• Homélie 23è dimanche ordinaire

    Homélie à partir de l’Evangile Luc 14, 25-33 : 

                « Quelqu’un qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple. » 

                Cette parole est dure à entendre ! 

                Jésus nous invite à le choisir comme guide, comme ami de façon radicale. 

                Beaucoup d’entre nous pourraient penser qu’il n’y a que quelques personnes qui peuvent tout quitter pour suivre Jésus. 

                Et ceux qui choisissent de renoncer à tout pour Jésus, pourraient alors donner bonne conscience à d’autres : 

                « Il y a au moins quelques spécialistes qui vivent l’exigence du renoncement demandée par le Seigneur ! » On les appelle religieux, religieuses, les personnes consacrées, prêtres, évêques. Et on peut penser en particulier au pape Jean-Paul 1er béatifié ce dimanche 4 septembre : On l’appelait « le pape au sourire ». 

                MAIS, ce n’est pas uniquement pour quelques-uns, c’est bien pour tous les baptisés que la foi chrétienne est un engagement radical avec Jésus-Christ. 

                Croire en Jésus-Christ, c’est avoir comme référence de sa vie, la vie toute donnée du Seigneur Jésus.

              La foi, c’est donc, peu à peu, avec le temps, être dans la joie de penser et de parler en imitant la pensée et les paroles de Jésus. 

                Par conséquent, la foi chrétienne est un véritable engagement pour tous à prendre avec joie comme référence : Jésus Christ chaque jour. 

                Et ce qu’il nous demande, il le fait lui-même : « Je suis avec vous tous les jours. » 

                Autrement dit en nous invitant à renoncer à tout, le Seigneur Jésus ne nous impose pas une attitude impossible à vivre. Bien plus, il vit, lui-même, ce renoncement alors qu’il est le Fils de Dieu, Dieu fait Homme au milieu de nous. Jésus nous montre « le chemin, la vérité et la vie », c’est-à-dire l’Amour en vérité. 

                Je ne peux pas dire que j’essaye d’aimer l’autre si je ne renonce pas d’abord à moi-même, si je ne place pas l’autre avant moi. 

    L’Amour est un bienheureux renoncement. 

                Ainsi, saint Paul a parlé de Jésus en disant dans sa lettre aux Philippiens : « Lui qui est de condition divine, se vida de lui-même, se dépouilla pour devenir semblable aux hommes. » 

                Ce choix de la dépossession de soi pour mieux aimer, à l’exemple du Seigneur Jésus le Christ, n’est certes pas très compatible avec la société où nous vivons. 

                Cependant, c’est pour nous comme « une porte étroite », « la porte du cœur » qui ouvre réellement sur le chemin de la vraie vie : La vie de l’Amour en vérité. 

                Et ce renoncement de soi pour mieux aimer n’était pas non plus compris par tous les contemporains du pape Jean-Paul 1er.

              Albino Luciani, né le 17 octobre 1912 à Canale d'Agordo, en Italie, et mort le 28 septembre 1978 au Vatican, a été le 263ᵉ pape de l’Église catholique, élu le 26 août 1978 sous le nom de Jean-Paul Iᵉʳ.

              L’importance de Jean Paul Ier dans l’histoire de l’Église est inversement proportionnelle au temps qu’il a passé à la tête de l’Église (du 26 août au 28 septembre 1978 : 33 jours). Même avec peu de temps, on peut faire beaucoup pour l’annonce de l’Evangile.

              Son grand enseignement a été celui de la simplicité évangélique. Une simplicité qui était fortement ancrée dans son humilité.  

              Voilà ce que le pape Benoît XVI a écrit sur Jean-Paul 1er : « L’humilité peut être considérée comme son testament spirituel ». L’humilité est la vertu fondamentale que le Seigneur nous a enseignée, qui nous rend agréables à Dieu et facilite également nos relations avec le prochain, une humilité qui ne signifie pas l’infériorité mais la reconnaissance que tous les dons que nous avons reçus viennent de Dieu. Le pape Jean-Paul 1er avait cette manière de vivre intégralement l’Évangile, d’aller à la substance de l’Évangile, sans clivage, sans division dans ce qu’il pensait, disait, enseignait et pratiquait. 

              Voici une citation célèbre du pape Jean-Paul 1er que j’aime bien : 

              « Si vous rencontrez une erreur, plutôt que de la déraciner ou de la pourfendre, voyez si vous pouvez la traiter avec patience et permettre à la lumière d'éclairer le noyau de Bon et de Vrai qui, en général, ne manque pas de s'y trouver. » 

              Le lendemain de son élection comme pape voici un extrait de son message Urbi et Orbi prononcé le 27 août 1978 :

              « Voici mes six souhaits pour l’Église :

    1- la poursuite du Concile Vatican II,

    2- le maintien de la discipline au sein de l’Église,

    3- l’évangélisation,

    4- l’œcuménisme,

    5- le dialogue interreligieux

    6- la paix. » 

              C’est le cap que saint Jean-Paul II a suivi et ce sont encore aujourd’hui les 6 orientations que le pape François met en pratique : « La poursuite du Concile Vatican II, le maintien de la discipline au sein de l’Église, l’évangélisation, l’œcuménisme, le dialogue interreligieux et la paix. » 

              Oui, « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même. » 

                On n’aime pas vraiment tant qu’on n’a pas tout donner. Et tout donner, c’est la joie de se donner soi-même comme Jésus le Christ se donne entièrement pour nous. 

                « Aimer c’est la joie de tout donner et la joie de se donner soi-même. »

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  • Homélie 22è dimanche ordinaire

    Les vacances se terminent et la rentrée scolaire est très proche.

                C’est une période agitée pour les parents, les jeunes et peut-être aussi pour les grands parents.

                Quel lien pouvons nous faire entre la période d’agitation de la rentrée et l’Évangile de ce dimanche ?

                D’abord, Jésus est entrain de prendre un repas. Le repas est, en général, un moment de partage important.

                Que dit Jésus ?

                “A un repas, ne prenez pas la première place, mais attendez que quelqu’un vous la donne”.

                Jésus nous demande de ne pas prendre la première place mais d’attendre de la recevoir.

