• Accueil : En ce temps de Carême, soyons encore plus attentifs à ce que Dieu nous dit dans sa Parole.

                Lecture 1 : Dieu vient parler à Moîse, comme il l’avait déjà fait avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu peut en effet parler à toutes les générations car sonnom est “ Je suis “.  

                Lecture 2 : “ A la sortie d’Egypte, dans le désert, nos ancêtres n’ont fait que déplaire à Dieu, ... Nous sommes avertis aujourd’hui; celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber.”

               

    Homélie :

           Se convertir à l'espérance

        Mais enfin, qu’ont-ils fait ? Eux, ces pauvres passants prisonniers sous les décombres de la tour de Siloé, et aujourd'hui encore ces innocents écrasés par les catastrophes naturelles ou par la guerre ? Qu’ont-ils fait pour mériter cela ? Qu’ont-ils fait au Bon Dieu, qu’ont-ils fait à leurs frères ?

        Cette question traverse les époques, elle traverse la Bible aussi. Il ne faut pas s’y dérober, il faut toujours y revenir, car c’est elle qui tient tant et tant d’hommes et de femmes à distance, loin de la foi.

    Vous n’y comprendrez rien, dit Jésus, si vous ne vous convertissez pas.

        Quand on ne sait plus où se tourner, et qu’on est au pied du mur, alors, sans doute n’a-t-on pas d’autre choix pour vivre que de se convertir ; se convertir à l’espérance. Une espérance à portée de main, une espérance à portée d’homme. Espérer, ce n’est pas rêver d’être ailleurs qu’en son corps de chair, ce n’est pas se rêver tout puissant dans un monde ou la technique et la science empêcheraient pour toujours les tuiles et les tours de nous tomber dessus. Mais espérer, c’est accepter de faire avec cette immense fragilité de la vie parce que c’est là que Dieu se donne.

         Moïse fit un détour pour voir de plus près le buisson qui ne se consumait pas, mais Dieu en Jésus a fait un plus grand détour encore, le détour par l’humanité pour voir de plus près ce feu qui, lui, brûle et consume l’homme. Le Seigneur a fait le détour par notre chair douloureuse, notre cœur souffrant et il a daigné brûler de ce feu-là, pour le connaître tout à fait, et le transformer entièrement.

         Moïse fait le détour par le buisson, et la terre sur laquelle il se tenait, est devenue un lieu saint. Et depuis que Jésus a foulé de ses pieds un coin de notre terre, c’est le monde entier qui est devenu un lieu saint.

        Dans les hôpitaux où l’on souffre, dans les prisons où l’on étouffe et où l’on désespère, en toutes nos existences, marquées d’une façon ou d’une autre par l’épreuve de vivre, c’est chacun de nous qui est appelé à devenir terre sainte et demeure de Dieu.

         Qu’ont-ils fait Seigneur ? Pourquoi les avoir abandonnés ? Le pire serait de croire que Dieu nous attend, impassible et distant, de l’autre côté de l’épreuve, alors qu’en vérité, il s’y débat avec nous et la traverse pour nous. Avec tous ceux qui n’en peuvent plus, sur la croix, il crie : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? », et son appel ne reste pas sans réponse.

          Notre foi, notre espérance c’est qu’au bout de ce cri, dès ce cri, il y a la lumière. Dans ces blessures déchirantes de la croix, il y a déjà les blessures glorieuses qui annoncent la vie aux apôtres incrédules. Cela n’enlève ni la douleur, ni le scandale. Et cela ne fait certainement pas de la souffrance un bien qu’il faudrait cultiver. La mort, la douleur, il faut les combattre, mais pas sans le Christ, pas sans Dieu qui a déjà remporté la victoire. Il a épousé notre chair pour l’apaiser et la relever de l’intérieur.

                Dieu est un père qui nous a donné la connaissance du Bien et du Mal. et en tant que Père, il nous confie le monde. Il nous fait confiance pour achever avec Lui la construction du monde.

                Il faut avoir en tête que le monde où nous vivons n’est pas fini.

                Nous avons la magnifique responsabilité de continuer à le construire avec l’aide du Seigneur.

                C’est la conversion qui nous est demandé pendant le Carême. Dieu nous l’a bien dit en s’adressant à Moïse : mon nom est “ Je suis “. Celui qui est depuis toujours et qui sera présent tous les jours à côté de nous.

