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    Homélie 2è D de CarêmeHomélie 2è D de Carême

    Homélie :

             Nous venons d’entendre l’histoire d’une rencontre extraordinaire.

             Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois amis sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t-il ? Que va-t’il se passer ?

             Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

             Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous.

             Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

             Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “Celui est mon Fils, écoutez-le. “

             Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : En cette période de Carême, faisons silence, essayons d’écouter le Seigneur au fond de notre cœur.

             Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : Tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

             Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant une 1ère communion, une profession de foi, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant une rencontre familiale, amicale... .

             Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu et en particulier Dieu fait Homme en Jésus.

             Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur.

             Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’Homme qui a fait le premier pas vers Dieu.

             Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moîse, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

             En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu, quand on réfléchit bien ; c’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie.

             Certains d’entre nous vont découvrir Dieu dans leur enfance, d’autres à l’âge adulte.

                Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer.

             Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ?

             Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues.

             Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé ! bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment.

             Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître par coeur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça.

             En ce temps de Carême, nous pourrions prendre ces résolutions :

    - Rencontrer de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.

             -Rencontrer de nouveau le Seigneur en Jésus, et nous pourrions faire des découvertes.

             Ou bien, laissons Dieu nous rencontrez en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                Je terminerai en reprenant avec vous un grand signe de rencontre : le signe de la croix.  

             En faisant sur nous le signe de la croix, c’est vraiment le Seigneur qui vient à notre rencontre.

             Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer comme un père. Il nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.

             Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer en Jésus dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.

             Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant en Jésus, nous fait les cadeaux de l’Esprit Saint, de son Amour : la connaissance, l’intelligence, le conseil, la sagesse, la force, la piété (le chemin vers Lui = la Foi), la crainte (la relation d’enfants bien-aimés avec Lui = l’Alliance).

             Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand Amen, un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.

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  • Homélie 1er D de Carême A

    Homélie à partir de l'évangile sur les tentations vécues par Jésus au désert : (Matthieu 4, 1-11)

    « En ce temps-là Jésus fut conduit par l’Esprit pour être tenté par le diable. » Jésus, Dieu fait Homme, est tenté. La tentation fait bien partie de notre humanité : Ce n’est pas une option ! Nous vivons tous avec des pensées, parfois médiocres, tentées par le mal, la division, l’amertume. On en est tous là, faibles face au mal. Or, avec Jésus, le Tentateur ne peut rien faire. Mais comment est-ce possible ? Est-ce que nous pouvons essayer d’imiter Jésus ?

    La première chose à faire, à vivre, comme Jésus, c’est « le désert » ! Pour échapper aux tentations, il faut de la sobriété, du jeûne : ne pas avoir peur de se retirer dans le silence, dans une solitude préparée à l’avance, dans la prière, dans une recherche désintéressée de la charité, de ce que mon prochain attend de moi. Le jeûne (la sobriété), la recherche de la charité (l’aumône de soi-même) et la prière sont les trois remèdes contre toutes les formes de tentation.

    La tentation du matériel

    Le tentateur dit à Jésus : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » C’est la tentation de baser toute notre vie sur le matériel. Au quotidien, nous sommes des consommateurs. Certes, dans le monde, beaucoup n’ont pas encore le minimum vital, mais notamment en France notre société a pris un rythme dit « de consommation » sans s’inquiéter ni de l’épuisement de la planète, ni de l’appauvrissement de nos relations, ni de notre vide intérieur grandissant. Il y a un trop-plein matériel… Ne faudrait-il pas retrouver une certaine modération ? L’Évangile ne cesse de nous y inviter, mais nous sommes aveugles, sourds. Et pourtant il y a une urgence écologique, sociologique, évangélique : « L’Homme ne vit pas seulement de pain… » Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, avec la création. La nourriture est un de ces domaines où nous pouvons nous exercer, nous entraîner à la modération matérielle. « Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim », suggère le cardinal Danneels. La question est urgente : restons maître de nos impulsions du moment ; ne mettons pas tout notre désir de vivre dans des choses superficielles ! et il existe toutes sortes de jeûnes comme le jeûne de la médisance, des mauvaises paroles qui blessent autant la personne qui les dit que la personne qui les reçoit !

    La tentation du pouvoir sur les autres

    Le diable dit à Jésus : «  si tu te prosternes devant moi… » signifie : Si tu acceptes de pactiser avec le mal, si tu es prêt à n’importe quoi pour régner, pour dominer, pour te mettre au centre de tout. C’est toute la question de nos relations (familiales, professionnelles, amicales, paroissiales…) car nous avons tous une petite parcelle de pouvoir : Sommes-nous respectueux de la liberté des autres ? Ne sommes-nous pas enclins à manipuler notre entourage, à tout faire pour éloigner ceux qui nous gênent ? Le Carême nous propose un remède : l’aumône, au sens large du terme. L’Aumône : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, est tout simplement un serviteur qui lave les pieds de ses disciples.

    La tentation du pouvoir sur Dieu

    Le diable dit à Jésus : « ... les anges de Dieu te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »  C’est la tentation de ne pas croire ou de se révolter contre Dieu à cause de la souffrance. Certes, la souffrance n’est pas un bien. On ne le répétera jamais assez. Mais souffrir ne nous est pas épargné. Croire en Dieu n’est pas une assurance tous-risques. Jésus lui-même n’échappera pas à la croix. « Jésus n’est pas venu pour détruire la croix, mais pour s’étendre dessus », nous dit Paul Claudel. Ce qui permet à Jésus d’aller jusqu’au bout de sa mission, c’est sa relation intime avec Dieu son Père, dans la prière. Le Carême nous propose un remède : la prière.    La prière est essentielle dans un Carême. Elle est le lieu où nous tissons des liens avec Dieu le Père (Père de Jésus et Notre Père) qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

    Voici une petite histoire que j’aime bien raconter : « Il était une fois, un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces ? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

    Prier, c’est utiliser toutes nos forces en demandant la force de Dieu.