                A quelle occasion pouvons nous recevoir une première place ?

                En ce moment, nous vivons le repas de la messe, et en ce moment, j’ai la première place parce que vous me la donnez.

                Je parle et vous m’écoutez. Mais, tout à l’heure vous aurez la première place en disant le “Je crois en Dieu”,

    en chantanten priant le “Notre Père". Pendant le repas de la messe, chacun à notre tour, nous avons cette première place.

                Et Jésus, quelle est sa place ?

                Regardons la Vierge Marie : elle a laissé la première place à Jésus. Mais, Jésus notre Dieu n’a jamais désiré cette première place.

                Au contraire, Jésus-Christ et Seigneur a laissé Marie libre de dire oui ou non.

                A nous aussi, il nous laisse libres de croire en lui ou de ne pas vouloir croire.

                Pour Jésus le Christ c’est chacun de nous qui est premier.

                Il nous fait passer bien avant lui-même; car le Seigneur nous aime à la folie et à la folie de la croix.

                Chacun de nous nous avons la première place dans le coeur de Jésus, notre Seigneur et notre Dieu fait Homme par Amour pour nous.

                Voici un témoignage très émouvant : Je me rappelle cette célébration d'obsèques, pour un boulanger qui s'appelait Christian.

                A sa célébration d’obsèques, nous avons bien compris concrètement ce que cela veut dire : Donner la première place aux autres et choisir de prendre la dernière.

                Christian a servi ses clients toute sa vie 6 jours sur 7, weekends et jours fériés. Et il n’hésitait pas à dépanner en pain même après la fermeture le soir puisqu’il habitait au dessus de sa boulangerie.

                Il avait toujours le sourire et il connaissait tous ces clients avec leurs soucis et leurs joies.

                Sur son cercueil, on avait déposer une grande boule de pain symbole de son savoir faire et surtout de son savoir vivre en tant que commerçant heureux de rendre service.

                Les personnes qui le connaissaient, n’avaient pas vraiment fait attention à quel point il avait donné sa vie à son commerce et à ses clients.

                Il y a beaucoup plus de joie en donnant qu’en recevant.

                C’est cette joie de donner sans attendre quelque chose en retour, que nous voulons réveiller en nous, en participant à l’Eucharistie, à la messe.

                Parfois, nous disons que nous venons à la messe de monsieur l’abbé untel. Non, la messe ne dépend pas que du prêtre. La messe, l’Eucharistie c’est l’affaire de tous, ce n’est pas seulement mon affaire.

                Cela pose la question de la communauté paroissiale avec le prêtre : Si le prêtre a un rôle bien précis au cours de la messe; vous en tant que baptisés vous avez aussi un rôle bien précis.

                Le prêtre a pour rôle de rassembler mais non pas tout seul. La place du service et de l’accueil n’est pas réservée qu’au prêtre, elle est aussi la place et la mission de chacun des chrétiens.

    Sommes nous assez humbles, serviables et charitables pour transmettre la joie de l’évangile ?

    … Vivre avec la foi en Jésus, c’est choisir la joie du service.

    Un sourire, un geste, une main tendue, une parole aimable ou une écoute attentive apportent beaucoup à ceux qui les donnent comme à ceux qui les reçoivent.

    Saint Augustin disait : “Les humbles sont comme la pierre; elle est basse et elle est solide.

                                           Les orgueilleux sont comme de la fumée; ils sont élevés et ils se dissipent ”

    Dans l’Evangile de ce dimanche, nous avons entendu :
    “Quand tu es invité à des noces, va te mettre à la dernière place.” v. 8
    “Quand tu donnes un dîner, invite des pauvres…” v. 13

    Les conseils de Jésus nous font connaître et vivre de grandes joies, comme par exemple :

    La joie de se donner, la joie du service.

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  • Homélie 21è dimanche ordinaire

    L'évangile de ce dimanche est un peu déroutant.

    Il nous parle de porte étroite, de porte fermée, et de gens qui ne pourront pas entrer dans le Royaume de Dieu.

    Mais si nous nous rappelons la première lecture de ce dimanche nous y découvrons une bonne nouvelle qui nous remplit d'espérance :

    - Dieu veut rassembler tous les hommes dans son Royaume. Par le prophète Isaïe, Dieu annonce : "Je viens rassembler toutes nations de toute langue".

    Et à la fin de l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus vient confirmer ce message : "On viendra de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi prendre place au festin dans le Royaume de Dieu."

    Alors, cette bonne nouvelle est-elle en contradiction avec l’image de la porte étroite ?

    Certes, le Seigneur veut rassembler toutes les nations, mais pour entrer dans le Royaume de Dieu, il faut passer par la porte étroite. Pour apprendre à mieux connaître Dieu et surtout pour le rencontrer, le chemin et la porte sont étroits : c’est un chemin et une porte d’humilité.

                Qu’elle est donc cette humilité nécessaire pour rencontrer le Seigneur ?

                Nous pourrions peut-être penser que le Seigneur nous invite à l’humilité pour mieux nous dominer.

                Ainsi, par le moyen de notre abaissement, Dieu pourrait se montrer encore plus grand.

                Non, bien sûr que non, le Seigneur nous donne d’être à son image et à sa ressemblance.

    Lorsque Dieu nous demande l’humilité, il nous invite à l’imiter lui-même.

    Tout au long de l’histoire de l’humanité, le Seigneur a choisi humblement de passer par des hommes pour se faire connaître (des hommes qui étaient comme des portes étroites pour laisser passer sa Parole, sa Révélation.) :

    Il a appelé Abraham, Moïse, David et bien d’autres personnes qui ont acceptées de parler en son nom : des personnes qui ont bien voulu tout quitter pour être des guides, des prophètes.

    Humblement, et lentement au cours des siècles, le Seigneur s’est révélé peu à peu par des intermédiaires (C’est toute l’histoire de la Bible.).

                Mais, bien plus, il s’est révélé comme le plus petit et le plus faible, en l’enfant Jésus que Marie a accepté de mettre au monde : (Marie qui est également comparable à une porte étroite, toute humble.)