                Dieu est infiniment patient, comme un vrai Père : “ Il refuse de couper le figuier qui ne donne pas de fruits. Il bêche et met du fumier à ces racines. Il attend ensuite l’année suivante pour regarder s’il va donner des fruits. il est patient.

                Le Seigneur nous a créé intelligents et libres pour que nous soyons vraiment avec Lui des participants de la construction du monde.

    C’est pour cela que nous pouvons dire que le monde est aussi le Royaume de Dieu en construction pour le bien de tous.

                Et cette construction passe par le scandale du mal, en particulier le scandale de la croix.

                Dieu, Lui le tout puissant, a voulu se justifier en acceptant la mort sur la croix.

                Le Seigneur qui est Sagesse et Amour a voulu se justifier par rapport à la question du mal. Il n’est pas indifférent à ce que nous vivons; il n’est pas indifférent à nos souffrances.

                Il est, et il sera toujours “ l’Emmanuel “, “ Dieu avec nous“.

                Le Seigneur en Jésus, Dieu fait homme, partage notre sort et communie à notre vie.

                En ce temps de Carême, retrouvons la véritable signification de la croix de Jésus.

                Même ceux qui critiquent les chrétiens peuvent reconnaître que Jésus Christ sur la croix est la preuve que Dieu est solidaire de nos souffrances, Il se met de notre côté.

                “ Il s’est abaissé lui-même jusqu’à mourrir sur une croix. “

                Le Seigneur est toujours dans le camp de ceux qui souffrent. sa toute puissance se manifeste justement dans sa libre acceptation de la souffrance . Il aurait pu ne pas le faire. D’ailleurs un soldat romain Lui a proposé  : "Descend de ta croix si tu es vraiment Dieu."

                Non, Il a choisi de rester sur la croix jusqu’à la fin. Si l’agonie de Dieu sur la croix n’avait pas eu lieu, alors on n’aurait pas pu insiter autant sur l’Amour du Seigneur.

                Et non seulement il est resté sur la croix mais en plus Il est revenu le troisième jour en tant que Ressuscité, en tant que vivant pour toujours.

                Il a tout supporté jusqu’au bout pour nous montré qu’Il est le plus fort face au mal et qu’avec Lui nous pouvons nous aussi être forts face aux épreuves.

                C’est dans les épreuves que l’on reconnaît les vrais amis.

    C’est sur la croix que nous reconnaissons le vrai Amour de Dieu qui vient nous aider à porter nos croix.

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  • Messe du 2è Dimanche de Carême

                Accueil : En ce temps de Carême, soyons encore plus attentifs à ce que Dieu nous dit dans sa Parole.

                Lecture 1 : “ Dieu vient à la rencontre d’Abraham. Et ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abraham en ces termes : “ A ta descendance je donne le pays que voici. ”

                Lecture 2 : Dieu, en Jésus Christ, vient à la rencontre de tous les hommes. “Il nous dit que nous sommes ses bien-aimés. ”

    Homélie :

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.
              Mais nous, dans notre vie de tous les jours, ce que l’on voit, c’est notre quotidien. Et notre regard est plutôt terre à terre.

             Alors c’est sûr, on aimerait bien croire à ces belles paroles de l’apôtre Paul que nous venons d’entendre dans la deuxième lecture : voir nos pauvres corps, nos pauvres vies, nos pauvres rêves transformés en rêves de Dieu, en vie glorieuse, voir nos vies transfigurées !

                Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois disciples sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène t-il? Que va t-il se passer ?

                Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

                Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur : il est transfiguré. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous. 

                Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

                Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “ Celui est mon Fils, écoutez-le. “

                Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : faisons silence, essayons de mieux connaître Dieu et alors nous pouvons nous apercevoir que Dieu est juste à côté de nous et en nous.

                Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

                Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant un mariage, pendant une messe, pendant une prière, pendant une rencontre... .

                Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu et en particulier Dieu fait Homme en Jésus.

                C’est vrai que l’on peut se dire aussi : il y en a qui rencontre Dieu et puis d’autres non.

                Bien-sûr, personne n’est obligé de croire en le Seigneur.

                Mais, n’oublions surtout pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’homme qui a fait le premier pas vers Dieu.

                Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moïse, puis à Elie, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

                En fait, qu’est-ce qui se passe entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu; c’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie.

