Simon de Cyrène, Jésus tombe encore au pied du Golgotha en haut duquel il va être crucifié. Au sommet du Golgotha, Jésus est dépouillé de ses vêtements. Il n’a plus rien et il est cloué sur la croix.

                Cloué sur la croix, Jésus nous sauve et fait bouger le monde en donnant sa vie sur la croix.

                Voilà où l’a conduit l’Amour, l’Amour pour chacun de nous !

                Jamais le monde n’a été autant aimé !!! Jésus est mort cloué sur la croix par Amour pour chacun de nous !!!

                D’ailleurs comment dit-on « Jésus » en langage des signes ? En montrant les paumes de nos mains l’une après l’autre avec l’autre main. Jésus est celui qui a les mains transpercées par des clous, par Amour pour nous !!!

                Lui Jésus qui vient nous montrer le chemin, la vérité et la vie, est ensuite placé dans un tombeau. Et devant le tombeau de Jésus, c’est le silence.

                Depuis la mort de Jésus sur la croix, tous nos silences ne sont plus vides : tous nos silences sont remplis du silence de la croix, le silence de la Vie qui est donnée par Amour, le silence de l’Espérance en la Résurrection.

     

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  • Homélie 5è dimanche de Carême

    Homélie :

                Nous nous approchons tout doucement de la fin du Carême et aujourd’hui, c’est traditionnellement le dimanche de la collecte du CCFD : Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement.

                Le Carême et le CCFD ont un point commun : faire le point sur notre vie de chaque jour à la lumière des paroles de Jésus-Christ, à la lumière de l’Evangile.

                Quel est le bonheur que je recherche chaque jour ? : Un bonheur tourné vers moi ? Un bonheur tourné vers Dieu ? Un bonheur tourné vers les autres ?

                Quel est le bonheur que je recherche ?

                En tout cas, le Seigneur nous propose un chemin de bonheur dans toute la Bible et en particulier dans l’Evangile.

                Dieu nous connaît bien : il connaît bien notre fragilité et quand il nous parle de bonheur, il nous montre le chemin  et pas n’importe quel chemin !!!

                Le chemin de l’amour : l’amour de Dieu par Jésus, l’amour du prochain, l’amour de nous-mêmes.

                L’amour est le moteur de la vie humaine : « Ecoute, le Seigneur notre Dieu est l’Unique. tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » L’amour de Dieu et l’amour du prochain est le résumé de toute la Bible, de tout l’Ancien Testament et de tout l’Evangile.

                Le point commun entre le Carême et le CCFD c’est faire le point sur notre manière d’aimer. Est-ce que ma manière d’aimer est bien le contraire de la haine, de l’indifférence, de l’injustice, de l’hypocrisie, le contraire de l’égoïsme, du mensonge, le contraire du mépris des autres ?

                Comment faire le point sur ma manière d’aimer ? Aimer entraine une exigence incontournable, une exigence que je ne peux pas éviter si je veux aimer en vérité.

                L’exigence de la réconciliation. L’exigence du pardon.

                Se réconcilier avec Dieu par Jésus, se réconcilier avec les autres, se réconcilier avec soi-même.

                Comme nous avons du mal à admettre notre besoin de nous réconcilier, comme nous avons du mal à reconnaître notre besoin de recevoir le pardon et aussi notre besoin de donner le pardon.

                Je reprends l’Evangile de la femme infidèle que nous venons d’entendre.

    Vous avez peut-être remarqué la lucidité de Jésus devant cette femme : « Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre. » Et tout le monde s’en alla alors en commençant par les plus âgés. En mesurant leurs imperfections, leurs manques, ils ne pouvaient pas condamner cette femme.

    Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Jésus, lui, pourrait la condamner ; mais il lui dit cette parole libératrice, cette parole de guérison : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

    Aujourd’hui, il nous est possible de connaître la même réconciliation avec Dieu, avec nous-mêmes et avec les autres, en vivant le très beau sacrement de la confession.

    Nous avons trop souvent le réflexe de penser que nous n’avons pas besoin de nous réconcilier, et encore plus de nous réconcilier avec Dieu. Et pourtant, la célébration pénitentielle, ou la rencontre personnelle avec un prêtre est un grand moment qui nous permettra d’entendre nous aussi cette merveilleuse réponse du Seigneur : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

                Le sacrement de la confession, appelé aussi le sacrement de la réconciliation nous tourne vers l’avenir, vers la confiance, vers l’espérance.

                Il est certain que nous sommes faibles et que, après une confession, nous aurons la tentation de retomber dans nos péchés habituels. Mais, rien ne vaut l’expérience de la réconciliation, du pardon, pour commencer à s’améliorer, à progresser sur le chemin de l’amour en vérité, donc sur le chemin du bonheur.

            A l’approche de la semaine sainte, et des célébrations de Pâques, prenons cette résolution : Faire le point sur notre vie de chaque jour.

                Quel est le bonheur que je recherche ? Jésus-Christ me montre le chemin de l’amour : l’amour de Dieu, du prochain et de moi-même.

