•  MESSE DE LA DEDICACE DE LA BASILIQUE DU LATRAN

     

    La basilique du Latran : c’est la première cathédrale construite pour le pape. C’est l’empereur Constantin qui a permis sa construction en 320, il y a donc environ 1700 ans. La cathédrale Saint Pierre de Rome, 2è cathédrale du pape, a été construite en 326. 

    Dédicace : mot compliqué qui veut dire consécration, rendre sacré un lieu, demander à Dieu d’être présent dans ce lieu.

     

                Lecture 1 : Voici un passage du livre d’Ezéchiel ( prophète de l’Ancien Testament ). Il s’agit d’une vision au sujet du Temple (lieu de la présence de Dieu ). De ce Temple sort de l’eau qui est source de vie. « Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d’arbres fruitiers poussent. »

     

                Lecture 2 : Voici un passage d’une lettre de saint Paul (disciple de Jésus, dans le Nouveau Testament ). Après la vision de la première lecture, Saint Paul nous dit que « ce Temple c’est nous . » « Vous êtes la maison que Dieu construit. »

     

                Evangile : ( Jésus chasse les marchands du Temple et dit que le Temple c’est son Corps. »

     

                Homélie :

     

                Tous les chrétiens devraient méditer en profondeur cet évangile d’aujourd’hui, où nous voyons Jésus se mettre dans une sainte côlère. En effet des hommes utilisent le Temple comme une galerie marchande. Mais, le Temple n’est pas autre chose qu’une maison de prière.

                Cette réaction de Jésus nous interroge sur notre comportement dans une église. Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je vis dans une église ?

                Ce que nous faisons en ce moment ? Nous célébrons la messe du dimanche. D’ailleurs la plupart d’entre nous, nous entrons dans une église pour la messe ou pour une célébration.

                Qu’est-ce que je vis à la messe ? Est-ce que je vis ma messe, la mienne, ou est-ce je vis une messe avec toute une communauté ? Il y a une différence importante : est-ce que je vais à la messe pour moi seulement ou est-ce que j’y vais avec les autres ?

                Si je viens à la messe en égoïstes en ne pensant qu’à moi, alors je me rapproche du comportement des marchands du temple qui ne cherchaient que leur propre intérêt, que leur profit. Dans le Temple de Jérusalem, au temps de Jésus, il y avait des gens qui utilisaient le Temple de manière intéressée, et non pour la prière avec d’autres.

                Il nous arrive parfois de vouloir vivre une célébration rien que pour soi-même, sans vouloir être dérangé par une démarche collective, communautaire : les messes familiales ne sont pas alors les bienvenues. et puis quand il y a la première Commuion ou la Profession de Foi cela peut nous géner dans notre recherche personnelle de Dieu.

    Attention à nos réactions parfois trop égoïstes : voilà le message que Jésus nous donne aujourd’hui en la fête de la dédicace de la première église construite à Rome.

                Oui, par la consécration d’une église, Dieu est présent dans cette église. Mais surtout le Seigneur est présent en chaque personne que nous rencontrons : Que cette personne est une grande ou une petite foi, Dieu est présent.

                Jésus affirme que le lieu de la présence de Dieu c’est son Corps. Dieu s’est fait Homme et à partir de Jésus, Dieu fait Homme, notre humanité est habitée par la présence de Dieu.

                Alors, s’il est un moment privilégié où on peut retrouver cette grande vérité de la présence de Dieu en chacun de nous c’est bien à la messe.

                La messe a toute sa raison d’être à partir du moment où je ne la vis pas pour moi tout seul mais à partir du moment où je la vis en Eglise avec les autres.

                Saint Paul nous redit : «  Lorsque vous êtes plusieurs à être rassemblés au nom de Jésus, vous êtes le Corps du Christ. » Saint Paul nous interroge : « Ne savez-vous pas que votre corps est le Temple du Saint-Esprit qui habite en vous ? »

                Est-ce que nous faisons du bâtiment église une maison de prière où nous nous sentons soutenus par la prière des uns et des autres ? 

                Communier au Corps du Christ comme nous allons le faire tout-à-l’heure, c’est redécouvrir que j’ai alors un point commun avec ceux qui communient en même temps que moi : tous nous nous laissons habiter par la même présence de Dieu.

    Oui, tout homme est une histoire sacrée et est capable de me faire partager la présence de Dieu qui est en lui.

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  • Homélie de la messe de prière pour les défunts 

    Introduction aux lectures :

                L 1 : “Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable.”

              L 2 : “ Dans les souffrances du temps présent, gardons l’espérance ”.

     

                Évangile de Luc 12, 35-38.40

                Le 2 novembre, toute l’Eglise se mobilise pour une grande et difficile prière. Une prière pour tous les défunts. Et en priant pour les défunts l’Eglise prie aussi pour tous ceux qui souffrent du départ d’un des leurs.

                En ce lendemain de la Toussaint, nos cimetières ressemblent à des jardins de fleurs. Les fleurs sur les tombes de nos défunts, sont pour nous un signe d’espérance et un acte de foi : « Je crois qu’au-delà de la mort terrestre, la vie fleurit pour toujours. »

                « Restons en tenue de service et gardons nos lampes allumées. » : Nous a dit l’Evangile.

                Néanmoins, il n’est pas toujours évident de croire que la vie a toujours le dernier mot. Or, il y a quelque de chose de sain à croire que la mort fait partie de la vie et qu’elle est un passage vers la Vie avec Dieu.

                Il existe une similitude entre la mort et la naissance.

                L’enfant, dans le ventre de sa mère, ne sait pas qu’une autre vie l’attend.

                Le premier passage de la naissance ouvre sur la première respiration, le premier cri de la vie.