                Certains d’entre nous vont découvrir Dieu pendant leur enfance, pendant leur jeunesse, d’autres pendant l’âge adulte, d’autres au moment de la retraite.

                Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer.

                Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ?

                Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues.

                Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Hé bien, ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment.

                Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître parcoeur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça.

                En ce temps de Carême, rencontrons de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.

                Rencontrons de nouveau Dieu qui se fait connaître en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                Ou bien, laissons Dieu nous rencontrer en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                Je terminerai en reprenant avec vous le signe de la croix.                    

                En faisant sur nous le signe de la croix, nous prenons conscience que c’est vraiment le Seigneur notre Dieu qui vient à notre rencontre.

                Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui comme un Père, nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.

                Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.

                Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant, nous fait les cadeaux de la sagesse, de la force, de la patience, de l’espérance, de la confiance, de l’amour.

                Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand "Amen", un grand Oui, comme Marie, notre mère, l’a déjà fait pour nous.

             Regarde le ciel ! dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.

             A chaque signe de croix que nous pouvons faire en début de journée, pendant la journée ou avant de dormir, c’est le Seigneur trois fois saint, par ses trois présences qui vient nous rencontrer et nous transfigurer en nous faisant goûter un peu du Ciel sur la terre, dans notre quotidien.

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  •  Joyeux carême !

                Marchons quarante jours et quarante nuits à la rencontre de Dieu comme Jésus après son baptême.

                Marchons et combattons ! Nous avons quarante jours pour montrer au Seigneur combien nous l’aimons et combien nous sommes prêts à renoncer à cette partie de nous-mêmes qui nous éloigne de Lui.

                C’est un temps d’épreuve, certes, mais aussi un temps de joie car au bout du Carême il y a la victoire de l’amour sur le péché, sur tout ce qui nous éloigne de l’amour de Dieu.

                Pour vivre ces quarante jours de désert, pour nous laisser purifier par le retour à l’essentiel, nous avons un compagnon : Jésus lui-même.

                Il n’aurait pas été pleinement homme s’il n’avait pas été soumis à la tentation.

                C’est, en effet, dans des situations de désert, que les privations se font ressentir et que nous pouvons être tentés.

                L’Evangile de ce premier dimanche de Carême nous dit que les tentations peuvent être au nombre de trois.

                Il y a d’abord l’envie de changer les pierres en pain, l’envie de vouloir tout manger, tout absorber, tout assimiler, même ce qui est immangeable, même ce qui résiste le plus fortement à notre convoitise, même les pierres, même les autres.

                Il y a ensuite l’envie de dominer tous les royaumes de la terre, l’envie d’imposer sa volonté, l’envie d’utiliser les autres pour réaliser ses propres projets. 

                Il y a enfin l’envie insidieuse de mettre Dieu à l’épreuve, de le tenter, en lui demandant de nous donner une vie facile, faites de plaisirs et de joies. Mais au contraire, prier Dieu, c’est lui demander de nous donner la force de vivre les moments faciles mais également les moments difficiles. La force de mener une vraie vie et non pas une vie rêvée, utopique.

                La force d’être ce que nous sommes capables d’être et de ne jamais nous arracher à ce que la vie attend de nous. Nous ne sommes sur terre ni pour souffrir, ni pour vivre facilement, mais pour vivre intensément le moment présent.

    La tentation du matériel
    « Change ces pierres en pain ! » C’est la tentation de baser toute notre vie sur le matériel. Nous sommes des consommateurs. Certes, beaucoup n’ont pas encore le minimum vital, mais notre société a pris un rythme dit de croissance sans s’inquiéter ni de l’épuisement de la planète, ni de l’appauvrissement de nos relations. …

        Ne faudrait-il pas retrouver une certaine modération ? L’Évangile ne cesse de nous y inviter, mais nous sommes sourds.

        Et il y a une urgence écologique.

        Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité. Et il s’agit de ne pas vivre que pour la consommation matérielle. La vérité est que nous avons également faim de relations avec les autres et avec Dieu.

        Un évêque, le père Danneels nous propose de nous exercer pendant les repas au cours de notre Carême : « Pendant le Carême, au cours des repas nous pouvons par exemple éteindre la télé pour mieux échanger autour de la table. Et il nous propose également de quitter la table en ayant encore une petite faim.  ».         