    Ce chemin de l’amour est un vrai chemin de bonheur, à une condition : à condition que je prenne conscience de mon besoin de réconciliation : avec Dieu, avec les autres et avec moi-même.

    Tout au long d’un Carême, il y a beaucoup de grands moments que je peux vivre : comme les messes du dimanche de Carême, comme les soirées de partage de carême ; et il y a le grand moment du sacrement de la confession, de la réconciliation

    Le Seigneur Jésus dit à tous ceux qui veulent bien l’entendre : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus. »

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  • homélie 4è dimanche de Carême

     Accueil : Nous sommes à la moitié du Carême et c'est traditionnellement le dimanche en rose (le dimanche de la joie). Ne relâchons pas nos efforts : notamment nos efforts de prière, d’écoute de la Parole de Dieu et de partage.

     

    Homélie : Un jour, un enfant de 9 ans m’a dit : “ J’aime bien Dieu, grand comme il est.

           En effet, si nous pouvons dire comme un enfant “ J’aime bien Dieu”; c’est parce que Dieu est grand en nous aimant le premier.

                Mais, faisons attention quand nous parlons de l’Amour du Seigneur, car nous pouvons blesser des personnes qui connaissent des épreuves. L’Amour de Dieu est un Amour qui doit être expliqué.

                Et si nous savions le don de Dieu.  Si nous savions combien le Seigneur nous montre son Amour : Il n’a pas hésité à venir vivre notre vie humaine en Jésus ( Dieu fait homme ). Il n’a pas hésité à partagé notre vie humaine jusqu’à l’épreuve de la croix.

                Cet Amour de Dieu est visible et plus qu’évident lorsqu’il accepte de porter la croix, d’être cloué sur la croix et de mourir ainsi crucifié. Un jour, une personne adulte m’a avoué qu’elle a trouvé la foi en regardant Jésus sur la croix. Elle me disait : “Lorsque j’ai vu Jésus, Dieu fait homme, cloué sur la croix, j’ai commencé à croire en Dieu, à croire en son Amour pour nous”.

                En ce temps de Carême, essayons de retrouver ce que veut dire en vérité : “ Dieu nous aime et nous le montre sur la croix “.

             L’histoire de ce père qui laisse partir son fils avec sa part d’héritage et qui l’accueille ensuite quand il a tout dépensé nous dit tout sur l’Amour de Dieu.

                Dieu est infiniment patient, avec chacun de nous, comme un vrai Père :  Il attend le retour de chacun de ses enfants. Il est sûr qu’ils reviendront un jour vers Lui. Et quand l’un de nous revient, le Seigneur ne le rejette pas mais lui ouvre ses bras et son coeur. C’est exactement ce que Jésus fait sur la croix : Il ouvre ses bras et son coeur à tous ceux qui s'approchent de Lui.

                En ce temps de Carême, retrouvons avec joie la véritable signification de la croix de Jésus.

                Même ceux qui critiquent les chrétiens peuvent reconnaître que Jésus Christ sur la croix est la preuve que Dieu est solidaire de nos souffrances, Il se met de notre côté.

                Le Seigneur est toujours du côté de ceux qui peinent et qui souffrent. Sa toute puissance d’Amour se manifeste justement dans sa libre acceptation de la souffrance. Il aurait pu ne pas le faire.

                D’ailleurs un soldat romain Lui a proposé  : “Descend de ta croix si tu es vraiment Dieu. “

                Non, Il a choisi de rester sur la croix jusqu’à la fin. Si l’agonie de Dieu sur la croix n’avait pas eu lieu, alors on n’aurait pas pu insister autant sur l’Amour du Seigneur.

                Et non seulement il est resté sur la croix mais aussi Il est mort sur la croix, son Corps a été déposé dans un tombeau et, le troisième jour, Il est revenu à la vie en tant que Ressuscité, en tant que vivant pour toujours.

                Il a tout supporté jusqu’au bout pour nous montré qu’Il est plus fort que le mal, plus fort que la mort et qu’avec Lui nous pouvons nous aussi être forts face aux épreuves. Oui, réjouissons-nous, soyons dans la joie.

    C’est dans les épreuves que l’on reconnaît les vrais amis. C’est sur la croix que nous reconnaissons le vrai Amour de Dieu qui vient nous aider à porter nos croix.

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  • homélie 3è dimanche de Carême

    Homélie de la messe du 3è Dimanche de Carême

           Se convertir à l'espérance

        Mais enfin, qu’ont-ils fait ? Eux, ces pauvres passants prisonniers sous les décombres de la tour de Siloé, et tous ces habitants en Ukraine qui subissent les bombardements. Qu’ont-ils fait pour subir la guerre ? Qu’ont-ils donc fait ?

        Cette question traverse les époques, elle traverse la Bible aussi. Il ne faut pas s’y dérober, il faut toujours y revenir, car c’est la question du mal.

        Vous ne comprendrez rien, dit Jésus, si vous ne vous convertissez pas.

