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    Accueil : Nous sommes à la moitié du Carême et c'est traditionnellement le dimanche en rose (le dimanche de la joie). Ne relâchons pas nos efforts : notamment nos efforts de prière, d’écoute de la Parole de Dieu et de partage.

     

    Homélie : Un jour, un enfant de 9 ans m’a dit : “ J’aime bien Dieu, grand comme il est.

           En effet, si nous pouvons dire comme un enfant “ J’aime bien Dieu”; c’est parce que Dieu est grand en nous aimant le premier.

                Mais, faisons attention quand nous parlons de l’Amour du Seigneur, car nous pouvons blesser des personnes qui connaissent des épreuves. L’Amour de Dieu est un Amour qui doit être expliqué.

                Et si nous savions le don de Dieu.  Si nous savions combien le Seigneur nous montre son Amour : Il n’a pas hésité à venir vivre notre vie humaine en Jésus ( Dieu fait homme ). Il n’a pas hésité à partagé notre vie humaine jusqu’à l’épreuve de la croix.

                Cet Amour de Dieu est visible et plus qu’évident lorsqu’il accepte de porter la croix, d’être cloué sur la croix et de mourir ainsi crucifié. Un jour, une personne adulte m’a avoué qu’elle a trouvé la foi en regardant Jésus sur la croix. Elle me disait : “Lorsque j’ai vu Jésus, Dieu fait homme, cloué sur la croix, j’ai commencé à croire en Dieu, à croire en son Amour pour nous”.

                En ce temps de Carême, essayons de retrouver ce que veut dire en vérité : “ Dieu nous aime et nous le montre sur la croix “.

             L’histoire de ce père qui laisse partir son fils avec sa part d’héritage et qui l’accueille ensuite quand il a tout dépensé nous dit tout sur l’Amour de Dieu.

                Dieu est infiniment patient, avec chacun de nous, comme un vrai Père :  Il attend le retour de chacun de ses enfants. Il est sûr qu’ils reviendront un jour vers Lui. Et quand l’un de nous revient, le Seigneur ne le rejette pas mais lui ouvre ses bras et son coeur. C’est exactement ce que Jésus fait sur la croix : Il ouvre ses bras et son coeur à tous ceux qui s'approchent de Lui.

                En ce temps de Carême, retrouvons avec joie la véritable signification de la croix de Jésus.

                Même ceux qui critiquent les chrétiens peuvent reconnaître que Jésus Christ sur la croix est la preuve que Dieu est solidaire de nos souffrances, Il se met de notre côté.

                Le Seigneur est toujours du côté de ceux qui peinent et qui souffrent. Sa toute puissance d’Amour se manifeste justement dans sa libre acceptation de la souffrance. Il aurait pu ne pas le faire.

                D’ailleurs un soldat romain Lui a proposé  : “Descend de ta croix si tu es vraiment Dieu. “

                Non, Il a choisi de rester sur la croix jusqu’à la fin. Si l’agonie de Dieu sur la croix n’avait pas eu lieu, alors on n’aurait pas pu insister autant sur l’Amour du Seigneur.

                Et non seulement il est resté sur la croix mais en plus Il est revenu le troisième jour en tant que Ressuscité, en tant que vivant pour toujours.

                Il a tout supporté jusqu’au bout pour nous montré qu’Il est le plus fort face au mal et qu’avec Lui nous pouvons nous aussi être forts face aux épreuves. Oui, réjouissons-nous, soyons dans la joie.

    C’est dans les épreuves que l’on reconnaît les vrais amis. C’est sur la croix que nous reconnaissons le vrai Amour de Dieu qui vient nous aider à porter nos croix.

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  • Homélie du 3è Dimanche de Carême

     

     Accueil : En ce temps de Carême, soyons encore plus attentifs à ce que Dieu nous dit dans sa Parole. 

             Lecture 1 : Dieu vient parler à Moîse, comme il l’avait déjà fait avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu peut en effet parler à toutes les générations car sonnom est “ Je suis “.   