    3 tentations qui nous rendent aveugles et sourds : le matériel, le pouvoir sur les autres et le pouvoir sur Dieu.

    3 remèdes qui nous guérissent mais qui peuvent aussi refroidir comme des cendres en nous : le jeûne, l’aumône et la prière. Si nous voulons que le Carême soit un temps de joie, de victoire de la foi, de l’espérance, et de l’amour sur le péché, un temps de victoire sur tout ce qui nous éloigne de la force de Dieu : Alors avec Jésus Christ allons au désert (jeûnons), osons donner (de soi-même), et surtout prions (au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit). Amen.

    Bon Carême !!!

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  •  Homélie 7è dimanche ord A

     « Vous donc, soyez parfait, comme votre Père céleste est parfait » 

         Notre Évangile d’aujourd’hui est très exigeant, étant donné qu’il nous invite à aimer notre prochain comme Dieu l’aime. 

         Jésus nous rappelle qu’il n’y a pas d’autre moyen que l’amour authentique pour transformer l’Homme. Il nous invite donc à aimer nos ennemis, en nous rappelant que l’Amour est plus puissant que la haine et que l’Amour est donc capable de transformer le loup en agneau, alors que la haine et la vengeance ont comme seul pouvoir de détruire et d’abîmer l’homme.

         On le sait, on a souvent tendance à penser que la violence permet de se soulager. 

         C’est pour cette raison que, lorsqu’on est agressé, on agresse, lorsqu’on est insulté, on insulte, lorsqu’on nous déteste, on déteste, etc. Eh bien ! 

         Le Seigneur Jésus, nous dit de faire exactement le contraire. 

         En effet, comment Jésus a-t-il transformé Zachée, qui était un voleur, ou le bon Larron, qui était un criminel ? 

         Comment Jésus a t’il réussit à bouleverser ces cœurs malades et agressifs ? 

         Eh bien, il les a sauvés, guéris en les aimant le premier. Jésus fait le choix de l’amour divin pour détruire le mal qui se trouve dans le cœur de l’homme.

         En d’autres termes, Dieu n’a pas attendu que l’homme soit parfait pour l’aimer, mais il l’a aimé pour qu’il devienne plus parfait, et c’est pour cela, qu’aujourd’hui, il nous commande de faire de même.

         Alors, lorsque Jésus nous demande de faire de même, c'est-à-dire d’aimer à notre tour nos ennemis, on pourrait se poser la question suivante : 

         Jésus ne nous demande-t-il pas quelque chose d’impossible ? 

         Eh bien, la réponse à cette question est également dans la bouche de Jésus : 

         « Pour vous, c’est impossible, mais pour Dieu, rien n’est impossible !  »

         Par cette Parole : 

    « mais pour Dieu rien n’est impossible  », Jésus nous indique que Dieu est capable par son Amour, de fortifier et de transformer le cœur de l’homme, et de lui faire faire des choses qu’il croyait impossibles.

         Aujourd’hui, nous perdons beaucoup d’énergie à cause de notre tendance à agir uniquement avec nos propres forces, sans mettre le Seigneur dans le coup…

         C’est très important de comprendre cela : Nos manques de patience, nos manques d’amour, nos indifférences face à notre prochain, ou encore nos désespoirs existent parce que nous ne croyons pas suffisamment en l’Amour de Dieu présent en nous.

         Avec l’Evangile de ce dimanche on peut comprendre alors que ce qui rend un homme ou une femme capables d’aimer, c’est à la fois un savoir-vivre, mais aussi et principalement, une vie branchée sur Dieu .

         Pour cela, il suffit de regarder les saints comme par exemple sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul, pour se rendre compte qu’ils faisaient grandir en eux l’Amour de Dieu pour eux et pour ceux qu’ils rencontraient, en étant d’abord de grands priants. 

         Mère Teresa dira à ce sujet : « Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à la prière. » 

         La prière est le moyen qui nous est offert par Dieu, pour puiser en son cœur, des forces nouvelles.

         Pour terminer, on peut encore dire que l’Évangile d’aujourd’hui nous enseigne que plus on aime Dieu et plus on sera capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à nos ennemis :           

    « Si vous ne saluez que vos frères, que faites vous d’extraordinaire ? Les païens, c'est-à-dire ceux qui vivent sans Dieu, n’en font-ils pas autant ? 

         Vous donc, chrétiens, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » 

         Croyons que l’Amour de Dieu est plus fort que la haine, plus fort que nos égoïsmes. Alors, soyons des êtres branchés sur Dieu, en étant branchés sur Jésus-Christ, car sans lui nous ne pourrons pas aimer à sa mesure. 

     Aimer.

    Aller au plus profond de soi-même.

    Chercher au cœur de son être la source même du bonheur.

    Essayer de vivre l’harmonie toujours difficile

    de ce que je suis et de ce que j’aimerais être.

    Vivre ce que je suis de meilleur

    malgré mes limites, mes pauvretés, mes lâchetés,

    mais aussi avec mes richesses.

    Aimer.

    Comme prendre des risques.

    Les risques de l’autre quel que soit l’autre.

    Aimer.

    Comme prendre le risque de Dieu.

    Aller sur les terres de Dieu.

    Prendre le risque de la rencontre.

    Et s’en aller si loin avec Dieu

    que l’on finit par lui ressembler un peu

    avec cette bienveillance du cœur et du regard

    qui fait que l’autre n’en finit pas de grandir,

    de s’épanouir et de dire le meilleur de lui-même.