        Quand on ne sait plus où se tourner, et qu’on est au pied du mur, alors, sans doute n’a-t-on pas d’autre choix pour vivre que de se convertir ; se convertir à l’espérance. Une espérance à portée de main, une espérance à portée d’Homme. Espérer, ce n’est pas être dans l'utopie, dans la recherche d'un monde imaginaire ! Espérer, c’est accepter de recevoir chaque jour la vie qui est, à la fois, fragile et don de Dieu. Ainsi, le pape François a écrit cette prière pleine d'espérance pour la paix en Ukraine.

        Seigneur,

    entends notre prière !
    Ouvre nos yeux et nos cœurs,
    infuse en nous le courage
    de construire la paix.
    Maintiens en nous la flamme de l’espérance,
    afin qu’avec persévérance
    nous fassions des choix de dialogue
    et de réconciliation,
    pour que la paix gagne enfin.
    Amen
    pape François

     

        Moïse fit un détour pour voir de plus près le buisson qui ne se consumait pas, mais Dieu en Jésus a fait un plus grand détour encore, le détour par notre humanité. Le Seigneur a fait le détour par notre chair douloureuse, par notre cœur souffrant pour, avec nous, le transformer ! Ainsi, nous chantons ce chant très connu pendant le Carême : "Changez vos coeurs, croyez à la Bonne Nouvelle. Changez de vie, croyez que Dieu vous aime !"

       Moïse fait le détour par le buisson, et la terre sur laquelle il marche devient un lieu saint. Et depuis que Jésus a foulé de ses pieds notre terre, le monde entier est destiné à devenir un lieu saint.

       Dans les hôpitaux où l’on souffre et où l’on meurt, dans les pays en guerre où l’on souffre et où l'on meurt ; dans nos vies, marquées d’une façon ou d’une autre par la souffrance, c’est chacun de nous qui est appelé à devenir une terre sainte, une terre d'Espérance !.

       Qu’ont-ils fait Seigneur ? Pourquoi ce mal, ces souffrances ? Le pire serait de croire que Dieu nous attend, impassible et distant, de l’autre côté de l’épreuve, alors qu’en vérité, il vit avec nous nos souffrances, nos épreuves.

       Avec tous ceux qui n’en peuvent plus, sur la croix, Jésus a crié et crie encore aujourd'hui : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », et son cri rejoint tous nos cris.

        Notre foi, notre espérance c’est qu’au bout de ce cri, nous le croyons il y a la lumière. Dans ces blessures déchirantes de la croix, il y a déjà les blessures glorieuses qui annoncent la vie plus forte que tout. Cela n’enlève ni la douleur, ni le scandale. Et cela ne fait certainement pas de la souffrance un bien qu’il faudrait cultiver. La mort, la douleur, il faut les combattre, mais pas sans Jésus le Christ, pas sans Dieu qui nous donne sa Vie éternelle.

                Dieu est un Père qui nous a donné la connaissance du Bien et du Mal. et en tant que Père, il nous confie le monde. Il nous fait confiance pour achever avec Lui la construction du monde.

                Il faut avoir en tête que le monde où nous vivons, n’est pas fini.

                Nous avons la magnifique responsabilité de continuer à le construire avec l’aide du Seigneur.

                C’est la conversion qui nous est demandé pendant le Carême. Dieu nous l’a bien dit en s’adressant à Moïse : mon nom est “ Je suis “. Celui qui est depuis toujours et qui sera présent tous les jours à côté de nous et en nous.

                Dieu est infiniment patient, comme un vrai Père : “ Il refuse de couper le figuier qui ne donne pas de fruits. Il bêche et met du fumier à ces racines. Il attend ensuite l’année suivante pour regarder s’il va donner des fruits. il est patient.

                Le Seigneur nous a créé intelligents et libres pour que nous soyons vraiment avec Lui des participants de la construction d'un monde plus juste et plus fraternel. C’est pour cela que nous pouvons dire que le monde est aussi le Royaume de Dieu en construction pour le bien de tous.

                Et cette construction passe par le scandale du mal, de la souffrance, de la mort.

                Le Seigneur Dieu, le tout puissant, a accepté de mourir sur la croix dans d'horribles souffrances.

                Le Seigneur n’est pas indifférent à ce que nous vivons; il n’est pas indifférent à nos souffrances.

                Il est, et il sera toujours “ l’Emmanuel “, “ Dieu avec nous“.

                Le Seigneur en Jésus, Dieu fait Homme, partage notre sort et communie à notre vie.

                En ce temps de Carême, retrouvons la véritable signification de la croix de Jésus.

                Jésus Christ sur la croix est Dieu fait Homme solidaire de nos souffrances.