             Lecture 2 : “ A la sortie d’Egypte, dans le désert, nos ancêtres n’ont fait que déplaire à Dieu, ... Nous sommes avertis aujourd’hui; celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber.” 

              

    Homélie :  

         Se convertir à l'espérance  

        Mais enfin, qu’ont-ils fait ? Eux, ces pauvres passants prisonniers sous les décombres de la tour de Siloé, et hier encore ces innocents écrasés sous les écoles, les hôpitaux, les églises en Haïti ? Qu’ont-ils fait pour mériter cela ? Qu’ont-ils fait au Bon Dieu, qu’ont-ils fait à leurs frères ? 

        Cette question traverse les époques, elle traverse la Bible aussi. Il ne faut pas s’y dérober, il faut toujours y revenir, car c’est elle qui tient tant et tant d’hommes et de femmes à distance, loin de notre foi. 

    Vous n’y comprendrez rien, dit Jésus, si vous ne vous convertissez pas. 

        Quand on ne sait plus où se tourner, et qu’on est au pied du mur, alors, sans doute n’a-t-on pas d’autre choix pour vivre que de se convertir ; se convertir à l’espérance. Une espérance à portée de main, une espérance à portée d’homme. Espérer, ce n’est pas rêver d’être ailleurs qu’en son corps de chair, ce n’est pas se rêver tout puissant dans un monde ou la technique et la science empêcheraient pour toujours les tuiles et les tours de nous tomber dessus. Mais espérer, c’est accepter de faire avec cette immense fragilité de la vie parce que c’est là que Dieu se donne.  

         Moïse fit un détour pour voir de plus près le buisson qui ne se consumait pas, mais Dieu en Jésus a fait un plus grand détour encore, le détour par l’humanité pour voir de plus près ce feu qui, lui, brûle et consume l’homme. Le Seigneur a fait le détour par notre chair douloureuse, notre cœur souffrant et il a daigné brûler de ce feu-là, pour le connaître tout à fait, et le transformer entièrement. 

         Moïse fait le détour par le buisson, et la terre sur laquelle il se tenait, d’une terre étrangère, devint un lieu saint. Et depuis que Jésus a foulé de ses pieds un coin de notre terre, c’est le monde entier, ici-bas, qui est devenu un lieu saint. Ici-bas…  

        Dans les hôpitaux où l’on souffre, dans les prisons où l’on étouffe et où l’on désespère, en toutes nos existences, marquées d’une façon ou d’une autre par l’épreuve de vivre, c’est chacun de nous qui est appelé à devenir terre sainte et demeure de Dieu. 

         Qu’ont-ils fait Seigneur ? Pourquoi les avoir abandonnés ? Le pire serait de croire que Dieu nous attend, impassible et distant, de l’autre côté de l’épreuve, alors qu’en vérité, il s’y débat avec nous et la traverse pour nous. Avec tous ceux qui n’en peuvent plus, sur la croix, il crie : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », et son appel ne reste pas sans réponse.  

          Notre foi, notre espérance c’est qu’au bout de ce cri, dès ce cri, il y a la lumière. Dans ces blessures déchirantes de la croix, il y a déjà les blessures glorieuses qui annoncent la vie aux apôtres incrédules. Cela n’enlève ni la douleur, ni le scandale. Et cela ne fait certainement pas de la souffrance un bien qu’il faudrait cultiver. La mort, la douleur, il faut les combattre, mais pas sans le Christ, pas sans Dieu qui a déjà remporté la victoire. Il a épousé notre chair pour l’apaiser et la relever de l’intérieur. 

             Dieu est un père qui nous a donné la connaissance du Bien et du Mal. et en tant que Père, il nous confie le monde. Il nous fait confiance pour achever avec Lui la construction du monde. 

             Il faut avoir en tête que le monde où nous vivons n’est pas fini. 

             Nous avons la magnifique responsabilité de continuer à le construire avec l’aide du Seigneur. 

             C’est la conversion qui nous est demandé pendant le Carême. Dieu nous l’a bien dit en s’adressant à Moïse : mon nom est “ Je suis “. Celui qui est depuis toujours et qui sera présent tous les jours à côté de nous. 