    Et Jésus le Christ, a aussi accepté de passer par une porte très pauvre, et plus que humble : la porte de la mort sur une croix.

                Jésus crucifié : « image du Dieu invisible ». Quelle leçon d’amour pour nous !!!

                Jésus a dit à ses disciples : « Qui m’a vu a vu le Père. » Tous ceux qui ont croisés Jésus, marchés, dialogués, mangés avec lui, nous ont tous transmis qu’il aimait les autres plus que lui-même, qu’il voulait donner sa vie et qu’il prenait toujours la dernière place (Notamment en lavant les pieds de ses apôtres, en osant toucher les lépreux, en se laissant toucher par tous dans la foule).

                Un tel abaissement devant les autres, une telle volonté de servir au dépend de sa propre vie, nous ne pouvions pas l’inventer !!!

    Dieu nous a révélé une telle humilité en Jésus qu’il ne peut pas être autrement.

                Alors, deux magnifiques conséquences pour nous ou encore deux façons de passer à travers la porte étroite de la foi en Jésus-Christ.

                - Première conséquence pour chacun de nous, si nous voulons rencontrer Dieu : il nous faut reconnaître son humilité, son abaissement en Jésus. Et pour cela, nous sommes invités à prier à la manière de Jésus. Tout est résumé dans la belle prière du « Notre Père ».

                - Deuxième conséquence, 2è façon de passer par la porte étroite de la foi : Nous ne pouvons pas grandir dans la foi en Dieu si nous nous contentons seulement de reconnaître son humilité, sans la vivre nous-mêmes. Nous ne pouvons pas prier avec le « Notre Père » sans vouloir le mettre en pratique dans notre vie quotidienne.

    Donc si nous cherchons Dieu, passons par la belle porte étroite de l’imitation de Jésus. Finalement, tout est résumé dans un seul mot rempli de foi, d’espérance et d’amour. Ce mot : C’est le service. En Jésus, Dieu nous dit et nous montre « qu’il n’est pas venu pour être servi mais pour servir ».

                L’humilité est le chemin d’abaissement, la porte étroite, que Dieu a prise et prend encore pour nous rejoindre en Jésus Christ.

                Si, à mon tour, je cherche à rejoindre Dieu, pour trouver des réponses à mes questions, je suis alors invité à passer moi aussi par une porte étroite : celle de la prière et de l’imitation de Jésus dans le service.

                Justement, à la fin du mois d’août et au début du mois de septembre, tout recommence. Et en Eglise, dans nos paroisses, tous les services ont besoin de nouvelles personnes. Alors, la rentrée est le moment favorable pour soit changer de service, soit accueillir de nouvelles personnes : chaque année, il y a des nouveaux arrivants ? Soyez les bienvenus et faîtes-vous connaître !!!

                Le Seigneur notre Dieu veut nous rassembler pour entrer dans son Royaume de Foi, d’Espérance et d’Amour que nous construisons en Eglise dans nos paroisses avec les charismes, les dons de chacun mis au service de tous.

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  • Homélie 20è dimanche ordinaire

    Homélie à partir de l'Evangile de Lc 12, 49-53 : 

                Il est évident que Jésus n’a pas pour but, en venant sur la terre, de semer la division parmi les hommes. 

                Mais son message rempli d’Amour de Dieu le Père, rempli d’Amour pour tous les Hommes sans exception, est un appel à aimer jusqu’au don de soi-même : Ce message ne laisse personne indifférent. 

                Jésus a rencontré des adversaires dans son propre village. A Nazareth, les habitants qui l’ont vu grandir ne le comprennent pas et s’opposent entre eux à son sujet. 

                Marie, et Joseph son père adoptif, ont vécu aussi, difficilement, les déchirements et les oppositions qui existèrent au sujet de Jésus : y compris parmi les autorités religieuses de l’époque. 

                Et c’est bien ensuite la croix qui fut le signe majeur de l’incompréhension au sujet de Jésus qui est le Christ, le Messie, l’Envoyé de Dieu le Père. 

                La croix de Jésus est un scandale pour les Juifs et une folie pour les païens. Et pour les apôtres de Jésus, la croix est, pour la plupart d’entre eux, un échec, avant d’être témoins de la Résurrection de Jésus. 

                Par sa croix Jésus apporte le feu sur la terre. Il apporte le feu de l’Evangile. 

    Ce feu, c’est celui de l’Amour qui est en Lui. 

    Tout l’Évangile nous dit cet Amour passionné de Jésus pour Dieu son Père et pour tous sans exception. Jésus « nous a aimés comme on n’a jamais aimé ». 

    Son Amour pour chacun dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Nous n’aurons jamais fini d’en découvrir toute la grandeur. 

    La meilleure façon de découvrir l’Amour de Jésus Christ pour nous : 

    - C’est d’essayer d’aimer comme Il nous aime. 

    - C’est d’essayer de se donner aux autres comme Il l’a fait et le fait encore, notamment à chaque Eucharistie. 

                L’Evangile peut nous emmener très loin. Là où nous n’aimons pas tellement aller. 

                C’est pourquoi, souvent, nous nous fabriquons des coupe-feux : Nous adaptons alors le commandement de l’Amour à notre façon et nous ne faisons plus d’efforts pour mieux aimer. 

                Pire, en laissant de côté les exigences de l’Evangile, nous pouvons oublier que nous avons continuellement besoin de pardon et de réconciliation. 

                Et Jésus dit bien dans l’Evangile d’aujourd’hui : « Comme je voudrais que ce feu (d’Amour et de Réconciliation) soit déjà allumé. » Et il ajoute aussi : « Comme je voudrais être baptisé. » 

                Le baptême de Jésus est de passer à travers la mort : C’est l’épreuve de la croix et du don de lui-même jusqu’au bout pour faire naître un monde nouveau. 

                Jésus le Christ annonce la naissance d’un monde nouveau : 

    - où la Loi est faîte pour l’Homme et non le contraire, 

    - un monde où les derniers sont les premiers, 

    - où le pardon est toujours possible, 

    - où chacun donne le meilleur de lui-même, 

    - un monde où chacun agit toujours pour le bien de l’autre. 

    Et à l’aube de ce monde nouveau, il y a la croix !!!