                “ Il s’est abaissé lui-même jusqu’à mourir sur une croix. “

                Le Seigneur est toujours dans le camp de ceux qui souffrent. sa toute puissance se manifeste justement dans sa libre acceptation de la souffrance . Il aurait pu ne pas le faire. D’ailleurs un soldat romain Lui a proposé  : “Descend de ta croix si tu es vraiment Dieu. “

                Non, Il a choisi de rester sur la croix jusqu’à la fin. L'agonie du Seigneur sur la croix, exprime son Amour pour l'humanité, son Amour pour chacun de nous.

                Et non seulement il est resté sur la croix mais en plus Il est revenu à la vie, le troisième jour en tant que Ressuscité, en tant que Vivant pour toujours.

                Il a tout supporté jusqu’au bout pour nous montrer qu’Il est le plus fort face au mal et qu’avec Lui nous pouvons nous aussi être forts face aux épreuves.

                C’est dans les épreuves que l’on reconnaît les vrais amis. C’est sur la croix que nous reconnaissons le vrai Amour de Dieu qui vient porter, avec nous et en nous, nos croix.

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  • Homélie 2è dimanche de Carême

    Homélie :  

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.
             Mais nous, dans notre vie de tous les jours, ce que l’on voit, c’est notre quotidien. Et notre regard est plutôt terre à terre.
     

           Alors c’est sûr, on aimerait bien croire à ces belles paroles de l’apôtre Paul que nous venons d’entendre dans la deuxième lecture : Voir nos vies, nos rêves transformés en rêves de Dieu, en vie glorieuse, voir nos vies transfigurées ! 

             Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois disciples sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t-il? Que va-t-il se passer ? 

             Jésus a sûrement des confidences à leur faire. 

             Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur : il est transfiguré. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous. 

             Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus. 

             Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “ Celui est mon Fils, écoutez-le. “ 

             Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : faisons silence, essayons de mieux connaître Dieu et alors nous pouvons nous apercevoir que Dieu est juste à côté de nous et en nous. 

             Un jour, vous avez peut-être ressenti la présence du Seigneur. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : tu sais, je suis avec toi, et je t’aime. 

             Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant un pèlerinage, pendant une rencontre... . 

             Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer le Seigneur Dieu fait Homme en Jésus. 

             C’est vrai que l’on peut se dire aussi : il y en a qui rencontre Dieu et puis d’autres non. 

             Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur. 

             Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’homme qui a fait le premier pas vers Dieu. 

             Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moïse, puis à Elie, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus. 

             En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui le rencontrons; c’est Lui, le Seigneur, qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie. 

             Certains d’entre nous vont découvrir le Seigneur pendant leur enfance, pendant leur jeunesse, d’autres pendant l’âge adulte, d’autres au moment de la retraite. 

             Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer. 

             Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ? 

             Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues. 

             Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment. 

             Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous connaissons depuis longtemps. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça. 

             En ce temps de Carême, faisons l'effort de découvrir quelque chose de nouveau chez une personne que nous connaissons très bien.  

             Allons à la rencontre de Dieu qui se fait connaître en Jésus, et nous ferons des découvertes.  

             Ou bien, laissons le Seigneur nous rencontrer en Jésus, et nous ferons des découvertes.  

             Je terminerai en reprenant avec vous le signe de la croix.             

                En faisant sur nous le signe de la croix, nous prenons conscience que c’est vraiment le Seigneur notre Dieu qui vient à notre rencontre.  

             Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui comme un Père, nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.  

             Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.  

             Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant, nous donne sa Sagesse, son Espérance, sa Confiance, son Amour.  

             Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand "Amen", un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.  

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.  

           A chaque signe de croix que nous pouvons faire en début de journée, pendant la journée ou avant de dormir, c’est le Seigneur trois fois saint, par ses trois présences qui vient nous rencontrer et nous transfigurer en nous faisant goûter un peu du Ciel sur la terre, dans notre quotidien.

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  • Homélie 1er dimanche de Carême

     

    Homélie :

                Qu’est-ce que le carême ? Ce n’est pas un temps triste. Au contraire, c’est un temps pour la joie ; la joie de retrouver une relation plus juste avec Dieu, avec les autres et aussi avec le monde. C’est un temps qui est plein d’espérance.

             Avec le Seigneur, tout au long du Carême qui commence, c’est-à-dire pendant 40 jours, réveillons notre vie, rallumons nos cendres dans la foi en Jésus Christ (Dieu fait Homme par Amour pour nous).

                Si nous le voulons, Jésus est un guide, un Ami dans notre vie.

                Cet ami est à côté de nous, avec nous et en nous tous les jours de notre vie :

                Il partage notre vie jusqu’au bout, jusqu’à la Passion sur la croix pour nous entraîner dans un grand mouvement de Résurrection !

                Et l’Evangile des tentations de ce 1er dimanche de Carême nous montre bien que Jésus est un guide, un Ami pour nous.

                Tout d’abord, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit Saint, par son Amour pour nous.

                C’est par Amour, qu’il accepte de vivre les limites de notre condition humaine : Lui qui est Dieu, accepte de vivre pendant quarante jours et quarante nuits dans le désert en connaissant la faim, la solitude, le silence.

                On pourrait se dire, il fait cela pour nous impressionner !

