• Homélie 4è D de Pâques

    - Dimanche de prière pour les vocations – 

    (4ème dimanche de Pâques)  

    J’ai dit oui à la Vie, à la Joie de la Foi, au Christ. Et vous ? 

                Quel beau programme ! : La Vie, la Joie de la Foi, le Christ ! 

                C’est la description de notre belle et joyeuse vocation de baptisés. Par le Baptême, avec le Christ nous choisissons la Vie et la Joie de croire.

                « … Moi (Jésus « la porte des brebis ») je suis venu pour que les brebis (nous) aient la vie, la vie en abondance. »  La « Vie en abondance » que Jésus nous donne c’est sa Vie en tant que Christ (Envoyé de Dieu) sa Vie de ressuscité pour notre plus grande Joie de croire ! 

                « La vie en abondance » c’est la vie que l’on ajoute au temps plutôt que du temps à la vie. Ce ne sont pas les événements qui font notre vie en vérité, c’est notre manière de vivre les événements qui fait notre vie ! 

                Ainsi, chaque année pendant le Temps Pascal, le dimanche de prière pour les vocations (4è dimanche de Pâques) est un véritable appel à la Vie et à la manière de vivre la Vie en abondance, en passant par la porte de Jésus le Christ qui a vaincu le Mal, la mort, toutes formes de tristesse pour notre plus grande Joie de croire par Lui, avec Lui, en Lui.

                « … Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Le Seigneur Jésus nous appelle à la Vie. Et ce n’est pas seulement un simple appel parmi tous les appels que nous pouvons recevoir ! Jésus se donne tout entier dans son appel. Il nous donne ce qu’il est : « la porte » entre nous et Dieu le Père ; la porte de la Vie, de la Joie, du Christ. 

                1- La porte de la Vie : Jésus nous donne sa Vie de ressuscité qui est « … la Vie en abondance. » Mais, voilà, comme Jésus le dit dans l’évangile, il nous arrive de le confondre avec un voleur, un bandit (c’est ce qui s’est passé quand Jésus a été cloué sur la croix comme un bandit alors qu’il n’avait rien fait de mal).    

              C’est un réflexe chez nous quand quelqu’un s’intéresse à nous et encore plus quand il veut nous donner de sa personne, on a l’impression qu’il entre par effraction dans notre vie et qu’il ne respecte pas notre liberté. Or Jésus est très clair : « … celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. »      La différence entre Jésus et les voleurs et autres bandits donneurs d’illusions est que Lui ne force pas le passage. Jésus est : « Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. » « … il les appelle chacune par son nom… » « … elles connaissent sa voix. » Le berger conduit ses brebis vers « … un pâturage. »

              Le Seigneur Jésus n’est pas un danger pour notre liberté personnelle. Au contraire, il vient ajouter de la Vie à notre temps, à notre manière de vivre. Il nous conduit vers de verts pâturages, en nous libérant de toutes peurs, de tout désespoir, de tout enfermement dans notre vie. Il sait ce qui est bon pour nous car tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait c’est uniquement par Amour pour nous !!!

              Aussi, rassurons-nous, Jésus ne franchit la porte de notre coeur que si nous le laissons entrer, que si nous répondons à son appel à la Vie ! 

    Toute vocation est un OUI à la Vie donnée par Jésus.

                2- La porte de la Joie de la Foi : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. »

              C’est la Joie de la porte ouverte des 2 côtés : Du côté de Jésus et de notre côté ! C’est la Joie de la rencontre réciproque ! Tout en moi intéresse Jésus et tout en Jésus devrait m’intéresser !       Pourquoi ? Parce que chacun et chacune d’entre nous sommes créés à son image. Plus nous apprenons à vivre dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour avec Jésus et plus nous lui ressemblons. Et plus nous lui ressemblons, plus nous devenons ce que nous sommes en vérité : les bien-aimés de Dieu le Père de Jésus et notre Père.

              Quelle Joie quand on découvre que la Foi en Jésus le Christ est un appel à tout vivre dans l’Espérance car avec Dieu, par Jésus nous ne sommes jamais seuls. 

    Toute vocation est un OUI à la Joie de la Foi. 

                3- La porte du Christ : Jésus dit : « Moi, je suis la porte. » C’est le plus grand désir de Dieu : Nous rencontrer non pas pour nous forcer à l’aimer mais pour nous laisser aimer par Lui. Et Dieu vient à notre rencontre par Jésus le Christ, son Fils, son Envoyé par lequel il a tout créé (le Christ est son Verbe, sa Parole créatrice faite chair : Dieu fait Homme par Amour pour nous). La voix du Christ c’est la voix du Père qui nous dit que nous sommes ses bien-aimés. Parmi toutes les voix que nous pouvons mémoriser en nous, c’est la seule et unique voix qui nous donne la connaissance et la reconnaissance de notre être, de ce que nous sommes en vérité : créés à l’image de Dieu et habités par sa Présence (la voix du Christ devient Esprit saint, Esprit de Sagesse, de discernement en nous). « … les brebis connaissent la voix de leur berger. » Le Christ nous appelle à entrer dans « … un pâturage », c’est-à-dire à entrer en apprentissage pour apprendre à écouter ce qui se passe en nous afin de repérer ce qui nous porte à la Vie, à la Joie de croire et éviter tout ce qui nous conduit dans de tristes impasses. 