    Aimer.

    Comme aller jusqu’au limites de soi

    Dans les terres de Dieu où rien n’est jamais perdu

    parce qu’avec l’amour de Dieu, l’amour des autres et l’amour de soi tout est possible.

    Amen

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  • Homélie dimanche de la Santé

                Homélie : 

             En ce dimanche de la Santé : nous sommes invités à prier pour les personnes malades, isolées, âgées, et aussi à prier pour les soignants, les aidants, pour tous ceux qui prennent soin des personnes qui souffrent.

              Prendre soin en suivant la loi du Seigneur, qui rend fort dans l’épreuve. « Moi, je vous dis ! » … Jésus est venu accomplir la loi ; il nous propose d’aimer toujours plus et mieux.

             Ainsi, reprenons les trois exemples qui nous sont donnés dans l’Evangile : 

             1er exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne tueras pas. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau : 

    « Moi, je vous dis : éviter la colère contre quelqu’un. " 

             Cela peut nous sembler exagéré : se mettre en colère ce n’est quand même pas aller jusqu’au meurtre. 

             Mais, si on réfléchit un peu, nous pouvons nous apercevoir que le meurtre est l’extrémité d’un conflit qui se dégrade. 

             Alors lorsque monte la colère, celle-ci peut hélas être le début d’un processus qui peut aller jusqu’à vouloir ignorer l’autre, ou le tuer. 

             Donc Jésus n’exagère pas car le but de la Loi c’est de chercher à vivre le plus possible en paix.

              La personne qui souffre, la personne qui soigne, qui accompagne trouvent de la force grâce à des relations de paix ! 

              2ème exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne commettras pas d’adultère. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau : « Moi je vous dis : évitons de regarder une autre personne avec convoitise. " 

                C’est commettre l’adultère dans son cœur ? 

             Ce qui est en cause c’est le désir dans le regard. Le désir modifie le regard. 

             Donc Jésus nous redit le but de la Loi qui est de vivre dans le respect de chacun.

              La personne qui souffre, la personne qui soigne, qui accompagne trouvent de la force grâce à des relations de respect !

             3ème exemple – " Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne feras pas de faux serments. Et Jésus nous dit : «  Moi je vous dis : que ton oui soit un vrai oui, et que ton non soit un vrai non. " 

             Normalement on fait ce que l’on dit sinon à quoi ça sert de le dire. Mais en réalité nous n’agissons pas forcément comme on l’a dit, comme on l’a promis. Quand la parole donnée à quelqu’un n’est plus crédible, il n’y a plus de confiance.

              La personne qui souffre, la personne qui soigne, qui accompagne trouvent de la force grâce à des relations de confiance !

             Donc, Jésus nous affirme en ce dimanche de la santé : « Moi, je vous dis : la paix, le respect, la confiance font partie intégrante des soins à apporter aux personnes malades, aux personnes qui souffrent.

              En ce dimanche de la Santé : nous sommes invités à prier pour les personnes malades, isolées, âgées, et aussi à prier pour les soignants, les aidants, pour tous ceux qui prennent soin des personnes qui souffrent.

              Prendre soin en suivant la loi du Seigneur, qui rend fort dans l’épreuve. « Moi, je vous dis ! » … Jésus est venu accomplir la loi ; il nous propose d’aimer toujours plus et mieux grâce à des relations de paix, de respect et de confiance.

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  • Homélie 5è dimanche ord A

    « Vous êtes le sel de la terre… la lumière du monde. »

                Quels compliments ! Est-ce que nous en sommes dignes ?

                Le sel n’est pas fait pour rester dans la salière ! La lumière n’est pas faite pour rester dans l’ampoule !

                Pour jouer son rôle, le sel doit être mêlé aux aliments en petite dose. Les grains de sel fondent pour que l’aliment puisse révéler son meilleur goût.

                Ainsi pour que les chrétiens jouent le rôle que Jésus leur demande (« Vous êtes le sel de la terre »), il est important qu’ils soient présents dans le monde et non pas à côté. Si Jésus, depuis le début, invite ses amis d’hier, d’aujourd’hui et de demain à être le sel de la terre, c’est qu’il nous croit capables, avec Lui, de donner à la vie humaine une nouvelle et délicieuse saveur.

                Dans le monde en quête de sensations toujours plus fortes, les chrétiens n’ont pas à apporter des choses extraordinaires. Comme le sel améliore les aliments, les chrétiens remplissent leur mission quand ils améliorent l’ordinaire, quand ils contribuent à donner du sens aux simples choses de la vie. Nous savons que ce n’est pas si facile, car nous faisons tous cette expérience : Les valeurs les plus admirables, les intentions et les pensées les plus sublimes peuvent se dénaturer au quotidien (on peut vivre des moments forts de fraternité, oui mais pas, en réalité, chaque jour ; le sel de la foi peut devenir fade au quotidien). Il reste beaucoup à faire et à vivre pour que chaque être humain ne soit pas privé de l’authentique saveur du quotidien où Dieu nous rejoint en Jésus le Christ, l’Emmanuel (Dieu simplement, ordinairement avec nous).

                Comme le sel, la lumière est aussi nécessaire à la vie de chaque jour !!!

    (Au sens propre du mot « nécessaire » : « Ce qui ne peut pas ne pas être » !)