                Il peut faire semblant d’avoir faim, faire semblant d’être seul.

                Non, Jésus ne fait pas semblant dans le désert. La preuve, Il est tenté !!!

             Tout d’abord, Jésus a la tentation de transformer les pierres du désert en pain car il a faim. Quelqu’un qui a vraiment faim, est tenté de faire l’impossible pour manger. Jésus, dans le désert, a faim jusqu’à se laisser tenter.

             Devant la tentation, comment va t’il réagir ? Il réagit avec une citation de la Bible : « Il est écrit : Ce n’est pas seulement avec du pain que l’Homme se nourrit. » Nous avons besoin aussi de la nourriture de la Parole de Dieu !

                Posons-nous la question pendant ce Carême : Quelle est ma relation avec le monde, avec la nature ? Est-ce que je n’ai pas tendance à me laisser tenter par le gaspillage ? Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ? quelle est ma relation avec le monde, avec la nature ? (Prenons quelques instants de réflexion et de prière)

                Et ce n’est pas tout. Il connait deux autres tentations qui sont bien humaines elles aussi.

                - Après la tentation de dominer la nature, il connaît la tentation de dominer les autres rien que pour soi-même, pour ne plus manquer de rien. Les autres devraient être à mon service.

                Remarquons la réponse de Jésus qui est également une citation biblique : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras. »

             Quelle est ma relation avec les autres ? Quel est mon comportement en famille, dans mon village, dans mon quartier, dans ma paroisse … ? 

                Pendant le Carême, qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres, en commençant par les personnes que je connais et qui souffrent ? Quelle est ma relation avec les autres ? (Prenons quelques instants de réflexion et de prière)

                - La troisième tentation bien humaine, elle aussi :

    Après la tentation de dominer la nature, après la tentation de dominer les autres, c’est la tentation de dominer Dieu lui-même.      Après tout, si Jésus, en haut du Temple, se laisse tomber dans le vide, des anges le rattraperont.

             En effet, ce serait bien si nous pouvions faire de Dieu tout ce que l’on voudrait surtout quand on traverse une période de désert dans sa vie.

             Ah, si seulement Dieu pouvait faire ceci ou cela rien que pour moi.

             Alors, la réponse de Jésus est à nouveau une citation de la Bible : “ Il est écrit : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. “

             Quelle est ma relation avec Dieu ? Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance, de foi ? Le Seigneur ne m’impose pas les moments de joie ou de peine dans ma vie, il les vit avec moi ! Quelle est ma relation avec le Seigneur ? (Prenons quelques instants de réflexion et de prière)

    Trois tentations : vouloir dominer la nature, vouloir dominer les autres, vouloir dominer Dieu.

                Voici donc les trois questions à méditer et à prier pour ce premier dimanche de Carême :

             Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ? 

           Qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

           Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance, de foi et d’Amour ?

                Pour progresser tout au long de ce Carême, dans une plus juste relation avec la nature, avec les autres et avec le Seigneur, n’oublions pas de vivre le Carême en pratiquant le jeûne, le partage et la prière.

             Le Jeûne : Oh pas un jeûne triste mais un jeûne de libération dans la joie ! Le jeûne n’est pas seulement ne pas prendre un repas. Le jeûne, c’est également diminuer les nourritures superflues ou encore plus généralement le jeûne c’est diminuer tout ce qui est superflu dans ma vie.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais partager, être solidaires.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais aussi retrouver le goût de la prière en revenant à l’essentiel.

             Le Carême est un temps pour la joie, la joie de retrouver une relation plus juste avec la nature, une relation plus juste avec les autres proches ou lointains et une relation plus juste aussi avec le Seigneur qui est présent en chacun de nous pour vivre avec nous tout ce que nous vivons.

             Et le Seigneur Jésus notre guide et notre Ami nous permet, si nous le voulons, d’être forts devant les tentations !

    Bon Carême !

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  •  Homélie 8è dimanche ordinaire

    Chez une personne, que remarquons-nous en premier ? : Ses qualités ou ses défauts ? Je pense que nous sommes nombreux à répondre : Ses défauts ! 

                C’est pareil avec soi-même : interrogez quelqu’un sur son principal défaut – il trouvera facilement. Mais si on s’interrogeait les uns les autres sur notre principale qualité : bien souvent on hésitera à donner une réponse. On a souvent du mal à reconnaître les qualités des autres et aussi à reconnaître ses propres qualités. 

    C’est vrai aussi par rapport à Dieu : pourquoi tant de personnes ont-elles des difficultés à croire que Dieu est bon ? Parce qu’elles voient en premier, et on les comprend bien, tout ce qui ne va pas dans leur vie, dans la vie des autres et aussi dans la vie du monde. 

                Eh bien, c’est ce réflexe de voir ce qui est négatif, ce qui ne va pas en premier, plutôt que ce qui est positif, ce qui va bien, qui fait de nous des " aveugles ". C’est cela avoir " une poutre dans l’oeil ". 