    Toute vocation est un OUI au Christ Jésus qui est à la fois le Bon Berger et la Porte !

                C'est ainsi que Jésus Christ agit avec chacun de nous : Il nous appelle personnellement par notre nom et il attend patiemment notre réponse.

              Nous pouvons maintenant retrouver la définition du mot « vocation » : Au sens étymologique, la vocation est un appel (en latin « vocare », appeler).

            Dans la Bible la vocation rejoint le thème de l’appel et de l'écoute de cet appel du Seigneur.

            C’est un mouvement intérieur par lequel on se sent appelé à suivre le Christ dans sa Vie de Ressuscité avec la Joie de croire en sa Présence dans nos vies.

                                                         Prière pour toutes les  vocations

              Seigneur Jésus Christ, nous te rendons grâce pour ton appel à recevoir ta Vie et ta Joie plus fortes que tout.

              Fais de nous des hommes et des femmes qui écoutent, qui choisissent d’apporter de la Vie et de la Joie de croire dans les relations et dans les événements.

              Donne-nous le témoignage d'amour de couples confiants en ta Présence et fortifiés dans le lien du mariage.
              Accorde-leur de construire une famille unie, missionnaire, heureuse, pleine de foi et attentive aux besoins des uns et des autres.

              Donne à notre monde des prêtres dont il a besoin, témoins de ta Parole et de ta Présence dans les sacrements.

              Accorde-nous des diacres permanents passionnés de l'Évangile et au service de leurs frères et sœurs.

              Donne au monde des consacrés : religieux, religieuses, vierges consacrées… qui dans la prière et l'engagement agissent, avec Joie, au service de la croissance de la Foi, de l’Espérance et de la Charité dans le monde.

              Donne à chacun et chacune d’entre nous de vivre avec Toi Jésus Christ, ton appel à la sainteté et de transmettre la Vie et la Joie de ton Évangile au cœur du monde.
                                                                                         Amen

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  • Homélie 3èD de Pâques

            Nous venons d’entendre le célèbre évangile des pèlerins d’Emmaüs. Emmaüs est un petit village à côté de Jérusalem et l’action se passe le soir du dimanche de Pâques après la découverte du tombeau vide de Jésus. 

                Quand on pense à ces habitants d’Emmaüs qui retournent chez eux sans bien comprendre ce qui s’est passé pour Jésus qui était mort et qui serait à nouveau vivant, on peut penser à nous-mêmes. 

                Emmaüs, c’est finalement partout où nous marchons avec Jésus sans le savoir. 

                Emmaüs, c’est partout où se produit la rencontre avec Jésus le Christ vivant. 

                Mais comment se produit cette rencontre avec Jésus ressuscité ?    

                L’évangile de ce 3è dimanche après Pâques nous parle de deux moyens indispensables : l’Ecriture (la Bible) et le partage du pain. 

                L’Ecriture (la Bible) : premier moyen pour reconnaître Jésus dans nos vies, dans toute vie humaine. Un jour ou l’autre, il nous arrive des déceptions, des échecs, des situations douloureuses. Jésus est là ! 

                Dans ces situations si lourdes à porter. Jésus marche avec nous, au coeur de nos fragilités et de nos désespoirs. Laissons­ nous regarder par le Christ. 

                Les deux marcheurs d’Emmaüs savaient tout sur Jésus, depuis sa naissance à Bethléem, sa vie à Nazareth, ses nombreux déplacements de villages en villages, jusqu’à la découverte par les femmes de son tombeau vide. Ils savaient même qu’un messager du ciel a dit que Jésus est vivant. 

                Et Jésus leur dit d’abord : « Que vos cœurs sont lents à croire ! ». 

                Et puis, sur les événements de sa vie et de sa passion, il projette la lumière des Ecritures (de la Bible). L’Ancien Testament éclaire le Nouveau, la Bible introduit à l’Evangile. 

                C’est la fréquentation de la Parole, lue, écoutée, partagée, assimilée comme une nourriture qui éclaire, fortifie et rend l’espérance. Nous avons à lire et à relire, souvent la Bible, pour voir plus clair dans nos vies, dans nos déceptions, nos échecs et aussi nos joies. Souvent, nous avons à progresser dans une connaissance plus profonde et plus intime de Jésus. 

                Pourtant, la Bible n’est qu’une première étape. L’enseignement de Jésus ne leur a pas encore ouvert les yeux. Il y a un pas supplémentaire à franchir. 

                La fraction du pain ! : deuxième moyen de reconnaître Jésus. Que faut ­il donc ? Une certaine ouverture du coeur : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse.» 

                Et puis c’est seulement, pendant le repas, quand Jésus « dit la bénédiction », que leurs yeux s’ouvrent totalement. Le récit devient liturgie et l’invité prend le rôle de celui qui invite : « Il prend le pain, prononce la bénédiction, rompt le pain et le leur donne. » On ne peut rencontrer pleinement Jésus aujourd’hui vivant qu’en recevant le Pain que Jésus veut rompre dans l’Eucharistie. 

                Après la « liturgie de la Parole », il y a la « liturgie de la Table » pour rencontrer Jésus ressuscité. 

                On rencontre Jésus en rejoignant l’assemblée des baptisés que nous formons à chaque messe. On rencontre Jésus le Christ ressuscité en participant à la messe, le repas offert par Jésus le Christ. 