                « Vous êtes la lumière du monde » nous dit aussi Jésus. Est-ce que cela veut dire que les chrétiens que nous sommes dans le Loiret, doivent porter chaque jour leur tee-shirt rouge du synode en action sur lequel il est écrit : « Ensemble poussés par l’Esprit Saint pour la mission. Eglise du Loiret » ? L’évêque ne nous demande pas de le porter chaque jour mais au moment des rassemblements comme celui que nous avons vécus le 26 novembre à Orléans St Marceau. Alors, devons-nous adopter un profil bas dans notre vie quotidienne en dehors des rassemblements ? Dans notre quotidien, devons-nous cacher notre foi en Jésus, Fils de Dieu le Père et notre Père qui nous fait vivre dans son Amour (dans son Esprit Saint) ? Dans notre quotidien, devons-nous cacher notre appartenance (par le baptême) à la grande et belle communauté de l’Eglise Catholique ?

                Quelle est donc cette lumière que Jésus a en tête et dans son cœur lorsqu’il nous dit, encore aujourd’hui, « Vous êtes la lumière du monde » ?

                Pour répondre à cette question, je voudrais vous faire voyager sur une île en pleine mer, éloignée du continent, et observer avec vous ce qui se passe la nuit. Sur une île, la nuit, on aperçoit plus qu’ailleurs toutes sortes de lumières : les étoiles, la lune, et aussi beaucoup de lumières fixes ou clignotantes à la surface de la mer (des balises) et également des lumières sur terre : des phares tournés vers la mer qui balayent l’immensité du large. Ces lumières sont certes de tailles réduites par rapport à la nuit ; mais elles sont nécessaires et suffisantes pour que les bateaux évitent les récifs, les rochers qui sortent de l’eau, les basses profondeurs, les barrières de corail… etc.

                Jésus nous invite à être des lumières dans le monde non pas pour l’éblouir, le rendre aveugle mais pour le guider ! Parce que Jésus Christ est Lui-même la Lumière qui guide le monde vers la Paix, l’Espérance, la Foi, l’Amour. Jésus Christ est la Lumière de Dieu Créateur et Sauveur pour chacun de nous ! Jésus Christ est la Lumière de l’Amour plus fort que tout, plus fort que la nuit, plus fort que la mort, la Lumière du Ressuscité !!!

                Pour être « le sel de la terre et la lumière du monde », ce qui compte en premier, avant tout, c’est de croire en l’Amour de Dieu fait Homme en Jésus-Christ : Voici notre phare universel !!!

                Ce n’est pas en se coupant du monde (et de la nuit) qu’on rencontre Dieu. C’est en aimant le monde, en aimant la nuit qu’on rencontre Dieu : Dieu fait Homme en Jésus Christ est mort par Amour pour le monde et dans la nuit il est ressuscité. Sa Résurrection est force de Vie, force de Vérité, Chemin de la Lumière au cœur du monde, au cœur de la nuit.

                Ainsi, brille le Cierge Pascal dans la nuit de Pâques, symbolisant Jésus le Christ ressuscité, vainqueur de la mort et de la nuit ? Et pendant la messe de la nuit de Pâques, nous allumons nos cierges au Cierge Pascal dans l’église non éclairée par les lumières électriques. Chaque personne devient avec son cierge allumé (qui rappelle le baptême) un îlot de lumière au milieu de la nuit, dessinant ainsi un archipel de visages embellis par la lumière, transfigurés.

                A la suite de Jésus-Christ, « être le sel de la terre et la lumière du monde », est la magnifique et joyeuse mission de tous les chrétiens (jeunes, bien-portants, personnes âgées, personnes malades, pauvres, riches, chrétiens de longues dates, nouveaux chrétiens (néophytes), chrétiens de tous les pays, personnes qui souffrent physiquement et/ou moralement…, tous).

                 Oui, pour tous, avec Jésus Christ, il est possible de passer dès maintenant d’une vie fade à une vie savoureuse, de la nuit sombre à la nuit éclairée. Amen !!!

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  • Homélie 4è dimanche ord A

    Homélie à partir de l’Evangile des Béatitudes :

              Sommes-nous heureux ? Oui, non, pas facile de répondre !

              Il nous arrive de penser que s’il me manque beaucoup de choses, je ne suis pas heureux. S’il ne me manque rien, je suis heureux.

              Jésus nous dit dans l’Evangile des Béatitudes : « S’il me manque beaucoup de choses, alors oui je suis heureux ! »

              POURQUOI ?                 3 réponses :

    1ère réponse : Parce que nos manques, nos pauvretés nous enrichissent.

              C’est la richesse de nos pauvretés, de nos besoins : besoin d’aimer, d’être aimé, besoin des autres, besoin de croire, besoin de Dieu… .

              Jésus nous dit que ce sont nos pauvretés acceptées qui nous rendent capables d’être heureux et de rendre heureux.

    Le mot principal dans les béatitudes est le mot « Heureux ». Ce mot peut aussi être traduit par « allez en avant, en marche » ou encore « félicitations ». Félicitations de reconnaître nos besoins (besoin de paix, de consolation, de justice, de douceur, de miséricorde, de dieu, des autres… .

    2ème réponse :

    En regardant de plus près la description de ce bonheur, nous découvrons que celui que Jésus Christ appelle « heureux » est bien souvent celui que nous appelons malheureux :

    celui qui pleure, le pauvre, le doux, le persécuté pour la justice...

    Jésus, le Fils de Dieu nous regarde à partir de nos besoins, de nos pauvretés !

    Il nous saisit par nos besoins pour nous dire :
    « Dans ta faiblesse, je veux mettre ma force. »
    « Dans tes larmes, je veux mettre un germe de bonheur éternel. »
    « Dans ta pauvreté, je veux mettre ma richesse. »
    « Dans ton péché, je veux mettre mon pardon. »
    « Et c'est même à partir de là que je te donne ta vocation d'artisan de paix, de consolateur d'affligés, de prophète de réconciliation par ta douceur. »

    Jésus nous dit :
    « Dans ta croix, j'y mets la mienne. Dans ton humanité, je dépose ma divinité.
     