    La tentation du pouvoir, de la domination des autres.
         Vient ensuite la tentation du pouvoir : « …si tu te prosternes devant moi », Si tu es prêt à n’importe quoi pour régner, pour dominer, pour te mettre au centre de tout.

        C’est toute la question de nos relations, car nous avons tous une petite parcelle de pouvoir : sommes-nous respectueux de la liberté des autres ? Ne sommes-nous pas enclins à manipuler notre entourage, à tout faire pour évincer ceux qui nous gênent ?

        Ici, le remède est l’aumône, au sens large du terme : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, s’est fait tout simplement serviteur, lavant les pieds de ses disciples.

    La tentation de mettre à l’épreuve Dieu.
         Le tentateur, dans le désert, dit à Jésus. « Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre.»          Tout faire pour ne pas souffrir, et mettre à l’épreuve Dieu en lui ordonnant de ne surtout pas souffrir.

        Oh ! La souffrance n’est pas un bien. On ne le répétera jamais assez.

        Mais il y a aujourd’hui, une telle pression pour ignorer le mal, que nous pouvons nous poser la question : sommes-nous prêts à prendre des risques et à faire des choix qui pourraient nous blesser un peu ?

        De toute façon, souffrir ne nous sera pas épargné. Dieu n’est pas une assurance tous-risques. Jésus lui-même n’échappera pas à la croix. « Jésus n’est pas venu pour détruire la croix, mais pour s’étendre dessus ».

    Pour nous, Jésus accepte la croix.

        Et ce qui lui permettra d’aller jusqu’au bout de sa mission, ce sera sa relation intime avec Dieu son Père, dans la prière.  

        Ici, le remède est la prière. La prière est essentielle dans un Carême. Elle est l’écoute d’une autre voix que la nôtre.

        Elle est le lieu où nous tissons des liens avec celui qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

        Il était une fois un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces ? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

        Prier, c’est utiliser toutes nos forces, en utilisant la force de notre filiation avec Dieu le Père.

        Si nous voulons que notre Carême soit un temps de joie, de victoire de l’amour sur le péché, un temps de victoire sur tout ce qui nous éloigne de la force de Dieu :

        3 remèdes :

        - Le jeûne

        - l’aumône

        - et surtout la prière.

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  • Attention chien méchant.Une prière sur l'ATTENTION pour commencer le Carême de l'Année Sainte de la Miséricorde
    Attention travaux.
    Attention chute de pierres.
    Attention route glissante.
    Partout, des appels à l'attention.
     
    Mais où sont les appels à l'attention
    que nous devons aux autres :
    les appels à la délicatesse,
    les appels au respect,
    les appels au partage ?

    Je suis distrait, Seigneur.
    Comment pourrais-je les entendre, ces appels,
    quand je suis préoccupé par ma santé,
    enfermé dans mes rêves,
    épuisé par mon travail,
    fasciné par la télévision…
    Pardon, Seigneur.

     
    Et tes appels, Seigneur, les tiens,

    les petits signes que Tu m'adresses
    à travers les gens proches ou lointains,
    les grands signes que Tu m'adresses,

    à travers l'exemple des saints,
    à travers les messages de ton Evangile,
    à travers les invitations à la prière,
    tous ces appels ne rencontrent souvent
    que mon indifférence…
    Pardon, Seigneur.

    Apprends-moi, je t'en prie,
    à être attentif
    à toutes les attentes,
    à toutes les souffrances,
    à toutes les espérances.

    Apprends-moi aussi
    à déceler tout ce qui est bien
    derrière ce qui est mal,
    tout ce qui se cherche
    derrière tout ce qui semble acquis,
    tout ce qui est neuf
    derrière tout ce qui est vieux,
    tout ce qui bourgeonne
    derrière tout ce qui se fane,
    tout ce qui vit
    derrière tout ce qui meurt.

    Montre-moi, Seigneur,
    l'enfant sous le vieillard,
    la plage sous les pavés,
    le soleil sous les nuages,
    et toutes les soifs cachées :
    la soif de pureté,
    la soif de vérité,
    la soif d'amour,
    la soif de Toi, Seigneur.

    Affine mon regard,
    réveille ma capacité d'amour,
    ouvre grand mon cœur,
    aiguise mon attention,
    développe mes attentions,
    tourne-moi vers les autres,
    tourne-moi vers Toi, Seigneur.
    Amen.