    C’est justement à une réunion de préparation au baptême qu’un papa a fait cette remarque lumineuse : « La croix c’est le croisement de deux chemins : Le chemin de Dieu qui croise le chemin des hommes. » 

    On peut aussi dire que la croix représente le chemin des hommes qui croise le chemin de Dieu. 

    "La Foi (dit le Pape François), la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, elle met Dieu au centre." 

    La Foi nous immerge dans Son Amour qui nous donne le courage, la Force, l'Espérance. 

    Avec la foi, au plus profond de nous-mêmes tout change... notre existence se transforme, notre façon de penser et d'agir se renouvelle, elle devient la façon de penser et d'agir de Jésus, de Dieu. 

    "La Foi est révolutionnaire... sommes-nous prêts à entrer dans cette onde révolutionnaire de la Foi ? " 

    La foi au Christ ne nous fait pas vivre autre chose, mais elle nous fait vivre autrement les choses de la vie. 

                Certes la foi ne nous fait pas échapper aux aléas, aux épreuves et aux responsabilités de l’existence, mais elle apporte le courage de tout assumer. 

    Plus j’avance en âge, et plus je m’aperçois que croire en Jésus-Christ c’est grandir en humanité, en croisant le chemin de Dieu qui vient nous rencontrer en Jésus, Dieu fait Homme. 

    Croire, c’est vivre grâce à Jésus, avec mon humanité et avec l’humanité des autres. 

    La foi en Jésus Christ, Dieu fait Homme par Amour pour nous, nous aide à voir clair en notre humanité et à faire le choix difficile de l’Espérance malgré tout. 

    Il y aura toujours des incompréhensions entre les personnes qui croient et celles qui cherchent à croire. 

    Ainsi, les contemplatifs, les moines et moniales qui consacrent leur vie à la prière et à la louange de Dieu, ne sont pas toujours acceptés. 

    Ainsi, les hommes et les femmes qui choisissent de vivre dans leur quotidien les exigences de l’Evangile, ne sont pas toujours acceptés. 

    Ainsi, il y aura toujours des prophètes de l’Evangile qui dérangeront et qui poseront question en invitant chacun à aimer malgré tout. 

    Aujourd’hui, c’est à chacun de nous que revient la belle mission de croire et d’aimer comme Jésus-Christ nous aime et de vouloir la naissance d’un monde nouveau, en mettant au centre de la vie, la Foi, l'Espérance et l'Amour malgré tout.

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  • Homélie 19è dimanche ordinaire

    Homélie : 

             Les lectures de ce dimanche nous invitent à vivre ce qu’on appelle les trois vertus théologales, c'est-à-dire les vertus qui caractérisent notre relation avec Dieu : la foi, l’espérance et la charité. Et cette relation avec le Seigneur est un véritable trésor pour nous : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur ! » 

             La foi d’abord.
             La foi est une confiance en une personne, le Christ. La foi, c’est l’expérience, la rencontre avec Jésus Christ et croire que c'est Lui qui nous rencontre toujours en premier car Il nous attend en permanence. Ainsi pour l’entendre et se laisser rencontrer par Lui, il faut savoir faire silence, écouter son cœur, entrer dans une lecture priante de l’évangile.
     

             La foi est une assurance dont Dieu nous fait cadeau, que nous sommes destinés à partager sa vie divine, son intimité, parce que nous croyons que Dieu nous aime immensément et que, pour cela, rien ne doit nous décourager sur le chemin vers la sainteté.      

    Nous nous appuyons, dans la confiance, dans la foi en Jésus le Christ qui nous aime chacun personnellement. 

             L’espérance ensuite, c’est la vertu de la foi vécue au quotidien. L’espérance nous fait croire que demain, ça ira mieux, quand aujourd’hui, tout va mal. 

             C’est l’espérance qui nous permet de « rester en tenue de service et de garder nos lampes allumées » (Luc 12,35). Car pour attendre le maître à son retour des noces (Luc 12,36), il faut savoir l’espérer. C’est pourquoi, l’évangéliste Luc formule cette béatitude que nous venons d’entendre : « Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour » (Luc 12,37). Pour veiller, il faut avoir dans son cœur le désir de la rencontre avec le Seigneur : C’est garder au fond de soi un petit peu d’espérance allumée.  

             La charité. La charité, qui est l’Amour, est la réponse au don gratuit de Dieu qui se donne tout entier en Jésus Christ. Avec la foi nous découvrons l’Amour de Dieu. Alors, notre charité, notre amour est notre réponse plus ou moins parfaite à l’Amour de Dieu : « Tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. » « Restez en tenue de service » : C’est le service de la charité, de l’amour. 

             Vivons en serviteurs fidèles, dans la foi, l’espérance et la charité que nous appelons aussi l’amour. 

             Aime ! Ne cesse jamais d’aimer ! Tu n'auras jamais fini, car Dieu même veut te combler. L'évangile de ce dimanche nous suggère de concevoir notre vie comme un rendez-vous d’amour où l’on prépare son cœur pour le Seigneur qui vient.    

             Sur son lit de mort, sainte Thérèse d'Avila dit : « Il est temps de nous voir, mon Aimé, mon Seigneur. C’est l'heure. »

    Trois cent ans plus tôt, sainte Claire d’Assise murmurait aussi : « Je pars en toute sécurité, j’ai un bon guide pour la route... Béni sois-tu, Seigneur, toi qui m’as créée ! » Oui, Jésus viendra à notre rencontre au jour inévitable de notre mort, à cette heure « imprévisible ».

             Mais l’Evangile que nous venons d’entendre nous dit aussi que le Seigneur vient à chaque instant de notre vie. 

             Il s'agit de ces innombrables « venues » de Dieu que nous manquons trop souvent parce que nous sommes ailleurs, et que nous ne « veillons » pas. 

             Dieu vient de mille manières. Dans sa Parole proposée chaque jour que nous pouvons lire dans les revues du Prions en Eglise ou du Magnificat. Dans le doux élan intérieur qui nous invite à lui consacrer un peu de temps de prière chaque jour. Dans toute personne qui a des besoins : « J'ai eu faim, et tu m'as donné à manger. J’ai eu soif, et tu m’as donné à boire. J’avais de la peine et tu m’as consolé. »

             En se faisant Homme en Jésus Christ, Dieu vient de mille manières. 