    Comprenons bien les 2 images utilisée par Jésus dans l’Evangile de ce dimanche : la paille et la poutre. « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » Cela ne veut pas dire que chacun devrait se juger pire que les autres. 

    Non. Ce qui est grave, ce qui rend vraiment la vie pénible et difficile, c’est quand on ne voit rien de bon chez les autres, quand on ne voit plus que le mal chez notre prochain. Avoir une poutre dans l’oeil, ce n’est pas avoir un défaut plus gros que les autres, c’est ne voir que les défauts. 

    C’est avoir ce regard amer, désabusé, cette façon de toujours critiquer, de ne jamais être content. 

    Chacun de nous pourrait dire à l’autre : « Ce n’est pas parce que j’ai des limites, des défauts, des imperfections, que je suis nul et incapable d’apporter quelque chose ».

    C’est cela être aveugle quand on fait comprendre aux autres qu’ils n’ont rien à nous apporter. Et les autres nous rendent aveugles quand ils nous font comprendre qu’ils n’attendent plus rien de nous. 

    Qu’il y ait du mal dans les autres, en nous, dans le monde, c’est hélas évident. Mais c’est précisément à cause de cette évidence qu’il nous faut savoir discerner en chacun le bien et les possibilités de progrès. 

    Moi, vous, nous, nous avons des défauts très visibles et c’est parce que nous avons nos défauts que nous avons absolument besoin, vous, moi, nous, d’être encouragés par un regard de bienveillance et de confiance. 

    "L’homme regarde l’apparence, Dieu regarde le cœur." Avec nos yeux nous ne voyons que le visible, mais la vérité d’un être humain ne se voit pas qu’avec les yeux ! On apprend à connaître quelqu’un en vérité quand on le regarde avec le cœur. 

    Quand on croit en Dieu, quand on a découvert son Amour grâce au regard de Jésus posé sur chacun de nous, alors on a une grande responsabilité les uns à l’égard des autres. Il s’agit pour nous d’être les témoins du regard que Dieu pose sur nous : Ce regard que Jésus posait et pose sur nous. Un regard qui voit au-delà du visible, qui va au plus profond de nous et qui trouve ce qui est bon, bien et beau en nous. 

    « N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ. Laisse-toi regarder car il t’aime. »  

    Alors devant les défauts des autres et devant mes défauts, devant les difficultés à vivre ensemble, Jésus nous demande non pas de critiquer en permanence, mais de s’encourager les uns les autres à vivre avec ce que nous avons de meilleur en chacun de nous. 

    Oui, nous sommes invités à croire : Croire en la bonté de Dieu, en cette bonté qui est à l’œuvre, en nous, chez l’autre, et dans chaque être humain. Et nous avons à en témoigner par notre propre regard les uns sur les autres. 

    Avez-vous remarqué qu’un mot est répété dans l’évangile de ce dimanche ? C’est le mot "frère". 

    " Qu’as-tu fait de ton frère, de ta sœur en humanité ? " L’as-tu rabaissé par des paroles négatives, par des critiques ou bien l’as-tu encouragé à surmonter ses propres faiblesses ? 

    Oui, dans nos familles, dans nos lieux de vie, dans nos paroisses il est urgent de témoigner de la foi en la bonté de Dieu qui est présente en chacun.

    Et le Seigneur utilise 5 langages de l’amour pour nous aimer à chaque instant de notre vie :

             1ère langage : Féliciter, encourager. C’est l’évangile des Béatitudes, du chemin du bonheur. Ce sont des compliments que le seigneur nous fait : « Heureux », « Félicitations » vous avez tout compris quand vous avez un cœur de pauvre, un cœur de mendiant d’amour mais qui sait aussi donner de l’amour en acceptant de pleurer, en étant doux, en ayant faim et soif de la justice (penser à l’autre avant de penser à soi-même), être dans la compassion (la miséricorde), et notre cœur devient plus pur, un cœur qui apaise et qui ne répond pas aux insultes et qui continue à être un cœur de pauvre !

             2è langage : Le cadeau. Le cadeau de Dieu c’est Lui-même tout entier et dans chaque sacrement, le Seigneur se donne tout entier, entièrement. Il ne se donne pas à moitié. A chaque sacrement c’est sa Vie qu’Il donne et heureusement qu’Il se donne tout entier sinon, nous, on ne pourrait pas vivre !!! Et là, vous avez toute la Bible qui le dit en commençant par la Création, la Genèse jusqu’à Jésus le Christ. Saint Jean a écrit : « C’est Dieu qui nous a aimé le premier et en nous aimant Dieu est en nous ! ».

             3è langage : Les gestes. Jésus guérit par des gestes. Jésus dit tout l’Amour de Dieu dans des gestes de bénédiction. Bénédiction veut dire « vouloir du bien ». Les gestes du Seigneur sont faits dans l’Eglise, dans chaque sacrement.