             Dieu est infiniment patient, comme un vrai Père : “ Il refuse de couper le figuier qui ne donne pas de fruits. Il bêche et met du fumier à ces racines. Il attend ensuite l’année suivante pour regarder s’il va donner des fruits. il est patient. 

             Le Seigneur nous a créé intelligents et libres pour que nous soyons vraiment avec Lui des participants de la construction du monde.  

    C’est pour cela que nous pouvons dire que le monde est aussi le Royaume de Dieu en construction pour le bien de tous. 

             Et cette construction passe par le scandale du mal, en particulier le scandale de la croix. 

             Dieu, Lui le tout puissant, a voulu se justifier en acceptant la mort sur la croix. 

             Le Seigneur qui est Sagesse et Amour a voulu se justifier par rapport à la question du mal. Il n’est pas indifférent à ce que nous vivons; il n’est pas indifférent à nos souffrances. 

             Il est, et il sera toujours “ l’Emmanuel “, “ Dieu avec nous“. 

             Le Seigneur en Jésus, Dieu fait homme, partage notre sort et communie à notre vie. 

             En ce temps de Carême, retrouvons la véritable signification de la croix de Jésus. 

             Même ceux qui critiquent les chrétiens peuvent reconnaître que Jésus Christ sur la croix est la preuve que Dieu est solidaire de nos souffrances, Il se met de notre côté. 

             “ Il s’est abaissé lui-même jusqu’à mourrir sur une croix. “ 

             Le Seigneur est toujours dans le camp de ceux qui souffrent. sa toute puissance se manifeste justement dans sa libre acceptation de la souffrance . Il aurait pu ne pas le faire. D’ailleurs un soldat romain Lui a proposé  : “Descend de ta croix si tu es vraiment Dieu. “ 

             Non, Il a choisi de rester sur la croix jusqu’à la fin. Si l’agonie de Dieu sur la croix n’avait pas eu lieu, alors on n’aurait pas pu insiter autant sur l’Amour du Seigneur. 

             Et non seulement il est resté sur la croix mais en plus Il est revenu le troisième jour en tant que Ressuscité, en tant que vivant pour toujours. 

             Il a tout supporté jusqu’au bout pour nous montré qu’Il est le plus fort face au mal et qu’avec Lui nous pouvons nous aussi être forts face aux épreuves. 

             C’est dans les épreuves que l’on reconnaît les vrais amis.  

    C’est sur la croix que nous reconnaissons le vrai Amour de Dieu qui vient nous aider à porter nos croix.

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    Introduction aux lectures :

     

            Lecture 1 : “ Dieu vient à la rencontre d’Abraham et lui dit : "Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux…" Et le Seigneur lui dit aussi : "Telle sera ta descendance !"

             Lecture 2 : Dieu, en Jésus Christ, vient à la rencontre de tous les hommes. "Le Seigneur Jésus christ transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux…"

     

    Homélie : 

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.
             Mais nous, dans notre vie de tous les jours, ce que l’on voit, c’est notre quotidien. Et notre regard est plutôt terre à terre.
     

           Alors c’est sûr, on aimerait bien croire à ces belles paroles de l’apôtre Paul que nous venons d’entendre dans la deuxième lecture : voir nos pauvres corps, nos pauvres vies, nos pauvres rêves transformés en rêves de Dieu, en vie glorieuse, voir nos vies transfigurées !

             Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois disciples sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t-il? Que va-t-il se passer ? 

             Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

             Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur : il est transfiguré. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous. 

             Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

             Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “ Celui est mon Fils, écoutez-le. “ 

             Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : faisons silence, essayons de mieux connaître Dieu et alors nous pouvons nous apercevoir que Dieu est juste à côté de nous et en nous. 

             Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

             Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant une rencontre... . 

             Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu et en particulier Dieu fait Homme en Jésus. 

             C’est vrai que l’on peut se dire aussi : il y en a qui rencontre Dieu et puis d’autres non. 

             Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur. 

             Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’homme qui a fait le premier pas vers Dieu. 

             Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moïse, puis à Elie, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

             En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu; c’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie. 

             Certains d’entre nous vont découvrir Dieu pendant leur enfance, pendant leur jeunesse, d’autres pendant l’âge adulte, d’autres au moment de la retraite. 

             Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer. 

             Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ? 

             Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues. 

             Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment. 

             Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître parcoeur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça. 

             En ce temps de Carême, rencontrons de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.  

             Rencontrons de nouveau Dieu qui se fait connaître en Jésus, et nous ferons des découvertes.  

             Ou bien, laissons Dieu nous rencontrer en Jésus, et nous ferons des découvertes.  

             Je terminerai en reprenant avec vous le signe de la croix.             

                En faisant sur nous le signe de la croix, nous prenons conscience que c’est vraiment le Seigneur notre Dieu qui vient à notre rencontre.  

             Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui comme un Père, nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.  

             Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.  

             Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant, nous fait les cadeaux de la sagesse, de la force, de la patience, de l’espérance, de la confiance, de l’amour.  

             Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand "Amen", un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.  

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.  

           A chaque signe de croix que nous pouvons faire en début de journée, pendant la journée ou avant de dormir, c’est le Seigneur trois fois saint, par ses trois présences qui vient nous rencontrer et nous transfigurer en nous faisant goûter un peu du Ciel sur la terre, dans notre quotidien.

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    Homélie sous la forme d'un enseignement : Joyeux Carême !

    Le Carême est une montée vers la joie, celle de Pâques. Le 1er jour de Carême (Mercredi des Cendres) les cendres nous rappellent le triste visage que nous faisons lorsque nous oublions l’Évangile. Or, nous sommes nés pour la joie. Le 1er dimanche de Carême, remettons-nous en route ! Nous avons 40 jours pour redécouvrir non pas une joie de pacotille, mais celle de Pâques ! Soufflons sur les cendres, il est toujours temps de réchauffer ce qui est devenu froid dans nos vies et de ressusciter le feu divin qui couve en nous…

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Luc 4, 1-13) En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

    « …Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. » Jésus, Dieu fait Homme, est tenté. La tentation fait bien partie de notre humanité : Ce n’est pas une option ! Nous vivons tous avec des pensées, parfois médiocres, tentées par le mal, la division, l’amertume. On en est tous là, faibles face au mal. Or, avec Jésus, le Tentateur ne peut rien faire. Mais comment est-ce possible ? Est-ce que nous pouvons essayer d’imiter Jésus ?

    La première chose à faire, à vivre, comme Jésus, c’est « le désert » ! Pour échapper aux tentations, il faut de la sobriété, du jeûne : ne pas avoir peur de se retirer dans le silence, dans une solitude préparée à l’avance, dans la prière, dans une recherche désintéressée de la charité, de ce que mon prochain attend de moi. Le Jeûne (la sobriété), la recherche de la charité (l’Aumône de soi-même) et la Prière sont les trois remèdes contre toutes les formes de tentation.

    La tentation du matériel

    Le diable dit à Jésus : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » C’est la tentation de baser toute notre vie sur le matériel. Au quotidien, nous sommes des consommateurs. Certes, dans le monde, beaucoup n’ont pas encore le minimum vital, mais notamment en France notre société a pris un rythme dit « de consommation » sans s’inquiéter ni de l’épuisement de la planète, ni de l’appauvrissement de nos relations, ni de notre vide intérieur grandissant. Il y a un trop-plein matériel… Ne faudrait-il pas retrouver une certaine modération ? L’Évangile ne cesse de nous y inviter, mais nous sommes aveugles, sourds. Et pourtant il y a une urgence écologique, sociologique, évangélique : « L’Homme ne vit pas seulement de pain… » Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité avec soi-même, avec les autres, avec Dieu, avec la création. La nourriture est un de ces domaines où nous pouvons nous exercer, nous entraîner à la modération matérielle. « Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim », suggère le cardinal Danneels. La question est urgente : restons maître de nos impulsions du moment ; ne mettons pas tout notre désir de vivre dans des choses superficielles, dans des biens périssables, dans des relations éphémères !