    Dans les évènements imprévisibles, joies et contrariétés, peines et plaisirs : « Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » : dit Jésus. 

             - Dieu vient de mille manières. Au moment des courses à faire, du dîner à préparer, des obligations de chaque jour : c'est le Seigneur qui vient ! 

             - La porte à ouvrir, la lettre à écrire, : c'est le Seigneur qui vient ! 

             - Le téléphone à décrocher, c'est le Seigneur qui vient ! 

             - La migraine à supporter, le malade à visiter : c'est le Seigneur qui vient ! 

             - Les personnes rencontrées chaque jour : c'est le Seigneur qui vient !

             Oui, Seigneur, fais de nous des veilleurs de la foi, de l’espérance et de la charité là où nous vivons. 

             C’est là notre trésor ! : Croire, espérer et aimer la venue du Seigneur Jésus à chaque instant de notre vie !!!

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  •  Homélie 18è dimanche ordinaireHomélie 18è dimanche ordinaire

    Homélie : La messe de ce 18ème dimanche ordinaire nous invite, en ce début du mois d’août, à rechercher les réalités d’en haut au cœur de notre monde.

                 « Vanité des vanités, tout est vanité » : cette phrase de la 1ère lecture du sage Qohèleth est devenue aujourd'hui un proverbe populaire.

                Pour se convaincre de la sagesse de ce proverbe, il suffit de porter un regard lucide sur l’actualité de notre monde : Que d’énergies englouties dans des projets éphémères !

                Et l’Évangile de ce dimanche illustre bien ce qui choque le sage Qohèleth : « Un père s'est donné de la peine ; et voilà qu'il doit laisser son bien à ses deux fils qui, eux, ne se sont donnés aucune peine ». Un des deux fils trouve même le moyen de se disputer avec son frère, en refusant de partager l'héritage qui leur est fait à tous les deux. Non seulement le père ne profite pas du fruit de son travail, mais aussi en plus ses 2 héritiers n’en profitent pas davantage car ils se disputent ce que leur père leur a donné !
                Celui qui se sent lésé élève la voix et demande à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». La démarche peut nous surprendre, mais il était normal à l’époque de Jésus, de consulter un sage pour résoudre ce genre de litige.                    Pourtant Jésus le repousse vivement : « Qui m'a établi pour faire vos partages ? »

                Jésus refuse d’entrer dans la résolution du différent, argumentant que « la vie d’un homme, même dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses matérielles », car la vie véritable ne saurait découler de la possession de biens éphémères.

                Nous nous acheminons ainsi vers l’interrogation que nous pose les lectures de ce jour : A quoi notre cœur s’attache-t-il ? Vers quoi tendons-nous ? Quel sens donnons-nous à notre vie à travers nos choix quotidiens ?

                Jésus essaye de se faire comprendre avec une parabole d'un homme riche. A cause de ses richesses, l'homme riche de la parabole s'est enfermé sur lui-même et ne vit plus dans la réalité.

                Il s’est en effet construit un monde imaginaire où il se trouve seul avec lui-même, dans un illusoire dialogue sans interlocuteur, d'ailleurs, puisque c’est à lui-même qu’il s’adresse, en disant : « Te voilà avec des réserves en abondance. Repose-toi, mange, profites de l’existence. »

                Or que nous le voulions ou non, nous nous inscrivons dans une réalité qui s’appelle « le monde », « l’humanité ».

                Cet homme désire « se reposer », sans autre souci que de « jouir de l’existence » dans une vie centrée sur lui-même, sur son « repos » et sur sa « nourriture », c'est-à-dire la satisfaction égoïste de ses besoins et uniquement ses besoins.

                Hélas, le réveil sera douloureux : « Cette nuit même on va te redemander ta vie ! » Il va être pauvre et sans rien dans l’au-delà, tandis que d’autres mangeront ce qu’il a amassé dans ses greniers.

                En ne vivant que pour lui-même, sans souci ni de Dieu ni des autres, ce pauvre homme est devenu « fou », c'est-à-dire insensé, n’ayant pas su interpréter le sens des richesses que Dieu lui confiait.

                Cet insensé, c’est nous, chaque fois que, nous ne vivons que pour la satisfaction de nos désirs et de nos envies.

                Dans la seconde lecture, Saint Paul nous aide vigoureusement à vérifier où nous en sommes dans notre vie.

                Aussi longtemps que nous demeurons prisonniers de nos penchants égoïstes, nous ne pouvons pas adopter le comportement de l’homme nouveau, celui que Dieu le Père « refait toujours neuf à l’image de son Fils, Jésus Christ. »
                Ceci ne signifie pas pour autant que la possession de richesses matérielles constituerait un piège.

    Saint Paul nous enseigne qu’il s’agit de rechercher « les réalités d’en haut ».

                La conclusion de la deuxième lecture est éloquente à cet égard : Pour ceux qui orientent leur vie vers Dieu et vers les autres, « iI n'y a plus de Grec et de Juif, plus d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout ».

                Nous sommes tous créés à l’image du Christ et par conséquent nous sommes tous frères et soeurs. Comme Saint Paul le dit dans un autre passage de ses lettres : Dans la foi au Christ nous formons un seul corps (une seule famille) et chaque membre de ce corps ne peut pas dire qu’il n’a pas besoin des autres membres. Dans un corps chaque membre a besoin des autres.

                Les deux frères, en se disputant l'héritage matériel de leur père ne recherchent pas les réalités d'en haut.
                En cette période estivale, au début du mois d'août, demandons-nous où sont nos priorités, dans le matériel ou bien dans nos relations : Relation avec Dieu, relation avec nos proches, relation avec ceux que nous rencontrons.

                La prière du psaume de ce dimanche peut nous aider :

    « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse ».