    3ème réponse :

    En sommes-nous convaincus ?

    Regardons ceux que nous appelons les saints :

    Par exemple sainte Thérèse de Lisieux : Elle n'a pas beaucoup de diplômes mais elle a été déclarée docteur de l'Église ? Son message est le message des Béatitudes.

    « Ce qu'il y a de petit dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi. » 

    Si le Christ a mis en nous des besoins, c'est pour que nous découvrions notre véritable vocation à être heureux et à rendre heureux avec ce que nous sommes.

    La vie change quand on prend conscience que Jésus le Christ nous regarde autrement que nous nous regardons nous-mêmes.

    1ère réponse : Les Béatitudes nous révèle la richesse de nos besoins, de nos pauvretés.

              2ème réponse :

    Dans nos besoins, nos pauvretés Jésus le Christ met sa force.

              3ème réponse :

    Laissons le christ nous montrer le chemin du vrai bonheur, pour nous et pour les autres.

    Et nous allons entendre au cours de la messe, un résumé des Béatitudes en une seule parole : « Heureux sommes-nous d’être les invités au repas des noces de l’Agneau ».

    Cette ultime et permanente Béatitude réalise pour nous ce qu'elle annonce.

    En communiant, nous devenons ce que nous recevons : le corps bienheureux du Christ.

              Oui, bienheureux les pauvres, ceux qui acceptent d’avoir faim des paroles et de la vie du Christ : ils deviennent le Corps bienheureux du Christ.

              Heureux, allons-y, en marche, félicitations de vivre en reconnaissant nos pauvretés, et nos besoins. Avec la foi en Jésus Christ nous avançons sur le chemin de la Vérité et de l’Espérance.

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  • Homélie 2è dimanche ord A

    Homélie :

                « Je ne le connaissais pas. » Tel est l’aveu de Jean-Baptiste au sujet de Jésus. « Je ne connaissais pas Jésus » : nous dit-il. Or, Jean-Baptiste n’est-il pas son cousin ?

                Cela veut dire que Jean-Baptiste découvre peu à peu que Jésus n’est pas que son cousin.

                Aujourd’hui encore, les baptisés que nous sommes, découvrons tout au long de notre vie qui est vraiment Jésus. En ce dimanche du temps ordinaire après les fêtes de Noël, de l’Epiphanie et du Baptême du Seigneur, 3 réponses sont apportées à cette question : « Qui est Jésus ? »

    1- Jésus est l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.

    2- Jésus est Celui qui existait avant Jean-Baptiste : « avant moi, Il était. » nous dit Jean-Baptiste.

    3- Jésus est « Celui qui baptise dans l’Esprit Saint. »

    1- « Jésus est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » :

                Quand on pense à un agneau, on pense à la douceur, à la non-violence. Et en plus on nous dit que Jésus serait comparable à un agneau en délivrant le monde du péché ?

                Pour pouvoir enlever le péché, on penserait plutôt à l’image du « loup ». Contemplons ce qui s’est passé en réalité. Jésus est venu prendre sur Lui le péché du monde en portant sa croix et en mourant sur sa croix. Il n’est pas venu supprimer le mal, il est venu le porter et le prendre sur Lui. Est-ce que le mal a gagné ? Non, c’est Jésus qui sort vainqueur dans cette confrontation avec le mal, avec la mort. Il est ressuscité. Oui, Jésus est bien comparable à un agneau, à l’agneau de Dieu enlevant le péché du monde, car, au cœur de la plus grande épreuve qui conduit à la mort, il est le plus fort, il est un agneau vainqueur.

     Déjà, avant leur libération du pays d’Egypte, le peuple des Hébreux où ils étaient esclaves, avaient mis du sang d’agneau sur les portes de leur maison. C’était pour eux un signe de reconnaissance de leur volonté de sortir du pays à la suite de Moïse. Tous ceux qui avaient mis ce sang d’agneau sur leur porte se sont alors rassemblés et ce sont sauvés à travers la mer rouge en suivant Moïse qui était guidé par Dieu.

    Jésus est, maintenant, Lui-même, l’Agneau de la libération de tous nos esclavages. Il est le nouvel Agneau qui est notre signe de reconnaissance et notre Sauveur. Nous le chantons à chaque messe, au moment de la fraction du Pain de Vie, de ce Pain devenu son Corps comme Il nous a demandé de le faire en sa Mémoire.

    « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde prends pitié de nous. (2x) Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde donne nous la paix. »

    2- Jésus est Celui qui existait avant Jean-Baptiste : « avant moi, Il était. » nous dit Jean-Baptiste.

    Voilà que Jean-Baptiste a des paroles encore plus difficiles à comprendre au sujet de Jésus : « Après moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. »

                Mais, Jean-Baptiste est né 6 mois avant Jésus. En apparence, Jésus ne peut pas avoir existé avant Jean-Baptiste. Mais, il faut dépasser les apparences. En fait, la naissance selon la chair de Jésus, est la concrétisation de la volonté de Dieu de se faire connaître au milieu de nous. Nous le disons bien, depuis toujours, dans le grand Credo : « …Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles : Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu engendré non pas créé, de même nature que le Père… »

    3- Jésus est « Celui qui baptise dans l’Esprit Saint. » :

                Jésus, par tout ce qu’Il est, nous plonge dans la réalité de Dieu. Et nous sommes plongés dans la présence de Dieu par le baptême.