             4è langage : Les moments gratuits, tendres, plein d’amour. La prière est un moment gratuit où on rejoint la tendresse de Dieu. Un signe de croix sur nous c’est déjà beaucoup. Regarder une image religieuse, une icône de Jésus, une icône de Marie et c’est déjà beaucoup. Ecouter une musique religieuse, un chant religieux. Lire un texte de la Bible doucement comme par exemple les Béatitudes, ce sont des moments où on peut se laisser toucher par l’Amour du seigneur !

             5è langage : Rendre service. Le plus grand des services que Dieu nous donne c’est de nous aimer et de nous aimer par Jésus !!! Pourquoi je dis cela ? Parce qu’Il est toujours avec chacun de nous et s’il s’est fait Homme en Jésus Christ c’est pour vivre avec nous et en nous tout ce que nous vivons : Nos joies et aussi nos peines, nos souffrances !!! Le plus grand service de Dieu pour nous c’est sa Présence en chacun de nous dans nos cœurs !!!

    L’encouragement de Dieu (avoir un cœur de pauvre) ; le cadeau (Dieu lui-même, Jésus Christ) ; les gestes (la bénédiction, vouloir du bien) ; les moments gratuits (la prière) ; rendre service (sa présence chaque jour).

    Et si on pratiquait ces 5 langages de l'amour pendant les 5 semaines du Carême qui commencera mercredi prochain (2 mars).

    S'encourager avec des compliments; se faire des cadeaux; avoir des gestes de bénédiction; vivre des moments gratuits (comme la prière en petite équipe, la prière en famille, la messe) ; et rendre service.

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    Homélie 7è dimanche ordinaire

     « Vous donc, soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. »

         Notre Évangile d’aujourd’hui est très exigeant, étant donné qu’il nous invite à aimer notre prochain comme Dieu l’aime. 

         Jésus nous rappelle qu’il n’y a pas d’autre moyen que l’amour authentique pour transformer l’Homme. Il nous invite donc à aimer nos ennemis, en nous rappelant que l’Amour est plus puissant que la haine et que l’Amour est donc capable de transformer le loup en agneau, alors que la haine et la vengeance ont comme seul pouvoir de détruire et d’abîmer l’homme.

         On le sait, on a souvent tendance à penser que la violence permet de se soulager. 

         C’est pour cette raison que, lorsqu’on est agressé, on agresse, lorsqu’on est insulté, on insulte, lorsqu’on nous déteste, on déteste, etc. Eh bien ! 

         Le Seigneur Jésus, nous dit de faire exactement le contraire. 

         En effet, comment Jésus a-t-il transformé Zachée, qui était un voleur, ou le bon Larron, qui était probablement un criminel ? 

         Comment Jésus a t’il réussit à bouleverser ces cœurs malades et agressifs ? 

         Eh bien, il les a sauvés, guéris en les aimant le premier. Jésus fait le choix de l’amour divin pour détruire le mal qui se trouve dans le cœur de l’homme.

         En d’autres termes, Dieu n’a pas attendu que l’homme soit parfait pour l’aimer, mais il l’a aimé et Il aime chaque jour pour qu’il devienne parfait et saint : C’est pour cela, qu’il nous commande de faire de même.

         Alors, lorsque Jésus nous demande de faire de même, c'est-à-dire d’aimer à notre tour nos ennemis, on pourrait se poser la question suivante : 

         Jésus ne nous demande-t-il pas quelque chose d’impossible ? 

         Eh bien, la réponse à cette question est également dans la bouche de Jésus : 

         « Pour vous, c’est impossible, mais pour Dieu, rien n’est impossible !  »

         Par cette Parole : 

    « mais pour Dieu rien n’est impossible  », Jésus nous indique que Dieu est capable par son Amour, de fortifier et de transformer le cœur de l’homme, et de lui faire faire des choses qu’il croyait impossibles.

         Aujourd’hui, trop souvent, nous nous épuisons en ne comptant que sur nos propres forces, sans demander la force et le soutien du Seigneur.

         C’est très important de comprendre cela : nos manques de patience, nos manques d’amour, nos indifférences face à notre prochain, ou encore nos désespoirs existent parce que nous ne croyons pas suffisamment en l’Amour de Dieu présent en chacun de nous.

         Avec l’Evangile de ce dimanche on peut comprendre alors que ce qui rend un homme ou une femme capables d’aimer, c’est à la fois un savoir-vivre, mais aussi et principalement, une vie branchée sur Dieu .

         Pour cela, il suffit de regarder les saints comme par exemple sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul, sainte mère Térésa ... pour se rendre compte qu’ils faisaient grandir en eux l’Amour de Dieu pour eux et pour ceux qu’ils rencontraient, en étant d’abord de grands priants.

         Sainte mère Teresa a dit à ce sujet : « Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à la prière, revenez à l’adoration Eucharistique . » 

         La prière est le moyen qui nous est offert par Dieu, pour puiser en son cœur, des forces nouvelles.

         Pour terminer, on peut encore dire que l’Évangile d’aujourd’hui nous enseigne que plus on aime Dieu et plus on sera capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à nos ennemis : « Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens, c'est-à-dire ceux qui vivent sans Dieu, n’en font-ils pas autant ? 