                « Oui Seigneur : "apprends-nous la vraie mesure de nos jours", afin que faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions dès à présent et pour toujours, nous attacher aux biens qui ne passeront pas qui sont la Foi, l'Espérance, la Charité. »

                Et les biens qui ne passent pas nous les trouvons dans notre relation avec Jésus Christ, ainsi que dans nos relations les uns avec les autres.                                       AMEN

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  • Homélie 17è dimanche ordinaire C

    Nous connaissons tous cette prière du Notre Père, et nous prions cette prière de Jésus chaque jour.

    Mais n’est-elle pas devenue une routine ? Ne la rabâchons nous pas, sans penser à ce que nous disons ?

    Peut être est-ce le moment favorable en cette période estivale de méditer la prière que Jésus nous a confiée, en demandant au Seigneur de toucher notre cœur.  

    La prière nous permet de présenter à Dieu nos demandes avec Foi, avec Espérance et avec Amour !!!

    NOTRE PÈRE …

    Toi, notre Dieu, Tu es un Père pour chacun de nous.
    Tu nous accompagnes,
    Tu nous guides sur le beau chemin de la vie...
    Tu nous donnes ce qui est bon pour nous.

    QUI ES AUX CIEUX ...

    Cette affirmation étonnante pourrait nous faire croire que Dieu est loin de nous. Il n’en est rien !

    Dieu nous le croyons est partout au ciel, comme ici sur la terre. Dire qu’il est aux cieux, nous montre bien qu’il n’est pas un père terrestre comme tous les autres, nous reconnaissons en lui quelque chose de plus. C’est accepter avec humilité qu’il est plus grand que nous, le Père à l’origine de la paternité terrestre !

    Celui qui est aux cieux, sait ce qui est bon pour nous, alors n’hésitons pas à tourner notre regard plus souvent vers le ciel. Levons les yeux !!! Ton Amour est Grand, Infini, Fort, à la fois transcendant et immanent (qui agit en chacun de nous) !!!
    Il est comme le ciel, il dépasse tout, il est Infini !!!"

    QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ ... 

    Que tous sachent que Tu es Saint !
    Que tous sachent que Tu es Bonté et Amour !
    Et que je le crois, moi aussi, au plus profond de moi !

    QUE TON REGNE VIENNE …

    Ton Règne, Ton Royaume, c’est l’Amour !
    Ce n’est pas là simplement une pieuse idée, encore moins un vœu idéaliste.
    L’Amour, il est pour aujourd’hui comme pour chaque jour.
    Oui, « tu nous donnes et tu vis avec nous ton commandement d’Amour : « Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimé » …

    « Que ton règne vienne » : Que la terre soit un royaume de paix.
    Et le Royaume de Dieu le Père, n’est-ce pas Jésus lui-même (Dieu fait Homme par Amour pour nous) ?

    Père, dans la confiance, aujourd’hui, avec toute la force de mon cœur, je Te prie :
    Aide-moi à devenir un peu plus chaque jour à ton Image !
    Aide-moi à être artisan de paix.

    QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE SUR LA TERRE COMME AU CIEL...
    Souvent, je préfère faire ma volonté...
    J’organise mon emploi du temps à ma façon.
    J’aime les gens que j’ai envie d’aimer...
    « Que ta volonté soit faite », est une demande qui peut faire un peu peur :
    Que vas-Tu me demander ?
    Qui vas-Tu me demander d’aimer ?
    Pourtant, aujourd’hui, j’ose Te dire avec confiance :
    « Père, que Ta volonté soit faite. »
    Je prends Ta Main et je me laisse conduire sur le chemin car

    -          Je sais que Tu me connais bien,

    -          Je sais que le chemin que Tu me proposes est le plus Beau des chemins pour ma vie.

    DONNE-NOUS AUJOURD’HUI NOTRE PAIN DE CE JOUR ...

    C’est une demande de notre part, en toute simplicité et humilité.

    Mais finalement qu’est-ce-que le pain de ce jour ?

    • « Le pain de ce jour » est le pain qui nourrit nos corps. Au moment des repas, gardons cette belle habitude de dire merci à Dieu, merci à ceux qui ont préparé le repas et n’oublions pas de demander ce pain pour nous et pour toute l’humanité.
    • « Le pain de ce jour » est aussi le pain spirituel qui nourrit nos âmes, nos cœurs.
      L’Eucharistie (le Corps du Christ) et la Parole de Dieu (la Bible) nous sont donnés pour enrichir notre vie, pour nourrir notre cœur.
    • Nous avons de quoi manger, nous avons un toit au-dessus de nos têtes, nous avons ce qu’il faut pour vivre et pourtant il nous arrive de ne pas être heureux. Parfois, il nous manque quelque chose, « un pain de ce jour », qui pourrait guérir une blessure, une solitude : Un manque de foi, un manque d’espérance, un manque de Charité.

    Seigneur, Notre Père, aide-nous à te demander chaque jour
    ce qui nous manque pour vivre heureux. "

    PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES COMME NOUS PARDONNONS AUSSI A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSES...

    Pardonner, par...donner,
    Il y a un mouvement intérieur,
    C’est un long chemin vers la personne qui nous a blessé ou que nous avons blessé !
    Ce n’est pas oublier.
    C’est accepter de ne pas tout comprendre,
    C’est permettre à mon frère, à ma sœur en humanité, à moi aussi de retrouver la paix dans une relation nouvelle.
    Dieu est Père de la paix et du pardon.

    ET NE NOUS LAISSE PAS ENTRER EN TENTATION…
    Père, c’est tous les jours que je suis tenté…
    Avec Toi, je peux résister, lutter et triompher face à la tentation.
    Aide-moi à ne pas me replier sur moi-même.
    Parce que Tu m’aimes et que Tu veux mon bonheur, je sais que Tu peux m’aider à combattre toute forme de tentation.
    Sur mon chemin de vie, aide-moi à bien tenir tes deux mains qui sont : Jésus et ton Esprit Saint !

    MAIS DÉLIVRE-NOUS DU MAL...