    La tentation du pouvoir sur les autres

    Le diable dit à Jésus : « si tu te prosternes devant moi… » signifie : Si tu acceptes de pactiser avec le mal, si tu es prêt à n’importe quoi pour régner, pour dominer, pour te mettre au centre de tout. C’est toute la question de nos relations (familiales, professionnelles, amicales, paroissiales…) car nous avons tous une petite parcelle de pouvoir : Sommes-nous respectueux de la liberté des autres ? Ne sommes-nous pas enclins à manipuler notre entourage, à tout faire pour éloigner ceux qui nous gênent ? Le Carême nous propose un remède : l’aumône, au sens large du terme. L’Aumône : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, est tout simplement un serviteur qui lave les pieds de ses disciples.

    La tentation du pouvoir sur Dieu

    Le diable dit à Jésus : « Les anges de Dieu te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »  C’est la tentation de ne pas croire ou de se révolter contre Dieu à cause de la souffrance. Certes, la souffrance n’est pas un bien. On ne le répétera jamais assez. Mais souffrir ne nous est pas épargné. Croire en Dieu n’est pas une assurance tous-risques. Jésus lui-même n’échappera pas à la croix. « Jésus n’est pas venu pour détruire la croix, mais pour s’étendre dessus », nous dit Paul Claudel. Ce qui permet à Jésus d’aller jusqu’au bout de sa mission, c’est sa relation intime avec Dieu son Père, dans la prière. Le Carême nous propose un remède : la prière.    La prière est essentielle dans un Carême. Elle est le lieu où nous tissons des liens avec Dieu le Père (Père de Jésus et Notre Père) qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

    Voici une petite histoire que j’aime bien raconter : « Il était une fois, un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces ? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

    Prier, c’est utiliser toutes nos forces en demandant la force de Dieu.

    3 tentations qui nous rendent aveugles et sourds : le matériel, le pouvoir sur les autres et le pouvoir sur Dieu.

    3 remèdes qui nous guérissent mais qui peuvent aussi refroidir comme des cendres en nous : le jeûne, l’aumône et la prière. Si nous voulons que le Carême soit un temps de joie, de victoire de la foi, de l’espérance, et de l’amour sur le péché, un temps de victoire sur tout ce qui nous éloigne de la force de Dieu : Alors avec Jésus Christ allons au désert (jeûnons), osons donner (de soi-même), et surtout prions (au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit). Amen.

    Bon Carême !!!

     

    A vivre dans la semaine :

    - Alors comment allons-nous vivre ces premiers jours de Carême ? Grâce à la prière, est-ce que je pourrai prendre régulièrement (peut-être chaque jour) un rendez-vous avec Jésus d’une certaine durée (10 minutes, 15 minutes ou plus) ?

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  • Homélie Mercredi des Cendres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les cendres c’est ce qui reste quand tout a été brûlé. Alors, 

    - nous pouvons regarder les cendres en pensant à notre condition humaine. 

    et nous pouvons aussi regarder les cendres en pensant au feu qui les a produites. 

    En ce mercredi des Cendres, 1er jour de Carême, l’Eglise nous invite à réchauffer nos cendres au feu de l’Amour de Dieu. Une des prières de Carême du mercredi des Cendres nous dit ceci : 

    « Chaque année, tu accordes aux chrétiens de se préparer à la fête de Pâques dans la joie d’un cœur purifié ; de sorte qu’en se donnant davantage à la prière, en témoignant plus d’amour pour le prochain, fidèles aux sacrements qui les ont fait renaître, ils soient comblés de la grâce que tu réserves à tes enfants bien-aimés. » (première préface pour le Carême)

    En ce mercredi des Cendres, commençons donc par le but, par l’objectif du Carême : se laisser toucher par l’Amour de Dieu qui nous est donné en Jésus Christ mort et ressuscité par Amour pour nous au moment de Pâques.

    Ainsi le pape François dit : « Jésus Christ s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté. C’est l’Amour de Dieu qui s’exprime en Jésus. » 

     Pour atteindre le but du Carême, (l’Amour de Dieu qui s’exprime en Jésus sur la croix par Amour pour nous), nous sommes invités à réchauffer 3 attitudes de Carême : Le jeûne, la prière et le partage.