        Les disciples d’Emmaüs ont partagé le repas avec Jésus ressuscité : Et au moment où ils reconnaissent Jésus, celui-ci disparaît à leurs regards.    Présence et absence, n’est-ce pas le sens de toute notre vie. Même lorsque nous pouvons voir, entendre, toucher ceux que nous aimons, il y a toujours une part mystérieuse qui nous échappe. 

                Dans la vie il y a toujours de l’invisible. 

                Heureux sommes-nous si nous devenons capables de percevoir l’invisible. 

                Dans le livre, le « Petit Prince » de Saint-Exupery, le renard a cette parole si juste : « L’essentiel est invisible pour les yeux ». 

                C’est ce que les deux disciples d’Emmaüs ont découvert. 

                C’est ce que nous pouvons découvrir à travers l’invisible de la messe, de l’Eucharistie que nous célébrons. 

                Le Seigneur Jésus Christ, notre compagnon de route, souhaite rester avec nous si nous l’invitons à la table de notre vie. « Reste avec nous, Seigneur Jésus ». 

                Il n’est pas en son pouvoir de nous éviter les souffrances et les malheurs qui jalonnent plus ou moins notre vie. 

                Jésus Christ désire ardemment partager ce que nous vivons et faire entrer dans les divers événements de notre vie la puissance de son espérance et de sa résurrection.

              En quoi cet épisode de l’évangile nous rejoint-il dans notre vie ? Nous croyons que Jésus est ressuscité, nous croyons qu’Il est présent dans l'hostie consacrée.

              Mais vivons-nous vraiment dans la présence de Jésus vivant en nous, vivant au cœur de notre vie ? Car enfin, lorsque l’épreuve nous atteint, nous devenons comme les pèlerins d’Emmaüs, centrés sur notre souffrance, centrés sur nous-mêmes, à tel point que nous ne voyons plus le Seigneur, et que nous lui crions « mais ou es tu ? »

              Pourtant Jésus est toujours là, et il se manifeste de bien des façons, mais nous ne savons pas le reconnaitre, l’accueillir. Et il faudra au Seigneur, beaucoup de patience et de persévérance, pour que l’on puisse enfin le reconnaitre et l’accueillir.

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  • Homélie 2è D de Pâques

    La foi est difficile ! Et c’est parce qu’elle est difficile qu’elle apporte beaucoup !

              Elle l’était difficile au moment des apparitions du Ressuscité.

              Et, la foi en Jésus était aussi difficile avant sa mort et sa Résurrection.

              Tous ces hommes et ces femmes qui ont vu un paralysé emporter son brancard, des estropiés marcher droit et des aveugles de naissance ouvrir leurs yeux ; tous sont rentrés chez eux en disant :« Nous avons vu aujour­d’hui des choses extraordinaires ! ».

              Puis ils ont repris leur travail aux champs, à l’atelier, à la maison. Il leur fallait passer sans transition des merveilles de Dieu à l’ordinaire de leur vie ; et même si le souvenir de Jésus était en eux, le quotidien, leur vie ordinaire était là.

              Nous côtoyons, nous aussi, les merveilles de Dieu, par exemple quand nous gardons l’espérance malgré tout,

    quand nous continuons à croire en traversant une épreuve douloureuse,

    quand nous nous laissons touchés par la Parole de Dieu chez nous ou pendant une messe,

    quand un chant nous touche au plus profond de nous-même, quand nous recevons le Corps du Christ Ressuscité de tout notre cœur,

    quand on vit un moment de confession et qu’on demande pardon,

    quand on est témoin d’adultes qui demandent le baptême, et qui demandent à communier pour la première fois … : Voilà des merveilles du Seigneur !

              Et dans le quotidien, les choses à faire, les choses à pré­voir reprennent leur urgence : Le quotidien s’impose.

              C’est alors que Dieu, parfois, nous paraît lointain, insaisissable, même si nous ne voudrions pas le perdre.  C’est alors aussi que la voix de Jésus en nous s’estompe, même si un moment elle nous a touchés.

              Il est bien vrai aussi que nous portons une part de responsabilité lorsque nous prions moins et pensons moins au Seigneur. Nous sommes parfois tentés de chercher Dieu ailleurs, très loin, dans l’impossible, alors que Dieu nous attend déjà, dans un monde bien à nous, juste à l’endroit où il nous a placés chaque jour.

              Certes, quand le moment de la gloire sera venu, Dieu nous prendra dans son monde à Lui.

              Mais, aujourd’hui, en célébrant le dimanche de la Miséricorde du Seigneur, nous reprenons conscience que Dieu aime réaliser ses merveilles dans l’ordinaire de nos vies. Et pour le Seigneur, il n’y a pas de séparation entre le quotidien et la vie éternelle, pas de cloison entre le moment de l’Eucharistie le samedi soir ou le dimanche matin et les autres jours de la semaine.

              N’épuisons pas nos forces à vouloir mettre à l’épreuve le Seigneur Dieu, comme Thomas a exigé de toucher les plaies de Jésus. N’attendons pas le Seigneur, que dans des moments extraordinaires.

    « Bien­heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Bienheureux ceux qui croient dans le quotidien de chaque jour ! » 

              Même si nous n’avons pas vu le tombeau vide, nous pouvons entendre la voix du Seigneur, que son Eglise (la paroisse) nous fait entendre.