                Jean-Baptiste ne donnait qu’un baptême dans l’eau. Lui, Jésus, Agneau de Dieu, né de Dieu avant tout les siècles, baptise dans l’Esprit même de Dieu, dans l’Esprit Saint.

                Avec Jésus, par le Baptême, nous entrons dans la Vie de Dieu, une Vie dans l’Esprit Saint, dans l’Amour avec un grand « A ».

    Alors, croyons-nous vraiment, que mieux connaître Jésus c’est mieux connaître Dieu ? Oui, croyons que par Jésus, nous sommes introduits dans la réalité de Dieu : « Père, Fils et Saint Esprit. »

                « Qui a vu Jésus, a vu le Seigneur, notre Dieu. »

                « Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie qui nous conduit à Dieu. »

                Nous pouvons demander à Marie, la mère de Jésus et notre mère, de nous expliquer tout ce que nous pouvons découvrir de Dieu par Jésus Christ.

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  • Homélie épiphanie

         Le mot épiphanie signifie manifestation : le Seigneur se manifeste, se fait connaître aux habitants de tous pays.

              Plusieurs passages de la Bible, comme celui d’Isaïe dans la première lecture, et celui de Michée cité dans l'évangile de saint Matthieu, annoncent que toutes les nations marcheront vers la lumière du Seigneur qui rayonne à partir de Bethléem. 

             Saint Paul rappelle cette universalité : « toutes les nations sont associées au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus ». 

             Toute l’humanité est appelée par Jésus le Christ, pour être sauvée par lui et en lui. 
            Dans le récit de l’enfance de Jésus, saint Matthieu montre que Jésus a accompli les prophéties de l’Ancien Testament, qu’il est donc le Messie, le Christ.
     

             Il montre ainsi, comment nous pouvons arriver à la foi, à la foi en Jésus le Christ.
           Dieu appelle les Mages par une étoile. Cette étoile est une invitation que Dieu adresse aux Mages. Ces sages répondent à cet appel, sans se laisser décourager par les difficultés.
     

    1 -         De même, Dieu se manifeste aussi à nous et il nous appelle, de diverses façons : par les événements, par les rencontres, par des inspirations de l’Esprit Saint qui travaille toujours en nous : On peut résumer que Dieu se manifeste dans nos vies par l’étoile de la petite voix intérieure. 

             Sommes nous attentifs à ses appels ? Savons nous les reconnaître et surtout y répondre, à l’exemple des Mages ?... « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver » : nous dit Isaïe. Au cours de la nouvelle année 2023 qui commence, ne laissons pas sans réponse les invitations que Dieu nous adressera.

    2 -       Nous pouvons aussi remarquer que l’étoile, l’appel de Dieu, la petite voix intérieure, ne suffit pas aux Mages pour accéder à une véritable foi. Il leur faut aussi le secours des Ecritures, des révélations de Dieu écrites dans la Bible, et d’une explication de la part des dépositaires de la Parole de Dieu. 

             Ce secours, les Mages le demandent à Jérusalem aux chefs des prêtres et aux écrivains de leur époque… 

             Aujourd’hui, reconnaissons que l’Eglise est dépositaire de la Parole de Dieu et que par le conseil des évêques, les baptisés que nous sommes, sommes invités à méditer les textes de la Bible pour aller à la rencontre du Christ. 

             C’est une orientation que notamment notre évêque nous propose à vivre de plus en plus dans nos familles, dans nos paroisses et dans nos petits groupes de fraternité (comme les équipes du rosaire, les équipes Notre Dame, les équipes de prière des mamans, les équipes de préparation aux sacrements, les petites équipes de partage qui sont en train de se créer à Meung, à Beaugency, les petites équipes de conseil paroissial dans nos villages …) 

              La fraternité dans nos petites équipes est vécue avec le partage de la Parole de Dieu, la Bible. Les petites équipes fraternelles avec le partage de la Parole de Dieu sont aussi notre étoile d’aujourd’hui par laquelle Dieu nous guide jusqu’à Lui. 

           La Parole de Dieu est importante, mais faut-il encore accepter de la recevoir avec humilité car parfois elle nous bouscule et ne correspond pas toujours à nos idées ou à nos désirs.

    3 -         Il ne faut pas oublier de recevoir la Parole de Dieu dans la prière qui est aussi une étoile pour nous guider. 

           Prenons l’exemple des Mages, patiemment dans la prière, ils attendent le signe de la venue du Seigneur, et quand l’étoile arrive ils sont capables de reconnaître le signe et ils entreprennent un long voyage jusqu’à Bethléem en passant par Jérusalem pour venir rendre hommage à Jésus avec leurs offrandes. 

             Ainsi dans la prière, les Mages ne s’arrêtent pas au beau palais d’Hérode et n’ont pas peur d’aller jusqu’à une crèche, un abri pour animaux. Et là ils trouvent Marie, Joseph et l’enfant Jésus couché dans une mangeoire. Les Mages ne semblent pas étonnés de trouver le Messie, l’Envoyé de Dieu, Jésus dans un pauvre logement : une simple crèche !!! 

             Sans hésiter, ils viennent déposer leurs 3 offrandes. 

             - L’or : car Jésus est roi en humanité (vrai Homme), 

             - l’encens : car Jésus est tout tourné vers Dieu (vrai Dieu), 

             - la myrrhe : car c’est en Jésus que Dieu nous donne sa Vie plus forte que la mort. 

    Jésus est vrai Homme, vrai Dieu et Vie de Dieu plus forte que la mort.  

             Les Mages ne regrettent pas de ne pas avoir rencontré Jésus à Jérusalem.  Ils sont remplis de joie et d’espérance devant la crèche de Bethléem. 