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  • Messe du Mercredi des Cendres 10 février 2016

    Accueil : C’est le mercredi des Cendres. C’est aujourd’hui que nous entrons dans la période du Carême.

                Le mot « Carême » veut dire « Quarante ». 40 c’est un nombre que l’on retrouve au moins deux fois dans la Bible :

                            - Une première fois, 1200 ans avant la naissance de Jésus : après la libération d’Egypte, Moïse et tout le peuple des Hébreux sont sortis de l’esclavage et vont marcher pendant 40 ans dans le désert avant d’arriver sur la terre promise.

                            - Une deuxième fois dans la Bible, après la naissance de Jésus : au début de sa vie publique, Jésus part dans le désert pendant 40 jours et résiste à la tentation par trois fois. Ce sera l’Evangile du 1er dimanche de Carême.

                Pour nous aussi, nous entrons, chaque année, dans une période de désert pendant 40 jours pour « faire le ménage de printemps dans nos cœurs ». Au bout des 40 jours, au bout du carême ce sera la grande fête de Pâques (notre ménage sera fait et nous serons heureux de retrouver avec Jésus Christ le chemin de la Résurrection, de la vie plus forte que tout.

     

                En attendant Pâques, nous entrons en Carême par l’imposition des Cendres sur notre front. Les Cendres sont le signe de notre péché et de notre fragilité humaine : signe de la poussière et du froid. Poussière de nos découragements, poussière de nos peurs, poussière de nos égoïsmes ; mais peut-être aussi nous connaissons des périodes de froid, de paralysie au niveau de notre foi, de notre sens du partage, de notre sens du jeûne de ce qui nous empêche d’aimer,.

                Alors, 40 jours « pour faire le ménage de printemps », pour prendre conscience de nos poussières et de ce qui est devenu froid dans notre vie.

                40 jours pour réchauffer notre foi, notre sens du partage en utilisant beaucoup plus la prière, le partage et le jeûne de ce qui m’empêche d’aimer.

     

    Introduction à la 1ère lecture :  En partant du changement de notre cœur, que la paix, la joie du Seigneur se voient sur notre visage. « Revenez à moi de tout votre cœur. … Faudra-t-il qu’on dise : « Où donc est leur Dieu ? »

     

    Psaume 50 : « Donne-nous, Seigneur, un cœur nouveau,

                            Mets en nous, Seigneur, un esprit nouveau. »

     

    Introduction à la 2è lecture : La célébration des Cendres est un moment favorable pour la réconciliation. Saint Paul nous dit « de ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu ». … « C’est maintenant le moment favorable »

     

    Homélie : Le Carême, qui commence aujourd’hui par le mercredi des Cendres, est un temps de l’année très important, très sérieux.

    En disant « important, sérieux », on peut comprendre un peu trop vite que ce temps est un temps morose, triste. Il nous arrive en effet de dire : « avoir une face une carême, lorsque l’on n’a pas le sourire ».

    Non, faisons une promesse devant Dieu : que ce carême 2016 ne soit pas un carême triste.

                Jésus nous le redit en ce mercredi des cendres : tout ce que nous pouvons faire, que ce soit « dans le secret ».

    Cela veut dire que ce qui compte, ce n’est pas d’abord ce qui est fait, mais la manière de faire les choses.

    Jésus nous entraîne dans une foi d’amour, désintéressée.

    Il nous arrive en effet d’avoir une intention qui n’est pas tout à fait pure : quand nous faisons quelque chose de bien, nous cherchons à nous faire remarquer par les autres.

    « Que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite » : cela implique non seulement que l’on donne, mais aussi que l’on donne avec le cœur, sans attendre quelque-chose en retour.

    « Quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle ». La prière exige cette attitude d’humilité. C’est bien dans la prière, face au Seigneur que nous pouvons expérimenter notre petitesse, nos manques de foi, d’amour et d’espérance. Par nous-mêmes, nous ne pouvons pas nous convertir : seul le contact régulier avec le Père, avec Jésus, avec l’Esprit Saint peut nous changer, nous sanctifier. Il est important d’avoir compris la nécessité de cette relation quotidienne avec Dieu, pour que notre prière ne soit plus seulement un rite, mais surtout une vraie complicité d’amour avec le Seigneur. 

