•  Homélie 13è dimanche ordinaire C

       Dans l'évangile de Luc, si bien construit, il y a quatre parties. D'abord, il y a les récits de l'enfance. Ensuite, une longue partie consacrée au ministère de Jésus en Galilée. Puis, avant d'aborder la quatrième partie consacrée à la Pâque du Seigneur, une troisième partie de cet évangile qui pourrait être intitulée la longue marche vers Jérusalem.

             C'est le début de cette longue marche que nous rapporte l'évangile de ce dimanche. Géographiquement parlant, on quitte la Galilée et on se dirige vers Jérusalem en traversant la Samarie. Mais le récit de Luc n'est pas un cours de géographie.

            C'est une catéchèse, par laquelle il nous invite à marcher avec Jésus vers la perspective finale, vers le moment où, comme lui, nous allons être « enlevés de ce monde ». Pas étonnant qu'à cette perspective, Jésus durcisse son visage (c'est le sens exact de l'expression en grec, malheureusement édulcorée par la traduction du lectionnaire : « il prit avec détermination la route… »). Imaginons plutôt le visage d'un coureur, ou de n'importe quel sportif en plein effort. Il y a de quoi « durcir son visage » : dans le cas de Jésus : le « salut du monde » passe par l'abaissement, les humiliations, la souffrance (et quelle souffrance !), et enfin la mort. Donc, nous allons marcher avec Jésus qui a un visage déterminé !

             Et le voilà qui s'adresse à nous pour nous donner un conseil important dans l’évangile de ce dimanche.

             Ce conseil important s'adresse à nous par l'intermédiaire des apôtres Jacques et Jean : « Attention, nous dit Jésus, pas de conquête du pouvoir ! » On traverse la Samarie et les Samaritains refusent d'accueillir Jésus et sa petite équipe. Jacques et Jean proposent à leur Maître de faire descendre le feu du ciel sur ce village. Alors que Jésus savait vers quel destin il marchait, ses disciples, eux, pensaient qu'on montait à Jérusalem pour prendre le pouvoir, pour une révolution qui allait tout balayer, et que le « Royaume » dont parlait Jésus s'instaurerait par la violence, à commencer par l'élimination physique de tous ceux qui s'y opposeraient. Jésus rappelle que le Règne de Dieu est au service de la vie de l'amour fraternel. Jésus n’est pas venu pour être servi mais pour servir !

             Sur le chemin vers Jérusalem, Jésus rencontre 3 hommes qui veulent le suivre. Comme il vient de donner le grand conseil du « service » à ses disciples, Jésus utilise 3 images pour expliquer ce qu’il souhaite.

             Le premier veut le suivre « partout où tu iras », mais, dans son esprit, ce « où » est un endroit où l'on va s'arrêter. Le Christ lui répond qu'il n'y a pas d'arrêt, pas de repos : C’est l’image du mouvement (servir c’est bouger, aller sans cesse vers les autres).

             Le deuxième, qui veut enterrer son père, veut lui donner une demeure, un séjour dans la mort. Le Christ lui dit de partir, de quitter le lieu de la mort et d'aller annoncer le « règne de Dieu » : C’est l’image de la Vie (voilà le beau des services à apporter).

             Quant au troisième, qui veut d'abord retourner chez lui pour y faire ses adieux, Jésus lui demande de ne pas regarder en arrière, vers le passé, qui est mort, mais de se tourner vers l'avenir : C’est l’image du regard tourné vers l’avenir avec espérance.

             Qu'est-ce que cela veut dire, pour chacun de nous ? Simplement qu'il faut bouger, marcher, aller de l'avant ? Le conseil du service et les 3 images sont source de libération ! C'est ce que fait saint Paul dans la seconde lecture (Galates 5, 1-18). Jésus le Christ veut nous libérer de tout ce qui s'oppose à l'amour, à la vie et à l'espérance. Par les exemples de l'enterrement du père et l'adieu aux gens de la maison, Jésus le Christ veut nous inviter, si nous voulons marcher avec lui, à nous libérer d'un certain nombre d'attaches qui nous empêchent d'avancer dans la foi.

             Vouloir suivre Jésus le Christ c’est choisir l'amour, la vie, l’espérance et c'est aussi, bien sûr, aimer ses proches, sa famille.

             Mais, nous dit-il, tous tes gestes de patience à l'égard des autres, tous les risques que tu prends dans l'existence, toutes les ruptures dans ta vie, qu'elles soient volontaires ou non, tout cela t'habitue à avancer, sans « regarder en arrière », vers le but fixé, et ainsi, à annoncer, par ta vie, que « le règne de Dieu est là ».

             De quelle foi je témoigne autour de moi ? : Une foi en Jésus qui ne bouge pas et je me contente de rester avec des personnes que je connais bien !? Ou bien est-ce que ma foi en Jésus, j’ose la vivre avec des inconnus ?

             Et si j’ose vivre la foi en Jésus Christ au milieu de personnes que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas, c’est là que je construis le règne de Dieu !!! Croire en Jésus le Christ, c’est être toujours en mouvement, le mouvement du service de la Vie, et la Vie plus forte que tout. Croire en Jésus le Christ, c’est croire en l’avenir, vivre dans l’espérance plus forte que tout !