              Notre foi tout entière, depuis notre baptême, repose sur cette écoute, l’écoute de sa Présence, de sa Parole.

              L’Esprit Saint, nous fait reconnaître sa voix, là où nous sommes, là où nous vivons.

              Alors ce qu’il attend de nous, là où nous vivons, c’est cette réponse si vraie, si simple, si paisible, de Thomas :

    « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

              Aujourd’hui, c’est le dimanche de la Miséricorde. Il n’y a pas de plus grande miséricorde de la part du Seigneur que de nous donner la grande mission de nous donner les uns aux autres sa Présence aimante et bienveillante.

              Mais comment faire pour se donner la présence de la miséricorde de Dieu les uns aux autres ?

              Dans le livre d’Eloi Leclerc (La Sagesse d’un pauvre), il y a un dialogue entre Saint François d’Assise et un apprenti religieux.

    Comment croire en la miséricorde du Seigneur ?

              « Vois-tu, c’est dire à quelqu’un : Toi aussi, tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cette personne de telle manière qu’elle sente et découvre qu’il y a en elle quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’elle pensait, et que cette personne s’éveille ainsi à l’écoute de la Présence de Dieu en elle.     C’est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle de la Miséricorde.

              Il nous faut aller vers les hommes. La tâche est délicate. Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et la puissance. Et trop de souffrances et d’atrocités leur cachent le visage de Dieu.

              Nous devons être, dans le monde, des témoins pacifiés de Dieu dont l’Amour est Tout-Puissant. Nous devons être sans convoitise et sans mépris. C’est notre écoute et notre attention qui sont attendus. Une attention et une écoute de notre prochain qui lui permet de sentir qu’il est aimé du Seigneur et sauvé, et pardonné par la mort et la Résurrection de Jésus Christ. »

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  • Homélie de Pâques 

    Homélie pour la messe de la Nuit et du Jour de Pâques

     

                 Des femmes viennent rendre le dernier hommage à Jésus. Elles trouvent “la pierre roulée sur le côté du tombeau”. 

                Elles n’arrivent pas à comprendre ce qui s’est passé. Pourtant, elles devraient se rappeler ce que Jésus leur avait dit avant l’évènement de Pâques !!! 

                C’est un messager du Seigneur qui va les éclairer en leur disant : « Soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici car il est ressuscité, comme il avait dit. » 

                Depuis ce jour, nous croyons que Jésus est vivant ! Jésus est ressuscité ! 

                Ressusciter, cela veut dire que Jésus est passé à travers la mort, pour nous ouvrir avec Lui, à la Vie éternelle, qui n’a pas de fin. 

                Pâques veut dire justement “passage”. 

                La résurrection de Jésus donne du sens à notre vie. 

                Pourquoi je dis cela ? 

                Parce que notre vie est faite de transformations en permanence. Notre vie est faite de petites pâques jusqu’à la dernière qui nous conduira à la Vie éternelle avec Dieu. 

                Nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, de l’âge adulte au 3ème et même au 4ème âge. 

                Tout au long de la vie, nous faisons des passages, nous faisons des pâques. 

                Avec la foi en Jésus ressuscité, nous savons où nous allons : Nous allons tout droit vers Dieu qui nous aime. 

                Par Jésus mort et ressuscité, Dieu nous montre qu’il est capable de comprendre notre vie. Il est capable de nous aider à vivre nos pâques. 

                Il a partagé notre condition humaine jusqu’à la mort et il a vaincu la mort sur la croix pour faire gagner la vie, et faire gagner la vie une fois pour toute. 

                Le Seigneur a remporté la victoire une fois pour toute, sur le mal, sur tout ce qui fait souffrir. Il a permis la victoire de la Vie. 

                Croyons en cette Vigile de Pâques que nous aussi, avec Jésus ressuscité nous pouvons remporter des victoires sur tout ce qui fait mal. 

                Et le jour du baptême, nous sommes plongés dans la Vie du Seigneur qui n’a pas de fin. 

               Nous avons reçu la vie à notre naissance.

    Hé bien, par le baptême, nous entrons dans la Vie de Dieu : Le baptême est une deuxième naissance. 

    Depuis l’évènement de Pâques, avec le Seigneur Jésus ressuscité tout est et devient possible. 

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec Jésus ressuscité, a un sens. 

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec l’évènement de Pâques, est plus forte que la mort. 

                Fêter la résurrection de Jésus, c’est fêter la Vie ( avec un grand V ). 

                Fêter Pâques, c’est fêter la Vie, plus forte que tout, que Dieu nous donne en Jésus ressuscité. 

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  • Homélie des Rameaux 2023

    Homélie Dimanche des Rameaux 

    Jésus Christ ne subit pas la Passion, il la vit par Amour pour nous. 

                J’aime bien la messe des Rameaux.  

              La messe des Rameaux ouvre la magnifique Semaine Sainte, source et sommet de la foi chrétienne. C’est pourquoi, nous lisons, habituellement à plusieurs voix, l’évangile de la Passion de Jésus-Christ, en cette année A, selon saint Matthieu.

                Le récit de la Passion selon Saint Matthieu est plus qu’un simple reportage. En prenant le temps de le lire lentement, nous nous apercevons que Jésus accomplit ce que les prophètes ont dit avant Lui. Jésus Christ ne subit pas la Passion, il la vit par Amour pour nous. 