    «  Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu ». Le jeûne : il y a beaucoup de manières de le pratiquer. Il y a des privations de toutes sortes.

    Le jeûne de la nourriture notamment qui n’est pas un but en soi, mais un moyen pour revenir à l’essentiel, à la prière, au partage, à l’attention aux autres.           

    Au cours du Carême, nous sommes invités à faire attention à ce que nous mangeons pendant le mercredi des cendres, pendant le vendredi saint et pourquoi pas à chaque vendredi de Carême.

    Le jeûne est un moyen pour progresser dans notre relation avec le Seigneur, et dans notre relation avec les autres proches ou lointains. 

    Mais il y a aussi tous les jeûnes et toutes les privations qu’on ne choisit pas et que nous sommes bien obligées d’accepter avec l’âge qui avance.       Acceptons ces jeûnes que la vie nous impose dans la paix et la confiance.

    Ce qui compte c’est le cœur désintéressé et plein d’amour que nous mettons dans nos dons, dans nos prières, dans nos jeûnes volontaires ou subis.

    Nous allons recevoir les cendres : symbole de notre condition humaine et symbole de tout ce que nous avons laissé s’éteindre en nous.

    Qu’avec l’aide du Seigneur, nous puissions réveiller nos cendres et les faire redevenir des braises.

    Puisque nous avons la grâce de transformer nos cendres en braises, la grâce de se reconnaître pécheurs pardonnés, faisons de notre carême un carême de lumière et de chaleur.

    Que notre carême soit vraiment l’occasion d’anticiper la joie de Pâques.

    Pas un Carême triste et sans espérance, mais un temps pour faire le point, un temps pour revenir à nous, aux autres, à L’Eglise, EN REVENANT A JESUS CHRIST, A l’EVANGILE.

     

    Imposition des Cendres :

    Sur notre front :

    la cendre, celle qui dit la terre.

      La terre d’où nous venons, celle que nous habitons pour la changer, la transformer, et en même temps transformer notre cœur.

    La cendre pour nous dire :

      Revenez, revenez au terre à terre de tous les jours, revenez à l’essentiel : la Rencontrele Partagel’Ecoute.

    La cendre

    sur notre front :

      Pour réapprendre la proximité des autres, ceux que nous côtoyons tous les jours, sans trop les voir peut-être, parce que c’est l’habitude.

    Sur notre front :

    le signe du Carême.

     

    Cendres, marque de ceux qui

    refusent une existence dispersée, en course, en possessions…

     

    Cendres, signe de ceux qui veulent

    réveiller les braises de leur tendresse étouffée sous les fardeaux du quotidien…

     

    Cendres, couleur de ceux qui veulent

    déployer le soleil de leur bienveillance en perpétuelle offrande…

     

    Cendres, décision de ceux qui partent

    sur la route des serviteurs, par amour de Dieu et par amour de leurs prochains…

     

    Cendres, joie de ceux qui engagent leur vie dans le retour à l’Evangile.

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  •          Les textes bibliques nous donnent le témoignage d’une grande espérance. Nous le voyons d’abord dans la lettre de saint Paul (2ème lecture) : "Frères, je vous rappelle la bonne nouvelle que je vous ai annoncée : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il fut mis au tombeau, et il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures."

             Cette annonce nous ramène au cœur de l'Évangile. Avec Jésus, le mal n'a plus le dernier mot. Le Christ est passé de la mort à la vie et il nous entraîne tous à sa suite.
             C’est Dieu qui fait le premier pas vers l’homme. Il en a été ainsi pour Isaïe (1ère lecture) : Dieu lui pose une question : "Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? Et le prophète lui répond : "Je serai ton messager, envoie-moi." C'est ainsi que la rencontre avec Dieu renvoie toujours vers les autres. Dans ce monde souvent déboussolé, nous sommes appelés à être les témoins de son amour passionné. Dieu ne peut pas supporter que les hommes courent à leur perte.
             L'apôtre Pierre a vécu, lui aussi, une rencontre qui a bouleversé sa vie. Cela se passait au bord du lac de Tibériade.       

             Pour mieux comprendre cet évangile, il faut se rappeler que dans le monde de la Bible, la mer c'est le symbole des puissances du mal ; elle engloutit les navires et personne ne peut la maîtriser.