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  • Homélie de la Fête Dieu

     Homélie pour la messe du beau dimanche de « la Fête Dieu » appelée aussi Fête du Saint-Sacrement. Une fête qui affirme et honore la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain et le vin consacrés pendant la messe. 

                Tous mangèrent à leur faim. Il en resta douze paniers.  La preuve qu’il y en avait assez. Douze paniers ! Il y a eu de la nourriture en grande quantité pour tout le monde. 

                C’est cela la grande merveille qu’il nous est donné d’accueillir à chaque messe. Avec le Seigneur Jésus, il y a de la nourriture pour tout le monde, tout le temps.  N’est-il pas venu pour que nous ayons la vie en abondance, en surabondance ? 

                Il est lui-même « pain de vie » offert à tous : "pain de la paix, de la lumière, de l'Amour" dont nous avons besoin pour vivre, et pour vivre dans l’espérance.

                Jésus le Christ nous fait comprendre qu’il ne nous abandonnera jamais quand nous avons faim, quand nous avons faim de réponses à nos questions, quand nous avons faim d'espérance.  Il est là. Il est toujours là. 

                Cependant Jésus choisi d'avoir besoin de nous pour nous apporter la nourriture dont nous avons besoin. Il sollicite notre bonne volonté. C’est avec « nos 5 pains et nos 2 poissons », nos petits moyens mis en commun qu’il choisit de faire quelque chose pour nous. Jésus les multiplie ; il y en a pour tout le monde ; et il y a des restes pour nous assurer que nous pourrons encore et toujours puiser dans tout ce qu’il nous donne. 

                Et aujourd’hui, Jésus le Christ continue-t-il à multiplier nos « 5 pains et nos 2 poissons » ? Oui, bien sûr que oui !!! Il demeure présent au cœur de nos vies. Il est toujours là dans notre coeur. Sa présence réelle à chaque Eucharistie nous le rappelle. Et quand nous communions, nous devenons « des tabernacles vivants », des porteurs de sa présence au monde. 

                Chaque messe, chaque communion au Corps du Christ témoigne qu’il utilise le pain que nous apportons (notre vie, nous-mêmes) pour s’offrir à nous, pour être présent en nous et aux autres à travers nous. Et il reste des hosties dans le tabernacle pour demeurer toujours au milieu de nous comme une réserve à laquelle nous pourrons toujours puiser la foi, l’espérance et l’Amour dont nous avons tant besoin. 

                Le pape François nous donne 2 exemples de personnes qui donnent leur "pain", leur "vie", leur "coeur" : 

                « Tout simplement les parents, (Maman, Papa) donne le pain quotidien, coupé sur la table de la maison. Avec le pain qu'ils donnent ils donnent leur cœur pour leurs enfants, pour leur famille.

                « Tout simplement, aussi des chrétiens, des citoyens responsables, donnent beaucoup de temps, font beaucoup d'efforts pour améliorer la vie dans leur village, dans leur quartier, dans leur ville. » 

                « Où peuvent-ils trouver la force de se donner ainsi pour leur famille, pour les autres ?

       Cette force et cette joie de donner le meilleur de soi-même nous les trouvons dans la Messe.

    Si nous avons besoin de nourriture pour notre estomac, pour notre corps : Nous avons aussi besoin de nourriture pour notre coeur ! A la messe, nous recevons la nourriture pour notre coeur ! Jésus nous accueille avec tout ce que nous lui apportons : Nos joies et aussi nos peines, nos difficultés et aussi le meilleur de nous-mêmes ("nos 5 pains et nos 2 poissons").

    Il multiplie alors le meilleur de nous-mêmes et nous le redonne en nourriture pour notre coeur !

    Notre pain ("fruit de la terre et de notre travail") devient le Corps du Christ !

    A chaque Communion, recevoir et manger le Corps du Christ c'est ressembler un peu plus à Jésus !

    Communier, c'est recevoir dans notre coeur : Sa Vie, sa Paix, sa Force, son Amour, son Espérance !

    C'est cela, la messe, l'Eucharistie. « Deviens ce que tu reçois », dit saint Augustin.

    Merci seigneur Jésus, nous avons faim de Toi pour notre coeur. Amen

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  • Homélie Sainte Trinité

     

    HOMELIE : 

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.

    Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour). 

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).  

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous.  

                Alors nous sommes enfants de Dieu « Père ». Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père !!! 

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. C’est une joie supplémentaire qui nous est donnée quand on croit en Jésus le Christ !!! 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus Christ). 

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là !!!

               Nous croyons que Dieu est Esprit Saint. 

                En effet, Dieu Père et Jésus Christ (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint. Et notre joie de croire est complète avec la foi en l’Esprit Saint !!! 

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse. 

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine).    Alors, de Dieu le Père et par Jésus Christ, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois des enfants de Dieu et des frères et sœurs. 

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est Amour ;  non pas un Amour abstrait, virtuel, mais un Amour bien réel, incarné dans l’histoire de l’humanité, un Amour présent dans l’histoire de chacun d’entre nous. 