         Au moment où Jésus meurt sur la croix : "Le rideau du Sanctuaire, dans le Temple de Jérusalem, se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas… » (Mt 27, 51). 

                Ce déchirement montre que Jésus est le dernier et le vrai sacrifice qui enlève le péché du monde. 

              La présence de Dieu, autrefois cachée par le rideau du Temple, n’est plus réservée à une élite spirituelle, nous y avons tous accès par Jésus-Christ ! 

                Jésus Christ choisit, en pleine conscience, d’accomplir la volonté de Dieu son Père et notre Père. Cf sa prière dans le jardin de Gethsémani (Mat 27, 39) : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. » 

              Jésus endure la trahison de Judas (pourtant l’un de ses apôtres) ; le reniement de Pierre (sur lequel il comptait beaucoup) ; les accusations (chez le grand prêtre, chez le gouverneur Pilate) ; les humiliations, les injures, les cris de la foule contre lui, la flagellation, les moqueries, les crachats, le poids de la croix, la crucifixion, et il meurt sur la croix.

              Jésus est doux et se laisse faire. Il ne se défend pas et même il va jusqu’à choisir le silence devant le grand prêtre et devant Pilate. 

                Alors, ce n’est pas étonnant que, pour entrer dans la ville de Jérusalem, Jésus ait choisi « une ânesse et un petit âne » (évangile de l’entrée à Jérusalem lue au début de la messe du dimanche des Rameaux : Mt 21, 1-11). Jésus a besoin de cette ânesse et de son petit pour montrer la douceur et la patience de son cœur.

              Si Jésus avait été un roi puissant à la manière des hommes, qui comptait sur sa force pour recevoir le triomphe dans la ville de Jérusalem, il aurait revêtu une armure et serait monté sur un grand cheval. Mais ce n’est pas ainsi qu’il veut nous rejoindre. Nous, avec nos idées de puissance, de richesses et de grandeur, nous aurions pris un cheval, mais lui, Jésus, il a choisi une ânesse et un petit âne.

              Car Jésus veut entrer en relation avec nous de la manière la plus humble possible, par en bas ! : « Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. » 

                Le jour des Rameaux, la foule acclame Jésus comme un roi en puissance et la foule ensuite le condamne à mourir sur une croix ! On libère un criminel appelé Bar-abbas (le fils du père) et on fait mourir à sa place le vrai Fils du Père (Jésus le Christ).

              La vie de Jésus semble finir sur un échec, ses apôtres se sont tous enfuis à l’exception de Jean et de sa mère Marie restés au pied de la croix. Et Jésus dit, avant de mourir, les mots du psaume 21 qui commence par : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Jésus Christ prend sur lui toutes nos solitudes, toutes nos souffrances, toutes nos peurs. Oui, ce n'est pas pour faire semblant qu'il s'est fait Homme, mais il a accepté de partager notre condition humaine jusqu'au bout, jusqu'à la mort. Le rideau du Temple de Jérusalem s’est bien déchiré du haut vers le bas !!! 

                Cet exemple d'oubli de soi, ce message d'Amour de Dieu par Jésus Christ, c’est notre mission à nous chrétiens d'aujourd'hui d'en témoigner. Et c'est quand tout semble fini que tout commence et que, dans la nuit du tombeau germera l'aube de la Résurrection et de la Vie au moment de Pâques !

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  • Homélie 5è D de Carême

    Homélie du 5ème dimanche de Carême

    Évangile de Jean 11, 1-45

                De dimanche en dimanche, les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques.

                La réanimation de Lazare est l'évangile du 5è dimanche de carême.

                Etre baptisé, et croire en Jésus, c’est passer de la mort à la Vie.

                Cette affirmation peut nous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Qui  croit en moi, même s’il meurt vivra. Qui croit en moi ne mourra jamais. » Il n’y a que Jésus qui peut parler ainsi !!!

                Et la vie, dont il parle, dépasse la vie biologique. Jésus veut parler de la vie qu’il donne : La vie divine, la vie éternelle.

                En effet, Jésus, lui-même, va mourir, mais c’est pour renaître à la vie avec Dieu le Père, pour toujours.

                Continuons avec l’exemple du baptême :

                Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile, mortelle. Par leur foi, en demandant le baptême, ils viennent demander à Dieu, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que la mort.

          Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : Tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force de partager.

          Le jour du baptême, c’est le don de la vie et de la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint.

          Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême.

          Que faisons-nous de la vie de Dieu, que nous avons reçue le jour de notre baptême ? Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?

              Dieu, notre Dieu, n’est pas le Dieu des morts, il est le Dieu des vivants. Comme il a libéré son peuple de l'esclavage en Egypte, le Seigneur Dieu ouvre nos tombeaux. Il nous libère du pouvoir de la mort pour nous donner le règne de la vie. Il ne veut pas que l’homme soit anéanti, ni par la violence, ni par le mépris, ni par le mal, ni par le péché. Il ne veut pas que la liberté humaine soit dominée par l’esprit du mal. Il ne veut pas que nous revenions à l’esclavage. Ce qu’il veut pour nous, c’est nous faire sortir du tombeau, comme il a fait pour Lazare.