    De ce mal que nous ne comprenons pas quand il prend le visage de la maladie, d’une catastrophe naturelle ou encore de la violence. Délivre-nous, ne nous abandonne pas au désespoir, donne-nous la force de rester dans la confiance, dans la foi en ta Présence à côté de nous et en nous. Donne-nous la force et la lumière de ton Esprit saint.
    Délivre-nous aussi du mal que nous pouvons faire, de tous nos manques d’amour, de notre égoïsme, de notre indifférence. Délivre-nous de nos paroles blessantes, de nos manques de compassion. Délivre-nous du regard qui juge, qui rabaisse, qui rejette.
    Délivre-nous du mal d’être séparé de Toi.
    Tourne nos regards sans cesse vers toi, source de tout Bien, source de tout Amour.
    Donne-nous chaque jour de puiser en toi le désir et la force de faire le bien et de construire la paix.
    Fais de nous des instruments humbles et reconnaissants de Ta Paix, de Ta Lumière, de Ton Amour !

    AMEN !!!

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  • Homélie 16è dimanche ordinaire C

         Les deux sœurs amies de Jésus, Marthe et Marie ont souvent été prises, la première comme l’image de l’action, du travail et la seconde comme exemple de la contemplation, de la prière. Cette interprétation peut nous induire en erreur en opposant contemplation et action, ou prière et travail.

        Mais si Marthe s’active au service de sa maison c’est bien pour accueillir Jésus le mieux possible et lui manifester ainsi son amitié. Peut­ on imaginer Jésus dévaloriser Marthe et l’humilier devant sa sœur Marie ?

        Déjà le passage de la Genèse que nous avons entendu en première lecture nous montre avec quelle qualité d’accueil et d’écoute Abraham et Sara reçoivent les trois voyageurs (qui représentent Dieu) au chêne de Mambré. Et c'est par le service concret de l’hospitalité (assuré par Sara) et l’écoute de la Parole de Dieu (assurée par Abraham) que la promesse de la naissance d’un fils est annoncée par les 3 voyageurs.

        C’est donc dans cette unité de l’action et de la prière qu’il nous faut chercher la clé de l’évangile. Marthe, dit Jésus, s’inquiète et s’agite « pour beaucoup de choses ». Lesquelles ? Sans doute les plats à préparer, puisqu’il s’agit visiblement d’un repas. Devant la préparation de ce « beaucoup de choses », Jésus parle « d’une seule chose », pour dire qu’elle est la meilleure part. C’est celle qu’a choisie Marie. Quelle est ­elle ? C’est la parole de Jésus, que Marie, assise et silencieuse, accueille au plus profond de son cœur.

        Marthe imagine – et c’est pourquoi Jésus la reprend – que l’essentiel est ce qu'elle prépare pour Jésus : Elle n’a pas compris que ce qui va de Jésus à elle est, en vérité, le plus important. Elle oublie qu’elle ne peut donner que ce qu’elle reçoit. Et ,se prenant pour l’origine, elle a peur de ne pas en faire assez, de ne pas être à la hauteur, et c’est pourquoi elle est inquiète…. Mais peut­-on faire assez pour Dieu ? Heureusement, ce que nous faisons pour Dieu, c’est ce qu’il nous donne, ce qu’il nous donne de faire. Il est dit que Marthe « reçoit » Jésus, mais c’est un accueil qui veut donner avant de recevoir. Et l’accueil de Marie est un accueil qui veut recevoir. En vérité, c’est Marie qui reçoit Jésus. Le signe qu’elle le reçoit, c’est qu’elle ne parle pas : elle écoute, toute occupée à se nourrir des paroles de Jésus.

        Bien entendu, Jésus ne reproche pas à Marthe l’activité qu’elle déploie : il aura souvent l’occasion de dire que l’écoute de la parole est inséparable du service concret des frères. Et rappelons que la première lettre de saint Jean dit que celui qui dit qu’il aime Dieu et qui n’aime pas ses frères est un menteur. Il nous faut donc réconcilier en nous Marthe et Marie. C’est dans la mesure où nous consacrons du temps à la prière, que l’Esprit Saint peut nous remplir du don de sa présence. Et alors notre activité donnera à nos prochains l'Esprit Saint, l’Amour du Père et du Fils.

        Mère Térésa faisait toujours commencer la journée de ses « missionnaires de la charité » par un long moment de prière. Et elle demandait à des personnes qui ne peuvent plus que prier, des grandes malades­, de porter chacune de ses sœurs.

        Voici une grâce à demander et à accueillir : d'entrer dans le mouvement de la prière continuelle qui nous garde dans une paix profonde au cœur même de notre action. Que Marthe et Marie nous soutiennent dans notre manière de vivre, l'une après l'autre, les deux attitudes de la foi : la prière et l'action, l'action et la prière ! Amen !

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  • Homélie 15è dimanche ordinaire C

    « Tu aimeras Dieu de toutes tes forces et ton prochain comme toi-même. » 

                Aujourd’hui, nous est rappelé l’essentiel, l’essentiel de notre foi et de notre vie. « Aime ton prochain. »

                Mais qui est mon prochain ?

                Il y a le prochain qu’on voit et celui qu’on ne voit pas, ou qu’on ne veut pas voir. Il y a celui qui est naturellement proche, parce qu’on partage les mêmes goûts, les mêmes idées. Il y a celui qu’on rencontre tous les jours, mais qu’on ignore. Et il y a celui que l’on rejette, parce que quelque chose nous oppose.

                Qui est donc mon prochain ? Il n’est pas celui qui me ressemble, mais celui que Dieu me donne à aimer.

                Dans l’évangile de ce dimanche, voilà un homme attaqué sur la route. Un inconnu. Il est là, à moitié mort. Il est là comme un appel silencieux. Un appel à tout homme de bonne volonté qui pourrait le secourir. Et voilà successivement deux hommes, deux religieux. Mais ils passent leur chemin. Pourquoi ? Ils pensent avoir de bonnes raisons, au nom de leur religion. Et voilà un Samaritain, ennemi juré des deux premiers. Lui est touché par ce blessé. On nous dit qu’il est « saisi de compassion ». On aurait pu traduire : « pris aux tripes ». Lui va s’approcher du blessé, va prendre soin de cet homme. Lui ne calcule rien et donne ce qu’il faut pour que cet homme soit pris en charge. Nous comprenons bien tout cela. Mais l’enjeu c’est de le mettre en pratique. « Fais cela et tu vivras », dit Jésus au docteur de la Loi qui l’interroge.