                L’amour de Dieu est un amour qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint. 

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

             On devient disciple missionnaire en accueillant l’Amour de Dieu et en le transmettant. 

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint). 

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres. 

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation capables de vivre en communion les uns avec les autres.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

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  • Homélie Pentecôte

     Homélie :

    Le Vent, le Feu, une Colombe : sont des images de l'Esprit Saint. Que nous disent-elles sur l’Esprit de Dieu ?

    Le vent (ou l'air) comme l'Esprit, est invisible. Nous ne percevons le vent qu'à travers ses effets.

    Le vent passe à travers les arbres ; un papillon, un oiseau se laissent porter par le vent ; la fumée nous rend visible l'air et ses mouvements.

    Souvenons-nous également que, dans la tradition juive, c'est le même mot qui signifie « vent », « souffle » et « esprit ».
                Cela avait donc un sens pour Jésus que de répandre son souffle sur ses disciples, afin de leur transmettre son Esprit.

    Et le souffle de l'Esprit c’est le souffle créateur qui planait sur les eaux de la création.

    De même, l'air que nous respirons et le souffle qui nous anime est comme l'Esprit de Dieu qui nous fait vivre. Nous pourrions peut-être écouter simplement notre respiration – l'air que nous aspirons à chaque instant, chaque jour.

    La plupart du temps, nous n'en avons pas conscience.

    C'est de la même manière que l'Esprit agit en nous, la plupart du temps sans que nous en soyons conscients. Respirons donc l'Esprit Saint.     Viens, Esprit Saint !
     

                Et l’image du feu ? De la même manière que le vent, nous ne voyons le feu qu'à travers ses effets, à travers ce qu'il brûle.

                De même, l'Esprit de Dieu peut brûler, il peut nous enflammer !

                Le feu peut purifier, en consumant toutes sortes d'impuretés dans un métal ou dans du verre en fusion.

                Les disciples de Jésus ont vu des langues de feu descendre sur leur tête, mais ils avaient aussi du feu dans leur coeur.

                Ce feu consumait tous les doutes et la peur qu'ils pouvaient avoir.

                Les disciples de Jésus étaient transfigurés par la lumière et la chaleur du Feu de l'Esprit.

                Et comme vous le savez, le feu se répand rapidement – l'Esprit de Dieu s'allume ainsi à d'autres. Viens, Esprit Saint !
     

    La Colombe… Si le vent et le feu ne sont visibles que par les effets qu'ils produisent, la colombe, elle, est bien visible toute seule !

    Nous lâchons des colombes pour symboliser la joie et la paix. Les colombes sont généralement très douces, et nous croyons que Dieu est également plein de douceur avec nous.

    La colombe est aussi très fidèle vis-à-vis de son partenaire, et l'Esprit de Dieu est, lui aussi, fidèle.

    Le chant de la colombe est paisible et doux, comme la voix de Dieu dans notre coeur.

    La colombe peut être très familière, mais elle est aussi capable de s'élever très haut au-dessus de nous, de même que Dieu est tout proche et tellement le Très Haut dans les cieux.

    Je ne peux pas voir l'Esprit de mes yeux, mais je peux voir ce qui se passe quand des gens vivent selon l'Esprit Saint avec ses 7 dons.

    Je peux voir l’Esprit Saint quand des personnes vivent avec la sagesse, avec la connaissance, avec l’intelligence, avec la force du conseil, avec la force de la foi, avec la force de l’amour.

    Les personnes qui vivent selon l’Esprit Saint ce sont des personnes capables de vivre dans l'espérance malgré les difficultés de la vie.

                - Si quelqu'un reste fidèle et responsable dans une relation, alors que beaucoup ne savent plus ce que veut dire « vivre un engagement ». Cet engagement dans la durée est un effet de l’Esprit Saint.

    - L'Esprit de Dieu, l’Esprit Saint est présent lorsque l'on continue à veiller sur quelqu'un que l'on aime, même si cet amour est éprouvé par les années qui passent, par la vieillesse.

    - Il est là l’œuvre de l’Esprit, lorsqu'on est ravi par la beauté d'un paysage, d'une mélodie ou d'une oeuvre d'art.

    - C’est l’action de l’Esprit Saint quand quelqu'un consent à devenir faible, limité dans son corps mais reste plein de vie dans son cœur.

    - Si notre coeur reste ouvert à l'amour du prochain, même pour ceux qui  ne nous paraissent pas aimables, c’est l’Esprit Saint qui agit en nous.

                - L’Esprit Saint peut nous aider à accepter un échec et nous aider à transformer un échec en nouveau départ.

                Tout cela est fruit de l'Esprit Saint.

    Vous aussi vous pouvez faire l’expérience de l’action de l'Esprit de Dieu.

    L’Esprit Saint est bien à l’œuvre dans nos vies.

                Sachons donc reconnaître l'Esprit dans notre vie et dans la vie des autres.

    Jésus a dit : « L'Esprit souffle où il veut, et tu entends sa voix. Ainsi en est-il de ceux qui sont nés de l'Esprit Saint. » Respirons profondément ce souffle de l'Esprit Saint.