              Comme il appelle Lazare à sortir du tombeau et à être déliés de ses bandelettes qui l'empêchent de bouger, Jésus le Christ veut que nous soyons déliés de tout ce qui ne nous donne pas la vie.

              C’est pourquoi, il a donné à son Église la formidable mission de nous délier du péché par le baptême et par le sacrement de la Confession.

              Comme Jésus le demande à Marthe, il nous demande aujourd’hui : « Crois-tu ? »         

              Crois-tu que je peux te faire vivre ? Crois-tu que mon amour est plus fort ? Crois-tu que Dieu est plus grand que ton cœur ? Crois-tu qu’il peut te relever ? Crois-tu qu’il peut t’appeler et te dire : « Sors » ? Crois-tu que tu peux sortir de tes tombeaux ?

              Cette question de la foi est évidemment la question centrale du baptême. Nous y serons invités au cours de la Vigile pascale : nous renouvellerons avec joie la profession de foi de notre baptême en Dieu : Père, Fils, Saint Esprit ; Source de la Vie.

             C’est le renouvellement de cette profession de foi que nous sommes invités à préparer pendant le Carême ! 

              Frères et sœurs, est-ce que nous croyons que nous sommes déjà des ressuscités en espérance ? Est-ce que la Vie éternelle du Seigneur est déjà à l’œuvre en nous ? Est-ce que nous avons pleinement conscience que la grâce du baptême nous a fait mourir au péché pour renaître en Christ ressuscité ? Est-ce que nous cherchons à faire en sorte que ce germe de la vie divine, de la vie éternelle, puisse s’épanouir dans toutes les fibres de notre être.

              Par notre baptême, nous sommes déjà des Ressuscités en espérance ! Nous vivons déjà une vie de ressuscités avec le Christ puisque nous croyons en lui et que nous vivons de lui, nous nourrissant de son Corps et de son Sang à chaque messe. Comme Marthe, nous pouvons dire de tout notre coeur : Oui, Seigneur, je crois que Tu es la Résurrection et la Vie plus forte que la mort.

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  • Homélie 4è D de Carême

     

       Évangile de Jn 9, 1-41 

                En ce 4è dimanche de Carême, nous continuons notre chemin vers Pâques. Qui dit 4è Dimanche, dit mi-Carême. Hé oui, nous sommes à la moitié !!! 

                Notre Carême est un chemin d’efforts, de privations, de jeûnes : Alors réveillons notre prière, notre foi, notre charité. Le Carême est un chemin pour sortir de nos aveuglements, et voir déjà la lumière de la Résurrection. 

                C'est vrai, nos yeux sont faits pour capter la lumière du soleil, ou encore la lumière des ampoules électriques. Mais, les yeux ne perçoivent qu’une petite partie de la réalité. 

                La fraternité, par exemple, ne se voit pas qu'avec les yeux, mais aussi et surtout avec le cœur. 

                Pour la présence de Dieu, c’est pareil, c’est une réalité qui ne se voit pas qu'avec les yeux mais aussi et surtout avec la Foi. 

                Pour voir la fraternité, on utilise les yeux du Cœur. Pour voir la présence de Dieu, on utilise les yeux de la Foi. 

                L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. » 

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. » 

                Et Jésus ajoute : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Tout n’est pas visible avec les yeux. 

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on n’aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ». 

              Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur Dieu, sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître. 

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme que nous ne voyons pas. 

                Pour prendre une autre image, Dieu n’est pas une étoile ou une planète que je regarderais avec une lunette astronomique. Je ne peux pas parler de Dieu à la manière des scientifiques. 

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : Un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, oui c'est vrai. Mais se limiter au simple regard porter sur une personne, ce n'est pas lui parler. 

                Au contraire, lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approcher de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne. 

                « Voir », c’est rester à distance, c’est rester en retrait. 

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer. 

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur. 

                Cependant, faisons attention à ne pas opposer trop facilement le voir et le croire. Croire en Jésus ce n’est pas être un aveugle, ou encore être un naïf ; ce n’est pas tomber dans une innocence stupide. 

                  Nous avons besoin de la Foi, comme nous avons besoin de respirer.

                Le Seigneur nous a créés ainsi : Nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine et notre devenir. 

                « Un jour quelqu’un demandait au scientifique Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ? 

    Voici sa réponse : C’est en étudiant beaucoup, en regardant dans mon microscope, que j’ai trouvé la Foi. » 

                Oui, Dieu peut être connu en regardant le monde, en regardant la réalité : L'infiniment grand ou l'infiniment petit.

              Voir et croire ne s’opposent donc pas en nous, mais se complètent. 

    L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. » 

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. » 

                Le Seigneur notre Dieu ne nous demande pas de croire sans voir.

                Il nous demande de croire en Lui pour mieux voir !

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  • Homélie 3è D de Carême

    HOMÉLIE 3è dimanche de Carême A

                Qu’est-ce qui permet la rencontre entre Jésus et la Samaritaine ? Un puits ! Un puits sur lequel Jésus est venu s’asseoir et dans ce puits une femme est venue puiser de l’eau.

                Le puits est une magnifique image de notre vie chrétienne et de notre belle mission de chrétiens : être chrétiens c’est être des puits, des personnes qui permettent la rencontre entre Jésus et tous ceux qui ont soif de la foi aujourd’hui.

                En effet, la foi et l’Evangile se vivent dans la relation, dans la rencontre.