             L’Epiphanie a ainsi vraiment toute sa place au mois de janvier, en cette belle période de vœux et d'espérance pour la nouvelle année qui commence. 

             L’Epiphanie et les Mages nous montrent le chemin de la foi en Jésus.

             Sur le chemin de la foi nous sommes guidés par l’Etoile de la petite voix à l’intérieur de nous qui est complétée par l'Etoile de nos petites équipes fraternelles autour de la Parole de Dieu et aussi par l’Etoile de la prière. 

             Sur le chemin de la foi, il y a donc une triple Etoile qui nous guide (la petite voix à l'intérieur de nous, la Bible lue en équipe fraternelle et la prière). 

             Avec les Mages, avec Marie et Joseph méditons dans notre cœur le très bel événement de l’Epiphanie pour bien commencer l’année 2023 : 

    Bonne et Sainte année 2023 ! 

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  • Homélie 1er 01 2023

              Quand le premier jour de l’an est un dimanche, l’Église fête la solennité de Marie, Mère de Dieu. C’est aussi le jour des vœux de bonne année et enfin la journée mondiale de la paix.

                   1) Dans le récit de la naissance de Jésus en saint Luc, les premiers à reconnaître Jésus comme Sauveur et Messie ont été les bergers. Ils ont été aussi les premiers messagers de la naissance de Dieu. Ils n’ont pas été étonnés de reconnaître cet enfant comme l’un des leurs, comme le berger de toute humanité, dont la mission est de devenir le Bon Pasteur.

                   Les bergers sont les premiers à reconnaître que l’enfant Jésus né de la Vierge Marie est le Fils de Dieu se présentant comme un agneau fragile qui vient pour enlever les péché du monde.

              Nous fêtons aujourd’hui Marie, bénie entre toutes les femmes, mère de Jésus, le fruit béni de ses entrailles, le Fils de Dieu. Et Jésus a voulu aussi que Marie devienne notre Mère.

              « Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ». Tous les événements qu’elle a vécus depuis l’Annonciation ont été pour elle étonnants, inattendus, y compris sans doute cette visite des bergers. Beaucoup d’évènements arrivent jusqu’à l’âge adulte de son Fils Jésus, puis durant les 3 années de sa vie publique jusqu’à la Croix, sa Résurrection et son Ascension.

              Comment comprendre le sens de tout cela ? Pourquoi elle ? Il lui a fallu accomplir un chemin spirituel très fort, et elle s’en est émerveillée. Elle est pour nous la mère des croyants. Son oui, « que tout se passe pour moi selon ta parole », elle l’a répondu à l’ange de l’Annonciation, avant de savoir ce qui allait survenir, et elle a eu à le redire en suivant son fils et en vivant ce qui allait lui arriver.

              2) C’est une bonne occasion en ce (dernier jour de l’année) premier Janvier, de consacrer notre réflexion à une dimension importante de la vie et de la foi : les vœux et se souhaiter une Bonne Année.

              Des vœux les plus banals au plus chaleureux, remplis de joie ou d’appréhension suivant les cas, suivant notre relation aux personnes, suivant les situations où elles se trouvent, les épreuves qu’elles traversent, les espoirs qui les habitent, suivant ce que nous vivons nous-mêmes, au moment où s’ouvre dans notre vie, dans notre monde, la page blanche d’une année nouvelle. Que vivrons nous pendant cette année nouvelle ?

              Les vœux sont une forme de prière. Ce sont des bénédictions, car on ne se souhaite les uns aux autres que du bien : elles nous décentrent par rapport à nous-mêmes pour nous tourner vers les autres, leur souhaiter du bonheur, de bonnes choses : santé, amour, consolation, guérison, paix, réussite des projets. Les vœux donnent lieu à un échange, une réciprocité. Quand ils sont vécus de manière authentique et non comme des formalités, il y a une bénédiction que l’on donne et que l’on reçoit.

              Se bénir et se souhaiter du bien les uns aux autres, n’est-ce pas une belle manière de vivre la fraternité ?

    La messe de ce 1er janvier nous invite à un regard de foi sur nos vœux, à les placer sous le signe de la bénédiction de Dieu. Il est, en effet, par excellence, celui qui bénit : « (Psaume 66) Dieu, notre Dieu nous bénit. »

              Le Seigneur souhaite à chacun et à chacune d’entre nous paix et bénédiction. Ce qu’il souhaite il peut le réaliser, car il est créateur de vie, d’amour et de paix. Et ainsi, dans la foi, en tant que croyants nous nous adressons nos vœux les uns aux autres avec l’assurance que Dieu nous bénit.

              Le jour du 1er janvier est un appel à nous ouvrir à l’avenir que Dieu nous donne. Commencer une nouvelle année, c’est se retrouver face à l’inconnu. Nous voudrions faire des prévisions mais elles sont fragiles. L’avenir nous réserve toujours des surprises : Que sera cette nouvelle année pour nous ? Pour le monde ? Ces incertitudes ne doivent pas nous paralyser ni nous décourager. Les fatalistes voudraient nous faire croire que tout est écrit : Ce n’est pas vrai ; Dieu est amour et il veut nous bénir. Cette année sera ce que Dieu voudra et aussi ce que nous la ferons, dans la confiance et l’espérance.

              3) Ce premier janvier est la journée mondiale de prière pour la paix. Nous pensons à tous ces pays si douloureusement marqués par la guerre et la violence mais aussi à tous les conflits que l’on peut connaître. La vraie conversion suppose un changement de regard sur ceux et celles qui nous entourent. La paix est dans le dialogue et la confiance.