    Viens, Esprit Saint !
    Veni Sancte Spiritus ! Viens, Esprit Saint !

    Oui, l’Esprit Saint est l’Esprit de Sagesse, de Connaissance, d’Intelligence, de Force, de Conseil, de foi et d’Amour.

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  •  Homélie 7è dimanche de Pâques

      Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Père. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes. Hé ! bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit l’Evangile de Jeudi dernier. 

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ? 

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croiront en moi. » 

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’Ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu. 

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité en donnant l'Esprit Saint, son Esprit d'Amour. 

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu avec nous pour toujours. 

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier. 

    Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. » 

                Le grand projet de Dieu est de faire partager à tous, sa vie divine avec ses trois présences : Père, Fils et Esprit Saint. 

                Quelqu’un me disait un jour : « Je crois que Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus sur sa nature trinitaire, sur ses 3 présences. » 

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une Communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père (Dieu source de la Vie), en étant Fils (Jésus, Dieu source de notre humanité) et Esprit Saint (Dieu source d'Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. 

    Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. » 

    Nous croyons en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Dieu c’est le Père, le Fils Jésus et le Saint Esprit qui ne font qu’UN : un seul Dieu. 

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous. 

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est la prière de l'Unité ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même ! 

                Nous constatons trop souvent que dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, il y a de l'individualisme, de l'égoïsme, et pas toujours des efforts de dialogue, de vie ensemble. 

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est pourtant confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté unie avec les différences de chacun. 

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. » 

                Alors quand on communie, quand on reçoit son Pain de Vie, le Corps du Christ, c’est sa Vie, sa Force, son Espérance de Communion et d'Unité que l’on reçoit.

                Jésus avait annoncé plusieurs fois son départ auprès du Père (son Père et Notre Père) à ses apôtres mais ils ne comprenaient pas ce que Jésus voulait dire. Maintenant qu’il est monté au Ciel, cela se passe comme il l’avait dit et alors les apôtres croient encore plus en tout ce que Jésus a dit. 

                Maintenant, comme Il l’avait dit, Il se fait connaître dans le monde entier. Jésus est connu par toute l’humanité. 

                Et les apôtres n’hésitent pas à partir de pays en pays pour professer leur foi, pour proclamer que Dieu est Père (c’est-à-dire qu’Il donne la Vie), que Dieu est Fils (Il donne la Vie en se faisant Homme en Jésus), que Dieu est Esprit Saint (Il donne sa Vie d’Amour pour nous faire connaître la joie d’aimer comme Il nous aime). 

                Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen.

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  • Homélie fête de l'Ascension

    Homélie :

                L’ascension n’est pas un événement de la vie de Jésus comme les autres. On ne peut pas le comparer à sa naissance, à une de ses guérisons ou à sa mort sur la croix.

                L’Ascension est comparable à la résurrection de Jésus.

                L’Ascension est un événement qui dépasse l’histoire, le simple récit. C’est un événement qui fait appel à la Foi.

                Les apôtres disent seulement sans apporter de détails que Jésus a été élevé au ciel et a disparu à leurs yeux. Et ensuite les apôtres n’étaient pas tristes, mais dans la joie.

                Il faut donc bien reconnaître que l’Ascension est une manifestation de la divinité de Jésus.

                C’est un événement qui est beaucoup moins un départ qui créerait une absence, un vide, qu’une situation nouvelle, un véritable point de départ.

                Une situation nouvelle, un point de départ, oui, comme l’avait annoncé Jésus lui-même à ses apôtres : « Il est bon pour vous que je m’en aille, car si je m’en vais je vous enverrai l’Esprit. » (Jean16,7) Et il avait dit aussi : « Il faut que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que quiconque croit ait la vie éternelle. » (Jean 3,14-15)

                Jésus, le Christ, présence de Dieu au milieu des Hommes, n’est plus visible par les yeux, n’est plus présent à quelques uns mais à tous les hommes qui veulent bien regarder avec leur cœur.

                Il est présent dans le pain et le vin à la messe. Il est présent en chacun de nous. Il est présent quand on écoute ou quand lit l’Evangile. Il est présent dans la prière.

                Depuis l’Ascension, nous sommes entrés dans un temps nouveau : le temps de la foi, de l’espérance.

                L’Ascension n’est pas un départ de Jésus, mais un accomplissement.

                Jésus-Christ, par son Ascension, nous entraîne, tous, si nous le voulons, vers Dieu.

                Par son Ascension, son élévation, Jésus désire élever avec lui toute l’humanité.

                Ainsi, le plan d’amour de Dieu sur tous n’est pas interrompu. Dieu n’a pas abandonné les Hommes ! Au contraire, il est encore plus présent, au cœur de l’histoire humaine par la présence de tous ceux qui veulent croire en Jésus-Christ.

                Le jour de l’Ascension n’est pas un jour de nostalgie, mais un jour de joie, d’espérance.

                Réjouissons-nous donc avec toute l’Eglise qui nous aide à comprendre que la présence de Jésus-Christ est encore plus forte aujourd’hui qu’au temps des apôtres.