                La foi en l’Evangile, en la Bonne Nouvelle de la présence de Dieu dans nos vies par Jésus, se reçoit à travers nos relations, nos rencontres ! D’ailleurs, si nous venons à la messe, (ou si nous regardons la messe à la télévision) c’est parce que des personnes nous ont transmis la joie de croire et d’être amis de Jésus.

                Est-ce que nos vies, nos styles de vie permettent la rencontre, la relation ? Pas seulement avec celles et ceux que nous aimons ou qui nous sont sympathiques, ou qui pensent comme nous. Notre mission chrétienne est de vivre une disponibilité pour toutes les rencontres. Jésus vient s’asseoir sur les puits de la foi que nous sommes alors nos paroles et nos comportements sont importants pour tous ceux qui cherchent à étancher leur soif, qui cherchent des réponses à leurs questions sur la vie, sur la foi. 

                Comment parlons-nous de la foi qui nous habite et qui nous anime : est-ce que nos paroles sont des paroles de bénédiction, des paroles d’espérance et de confiance malgré tout ?

                Jésus ose parler avec une femme qui est de Samarie, alors que les samaritains et les juifs ne se parlent pas. Et Jésus ose même demander un service à la Samaritaine : lui permettre de boire de l’eau du puits. (Jean 4,9 La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » - En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. -) Quelle belle rencontre entre 2 étrangers qui n’ont qu’un seul point commun : la soif !

                Jésus a réellement soif de l’eau du puits que la Samaritaine peut lui donner. Mais il a aussi soif de la rencontre avec la Samaritaine puisqu’il est le Christ (Dieu fait Homme) venu donner « l’eau vive » de la Vie de Dieu à tous sans exception. Et Jésus fait découvrir à la femme de Samarie une soif encore plus importante que celle de l’eau du puits : La soif de la Vie et de l’Amour de Dieu. (Jean 4,10 Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »)

                Jésus commence toujours par aimer la personne qu’il rencontre sans la juger et il exprime son besoin d’entrer en relation. (Jean 4,25-26 La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »)

                Et Jésus le Christ a ouvert les yeux et le cœur de la Samaritaine à la Vérité : vérité dans sa vie et vérité dans sa foi. (Jean 4,23 Jésus lui dit : « L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront Dieu le Père en esprit et vérité. »)

                En ce 3ème dimanche de Carême, je vous propose de dire à Jésus, comme la Samaritaine lui a dit : (Jean 4,15) « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif. »

                En venant à la messe, nous voulons rencontrer Jésus Christ qui est la source de l’eau vive, la source de l’eau qui fait vivre : (Rm 5,1.5) « Nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ… Et l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs. » dit Saint Paul dans la 2ème lecture de ce dimanche.

                Ainsi, et c’est une grande grâce de croire que la source, le puits n’est pas extérieur à nous, le puits est en nous. Jésus dit à la Samaritaine : (Jean 4,14) « Celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissante pour la vie éternelle. »

                La source de la vie de Dieu est en nous depuis notre naissance mais cette source est en attente de notre « oui », de notre soif.

                Par le baptême et ensuite par les autres sacrements (comme la Confirmation, la Communion) nous disons un grand « OUI » à la vie de Dieu en nous.

                N’oublions jamais que le plus important dans toute prière n’est pas d’abord le contenu de nos prières, mais bien la relation que nous recherchons avec le Seigneur par la prière. Et encore plus par la prière, Jésus Christ nous met en relation les uns avec les autres.

                Jésus a révélé à la Samaritaine la source d’eau vive qui est dans son cœur. Et cette découverte a changé sa vie !

                La source de la présence bienveillante et aimante du Seigneur est là, en nous, même dans les moments les plus arides, les plus désertiques de notre vie ! Nous avons en notre cœur profond cette fontaine d’eau vive, profitons-en. Par la prière, par les sacrements, par la Bible et l’Evangile, par l’Eglise, par la prière de chacun et chacune d’entre nous, aidons-nous à puiser en nous-mêmes cette eau de la Vie et de l’Amour de Dieu que Jésus nous donne.

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    Homélie 2è D de CarêmeHomélie 2è D de Carême

    Homélie :

             Nous venons d’entendre l’histoire d’une rencontre extraordinaire.

             Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois amis sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t-il ? Que va-t’il se passer ?

             Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

             Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous.

             Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

             Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “Celui est mon Fils, écoutez-le. “

             Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : En cette période de Carême, faisons silence, essayons d’écouter le Seigneur au fond de notre cœur.

             Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : Tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

             Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant une 1ère communion, une profession de foi, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant une rencontre familiale, amicale... .

             Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu et en particulier Dieu fait Homme en Jésus.

             Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur.

             Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’Homme qui a fait le premier pas vers Dieu.

             Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moîse, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

             En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu, quand on réfléchit bien ; c’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie.

             Certains d’entre nous vont découvrir Dieu dans leur enfance, d’autres à l’âge adulte.

                Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer.

             Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ?

             Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues.

             Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé ! bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment.

             Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître par coeur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça.

             En ce temps de Carême, nous pourrions prendre ces résolutions :

    - Rencontrer de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.

             -Rencontrer de nouveau le Seigneur en Jésus, et nous pourrions faire des découvertes.

             Ou bien, laissons Dieu nous rencontrez en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                Je terminerai en reprenant avec vous un grand signe de rencontre : le signe de la croix.  