                Dans la foi, d’une façon presque similaire, la mort est une naissance, un passage ouvert sur l’autre Vie qui nous est promise par Jésus-Christ : la Vie en Dieu.

                Mais, nous sommes bouleversés devant la mort. Comme Jésus a été bouleversé devant sa propre mort : “Maintenant, je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !”

                La vie humaine est une route, un chemin que nous parcourons.

    La Vie qui nous attend nous la portons en germe en nous.

                Il dépend de nous que la Vie qui nous attend s’épanouisse  peu à peu chaque jour grâce à la foi.

                Marcher vers la Vie éternelle, c’est chercher à mieux connaître Dieu et à mieux l’aimer par Jésus-Christ. Marcher vers la Vie éternelle c’est progresser en humanité à l’exemple de Jésus, en étant généreux et en cherchant la paix.

                Nous pouvons réellement confier à Jésus nos peurs, nos souffrances devant la mort.

                Et si nous nous révoltons devant la souffrance, devant la fin de la vie sur terre, c’est certainement parce que nous ne sommes pas faits pour cela, nous sommes faits pour la vie, et pour la Vie éternelle quand le moment est arrivé.

                Cela veut dire concrètement que nos défunts sont entrés dans la Vie éternelle et que de là où ils sont, ils continuent à nous aimer : donc nous aussi nous pouvons continuer à les aimer.

                Nos défunts peuvent continuer à prier pour nous. Mais, nous aussi, nous pouvons prier pour eux.

                Dieu, lui-même, est passé par la mort et la résurrection, pour nous montrer qu’il ne permet pas que l’amour s’arrête avec la mort. Dieu ne permet pas que l’amour que nous avons pour quelqu’un s’arrête avec la mort.

                Alors, le 2 novembre, il est important d’aller sur les tombes de ceux que nous avons aimés. il est important de prier pour eux, de leur dire qu’on les aime toujours comme avant.

                C’est sûr la foi en Dieu est une aide précieuse pour vivre le mieux possible notre vie sur terre, et préparer le mieux possible notre vie dans le ciel en croyant que nous retrouverons tous ceux qui nous ont précédés.

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  • Homélie :

    La Toussaint c’est la fête de tous les saints. La Tous saint c’est la fête des vivants pour toujours : C’est-à-dire nous-mêmes et ceux qui sont entrés dans la Vie éternelle auprès de Dieu.

    La fête de la Toussaint est célébré en deux fois : aujourd’hui (1er novembre) pour nous, les vivants sur terre et demain (2 novembre) pour les vivants dans le ciel, nos défunts.

                    La fête de la Toussaint propose la réponse de la foi à la grande question que nous nous posons tous un jour : " La mort est-elle une fin ou un passage, un passage dans la maison du Ciel ? "

                    Dans la foi, la fin n’est pas une fin sans lendemain. La fin dans la foi est, à la fois, un aboutissement et un nouveau début, un nouveau commencement..

                    A la Toussaint, nous allons fleurir les tombes de nos défunts. Hé bien, la fin d’une plante, c’est quoi, c’est la fleur. Et la fleur est déjà présente dès le début de la croissance de la plante. Toute la vie de la plante est orientée vers la fleur. La fleur donne tout son sens à la vie de la plante. Et la fleur est un nouveau commencement.

                    A la Toussaint, nous célébrons le chemin de la vie qui nous conduit à Dieu, dans sa Vie éternelle.

                    Et le chemin de la vie, est, comme Dieu l’a voulu, un chemin pour le bonheur : c’est un chemin pour grandir en sainteté, pour être plus proches de l’amour de Dieu et de l’amour des autres.

                    Chaque année, à la fête de la Toussaint nous entendons l’Evangile des Béatitudes : Heureux…, heureux…, … .

                    Les Béatitudes ont été transmises de génération en génération jusqu’à aujourd’hui. C’est un texte très ancien et très beau quand on sait le comprendre !!!

                    Explication : Jésus ne se réjouit pas de ceux qui sont pauvres. Jésus nous dit : Heureux ceux qui savent avoir un cœur de pauvres. Heureux ceux qui savent avoir besoin des autres, donc heureux ceux qui reconnaissent leurs pauvretés que les autres peuvent combler.

                    Jésus ne se réjouit pas non plus de ceux qui pleurent. Jésus nous dit : Heureux ceux qui savent pleurer avec ceux qui pleurent.

    Les Béatitudes sont un chemin de sainteté proposé à nous tous qui cherchons à être heureux.

                    Oui, nous sommes fait à l’image de Dieu. Nous sommes fait pour grandir en sainteté, en amour, donc fait pour chercher et trouver le bonheur vrai.

                    Voici des attitudes, des "béatitudes" qui mènent à la sainteté : la pauvreté du cœur, la douceur, les larmes, la miséricorde, la quête de la justice, la paix.

                    Ce chemin nous ne le faisons pas tout seul heureusement. Des hommes et des femmes ont pris ce chemin avant nous : c’est la foule innombrables des saints connus et inconnus, dont les noms sont dans le cœur de Dieu.

                    Lorsque nous sommes en communauté comme en ce moment, chacun de nous peut représenter une Béatitude. Quelle est ma Béatitude ? Quelle est la Béatitude que je vis aujourd’hui ?

                    La sainteté n’est pas quelque chose de compliquée ou d’inaccessible.

    Bienheureux celui qui laisse grandir en lui la force du besoin de l’autre, la force du pardon, la force du courage, la force de la justice, la force de la paix.

                    Tout-de-suite nous allons proclamer la foi de l’Eglise. Sur notre chemin de sainteté avec des hauts et des bas nous ne sommes pas seuls il y a la communion des saints. Et ensemble nous sommes déjà une communion de saints en devenir.

     

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