                Tout dépend de notre regard intérieur. Jésus est en nous et dans le monde.

                L’amour, lui-même, ne se voit pas, mais on constate qu’il existe quand on est aimé ou quand on aime.

                Pour Dieu, c’est pareil, on ne le voit pas avec nos yeux, mais on constate qu’il existe quand on apprend à connaître Jésus-Christ et quand on apprend à reconnaître l’Esprit Saint, la présence d'Amour de Dieu qui est en chacun de nous.

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    Homélie 6è dimanche de Pâques

             Où est Dieu ? Où habite-il ? Où demeure-t-il ?

             Tout au long de l’histoire, les hommes ont essayé de répondre à cette question : 

    Où est Dieu ? 

             La Bible nous dit que Dieu est, au départ, avec Abraham, puis avec le peuple des Hébreux. Dieu est sur la montagne, (la montagne du Sinaï où Il a conclu une première alliance avec les hommes par l’intermédiaire de Moïse en lui donnant les 10 commandements). 

             Dieu est en « terre promise » qui deviendra La Palestine. Dieu est dans le Temple à Jérusalem. 

             Et un jour le Seigneur est venu Lui-même habiter la terre des Hommes : Il l’a annoncé à une femme Marie qui a répondu OUI à sa venue. Dieu est venu et il vient toujours aujourd’hui en Jésus. 

             Le voici, non plus pour un seul peuple mais pour toute l’humanité. Il vient habiter chez nous comme un être humain.   Oh ! certains diront plus tard que Dieu n’a pris qu’une apparence humaine, qu’il n’était pas vraiment homme. Mais c’est faux !!! Le Seigneur s’est fait homme jusqu’au bout et c’était vraiment Lui sur la croix, … dans le tombeau et … ressuscité ensuite. 

             Quelle grande nouvelle pour tous ceux qui cherchent Dieu !!! Il a accepté de naître de la Vierge Marie et d’avoir pour père adoptif Joseph le Charpentier de Nazareth. 

             Il choisit en Jésus de vivre notre vie d’être humain à l’exception du péché. 

             Le Seigneur choisit d’être proche de nous en devenant une personne. 

             Peut-être que vous cherchez dans les 4 Évangiles de Mathieu, Marc, Luc ou Jean ; une manière de vivre. Peut-être que vous cherchez une morale pour la vie. 

             Et vous avez raison, il y a une manière de vivre qui est proposée dans les 4 Évangiles car chaque Evangile nous raconte la vie d’un homme appelé Jésus qui met dans sa vie avec les autres des valeurs fortes telles que la solidarité, le partage, l’amitié, la paix, le respect de la Création ... . etc. 

             Mais voilà, un jour, vous avez peut-être fait l’expérience, en lisant ou en écoutant l’Evangile, de regarder Jésus tout simplement. 

    Si vous le regardez, vous pouvez vous apercevoir qu’il est plus qu’une manière de vivre, il est d’abord quelqu’un. En plus, il est celui qui se présente comme étant Dieu, Dieu lui-même qui a accepté de partager notre vie sur terre. 

             Ainsi, commence non pas tout de suite un chemin de valeurs à suivre, mais en premier un chemin avec une personne vivante encore aujourd’hui, puisqu’il est Dieu au milieu de nous pour toujours. 

             Ce que nous lisons à la messe, ce ne sont pas que des textes du passé. Bien sur, ils ont été écrits il y a bien longtemps. Mais, Si nous continuons à lire l’Évangile par exemple, ce n’est pas seulement par curiosité historique.         Non. C’est parce que cette vie de Jésus racontée par morceaux à chaque Eucharistie, est une vie qui continue aujourd’hui. 

             Jésus est mort et surtout est ressuscité, est vivant à jamais pour nous. Il ne garde rien pour lui. 

             Tout est dans notre attitude vis à vis de Dieu. 

         Est-ce que Dieu, pour moi est un ensemble de valeurs à vivre ? (Et c’est déjà beaucoup, très important, je ne rejette pas ces valeurs, au contraire, j’essaye de les appliquer le mieux possible, comme vous, je pense). 

         Est-ce que Dieu est aussi une personne que je rencontre ? Oui, il est vivant et nous le rencontrons. 

             Ce passage entre la découverte de valeurs et la rencontre de Dieu dans la personne de Jésus change la vie. 

    Par exemple, si nous prions Jésus comme si nous nous adressons à quelqu’un, alors, on s’y prend autrement. Dans la prière, on osera peut-être plus, lui faire des confidences, on ira un peu plus loin que la simple demande. On lui racontera nos journées. 

             Jésus nous dit viens vers moi avec tout ce que tu es, avec tes joies, avec tes souffrances, et je t’aiderai à les porter. Je ne te dirai pas : “tu dois porter tes épreuves comme cela” ; non je les porterai avec toi. 

             Alors, où habite Dieu ? Il habite en Jésus, que nous rencontrons en lisant ou en écoutant l’Evangile. Il habite au milieu de nous, à côté de nous et surtout en nous depuis que Jésus est ressuscité et remonté auprès du Père pour nous envoyer son Esprit Saint, sa Présence dans nos cœurs ! 