     

    1) Le jeûne : Reprenons conscience de nos dépendances, de nos mauvaises habitudes : nous pensons en premier à la nourriture (l’excès de nourriture ou encore son absence nous éloigne de l’Amour de Dieu pour nous-même). Il existe aussi d’autres dépendances qui nous éloigne de Dieu et de son Amour comme par exemple : l’argent, internet, l’utilisation excessive du téléphone, de la télé, de l’ordinateur…etc. On peut aussi être esclaves de la cigarette, des boissons alcoolisées, esclaves d’un non-respect du code de la route. Et puis on peut aussi penser à la mauvaise habitude du gaspillage, du chacun pour soi et rien pour les autres. Essayons de nous libérer d’une habitude qui nous enferme sur nous-mêmes et qui peut blesser notre prochain. On peut jeûner aussi de toutes ces paroles mauvaises que nous disons ou que nous pouvons penser ! A chacun de nous de chercher le jeûne dont il a besoin.  

    Confions au Seigneur une chose qui nous enchaîne actuellement. Demandons-lui de nous libérer, de nous guérir en pratiquant le jeûne d’une mauvaise habitude pendant le Carême. Je le fais avec vous.

     

    2) La prière : Le premier moyen de la proximité avec Dieu et avec les autres, c’est la prière. Avec la prière, accueillons la présence de Dieu tous les jours de ce temps de Carême jusqu’à Pâques. 

    Ecoutons le pape François : « Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers Jésus le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec. » Oui la prière élargit notre cœur, purifie nos attentes et nos désirs, nous rend plus attentifs. La prière est une respiration indispensable chaque jour. 

    Alors, soyons généreux, en ce Carême qui commence : 10 minutes, le matin ou le soir ou bien davantage. Dix minutes, au moins, pour inviter Dieu dans notre cœur, dans notre vie, dans notre Carême. Demandons au Seigneur de nous aider à la prière quotidienne pendant le Carême.

     

    3) Le partage : Le Carême est un moment favorable pour se rapprocher des autres, pour manifester de l’attention aux autres, pour donner sa présence et du temps.  

    Le pape François nous encourage : « Il est beau d’expérimenter la joie de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner de l’espérance à tant de personnes éprouvées. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs avec tout son Amour. » 

            Demandons au Seigneur de nous aider à choisir une personne ou une association dont nous allons prendre soin, au moins pendant le Carême.  

    Nous allons maintenant vivre l’imposition des Cendres, pour l’Amour de Dieu qui s’exprime en Jésus.

    Pendant le Carême réchauffons le sens du jeûne, la prière, le partage. 

    Demandons au Seigneur de nous aider pendant le Carême jusqu’à Pâques, à retrouver la joie d’un cœur purifié avec

    -le jeûne qu’on a choisi de vivre

    -avec la prière chaque jour

    -avec le soutien qu’on a choisi d’apporter à une personne ou à une association.

    BON CARÊME

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  • Chez une personne, que remarquons-nous en premier ? : Ses qualités ou ses défauts ? Je pense que nous sommes nombreux à répondre : Ses défauts !

                C’est pareil avec soi-même : interrogez quelqu’un sur son principal défaut – il trouvera facilement. Mais si on s’interrogeait les uns les autres sur notre principale qualité : bien souvent on hésitera à donner une réponse. On a souvent du mal à reconnaître les qualités des autres et aussi à reconnaître ses propres qualités.

    C’est vrai aussi par rapport à Dieu : pourquoi tant de personnes ont-elles des difficultés à croire que Dieu est bon ? Parce qu’elles voient en premier, et on les comprend bien, tout ce qui ne va pas dans leur vie, dans la vie des autres et aussi dans la vie du monde.

                Eh bien, c’est ce réflexe de voir ce qui est négatif, ce qui ne va pas en premier, plutôt que ce qui est positif, ce qui va bien, qui fait de nous des " aveugles ". C’est cela avoir " une poutre dans l’oeil ".