             Mais Jésus annonce la bonne nouvelle de Dieu plein d'amour et de miséricorde. Lui-même est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus.
             Et pour cette mission, le Christ n'a pas voulu être seul. La grande aventure a commencé avec des pécheurs du lac de Galilée. Jésus monte dans la barque de Simon Pierre et s'éloigne du rivage pour enseigner la foule. Pour Simon-Pierre et ses amis, la barque c'est leur lieu de travail et de vie. C'est là qu'ils passent la plus grande partie de leur temps.

             Aujourd'hui encore, le même Christ monte dans ma barque ; il s'invite sur mon lieu de travail, dans ma maison, là où je vis. C'est depuis ce quotidien qu'il m'enseigne.

             Prier c'est précisément accueillir le Christ dans ma vie, c'est prendre le temps de l'écouter depuis le cœur de mes activités.
             Cette rencontre avec Pierre a été marquée par un événement bouleversant : Jésus lui demande d'avancer au large et de jeter les filets pour prendre du poisson.

             Malgré l'échec de la nuit, Pierre et ses compagnons font confiance à Jésus.

             Le résultat est tellement extraordinaire qu'ils sont saisis d'effroi : "Éloigne-toi de moi, dit Pierre, je suis un homme pécheur."

             Mais Jésus le rassure : "Je ferai de toi un pécheur d'hommes.

             Cette parole du Christ vaut aussi pour nous.

             Être pêcheur d'hommes ce n'est pas les capturer mais les libérer de leurs chaînes et de tout ce qui tend à les engloutir.

             Il veut nous ramener tous à la vraie vie.

    « Maître sur ton ordre, je vais jeter les filets. »

             Dès ce moment, Pierre entrait dans une démarche de foi en Jésus.

             Le miracle eut lieu et l’exceptionnel arriva.

             Pierre réalisa la toute-puissance de Jésus et il comprit qu’il était vraiment le prophète. Le nouveau prophète qui guérissait les aveugles et les conduisait à la lumière. Pierre saisit de plus en plus que Jésus était vraiment le consacré et que l’Esprit du Seigneur était sur lui.

             Toute son expérience humaine venait d’être bouleversée en un instant. Il découvrit ce qui le séparait de Jésus. Il vit l’immense fossé entre l’homme et Dieu : la petitesse de l’homme et la grandeur de Dieu, l’imperfection de l’homme et la perfection de Dieu, l’impureté de l’acte humain et la pureté de l’acte divin.

             Pierre se rappelait que l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Pierre venait d’être illuminé et il dit à Jésus : Seigneur éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur.

             Il fut saisi d’effroi et il avait peur de perdre cette relation avec le Seigneur ce qui constitue la crainte biblique. Jésus le rassura et lui dit : Sois sans crainte.

    De plus Il lui confia une mission : Désormais ce sont des hommes que tu prendras.

             Pierre a fait confiance à Jésus, il a répondu à son appel et il a été illuminé.

           

    Aujourd’hui encore et toujours, le Seigneur rencontre des hommes et des femmes qu’il appelle à le suivre.

                Chaque personne est capable de faire l’expérience de la Présence de Dieu.

                 La perception de Dieu trois fois saint nous pouvons la vivre chacun à notre manière.

                Nous sommes tous capables de rencontrer le Seigneur, Père, Fils et Saint Esprit : c’est une capacité qui est en nous depuis toujours (il existe une expression latine pour dire cela : nous avons en nous une « capax Dei », une capacité à                                                                                                                          connaître Dieu).

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  •  Ô Dieu éternel, dont la miséricorde est insondable,

    et le trésor de pitié inépuisable,

    pose sur nous un regard bienveillant

    et multiplie en nous ta miséricorde

    pour que, dans les moments difficiles,

    nous ne désespérions, ni ne perdions courage,

    mais que nous nous soumettions

    avec grande confiance à ta sainte volonté

    qui est l'amour

    et la miséricorde même. 

     

     

    Prière de Sainte Faustine pour l'Année de la Miséricorde

     

     

    Sainte Faustine

    Naissance : 25 août 1905, Głogowiec, Pologne

    Décès : 5 octobre 1938, Cracovie, Pologne

     

     

     

    Année Sainte de la Miséricorde

    Du 8 décembre 2015

    au 20 novembre 2016

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