    Jésus nous laisse un moyen pour être sensible à sa Présence : C’est la prière. Quand on prie à plusieurs ou tout seul chez soi, nous entrons en relation avec Lui et dans la prière nous sommes en communion les uns avec les autres. 

    L’intuition de Pauline Jaricot qui est béatifiée (reconnue bienheureuse ce dimanche 22 mai) :

             « Quinze charbons, un seul est allumé, trois ou quatre le sont à demi, les autres pas. Rapprochez-les c’est un brasier. Qu’elle est belle cette charité qui fait d’une multitude de personnes de tous âges, de toutes conditions, une seule famille dont Marie est la Mère » Pauline Jaricot 

                Après avoir créé la Propagation de la Foi, Pauline Jaricot comprend que sans la prière, l’Église ne peut pas vivre la mission que Jésus lui a confiée.  

                En 1826, elle crée le Rosaire Vivant : Les petites équipes du Rosaire ! 

                Chaque personne s’engage à réciter quotidiennement une dizaine en méditant un des mystères de la vie de Jésus. Ainsi chaque jour le Rosaire est récité en entier par l’équipe, et l’équipe prie aussi ensemble une fois par mois en s’accueillant le plus souvent, à tour de rôle, dans la maison de chacun.

                Méditer l’Evangile par l’intercession de Marie avec les Mystères de la vie de Notre Seigneur : 

    – Mystères joyeux : Annonciation, Visitation, Nativité, Présentation au Temple, Recouvrement au Temple. 

    – Mystères lumineux : Baptême de Jésus, Noces de Cana, Annonce de Royaume, Transfiguration, Eucharistie. 

    – Mystères douloureux : Agonie de Jésus, Flagellation, Couronnement d’épines, Portement de Croix, Crucifiement et Mort. 

    – Mystères glorieux : Résurrection, Ascension, Pentecôte, Assomption de Marie, Couronnement de Marie.

    Prière des Équipes du Rosaire 

    Bienheureuse Pauline Marie Jaricot,

    Toi qui “as aimé Jésus Christ plus que tout sur la terre“, intercède pour nous, afin qu’à ton exemple, nous puissions nous dépenser généreusement à faire connaître et aimer le Christ à travers les mystères du Rosaire.

    Pour être fidèles à la mission des Équipes du Rosaire, obtiens-nous ce même esprit d’audace, de courage et de force qui t’animait. Nous pourrons alors proposer l’Évangile avec Marie aux personnes de notre entourage, de nos quartiers, en les invitant à la prière du Rosaire en équipes.

    Intercède pour nous auprès du Christ, afin qu’il brûle nos cœurs de sa charité, et qu’à notre tour nous embrasions le monde de ce feu de foi, d’espérance et d’amour qu’il est venu allumer sur notre terre.

    Amen.

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  •  homélie 5è dimanche de Pâques

    Homélie : 

            C’est au cours du dernier repas avec ses disciples que Jésus a transmis son message d'amour. 

            « Aimez-vous les uns les autres. » 

    Ce message de Jésus est aussi adressé à chacun de nous, aujourd’hui. 

            Interrogeons-nous sur le mot « aimer ». Qu’est-ce que veut dire ce mot ? 

            Aimer, à la manière de Jésus c’est un chemin de vie dans le partage, l’engagement et l’espérance. 

            Aimer c’est donner une orientation à sa vie qui apporte de la JOIE ! 

    Aimer, c’est partager. (la joie du partage) 

    Aimer, c’est choisir l’engagement. (la joie de l’engagement) 

    Aimer, c’est choisir l’espérance. (la joie de l’espérance) 

    Aimer, c’est partager. 

    Dans notre vie quotidienne nous essayons sans doute de partager, au moins un peu. 

    Demandons-nous si nous partageons en vérité, non pas en donnant de notre superflu, mais en acceptant de porter les soucis, les préoccupations, les besoins de ceux qui nous entourent, dans notre famille, dans notre travail, dans notre quartier ou village. 

            Qu’est-ce que l’amour sinon justement le partage avec le dialogue ? 

            Dieu désire entrer en relation avec chacun de nous, pour nous partager sa Vie en Jésus. Et cela fait plus de 2000 ans que nous recevons en partage la vie de Dieu en Jésus. Aimer à la manière de Jésus c'est un chemin de vie dans la JOIE du partage et du dialogue. 

            Aimer, c’est choisir l’engagement. 

            Savons-nous remarquer les merveilleux engagements que beaucoup d’entre nous choisissent au nom de l’amour ?  

            - L’engagement dans la vie à deux par la grâce du mariage. Le mariage : voilà un choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            - L’engagement au service de l’Eglise, au service de la grande famille des amis de Jésus : prêtre, diacre, religieux (ses), laïcs avec une responsabilité. Voilà un autre choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            - L’engagement dans une activité de solidarité, une activité sociale au service des autres. C’est aussi un choix qui donne du sens à la vie avec l’aide de Dieu. 

            L’engagement c'est le don de soi-même, c'est le OUI par amour, pour aujourd’hui, pour demain, qui me donne la joie de me construire, la joie d'aimer ! 