                Nous pouvons aussi comprendre cette page d’Évangile à un autre niveau. En Jésus, c’est Dieu lui-même qui s’est fait notre prochain. Il s’est approché de nous jusqu’à se faire l’un de nous. Nous voyons dans l’Évangile combien Jésus prend soin de tous ceux qui sont blessés dans leur corps ou dans leur cœur. Et il se donnera tout entier, sur la croix. L’humanité blessée par le mal, par la violence, par le péché, par la mort, c’est encore la nôtre.

                Jésus passe au milieu de nous, et il nous confie à l’aubergiste, qui est son Église.

                Chaque été, l'Église est en pèlerinage notamment à Lourdes où Marie est apparue à une jeune fille : La petite Bernadette Soubirous.

                Dieu s’est approché d’elle, par Marie. À Lourdes, Marie s’est faite petite comme Bernadette, a parlé le patois de Bernadette, pour en faire la messagère de l’Amour de Dieu. Et Bernadette a été touchée. Touchée par l’Amour de Dieu pour elle. Et elle a voulu se donner à cet Amour. Elle l’a dit : « Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant. » Et elle l’a fait : Auprès des malades, à Lourdes puis à Nevers, et dans une union de plus en plus forte à Jésus, dans sa propre maladie et dans sa mort.

                La grande loi de notre vie est l’Amour. La grande loi de notre Dieu est l’Amour. Cette loi est dans nos cœurs, comme le disait la première lecture. « Elle est près de toi cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu la mettes en pratique. » Cette Parole a aussi un visage, le visage d’un prochain connu ou inconnu.

                Saurons-nous, nous approcher de ce prochain ?

     

     

     

     

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  • 1Homélie 14è dimanche ordinaire C

    Homélie : La vie intérieure

                 Avec le mois de Juillet, c’est une période de vacances qui commence pour beaucoup. Même si tout le monde n’est pas en vacances, les deux mois d’été « Juillet et Août » représentent une période de l’année différente : beaucoup d’activités s’arrêtent ou fonctionnent au ralenti, excepté bien sûr les activités touristiques.

                Et peut-être que vous aurez envie de visiter ou de revisiter la basilique de l'abbaye de saint Benoit sur Loire dans le Loiret.

                Dans la petite boutique de l’abbaye de saint Benoit, nous pouvons demander une prière qu’un moine a écrite pour tous ceux qui viennent prier dans la basilique et devant les reliques de saint Benoit.

                Que dit cette prière ?

                Dans celle-ci, il est dit que beaucoup d’entre nous ont perdu la clef de leur propre maison intérieure, la clef de leur vie intérieure.

                Cela rejoint ce que nous avons entendu dans l’évangile de ce dimanche : « Dans toute maison, dîtes : Paix à cette maison. »

                Jésus envoie ses disciples porter la paix. Et à chaque messe, c’est encore le même envoi : « Allez dans la paix du Christ. » D’ailleurs le mot « messe » signifie : « être envoyé. »

                Notre participation à la messe : c’est recevoir la paix de Jésus pour ensuite aller la porter à tous ceux qu’on rencontre. Est-ce qu’on pourrait par exemple profiter de ce temps de l’été, pour venir puiser de la paix, de la paix intérieure dans des lieux de prière, ou encore en méditant les lectures de la Bible.

                Oui, c’est vrai, nous vivons souvent en dehors de nous-mêmes.

                Tout ce qui nous entoure, la société de consommation, tous les moyens de communication qui se développent de plus en plus, peuvent nous empêcher de prendre du temps pour penser notre vie.

                D’ailleurs, nous disons bien que nous n’avons pas le temps de nous arrêter, nous n’avons pas le temps de prier.    Nous courons après le temps. Nous passons sans cesse d’une activité à une autre. Même certains retraités avouent qu’ils ont moins de temps qu’avant.

                Pour redécouvrir une certaine paix, il n’y a pas d’autre solutions que de prendre du temps pour regarder, contempler, écouter même le silence.

                La paix intérieure c’est me retrouver, c’est retrouver la clef de ma maison intérieure.

                Avons-nous le courage de nous arrêter et de résister à l’activisme ?

                A la messe, nous nous asseyons, nous nous posons et nous sommes invités à revenir à une grande vérité : « La clef de mon existence n’est pas d’abord dans ce que je fais, mais dans ce que je suis. » Qui je suis en vérité ? Quel sens je donne à ma vie ? »

                L’essentiel n’est pas d’abord dans mes activités, mais dans ma personnalité, dans ma manière d’être.

                Jésus, à chaque messe, m’invite à faire le point sur ce que je suis.

                Comment cela est-il possible ? Hé bien, remarquer bien ce qui se passe au début de chaque célébration.

    Nous montrons que nous sommes chrétiens, amis de Jésus en traçant le signe de la croix sur nous, puis, le prêtre dit : « Le Seigneur soit avec vous. » Il ne dit pas : « Le Seigneur est avec vous. » Mais bien, le Seigneur soit avec vous : C’est-à-dire Dieu a le désir d’être avec nous, a le désir de nous dire : « Tel que tu es, avant même que tu fasses quelque chose ; tel que tu es, tu es unique et tu peux beaucoup apporter rien que par ta manière d’être. »

                Nous ne prenons pas toujours conscience que Dieu s’est fait Homme en Jésus, pour être en priorité avec nous et non pas pour faire des choses : être en priorité avec nous puis dans un deuxième temps agir avec nous.

                Est-ce qu’on prend le temps de prier avant d’agir ?

                Est-ce qu’on prend le temps de recevoir Jésus le Christ chez nous pour le laisser agir en nous, et ainsi le laisser nous redonner la paix, l’espérance ?

                En ce temps particulier de l’été, Jésus nous envoie redécouvrir la clef de notre maison intérieure : « Qui je suis, en vérité ?"

    Et ainsi, peut-être permettre à d’autres de retrouver leur propre identité à notre contact.

    Le besoin de se retrouver soi-même est de plus en plus ressenti. Mais, combien de personnes oseront prendre du temps pour « apprendre à être » avant de se lancer dans le « faire. »

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