              Celui dont nous célébrons la naissance a été appelé “le Prince de la Paix.” Il a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa croix. Il a tué la haine une fois pour toutes. Et à la Pentecôte, il a envoyé son Esprit d’amour dans le cœur de tous les hommes. Comme Marie et avec elle, apprenons à méditer ces merveilles de Dieu en notre cœur. Laissons nous conduire par le Christ. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est avec lui que 2023 sera une BONNE ANNEE.

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  • Homélie NOËL

    Homélie :

              Avec Noël, quelque chose de nouveau est possible ! 

    Que fêtons nous à Noël ? Qu’est-ce qui est au cœur de cette belle fête qui suscite de grandes illuminations dans nos villes, de la joie et de la solidarité, des cadeaux et des repas familiaux, des beaux concerts et de belles célébrations ? Quel message nous est adressé en ce jour de Noël ?

              A Noël, nous fêtons une naissance, la naissance d’un enfant, la naissance de Jésus, la naissance du Fils de Dieu, la naissance du Sauveur…

              Mais qu’est-ce qu’une naissance ? La naissance, c’est la vie qui commence, c’est la nouveauté d’un être humain qui advient dans notre monde, c’est la nouveauté d’un enfant qui est unique et vient prendre sa place dans notre famille humaine.

              A chaque naissance, à chaque nouvelle génération, quelque chose de nouveau est mis au monde sur notre terre. Ainsi les parents se penchent sur le berceau du nouveau-né et s’interrogent : quel sera cet enfant auquel nous avons donné la vie, que fera-t-il, qu’apportera-t'il dans notre famille, dans notre monde ? La naissance d’un enfant ouvre et interroge l’avenir. La naissance d’un enfant nous fait espérer que quelque chose de nouveau est possible, que quelque chose peut changer, que la vie n’est pas un éternel recommencement mais un éternel émerveillement devant tout ce que chaque être humain peut apporter de neuf ! Fêter Noël, c’est fêter cette nouveauté que Dieu lui-même incarne dans la naissance de l’enfant Jésus.

              Ainsi Noël nous dit que quelque chose de nouveau est possible dans nos existences et dans notre monde. Ces paroles résonnent fortement en ces temps actuels difficiles et souvent conflictuels dans notre pays et, plus largement, sur notre planète où le futur semble bien compliqué et l’avenir chargé de lourds défis à relever. Pourtant Noël ouvre chaque année un horizon nouveau : la venue de Dieu en notre monde par la naissance de Jésus est une brèche définitivement ouverte dans tout ce qui nous fait croire que rien de neuf n’est possible et que tout changement chez nous, chez les autres et dans la société est illusion. Dieu ne serait pas venu habiter parmi nous s’Il désespérait de l’homme, au contraire, comme nous dit saint Jean « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jn 3, 16).

              Discrète mais forte, cette nouveauté de Noël est offerte à tous. Elle rejoint toute personne qui l’accueille, à commencer par les plus petits comme les bergers qui, les premiers, viennent à la crèche. Que découvrent ils ? Un enfant pauvre, né dans une étable et sans avenir aux yeux des hommes, qui se révèlera le Fils de Dieu ; un petit nouveau-né emmailloté dans une mangeoire qui offrira à tous de découvrir la richesse de l’amour d’un Dieu, Père plein de tendresse et de compassion ; l’enfant Jésus qui manifestera, de la crèche à la croix, l’humilité de Dieu qui se donne et vient à la rencontre de toute personne dans tout ce qu’elle a de beau et de fragile.

              Noël est un cadeau – un don – offert, depuis 2000 ans, par Dieu à tout homme de bonne volonté : la nouveauté si surprenante de la naissance du Fils de Dieu est une invitation à ouvrir en nous des possibles que nous pensions incessibles, à oser changer et bouger ce qui semblait figé ou abîmé dans nos vies, à ouvrir des chemins nouveaux là où nous ne voyions que des impasses. Chacun peut ainsi accueillir la naissance de l’enfant Jésus comme la possibilité de changer quelque chose dans sa vie, de naître à quelque chose de plus beau, de plus vrai, de meilleur. Cette naissance à « autre chose » – ce passage sur l’autre rive -, c’est ce que Dieu nous propose sans cesse. Disons simplement qu’à Noël, le Christ cherche à naître un peu plus dans nos vies…

              Noël n’est donc pas le simple anniversaire de la naissance du Christ. Noël est le commencement d’une présence toujours nouvelle de Dieu au sein de notre monde. Rappelons nous les toutes dernières paroles de Jésus : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »(Mt 28,20). La présence de Dieu dans l’histoire humaine a pris chair et visage en Jésus, l’Emmanuel, « Dieu avec nous ».

    Que fêtons-nous à Noël ? Nous fêtons une espérance : avoir le courage et la confiance de se relever, de se mettre en route, de se tenir aux côtés de leurs prochains – les plus démunis et les plus perdus -, de témoigner de sa foi et de reconnaître en tout être humain, à la suite du Christ, un frère et un enfant aimé de Dieu. Il n’y a pas d’espérance sans nouveauté… La nouveauté de Noël, c’est l’espérance que Dieu nous offre aujourd’hui.

              La joie de Noël – comme la joie de l’Evangile –, c’est cette force et cette paix au fond de nous, qui permettent, avec la grâce de Dieu, de garder vive en nous la petite flamme de l’espérance : une simple espérance au gré des étapes heureuses ou difficiles de nos vies, une simple espérance qui nous permet d’avancer dans la nuit, une simple espérance qui demeure quand la foi vacille et quand la charité défaille.

              Alors très joyeux Noël à chacune et chacun d’entre vous ! Que la joie et la paix de Noël vous soutiennent tout au long de la nouvelle année 2023 !

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