            Dieu s’engage avec nous, en Jésus Christ, dans les sacrements, dans la prière, quand nous sommes rassemblés dans la foi. Oui aimer à la manière de Jésus c'est un chemin de vie dans la JOIE de l'engagement.  

    Aimer, c’est choisir l’espérance.  

    En nous donnant son message d'amour : « Aimez-vous les uns les autres. » ; Jésus savait bien qu’il nous proposait un chemin difficile qui nécessite beaucoup d’espérance. 

    L'amour vrai se vit dans l’espérance de la relation avec l’autre, avec les autres. 

    Aimer à la manière de Jésus, c’est vivre non pas replier sur soi-même, mais vivre dans l'espérance, en cherchant avec d’autres sa place dans le monde, en étant sûr qu’on va la trouver.  

    Et quand on a trouvé notre place, nous pouvons alors vivre dans l’espérance JOYEUSE que beaucoup d’autres trouverons, eux aussi, leur place.

    Aimer à la manière de Jésus est un chemin dans la JOIE : C’est avec l’autre, avec les autres : La joie du partage, la joie de l’engagement, la joie de l’espérance.

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  • Homélie 4è dimanche de Pâques

    CULTIVONS ENSEMBLE, LA VOCATION DE CHACUN !      

    Aujourd’hui, nous prions pour les vocations, pour toutes les vocations. Il existe en effet de nombreuses vocations. La vocation c’est d’abord un appel à vivre avec la foi en Jésus Christ en étant en Eglise pour le monde.

                C’est pourquoi, le mot "Eglise" signifie "assemblée". Nous sommes, par définition, une assemblée, c’est-à-dire, non pas des personnes les unes à côté des autres, mais une église, une famille, un corps : et un corps est formé de membres qui ont besoin des uns et des autres pour vivre.

                Chaque membre est appelé à une vocation pour le bien du corps entier.

                Dès lors, la question, en cette journée mondiale de prière pour les vocations, n’est pas de savoir si Dieu appelle - cela est une évidence pour le croyant : Le Seigneur appelle chaque baptisé à exercer une mission ! 

                La question est de savoir à quelle vocation, il nous appelle chacun !

                Pour savoir à quelle vocation Dieu nous appelle, je vous propose de passer en revue les sacrements qui font notre identité chrétienne : Les sept sacrements.

                Il y a d’abord les trois grands sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, l’eucharistie et la confirmation

                Le baptême, qui est le premier des sacrements nous appelle à plonger dans la Pâque de Jésus, dans sa mort et sa résurrection. Pas d’autre chemin que celui de Jésus pour aller vers le Père ! Le Baptême nous donne la vocation commune de la prière, du partage et du choix du Bien : Vocation exprimée dans la prière du Notre Père.

                L’eucharistie c’est le sacrement des pèlerins, le pain pour la route, un sacrement qui nous appelle à tenir bon et à recevoir du Ressuscité sa puissance de vie éternelle. C’est le sacrement du corps livré de Jésus qui se donne en nourriture pour nous et à travers nous pour les autres. L’Eucharistie nous donne la vocation de la joie de célébrer et prier ensemble. Quand on est au moins deux rassemblés au nom de la foi, le Seigneur est présent.

                La confirmation nous appelle à vivre de l’Esprit Saint, sans peur pour témoigner de l’Evangile, et avec au cœur le grand désir de servir, de prendre notre place dans l’Eglise et dans le monde. La confirmation nous donne la vocation de la joie de transmettre la foi pour le bien de tous.

                Le Baptême, l’Eucharistie et la Confirmation sont trois cadeaux du Seigneur, trois sacrements, trois signes et trois moyens que le Seigneur nous donne pour nous dire : « Je compte sur toi, avec tout les dons que j’ai mis en toi, pour le bien de tous, dans la prière, le partage et les célébrations. »

                Avec les 4 autres sacrements en plus du baptême, de l’Eucharistie et de la Confirmation, nous savons qu’il existe d’autres vocations complémentaires à la vocation de tout baptisé.

                Le mariage : même s’il s’agit d’une institution naturelle que l’on retrouve dans toutes les civilisations, il est une vocation particulière, qui appelle les époux à témoigner de l’Amour de Dieu dans la fidélité et la fécondité.

                L’ordre, ce sacrement conféré par le rite de l’ordination avec l’imposition des mains, ce sacrement que reçoivent les évêques, les prêtres et les diacres, consécration au service du Christ et de son Eglise. Il est donné et reçu pour que l’Eglise reste bien l’assemblée de Jésus fondée sur la foi des apôtres témoins de la mort et de la Résurrection de Jésus. Ainsi les évêques, successeurs des apôtres, ont pour vocation spécifique d’être, à l’image de Jésus le bon Berger. Les évêques ont en main la crosse, le bâton  du pasteur qui guide et qui montre le chemin.

    Les prêtres, leurs collaborateurs, président la communauté chrétienne, rappelant à tous que c’est le Christ qui est la Tête de l’Eglise, que c’est Lui qui invite enseigne et nourrit son peuple.