         Vous donc, chrétiens, soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. »

         Croyons que l’Amour de Dieu est plus fort que la haine, que nos égoïsmes. Alors, soyons des êtres branchés sur Dieu, en étant branchés sur Jésus-Christ, car sans Lui nous ne pouvons pas aimer comme Il nous aime ! 

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    Homélie dimanche de la Santé

                Dans l’évangile, Jésus parle à la foule. Son premier mot vient de son cœur qui nous révèle le cœur de Dieu le Père, un mot de bénédiction : « Heureux … » Et un peu plus loin, dans son enseignement, Jésus dit aussi que les personnes qui ne savent pas accueillir le bonheur, avec simplicité, sont malheureux !

                Bonheur, malheur ... Dans la vie nous passons de l’un à l’autre. Nous fuyons le malheur et nous cherchons le bonheur. 

                Mais, qu’est-ce que nous mettons derrière les mots “bonheur et malheur” ? 

                Jésus nous surprendra toujours par ses paroles sur le bonheur et par ses paroles sur le malheur. 

                Et, en réfléchissant bien, les paroles de Jésus sont très sincères, très vraies. 

                Ce sont des paroles de tendresse et de sagesse : Des paroles qui nous aident à comprendre que nous ne sommes pas heureux quand nous vivons dans l’isolement, dans le repli sur soi. Des paroles qui nous aident à comprendre que l’on peut difficilement être heureux isolé, sans les autres.

                Nous pourrions résumer les paroles de Jésus de cette façon : 

                Heureux ceux qui n’ont pas peur de vivre avec leurs pauvretés, avec leurs larmes, avec leurs souffrances. 

                Jésus prononce de telles paroles avec son cœur pour tous ceux qui ont besoin de réconfort, de consolation.  

                Prions pour tous ceux qui souffrent à cause d'une maladie. 

                Jésus nous dit : “ Je ne suis pas venu pour les justes, les bien portants, mais pour les pêcheurs, les malades”. 

                En revanche, tous ceux qui pensent qu’ils n’ont besoin de rien, tous ceux qui pensent qu’ils n’ont besoin de personne : ceux-là sont malheureux. 

                Voilà le principal message qui nous est transmis aujourd’hui dans l’Evangile : Chaque être humain est un être de relation. Chacun de nous a besoin d’être en relation avec d’autres.  

                Et ce besoin d’être en relation avec d’autres peut nous aider à découvrir que nous avons énormément besoin d’être en relation avec Dieu lui-même.  

                Le bonheur, le vrai bonheur c’est vivre avec les autres et le malheur c’est se replier sur soi-même. 

                Dieu lui-même nous le montre dans sa manière d’agir envers nous. Le Seigneur aurait pu se suffire à lui-même.  

                Il n’a pas besoin de nous pour exister.  

                Cependant, Dieu a choisi d’être un Père pour nous, d’être un Ami, un Frère en Jésus, et d’être l’Amour en l’Esprit-Saint.  

                Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Dieu est en lui-même une source de relations.  

                Par conséquent, si nous croyons que nous sommes faits à son image, nous sommes nous aussi des êtres de relations. 

                Sans ce besoin de relations, de communications, de fraternité entre nous, nous ne pouvons pas être heureux. 

                Le Seigneur nous offre depuis plus de 2000 ans, un grand moyen pour entrer en relation et communiquer avec Lui, pour lui confier nos bonheurs et nos malheurs ! : Les Sacrements. Et parmi les 7 sacrements, il y a le sacrement de la Messe et le sacrement des malades !

                Jésus nous a bien dit : “Faîtes cela en mémoire de moi.” 

                La Messe, c’est la plus belle rencontre que nous pouvons faire avec Dieu et aussi entre nous, frères et sœurs dans la foi. C’est un moment privilégié de la semaine, à la fois personnel et communautaire., en famille paroissiale !

                Alors, pendant une messe, c’est le moment de se porter les uns et les autres dans la prière. 

                Dans notre relation avec Lui, nous Lui, confions nos événements heureux et aussi douloureux de notre vie quotidienne. 

                Alors, Jésus qui nous écoute, transmet au Père ce que nous lui disons, et nous donne en retour l’Esprit Saint, son Amour, son Espérance, sa Paix qui redonnent confiance. 

                Les paroles de bonheur et de malheur que nous avons entendu dans l’Evangile d’aujourd’hui, nous aident vraiment à comprendre que nous pouvons difficilement être heureux isolé, sans les autres. Nous avons besoin sans cesse d’être en relation. 

                Et la relation des relations, c’est celle que nous pouvons avoir avec le Seigneur au moment d’un sacrement comme la Messe et comme l’Onction des malades ! 

                Dans tout sacrement nous entrons en relation avec Jésus qui nous conduit au Père pour nous donner l’Esprit-Saint, l’Esprit d’Amour, de Foi et d’Espérance.

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