    Comprenons bien les 2 images utilisée par Jésus dans l’Evangile de ce dimanche : la paille et la poutre. « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » Cela ne veut pas dire que chacun devrait se juger pire que les autres.

    Non. Ce qui est grave, ce qui rend vraiment la vie pénible et difficile, c’est quand on ne voit rien de bon chez les autres, quand on ne voit plus que le mal chez notre prochain. Avoir une poutre dans l’oeil, ce n’est pas avoir un défaut plus gros que les autres, c’est ne voir que les défauts.

    C’est avoir ce regard amer, désabusé, cette façon de toujours critiquer, de ne jamais être content.

    Chacun de nous pourrait dire à l’autre : « Ce n’est pas parce que j’ai des limites, des défauts, des imperfections, que je suis nul et incapable d’apporter quelque chose ». C’est cela être aveugle quand on fait comprendre aux autres qu’ils n’ont rien à nous apporter. Et les autres nous rendent aveugles quand ils nous font comprendre qu’ils n’attendent plus rien de nous.

    Qu’il y ait du mal dans les autres, en nous, dans le monde, c’est hélas évident. Mais c’est précisément à cause de cette évidence qu’il nous faut savoir discerner en chacun le bien et les possibilités de progrès.

    Moi, vous, nous, nous avons des défauts très visibles et c’est parce que nous avons nos défauts que nous avons absolument besoin, vous, moi, nous, d’être encouragés par un regard de bienveillance et de confiance.

    "L’homme regarde le visage, Dieu regarde le coeur." Avec nos yeux nous ne voyons que le visible, mais la vérité d’un être humain ne se voit pas qu’avec les yeux ! On apprend à connaître quelqu’un en vérité quand on le regarde avec le coeur.

    Quand on croit en Dieu, quand on a découvert son Amour grâce au regard de Jésus posé sur chacun de nous, alors on a une grande responsabilité les uns à l’égard des autres. Il s’agit pour nous d’être les témoins du regard que Dieu pose sur nous : Ce regard que Jésus posait et pose sur nous. Un regard qui voit au-delà du visible, qui va au plus profond de nous et qui trouve ce qui est bon, bien et beau en nous.

    « N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ. Laisse-toi regarder car il t’aime. » 

    Alors devant les défauts des autres et devant mes défauts, devant les difficultés à vivre ensemble, Jésus nous demande non pas de critiquer en permanence, mais de s’encourager les uns les autres à vivre avec ce que nous avons de meilleur en chacun de nous.

    Oui, nous sommes invités à croire : croire en la bonté de Dieu, en cette bonté qui est à l’oeuvre, en nous, chez l’autre, et dans chaque être humain. Et nous avons à en témoigner par notre propre regard les uns sur les autres.

    Avez-vous remarqué qu’un mot est répété dans l’évangile de ce dimanche ? C’est le mot "frère".

    " Qu’as-tu fait de ton frère, de ta soeur en humanité et dans la foi en Jésus ? " L’as-tu rabaissé par des paroles négatives, par des critiques ou bien l’as-tu encouragé à surmonter ses propres faiblesses ?

    En famille, ou entre amis je vous propose un petit jeu : chacun prend un papier, écrit sa principale qualité, plie le papier pour qu’on ne voit pas ce qui est écrit et passe ensuite le papier à son voisin en lui demandant d’écrire la qualité qu’il a découvert sur lui-même et ainsi de suite jusqu’à ce que chacun récupère son papier avec ce que les autres ont écrit sur lui. Vous aurez d’heureuses surprises, vous verrez.

    Oui, dans nos familles, dans nos lieux de vie, dans nos paroisses il est urgent de témoigner de la foi en la bonté de Dieu qui est présente en chacun.

    Voilà le message du 8è dimanche du Temps Ordinaire, juste avant d’entrer en Carême, mercredi prochain : Nous avons besoin d’un vrai regard de foi, d’espérance, de bienveillance, de confiance sur les autres, sur nous-mêmes et sur Dieu qui nous aime en Jésus Christ.

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