    Les diacres sont appelés à être témoins de Jésus Serviteur dans l’Eglise toujours servante par nature.

                La Réconciliation, la Confession ou encore le sacrement du Pardon, appelle ceux qui le reçoivent à témoigner de Dieu qui nous aime quoi qu’il arrive, même quand nous ne sommes pas aimables !...

    Ce sacrement du pardon appelle ceux qui le reçoivent à être les humbles et joyeux témoins de Dieu qui n’a qu’un seul but nous aimer et nous remettre debout !

                L’onction des malades, est un sacrement qu’il nous faut sans doute redécouvrir, un sacrement qui nous appelle à être témoins de la force de Dieu qui se déploie dans la faiblesse, dans la reconnaissance de nos difficultés de santé.

               À ces sept sacrements, ajoutons non pas un 8ème sacrement, mais du moins un signe fort et vital : il s’agit de la vocation religieuse. Des hommes, des femmes, acceptent de faire un choix radical en consacrant toute leur personne à Dieu, à travers les trois vœux de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance. Il est bon qu’il y ait des religieux et des religieuses appelés à témoigner de l’amour gratuit de Dieu.

              En cette journée de prière pour les vocations, demandons au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson ! Qu’il nous rappelle notre vocation commune de baptisés, confirmés qui communions ensemble au Corps du Christ !

              Et que chacun, chacune d'entre nous réponde avec JOIE, chaque jour, aux appels du Seigneur, en Eglise pour le monde.

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    homélie 3è dimanche de Pâques

    Homélie

    Que d’émotions en ce temps pascal !

    Imaginez l’émotion des apôtres, ce matin-là, sur la barque l'un d'entre eux a crié:  "C’est le Seigneur" !

    La vie chrétienne ne manque pas d’émotion. Et C’est une bonne chose! L’émotion quand elle est une véritable "mise en mouvement", (c’est le vrai sens du mot). Elle fait bouger les cœurs, elle fait bouger le peuple de Dieu, elle fait bouger le monde!

    – C’est l’émotion des patriarches et des prophètes lorsque Dieu intervient dans leur vie…

    – C’est l’émotion de la Vierge-Marie lorsque l’ange lui annonce qu’elle sera la mère du Seigneur…

    – A Pâques, c’est l’émotion de Marie-Madeleine tout en pleurs le matin de Pâques et celle des disciples d’Emmaüs le soir de Pâques : le cœur était tout brûlant…

    – Et depuis, dans l’église, que d’émotions !  A chaque fois, que l’éternité nous rend visite pendant la célébration des sacrements ! C’est l’émotion des baptisés, des mariés, des 1ères communions, des confirmés, des croyants, des pratiquants, l’émotion de tous ceux qui se laissent rejoindre par le Seigneur !!!

    – Dans l’évangile de ce jour, ce sont les émotions successives de Simon-Pierre. Suivons-le : ce rude pêcheur de Galilée qui avait les pieds bien sur terre (et aussi "les pieds dans sa barque", et même, une fois, "les pieds sur l’eau").

    C’est saint Pierre qui dit : « je vais à la pêche » et les autres apôtres le suivent ! Mais voilà, la pêche ne donne rien toute la nuit et elle devient surabondante au matin quand intervient le Seigneur : une nouvelle pêche miraculeuse ! " C’est le Seigneur"!

    1ère émotion: l’émerveillement.  Pierre s’habille, il sait qu’il ne retournera pas en arrière, il ne reviendra pas a la pêche. (En tout cas pas celle-là !). Il se jette a l’eau… Une fois qu’il aura rejoint le Seigneur, il ne voudra plus le quitter.

    2ème émotion, le bouleversement : lorsque Jésus prépare le repas pour eux avec les poissons qu'ils viennent de pêcher, Pierre qui avait fui le sacrifice de la croix est bien là cette fois-ci pour recevoir la nourriture donnée par Jésus pour le salut du monde.

    3ème émotion: (la plus personnelle, la plus intime, peut-être la plus profonde…) la consolation. Lorsque Pierre tout penaud entend le Seigneur lui demander par 3 fois: "Pierre est-ce que tu m’aimes ?" 

    Enfin 4ème émotion: l’exaltation devant la mission unique et universelle que lui donne le Seigneur : tu ne sais pas ou cela te mèneras mais "sois le pasteur de mes brebis"…"suis moi!"

    Réjouissons-nous car ces mêmes émotions sont encore présentes dans nos vies et dans notre église à chaque fois que Dieu la visite. Dans le monde entier dans nos églises combien de millions d’hommes et de femmes font encore aujourd’hui l’expérience émouvante de cette rencontre avec Dieu ?

    Tant d’émotions!

    Nous savons que dans notre monde, beaucoup d’hommes et de femmes sont démotivés, « sans émotion »… Mais nous, parce que Dieu nous touche par sa présence, par le don de la Vierge-Marie, par le don de l’Eucharistie, par le don des sacrements… Nous, nous savons que l’Eglise de Jésus Christ peut nous émouvoir (nous mettre dans un mouvement de vie éternelle) : "C’est le Seigneur, il est vivant !, alléluia!"

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