             En faisant sur nous le signe de la croix, c’est vraiment le Seigneur qui vient à notre rencontre.

             Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer comme un père. Il nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.

             Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer en Jésus dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.

             Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant en Jésus, nous fait les cadeaux de l’Esprit Saint, de son Amour : la connaissance, l’intelligence, le conseil, la sagesse, la force, la piété (le chemin vers Lui = la Foi), la crainte (la relation d’enfants bien-aimés avec Lui = l’Alliance).

             Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand Amen, un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.

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  • Homélie 1er D de Carême A

    Homélie à partir de l'évangile sur les tentations vécues par Jésus au désert : (Matthieu 4, 1-11)

    « En ce temps-là Jésus fut conduit par l’Esprit pour être tenté par le diable. » Jésus, Dieu fait Homme, est tenté. La tentation fait bien partie de notre humanité : Ce n’est pas une option ! Nous vivons tous avec des pensées, parfois médiocres, tentées par le mal, la division, l’amertume. On en est tous là, faibles face au mal. Or, avec Jésus, le Tentateur ne peut rien faire. Mais comment est-ce possible ? Est-ce que nous pouvons essayer d’imiter Jésus ?

    La première chose à faire, à vivre, comme Jésus, c’est « le désert » ! Pour échapper aux tentations, il faut de la sobriété, du jeûne : ne pas avoir peur de se retirer dans le silence, dans une solitude préparée à l’avance, dans la prière, dans une recherche désintéressée de la charité, de ce que mon prochain attend de moi. Le jeûne (la sobriété), la recherche de la charité (l’aumône de soi-même) et la prière sont les trois remèdes contre toutes les formes de tentation.

    La tentation du matériel

    Le tentateur dit à Jésus : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » C’est la tentation de baser toute notre vie sur le matériel. Au quotidien, nous sommes des consommateurs. Certes, dans le monde, beaucoup n’ont pas encore le minimum vital, mais notamment en France notre société a pris un rythme dit « de consommation » sans s’inquiéter ni de l’épuisement de la planète, ni de l’appauvrissement de nos relations, ni de notre vide intérieur grandissant. Il y a un trop-plein matériel… Ne faudrait-il pas retrouver une certaine modération ? L’Évangile ne cesse de nous y inviter, mais nous sommes aveugles, sourds. Et pourtant il y a une urgence écologique, sociologique, évangélique : « L’Homme ne vit pas seulement de pain… » Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, avec la création. La nourriture est un de ces domaines où nous pouvons nous exercer, nous entraîner à la modération matérielle. « Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim », suggère le cardinal Danneels. La question est urgente : restons maître de nos impulsions du moment ; ne mettons pas tout notre désir de vivre dans des choses superficielles ! et il existe toutes sortes de jeûnes comme le jeûne de la médisance, des mauvaises paroles qui blessent autant la personne qui les dit que la personne qui les reçoit !

    La tentation du pouvoir sur les autres

    Le diable dit à Jésus : «  si tu te prosternes devant moi… » signifie : Si tu acceptes de pactiser avec le mal, si tu es prêt à n’importe quoi pour régner, pour dominer, pour te mettre au centre de tout. C’est toute la question de nos relations (familiales, professionnelles, amicales, paroissiales…) car nous avons tous une petite parcelle de pouvoir : Sommes-nous respectueux de la liberté des autres ? Ne sommes-nous pas enclins à manipuler notre entourage, à tout faire pour éloigner ceux qui nous gênent ? Le Carême nous propose un remède : l’aumône, au sens large du terme. L’Aumône : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, est tout simplement un serviteur qui lave les pieds de ses disciples.

    La tentation du pouvoir sur Dieu

    Le diable dit à Jésus : « ... les anges de Dieu te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »  C’est la tentation de ne pas croire ou de se révolter contre Dieu à cause de la souffrance. Certes, la souffrance n’est pas un bien. On ne le répétera jamais assez. Mais souffrir ne nous est pas épargné. Croire en Dieu n’est pas une assurance tous-risques. Jésus lui-même n’échappera pas à la croix. « Jésus n’est pas venu pour détruire la croix, mais pour s’étendre dessus », nous dit Paul Claudel. Ce qui permet à Jésus d’aller jusqu’au bout de sa mission, c’est sa relation intime avec Dieu son Père, dans la prière. Le Carême nous propose un remède : la prière.    La prière est essentielle dans un Carême. Elle est le lieu où nous tissons des liens avec Dieu le Père (Père de Jésus et Notre Père) qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

    Voici une petite histoire que j’aime bien raconter : « Il était une fois, un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces ? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

    Prier, c’est utiliser toutes nos forces en demandant la force de Dieu.

    3 tentations qui nous rendent aveugles et sourds : le matériel, le pouvoir sur les autres et le pouvoir sur Dieu.

    3 remèdes qui nous guérissent mais qui peuvent aussi refroidir comme des cendres en nous : le jeûne, l’aumône et la prière. Si nous voulons que le Carême soit un temps de joie, de victoire de la foi, de l’espérance, et de l’amour sur le péché, un temps de victoire sur tout ce qui nous éloigne de la force de Dieu : Alors avec Jésus Christ allons au désert (jeûnons), osons donner (de soi-même), et surtout prions (au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit). Amen.

    Bon Carême !!!

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